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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 11:08

(dépêche)

Début de la visite d'Obama à Pékin

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/11/16/01011-20091116FILWWW00371-arrivee-de-barack-obama-a-pekin.php
Arrivée de Barack Obama à Pékin
AFP
16/11/2009 | Mise à jour : 09:51 | Ajouter à ma sélection
Le président américain Barack Obama est arrivé à Pékin lundi vers 16h45 (8h45 GMT), poursuivant sa première visite en Chine entamée la veille à Shanghai.

M. Obama devait assister à une cérémonie officielle d'accueil à l'aéroport de la capitale chinoise avant un premier entretien, puis un dîner, avec son homologue Hu Jintao, selon son programme officiel.





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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 16:59

(dépêche)


Barack Obama n'a pas choisi Hillary Clinton à cause de Bill




Obama: Bill Clinton, un frein pour Hillary

AFP
29/10/2009 | Mise à jour : 21:34 | Ajouter à ma sélection

Barack Obama a sérieusement envisagé de choisir Hillary Clinton pour future vice-présidente au cours de sa campagne en 2008, mais a finalement renoncé par crainte du rôle que jouerait son mari, l'ex-président Bill Clinton, raconte un collaborateur dans un livre à paraître.

Dans cet ouvrage consacré à la victoire historique de M. Obama, son directeur de campagne David Plouffe dit avoir été surpris, lors de la première réunion consacrée au choix de celui ou celle qui serait appelé à la vice-présidence en cas de victoire, de voir combien M. Obama pensait sérieusement à Mme Clinton.

A mesure que la liste des vice-présidents possibles se réduisait, M. Obama disait à ses proches conseillers: "Je continue à penser que Hillary a en sa faveur beaucoup de ce que je recherche chez un vice-président. L'intelligence, la discipline, la fermeté", relate M. Plouffe dans ce livre intitulé "l'Audace de gagner", sur le modèle de "l'Audace d'espérer", de M. Obama lui-même.

Mais, ajoutait M. Obama, "je pense que Bill risque d'être un trop gros problème. Si je la prenais, je redouterais que cela ne soit plus une relation à deux entre nous", narre M. Plouffe selon des extraits de l'ouvrage publié par le magazine Time.

En août 2008, la liste ne comportait plus que trois noms: les sénateurs Joe Biden et Evan Bayh et le gouverneur de Virginie, Tim Kaine.

"Au bout du compte, Obama a jugé que les complications éventuelles, trop nombreuses, pesaient plus lourd que les bénéfices potentiels" dans le choix de Mme Clinton, dit M. Plouffe.

Lui-même, comme le stratège David Axelrod, n'était pas favorable à Mme Clinton qui avait livré à M. Obama un combat acharné pour l'investiture démocrate à la présidentielle.

M. Obama a finalement choisi M. Biden. Mme Clinton est aujourd'hui chef de la diplomatie américaine. Elle a assuré récemment qu'elle ne briguerait plus la présidence, des propos accueillis avec circonspection par les observateurs.

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 15:49

Obama, récompensé avant même d’agir.


Le comité Nobel vient de décerner ce vendredi 9 octobre 2009 le prix Nobel de la Paix au Président des États-Unis Barack Obama.
 
L’annonce a généré beaucoup de surprise dans le monde et aussi un sentiment diffus de sympathie.
 
Surprise car même si l'on le savait "nominé" pour ce prix, Barack Obama vient à peine d’être élu et surtout, d’être investi à la tête des États-Unis (seulement depuis le 20 janvier 2009).
 
Mais aussi sympathie aussi car son aura internationale est restée toujours assez forte (au contraire de son aura nationale).
 
J’avais expliqué il y a déjà quelques temps à quel point je considérais que l’élection d’Obama serait un élément positif majeur pour la politique international. Je considérais notamment son discours de Philadelphie comme un modèle exemplaire de comportement identitaire. Mais je n’envisageais pas l’homme comme une sorte de saint susceptible de faire des miracles par simple imposition des mains.
 
On trouvera toujours des raisons pour décerner des prix Nobel. Le comité insiste ainsi sur « ses efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples » et évoque la naissance d’un « nouveau climat dans les relations politiques internationales. La diplomatie multilatérale a repris une position centrale, avec l’accent mis sur le rôle que les Nations Unies et d’autres institutions internationales peuvent jouer. ».
 
Évidemment, aucun résultat concret n’est encore à l’actif de Barack Obama et c’est donc troublant que ce prix lui soit donné si tôt alors que dans les sciences, le comité attend généralement l’âge de la retraite pour récompenser les physiciens (dont Albert Fert), les médecins (dont les découvreurs du virus du sida), les chimistes etc. (ce qui est dommage car le montant du prix ne sert plus aux recherches futures).
 
Les plus angoissés auront même été soulagés que le Nobel de la Paix n’eût pas été attribué au Premier Ministre italien Silvio Berlusconi (dont la protection juridique vient de lui être ôtée) ni au Président français Nicolas Sarkozy (mais je pense que leurs chances étaient quand même très limitées).
 
Depuis le début de la décennie 2000, avec Obama, ce sont déjà trois hauts dirigeants politiques américain issus du Parti démocrate qui auront été récompensés, après Jimmy Carter (ancien Président de 1977 à 1981) en 2002 et Al Gore (ancien Vice-Président de 1993 à 2001) en 2007.
 
Onze mois après son élection, huit mois après son investiture, Barack Obama est empêtré dans de nombreux sujets. Le premier reste intérieur avec le système de santé qu’il souhaite mettre en place dans un pays brisé par la crise financière qui a maintenant 9% de demandeurs d’emploi, soit un nombre doublé par rapport à avant la crise.
 
Mais c’est sur sa politique internationale que Obama est attendu au tournant, et là aussi, il y a encore beaucoup à faire.
 
L’Afghanistan est un véritable bourbier qui dégouline vers le Pakistan avec de gros risque pour la stabilité de la région avec son voisin géant, l’Inde.
 
Le désengagement des troupes américaines en Irak est en cours mais pas sans difficulté.
 
Les troubles politiques en Iran (notamment la contestation dans les rues de la réélection d’Ahamadinejad) rendent la politique iranienne des États-Unis très hésitante entre un nécessaire dialogue et quelques retours en arrière (la diplomatie américaine a déjà commis de nombreuses erreurs avec l’Iran depuis 1979).
 
Enfin, le conflit israélo-palestinien est encore loin d’être fini, les Israéliens ayant pris une option dure avec le retour au pouvoir de Nétanyahou qui, en poursuivant les constructions dans les territoires occupés, s’oppose aux vœux de réconciliation que formule Obama.
 
Alors, l’obamania est évidemment bien derrière nous, mais si cette décision du comité Nobel n’était pas attendue, elle rappelle néanmoins que Barack Obama détient toujours la clef pour accompagner le règlement de certains conflits dans le monde et qu’avec un Nobel en plus, sans qu’il ne puisse faire de miracle (je le répète), cela confortera son assise de Président américain, tant intérieure qu’internationale.
 
Il a encore trois ans devant lui, avec un capital de sympathie et d’attente toujours aussi élevé. À lui de ne pas le dilapider.
 
Bravo Barack Obama, et bonne chance à la paix !
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (9 octobre 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 11:29

(dépêche)


Barack Obama prix Nobel de la paix

Le président américain Barack Obama a remporté vendredi le prix Nobel de la paix pour "ses efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples".

Le nom du président américain avait été mentionné mais beaucoup d'experts considéraient qu'il était trop tôt pour le récompenser. Elu en novembre dernier, Barack Obama a prêté serment en janvier.

Le comité Nobel a accordé une importance spéciale à la vision d'Obama d'un monde sans armes nucléaires.

Il a "créé un nouveau climat dans les relations politiques internationales. La diplomatie multilatérale a repris une position centrale, avec l'accent mis sur le rôle que les Nations unies et d'autres institutions internationales peuvent jouer", ajoute son communiqué. AP



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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 22:21

(vidéo)


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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 12:55

(dépêche)


Ted, le dernier des frères Kennedy, est mort

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 26/08/2009 08:20 - mis à jour le 26/08/2009 08:25
Jason Reed/REUTERS

Avec Barack Obama, le 21 avril 2009.

Frère de John et Bob, le sénateur démocrate américain Ted Kennedy, atteint d'une tumeur au cerveau, est décédé à l'âge de 77 ans.

"Edward M. Kennedy -le mari, le père, le grand-père, le frère et l'oncle que nous aimions tant- est mort tard mardi soir chez lui à Hyannis Port" dans l'Etat du Massachusetts (nord-est), son fief, a déclaré la famille Kennedy dans un communiqué. Il avait 77 ans.

