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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 07:23

Revenant à ses premières impressions, Nicolas Sarkozy veut retrouver une majorité présidentielle réellement bicéphale dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012. Une mission délicate qui pourrait être confiée dans les semaines qui viennent à… l’enfant terrible Rama Yade.

 

yartiSarkozyYade11La grave défaite de l’UMP aux élections régionales a fait l’effet d’un véritable électrochoc dans la majorité présidentielle. Elle signifie avant tout un triple échec de Nicolas Sarkozy dans sa tentative d’organisation de la droite et du centre.
 
 
Trois échecs pour organiser la majorité présidentielle
 
1. UMP : un plus un font moins de deux
 
 Le premier échec a été de croire qu’en rassemblant l’UDF et le RPR en un seul parti rassemblant gaullistes, libéraux et démocrates sociaux, les électeurs leur seraient globalement plus favorables.
 
S’il est vrai que les clivages étaient plus à l’intérieur des deux partis qu’entre l’UDF et le RPR eux-mêmes, comme les positions sur la construction européenne et sur la politique économique à promouvoir, la réduction de l’offre politique à un seul parti a durablement déstabilisé les électeurs qui, en huit ans, ont finalement conçu l’UMP comme le simple prolongement du RPR, à tel point que les centristes de l’UMP ont été non seulement très peu écoutés mais également très peu "servis" par l’UMP, à l’exception de Jean-Pierre Raffarin (nommé premier Premier Ministre UMP) et des personnalités individuelles comme Jacques Barrot et Jean-Louis Borloo. L’UMP se retrouve aujourd’hui au niveau d’un RPR/UDR ou d’une UDF lorsque le Président de la République portait cette "étiquette".
 
Il faut cependant estimer que cet échec n’est pas vraiment celui de Nicolas Sarkozy qui avait été contre le principe de l’UMP en 2002 car il y avait vu une arme politique pour favoriser Alain Juppé. Mais il a vite compris dès 2004 l’intérêt qu’il pourrait en tirer dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007. Et il avait pensé que l’UMP pourrait avoir le même rôle en 2012.
 
2. Nouveau centre, parti négligeable électoralement
 
Le second échec de Nicolas Sarkozy a été d’encourager les parlementaires de l’UDF qui l’ont soutenu au second tour de l’élection présidentielle de 2007 de créer leur propre parti centriste afin de faire concurrence au parti de François Bayrou.
 
Dénommé au départ (pour les élections législatives de juin 2007) "parti social libéral et européen", ce parti est devenu Nouveau centre (il avait envisagé par la suite de s’appeler "Solide"). Il avait réussi in extremis à obtenir un financement public uniquement grâce à un minuscule parti polynésien. Nicolas Sarkozy a "donné" beaucoup aux élus du Nouveau centre, avec des places de choix au gouvernement : Hervé Morin à la Défense, André Santini à la Fonction publique (évincé en 2009), Valérie Létard, Christian Blanc, Anne-Marie Idrac etc. et avec beaucoup de concessions en faveur du Nouveau centre dans la constitution de listes aux élections municipales de mars 2008, européennes de juin 2009 et régionales de mars 2010.
 
Or, si le Nouveau centre a ainsi beaucoup bénéficié d’un point de vu mandats politiques, il a peu bénéficié sur le fond de la politique gouvernementale, n’ayant montré aucune différence avec l’UMP, si bien que l’opinion publique n’a pas perçu le Nouveau centre autrement qu’une succursale d’élus ambitieux sans spécificité programmatique. Dans les études d’opinions, puisque le Nouveau centre n’a jamais participé à une élection seul, il ne représenterait pas plus de 1 ou 2% du corps électoral. Donc, très loin de l’UDF au temps ante-UMP.
 
3. Le MoDem, un parti dénoyauté
 
Le troisième échec de Nicolas Sarkozy a trait au MoDem. Si Nicolas Sarkozy a dû être très satisfait de la déroute mortelle du MoDem aux élections régionales de 2010, il ne peut cependant pas être content de son échec concernant le MoDem.
 
En effet, il aurait largement préféré noyauter le MoDem pour en faire un parti fort qui ne lui soit pas hostile. Pour cela, il avait misé sur quelques personnalités comme Jean-Marie Cavada, artisan du Forum démocrate de Seignosse en été 2007 mais qui démissionna du MoDem avant même sa fondation officielle.
 
Le conseil national du MoDem du 27 mars 2010 a cependant rassuré l’Élysée sur son absence de dangerosité. La terre centriste est bien en jachère.
 
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy avait cherché à attirer vers lui les personnalités qui comptaient au MoDem. S’il a réussi à nommer Michel Mercier, trésorier du MoDem, au gouvernement en juin 2009, ou à faire rallier Nicolas About, président du groupe centriste au Sénat, aux listes régionales UMP de Valérie Pécresse, il a surtout échoué à convaincre Marielle de Sarnez de rejoindre l’équipe gouvernementale.
 
C’est d’ailleurs elle, Marielle de Sarnez, qui est la militante la plus déterminée en faveur d’une alliance à gauche du MoDem. Nicolas Sarkozy aurait pourtant souhaité que le MoDem puisse catalyser les électeurs centristes au premier tour puis les ramener à l’UMP au second tour. Échec donc de cette ligne-là.
 
De ces trois échecs, il y a une véritable angoisse : l’isolement complet de l’UMP sur le plan électoral, renforcé depuis l’été 2009 par le ralliement du MPF de Philippe de Villiers qui a droitisé encore un peu plus l’UMP.
 
 
Un isolement fatal
 
 Pour Nicolas Sarkozy, cet isolement constitue maintenant un danger immédiat. Il n’y a plus d’échéance électorale nationale avant l’élection présidentielle de 2012. Seulement des élections cantonales sur la moitié des cantons en mars 2011 et des élections sénatoriales en septembre 2011.
 
Ces élections sénatoriales revêtent cependant un enjeu essentiel à six mois du premier tour de l’élection présidentielle : le plateau. Grâce aux bons résultats du Parti socialistes aux élections municipales de mars 2008 (et également régionales de mars 2010, mais les conseillers régionaux influent peu sur le résultat des sénatoriales), le renouvellement des sénateurs de 2011 présente une forte probabilité de nouveaux gains de sièges chez les socialistes. Le PS pourrait alors revendiquer la Présidence du Sénat, deuxième poste dans la hiérarchie de l’État. Le Président du Sénat est par exemple celui qui doit assurer l’intérim de la Présidence de la République lorsque celle-ci est vacante (en cas de démission ou de décès). Alain Poher l’a assuré deux fois. Et les sénateurs peuvent aussi influer sur le cours des procédures parlementaires.
 
Ce risque que soupèse chaque jour l’actuel Président du Sénat, Gérard Larcher, qui souhaite multiplier ses amitiés centristes et radicales (comme l’ancien sénateur Michel Charasse) est réel et pourrait plomber la campagne présidentielle de l’UMP.
 
Enfin, l’absence de réservoir de voix pour le second tour de l’élection présidentielle serait pour Nicolas Sarkozy la certitude de l’échec. Le 6 mai 2007, il avait bénéficié de 40% des électeurs de François Bayrou malgré les déclarations hostiles de ce dernier. Si François Bayrou ne pèse plus que 5 à 10%, avec des électeurs pour la plupart hostiles à l’UMP et aux transgressions présidentielles, Nicolas Sarkozy n’aura aucun autre point d’ancrage hors UMP (le FN préférant souvent favoriser un candidat socialiste à un candidat UMP et Nicolas Dupont-Aignan n’étant capable de mobiliser qu’environ 4% d’un électorat purement francilien).
 
 
Des initiatives brouillonnes hors contrôle
 
L’Élysée suit actuellement plusieurs initiatives qui ont le don de beaucoup "énerver" le Président de la République car prises sans concertation avec lui.
 
La première initiative concerne l’annonce faite le 25 mars 2010 de la création d’un mouvement (prévue pour le 19 juin 2010) qui soutiendra son rival Dominique de Villepin sans doute dans une perspective présidentielle. Assez malin, Dominique de Villepin va éviter le divorce en n’en faisant pas un parti politique. En quelque sorte, son mouvement serait à l’UMP ce qu’est actuellement l’association "Désirs d’avenir" de Ségolène Royal au PS.
 
L’autre initiative a eu lieu le même jour. C’est un appel au rassemblement des centristes hors UMP et hors MoDem et à la réunification des chapelles : le Nouveau centre d’Hervé Morin, l’Alliance centriste de Jean Arthuis, et des personnalités qui viennent de quitter le MoDem comme Michel Mercier (actuellement ministre) et Nicolas About. Leur but serait de faire émerger un candidat pour 2012 mais Nicolas Sarkozy considère cette démarche "stupide" dans la mesure où ce centrisme résiduel ne représente rien auprès des Français (moins de 2%).
 
Pour être crédible, il faudrait au contraire une initiative provenant des centristes de l’intérieur, à savoir, des ralliés UDF de la première heure à l’UMP.
 
Mais d’autres "humeurs" se sont fait entendre ces derniers jours.
 
L’ancien Premier Ministre Alain Juppé n’hésite plus, maintenant, à envisager sa propre candidature à l’élection présidentielle de 2012 (il aura quand même 66 ans !), même si c’est dans le cadre d’un non candidature de Nicolas Sarkozy, un renoncement qu’encourageraient d’ailleurs Carla Bruni et même Pal Sarkozy, le père de Nicolas. Cela a conduit le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand à annoncer le principe, le cas échéant, d’une véritable primaire pour désigner le candidat UMP à l’élection présidentielle de 2012.
 
La persistance de rumeurs faisant état de tensions entre Nicolas Sarkozy et François Fillon semblerait de son côté faire le jeu d’une alliance tacite entre Dominique de Villepin et de Jean-François Copé dont l’ambition présidentielle n’est pas restée silencieuse et qui avait avant les régionales pourtant opté pour un loyauté sans faille à Nicolas Sarkozy (dans le but de devenir son Premier Ministre lors du second quinquennat).
 
Donc, de cette analyse plutôt morose, Nicolas Sarkozy en aurait conclu que l’éclosion d’un nouveau parti, au centre droit, deviendrait une nécessité électorale vitale pour l’UMP. La composante centriste de l’UMP n’a en effet apporté aucune valeur ajoutée électorale. Il faut donc l’émanciper et la faire différencier par les électeurs de centre droit.
 
 
Vers un parti centriste présidentiel et une nouvelle confédération centriste
 
Selon nos informations, le Président de la République Nicolas Sarkozy serait donc en train d’étudier la possibilité d’une scission contrôlée de l’UMP qui devrait avoir lieu avant l’été prochain (en principe, en début juin 2010).
 
