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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 11:26

(dépêches)

 

Echec de Gordon Brown, David Cameron et Nick Clegg et grande incertitude après les élections britanniques du 6 mai 2010

 



http://www.liberation.fr/monde/0101634140-royaume-uni-les-conservateurs-en-tete-sans-majorite-absolue
 
Elections britanniques: un match à trois
Retrouvez tous les articles, portraits et interviews de Libération sur les législatives au Royaume-Uni.Monde 07/05/2010 à 00h42 (mise à jour à 09h47)
Royaume-Uni: les conservateurs devant mais pas seuls
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Par MARC SEMO, SONIA DELESALLE-STOLPER Londres, de notre correspondante

 
David Cameron et son épouse Samantha le 7 mai 2010 à Witney. (© AFP Kirsty Wigglesworth)

       Les britanniques appellent cela un «hung parliament» - un parlement suspendu - c’est à dire sans majorité. A l'issue des élections les plus ouvertes depuis plus de trente ans et alors que vendredi matin les résultats ne sont toujours pas définitifs, tout semble possible – au moins sur le papier – pour le prochain gouvernement. Les conservateurs de David Cameron arrivent certes largement en tête et obtiendraient selon les projections de la nuit quelque 305 siéges voire même un peu plus mais il leur faudrait en obtenir 326 pour ne pas avoir besoin d'alliés.

Le Labour du premier ministre Gordon Brown est vaincu perdant plus de deux millions de voix mais limite les dégâts en conservant selon les projections quelque 255 sièges. Et malgré l'engouement des médias et d'une bonne partie de l'opinion pour ses appels au changement contre «les vieux partis», le jeune leader des Libéraux-démocrates Nick Clegg ne réussirait pas sa percée en sièges avec selon les projections à peine 61 circonscriptions gagnées.

Cela pourrait monter mais il reste loin derrière les deux autres comme si au dernier moment les électeurs brtianniques avaient eu peur de bouleverser la donne et un bi-partisme bien installé. Mais le système uninominal à un tour par circonscription en vigueur en Grande-Bretagne permet à celui qui arrive en tête d'emporter la mise et les différences entre les scores en voix et les sièges peuvent être très importantes.

«Si une part importante des voix ne s'est pas traduite en sièges pour les Libéraux démocrates, cela sera une nouvelle preuve pour beaucoup de Britanniques de l'injustice de ce système», souligne Simon Hix, du centre de politique comparée européenne à la London School of Economics (les) qui organisait une soirée d'analyse des élections. Beaucoup d'experts restent sceptiques sur ces projections et plusieurs fois – notamment en 1992- elles se sont trompées donnant le travailliste Neil Kinnock vainqueur dans une élection finalement remportée... par le conservateur John Major. Mais au fil de la nuit les résultats confirment au moins la certitude qu'il n'y aura pas de majorité absolue. Une situation sans précédent sauf lors des élections de 1924, 1929 et 1974.

«Rainbow coalition»
Les trois leaders en lice ont chacun perdu leur pari. David Cameron n'a pas su convaincre et remporter la majorité qui lui permettrait d'aller dès vendredi matin auprès de la Reine puis de s'installer au 10, Downing street. Gordon Brown qui affrontait son premier scrutin en tant que Premier ministre et qui n'avait même pas été élu à la tête du parti quand Tony Blair lui a passé le relais, s'est montré un très piètre politicien, un mauvais communiquant, un candidat catastrophique. Le Labour enregistre ses pires résultats depuis longtemps et il ne pourra plus gouverner seul.

Quant à Nick Clegg il ne réussit pas la percée espérée même s'il reste le faiseur de roi. Les commentateurs britanniques qui évoquent «l'élection la plus excitante depuis un demi siècle» découvrent les joies de la politique à l'italienne ou à la belge échafaudant les scénarios les plus échevelés.

Si l'hypothèse la plus probable avec un tel score de 307 sièges pour les «Tories» reste celle d'un gouvernement minoritaire ou appuyé par les Unionistes d'Irlande du nord, certains évoquent aussi une «rainbow coalition» avec le Labour, les Libéraux-Démocrates, le parti écossais (SNP) et d'autres partis régionaux. Gordon Brown, tenace affirmait dans la nuit que faute de majorité, «son devoir vis à vis du pays est de former un gouvernement qui apporte la stabilité».

Mais cela implique le soutien des lib-dem de Nick Clegg qui récuse Gordon Brown. «Le gouvernement du Labour a perdu son mandat pour gouverner le pays», a t il affirmé dans la nuit, avant de déclarer «préférable que tout le monde prenne un peu de temps». Mais il pourrait sans Brown accepter un accord de gouvernement en échange de la réforme du système qu'il appelle de ses voeux avec le soutien d'une bonne partie de l'opinion.