Sénateur démocrate, élu pour la première fois en 1962, frère de John et Bob, Edward "Ted" Kennedy, ténor de la vie politique américaine, était atteint d'une tumeur au cerveau. Il avait été victime d'un malaise le jour de l'investiture de Barack Obama.


AFP/Archives/Jim Rogash

Ted Kennedy le 7 avril 2009 à Boston

Il avait été opéré en juin 2009 pour cette tumeur, diagnostiquée en mai 2008. Le 11 août, un autre membre du clan Kennedy, Eunice Kennedy Shriver, était décédée à l'âge de 88 ans.

Le seul survivant des garçons de la famille Kennedy

Edward "Ted" Kennedy était le troisième des frères Kennedy à s'être illustré par son parcours politique, après ses frères John -président des Etats-Unis assassiné en 1963- et Robert ("Bob") -lui aussi assassiné en 1968.

Né le 22 février 1932 à Boston (nord-est), benjamin des neuf enfants de Joseph et de Rosa Kennedy, il a représenté le Massachussets au Sénat des Etats-Unis sans interruption depuis son élection en 1962, dans les rangs démocrates, au siège laissé vacant par son frère John, devenu président.

Juriste, diplômé de l'Université de Harvard et de l'Ecole de droit de l'Université de Virginie, Ted Kennedy reste dans l'ombre politique de ses frères ainés jusqu'à l'assassinat de Robert, en juin 1968, durant la campagne présidentielle.

Après la disparition de ce dernier, la charge de représenter le clan dans la vie politique nationale et dans le parti lui échoit naturellement. Mais un accident de voiture dans l'île de Chappaquiddick en 1969, dans lequel sa jeune collaboratrice Mary Jo Kopechne se noie, met un terme définitif à ses ambitions présidentielles.

Le seul survivant des garçons de la famille Kennedy ne recevra jamais l'investiture du parti démocrate pour les élections. Considéré comme un des représentants de l'aile gauche de son parti, il monte en première ligne pour toutes les questions sociales, notamment celles concernant le droit à l'éducation et à la santé pour tous, sans distinction de race, de langue et de revenu.

En 1994, après 32 ans de participation, il devient président de la commission du travail et des ressources humaines du Sénat et parraine la réforme du système de l'Etat-providence, pilier de toute administration démocrate depuis la crise économique de 1929.

Devenu le patriarche du clan Kennedy, Ted est toujours présent dans les moments difficiles, qu'ils soient liés aux problèmes judiciaires ou bien à des disgrâces, comme la mort de John Fitzgerald Jr en 1999, dans un accident d'avion.

Après l'intervention américaine en Irak, en 2003, il s'oppose à George W. Bush en l'accusant d'avoir sciemment exagéré la menace irakienne pour justifier la guerre. Il compare Bush à Nixon et l'Irak au Vietnam. Il évoque "la pire bévue de l'Histoire de la diplomatie américaine".

En 2004, il soutient activement le candidat démocrate John Kerry.
Après une opération pour une artère bouchée en octobre 2007, il rallie Barack Obama dans la course à la candidature démocrate de 2008. Marié deux fois, il laisse trois enfants nés du premier mariage.





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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 09:45

(verbatim)



A New Beginning With Muslims

June 4, 2009
By Barack Obama

I am honored to be in the timeless city of Cairo, and to be hosted by two remarkable institutions. For over a thousand years, Al-Azhar has stood as a beacon of Islamic learning, and for over a century, Cairo University has been a source of Egypt's advancement. Together, you represent the harmony between tradition and progress. I am grateful for your hospitality, and the hospitality of the people of Egypt. I am also proud to carry with me the goodwill of the American people, and a greeting of peace from Muslim communities in my country: assalaamu alaykum.

We meet at a time of tension between the United States and Muslims around the world - tension rooted in historical forces that go beyond any current policy debate. The relationship between Islam and the West includes centuries of co-existence and cooperation, but also conflict and religious wars. More recently, tension has been fed by colonialism that denied rights and opportunities to many Muslims, and a Cold War in which Muslim-majority countries were too often treated as proxies without regard to their own aspirations. Moreover, the sweeping change brought by modernity and globalization led many Muslims to view the West as hostile to the traditions of Islam.

Violent extremists have exploited these tensions in a small but potent minority of Muslims. The attacks of September 11th, 2001 and the continued efforts of these extremists to engage in violence against civilians has led some in my country to view Islam as inevitably hostile not only to America and Western countries, but also to human rights. This has bred more fear and mistrust.

So long as our relationship is defined by our differences, we will empower those who sow hatred rather than peace, and who promote conflict rather than the cooperation that can help all of our people achieve justice and prosperity. This cycle of suspicion and discord must end.

I have come here to seek a new beginning between the United States and Muslims around the world; one based upon mutual interest and mutual respect; and one based upon the truth that America and Islam are not exclusive, and need not be in competition. Instead, they overlap, and share common principles - principles of justice and progress; tolerance and the dignity of all human beings.

I do so recognizing that change cannot happen overnight. No single speech can eradicate years of mistrust, nor can I answer in the time that I have all the complex questions that brought us to this point. But I am convinced that in order to move forward, we must say openly the things we hold in our hearts, and that too often are said only behind closed doors. There must be a sustained effort to listen to each other; to learn from each other; to respect one another; and to seek common ground. As the Holy Koran tells us, "Be conscious of God and speak always the truth." That is what I will try to do - to speak the truth as best I can, humbled by the task before us, and firm in my belief that the interests we share as human beings are far more powerful than the forces that drive us apart.

Part of this conviction is rooted in my own experience. I am a Christian, but my father came from a Kenyan family that includes generations of Muslims. As a boy, I spent several years in Indonesia and heard the call of the azaan at the break of dawn and the fall of dusk. As a young man, I worked in Chicago communities where many found dignity and peace in their Muslim faith.

As a student of history, I also know civilization's debt to Islam. It was Islam - at places like Al-Azhar University - that carried the light of learning through so many centuries, paving the way for Europe's Renaissance and Enlightenment. It was innovation in Muslim communities that developed the order of algebra; our magnetic compass and tools of navigation; our mastery of pens and printing; our understanding of how disease spreads and how it can be healed. Islamic culture has given us majestic arches and soaring spires; timeless poetry and cherished music; elegant calligraphy and places of peaceful contemplation. And throughout history, Islam has demonstrated through words and deeds the possibilities of religious tolerance and racial equality.

I know, too, that Islam has always been a part of America's story. The first nation to recognize my country was Morocco. In signing the Treaty of Tripoli in 1796, our second President John Adams wrote, "The United States has in itself no character of enmity against the laws, religion or tranquility of Muslims." And since our founding, American Muslims have enriched the United States. They have fought in our wars, served in government, stood for civil rights, started businesses, taught at our Universities, excelled in our sports arenas, won Nobel Prizes, built our tallest building, and lit the Olympic Torch. And when the first Muslim-American was recently elected to Congress, he took the oath to defend our Constitution using the same Holy Koran that one of our Founding Fathers - Thomas Jefferson - kept in his personal library.

So I have known Islam on three continents before coming to the region where it was first revealed. That experience guides my conviction that partnership between America and Islam must be based on what Islam is, not what it isn't. And I consider it part of my responsibility as President of the United States to fight against negative stereotypes of Islam wherever they appear.

But that same principle must apply to Muslim perceptions of America. Just as Muslims do not fit a crude stereotype, America is not the crude stereotype of a self-interested empire. The United States has been one of the greatest sources of progress that the world has ever known. We were born out of revolution against an empire. We were founded upon the ideal that all are created equal, and we have shed blood and struggled for centuries to give meaning to those words - within our borders, and around the world. We are shaped by every culture, drawn from every end of the Earth, and dedicated to a simple concept: E pluribus unum: "Out of many, one."

Much has been made of the fact that an African-American with the name Barack Hussein Obama could be elected President. But my personal story is not so unique. The dream of opportunity for all people has not come true for everyone in America, but its promise exists for all who come to our shores - that includes nearly seven million American Muslims in our country today who enjoy incomes and education that are higher than average.

Moreover, freedom in America is indivisible from the freedom to practice one's religion. That is why there is a mosque in every state of our union, and over 1,200 mosques within our borders. That is why the U.S. government has gone to court to protect the right of women and girls to wear the hijab, and to punish those who would deny it.

So let there be no doubt: Islam is a part of America. And I believe that America holds within her the truth that regardless of race, religion, or station in life, all of us share common aspirations - to live in peace and security; to get an education and to work with dignity; to love our families, our communities, and our God. These things we share. This is the hope of all humanity.