Elle consisterait à la création d’un parti centriste issu des anciens UDF passés à l’UMP dès 2002. Comme Valéry Giscard d’Estaing avec l’UDF en 1978, Nicolas Sarkozy pourrait préconiser un rassemblement sous forme d’une confédération centriste qui inclurait le Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo et Laurent Hénart (tête de liste régionale en Lorraine et député de Nancy), le Nouveau centre de Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde (député-maire de Drancy), et une troisième composante, la plus importante en parlementaires, qui réunirait des anciens UDF non radicaux, comme Pierre Méhaignerie (ancien président du Centre des démocrates sociaux) ou Dominique Baudis.
 
 
À qui donner le leadership de ce nouveau parti centriste ?
 
Toujours selon nos informations, l’Élysée plancherait sur le choix de la personnalité la mieux placée pour en devenir le président fondateur. Dans ce casting, plusieurs options seraient possibles. Celle qui aurait la préférence de Nicolas Sarkozy irait pour une personnalité d’envergure nationale qui pourrait se présenter à l’élection présidentielle avec un objectif d’une dizaine de pourcents au premier tour, ce qui ferait une réserve de voix très confortable pour le second tour.
 
Cela nécessiterait une personnalité à la fois crédible (pas Hervé Morin, 48 ans) mais contrôlable (il ne s’agirait pas d’en faire un nouveau concurrent, donc pas Jean-Louis Borloo, 59 ans dans quelques jours). L’autre objectif serait de récupérer l’ensemble des sénateurs du groupe centriste dans un ensemble plus vaste décidé à aider la réélection de Gérard Larcher au plateau. Cet élément exclurait d’office Jean-Pierre Raffarin, 61 ans, rival malheureux de Gérard Larcher en 2008, et qui aurait récemment "déplu" à Nicolas Sarkozy en refusant le poste d’ambassadeur de France à Pékin. Pourtant, Jean-Pierre Raffarin est bien dans l’esprit de représenter au sein de la majorité un "pôle de liberté" équivalent à l’ancienne UDF mais a refusé dans une interview à "L’Express" de jeudi tout autre candidat que Nicolas Sarkozy.
 
D’autres personnalités auraient aussi été exclues pour prendre le premier rôle, souvent pour leur âge et parfois pour des raisons plus politiques.
 
Philippe Douste-Blazy, 57 ans, la personne clef de Jacques Chirac pour opérer le ralliement des parlementaires UDF à l’UMP, ne représenterait plus rien politiquement et aurait montré quelques limites lors de l’exercice de ses dernières responsabilités ministérielles (au quai d’Orsay).
 
Dominique Baudis, 63 ans dans quelques jours, fut l’un des espoirs des centristes à la fin des années 1980. Président exécutif du CDS de 1991 à 1994, il ne mena pourtant qu’une seule campagne nationale, aux européennes de juin 1994 où il obtint la tête de la liste UDF-RPR (25,6%) au détriment de Jean-François Deniau. Malgré son retour à la politique (comme député européen en juin 2009) après la présidence du CSA puis de l’IMA, Dominique Baudis ne souhaiterait pas reprendre de responsabilités nationales, blessé par les calomnies dont il fut victime en 2003.
 
Hervé de Charette, 71 ans, aurait profondément "agacé" Nicolas Sarkozy en quittant individuellement l’UMP et en ralliant le Nouveau centre en décembre 2009 pour faire renaître l’UDF. Il était pourtant un giscardien qui aurait pu peser efficacement sur les autres parlementaires UMP centristes. Nicolas Sarkozy aurait voulu éviter cette initiative pour ne pas court-circuiter cette nouvelle opération d’autonomie du centre droit.
 
Pierre Méhaignerie, 70 ans, serait sans doute le député UMP qui en aurait le plus envie, voyant à quel point la Bretagne, terre centriste privilégiée, s’est jetée dans les bras des socialistes depuis l’absorption de l’UDF par l’UMP. Cependant, si son expérience nationale (longue carrière ministérielle, expérience de présidence d’un parti) et ses bonnes capacités de négociations électorales auraient pu en faire un bon candidat, son âge et son ancienneté auraient rendu la mission assez vaine (notamment pour une candidature en 2012 et la volonté de moderniser le centre droit).
 
André Santini, 69 ans, aurait été également exclu en raison de ses démêlées judiciaires. Il aurait pu être crédible pour plusieurs raisons. En mars 2004, il avait combattu la liste régionale de Jean-François Copé avec fermeté et courtoisie en obtenant un très bon score en Île-de-France (16% pour la liste UDF et 25% pour la liste UMP). André Santini a dirigé longtemps un parti politique, le petit Parti social-démocrate qui a fusionné avec le Centre des démocrates sociaux en novembre 1995 lors de la fondation de Force démocrate. Enfin, sa notoriété nationale fait de lui, avec ses bons mots, une personnalité médiatique de premier plan.
 
Jean Arthuis, 65 ans, ancien Ministre des Finances, sénateur centriste, s’est politiquement isolé en créant son Alliance centriste qui, au départ, avait la volonté de rassembler tous les centristes de l’ancienne UDF. Il s’est trop impliqué dans l’initiative d’Hervé Morin qui "contrecarre" les projets élyséens.
 
Alain Lambert, 63 ans, ancien Ministre du Budget, est sans doute le sénateur UMP le plus centriste du Sénat. En 2008, il avait songé se présenter à la présidence du Sénat mais avait refusé la primaire au sein du groupe UMP. Il est avec Didier Migaud le père de la LOLF (réforme structurelle des lois de finances). Son âge déjà avancé ne le positionne cependant pas dans un futur leadership d’autant plus qu’il avait déjà renoncé au leadership régional en Basse Normandie.
 
Jean-Jacques Hyest, 67 ans, élu local de Château-Landon et sénateur centriste rallié à l’UMP en 2002, est l’important président de la Commission des lois du Sénat depuis 2004. Il a montré beaucoup de zèle à faire adopter certains projets gouvernementaux contestables, avec quelques bugs cependant.
 
Gérard Longuet, 64 ans, président du groupe UMP au Sénat, ancien président du Parti républicain, aurait également pu tenir ce premier rôle. Avant le début de ses démêlées judiciaires (qui s’achèvent définitivement le 8 mars 2010), Édouard Balladur avait songé le nommer place Beauvau dans le cas d’une victoire en 1995. Ancien président du Parti républicain, Gérard Longuet a fait partie de la "bande à Léo" avec François Léotard, Alain Madelin et Philippe de Villiers au début des années 1980. Après une différence essentielle de stratégie aux élections régionales de mars 1998 (pas d’accord avec le FN au contraire de Charles Million et de Jacques Blanc), la plupart des anciens du Parti républicain se détachèrent de l’UDF en suivant Alain Madelin à Démocratie libérale (notamment Jean-Pierre Raffarin et Jean-Claude Gaudin). Gérard Longuet resta fidèle à l’UDF, aux côtés de Gilles de Robien (qui, lui, refusa d’entrer à l’UMP en 2002) et de François Léotard (alors encore président de l’UDF, une présidence qu’il abandonna quelques mois plus tard à François Bayrou). Sa récente bourde concernant l’éventualité de la nomination de Malek Boutih à la présidence de la HALDE l’a cependant disqualifié, polémique close par la nomination de Jeannette Bougrab.
 
Renaud Dutreil, 49 ans, premier président de l’UMP en 2002, l’ancien jeune député UDF très unioniste (élu pour la première fois à 34 ans) devenu ministre chiraquien et espoir de premier plan, serait sans doute devenu incontournable s’il n’avait pas "courageusement" abandonné la vie politique le 4 août 2008 pour la présidence d’une filiale de LVMH à New York à la suite de son échec aux municipales de Reims.
 
Christine Boutin, 66 ans, ancienne Ministre du Logement, a créé au sein de l’UMP un Parti chrétien-démocrate qui promeut la justice sociale. Malgré des positions très audacieuses sur la situation dans les prisons françaises, Christine Boutin a une très mauvaise réputation pour avoir manipuler la Bible lors du débat sur le pacs à l’Assemblée Nationale.
 
François Goulard, 56 ans, député-maire de Vannes, ancien ministre UMP bayrouïste, a affiché des amitiés villepinistes trop soutenues et a "mécontenté" Nicolas Sarkozy en voulant participer à la création d’un mouvement de Dominique de Villepin qui irait à l’encontre de la stratégie élyséenne.
 
Philippe Richert, 56 ans, est le seul véritable héros de l’UMP en mars 2010 : élu président du Conseil régional d’Alsace le 21 mars 2010, sénateur centriste et issu du CDS, il va devenir une personnalité qui comptera mais son objectif reste la région et sans doute, à terme, un portefeuille ministériel.
 
Deux autres personnalités centristes ont été écartées de cette mission car elles viennent d’être appelées à de nouvelles fonctions : Jacques Barrot, 71 ans, ancien ministre et ancien secrétaire général du CDS, nommé le 24 février 2010 au Conseil Constitutionnel, et Marc-Philippe Daubresse, 56 ans, leader centriste du Nord, vient d’être nommé Ministre de la Jeunesse le 22 mars 2010.
 
Nicolas Sarkozy aurait aussi songé à Luc Chatel, 45 ans, Ministre de l’Éducation nationale, et à Laurent Wauquiez, 35 ans dans quelques jours, secrétaire d’État à l’Emploi et dauphin de Jacques Barrot (il fut le suppléant de Jacques Barrot à l’Assemblée Nationale et fut élu député à 29 ans avec 62% en 2004 lorsque Jacques Barrot fut nommé à la Commission européenne), mais ces derniers auraient refusé car ils considèrent l’UMP comme leur famille d’origine et ne voudraient pas la quitter.
 
 
Rama Yade, l’enfant terrible
 
C’est ainsi qu’après élimination des personnalités les plus évidentes, d’après nos informations, Nicolas Sarkozy yartiSarkozyYade07serait arrivé à la conclusion de confier la tâche de créer un nouveau parti centriste issu de l’UMP à… Rama Yade, sa secrétaire d’État aux Sports.
 
Parce qu’elle est très jeune (33 ans), Rama Yade fait partie des adhérents de l’UMP qui n’ont aucune origine politique spécifique, ni UDF ni RPR. Peut-être un inconvénient, mais cela permettrait aussi d’attirer dans ce nouveau parti des adhérents UMP pour qui l’UDF ne signifierait rien non plus. Rama Yade fut parmi ceux de la majorité qui ont le plus dramatisé l’échec de l’UMP en affirmant que le message serait entendu.
 
