(dépêches)
Les rapports de force entre les Verts et le PS pour 2011 et 2012
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Sénatoriales : le chantage des Verts sur le PS
Mots clés : Verts, sénatoriales, alliance, FRANCE, Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé, PS
Par Rodolphe Geisler
06/05/2010 | Mise à jour : 08:50 Réagir
Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, numéros 1 et 2 des Verts (ici en février 2010), vont mettre en place un groupe de négociations.
Les écolos entendent faire «pression» sur les socialistes pour doubler, voire tripler, le nombre de leurs sénateurs en 2011.
Les experts électoraux des Verts n'ont pas rangé leurs calculettes. Forts de leurs succès aux européennes de juin 2009 et aux régionales de mars, voire aux législatives partielles de l'automne comme celle de Rambouillet dans les Yvelines où leur candidate était passée devant celui du PS, les écologistes n'entendent pas lâcher la pression vis-à-vis de leurs amis socialistes. Dans leur viseur: les sénatoriales, prévues en septembre 2011 et, avant elles, les cantonales de mars 2011. Deux étapes qui permettront de préparer le terrain pour la présidentielle et les législatives de 2012.
Pour les écolos, le «rapport de force» au sein de la gauche aurait en effet été «durablement» modifié. D'où ce changement de ton avec les «partenaires». Revendiquant aujourd'hui le titre de «deuxième force politique de la gauche», voire de «troisième force du pays», les écologistes sont bien déterminés à parler désormais «d'égal à égal» avec le PS et imposer leurs conditions.
«Le PS n'a pas intérêt à mégoter»
Ainsi se donnent-ils comme base de travail, alors que les négociations entre les deux partis n'ont pas encore officiellement débuté, de tripler leur nombre de conseillers généraux et «au moins» doubler leurs sénateurs. Soit passer, dans les conseils généraux, de trente élus sortants -dont neuf à Paris- à plus d'une centaine (un par département au minimum) et décrocher dix à quinze sièges au Sénat, contre cinq actuellement.
Pour autant, les Verts assurent ne pas avoir pris la grosse tête. «Vu l'audience électorale que nous avons désormais, explique leur numéro 2, Jean-Vincent Placé, nous pourrions commencer les discussions avec le PS sur une base proportionnelle aux résultats que nous avons obtenus lors des dernières élections.»«Mais, aujourd'hui, la volonté d'un partenariat de bonne qualité et le réalisme dont nous faisons preuve face aux modes de scrutins pour les cantonales, les sénatoriales et les législatives, qui ne nous sont pas favorables, nous obligent à rester pragmatiques», poursuit-il.
Si les écolos ont conscience que les scrutins uninominaux à deux tours ne leur sont pas des plus favorables, ils comptent bien ne pas laisser passer leur chance. Quitte à laisser planer l'ombre d'un chantage? «Le PS peut obtenir la présidence du Sénat. Il serait dérisoire, à neuf mois de la présidentielle, que la gauche rate le Plateau (l'équivalent du Perchoir à l'Assemblée nationale, NDLR) pour des considérations politiciennes locales», remarque Placé, dont les ambitions personnelles pour un siège de sénateur dans l'Essonne ne sont un secret pour personne.
Secrétaire national aux élections, Jean-Marc Brûlé ne dit pas autre chose. Pour les cantonales, comme pour les sénatoriales, «au regard de ce que nous représentons aujourd'hui, le PS n'aurait pas intérêt à chipoter ou mégoter sur un poste ou un autre. Car cela aurait pour conséquence de nous humilier et de nous réduire à la portion congrue», prévient-il. Le maire Vert de Cesson prévient: «Dans la perspective d'une victoire de la gauche en 2012, le PS a besoin, dès les sénatoriales, de montrer qu'il peut changer sa culture hégémonique traditionnelle et prouver ainsi qu'il peut se montrer généreux avec ses partenaires!»
D'ici à l'été, les écolos, sous l'égide de la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, vont donc mettre en place un groupe de négociations: Jean-Vincent Placé, Jean-Marc Brûlé et le sénateur de Paris, Jean Desessard, pour les Verts, accompagnés d'André Gattolin et Pascal Durand pour Europe Écologie. En face d'eux, côté PS, le casting devrait être le même que pour les régionales: le secrétaire national aux élections Christophe Borgel, les députés Claude Bartolone et François Lamy ou encore le sénateur Jean-Pierre Bel.