Of course, recognizing our common humanity is only the beginning of our task. Words alone cannot meet the needs of our people. These needs will be met only if we act boldly in the years ahead; and if we understand that the challenges we face are shared, and our failure to meet them will hurt us all.

For we have learned from recent experience that when a financial system weakens in one country, prosperity is hurt everywhere. When a new flu infects one human being, all are at risk. When one nation pursues a nuclear weapon, the risk of nuclear attack rises for all nations. When violent extremists operate in one stretch of mountains, people are endangered across an ocean. And when innocents in Bosnia and Darfur are slaughtered, that is a stain on our collective conscience. That is what it means to share this world in the 21st century. That is the responsibility we have to one another as human beings.

This is a difficult responsibility to embrace. For human history has often been a record of nations and tribes subjugating one another to serve their own interests. Yet in this new age, such attitudes are self-defeating. Given our interdependence, any world order that elevates one nation or group of people over another will inevitably fail. So whatever we think of the past, we must not be prisoners of it. Our problems must be dealt with through partnership; progress must be shared.

That does not mean we should ignore sources of tension. Indeed, it suggests the opposite: we must face these tensions squarely. And so in that spirit, let me speak as clearly and plainly as I can about some specific issues that I believe we must finally confront together.

The first issue that we have to confront is violent extremism in all of its forms.

In Ankara, I made clear that America is not - and never will be - at war with Islam. We will, however, relentlessly confront violent extremists who pose a grave threat to our security. Because we reject the same thing that people of all faiths reject: the killing of innocent men, women, and children. And it is my first duty as President to protect the American people.

The situation in Afghanistan demonstrates America's goals, and our need to work together. Over seven years ago, the United States pursued al Qaeda and the Taliban with broad international support. We did not go by choice, we went because of necessity. I am aware that some question or justify the events of 9/11. But let us be clear: al Qaeda killed nearly 3,000 people on that day. The victims were innocent men, women and children from America and many other nations who had done nothing to harm anybody. And yet Al Qaeda chose to ruthlessly murder these people, claimed credit for the attack, and even now states their determination to kill on a massive scale. They have affiliates in many countries and are trying to expand their reach. These are not opinions to be debated; these are facts to be dealt with.

Make no mistake: we do not want to keep our troops in Afghanistan. We seek no military bases there. It is agonizing for America to lose our young men and women. It is costly and politically difficult to continue this conflict. We would gladly bring every single one of our troops home if we could be confident that there were not violent extremists in Afghanistan and Pakistan determined to kill as many Americans as they possibly can. But that is not yet the case.

That's why we're partnering with a coalition of forty-six countries. And despite the costs involved, America's commitment will not weaken. Indeed, none of us should tolerate these extremists. They have killed in many countries. They have killed people of different faiths - more than any other, they have killed Muslims. Their actions are irreconcilable with the rights of human beings, the progress of nations, and with Islam. The Holy Koran teaches that whoever kills an innocent, it is as if he has killed all mankind; and whoever saves a person, it is as if he has saved all mankind. The enduring faith of over a billion people is so much bigger than the narrow hatred of a few. Islam is not part of the problem in combating violent extremism - it is an important part of promoting peace.

We also know that military power alone is not going to solve the problems in Afghanistan and Pakistan. That is why we plan to invest $1.5 billion each year over the next five years to partner with Pakistanis to build schools and hospitals, roads and businesses, and hundreds of millions to help those who have been displaced. And that is why we are providing more than $2.8 billion to help Afghans develop their economy and deliver services that people depend upon.

Let me also address the issue of Iraq. Unlike Afghanistan, Iraq was a war of choice that provoked strong differences in my country and around the world. Although I believe that the Iraqi people are ultimately better off without the tyranny of Saddam Hussein, I also believe that events in Iraq have reminded America of the need to use diplomacy and build international consensus to resolve our problems whenever possible. Indeed, we can recall the words of Thomas Jefferson, who said: "I hope that our wisdom will grow with our power, and teach us that the less we use our power the greater it will be."

Today, America has a dual responsibility: to help Iraq forge a better future - and to leave Iraq to Iraqis. I have made it clear to the Iraqi people that we pursue no bases, and no claim on their territory or resources. Iraq's sovereignty is its own. That is why I ordered the removal of our combat brigades by next August. That is why we will honor our agreement with Iraq's democratically-elected government to remove combat troops from Iraqi cities by July, and to remove all our troops from Iraq by 2012. We will help Iraq train its Security Forces and develop its economy. But we will support a secure and united Iraq as a partner, and never as a patron.

And finally, just as America can never tolerate violence by extremists, we must never alter our principles. 9/11 was an enormous trauma to our country. The fear and anger that it provoked was understandable, but in some cases, it led us to act contrary to our ideals. We are taking concrete actions to change course. I have unequivocally prohibited the use of torture by the United States, and I have ordered the prison at Guantanamo Bay closed by early next year.

So America will defend itself respectful of the sovereignty of nations and the rule of law. And we will do so in partnership with Muslim communities which are also threatened. The sooner the extremists are isolated and unwelcome in Muslim communities, the sooner we will all be safer.

The second major source of tension that we need to discuss is the situation between Israelis, Palestinians and the Arab world.

America's strong bonds with Israel are well known. This bond is unbreakable. It is based upon cultural and historical ties, and the recognition that the aspiration for a Jewish homeland is rooted in a tragic history that cannot be denied.

Around the world, the Jewish people were persecuted for centuries, and anti-Semitism in Europe culminated in an unprecedented Holocaust. Tomorrow, I will visit Buchenwald, which was part of a network of camps where Jews were enslaved, tortured, shot and gassed to death by the Third Reich. Six million Jews were killed - more than the entire Jewish population of Israel today. Denying that fact is baseless, ignorant, and hateful. Threatening Israel with destruction - or repeating vile stereotypes about Jews - is deeply wrong, and only serves to evoke in the minds of Israelis this most painful of memories while preventing the peace that the people of this region deserve.

On the other hand, it is also undeniable that the Palestinian people - Muslims and Christians - have suffered in pursuit of a homeland. For more than sixty years they have endured the pain of dislocation. Many wait in refugee camps in the West Bank, Gaza, and neighboring lands for a life of peace and security that they have never been able to lead. They endure the daily humiliations - large and small - that come with occupation. So let there be no doubt: the situation for the Palestinian people is intolerable. America will not turn our backs on the legitimate Palestinian aspiration for dignity, opportunity, and a state of their own.

For decades, there has been a stalemate: two peoples with legitimate aspirations, each with a painful history that makes compromise elusive. It is easy to point fingers - for Palestinians to point to the displacement brought by Israel's founding, and for Israelis to point to the constant hostility and attacks throughout its history from within its borders as well as beyond. But if we see this conflict only from one side or the other, then we will be blind to the truth: the only resolution is for the aspirations of both sides to be met through two states, where Israelis and Palestinians each live in peace and security.

That is in Israel's interest, Palestine's interest, America's interest, and the world's interest. That is why I intend to personally pursue this outcome with all the patience that the task requires. The obligations that the parties have agreed to under the Road Map are clear. For peace to come, it is time for them - and all of us - to live up to our responsibilities.

Palestinians must abandon violence. Resistance through violence and killing is wrong and does not succeed. For centuries, black people in America suffered the lash of the whip as slaves and the humiliation of segregation. But it was not violence that won full and equal rights. It was a peaceful and determined insistence upon the ideals at the center of America's founding. This same story can be told by people from South Africa to South Asia; from Eastern Europe to Indonesia. It's a story with a simple truth: that violence is a dead end. It is a sign of neither courage nor power to shoot rockets at sleeping children, or to blow up old women on a bus. That is not how moral authority is claimed; that is how it is surrendered.

Now is the time for Palestinians to focus on what they can build. The Palestinian Authority must develop its capacity to govern, with institutions that serve the needs of its people. Hamas does have support among some Palestinians, but they also have responsibilities. To play a role in fulfilling Palestinian aspirations, and to unify the Palestinian people, Hamas must put an end to violence, recognize past agreements, and recognize Israel's right to exist.

At the same time, Israelis must acknowledge that just as Israel's right to exist cannot be denied, neither can Palestine's. The United States does not accept the legitimacy of continued Israeli settlements. This construction violates previous agreements and undermines efforts to achieve peace. It is time for these settlements to stop.

Israel must also live up to its obligations to ensure that Palestinians can live, and work, and develop their society. And just as it devastates Palestinian families, the continuing humanitarian crisis in Gaza does not serve Israel's security; neither does the continuing lack of opportunity in the West Bank. Progress in the daily lives of the Palestinian people must be part of a road to peace, and Israel must take concrete steps to enable such progress.