Bien que ne laissant pas sa langue dans sa poche, Rama Yade a toujours montré sa fidélité et sa loyauté. Audacieuse et intelligente, elle pourrait être la personnalité politique de premier plan que les médias ont déjà consacrées.
 
Ses positions en faveur des droits de l’homme, dans un contexte où il lui a fallu du courage personnel (à critiquer Nicolas Sarkozy) la rendraient intéressante pour le courant démocrate social qu’elle aurait pour tâche de réunir au sein d’un parti et ensuite au sein d’une large confédération centriste.
 
Sa bonne notoriété, sa très forte popularité avec 65% d’opinions favorables (malgré son isolement au sein du gouvernement, à comparer aux 40% de Nicolas Sarkozy et aux 46% de François Bayrou), sa jeunesse, le fait d’être femme seraient des atouts évidents pour développer sa stature de présidentiable pendant deux ans et pour donner une impulsion politique nouvelle au courant centriste après Raymond Barre et François Bayrou.
 
Selon nos informations, Rama Yade aurait accepté cette nouvelle mission de Nicolas Sarkozy et pourrait quitter le gouvernement avant l’été pour fonder ce "parti centriste présidentiel". Elle aurait déjà pris contact avec Pierre Méhaignerie, Alain Lambert, Michel Mercier, Laurent Hénart et Nicolas About qui verraient d’un bon œil cette initiative. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le nom de domaine www.yade2012.fr est déjà réservé.
 
De son côté, Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, aurait pour mission d’aller rassurer les élus qui resteraient à l’UMP en expliquant la démarche de Nicolas Sarkozy et de calmer les députés du Nouveau centre qui verraient dans cette initiative élyséenne un véritable court-circuitage de leur ambition de présenter Hervé Morin à l’élection présidentielle de 2012 (Maurice Leroy aurait déjà fait savoir que les centristes auraient tout intérêt à se rassembler derrière Rama Yade).
 
 
Un centre droit électoralement costaud aux côtés de l’UMP
 
L’amputation de l’UMP serait évidemment difficile à admettre pour de nombreux élus, mais tout le monde reconnaît aujourd’hui que l’initiative ne lui ôterait aucun des électeurs centristes car ces derniers ont déjà fui l’UMP dont l’image s’est beaucoup droitisée depuis 2004. En quittant sa position "centrale", l’UMP perdrait sa composante centriste déjà inaudible et officialiserait sa position de grand mouvement de droite que Nicolas Sarkozy avait déjà largement décomplexée.
 
Nul doute que le jeu de Nicolas Sarkozy est risqué, mais a l’avantage de faire bouger les lignes depuis que le terrain du centrisme, occupé par François Bayrou, a été conquis par Europe Écologie qui penchera toujours à gauche. Un nouveau centre droit incarné par Rama Yade à l’élection présidentielle de 2012 serait une nouvelle donnée politique qui pourrait bouleverser le "jeu".
 
Rama Yade aurait d’ailleurs déjà choisi son équipe qu’elle aurait réunie trois fois cette semaine et qui aurait rédigé un premier document de travail visible ici.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (1er avril 2010)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 
 
yartiSarkozyYade02
 



http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/francois-bayrou-peut-il-72599

 

Une d'Agoravox du 1er avril 2010.

 

http://www.lepost.fr/article/2010/04/01/2014049_l-ump-va-se-decentrer-grace-a-rama-yade.html 

 

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-163

 

http://www.centpapiers.com/l’ump-va-se-decentrer-grace-a-rama-yade/12257/



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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 09:43
Essai d'explication des contre-performances électorales du MoDem. Deux dates clefs peuvent faire comprendre les difficultés actuelles du parti centriste : 3 mai 2007 et 30 avril 2009.
 

yartiBayrouMoDem01Le conseil national du 27 mars 2010 que le MoDem a tenu de 9 heurs 30 à 14 heures dans la salle Lamartine, à l’Assemblée Nationale, a été plus que décevant. Pas de mea culpa. Pas d’analyse introspective sur les raisons du double échec (européennes et régionales).
 
 
Un conseil national décevant
 
La réaffirmation de l’indépendance du MoDem ainsi que trois nominations au bureau exécutif montrent un certain autisme quant à la situation grave que traverse le mouvement centriste. Une autre décision aura au moins réjoui les candidats malheureux aux élections régionales qui n’avaient pas dépassé les 5% fatidiques : leur parti va quand même rembourser leurs frais de campagne et les candidats pourront ainsi rembourser les emprunts personnels auxquels ils avaient souscrit.
  
Quelles sont les nominations ? Le député Jean Lassalle (grand et unique héros des régionales) et le député européen Robert Rochefort sont désignés vice-présidents du MoDem et Marc Fesneau, "jeune" maire de 39 ans tête de liste de la région Centre ayant dépassé les 5%, est désigné secrétaire général, un poste qui n’était pas prévu dans les statuts (mais pas incompatible non plus) et qui manquait cruellement depuis trois ans pour organiser les relations internes. C’est donc un adhérent de la région Centre qui est chargé en principe de faire le ménage dans le parti du centre. Des secrétaires thématiques seront nommés (attendus depuis deux ans) pour renforcer la structure projet.
  
Jean Lassalle doit-il être fier de son score de 16% en Aquitaine ? Sans doute si l’on le compare à celui du MoDem dans les autres régions. Mais on peut aussi le relativiser avec le score des autres troisièmes (et éventuellement quatrièmes) listes dans toutes les régions où il ne restait pas seulement deux listes. Ainsi, les écologistes en Bretagne ont fait presque 18%, les communistes dans le Limousin presque 20% et je passe sur les bonnes performances du FN et des autonomistes corses. Cela montre qu’il reste un créneau contre la bipolarisation.
 
La réaction de la direction du MoDem indique que rien ne changera dans sa manière de faire : ni la stratégie suicidaire de refus d’alliance électorale avec l’un des deux blocs actuellement constitués (il faut bien observer actuellement la lutte interne entre un Daniel Cohn-Bendit partisan d’une alliance complète avec le Parti socialiste et une Cécile Duflot beaucoup plus fine que cela, qui cherche à avancer ses pions dans le cadre d’un partenariat avec les socialistes tout en préservant l’indépendance de son mouvement), ni la contestation des médias (qui ne font que décrire une réalité de fait), ni la volonté exprimée clairement d’exclure les adhérents protestataires ne peuvent donner le sentiment que ce parti veut rassembler un grand nombre de citoyens. Il semble vouloir rester une petite "boutique" dont le fonds de commerce est à gérer.
 
On pourrait imaginer au contraire de l’exclusion que les dirigeants du MoDem souhaitent l'ouverture et la réunification de la famille centriste comme certains déjà s’y attèlent (avec difficulté).
 
Le refus d’alliance électorale est cependant aujourd’hui sans conséquence puisque la prochaine échéance est l’élection présidentielle de 2012. Le MoDem fera l’impasse sur les élections cantonales de mars 2011 (des conseillers généraux élus pour seulement trois ans), mais il va devoir jouer subtil pour le renouvellement de quelques uns de ses sénateurs en septembre 2011 (Denis Badré et Jean-Marie Vanlerenberghe, entre autres, vont devoir ruser avec les élus locaux UMP pour se faire réélire).
 
En somme, si on "les" écoute, tout ce qui arriverait aujourd’hui au MoDem serait de la faute des médias et de méchants militants qui trahissent leur parti et qu’il faut exclure.
 
Je vais reprendre deux éléments essentiels dans la chute de la maison Bayrou : le positionnement politique et la faute des européennes.
 
 
Désastreuse stratégie d’indépendance dans l’interdépendance
 
La stratégie d’alliance est l’indépendance. C’est-à-dire, le refus d’alliance électorale. Cette stratégie n’est valable que lorsque le parti est d’essence majoritaire. À 18%, il pouvait le prétendre. À 4% ou même 8%, c’en est presque naïf. Cette indépendance a été suicidaire dans les faits pour de nombreux sortants qui sont restés fidèles à cette ligne.
 
Le pire, c’est que cette stratégie n’a apporté que des inconvénients (moins de parlementaires) et aucun des avantages escomptés. L’avantage principal, c’était de se dire hors du système (un peu à la manière du FN en réutilisant d’ailleurs son vocabulaire lorsqu’on évoque l’UMPS), et de montrer qu’une véritable troisième voie est possible entre capitalisme et collectivisme (si souvent recherchée dans le passé : par le MPRP et la SFIO sous la IVe République puis par Jean Lecanuet, Gaston Defferre, Pierre Mendès France et Jean-Jacques Servan-Schreiber sous la Ve République).
 
Le problème, c’est que la participation par exemple de Marielle de Sarnez à une rencontre à gauche avec des écologistes, des socialistes et même Robert Hue, l’ancien secrétaire national du PCF ! casse cette idée d’indépendance. Et l’opposition systématique et frontale contre Nicolas Sarkozy et l’UMP positionne mécaniquement le MoDem à gauche. D’ailleurs, François Bayrou s’est toujours considéré depuis le 3 mai 2007 comme faisant partie de l’opposition, ayant même appelé à ne pas voter pour Nicolas Sarkozy au second tour (ce qui est loin d’être une stratégie d’indépendance ni droite ni gauche).
 
Bref, depuis trois ans, la théorie, c’est l’indépendance (et c’est même la réalité électorale), mais en pratique, dans les prises de positions, c’est un positionnement à gauche, que ce soit reconnu ou pas. Les rares ralliements proviennent d’ailleurs de la gauche : Danièle Auffray, ancienne adjointe PS à Paris, Jean-Luc Benhamias et Yann Wehrling, anciens secrétaires nationaux des Verts. Quant aux nombreuses défections, elles sont d’origine de centre droit (députés anciennement UDF, Jean-Marie Cavada, Jean Arthuis, Michel Mercier, Corinne Lepage…). Tout, dans les faits, place le MoDem à gauche. Même la proposition d’un parlement de l’alternance qui ferait office du regroupement des partis d’opposition au sein d’un même pôle que François Bayrou souhaiterait chapeauter (comme François Mitterrand a réussi à conquérir de l’extérieur le Parti socialiste en 1971 au congrès d’Épinay). Une proposition qui ne sera évidemment pas suivie par le PS.
 
De même, une photographie comme celle du 20 avril 2008 peut être très négative pour François Bayrou même s’il souhaite se montrer ouvert et décrispé avec tous les partis politiques. Il y a d’ailleurs une réelle dichotomie entre le discours rassembleur du leader et les consignes d’exclusion des seconds couteaux.
 