Mais David Cameron a lui la légitimité d'avoir remporté en tout cas le plus de voix et de sièges. «Un gouvernement minoritaire est possible aussi parce que le système politique britannique donne un grand pouvoir à l'exécutif et que le premier ministre pourra aussi forcer l'opposition à le soutenir sur les votes les plus importants d'autant que nul n'a envie d'un nouveau recours aux urnes. Les élections coûtent très cher, les caisses sont vides et ceux qui ont le plus de facilité à lever les fond restent les conservateurs, ce qui donne à David Cameron de bons atouts», a expliqué Tony Travers, polititologue à la London School of Economics.

 
http://www.liberation.fr/elections-royaume-uni,99891

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/06/grande-bretagne-une-forte-participation-attendue-pour-les-legislatives_1347467_3214.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3214,50-1347467,0.html
Les conservateurs en tête, le Parlement britannique sans majorité absolue
LEMONDE.FR avec AP, AFP et Reuters | 06.05.10 | 17h34  •  Mis à jour le 07.05.10 | 10h09   Réagissez (6)  Classez  Imprimez  Envoyez Partagez  
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REUTERS/LUKE MACGREGOR
Les derniers résultats donnent David Cameron en tête avec 287 sièges, mais la majorité absolue est à 326 sièges.
La victoire aux législatives britanniques se dessine, vendredi 7 mai en début de matinée, pour les conservateurs de David Cameron, mais sans majorité absolue, ouvrant une crise institutionnelle dont les travaillistes de Gordon Brown pourraient profiter pour se maintenir au pouvoir. Selon les derniers résultats officiels, le Parti conservateur serait assuré d'occuper le plus grand nombre de sièges de députés à la Chambre des communes, après dépouillement du scrutin dans 604 des 650 circonscriptions en jeu lors des élections législatives britanniques.
Vers 7 h 15 locales (8 h 15 à Paris), les tories détenaient 287 députés (36,3 % des suffrages), devant le Parti travailliste au pouvoir depuis 1997, qui obtenait 239 sièges (28,9 %) à la chambre basse du Parlement de Westminster. Le parti libéral-démocrate pointait en troisième position avec 51 sièges (22,9 % des suffrages). Pour la première fois, une écologiste va siéger aux Communes. Le parti d'extrême droite BNP n'est lui pas parvenu à faire élire un député.


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Des centaines de Londoniens privés de vote

Des centaines de Britanniques n'ont pu voter jeudi soir en raison des longues files d'attente devant les bureaux de vote, ont déploré divers responsables politiques, tandis que les conservateurs réclamaient une enquête "approfondie". "Il y a des histoires extrêmement gênantes qui justifient une enquête approfondie", a déclaré un porte-parole des tories. Le ministre du commerce du gouvernement travailliste, Peter Mandelson, a regretté que des électeurs aient été refusés : "Il aurait fallu faire entrer tout le monde et fermer les portes" des bureaux de vote.
Dans plusieurs circonscriptions, des électeurs ont été refoulés des bureaux de vote, selon les médias britanniques. Ce fut le cas à Londres et dans sa banlieue, à Hackney, à Lewisham ou à Islington. A plusieurs reprises, la police a dû intervenir pour calmer les électeurs furieux de ne pas avoir pu voter avant la clôture des bureaux à 22 heures, heure locale (23 heures, heure française). A Sheffield (nord), le fonctionnaire en charge du processus électoral s'est excusé pour les dysfonctionnements.

  
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+ 1 mois offert Les travaillistes ont clairement fait savoir qu'ils avaient l'intention de tenter de se maintenir au pouvoir grâce à une coalition avec les libéraux-démocrates, malgré la victoire en sièges et en voix du parti conservateur. Les Tories ne devraient pas atteindre la majorité absolue – 326 sièges – permettant de former automatiquement un gouvernement.

LES TRAVAILLISTES DÉCIDÉS À RESTER AUX AFFAIRES

Malgré cette défaite qui, si les chiffres se confirment, serait le pire revers des travaillistes en suffrages depuis 1983, les partisans de Gordon Brown ont annoncé leur intention de tenter de se maintenir au pouvoir grâce à une coalition avec les libéraux-démocrates, provoquant la colère des conservateurs – dans l'opposition depuis treize ans. "Le gouvernement du Labour n'a plus l'autorité pour gouverner notre pays", a estimé le chef de file tory, David Cameron, à l'annonce de sa réélection dans sa circonscription de Witney, près d'Oxford.

L'absence de majorité absolue ferait naître le premier "Parlement bloqué" ("hung Parliament") depuis 1974 et devrait déboucher sur des tractations longues et ardues avec les libéraux-démocrates. Ces derniers font beaucoup moins bien qu'attendu mais ils n'en demeurent pas moins un des éléments-clés susceptibles de soutenir les tories mais surtout, selon les analystes, le Labour. Les conventions, en l'absence de constitution écrite, veulent que le Premier ministre sortant, en l'occurrence Gordon Brown, tente en premier de former un gouvernement, sauf s'il estime ne pas pouvoir y parvenir et démissionne.