Finally, the Arab States must recognize that the Arab Peace Initiative was an important beginning, but not the end of their responsibilities. The Arab-Israeli conflict should no longer be used to distract the people of Arab nations from other problems. Instead, it must be a cause for action to help the Palestinian people develop the institutions that will sustain their state; to recognize Israel's legitimacy; and to choose progress over a self-defeating focus on the past.

America will align our policies with those who pursue peace, and say in public what we say in private to Israelis and Palestinians and Arabs. We cannot impose peace. But privately, many Muslims recognize that Israel will not go away. Likewise, many Israelis recognize the need for a Palestinian state. It is time for us to act on what everyone knows to be true.

Too many tears have flowed. Too much blood has been shed. All of us have a responsibility to work for the day when the mothers of Israelis and Palestinians can see their children grow up without fear; when the Holy Land of three great faiths is the place of peace that God intended it to be; when Jerusalem is a secure and lasting home for Jews and Christians and Muslims, and a place for all of the children of Abraham to mingle peacefully together as in the story of Isra, when Moses, Jesus, and Mohammed (peace be upon them) joined in prayer.

The third source of tension is our shared interest in the rights and responsibilities of nations on nuclear weapons.

This issue has been a source of tension between the United States and the Islamic Republic of Iran. For many years, Iran has defined itself in part by its opposition to my country, and there is indeed a tumultuous history between us. In the middle of the Cold War, the United States played a role in the overthrow of a democratically-elected Iranian government. Since the Islamic Revolution, Iran has played a role in acts of hostage-taking and violence against U.S. troops and civilians. This history is well known. Rather than remain trapped in the past, I have made it clear to Iran's leaders and people that my country is prepared to move forward. The question, now, is not what Iran is against, but rather what future it wants to build.

It will be hard to overcome decades of mistrust, but we will proceed with courage, rectitude and resolve. There will be many issues to discuss between our two countries, and we are willing to move forward without preconditions on the basis of mutual respect. But it is clear to all concerned that when it comes to nuclear weapons, we have reached a decisive point. This is not simply about America's interests. It is about preventing a nuclear arms race in the Middle East that could lead this region and the world down a hugely dangerous path.

I understand those who protest that some countries have weapons that others do not. No single nation should pick and choose which nations hold nuclear weapons. That is why I strongly reaffirmed America's commitment to seek a world in which no nations hold nuclear weapons. And any nation - including Iran - should have the right to access peaceful nuclear power if it complies with its responsibilities under the nuclear Non-Proliferation Treaty. That commitment is at the core of the Treaty, and it must be kept for all who fully abide by it. And I am hopeful that all countries in the region can share in this goal.

The fourth issue that I will address is democracy.

I know there has been controversy about the promotion of democracy in recent years, and much of this controversy is connected to the war in Iraq. So let me be clear: no system of government can or should be imposed upon one nation by any other.

That does not lessen my commitment, however, to governments that reflect the will of the people. Each nation gives life to this principle in its own way, grounded in the traditions of its own people. America does not presume to know what is best for everyone, just as we would not presume to pick the outcome of a peaceful election. But I do have an unyielding belief that all people yearn for certain things: the ability to speak your mind and have a say in how you are governed; confidence in the rule of law and the equal administration of justice; government that is transparent and doesn't steal from the people; the freedom to live as you choose. Those are not just American ideas, they are human rights, and that is why we will support them everywhere.

There is no straight line to realize this promise. But this much is clear: governments that protect these rights are ultimately more stable, successful and secure. Suppressing ideas never succeeds in making them go away. America respects the right of all peaceful and law-abiding voices to be heard around the world, even if we disagree with them. And we will welcome all elected, peaceful governments - provided they govern with respect for all their people.

This last point is important because there are some who advocate for democracy only when they are out of power; once in power, they are ruthless in suppressing the rights of others. No matter where it takes hold, government of the people and by the people sets a single standard for all who hold power: you must maintain your power through consent, not coercion; you must respect the rights of minorities, and participate with a spirit of tolerance and compromise; you must place the interests of your people and the legitimate workings of the political process above your party. Without these ingredients, elections alone do not make true democracy.

The fifth issue that we must address together is religious freedom.

Islam has a proud tradition of tolerance. We see it in the history of Andalusia and Cordoba during the Inquisition. I saw it firsthand as a child in Indonesia, where devout Christians worshiped freely in an overwhelmingly Muslim country. That is the spirit we need today. People in every country should be free to choose and live their faith based upon the persuasion of the mind, heart, and soul. This tolerance is essential for religion to thrive, but it is being challenged in many different ways.

Among some Muslims, there is a disturbing tendency to measure one's own faith by the rejection of another's. The richness of religious diversity must be upheld - whether it is for Maronites in Lebanon or the Copts in Egypt. And fault lines must be closed among Muslims as well, as the divisions between Sunni and Shia have led to tragic violence, particularly in Iraq.

Freedom of religion is central to the ability of peoples to live together. We must always examine the ways in which we protect it. For instance, in the United States, rules on charitable giving have made it harder for Muslims to fulfill their religious obligation. That is why I am committed to working with American Muslims to ensure that they can fulfill zakat.

Likewise, it is important for Western countries to avoid impeding Muslim citizens from practicing religion as they see fit - for instance, by dictating what clothes a Muslim woman should wear. We cannot disguise hostility towards any religion behind the pretence of liberalism.

Indeed, faith should bring us together. That is why we are forging service projects in America that bring together Christians, Muslims, and Jews. That is why we welcome efforts like Saudi Arabian King Abdullah's Interfaith dialogue and Turkey's leadership in the Alliance of Civilizations. Around the world, we can turn dialogue into Interfaith service, so bridges between peoples lead to action - whether it is combating malaria in Africa, or providing relief after a natural disaster.

The sixth issue that I want to address is women's rights.

I know there is debate about this issue. I reject the view of some in the West that a woman who chooses to cover her hair is somehow less equal, but I do believe that a woman who is denied an education is denied equality. And it is no coincidence that countries where women are well-educated are far more likely to be prosperous.

Now let me be clear: issues of women's equality are by no means simply an issue for Islam. In Turkey, Pakistan, Bangladesh and Indonesia, we have seen Muslim-majority countries elect a woman to lead. Meanwhile, the struggle for women's equality continues in many aspects of American life, and in countries around the world.

Our daughters can contribute just as much to society as our sons, and our common prosperity will be advanced by allowing all humanity - men and women - to reach their full potential. I do not believe that women must make the same choices as men in order to be equal, and I respect those women who choose to live their lives in traditional roles. But it should be their choice. That is why the United States will partner with any Muslim-majority country to support expanded literacy for girls, and to help young women pursue employment through micro-financing that helps people live their dreams.

Finally, I want to discuss economic development and opportunity.

I know that for many, the face of globalization is contradictory. The Internet and television can bring knowledge and information, but also offensive sexuality and mindless violence. Trade can bring new wealth and opportunities, but also huge disruptions and changing communities. In all nations - including my own - this change can bring fear. Fear that because of modernity we will lose of control over our economic choices, our politics, and most importantly our identities - those things we most cherish about our communities, our families, our traditions, and our faith.

But I also know that human progress cannot be denied. There need not be contradiction between development and tradition. Countries like Japan and South Korea grew their economies while maintaining distinct cultures. The same is true for the astonishing progress within Muslim-majority countries from Kuala Lumpur to Dubai. In ancient times and in our times, Muslim communities have been at the forefront of innovation and education.

This is important because no development strategy can be based only upon what comes out of the ground, nor can it be sustained while young people are out of work. Many Gulf States have enjoyed great wealth as a consequence of oil, and some are beginning to focus it on broader development. But all of us must recognize that education and innovation will be the currency of the 21st century, and in too many Muslim communities there remains underinvestment in these areas. I am emphasizing such investments within my country. And while America in the past has focused on oil and gas in this part of the world, we now seek a broader engagement.

On education, we will expand exchange programs, and increase scholarships, like the one that brought my father to America, while encouraging more Americans to study in Muslim communities. And we will match promising Muslim students with internships in America; invest in on-line learning for teachers and children around the world; and create a new online network, so a teenager in Kansas can communicate instantly with a teenager in Cairo.

On economic development, we will create a new corps of business volunteers to partner with counterparts in Muslim-majority countries. And I will host a Summit on Entrepreneurship this year to identify how we can deepen ties between business leaders, foundations and social entrepreneurs in the United States and Muslim communities around the world.

