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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 15:49

(dépêche)

 

L'âge de la retraite, mode d'emploi

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/12/age-de-la-retraite-montant-des-pensions-les-cles-pour-comprendre_1332310_3224.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3224,50-1332310,0.html
Age de la retraite, montant des pensions... les clés pour comprendre
LE MONDE | 12.04.10 | 15h38


comme âge. Il n'y a pas un, mais des âges de la retraite : 60 ans, dans le privé, pour pouvoir partir à la retraite, 65 ans au plus tard pour bénéficier d'une pension complète (à taux plein) et 70 ans pour la mise à la retraite d'office. Pour obtenir le taux plein, il faut partir au plus tôt à 60 ans et avoir cotisé un minimum de trimestres (164 pour la génération 1952).

 
Selon le Conseil d'orientation des retraites (COR), le relèvement en 2020 de 60 à 61,5 ans de l'âge de la retraite, doublé d'une hausse de la durée d'assurance à 166 trimestres, améliorerait les finances de l'assurance vieillesse de 4,4 milliards d'euros cette année-là et de 3,9 milliards en 2030.

Dans la fonction publique, l'âge légal de la retraite est de 60 ans pour les catégories "sédentaires" et de 50 ou 55 ans pour les " actives". L'âge du taux plein intervient au plus tard cinq ans après. Selon leurs professions d'origine, les salariés des régimes spéciaux peuvent partir à la retraite de 40 à 60 ans.

D comme déficit... L'arrivée à l'âge de la retraite des générations nombreuses du baby-boom et l'allongement continu de l'espérance de vie ont plongé les régimes dans un déficit structurel.

La récession de 2009 a aggravé la situation. Le déficit de l'assurance vieillesse (5,6 milliards d'euros en 2008) devrait s'amplifier à - 10,7 en 2010 et - 14,5 (au minimum) en 2013. Celui de l'ensemble des régimes obligatoires de base a doublé de 2008 à 2010. Les régimes complémentaires du privé (Arrco-Agirc) sont dans le rouge. De même que le Fonds de solidarité vieillesse (FSV).

Aujourd'hui, une retraite sur dix n'est pas financée (sauf par la dette). En 2020, deux sur dix ne le seront pas. Dans son rapport de novembre 2007, le COR évaluait à 24,8 milliards le besoin de financement annuel des régimes en 2020 et à 68,8 milliards en 2050.

...et comme démographie. Bien que la France soit un des pays européens les mieux servis par sa démographie, elle ne renouvelle pas ses générations. En outre, les Français gagnent trois mois d'espérance de vie tous les quatre ans.

D'ici à 2030, rappelle François Charpentier dans Les Retraites en France et dans le monde (Ed. Economica, 2009), la France comptera 600 000 personnes actives en moins et 7,1 millions de retraités en plus. Le rapport de 2 cotisants pour 1 inactif en 2000 passerait à 1,1 cotisant pour 1 inactif en 2040.

G comme génération. Les jeunes générations sont les plus concernées par la réforme des retraites. En moyenne, entre la génération (née en) 1950 et la génération 1970, le nombre de trimestres validés pour la retraite avant 30 ans a diminué de 7, du fait de l'allongement de la durée des études et d'une insertion plus difficile sur le marché du travail.

Avec 30 trimestres validés à 30 ans (31 pour les hommes), les personnes nées en 1970 pourront au mieux partir en moyenne à 63,5 ans. Compte tenu de la montée du temps partiel notamment chez les femmes, leur carrière risque aussi d'être plus chaotique que celle de leurs aînés.

Or ce sont elles qui prennent de plein fouet les effets du papy-boom. Elles risquent d'être confrontées au problème de la dépendance de leurs parents, alors que le financement de leurs propres retraites, du fait du vieillissement de la population, devient problématique.

M comme montant de la pension. Fin 2004, le montant de la pension, tous régimes confondus, s'élevait à 1 288 euros par mois - déduction non faite de la CSG et de la CRDS. A titre de comparaison, le revenu salarial net moyen était de 1 416 euros. En 2008, la pension moyenne nette s'élevait à 1 122 euros mensuels.

Au fil des générations, le niveau relatif des pensions va baisser. Dans l'hypothèse d'un âge de départ à la retraite repoussé à 65 ans et après 40 ans de cotisation, la législation actuelle conduirait à une baisse des taux de remplacement (ce que représente la pension en pourcentage du dernier revenu d'activité). Un salarié non cadre du privé né en 1938 percevait en 2003 une retraite représentant 83,6 % de son dernier salaire. Pour celui né en 1985, le niveau de la retraite tombera à 63,5 % en 2050.

P comme public-privé. La réforme de 2003 a amorcé l'alignement progressif du régime de la fonction publique sur celui de l'assurance vieillesse en commençant par la durée de cotisation. Les régimes spéciaux connaîtront le même sort.

Mais des disparités subsistent : l'âge de la retraite, le mode de calcul de la pension (les 6 derniers mois de traitement dans le public, les 25 meilleures années dans le privé), les niveaux de cotisation. La convergence public-privé est délicate à poursuivre sur le plan social.

En 2004, la retraite moyenne était de 1 689 euros par mois pour le public, de 1 065 euros pour les salariés du privé et de 671 euros pour les non-salariés. Des écarts reflétant d'abord, dit le COR, des niveaux de qualification.



Claire Guélaud
Article paru dans l'édition du 13.04.10

 

 

 

 

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