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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 10:56

(dépêche)


Haïti dévasté par un grave tremblement de terre le 12 janvier 2010


http://fr.news.yahoo.com/pages/story/story_metro.php?id=/ap/20100113/r_t_ap_wl_other/twl-haiti-seisme-synthese-1be00ca_2

Séisme de magnitude 7 en Haïti, sans doute de très nombreuses victimes
il y a 5 heures 39 min

 Jonathan Katz             Buzzer ! Imprimer La capitale haïtienne Port-au-Prince a été largement détruite par un fort séisme d'une magnitude de 7, mardi après-midi, faisant redouter de nombreuses victimes. Il s'agit du plus violent tremblement de terre depuis 200 ans. Lire la suite l'article
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Aucun bilan officiel n'était encore disponible mercredi matin, mais diverses sources, dont des journalistes d'AP, ont vu de nombreux corps dans les décombres de Port-au-Prince, où le Palais national était en ruines. Les Nations unies, qui entretiennent une force de stabilisation forte de 9 000 hommes en Haïti, ont par exemple annoncé qu'un grand nombre de leur personnel était porté manquant.

Un caméraman de l'Associated Press a pour sa part vu s'effondrer un bâtiment abritant un hôpital dans le quartier de Pétionville après le séisme qui s'est produit à 4 h 53 heure locale.

Le président René Préval et sa femme ont survécu au séisme, selon l'ambassadeur d'Haïti au Mexique, Robert Manuel, qui n'a pas donné d'autres détails.

Des dizaines de milliers de personnes se retrouvent à la rue, y compris des blessés graves qui réclamaient l'aide de médecins. Sur certaines places, les gens chantaient et se tenaient les mains.

De multiples sources faisaient état de bâtiments effondrés, de coupures d'électricité et de télécommunications et de cadavres dans les rues.

Sara Fajardo, porte-parole de l'ONG Catholic Relief Service (CRS), a rapporté à la presse le récit que lui a fait Karel Zelenka, un collègue qui se trouve à Port-au-Prince. « Il doit y avoir des milliers de morts », lui a-t-il déclaré par téléphone, avant que la ligne ne soit coupée.

« Il nous a dit que c'était le chaos absolu, un désastre total, qu'il y avait des nuages de poussières sur Port-au-Prince », a ajouté Mme Fajardo.

Félix Augustin, le consul général d'Haïti à New York, a rapporté pour sa part qu'« il faudra deux ou trois jours pour que l'on connaisse la situation ».

L'ONG Médecins sans Frontières a rapporté que les équipes de MSF sur le terrain « ont constaté un afflux de blessés vers les hôpitaux MSF dans la capitale. Des patients et des membres de l'équipe ont été blessés et les structures médicales MSF ont subi des dommages importants ». « Du personnel MSF supplémentaire va être déployés dans les prochains jours pour renforcer les équipes qui étaient déjà sur le terrain et pour évaluer les besoins liés à ce tremblement de terre ».

Selon l'institut géologique américain (USGS), l'épicentre de la secousse était situé à environ 15 km à l'ouest de la capitale Port-au-Prince et à 8 km de profondeur.

Dans l'heure qui a suivi la première secousse, une série de puissantes répliques ont été enregistrées, les deux principales, d'une magnitude de 5,9 et 5,5, selon Don Blakeman, de l'USGS dans le Colorado. « Nous nous attendons à encore d'autres répliques, parce que c'est un séisme important, et peu profond », a-t-il dit. « Je crois que nous allons avoir des dégâts et victimes substantiels », a-t-il ajouté.

Raymond Joseph, ambassadeur de Haïti aux États-Unis, est parvenu à joindre brièvement l'entourage du président René Préval. Son chef de cabinet Fritz Longchamp lui a raconté que « des immeubles s'effondraient de toutes parts » autour du palais présidentiel. Après ce témoignage, la ligne a été coupée et n'a pu être rétablie, rapporte M. Joseph.

« Tout le monde est totalement terrifié et sous le choc », a raconté Henry Bahn, du ministère américain de l'Agriculture, « le ciel est gris de poussière ». Il marchait dans la rue quand la terre a tremblé : « j'ai continué à avancer, et je rebondissais contre les murs. J'ai juste entendu énormément de bruit, et des cris ».