On science and technology, we will launch a new fund to support technological development in Muslim-majority countries, and to help transfer ideas to the marketplace so they can create jobs. We will open centers of scientific excellence in Africa, the Middle East and Southeast Asia, and appoint new Science Envoys to collaborate on programs that develop new sources of energy, create green jobs, digitize records, clean water, and grow new crops. And today I am announcing a new global effort with the Organization of the Islamic Conference to eradicate polio. And we will also expand partnerships with Muslim communities to promote child and maternal health.

All these things must be done in partnership. Americans are ready to join with citizens and governments; community organizations, religious leaders, and businesses in Muslim communities around the world to help our people pursue a better life.

The issues that I have described will not be easy to address. But we have a responsibility to join together on behalf of the world we seek - a world where extremists no longer threaten our people, and American troops have come home; a world where Israelis and Palestinians are each secure in a state of their own, and nuclear energy is used for peaceful purposes; a world where governments serve their citizens, and the rights of all God's children are respected. Those are mutual interests. That is the world we seek. But we can only achieve it together.

I know there are many - Muslim and non-Muslim - who question whether we can forge this new beginning. Some are eager to stoke the flames of division, and to stand in the way of progress. Some suggest that it isn't worth the effort - that we are fated to disagree, and civilizations are doomed to clash. Many more are simply skeptical that real change can occur. There is so much fear, so much mistrust. But if we choose to be bound by the past, we will never move forward. And I want to particularly say this to young people of every faith, in every country - you, more than anyone, have the ability to remake this world.

All of us share this world for but a brief moment in time. The question is whether we spend that time focused on what pushes us apart, or whether we commit ourselves to an effort - a sustained effort - to find common ground, to focus on the future we seek for our children, and to respect the dignity of all human beings.

It is easier to start wars than to end them. It is easier to blame others than to look inward; to see what is different about someone than to find the things we share. But we should choose the right path, not just the easy path. There is also one rule that lies at the heart of every religion - that we do unto others as we would have them do unto us. This truth transcends nations and peoples - a belief that isn't new; that isn't black or white or brown; that isn't Christian, or Muslim or Jew. It's a belief that pulsed in the cradle of civilization, and that still beats in the heart of billions. It's a faith in other people, and it's what brought me here today.

We have the power to make the world we seek, but only if we have the courage to make a new beginning, keeping in mind what has been written.

The Holy Koran tells us, "O mankind! We have created you male and a female; and we have made you into nations and tribes so that you may know one another."

The Talmud tells us: "The whole of the Torah is for the purpose of promoting peace."

The Holy Bible tells us, "Blessed are the peacemakers, for they shall be called sons of God."

The people of the world can live together in peace. We know that is God's vision. Now, that must be our work here on Earth. Thank you. And may God's peace be upon you.


Barack Obama

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 04:19

(dépêche)




Barack Obama confirme sa venue le 6 juin

Normandie
samedi 09 mai 2009

Comme tous les présidents américains, Barack Obama viendra se recueillir sur les tombes du cimetière d'Omaha beach, haut lieu du Débarquement de juin 1944. : Archives « Ouest-France »/Jean-Yves Desfoux

Viendra, viendra pas ? Le mystère a été levé hier : le président des États-Unis sera présent pour les cérémonies du 65e anniversaire du Débarquement de 1944. Mais pas dans la Manche.
Nicolas Sarkozy. Sur la plage de La Nartelle à Sainte-Maxime, lors des commémorations du 8 mai, le président de la République a annoncé la venue de Barack Obama en Normandie le 6 juin. « La France n'oubliera pas les soldats alliés couchés sur la terre de Normandie. »

Patrick Thomines. Le maire de Colleville-sur-Mer est ravi « de savoir que la presse mondiale s'intéressera à notre commune et plus largement à la Normandie. Les vétérans américains qui viendront ont au minimum 85 ans et risques de ne plus être nombreux pour le 70e. Maintenant, il va falloir gérer la situation. Nous sommes impatients de connaître les horaires exacts de cette visite et le périmètre de sécurité autour du cimetière, afin de pouvoir organiser les commémorations locales. »

Philippe Duron. Le député maire PS de Caen a eu la confirmation de l'ambassade des États-Unis. « Elle m'a indiqué la venue de Barack Obama à Colleville. » Passera-t-il par Caen ? « C'est possible mais ce ne sont encore que des conjectures. J'ai également proposé à l'Élysée, comme à la Maison blanche, que les deux présidents se rendent au Mémorial pour la Paix dans le cadre de l'expo sur Obama. Je n'ai pas de réponse. Pour le moment, personne ne connaît le programme officiel. » On parle aussi de la venue du Premier ministre britannique Gordon Brown. « Tout n'est pas calé. Le préfet vient de me demander de fournir une liste de 300 invités pour lundi ! »

Jean-Marc Lefranc. Pour le député UMP du Bessin, « ce n'est pas une surprise. Nous aurons tous un grand plaisir à recevoir les présidents américain et français ». La semaine dernière, des représentants de la Maison blanche sont venus à Omaha Beach en repérage. « La délégation américaine sera composée de 350 personnes. Il faudra trouver une solution pour héberger tout le monde. »

Stéphane Voisin. Le 1er adjoint au maire de Sainte-Mère-Eglise, chargé de la coordination du 6 juin, a « été informé, mercredi, que le président américain ne viendrait finalement pas à Sainte-Mère. Nous sommes déçus, même si ça ne remet pas en cause l'implication de notre commune dans ce 65e anniversaire. » En revanche, le programme des manifestations locales va être modifié. « Nous avions prévu un accueil des vétérans par les enfants des écoles, à 14 h 30 le 6 juin, mais à cette heure-là, les vétérans seront bien sûr à Colleville, pour Obama. Cela dit, on n'est pas non plus à l'abri d'une surprise de dernière heure, comme ce fut le cas avec le président Bush. »

Jean-François Le Grand. Le président UMP du conseil général de la Manche aurait « certes aimé accueillir Barack Obama dans la Manche, mais je ne suis pas déçu pour autant. L'essentiel, c'est qu'il vienne en Normandie. Car cela reste un événement que de recevoir la visite du président des États-Unis. »




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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 10:13

La première qualité qui est demandée à un responsable de haut niveau, c’est de savoir décider. Mais vaut-il mieux décider vite ou bien ?



Depuis plusieurs jours sévit une petite polémique bien dérisoire sur des propos tenus (ou pas) par le Président de la République Nicolas Sarkozy auprès de quelques parlementaires français au sujet de ses impressions sur ses homologues étrangers.
 
Je ne sais pas si c’est vrai, je ne sais pas si ce sont les démentis qui sont vrais et cette polémique me fait peu d’effet car elle ne concerne pas vraiment les vrais enjeux actuels (nombreux). Elle est d’autant plus médiatique qu’elle est stérile et n’apporte rien au débat public.
 

 
À propos d’Obama
 
En revanche, j’ai pris au vol ce qu’aurait été l’impression présidentielle sur Barack Obama et qui me paraît tout à fait plausible (et très peu original d’ailleurs, John McCain la resservait à chaque débat électoral) :
 
« Obama est un esprit subtil, très intelligent et très charismatique. Mais il est élu depuis deux mois et n’a jamais géré un ministère de sa vie. Il y a un certain nombre de choses sur lesquelles il n’a pas de position. »
 
J’évacue la partie sur "il n’a jamais géré de ministère" très franco-françasie car, dans le cas où il aurait effectivement dit cela, on pourrait dire que si Nicolas Sarkozy était un bon connaisseur de la vie politique américaine, il aurait observé que les Présidents des États-Unis ont très rarement été ministres préalablement (je n’ai pas d’exemple à l’esprit du contraire). L’expérience ministérielle sert en revanche beaucoup les candidats à l’élection présidentielle en France et Nicolas Sarkozy en a naturellement bénéficié en 2007 face à Ségolène Royal.
 
C’est vrai qu’en regardant les premières semaines du Président Obama, j’ai même l’impression qu’il n’a aucune personnalité, qu’il n’est qu’une sorte de froid robot analytique. Heureusement qu’il sait parler aux foules, car ces deux caractéristiques de la personnalité lui sont vraiment complémentaires.
 
Obama est surtout le champion de la fin de l’arrogance américaine, du multilatéralisme et de la prudence rationnelle, raisonnable mais sans doute rudement réfléchie.
 
 
Obama débutant ?
 
J’imagine très bien Nicolas Sarkozy découvrant Barack Obama dans les conférences internationales silencieux, un peu mal à l’aise, attentiste… un peu comme un nouveau convive qui se joint à une table de personnes qui se connaissent déjà et qui, prudemment, écoute et observe ce qui se dit, les coutumes, la personnalité des autres avant de participer activement.
 
