(dépêche)
La réforme de la procédure pénale et la suppression du juge d'instruction abandonnées ?
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Société 05/05/2010 à 19h06
La réforme de la procédure pénale plus si urgente
Nicolas Sarkozy a expliqué aux députés UMP qu'il serait difficile de mener la réforme en entier d'ici à la fin du quinquennat et a laissé entendre qu'il y avait d'autres priorités.
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Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi, devant les députés UMP, qu’il n’était pas possible de faire la réforme de la procédure pénale «dans son intégralité» d’ici à la fin du quinquennat, selon des sources parlementaires. «Pour moi, l’essentiel, c’est la sécurité, l’emploi, la crise, l’agriculture, la gestion des déficits et l’international», a-t-il déclaré en recevant les députés UMP à l’Elysée, sans citer dans ses priorités la réforme de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie.
«La procédure pénale, c’est une réforme qui est importante» mais «c’est un monument». «On ne pourra pas la faire passer dans son intégralité d’ici à la fin du quinquennat», a déclaré le chef de l’Etat en ajoutant: «dites à la garde des Sceaux ce que vous considérez comme prioritaire». Avant de lâcher qu’il serait «difficile de faire passer un bout» de réforme qui «déséquilibrerait» l’ensemble. «Il faut voir», a-t-il poursuivi.
Plusieurs députés UMP ont vu dans les propos présidentiels un abandon pur et simple de cette réforme qui prévoit, entre autres, la suppression très contestée du juge d'instruction. «Il en a parlé un peu pour souligner que c’était un sujet important, qu’il ne fallait pas là-dessus concevoir quelque chose de trop monumental», a pour sa part rapporté à la presse le député de Seine-Saint-Denis Eric Raoult.
«Il a dit qu’il fallait prendre le temps de dialoguer et de concerter (…) j’ai compris que la réforme serait faite, mais en prenant son temps», a indiqué son collègue du Val-de-Marne Michel Herbillon, précisant toutefois que le président n’avait pas évoqué la fin du juge d’instruction, le point le plus marquant et controversé de la réforme.
(Source AFP)