Le gouvernement américain a annoncé qu'il tenait des réunions d'urgence pour organiser des secours.

« Des équipes américaines de secours et de recherches ont été mises en alerte, et nous essayons de savoir dans quel état est l'aéroport », a fait savoir un porte-parole du Département d'État. De nombreux pays d'Amérique latine ont également annoncé leur intention de porter secours aux victimes.

Le tremblement de terre a été ressenti de l'autre côté de la frontière, en République Dominicaine, qui partage avec Haïti l'île caraïbe d'Hispaniola. Il a déclenché la panique à Saint-Domingue, la capitale, où des habitants affolés ont fui les bâtiments en train de trembler.

Le tremblement de terre a également été ressenti à Cuba, déclenchant la panique parmi les habitants de la partie orientale de la grande île caraïbe. « On l'a ressenti très fort, et longtemps, on a eu le temps de descendre dans la rue », a expliqué Mgr Dionisio García, archevêque de Santiago de Cuba, l'un des endroits de Cuba les plus proches d'Haïti. On ne faisait en revanche pas état de dégâts à Cuba.

Selon un autre analyste de l'institut géologique américain, Dale Grant, il s'agit du séisme le plus important enregistré dans la région : le dernier fort tremblement de terre en Haïti remonte à 1984, et il avait une magnitude de 6,7. AP





http://fr.news.yahoo.com/76/20100113/twl-les-hatiens-recommenaient-tout-juste-1a8f422.html
http://www.liberation.fr/monde/0101613538-les-haitiens-recommencaient-tout-juste-a-souffler
 
Haïti, après le séismeMonde 13/01/2010 à 12h58 (mise à jour à 15h04)
«Les Haïtiens recommençaient tout juste à souffler»
InterviewChristian Lionet a longtemps couvert l'Amérique latine pour Libération. Spécialiste de Haïti, où il a vécu, il explique à Libération.fr que la population de l'île se remettait tout juste de graves inondations.

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Recueilli par CORDELIA BONAL

 
 
 
 
 
 
Est-il exact de dire que ce séisme était attendu?

Depuis une vingtaine d'années, les sismologues annonçaient un séisme majeur à cet endroit précis d'Haïti pour le siècle à venir. C'est le même type d'avertissement que pour Kyoto, San Francisco ou même Nice. L'île avait déjà connu des séismes, dont un majeur au Cap-Haïtien (au nord) au XIXe siècle. Donc oui, géologiquement c'était prévu, mais les autorités haïtiennes n'en ont pas tiré de conséquences pratiques. Port-au-Prince, c'est un port bordé de collines. Sur les hauteurs se trouve Pétionville, qui devient la capitale économique. Entre les deux, il y a une route, qui suit très exactement la ligne de faille. Or depuis 20-30 ans, cette zone a connu une urbanisation colossale et anarchique, des villas bourgeoises aux bidonvilles les plus infâmes. Là, on peut dire que les autorités ont laissé faire, sans se préoccuper de sensibiliser au risque sismique.

Le sort s'acharne contre Haïti?

Il n'y a pas de malédiction haïtienne, ce type de catastrophe touche toute l'Amérique centrale. N'oublions pas que Cuba, la Colombie ont aussi connu des secousses terribles. Et qu'Haïti est sur la route des cyclones au même titre que d'autres îles des Caraïbes. Mais outre cette dimension physique, il y a une dimension humaine. Haïti est fragile, surpeuplée (9 millions d'habitants dont près de 4 millions à Port-au-Prince), elle reçoit les coups de plein fouet. Un exemple: en 1994, le cyclone Gordon a fait plus d'un millier de morts en Haïti, un seul à Cuba. La déplorable gouvernance de ce pays – de tout temps d'ailleurs, y compris sous la présence française  – a fait qu'il n'a aucune défense. La déforestation, par exemple, expose l'île aux glissements de terrain. Résultat, ce qui ailleurs ne serait pas forcément dramatique prend en Haïti une ampleur catastrophique.

Politiquement, socialement, quelle était la situation ces derniers mois?