Ce positionnement politique par défaut, qui a fait fuir tous les sympathisants du centre droit que le Nouveau centre a bien du mal à rassembler, aurait peut-être été pertinent s’il avait été réfléchi et concerté avec les autres partis d’opposition. La grande différence avec Épinay (qui "obsède" François Bayrou), c’est que François Mitterrand a commencé son rassemblement à gauche en 1965. Il avait 49 ans. François Bayrou avait presque 56 ans à l’élection présidentielle de 2007. Le parallèle va donc s’arrêter là avec Épinay (François Mitterrand avait 54 ans) : François Bayrou a beaucoup moins de temps que François Mitterrand pour faire une OPA sur sa gauche (projet qui semble définitivement exclu depuis les élections régionales).
 
 
Désastreuse campagne des européennes
 
L’autre point essentiel, dans la descente du MoDem, c’est la campagne des européennes : je reste convaincu que le "coche" a été raté lors des élections européennes de juin 2009. Malgré les difficiles élections législatives de juin 2007, le MoDem avait réussi tant bien que mal à retrouver le niveau de l’ancienne UDF en élus municipaux en mars 2008, au prix d’une communication brouillonne et confuse (alliance à droite, à gauche). Le déplorable congrès de Reims du PS en novembre 2008 donnait au MoDem un espace politique inespéré.
 
Pour avoir participé à x campagnes, je sais le succès ne tient pas à l'existence d'un beau programme téléchargeable ou imprimé sur papier glacé. Il est dans le sentiment que les électeurs ont que le ou les candidats sont aptes à assumer les responsabilités qu'ils revendiquent et qu’ils sont capables d'agir dans l'intérêt général.
 
Le livre "Abus de pouvoir" de François Bayrou (sorti le 30 avril 2009) a été publié sciemment pour la campagne des élections européennes et tout a été communiqué (du côté de François Bayrou) pour en faire une attaque contre Nicolas Sarkozy. Pour François Bayrou, ce livre devait être son "Coup d'État permanent" (1964). Il ne cesse d'ailleurs (depuis vingt ans) de se comparer à François Mitterrand mais cherche encore à faire son congrès d'Épinay (comme écrit plus haut, cela risque d'être difficile avec le succès actuel du PS, tant électoral que dans les sondages pour ses leaders).
 
Le choix de la date de publication ayant été délibéré, il y a trois hypothèses :
 
1. Erreur stratégique : en pensant "nationaliser" les élections européennes, François Bayrou avait cru gagner à sa cause tous les mécontents. C'est finalement ceux qui ont le plus parlé d'Europe qui ont gagné. Dommage pour le parti se disant le plus proeuropéen.
 
2. Au contraire, cela aurait été volontaire. François Bayrou aurait préféré faire l'impasse sur ces élections européennes pour mieux lui assurer sa campagne présidentielle de 2012, se disant que parmi ses sympathisants, il y aurait des citoyens proeuropéens et des citoyens antieuropéens, le but étant de ratisser large. L’absence d’affirmation claire de ses convictions européennes est-il un gage de courage politique ? Je ne sais pas. François Mitterrand n’a pas hésité à se dire favorable à l’abolition de la peine de mort contre une majorité de Français au cours d’une campagne présidentielle de la dernière chance.
 
3. Hypothèse la plus basse que je ne saurais retenir : le but aurait été de faire vendre son livre (c’est un grand succès, ce best-seller) et de profiter d’une campagne pour en donner un meilleur écho. Beaucoup de personnalités politiques font désormais cela, au lieu de délivrer un avis politique, ils préfèrent faire du marketing pour leur livre : Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Charles Pasqua, Pierre Joxe
 
Quelle que soit l’intention d’origine, la réalité est que pour un scrutin où le MoDem aurait dû être en avant sur le plan des idées (la construction européenne dans la situation de crise financière et de doute identitaire) et sur le plan de la démarche électorale (le scrutin proportionnel épargnant toute discussion concernant des alliances ou pas au second tour), il n’a pas su utiliser ce double avantage.
 
 
La part des médias
 
Maintenant, est-ce que les médias sont en cause dans le délitement du MoDem ? C’est toujours difficile d’évaluer sereinement et objectivement la responsabilité des médias, entre cause et effet. C’est sûr que le MoDem n’a pas bénéficié d’une couverture médiatique aussi intense que l’UMP, le PS et Europe Écologie. Mais par exemple, le FN et le Front de gauche étaient quasi-inexistants dans les médias et ont pourtant fait de bons scores aux régionales.
 
Ce qui est assez clair, c’est que les médias ne font que des sujets qui vont avoir de l’audience. Ceux qui promouvaient la candidature d’Édouard Balladur en 1993 et 1994 ont été les premiers à expliquer pourquoi Jacques Chirac a gagné en 1995. Nicolas Sarkozy aussi gagne et perd à ce petit jeu en fonction de sa popularité ou impopularité. Il n’y a rien de nouveau. François Bayrou qui avait violemment contesté les médias en fin 2006 a été porté en février et mars 2007 par ces mêmes médias lorsque sa présence au second tour devenait possible.
 
Les médias ne sont souvent que le reflet d’une situation de fait.
 
Un exemple m’avait assez étonné : le dernier meeting électoral du premier tour des régionales de François Bayrou avait eu lieu le 11 mars 2010 à la Bellevilloise pour soutenir Alain Dolium, et au lieu de discourir sur le projet régional de la tête de liste, il n’a fait que justifier le fait du prince de l’avoir propulsé tête de liste. Aucun mot sur le programme dans le cas improbable où Alain Dolium aurait été élu président du Conseil régional d’Île-de-France. Et dans la même intervention, François Bayrou critiquait France 2 qui venait juste de l’interviewer car l’interviewer ne lui avait posé aucune question sur le programme régional du MoDem : de qui se moque-t-on ?
 
La critique des médias a bon dos.
 
 
Tout reste possible pour 2012
 
Tout reste cependant possible dans un pays en proie aux doutes et aux interrogations. François Bayrou reste encore une personnalité qui peut compter, je ne le crois pas comme un futur élu mais comme un "faiseur de roi". Qu’il prenne du recul. Qu’il soit plus un "sage" qui devienne un recours. Qu’il reprenne ses thèmes de la campagne présidentielle de 2007 qui étaient très porteurs, sur l’État impartial, sur l’endettement, sur la construction européenne, sur la pacification des rapports sociaux.
 
Mais Nicolas Sarkozy est toujours là et aura du ressort en 2012. Il est même déjà soutenu par Jean-Pierre Raffarin (lire son interview à télécharger). Il voit certes peu à peu des concurrents arriver : Dominique de Villepin, Alain Juppé, Jean-François Copé, Hervé Morin… mais il peut jouir aussi de la division à gauche lorsqu’il s’agira de choisir entre Martine Aubry et Ségolène Royal.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (31 mars 2010)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
yartiBayrouMoDem05

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/francois-bayrou-peut-il-72599


http://www.lepost.fr/article/2010/03/31/2012356_francois-bayrou-peut-il-ressusciter-de-ses-4-des-regionales.html

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-161

http://www.centpapiers.com/francois-bayrou-peut-il-ressusciter-de-ses-4-des-regionales/12233/

 

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 08:09

L'interview de Jean-Pierre Raffarin dans "L'Express" du 1er avril 2010 à télécharger

 

 

Voici l'interview de l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin donné à "L'Express" du 1er avril 2010.

 

A télécharger sur son blog :

http://www.carnetjpr.com/dl/2010/03/NEW3065_Entretien.pdf

 

Il redit sa fidélité en Nicolas Sarkozy mais reconnaît que la fonction présidentielle doit se préciser. Il va peut-être regrouper quelques sénateurs autour de lui. Il souhaite la candidature de Nicolas Sarkozy en 2012 et la conservation par l'UMP de la majorité sénatoriale en 2011.

 

Un autre 1er avril dans les mémoires.

 

SR (31 mars 2010)

 

 

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 11:57

Projet humaniste, statuts et dernière résolution du MoDem (27 mars 2010) à télécharger


Voici pour info, en téléchargement, trois documents importants du MoDem.


Statuts du MoDem :
http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/telechargement/statuts_MODEM.pdf


Projet humaniste du MoDem :
http://www.mouvementdemocrate.fr/vie-du-modem/telechargement/Le_Projet_Humaniste_6-12.pdf


Résolution du conseil national du MoDem du 27 mars 2010 :
http://www.mouvementdemocrate.fr/vie-du-modem/telechargement/CN-resolution-27-mars.pdf




SR

















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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 12:19

(dépêches)


Au conseil national du 27 mars 2010, le MoDem de François Bayrou fait comme si tout va bien...


http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/la-survie-du-modem-se-joue-au-centre-par-jean-francois-vigier_1324129_3232.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1324129,0.html
Point de vue
La survie du MoDem se joue au centre, par Jean-François Vigier
LEMONDE.FR | 25.03.10 | 11h27  •  Mis à jour le 25.03.10 | 16h19


'aime profondément le Mouvement Démocrate. Ancien UDF, centriste dans l'âme, je suis en famille lorsque je participe aux instances de notre parti, qu'elles soient départementales ou nationales.

Je suis également persuadé que François Bayrou a l'étoffe d'un Homme d'Etat et qu'il peut remporter la prochaine élection présidentielle.

 
Le résultat de dimanche dernier a eu pour beaucoup d'entre nous l'effet d'un coup de canon. Au demeurant, celui-ci n'est guère surprenant à l'issue d'une campagne au cours de laquelle nos concitoyens nous ont fait sentir à quel point le MoDem les avait déçus.

Notre score est catastrophique. Pour autant, est-ce la fin du Mouvement Démocrate ? Chacun sait qu'en politique, rien n'est jamais acquis. Cela vaut pour les victoires comme pour les défaites, aussi humiliantes soient-elles.

Nous pouvons encore réagir. Notre survie passe par une réflexion à tous les niveaux du parti. Celle-ci doit porter selon moi sur 3 points essentiels :

- Une introspection sur la ligne politique du MoDem. Force est de reconnaitre que notre Mouvement est inaudible. D'abord parce que sa ligne politique est incompréhensible pour l'opinion.
Si en 2007, le dogme du "ni droite ni gauche" a convaincu près de 20% des Français qu'un autre choix que les deux blocs Droite / Gauche est possible, cette ligne fondatrice a été battue en brèche depuis.