Et pourtant, je suis persuadé que cette attitude d’Obama restera identique même après plusieurs années de mandat présidentiel parce qu’il veut faire un parcours sans faute et donc, il sera toujours très prudent dans ses déclarations et surtout, dans ses actes, dans ses décisions.
 
Il n’a pas de position sur beaucoup de sujets, et donc, effectivement, il n’a pas d’idée préconçue. Et ce n’est pas la marque d’un débutant, mais bien d’une machinerie intellectuelle très rodée déjà.
 
 
Prendre le temps de décider
 
Barack Obama a besoin en effet, avant de se forger une opinion et de décider, de faire le tour de la question : de recueillir les avis des uns et des autres, de prendre connaissance d’éléments supplémentaires, de rapports etc., d’établir la liste des pour et des contre… et puis seulement, décider, pour décider de la façon la mieux éclairée possible.
 
L’un des derniers exemples, c’était le 16 avril 2009 quand il a décidé de rendre publiques les méthodes très humiliantes de la CIA pour interroger les suspects dans les attentats du 11 septembre 2001.
 
Barack Obama a dû prendre environ quatre semaines avant de se positionner sur le sujet. Certes, une décision mi-figue mi-raisin : publication seulement partielle et protection juridique des agents qui ont obéi aux directives, mais décision qui a dû s’éclairer au fil des jours par sa réflexion, ses entretiens, son analyse… Quatre semaines, c’est beaucoup, mais cette décision, si elle était brûlante, n’était pas non plus d’une grande urgence politique.
 
 
Réactivité décisionnelle
 
Et la question qui me vient à l’esprit est donc : est-ce bien de prendre son temps pour décider ?
 
Dans l’absolu, sûrement : cela évite des erreurs, voire des fautes, des décisions prises sans recul, sur l’émotion, l’affectif. Et surtout, la décision est plus "éclairée", plus "sage", plus rationnelle et sans doute plus efficace théoriquement.
 
Mais en pratique, cela se révélerait peut-être comme le principal handicap de Barack Obama. Un certain perfectionnisme et une volonté de maîtriser tous les dossiers au point de se montrer attentiste pourraient être un frein moteur dans l’élaboration de son action présidentielle.
 
En effet, il y a un tempo pour les décisions et souvent, il vaut mieux décider vite, quitte à décider mal que de ne pas prendre de décision immédiatement.
 
L’absence de décision laisse toutes les personnes ou organismes concernés dans une incertitude qui, en plus d’être démotivante, renforce les difficultés d’origine.
 
C’est par exemple l’un des reproches qu’ont formulé quelques uns de ses ministres à l’ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin qui, faute d’avoir la décision finale, aurait souvent écarté les décisions à la fin de ses réunions.
 
C’est aussi ce qui a miné les présidences de François Mitterrand (« Laisser le temps au temps » !) et de Jacques Chirac qui, à force de jouer sur le temps, en arrivaient à ne plus décider (avec le sommet mitterrandien du "ni-ni" qui n’a rien à envier au "win-win" de Ségolène Royal).
 
Tant que Barack Obama n’a pas à prendre de décision dans l’urgence (pas de crise internationale majeure comme les attentats du 11 septembre 2001, la prise d’otages à Téhéran le 4 novembre 1979 ou la crise des missiles de Cuba le 16 octobre 1962), cela paraît sage qu’il ne prenne pas ses décisions sur un coup de tête, au feeling, sans réflexion préalable.
 
Mais en cas de coup dur ?
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (21 avril 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 
 
 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/barack-obama-est-il-un-bon-manager-54861

http://www.lepost.fr/article/2009/05/11/1530835_barack-obama-est-il-un-bon-manager.html

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-60

http://www.centpapiers.com/barack-obama-est-il-un-bon-manager/7576/



 

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 09:14

(dépêches)



Les méthodes dures de la CIA dévoilées au grand jour

à la une
WASHINGTON (AFP) - 17/04/09 06:30

L'administration Obama a publié jeudi une version expurgée des mémos secrets décrivant par le menu les méthodes violentes de la CIA dans sa lutte antiterroriste, tout en assurant que les personnels ayant mené ces interrogatoires ne seraient pas poursuivis.

Photographe : Randall Mikkelsen AFP/Archives :: L'entrée du camp militaire américain de Guantanamo le 23 juillet 2008agrandirphoto 1/2photo : Randall Mikkelsen , AFP
 
Photographe : Alex Wong AFP/Getty Images/arch. :: Le sceau de la CIA dans le hall du siège de l'agence, le 19 février 2009 à McLean, près de Washington DCagrandirphoto 2/2photo : Alex Wong , AFP

Quatre mémos secrets de l'agence de renseignement américaine, détaillant minutieusement les techniques d'interrogatoire relevant de la torture utilisées pendant l'ère de George W. Bush, ont été publiés jeudi conformément à ce qu'avait promis l'administration.

Certains courts passages mentionnant des noms ont été censurés et le président Barack Obama a affirmé que ces personnels qui "ont fait leur devoir en se fondant avec bonne foi sur les conseils légaux du département de la Justice ne seront pas poursuivis".

Barack Obama a convenu que les Etats-Unis avaient traversé "un chapitre noir et douloureux" de leur histoire mais a souligné qu'il avait déjà fait "cesser ces techniques contenues dans les mémos".

Les mémos datant de 2002 et 2005 constituent un mode d'emploi détaillé d'une dizaine de techniques "de base" et "coercitives" pour faire parler des terroristes présumés.

Ainsi, le prisonnier est d'abord mis nu, privé de sommeil, enchaîné et parfois doté d'une couche-culotte, précisent les textes rédigés par des avocats mandatés par l'administration Bush. Il subit aussi une "altération de son hygiène alimentaire", souvent une alimentation exclusivement liquide.

Viennent ensuite les méthodes dites "correctrices" où il y a "interaction" avec le détenu. "Ces techniques ne sont pas toutes utilisées en même temps" précise un des mémos.

Selon un "interrogatoire prototype", on peut utiliser "la frappe insultante au visage", "la frappe au ventre", la privation de sommeil les mains menottées, parfois appuyé contre un faux mur souple qui s'affaisse lorsque le détenu tente de s'y reposer.

Celui qui interroge peut également utiliser "les positions de stress", le confinement en compagnie d'insectes hostiles et enfin la simulation de noyade.

Dans un communiqué, le président Obama affirme que ces techniques adoptées par l'administraton Bush après le 11-Septembre "ont miné notre autorité morale et n'ont pas amélioré notre sécurité".

Il a toutefois stipulé que les personnels de la CIA ayant participé à ces interrogatoires assimilables à de la torture dans le cadre de consignes secrètes de l'agence ne seront pas poursuivis.

"Ceux qui ont fait leur devoir en se basant avec bonne foi sur les conseils légaux du département de la Justice ne seront pas poursuivis", a-t-il indiqué ajoutant: "nous devons protéger leur identité de façon aussi vigilante qu'ils protègent notre sécurité".

Le ministre de la Justice a précisé qu'il fournirait des défenseurs à ces personnels s'ils venaient à être interrogés par un tribunal.

C'est la puissante Association américaine de défense des libertés publiques (ACLU) qui avait obtenu devant les tribunaux la promesse de la publication de ces rapports secrets.

Jeudi, l'ACLU mais aussi le CCR (Center for Constitutional Rights) et Amnesty International ont contesté l'absence de poursuites. "Ces mémos fournissent la preuve irréfutable que des responsables de l'administration Bush ont autorisé et donné leur bénédiction légale à des actes de torture qui violent les lois internationales et nationales", a estimé Anthony Romero, directeur exécutif de l'ACLU.

Le directeur du renseignement américain Dennis Blair a reconnu qu'"en avril 2009, cela paraît choquant et dérangeant", mais qu'il fallait replacer cela dans le contexte de "l'horreur" du 11-Septembre, rappelant que Washington s'était engagé à ne plus utiliser ces méthodes.


Insectes, nudité, simulation de noyade: éventail de supplices sous Bush

documents
WASHINGTON (AFP) - 17/04/09 00:37

De la gifle humiliante à la simulation de noyade en passant par le confinement en compagnie d'insectes, les techniques d'interrogatoires antiterroristes de l'ère Bush révélées jeudi par l'administration Obama font froid dans le dos.