Après une série d'inondations terribles dues aux pluies (en 2004 aux Gonaïves, en 2008), Haïti commençait tout juste à souffler. La population connaissait un calme relatif. L'insécurité a beaucoup reculé (moins d'enlèvements notamment). Les récoltes ont été bonnes après une année de crise alimentaire en 2008 en raison des cyclones en série. Sur le plan politique, après l'élection de 2005, le pouvoir en place suit son cours cahin-caha. Des législatives devaient avoir lieu en mai prochain. Globalement les paramètres restent déplorables mais, pour la première fois depuis longtemps, les gens recommençaient à sourire.

Quels vont être les principales difficultés dans les jours à venir?

L'acheminement de l'aide. On commence tout juste à découvrir les dégâts à Port-au-Prince, mais il est à craindre qu'ils touchent toute l'agglomération. Et si les routes sont détruites (alors qu'elles commençaient juste à être reconstruites), cela va poser un très grave problème. D'autant que la météo annonce des pluies pour les jour à venir.

Quelle est l'importance des ONG sur place?

Elle est immense. Haïti est un pays très assisté, deux tiers de ses rentrées budgétaires viennent de l'aide internationale directe. Quand les Nations Unies ont été créées en 1945, Haïti, alors indépendante, a vu déferler les prémisses de l'aide humanitaires. Les ONG se sont substituées au gouvernement, assumant à elles seules l'aide sociale. Il y a en particulier une forte présence médicale, dont une centaine de médecins cubains en coopération. Mais à côté d'ONG remarquables, il y a aussi bon nombre d'organisations bidons, surtout là pour toucher les subventions.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/13/01003-20100113ARTFIG00373-haiti-ravage-par-un-violent-seisme-.php#xtor=AL-5

Haïti ravagé par un violent séisme

lefigaro.fr (avec agences)
13/01/2010 | Mise à jour : 12:17 | Commentaires  64 | Ajouter à ma sélection

De nombreux bâtiments publics de Port-au-Prince se sont effondrés sous la secousse. Crédits photo : AFP
Le pays le plus pauvre du continent américain a été le théâtre d'un énorme tremblement de terre de magnitude 7, mardi soir. Il est impossible pour l'heure de connaître le nombre de victimes, qui s'annonce toutefois très élevé. Washington et Paris ont d'ores et déjà envoyé de l'aide.
 
Un énorme tremblement de terre de magnitude 7 a frappé mardi soir Haïti non loin de Port-au-Prince, sa capitale surpeuplée, provoquant une «catastrophe majeure» dans le pays le plus pauvre d'Amérique. La violente secousse s'est produite à 16 heures 53 heure locale (22 heures 53 à Paris), à environ 15 km à l'ouest de Port-au-Prince.

Le séisme, le plus violent qu'ait connu Haïti depuis 200 ans, a été ressenti jusqu'à Guantanamo, selon le porte-parole du camp de détention américain à Cuba, situé à environ 300 km de la capitale haïtienne. Deux fortes répliques ont rapidement suivi : une première de magnitude 5,9 a frappé à 17 heures, heure locale (23 heures à Paris), soit sept minutes après le premier séisme. Une deuxième réplique de 5,5 a été ressentie ensuite à 22h12.

http://fr.news.yahoo.com/64/20100113/tsc-la-secousse-la-plus-forte-depuis-plu-d5141e8.html
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/01/13/la-secousse-la-plus-forte-depuis-plus-de-deux-siecles-a-surpris-les-specialistes_1291075_3244.html#xtor=AL-32280184
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3244,50-1291075,0.html
La secousse, la plus forte depuis plus de deux siècles, a surpris les spécialistes
LE MONDE | 13.01.10 | 14h03


aïti joue de malchance. Le séisme dévastateur de magnitude 7 à 7,3 sur l'échelle de Richter, qui a frappé l'île mardi 12 janvier, est dû à une faille dont la période d'activité est sans doute de l'ordre de 250 à 300 ans. "Les deux derniers grands séismes qui ont touché la région remontent au milieu du XVIIIe siècle", dit Pascal Bernard, chercheur au laboratoire de sismologie de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Haïti joue de malchance, car outre la longue période de ce cycle d'activité - qui a pu faire "oublier" la sismicité de la région -, le tremblement de terre ne s'était annoncé par aucun signe précurseur discernable.