D'abord par des allers-retours incessants vers la gauche en pariant sur l'incapacité de cette dernière à régler ses divisions internes. Pourtant, c'est bien sur le principe de la "3e voie" et de l'indépendance qu'a été lancée la campagne des régionales. Cela s'est traduit par des listes autonomes dans toutes les régions. Mais avec la consigne lancée durant la campagne d'une alliance nationale avec la gauche… Que peut comprendre l'électeur face à ces revirements successifs ?

Cela fait plus de deux ans que nous n'avons pas entendu prononcer le mot "centre" dans les différentes réunions de notre mouvement toutes instances confondues. Comme si ce mot était devenu tabou.

L'avenir immédiat du MoDem passe donc par une remise à plat de sa ligne politique. Cet éclaircissement est indispensable avant de songer à repartir en campagne électorale.

- Une gouvernance mieux partagée et plus efficace Il est tenu pour acquis que les décisions sont concentrées entre les mains d'un (tout) petit groupe de dirigeants. On a pu reconnaitre à ce choix une utilité certaine lorsque notre parti a eu à gérer l'après 2007 et le traumatisme lié au départ des cadres.

Ce départ justement qui a créé un vide entre l'exécutif du Mouvement et les militants. Dans le même temps et paradoxalement, les nouveaux statuts adoptés par le MoDem avec l'obsession du culte de l'exemplarité démocratique ont abouti dans la pratique à une dilution de la gouvernance, et à l'impossibilité de prendre des décisions.

Il est urgent aujourd'hui d'associer aux décisions stratégiques davantage d'élus et de nouveaux cadres qui se sentent concernés par la vie de ce parti et qui ont une réelle expertise sur la stratégie et l'organisation. La position du Président n'en sera que renforcée par sa capacité à multiplier les débats et décider collégialement, même si au final, sa fonction doit lui permettre de trancher si c'est nécessaire.

- Une organisation qui prenne en compte l'évolution du parti Le changement opéré en 2008 va bien au-delà d'une nouvelle dénomination. La création du MoDem a entrainé la fin du vieux "parti de cadres" qu'était l'UDF et sa transformation en "parti de masses", au sens que lui donne la science-politique s'entend. Reste à en faire un parti d'élus. Il est vrai que les forces militantes n'ont jamais été aussi nombreuses sur le terrain. Parallèlement, c'est comme si la plupart des fédérations départementales n'avaient pas su opérer ce changement et le prendre en compte, fonctionnant encore pour beaucoup d'entre elles sur les schémas du passé. Cela se ressent d'abord sur le travail de terrain puisque les militants sont la plupart du temps désoeuvrés, sans moyens et sans directives. Ce qui est encore aujourd'hui perçu comme de la frustration pourrait vite se transformer (défaites électorales aidant) en découragement, voir en renoncement.

Il est donc urgent d'adapter nos récentes évolutions aux réalités du terrain pour remettre le MoDem en ordre de marche et lui permettre d'envisager une implantation locale durable.
Le 14 mars est à marquer d'une pierre noire dans l'histoire récente du MoDem. Il est clair que le travail d'introspection ne doit pas être réservé à quelques uns. Il doit être l'occasion d'un débat interne sans retenue. Peut-être aboutira t-il à des choix stratégiques douloureux pour certains militants. Mais c'est maintenant qu'il faut trancher et définir une ligne politique claire pour les Français.

Plus qu'en 2002 ou en 2007, nous sommes au pied du mur car nous venons de connaitre une déroute électorale, ce qui n'était pas le cas lors des deux dernières présidentielles.
Le pire serait que telle l'autruche, nous nous mettions la tête dans le sable.
Car nous risquerions de ne jamais la ressortir.


Jean-François Vigier est maire de Bures-sur-Yvette (Essonne), membre du Conseil National du Mouvement Démocrate et tête de liste Essonne aux Elections régionales


http://fr.news.yahoo.com/80/20100327/tpl-bayrou-on-ne-va-rien-cder-7102401.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/27/01002-20100327ARTFIG00490-le-modem-en-reunion-de-crise-.php
Bayrou: «On ne va rien céder»

Mots clés : François Bayrou, MoDem

Par lefigaro.fr
27/03/2010 | Mise à jour : 22:39 Réactions (187)

Pour François Bayrou, les «divisions internes» sont responsables de la défaite du MoDem aux régionales. Crédits photo : AFP
Une semaine après la lourde défaite essuyée aux élections régionales, le MoDem était réuni samedi en conseil national.
 
François Bayrou persiste et signe. Le président du MoDem a annoncé samedi lors d'un conseil national que son parti avait à l'unanimité réaffirmé sa ligne d'indépendance vis à vis de la droite et de la gauche. Il a également approuvé un nouvel organigramme, avec la création d'un secrétariat général.

Cent-quarante conseillers nationaux du parti centriste ont participé aux débats du Conseil national qui ont, pendant près de cinq heures, tenté d'analyser l'échec des régionales (4,2%) et de tracer des perspectives d'avenir. Lors d'un point presse à l'issue des débats, François Bayrou est revenu sur cette déroute, l'imputant aux «divisions internes», qui ont, selon lui, «coûté extrêmement cher» à son parti lors des élections. «Untel et Unetelle, surtout Unetelle, qui faisaient entendre leurs critiques», a précisé le président du MoDem. Allusion claire à la présidente du mouvement écologiste Cap21, Corinne Lepage, vice-présidente du parti qui avait annoncé dans l'entre-deux tours qu'elle quittait le Mouvement démocrate. Elle n'avait alors pas ménagé la direction du parti, jugée «incapable de changer de mode de fonctionnement, d'entendre les militants comme les électeurs».

«Il n'y a pas de mouvement politique qui puisse se faire entendre dans un climat de division internes», a martelé François Bayrou. «C'est pourquoi j'ai dit: je combattrai les divisions et s'il le faut les diviseurs». Soucieux cependant de répondre aux critiques sur sa gouvernance en solo, il a annoncé des changements dans l'organigramme de son parti. Le député Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales, et l'eurodéputé Robert Rochefort, ont été nommés vice-présidents du parti. Autre changement, moins attendu, la nomination de Marc Fesneau, qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, comme secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé.


Pas d'«antisarkozisme personnel»

Pour conclure le conseil national, François Bayrou a salué «une réunion particulièrement approfondie, sérieuse et unanime», expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des «conditions un peu choquantes». Un conseiller, Remy Daillet, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil en fin de matinée et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres. «Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique», a insisté François Bayrou en expliquant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour «le choix stratégique de l'indépendance».

Revenant sur le positionnement du MoDem, il a expliqué qu'il ne faisait pas de «l'antisarkozisme personnel» mais combattait «des choix politique conduisant à un grave délabrement du pays». Il a ajouté qu'il n'y a jamais eu «d'alignement» du MoDem sur la gauche, comme cela a été perçu par certains. «Nous sommes, depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc», a-t-il réaffirmé. Et d'assurer : «On ne va rien céder, pas un centimètre, pas un pouce, à notre vision de la société».

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Par Le Figaro

 Par lefigaro.fr

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http://fr.news.yahoo.com/4/20100327/tts-france-politique-modem-ca02f96.html
Malaise au MoDem après la déroute des régionales
il y a 3 heures 31 min

             Buzzer ! Imprimer Les cadres du Mouvement démocrate (MoDem) se sont réunis samedi à Paris après le modeste score des élections régionales (4,2%), que certains attribuent à des erreurs de stratégie de leur président François Bayrou. Lire la suite l'article
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Réunis en conseil national, environ 200 membres du Parti centriste, selon un participant, ont analysé cet échec que François Bayrou a attribué aux divisions internes, à des problèmes de positionnement et au ton général de la campagne qui n'a pas fait selon lui assez de place aux questions régionales.

Alors que des militants lui reprochent une gestion trop personnelle du parti, le député béarnais a notamment pris pour cible l'ex vice-présidente du MoDem Corinne Lepage.

Elue députée européenne en juin dernier, l'ancienne ministre a claqué la porte du MoDem après avoir soutenu Europe Ecologie en Alsace pendant la campagne des régionales.

"Il n'y a pas de mouvement politique qui puisse se faire entendre dans un climat de division interne", a dit François Bayrou à la presse après la réunion, qui s'est tenue à huis clos.

"Je fais porter la faute à nous-mêmes, mais les divisions internes ont coûté extrêmement cher", a-t-il affirmé. "Au lieu d'avoir une dynamique, nous avons eu un message négatif uniquement".

Douze listes MoDem ont été à un demi-point des 5% nécessaires pour être remboursés des frais de campagne, a-t-il aussi fait remarquer.

A ceux qui prédisent la mort du MoDem, François Bayrou a assuré dès avant la réunion : "Vous allez voir ce qu'est une famille politique réelle, vivante, quand elle décide de prendre à bras le corps les questions qui la concernent et, plus important, celles qui concernent la société française".

Pour l'ancien député européen MoDem Bernard Lehideux, l'échec des régionales "fait partie des aléas, des hauts et des bas de la vie politique".

DEUX NOUVEAUX VICE-PRÉSIDENTS

Le conseil national "s'est déroulé dans un climat pas tendu du tout, c'était très sympa", a-t-il dit à Reuters.

Les cadres du MoDem se sont dotés de deux nouveaux vice-présidents : le député européen Robert Rochefort et le député pyrénéen Jean Lassalle, seul candidat MoDem à avoir atteint le second tour, en Aquitaine, où il a recueilli dimanche plus de 15% des voix.

Le MoDem a également désigné un nouveau secrétaire général : Marc Fesneau, qui était tête de liste MoDem dans la région Centre.

Alors que le MoDem ne compte que 28 élus se pose la question de la capacité de son président de se présenter une nouvelle fois à l'élection présidentielle en 2012. "Troisième homme" de la course à l'Elysée de 2007, le député béarnais avait remporté 18,6% des voix au premier tour.

Pour Bernard Lehideux, la candidature de François Bayrou reste envisagée.

"Je peux vous jurer que nous n'avons pris aucune décision en la matière et je peux vous jurer aussi qu'aucun d'entre nous ne pense qu'elle est remise en cause", assure-t-il. "La vérité c'est que deux ans avant l'élection de Jacques Chirac, personne ne pensait qu'il allait être élu".

Les centristes qui avaient lâché François Bayrou après la présidentielle, dont une partie ont créé le Nouveau Centre présidé par le ministre de la Défense Hervé Morin, ont lancé cette semaine un appel au rassemblement.

Elizabeth Pineau, édité par Nicole Dupont

http://fr.news.yahoo.com/76/20100327/tpl-le-modem-n-est-pas-mort-il-se-runit-894f5eb.html
http://www.liberation.fr/politiques/0101627087-le-modem-n-est-pas-mort-il-se-reunit-encore
Politiques 27/03/2010 à 18h38
Le MoDem n'est pas mort, il se réunit encore
Le parti de François Bayrou a tenté samedi de tirer les leçons de l'échec des élections régionales.