Un premier contact informel, «amical» selon un participant socialiste, a eu lieu mardi soir dans un restaurant parisien. Moins vindicatif que les Verts, Christophe Borgel assure vouloir «aboutir à des accords de rassemblement. Mais pour l'heure, nous ne sommes qu'au début d'un nouveau travail…».
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Par Rodolphe Geisler
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Par Le Figaro
Par Jim Jarrassé
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Quand les Verts tentent de débaucher des socialistes
Mots clés : confidentiels
03/04/2010 | Mise à jour : 00:06
Christophe Caresche a «hésité». Avant les élections régionales, la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, lui a proposé de quitter le PS pour rejoindre Europe Écologie. Mais le député de Paris, porte-parole du pôle écolo du Parti socialiste, a préféré...
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Aubry met en scène «la gauche solidaire»
Mots clés : régionales 2010, PARIS, Martine Aubry, Cécile Duflot, Marie-george Buffet
Par François-Xavier Bourmaud, Rodolphe Geisler
18/03/2010 | Mise à jour : 22:11 Réactions (205)
Marie-George Buffet, Martine Aubry et Cécile Duflot pendant leur conférence de presse entre les deux tours des régionales, jeudi à Paris. Crédits photo : Le Figaro
Avec ses alliés Verts et PCF, le PS appelle à «envoyer un message fort» à Sarkozy.
Elles ont remonté côte à côte, tout sourire, la rue Saint-Sabin face à une forêt de caméras. Comme de vieilles copines. La première secrétaire du PS, Martine Aubry, la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, et celle du PCF, Marie-George Buffet, se sont ensuite attablées au Café de l'Industrie, dans le XIe arrondissement de Paris. Depuis quarante-huit heures, les trois femmes attendaient d'immortaliser, sous le crépitement des appareils photo, l'accord conclu mardi pour fusionner leurs listes au second tour des régionales. Et surtout demander aux électeurs d'envoyer dimanche «un message extrêmement fort pour que le président de la République change de politique».
«Donner une bonne gauche à la droite»
Pour autant, les trois femmes, dont deux ont été ministres de Lionel Jospin, ne veulent pas entendre parler de «gauche plurielle». Désormais Martine Aubry préfère parler de «la gauche solidaire». Pour Marie-George Buffet, la gauche a tiré «les grands enseignements de cette période». «C'est pourquoi nous préférons proposer un vrai projet», ajoute-t-elle.
Cécile Duflot ne dit pas autre chose. «Quand j'entends parler Valérie Pécresse de “bricole” à gauche, je préfère rire. Entre nous, il n'y a pas de troc, pas de chantage, pas d'hégémonie», assure la patronne des Verts. Martine Aubry tient encore à préciser : «Il ne s'agit pas d'accords de circonstance, nous avons d'ailleurs déjà fait de belles choses ensemble dans nos communes et nos régions.»
Les trois femmes sont intarissables sur leur «vraie détermination». Au point d'éclipser la présence de tous les cadres de leurs partis respectifs venus assister à l'événement et relégués derrière la masse compacte de journalistes. Même le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, finit par rebrousser chemin et passe quasiment inaperçu.
Mais ce qui s'est joué jeudi en arrière-plan de ce show parfaitement maîtrisé dépasse en fait le seul cadre du second tour des élections régionales. Historiquement, ce n'est que rassemblée que la gauche a réussi à s'emparer du pouvoir : Cartel des gauches en 1924 et 1932, Front populaire en 1936, Union de la gauche en 1981, et Gauche plurielle en 1997. Forcément, 2012 est dans toutes les têtes. Et forcément, chacune des trois femmes élude.
Interrogée sur la question des primaires à gauche pour 2012, Aubry se renfrogne. Duflot prévient : «Il ne faut pas mélanger les échéances, ni céder à l'obsession française de la présidentielle, parce qu'avec les obsessions on passe à côté des vrais enjeux.» Et Buffet abonde : «Non à l'homme ou à la femme providentiel !»
Pour l'heure, elles ne veulent se concentrer que sur le scrutin de dimanche et mobiliser les abstentionnistes. Aubry se refuse à tout triomphalisme. «Nous sommes graves et sérieuses, car le second tour sera décisif», lance-t-elle, tandis que pour la numéro un communiste, «il reste deux jours pour donner une bonne claque à la droite, ou plutôt une bonne gauche à la droite».
Par François-Xavier Bourmaud
Par Rodolphe Geisler
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