 
La faille qui a rompu traverse l'île d'est en ouest avec, schématiquement, deux plaques qui s'affrontent : la plaque caraïbe au sud et la plaque nord-américaine au nord. "C'est une faille d'environ 500 km de longueur, qui passe au sud de Port-au-Prince, explique M. Bernard. Elle a vraisemblablement cassé sur une longueur de 50 km." La sismicité de la zone est parfaitement connue, mais aucun signal d'alerte n'a pu être détecté par les géophysiciens.

"Les mesures GPS montrent que les deux plaques glissent l'une contre l'autre à une vitesse relative de 2 cm par an environ, dit Pascal Bernard. Ce qui signifie que depuis les derniers séismes, environ 5 mètres de déplacement des plaques se sont accumulés. La faille était parfaitement mûre pour un grand séisme." Cependant, ajoute le sismologue, "la faille n'a pas montré de microséismes précurseurs d'un grand tremblement de terre, comme c'est le cas en Turquie ou dans d'autres régions du monde".

Aléa sismique

En l'absence de ces microséismes, l'imminence du relâchement des énormes contraintes accumulées depuis les dernières grandes secousses n'était pas prévisible. Même si, pour les géologues, un événement qualifié d'imminent peut se produire d'une décennie à l'autre.

En Haïti, le non-repérage de signaux précurseurs est partiellement dû à l'absence de réseaux de détection locaux, l'absence d'observatoire sismologiques étant dû "à l'extrême dénuement du pays", comme le souligne M. Bernard. Cependant, les systèmes d'observations internationaux auraient été capables de détecter des microséismes locaux de magnitude 4 sur l'échelle de Richter, or cela n'a pas été le cas. "Cela veut dire que s'il y a eu des signaux précurseurs, ils ont été extrêmement faibles", décrypte le géophysicien. C'est donc sans prévenir et de manière singulière que le séisme a frappé. Des répliques sont-elles prévisibles ? "Une grande part de la faille est aujourd'hui intacte, et elle peut encore casser dans quelques années ou dans deux siècles", estime M. Bernard.

Pour toute la zone caraïbe, l'aléa sismique s'ajoute à un risque déjà grand de catastrophes naturelles. La région est en effet sur la route d'une part importante des cyclones tropicaux qui prennent naissance dans l'Atlantique et se dirigent vers le golfe du Mexique. La décennie écoulée a vu une activité cyclonique très importante - certains prévoyant une aggravation de ces phénomènes avec le changement climatique en cours. Entre mi-août et mi-septembre 2008, pas moins de quatre cyclones tropicaux ont dévasté l'île, détruisant les cultures et aggravant l'insécurité alimentaire. La saison cyclonique 2009 avait été plus clémente ; une maigre satisfaction ruinée par les caprices de la tectonique des plaques.



Stéphane Foucart
Article paru dans l'édition du 14.01.10


http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/01/12/haiti-frappe-par-un-puissant-seisme_1290922_3222.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3222,50-1290922,0.html
Les secours s'organisent pour venir en aide aux Haïtiens
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP | 12.01.10 | 23h36  •  Mis à jour le 13.01.10 | 16h00


e directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a annoncé dans un communiqué avoir demandé au personnel de l'institution d'étudier "toutes les possibilités" pour aider Haïti, frappé la veille par un violent séisme. "Nous nous coordonnerons avec les autres agences internationales, et mobiliserons nos moyens d'assistance aussi vite que possible", a-t-il promis, se disant "persuadé que la communauté internationale se mobilisera rapidement pour offrir son soutien et aider le pays". C'est une "tragédie pour Haïti (...) et pour les Nations unies", a également déclaré mercredi matin à l'ONU le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. L'ONU va lancer un appel pour l'aide aux victimes.

 
Le séisme de magnitude 7, qui a dévasté mardi la capitale surpeuplée de Port-au-Prince, pourrait en effet avoir fait de nombreuses vicimes. Haïti est classé par le FMI parmi les "pays pauvres très endettés", pour lequels est négociée une réduction de la dette.

Aucun bilan n'était encore disponible, mercredi matin 13 janvier, mais les témoins parlent de chaos, de milliers d'habitants errants, parfois en larmes, dans les rues de la capitale, Port-au-Prince. A 16 h 53 mardi (22 h 53 à Paris), un tremblement de terre de magnitude 7 frappe l'ouest de l'île, suivi quelques minutes plus tard de deux répliques très fortes de magnitude 5,9 et 5,5, selon l'Institut géologique américain (USGS). Son épicentre a été localisé à une vingtaine de kilomètres de Port-au-Prince.