76 réactions

 
Le président du Modem François Bayrou, quitte l'isoloir avant de voter, le 14 mars 2010 dans un bureau de vote de Pau. (© AFP Luke Laissac)

       Le MoDem de François Bayrou a tiré samedi un bilan de son échec aux régionales lors d'un conseil national en réaffirmant la ligne d'indépendance du parti, vis-à-vis de la droite et de la gauche, et en élargissant sa direction.

Quelque 140 conseillers nationaux sur 320 ont participé durant près de cinq heures aux débats à huis clos dans des locaux de l'Assemblée nationale, tandis qu'une dizaine de militants ont manifesté dans la rue leur mécontentement, après l'effondrement de leur parti aux régionales (4,2%).

"L'esprit du MoDem n'est pas mort", proclamait une militante, Carole Brevière (Bobigny), une pancarte autour du cou.

"J'adhère toujours aux idées de Bayrou mais si on n'est pas capable de faire notre autocritique, on va à la catastrophe", a expliqué Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.

"On a un projet novateur porté par des apparatchiks", a regretté une autre militante, Isabelle Verschueren.

A l'issue du Conseil, François Bayrou a salué devant la presse "une réunion approfondie, sérieuse et unanime", expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des "conditions un peu choquantes".

Un participant enregistrait les débats en douce

Remy Daillet, conseiller de Haute-Garonne, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même.

"Voilà comme M. Bayrou traite les gens qui le menacent", a dénoncé l'intéressé à l'AFP, en évoquant "un prétexte pour le faire taire".

"Le parti va bien. Il s'est débarrassé d'infiltrés qui étaient traîtres aux valeurs que nous représentons", a lancé de son côté un conseiller devant la presse.

"Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique", a déclaré M. Bayrou, affirmant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour "le choix stratégique de l'indépendance".

"Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement", a-t-il reconnu.

Il a notamment expliqué qu'il ne faisait pas de "l'antisarkozisme personnel" mais combattait "des choix politiques conduisant à un grave délabrement du pays" et qu'il n'y avait jamais eu "d'alignement" du MoDem "sur la gauche", comme cela a été perçu par certains.

"Nous sommes depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc", a-t-il dit.

Il a également attribué l'échec du MoDem à "l'abstention de son électorat" (51%), "aux choix risqués", mais qu'il "ne regrette pas", d'avoir présenté des candidats neufs, et aux "divisions internes" qu'il dit vouloir désormais combattre.

Modification de l'organigramme

Répondant aux critiques sur sa gouvernance, il a annoncé des changements dans l'organigramme du parti avec les nominations de Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales, et de l'eurodéputé Robert Rochefort, comme vice-présidents du parti.

Marc Fesneau, 38 ans, qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, a par ailleurs été nommé secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé.

Concernant l'avenir, M. Bayrou a assuré ne pas vouloir se prêter au "mic mac" en cours pour s'accaparer les électeurs centristes, en citant les noms de Daniel Cohn-Bendit (EE), Dominique de Villepin, Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau Centre).

A gauche, "l'atelage qui est en train de se constituer ne peut pas aller dans la bonne direction parce que ses chevaux ne tirent pas dans le même sens", a-t-il dit.

Pour notre part, "on ne va rien céder, pas un centimètre, pas un pouce, à notre vision de la société", a-t-il assuré.

(source AFP)

http://fr.news.yahoo.com/82/20100327/tpl-franois-bayrou-je-ne-fais-pas-de-l-a-3835b8e.html
http://20min.fr/a/393922
http://www.20minutes.fr/article/393922/Politique-Francois-Bayrou-Je-ne-fais-pas-de-l-antisarkozisme-personnel.php
François Bayrou: «Je ne fais pas de l'antisarkozisme personnel»
Créé le 27.03.10 à 18h03
Mis à jour le 27.03.10 à 18h03  | 41 commentaires Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer | Recommandez cet article Envoyer par mail | Partager sur Facebook Tweetez cet article Buzzer sur Yahoo! Buzz
Le président du MoDem, François Bayrou et le député Jean Lassalle arrivent pour un point presse en marge du Conseil national du parti, le 27 mars 2010 à l'Assemblée Nationale à Paris./B.LANGLOIS/AFPA lire aussi
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Il était complètement invisible depuis la défaite cuisante du MoDem aux régionales. François est de retour. Le président du MoDem a annoncé samedi que son parti avait à l'unanimité réaffirmé sa ligne d'indépendance, vis-à-vis de la droite et de la gauche, lors d'un conseil national qui a également approuvé un nouvel organigramme avec la création d'un secrétariat général.

Cent-quarante conseillers nationaux du parti centriste ont participé aux débats du Conseil national qui ont, pendant près de cinq heures, tenté d'analyser l'échec des régionales (4,2%) et de tracer des perspectives d'avenir. Lors d'un point presse, François Bayrou a salué «une réunion particulièrement approfondie, sérieuse et unanime», expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des «conditions un peu choquantes».

Un conseiller exclu du Conseil
Un conseiller, Remy Daillet, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil en fin de matinée et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même. «Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique», a expliqué François Bayrou en expliquant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour «le choix stratégique de l'indépendance».

Pas de «l'antisarkozisme personnel»
Certaines voix au MoDem, dont celle de l'ex-secrétaire nationale du parti démissionnaire Corinne Lepage, avaient regretté que le parti centriste n'aille pas au bout de sa main tendue vers la gauche en passant des alliances avec le PS ou Europe écologie. «Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement», a reconnu le leader centriste.

Il a notamment expliqué qu'il ne faisait pas de «l'antisarkozisme personnel» mais combattait «des choix politique conduisant à un grave délabrement du pays» et qu'il n'y a jamais eu «d'alignement» du MoDem «sur la gauche», comme cela a été perçu par certains. «Nous sommes, depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc», a-t-il réaffirmé.

Lassalle promu
François Bayrou a par ailleurs annoncé des changements dans l'organigramme de son parti avec les nominations du député Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales, et de l'eurodéputé Robert Rochefort, comme vice-présidents du parti.

Autre changement, moins attendu, la nomination de Marc Fesneau, 38 ans, maire de Marchenoir (Loir-et-Cher), qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, en tant que secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé. François Bayrou tente de répondre ainsi aux critiques sur sa gouvernance en solo, certains lui recommandant de prendre du recul dans la gestion du parti pour se consacrer à sa candidature à la présidentielle de 2012.



http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/le-mouvement-democrate-doit-tuer-son-pere-pour-mieux-le-suivre-par-eric-arnoux_1324136_3232.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1324136,0.html
Point de vue
Le Mouvement démocrate doit tuer son père pour mieux le suivre !, par Eric Arnoux
LEMONDE.FR | 25.03.10 | 15h27


onseiller municipal et candidat du MoDem en Haute-Normandie, je suis fier de porter dans mon engagement citoyen un message de démocratie, d'humanisme, de justice et d'ouverture. L'ouverture ne s'improvise pas, ce n'est pas du marketing, ni de la communication : c'est un état d'esprit, une philosophie de tolérance, voire d'amour de la République française.

 
Je vis dans la vallée de la Bresle : pays industriel à deux heures des ministères parisiens où l'ouvrier, l'amoureux du verre, celui de vos flacons de parfum présents dans les salles de bains et les pharmacies du monde entier, a l'impression que seule l'accumulation des mandats compte.

Ces hommes et ces femmes en ont assez d'être oubliés, d'être écoutés mais jamais entendus lors des campagnes électives. L'électorat de gauche, déçu par la génération d'après Mitterrand et son incapacité à jouer collectif a espéré en 2007 que François Bayrou réussirait à bâtir un parti, un mouvement rassembleur. Quelque chose de différent des éternelles forces en présence. Lui, François Bayrou, a eu en 2007 cette force de caractère, ce courage terrien, proche des petits, pour affronter les sophistes de droite, terroristes des valeurs de la gauche et les anciens soixante-huitards moralisateurs trop souvent amnésiques face à la souffrance populaire.

Puis le message d'espoir de François Bayrou s'est brouillé, une lente décomposition s'est déroulée sous nos yeux, que ce soit de l'intérieur du Mouvement démocrate ou de l'extérieur. Le paroxysme fut cette campagne régionale, où à chaque intervention radiophonique ou télévisée j'ai attendu de mon chef de parti un discours de soutien des militants, une parole au nom d'un engagement collectif du MoDem, la prononciation du nom de ma tête de liste. Il n'en fut rien ! François Bayrou ne parlait que de lui, et encore de lui. Le "nous pensons que" ne fut jamais prononcé.

Certes, nous avons été abreuvés de sondages, certes les Français ont voulu donner une gauche à la droite, mais comment ne pas regretter pareille attitude à l'endroit de ses propres troupes depuis de trop nombreux mois. La conséquence ? Les Français nous ont donné un uppercut en excluant le Mouvement démocrate du deuxième tour de cette élection. Je refuse toute autre explication qui consisterait à dire que Corinne Lepage est la seule responsable. Elle a tout simplement exprimé haut et fort ce que nombre de militants pensent et ce que les Français ont compris bien avant nous. Ne pas le reconnaître serait faire preuve d'entêtement fautif.

Après cela, croyez-vous que je vais chercher un autre parti ? Eh bien non, j'ai le regret de vous annoncer que la troisième voie indépendante de la gauche et de la droite est toujours possible. Rester ou rejoindre le Mouvement démocrate, non pas comme sujet de François Bayrou ou palefrenier d'une écurie présidentielle, mais comme homme libre a encore un sens. Le moteur de cet engagement est cette liberté d'autonomie et d'indépendance revendiquée par François Bayrou et qui nous a fait voter pour lui en 2007.
Connaissez-vous un nouveau parti qui, au bout de deux années d'existence, n'ait jamais commis d'erreur ? Non, aucun de ceux qui existent aujourd'hui ! Cette troisième voie existe depuis le XIXe siècle et continuera à exister après François Bayrou.

Aujourd'hui, ce ne sont pas que les militants du Mouvement démocrate qui pleurent, ce sont les démocrates, les humanistes, les centristes, les sociaux-démocrates, les chrétiens de gauche et de droite : François Bayrou a désormais la responsabilité historique de transmettre le message démocrate enrichi des enjeux écologiques. Il a la responsabilité d'appliquer à lui-même et au Mouvement démocrate les valeurs du projet démocrate pour que nous redevenions crédibles aux yeux des Français, nous militants et co-responsables du Mouvement démocrate et lui candidat à la présidence de la France. Nous, les militants, devons construire le destin du Mouvement démocrate, celui de François Bayrou c'est aux Français de le décider.