UNE ALLIANCE LABOUR-LIBÉRAUX NE CONSTITUERAIT PAS DE MAJORITÉ ABSOLUE

A eux deux, Labour et libéraux-démocrates disposeraient de plus de sièges (316) que les seuls tories, sans toutefois décrocher de majorité absolue, selon un sondage de sortie des urnes diffusé par les chaînes BBC, Sky News et ITV à la clôture du scrutin jeudi à 22 heures locales. M. Clegg avait suggéré pendant la campagne qu'il pourrait accepter de travailler avec le Labour, mais aurait du mal à collaborer avec M. Brown.

Plusieurs ministres travaillistes ont immédiatement laissé entendre qu'ils étaient prêts à discuter avec les lib-dem. "Evidemment, nous serions prêts à considérer cela", a indiqué Peter Mandelson, numéro deux du gouvernement. Pour accéder à Downing Street, M. Cameron peut passer un accord avec les lib-dem ou avec des petits partis comme le Parti unioniste démocrate (parti protestant nord-irlandais), ou encore former un gouvernement minoritaire.

Pour en savoir plus :

– L'élection suivie minute par minute par les journalistes du Guardian et du Times ;

– Le dossier spécial du Telegraph.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3214,50-1347467,0.html
Grande-Bretagne : une forte participation attendue pour les législatives
LEMONDE.FR | 06.05.10 | 17h34  •  Mis à jour le 06.05.10 | 17h35


es dés sont jetés : depuis jeudi matin, 7 heures (8 heures à Paris), les Britanniques sont appelés à voter dans les 50 000 bureaux de vote du pays, pour départager les 4 149 candidats aux élections législatives. Ils ne seront que 650 à devenir députés à la Chambre des communes. Le favori conservateur, David Cameron, a été le premier des trois principaux candidats à voter, jeudi 6 mai. Le premier ministre sortant et leader du Labour, Gordon Brown, a voté en Ecosse un quart d'heure plus tard, suivi par le libéral-démocrate Nick Clegg, à Sheffield, dans le nord de l'Angleterre. Dès les premières heures du scrutin, les responsables de bureaux de vote notaient une participation plus élevée que lors des précédentes législatives, pour lesquelles 61 % des électeurs s'étaient alors déplacés. (Voir le portfolio Les Britanniques ont commencé à voter.)


 
Une édition 2010 qui se démarque des précédentes. Le système politique britannique repose traditionnellement sur les deux grands partis nationaux : le parti travailliste (Labour), et le parti conservateur des tories. Ce bipartisme est dû au scrutin majoritaire uninominal à un tour, qui implique une déformation des intentions de vote des électeurs. (Pour en savoir plus, lire l'interview de Sophie Loussouarn, politologue spécialiste de la Grande-Bretagne, et un éclairage sur les petits partis, sous-représentés.)

FERMETURE DES BUREAUX DE VOTE À 22 HEURES

Cette année, un troisième homme, Nick Clegg, leader des libéraux-démocrates, a fait son apparition sur la scène politique (et médiatique) britannique, déstabilisant ses adversaires. (Lire l'article Nick Clegg, l'électron Lib-Dem.) Entre scepticisme face au discours conservateur et déception liée à la politique des travaillistes, au pouvoir depuis treize ans, de nombreux électeurs se sont laissés séduire par ce jeune homme de 39 ans, incarnation de "la rupture" et du "changement". Inconnu du public il y a encore quelques mois, il s'est imposé au fil de la campagne comme le faiseur de roi.

Sa montée en puissance a été favorisée par l'apparition, pour la toute première fois en Grande-Bretagne, de débats télévisés pendant la campagne. Un exercice qui n'a pas réussi à Gordon Brown, moins à l'aise que ses deux opposants face aux projecteurs. (Lire l'article La presse prend parti après une campagne dominée par la télévision.) Pour ne rien arranger, la bourde de Gordon Brown, qui a traité une militante du Labour de "sectaire", a fait le régal de ses opposants, étant largement reprise par les médias britanniques et internationaux. (Lire l'article La gaffe de Brown à une semaine des législatives.)


Une centaine de sondages ont prédit ces dernières semaines la défaite en voix du parti travailliste, usé par 13 ans de pouvoir et handicapé par l'impopularité de M. Brown. Mais les mêmes sondages ont indiqué que les quelques points d'avance des conservateurs menés par David Cameron étaient insuffisants pour décrocher la majorité absolue requise pour former immédiatement un gouvernement. (Lire l'article Grâce au mode de scrutin, les premiers pourraient être... les derniers.) Mais "une personne sur dix peut changer d'avis dans l'isoloir", a souligné le directeur général de l'institut Ipsos Mori.

Les bureaux de vote ferment leurs portes à 22 heures (23 heures à Paris). Dès la fin de soirée, les projections des sondages à la sortie des urnes devraient fournir quelques indications. Il faudra cependant attendre plusieurs heures avant d'avoir une répartition précise des forces au sein du futur Parlement.

Célia Héron

Pour en savoir plus :

– L'élection suivie minute par minute par les journalistes du Guardian et du Times

– Le dossier spécial du Telegraph




http://www.lemonde.fr/europe/chat/2010/05/04/comment-comprendre-le-vote-des-britanniques_1346272_3214.html

 

 

 

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