Mercredi matin, les médias évoquent le risque de centaines, voire de milliers de victimes. Les photos publiées, notamment via Twitter, témoignent de l'importance des dégâts. Plusieurs ministères ont été gravement endommagés, alors que des hôpitaux, des hôtels et des écoles se sont écroulés. Selon le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, le patron de la Mission de paix de l'ONU en Haïti, Hedi Annabi, serait mort lors du séisme ainsi que tous ceux qui se trouvaient "autour de lui" dans le bâtiment de l'ONU. Au moins cinq morts, affirme-t-on.

Trois premières équipes américaines de sauvetage vont se diriger vers Haïti frappée par un violent séisme la veille, a annoncé dans la matinée le porte-parole du département d'Etat. Selon la Sécurité civile française, un total de 130 sapeurs pompiers ou sauveteurs français et 6 chiens auront également rejoint la capitale haïtienne Port-au-Prince "au plus tard dans les 24 heures". Les ONG, qui tentaient d'évaluer l'ampleur des besoins, se mobilisaient elles aussi pour envoyer des moyens sur place, et lançaient des appels aux dons. Parmi elles, Médecins sans frontières (MSF), qui a déjà accueilli 600 blessés dans ses centres de soins à Port-au-Prince, va envoyer dans la soirée un hôpital gonflable d'une capacité de 100 lits.

Pour le Secours Catholique, les fonds levés grâce à son appel aux dons permettront de "financer les premières aides aux sinistrés, puis dans un second temps la nécessaire reconstruction". Comme ses homologues, l'ONG tentait dans la matinée d'évaluer les "premiers besoins essentiels et adéquats" des populations sur place. Selon ACF, "il est encore extrêmement difficile d'évaluer les dégâts à Port-au-Prince". "On s'attend à un bilan assez lourd au niveau des blessés et des morts", a indiqué Marie-Noëlle Rodrigue, directrice adjointe des opérations de Médecins sans Frontières, à l'issue d'une conférence de presse sur un autre sujet à Paris, tout en soulignant le caractère parcellaire des informations en sa possession.

PORT-AU-PRINCE PLONGÉE DANS LE NOIR

L'ambassadeur du pays au Mexique a fait savoir mercredi matin que le président René Preval "est vivant", malgré l'effondrement de son palais. La Fédération internationale de la Croix-Rouge se prépare à venir en aide à "un maximum de trois millions de personnes" qui pourraient avoir été affectées, a indiqué mercredi un porte-parole, Jean-Luc Martinage.


Des véhicules de la police haïtienne, des Nations unies et de la Croix-Rouge tentaient de transporter des blessés, mais les maisons détruites bloquent la circulation. Autre difficulté pour les secours : les moyens de communication téléphonique ont été sérieusement affectés, et l'électricité a été coupée dans toute la ville. Le lycée français d'Haïti a résisté et sert de refuge à ses élèves ainsi qu'à de nombreux voisins venus s'y abriter.

Attention, certaines images de cette vidéo sont difficilement supportables.


D'AUTRES SÉISMES POSSIBLES

Depuis le séisme, il y a déjà eu treize répliques de magnitude supérieure à 5, dont deux de plus de 5,5, ont indiqué Pascal Bernard et son collègue Yann Klinger, tectoniciens de l'Institut de physique du globe à Paris. Une première réplique de magnitude 5,9 avait suivi sept minutes après le séisme de magnitude 7, selon l'Institut de géophysique américain (USGS). Une autre forte réplique de 5,7 de magnitude a été enregistrée, a précisé Yann Klinger, selon lequel d'autres "grosses répliques" de magnitude 5,5 à 6 peuvent survenir dans les prochains jours et toucher les bâtiments déjà déstabilisés par les premières secousses.

Le tremblement de terre de mardi pourrait aussi déclencher d'autres séismes dans les semaines ou les années suivantes. "Une petite portion de la faille a cassé", ce qui signifie qu'"un autre tronçon de la même faille est susceptible de rompre" car "la faille, il faut qu'elle bouge dans son ensemble", a expliqué M. Klinger.




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