Eric Arnoux est conseiller municipal et candidat du Mouvement démocrate en Haute-Normandie.




http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/de-l-avenir-du-modem-l-impossibilite-d-une-ile-par-didier-bariani_1324144_3232.html
http://www.lemonde.fr/web/illustration/0,32-0,40-1092552,0.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1324144,0.html
Point de vue
De l'avenir du MoDem : l'impossibilité d'une île, par Didier Bariani
LEMONDE.FR | 25.03.10 | 15h56  •  Mis à jour le 25.03.10 | 16h19


u moment de la création du MoDem le 1er décembre 2007 à Villepinte, François Bayrou s'engageait, disait-il, dans la construction d'un mouvement central indépendant, dont la vocation était de rassembler à droite comme à gauche. Dès ce moment, j'avais franchement exprimé mon scepticisme sur la faisabilité et la viabilité d'un tel pari.

 
Mais la promesse qui était faite de juger des choses en conscience, de façon véritablement impartiale, dans le seul souci de l'intérêt général et en aucun cas par posture partisane, et puis disons-le, mon sens profond de la fidélité, mon aversion pour ce qui eût passé pour une "trahison" ; tout cela m'avait décidé, au-delà de mes doutes, à prendre ma part, moi, membre fondateur de l'UDF, dans la construction du Mouvement démocrate.

Or, comme je le craignais, le temps m'a tristement, à moi comme à tant d'autres, donné raison : ce pacte d'indépendance constitutif du MoDem a rapidement été rompu, au profit d'un basculement dans une opposition systématique, dont se prévaut vainement l'autoproclamé "premier opposant à Nicolas Sarkozy".

Mais la mise en cause récurrente du chef de l'Etat ne constitue pas en elle-même une alternative politique. Cette stratégie présomptueuse, à laquelle s'ajoute une direction outrancièrement verrouillée et souvent méprisante de l'appareil du parti, a mis en fuite tout un électorat pourtant enclin à voter pour la fameuse "troisième force indépendante", ce Graal tant recherché par toutes les générations de centristes.

Quant à l'espoir d'une alternance partagée avec les socialistes, il s'est chaque fois heurté au principe de réalité : c'est une vérité qui vaut en amour comme en politique, pour s'aimer, il faut être deux. Depuis maintenant plus de deux ans, toutes nos sérénades au balcon des socialistes ne trouvent comme écho qu'un inflexible "nous non plus". Dans la logique profonde des socialistes, le MoDem n'a pas sa place, et ne l'a jamais eue : Bertrand Delanoë nous l'avait signifié sans façon aux élections municipales de 2008 ; rien n'a changé avec Martine Aubry.

Malgré ses maladresses et la redoutable sanction électorale qui en résulte à l'issue du scrutin régional, la majorité reste le point d'ancrage des réformes dont le pays a besoin. Qu'il faille un centre fort et libre pour l'équilibre de la vie politique française est une évidence ; qu'il faille un simulacre du centrisme dans l'opposition ne semble convaincre personne.

L'autisme de François Bayrou ne doit pas, une nouvelle fois, différer un vrai débat sur le bilan de son mandat à la tête du Mouvement démocrate et sur la place que nous voulons occuper dans le paysage politique. Un débat douloureux sans doute, mais un débat sans concessions car c'est un débat de survie.

Sans doute, en son for intérieur, François Bayrou aura-t-il mesuré ces derniers mois l'impossibilité d'une île : en sortir ou disparaître, tel est désormais le vrai défi pour les démocrates.

Didier Bariani est ancien ministre, ancien conseiller régional d'Ile-de-France.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/24/97001-20100324FILWWW00778-le-resultat-est-rude-sarnezmodem.php
"Le résultat est rude" (Sarnez/MoDem)
AFP
24/03/2010 | Mise à jour : 21:10 Réactions (10)
Trois jours après les régionales, Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate, esquisse sur le site du parti une analyse de l'échec électoral du MoDem et tente de livrer aux militants déboussolés des raisons d'espérer.

Cette tribune paraît trois jours avant la tenue samedi d'un conseil national du MoDem.
"Le résultat fut rude. Certes il était annoncé, martelé, par les sondeurs et les médias depuis des semaines et des semaines. Mais il n’en reste pas moins que le score de notre Mouvement au soir du premier tour des élections régionales fut pour beaucoup d’entre nous, responsables, adhérents, ou sympathisants démocrates, un choc", reconnaît l'eurodéputé.

Pour Marielle de Sarnez, l'échec du MoDem, qui n'a totalisé que 4,2% des suffrages et n'obtient finalement que 10 conseillers régionaux en Aquitaine, résulte de trois éléments.

"Des raisons d'espérer"

Le premier concerne "le très faible nombre de votants" dû à "une défiance, un éloignement des Français" qui "ne croient plus ni à la politique, ni aux politiques".
Selon un sondage OpinionWay publié par le Figaro, 51% des électeurs de François Bayrou à la présidentielle ne se sont mobilisés ni au premier ni au second tour des régionales.

Le second point concerne le vote extrême qui, selon l'élue, montre que "les classes populaires ne reconnaissent plus du tout leur place dans le débat politique". "Le succès de Jean Lassalle (seul candidat MoDem à avoir dépassé les 10% en Aquitaine, ndlr) doit nous faire réfléchir", dit-elle

La dernière question est "celle du bipartisme" estime la vice-présidente du MoDem en dénonçant "les modes de scrutin à dominante majoritaire" et "la volonté des partis dominants (UMP et PS) de conserver le monopole de l'alternance".

Mais Marielle de Sarnez conserve "des raisons d'espérer dans le besoin d'un centre authentique" qui notamment "ne se retrouve plus dans une droite débridée". Et, "de l'autre côté de l'échiquier, l'alliance rouge-rose-verte s'est reconstituée".

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 12:06

(verbatim)


Appel au rassemblement de tous les centristes
Communiqué de presse


 Paris, le jeudi 25 mars 2010
 
Communique de Presse
« l’Appel au rassemblement de tous les centristes »

Hervé Morin, Président du Nouveau Centre, Jean Arthuis, Président de l’Alliance Centriste,
François Sauvadet, Président du Groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale
Nicolas About, Président du Groupe Union Centriste au Sénat

ont lancé ce jeudi 25 mars 2010 un Appel au Rassemblement de tous les centristes.

Ils ont décidé la création d’un collectif chargé de définir les modalités de mise en œuvre et le calendrier de ce rassemblement.

A l’issue d’une réunion de travail, ils ont annoncé :
- L’ambition de construire avant l’été un nouveau parti politique, indépendant et rassemblant tous celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs centristes que sont l’humanisme moderne, la promotion des libertés, la justice sociale et fiscale, la tolérance et l’affirmation d’un nouvel idéal européen  
- La volonté de travailler à l’élaboration d’un projet politique original, profondément réformateur, marqué par une exigence de justice sociale
- L’organisation de réunions communes aux groupes  parlementaires Nouveau Centre à l’Assemblée nationale et Union Centriste au Sénat pour peser davantage dans le débat parlementaire (un premier séminaire conjoint aura lieu le mardi 30 mars prochain).
- Le souhait des parlementaires centristes de rencontrer prochainement le Premier ministre pour évoquer avec lui les priorités de l’action gouvernementale dans le cadre du contrat de majorité conclu jusqu’en 2012 pour répondre aux attentes exprimées par les Français lors des élections régionales.
- La volonté de cette nouvelle formation politique de faire porter son projet devant les Français par le candidat qu’elle désignera en vue de l’élection présidentielle de 2012.
 
Jean ARTHUIS                                                       Hervé MORIN
Président de l’Alliance Centriste                              Président du Nouveau Centre

Nicolas ABOUT                                                       François SAUVADET
Président du Groupe « Union Centriste »                 Président du Groupe Nouveau Centre
au Sénat                                                                     à l’Assemblée nationale

et par ordre alphabétique :

Thierry BENOIT, Député d’Ille-et-Vilaine, Secrétaire général de l’Alliance Centriste
Hervé de CHARETTE, Député de Maine-et-Loire, Conseiller politique du Nouveau Centre
Yves DETRAIGNE, Sénateur de la Marne, Alliance Centriste
Muguette DINI, Sénatrice du Rhône, Vice-Présidente déléguée de l’Alliance Centriste
Jean-Léonce DUPONT, Sénateur du Calvados, Chef de file des Sénateurs Nouveau Centre
Françoise FERAT, Sénatrice de la Marne, Alliance Centriste
Philippe FOLLIOT, Député du Tarn, Porte-parole de l’Alliance Centriste
Yvan LACHAUD, Député du Gard, Secrétaire Général du Nouveau Centre
Jean-Christophe LAGARDE, Député de Seine-Saint-Denis, Président exécutif du Nouveau Centre
Maurice LEROY, Député de Loir-et-Cher, Porte-parole du Nouveau Centre
Philippe VIGIER, Député d’Eure-et-Loir, Porte-parole adjoint du Nouveau Centre
François ZOCCHETTO, Sénateur de la Mayenne, Alliance Centriste

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 13:30

(dépêches)


Les centristes en quête de réorganisation politique...


http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/18/reglements-de-comptes-en-serie-dans-un-modem-a-l-agonie_1321012_1293905.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1293905,50-1321012,0.html
Règlements de comptes en série dans un MoDem à l'agonie
LE MONDE | 18.03.10 | 16h30  •  Mis à jour le 18.03.10 | 16h30


ilence dans les rangs ! Malgré l'échec cuisant de son parti au premier tour des élections régionales, François Bayrou n'est pas disposé à ouvrir la page de l'autocritique. Mardi 16 mars, au cours d'un bureau exécutif, le président du MoDem, interpellé par l'un des participants sur les erreurs stratégiques commises par le parti, a donné le ton : "Je vais sortir", a-t-il prévenu, avant de claquer la porte de la réunion. Quelques minutes avant, le patron du MoDem avait superbement ignoré la défaite en défendant son idée "d'arc central" et en expliquant que des "personnalités" de l'UMP et du PS l'avaient appelé pour lui dire qu'il avait "raison".