Photographe : Brennan Linsley AFP/Archives :: Photo visée par l'armée américaine d'entraves posées, le 21 janvier 2009 au centre de détention de Guantanamoagrandirphoto : Brennan Linsley , AFP

L'éventail des méthodes d'interrogatoire détaillées avec une précision quasi-scientifique dans quatre mémos secrets rédigés par les avocats du département de la Justice Jay Bybee en 2002 et Steven Bradbury en 2005 est "graduée", de l'intimidation du suspect en l'attrapant brusquement par le col à la simulation de noyade, comme le précise le premier mémo datant d'août 2002.

TECHNIQUE DU MUR: La technique du mur (walling) consiste à placer la personne interrogée contre un mur flexible. L'enquêteur tire la personne vers lui, puis la repousse violemment contre le mur.

GIFLE: Vient ensuite la frappe au visage "avec les doigts légèrement écartés", recommande le texte. Son but est de "provoquer la surprise et/ou l'humiliation".

CONFINEMENT: Le confinement est également recommandé: "pas plus de deux heures" quand le détenu peut seulement être assis et "jusqu'à 18 heures" quand il est dans un espace plus grand lui permettant de se tenir debout.

FATIGUE MUSCULAIRE: Le prisonnier "est placé de 1,20 à 1,50 mètre d'un mur" et il lui est ordonné de ne pas bouger.

PRIVATION DE SOMMEIL: La privation de sommeil constitue une étape supérieure. Selon un mémo de mai 2005, elle a été utilisée jusqu'à 96 heures d'affilée, bien que 180 heures constitue la durée maximale autorisée.

INSECTES: L'utilisation d'insectes est recommandée dès le premier mémo de 2002, dans lequel les enquêteurs sont encouragés à dire à un détenu, en l'occurence le Palestinien Abou Zubaida, qu'il s'agit d'un "insecte qui pique". En réalité, l'utilisation d'un insecte inoffensif comme la chenille est conseillée.

SIMULATION DE NOYADE: La simulation de noyade (waterboarding) vient couronner la liste. "L'individu est attaché à un banc incliné", ses pieds sont généralement surélevés. Un linge est placé "sur son front et ses yeux" et de l'eau est versée sur le linge qui est tiré sur le nez et la bouche au cours de l'opération.

La respiration du détenu est "légèrement entravée pendant 20 à 40 secondes", précise le mémo. Le linge est ensuite retiré et l'opération peut recommencer après trois ou quatre inspirations. Au total, cela ne doit pas durer plus de 20 minutes, selon le mémo secret.

NUDITE: Les trois mémos de mai 2005 apportent davantage de précisions. Il est par exemple indiqué dans un document du 30 mai que "la nudité est utilisée pour provoquer un inconfort psychologique, et aussi parce que cela permet à l'enquêteur de récompenser immédiatement le détenu en lui rendant ses vêtements en cas de coopération".

MANIPULATION DIETETIQUE: La "manipulation diététique", ou remplacement du repas habituel par un "liquide fade", peut également être utilisée.




Meurtres de détenus en Irak: prison à vie pour un sergent-chef américain

monde
VILSECK (AFP) - 16/04/09 16:36

Un sergent-chef américain a été condamné jeudi à la prison à vie avec possibilité de libération conditionnelle par une cour martiale en Allemagne pour le meurtre de quatre détenus en Irak.

Photographe : Timm Schamberger DDP/AFP :: Un soldat américain à l'entrée du tribunal à Vilseck, dans le sud de l'Allemagneagrandirphoto : Timm Schamberger , AFP

John Hatley, 40 ans, avait été reconnu mercredi coupable du meurtre de quatre détenus, une affaire pour laquelle quatre militaires américains ont déjà été condamnés.

La cour martiale américaine de la base de Vilseck (ouest de l'Allemagne) l'a reconnu coupable de quatre meurtres et de "conspiration en vue de commettre un meurtre prémédité". Elle l'a en revanche acquitté concernant un cinquième meurtre, celui d'un prisonnier irakien abattu en janvier 2007.

Le sergent-chef a, selon la cour, participé à l'exécution au printemps 2007 à Bagdad de quatre prisonniers soupçonnés d'avoir monté une embuscade contre des soldats américains mais qui devaient être relâchés faute de preuves.

Selon plusieurs témoins, y compris l'un des sergents condamnés, les quatre prisonniers, qui étaient ligotés et avaient un bandeau sur les yeux, ont été exécutés d'une balle dans la tête, puis leurs cadavres ont été jetés dans un canal du sud-ouest de Bagdad.

Les corps n'ont jamais été retrouvés et ni la date exacte ni le lieu précis de ces exécutions n'ont pu être établis.

Le sergent-chef Hatley, actuellement attaché à la 172e brigade d'infanterie en Allemagne, avait plaidé non coupable des faits qui lui étaient reprochés, à l'ouverture de son procès lundi.

Deux autres sergents, Michael Leahy et Joseph Mayo, ont déjà été condamnés par cette même cour pour leur participation à cette quadruple exécution, dans deux procès, en février et en mars: le premier à la réclusion à perpétuité, le second à une peine de 35 ans de prison.

Deux autres soldats avaient auparavant été condamnés à l'automne 2008 à des peines de sept et huit mois de prison pour leur participation indirecte à ces crimes, des peines mineures en échange de leur témoignage contre les principaux suspects.





Le plan d’Obama pour fermer Guantánamo

26 nov. 2008 - 6h51
Interview

Le candidat l’avait promis. Ken Gude, du think tank Center for American Progress, a élaboré pour le président élu le dispositif qui conduirait à la fermeture du centre de détention en juillet 2010.

13 réactions

WASHINGTON de notre correspondant
Recueilli par PHILIPPE GRANGEREAU

Le président élu Barack Obama a confirmé le 17 novembre son intention de fermer Guantánamo. Quelque 255 prisonniers sont retenus dans le centre de détention de la base militaire de Guantanamo Bay, sur l’île de Cuba. Les autorités américaines ont commencé à y détenir des «ennemis combattants» le 7 octobre 2001, suite l’invasion de l’Afghanistan visant à capturer les membres du réseau Al-Qaeda auteurs des attentats du 11-Septembre.

Jusqu’en juin 2006, les autorités américaines considéraient que les «ennemis combattants» n’étaient pas protégés par les Conventions de Genève, ce qui n’est plus le cas en raison d’un jugement de la Cour suprême. Au moins quatre détenus ont mis fin à leurs jours et il y a eu des centaines de tentatives de suicide. Plusieurs grèves de la faim de prisonniers ont eu lieu, conduisant les médecins militaires à nourrir de force les grévistes.

Depuis 2001, 420 détenus ont été libérés sans avoir été inculpés. Le prochain prisonnier qui doit être relâché est l’ex-chauffeur d’Oussama ben Laden, Salim Hamdan. Condamné en août par un tribunal d’exception à cinq ans et demi de prison déjà purgés, il devrait être transféré au Yémen cette semainepour y être relâché. Des juges fédéraux ont aussi ordonné dernièrement la libération de cinq Algériens arrêtés en Bosnie il y a près de sept ans, ainsi que de 17 musulmans chinois ouïghours capturés en Afghanistan en 2001.

Ken Gude est un spécialiste des questions de sécurité au Center for American Progress, basé à Washington, qui sert de vivier à la future administration démocrate (lire ci-contre). Il a élaboré, à l’attention de Barrack Obama, un plan détaillé pour fermer le centre de détention de Guantánamo en dix-huit mois. Le président élu est déterminé à mettre fin à l’infâme Alcatraz de la «guerre contre la terreur», et Ken Gude a toutes les chances d’être entendu. Il y aura toujours, selon son plan, des «ennemis combattants» qui seront détenus sans limite de temps, mais cette fois par l’Otan, dans une prison spéciale qui sera construite en Afghanistan.

Comment fermer Guantánamo ?
La première phase de mon plan débutera avec l’annonce d’une date de fermeture définitive en dix-huit mois - c’est-à-dire le 20 juillet 2010 si Obama fait cette annonce le jour de son entrée en fonctions. Durant cet intervalle, il faudra transformer l’univers secret de Guantánamo en modèle de transparence, en y invitant des représentants de gouvernements et d’organisations internationales. Le premier mois, il faudra passer en revue tous les cas de prisonniers en les divisant en trois catégories : ceux qui seront inculpés d’activités criminelles, ceux qui doivent être libérés et ceux qui n’entrent pas dans ces deux catégories. Cet examen sera effectué par un comité dirigé par le Conseil pour la sécurité nationale, réunissant les départements d’Etat, de la Défense et de la Justice, ainsi que les services de renseignement.

Que faire des tribunaux militaires spéciaux mis en place par George W. Bush ?
Les Etats-Unis doivent restaurer leur crédibilité et leur légitimité aux yeux du monde. C’est pourquoi le président Obama devra les suspendre. Ce système a été conçu pour condamner et non pas pour rendre un jugement équitable.

Pendant cet examen des cas, les déclarations d’hier obtenues sous la torture seront-elles retenues ?
Oui, car il va falloir que tout soit pris en compte. Mais je considère personnellement que les informations obtenues sous la torture ne sont pas fiables, que cet a priori doit prévaloir et que donc, au final, il convient de les ignorer presque totalement. Dans les cas où un procès devant une cour fédérale est recommandé, il faudra que les preuves soient recevables et la manière dont le prisonnier a été traité sera un facteur à prendre en considération. Dans le cas du détenu de «haute valeur» Khalid Sheikh Mohammed [le «cerveau» du 11 Septembre, qui a été torturé, ndlr], il ne fait guère de doute que le gouvernement possédait suffisamment de preuves pour l’inculper au moment de son arrestation.

Où se dérouleront les procès ?
Les détenus seront traduits, selon les cas, devant un tribunal fédéral civil à New York ou à Washington s’ils sont accusés d’actes terroristes, ou bien devant une cour militaire régulière s’ils sont accusés d’actes visant l’armée américaine, comme par exemple dans l’attentat contre le USS Cole (en 2000). Nous avons déjà le cas d’un détenu inculpé par la cour fédérale de New York pour complicité dans l’attentat contre les ambassades américaines en Afrique de l’Ouest (1998) : son procès pourrait commencer très vite. Ça permettrait de montrer qu’il est possible, contrairement à ce que dit l’administration Bush, de juger des détenus de Guantánamo devant une cour fédérale civile.

Les accusés seront-ils toujours considérés comme «ennemis combattants» ?
Dans les cas appropriés, oui. Il est certain que beaucoup d’erreurs ont été commises à l’encontre de gens innocents, mais il est aussi vrai qu’il y a vraiment des sales types à Guantánamo qui doivent être traités selon des mécanismes légaux qui existaient avant l’élection de Bush.

Quels seront les problèmes les plus importants posés par la fermeture de Guantánamo ?
Le plus difficile sera de trouver une terre d’accueil pour ceux qui seront libérés. C’est pourquoi il faudra mettre en place un programme de réhabilitation et de réintégration, qui visera à convaincre des pays d’accueil de les prendre. La question est déjà apparente avec le cas des 17 musulmans chinois ouïghours détenus à Guantánamo (dont la libération a été ordonnée par un juge). La semaine dernière, une cour de district américaine a aussi ordonné la libération de cinq Algériens. Il est impossible de les renvoyer dans leur pays, car les Etats-Unis sont signataires de traités internationaux qui interdisent le transfert de prisonniers dans un pays où ils peuvent être torturés.

Les 17 Ouïghours seront-ils réimplantés aux Etats-Unis ?
Oui, je pense que l’administration Obama prendra cette décision. Ils ne sont plus considérés comme des «ennemis combattants illégaux». Leur libération a été ordonnée par un juge américain et la communauté ouïghoure américaine est prête à les accueillir et faciliter leur intégration. L’administration Bush a fait appel de la décision de ce juge en arguant qu’il n’a pas l’autorité de décider s’ils doivent être libérés sur le territoire américain. Mais il n’y a pas d’autre solution, car il est pratiquement impossible de leur trouver un autre pays d’accueil.

Cela ne va-t-il pas créer un précédent ?
C’est justement ce que cherche à éviter à tout prix l’administration Bush. L’administration Obama ne veut pas non plus créer de précédent judiciaire et c’est pourquoi elle va sans doute ordonner d’autorité leur libération, sans passer par un juge.

Les Algériens peuvent-ils aussi être libérés aux Etats-Unis ?
Non, en tout cas pas dans l’immédiat. Le gouvernement estime que, contrairement aux Ouïghours, les cinq Algériens sont des terroristes internationaux déterminés à attaquer les Etats-Unis. Le juge qui a ordonné leur libération considère pour sa part que les preuves apportées par le gouvernement sont insuffisantes.

Combien y a-t-il maintenant de détenus à Guantánamo et quel est leur statut ?
Environ 250, et le dernier à être arrivé est, semble-t-il, un Kenyan capturé l’an dernier. L’administration Bush estime qu’environ 70 d’entre eux sont libérables, mais n’est pas parvenue à leur trouver un pays d’accueil. Une centaine de détenus sont yéménites et seuls quelques-uns sont accusés d’activités criminelles. Les autres pourraient tous être renvoyés au Yémen, si tant est qu’il existe un programme de réhabilitation ou une prison sûre.

Comment fonctionnerait un programme de réhabilitation ?
Le modèle est le programme de déradicalisation et de réintégration qui a été mis au point en Irak par l’armée américaine et les autorités saoudiennes, avec un certain succès. Il s’agit essentiellement de se servir de religieux musulmans pour convaincre les détenus de rejeter la violence et l’islam radical. Un tel programme pourrait être réalisé à Guantánamo. Il ferait partie intégrante du processus de fermeture.

Que faire des individus qui ne peuvent être ni jugés ni libérés ?
Ce sont d’authentiques «ennemis combattants illégaux». Ils seraient entre 15 et 25 environ. Il y a une raison pour laquelle les militaires les ont capturés sur le champ de bataille. Le plus approprié pour eux est une forme de détention militaire légale.

Ils seraient détenus indéfiniment sans jugement ?
Le jugement est qu’ils sont des «ennemis combattants» et ils peuvent légalement être détenus, selon une loi passée par le Congrès. L’administration Bush avait une définition incroyablement large, l’administration Obama aura une définition plus étroite de ce statut. L’administration Obama établirait un mécanisme permettant de déterminer, aux termes de l’article 5 des Conventions de Genève, si ces personnes sont des «prisonniers de guerre» ou des «ennemis combattants illégaux».

Où seraient détenus ces derniers prisonniers de Guantánamo ?
En Afghanistan, où le gouvernement américain finance la construction d’une nouvelle prison. Cette prison serait placée sous l’autorité non pas des Etats-Unis, mais de l’Otan. Le choix de l’Afghanistan est logique, puisque c’est là que ces «ennemis combattants» ont été appréhendés.

Où et comment seront détenus les suspects appréhendés à l’avenir ?
Le fait est qu’aujourd’hui, nous continuons de détenir des personnes liées au conflit en Afghanistan et au Pakistan. L’administration Obama va se trouver confrontée à cette question et au fait que nous allons aussi appréhender des suspects qui ne sont pas liés à ces deux conflits, mais plus largement à la lutte contre Al-Qaeda. Elle va devoir élaborer une définition précise de qui peut être légalement détenu. Je ne sais pas si une autre forme d’autorité sera ou non nécessaire [George W. Bush s’était servi de décrets exécutifs, ndlr].

Beaucoup des détenus de Guantánamo ont été vendus pour 5 000 dollars à l’armée américaine par les seigneurs de la guerre afghans et par l’armée pakistanaise. Ce genre de transaction sera-t-il accepté par l’administration Obama ?
Cela dépendra des circonstances. Je crois que le Président agira strictement dans le cadre défini par le Congrès, qui permet uniquement la détention des individus et des organisations qui ont perpétré ou aidé les attaques du 11 Septembre, ou de ceux qui ont abrité ces attaquants. C’est-à-dire essentiellement Al-Qaeda ou les talibans.

Comment définissez-vous les talibans ?
Ce n’est pas facile à définir.

Qui va prendre cette décision, les militaires sur le terrain ?
Non. Il faudra passer par un processus de détermination, aux termes de l’article 5 des Conventions de Genève, qui n’existe pas à l’heure actuelle.

Y aura-t-il une limite de temps à la détention d’un suspect ?
Les procédures seront certainement accélérées par rapport à ce qui se passe maintenant. Il ne faudra pas qu’il y ait, comme c’est le cas actuellement dans la prison de Bagram (Afghanistan), des gens détenus pendant des mois sans audience.

Quelle sera la décision la plus dure à prendre durant le processus de fermeture de Guantánamo ?
C’est la question de savoir ce qu’on va faire des prisonniers qui ne peuvent pas être inculpés, qui n’entrent pas dans la définition d’«ennemis combattants», mais qu’on pense être dangereux. Certains ont suggéré de les emprisonner aux Etats-Unis, mais je ne pense pas que l’administration Obama adoptera cette solution, qui est à l’opposé de ses convictions. Il va donc falloir se résoudre à les relâcher, tout en sachant qu’il y a un risque. L’administration Bush dit qu’il y en a des dizaines, voire une centaine qui ont ce profil. En réalité, il y en aurait 10 ou 15.




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