 
"Nous sommes entre les deux tours. Les élections régionales ne sont pas terminées. Il est encore trop tôt pour faire le bilan", justifie Bernard Lehideux, conseiller régional Ile-de-France sortant et l'un des derniers fidèles de M. Bayrou. Seule la convocation d'un conseil national, le 27 mars, a été actée. Mais aucun ordre du jour n'a été arrêté. "Nous ferons le point avec les cadres sur la campagne. C'était important de montrer notre volonté de les réunir", poursuit M. Lehideux

Le départ de Corinne Lepage mercredi 17 mars (Le Monde du 18 mars) ne suscite qu'ironie à la direction du MoDem. "Bon débarras", disent en choeur les fidèles de M. Bayrou. Le parti explique même qu'une procédure disciplinaire avait été engagée contre la présidente de Cap 21 et vice-présidente du MoDem pour avoir soutenu des listes Europe Ecologie concurrentes du mouvement. "Elle avait été convoquée devant le comité de conciliation et de contrôle. Elle est partie parce qu'elle savait qu'on allait la virer", explique M. Lehideux. Le sénateur du Pas-de-Calais Jean-Marie Vanlerenberghe exige, lui, que Mme Lepage, élue au Parlement européen "grâce aux voix du MoDem", se démette de son mandat.

Le parti a aussi sanctionné Marc Dufour, président du MoDem en Languedoc-Roussillon, qui avait apporté son soutien à une liste concurrente. Il a été suspendu.

Le MoDem s'apprête à connaître des lendemains d'élection douloureux. Le mot d'ordre lancé par M. Bayrou de ne donner aucune consigne de vote est contesté ici ou là. Mercredi, le responsable de la fédération de Seine-Maritime, Florent Saint Martin, a démissionné du parti et appelé à voter en faveur de la liste de la majorité présidentielle conduite par Bruno Le Maire, en Haute-Normandie. "François Bayrou est quelqu'un de très grande valeur qui a beaucoup de qualités mais il nous a envoyés droit dans le mur", juge t-il.

En Rhône-Alpes, Fabienne Faure, qui était tête de liste du MoDem dans l'Ain, soutient au contraire la liste de la gauche emmenée par le président sortant Jean-Jack Queyranne. Même le fidèle Bernard Lehideux a décidé de ne pas suivre la consigne de son mentor et appelle les électeurs franciliens à se reporter sur les listes du président socialiste sortant Jean-Paul Huchon.

"C'est avec lui que je note le plus de convergence sur la régionalisation. C'est aussi une manière de marquer notre hostilité au projet du Grand Paris défendu par la droite", plaide l'ancien député européen, qui a perdu tous ses mandats après l'échec du MoDem aux élections européennes.

Sonnés par la défaite, militants et cadres s'interrogent sur le statut de leur chef. "La raison voudrait qu'il démissionne, tranche Gilles Vesco, élu lyonnais. Le problème du MoDem, c'est lui. Il a sacrifié les élus au nom de son ambition personnelle. Mais les électeurs ne sont pas des gogos. Ils le lui ont dit le 14 mars. François Bayrou tente encore de maintenir l'illusion qu'il est le patron d'un grand parti. C'est le général d'une armée morte. Nous devons nous opposer à cette prise en otage."

Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, Dominique de Villepin - sérieux rival de M. Bayrou pour occuper le créneau de l'antisarkozisme - pourrait au lendemain du second tour transformer ses "clubs de Villepin" en véritable parti. Et même lancer une intitiative forte, selon ses proches.

Il ne sera pas le seul. Du côté du Nouveau Centre, les responsables espèrent aussi tirer les dividendes de l'échec du parti démocrate. Moribond, le MoDem suscite déjà bien des convoitises.



Sophie Landrin
Article paru dans l'édition du 19.03.10

http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/19/herve-de-charette-a-droite-tout-le-mal-vient-du-parti-unique-monocorde_1321317_1293905.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1293905,50-1321317,0.html
Hervé de Charette : "A droite, tout le mal vient du parti unique monocorde"
LEMONDE.FR | 19.03.10 | 09h23


ervé de Charette, qui a quitté, en décembre 2009, l'UMP, et rallié le Nouveau centre, plaide, dans un entretien au "Monde", pour la fin du parti unique à droite et indique qu'il "invite, avec Alain Lamassoure et Claude Goasguen, tous les dirigeants de la majorité" à se réunir pour "réfléchir le 30 mars sur la question de la diversité de la majorité".

 
Précisant qu'il a "vu François Bayrou au lendemain du premier tour" des élections régionales "pour l’inviter", M. de Charette explique que l'échec électoral au premier tour des élections régionales, dimanche 14 mars, tient à un "parti unique monocorde, fondé non pas sur la diversité des ses composantes mais sur l’autorité d’une hiérarchie rigide".

Il considère que, pour la majorité actuelle, "le problème, c’est la qualité de l’écoute politique des électeurs" et que "c’est la richesse de l’offre politique majoritaire qui est en question". Il plaide ainsi pour la reconstitution "de la force politique du centre, qui avec son originalité et son indépendance doit apporter sa contribution propre au relèvement du pays".


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L'intégralité de l'entretien est à lire dans l'édition du "Monde" datée du 20 mars qui sera en kiosque et en ligne en début d'après-midi.



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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 12:40
Corinne Lepage claque officiellement la porte du MoDem

Les élections régionales du 14 mars 2010 ont été une catastrophe pour le MoDem.

Voici la lettre de Corinne Lepage qui explique aux adhérents du MoDem la raison de sa démission :

Fichier à télécharger ici.

http://ddata.over-blog.com/0/56/25/34/rakotoarison/_docLettreCorinneLepage20100317.pdf


SR (17 mars 2010)



http://www.lepost.fr/article/2010/03/17/1992268_corinne-lepage-claque-officiellement-la-porte-du-modem.html



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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 16:03

Pourquoi le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon ne veut-il pas d'alliance avec le MoDem de François Bayrou ?

Voici un document de travail intéressant qui montre à quel point François Bayrou constitue l'un des centres de la vie politique française au sein de l'opposition. Le rapport date de février 2010.

A télécharger :

http://rakotoarison.over-blog.com/ext/http://www.jean-luc-melenchon.fr/brochures/modem.pdf

Une lecture très instructive.

SR







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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 01:16

(dépêches)



Dernier meeting du 1er tour des régionales du MoDem : François Bayrou

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Regionales-Bayrou-exprime-sa-confiance-dans-le-jug.htm?&rub=8&xml=newsmlmmd.80943959ba27425b624509fd0f62fd39.9e1.xml
Régionales: Bayrou exprime sa confiance dans le jugement des électeurs
PARIS (AFP) - 11.03.2010 22:39
François Bayrou et Alain Dolium, chef de file du MoDem en Ile-de-France, ont exprimé leur confiance dans le jugement des électeurs jeudi soir lors de leur dernière réunion publique de campagne à Paris, tout en dénonçant le retour du sectarisme, y compris à gauche.


Le président du Modem Francois Bayrou (G) discute avec Alain Dolium, tête de liste du Mouvement démocrate (MoDem) en Ile-de-France, le 11 mars 2010 à Paris
François Bayrou et Alain Dolium, chef de file du MoDem en Ile-de-France, ont exprimé leur confiance dans le jugement des électeurs jeudi soir lors de leur dernière réunion publique de campagne à Paris, tout en dénonçant le retour du sectarisme, y compris à gauche.

AFP - Mehdi Fedouach

Le président du Modem Francois Bayrou s'exprime, le 11 mars 2010 à Paris lors d'un meeting
Quelque quatre cents militants participaient jeudi soir à la dernière réunion publique de leurs chefs de file à la Bellevilloise, lieu parisien à la mode où Daniel Cohn-Bendit et Europe Ecologie avait fêté leur succès (16,28%) aux européennes le 7 juin 2009 au soir.

AFP - Mehdi FedouachFrançois Bayrou et Alain Dolium, chef de file du MoDem en Ile-de-France, ont exprimé leur confiance dans le jugement des électeurs jeudi soir lors de leur dernière réunion publique de campagne à Paris, tout en dénonçant le retour du sectarisme, y compris à gauche.

"Je sais que je vais surprendre mais je suis profondément heureux et confiant pour cette élection", a lancé le leader centriste

A trois jours du premier tour, les derniers sondages créditent la liste MoDem d'Alain Dolium de 4% des voix, un seuil insuffisant pour passer des alliances au second tour. Mais le leader démocrate veut encore y croire.

"Je suis de ceux qui croient que votre enracinement va être un enracinement profond", a expliqué le leader centriste devant des militants enthousiastes.

Quelque quatre cents militants participaient jeudi soir à la dernière réunion publique de leurs chefs de file à la Bellevilloise, lieu parisien à la mode où Daniel Cohn-Bendit et Europe Ecologie avait fêté leur succès (16,28%) aux européennes le 7 juin 2009 au soir.

"Le combat est dur mais j'ai confiance parce que notre projet est de qualité et parce que notre liste est libre, indépendante et le restera", a confié Alain Dolium.

"Nous avons des militants, des troupes un leader national et un leader régional et je crois que nous allons faire mentir les sondages", a assuré Fadila Mehal, tête de liste MoDem à Paris. "Quoi qu'il arrive dimanche, nous construisons pour l'avenir", a ajouté jean-François Vigier (Essonne).

En début de soirée, un écran géant avait retransmis dans la salle le journal de 20H00 de France 2.

L'apparition à l'image de Valérie Pécresse dans un reportage provoque des sifflets et celle de Dolium des applaudissements.

La salle fait silence pour écouter François Bayrou interviewé par David Pujadas : "Est-ce-que le MoDem est en perdition?, demande le journaliste. "Non" répond la salle en coeur.

Le président du MoDem dit ne pas croire "aux spéculations" des sondages, avoir "une absolue confiance dans le lien avec les électeurs".

Il dit être "prêt à travailler avec des responsables de gauche ouverts et intelligents" et rejeter "toute attitude d'exclusion" d'une "gauche sectaire, fermée et bêtasse".

Il répondait ainsi aux propos du socialiste Claude Bartolone selon qui "le vrai pari" gagné par Martine Aubry lors des régionales sera d'avoir restreint la place du MoDem.

Devant les militants, François Bayrou a enfoncé le clou : "à ceux qui sont ouverts et constructifs, je dis que nous pouvons être des partenaires. A ceux qui sont fermés, insultants et sectaires, je dis vous nous trouverez contre vous."

"Le MoDem a un projet pour vous que ni la droite ni la gauche sectaire ne peuvent assumer", a dit Dolium.

© 2010 AFP


http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/bayrou-france2-110310.html
11 mars 2010
Sur France 2, François Bayrou relaie les propositions pour les régions et soutient les chefs de file régionaux du Mouvement Démocrate
Réagir  Envoyer à un ami
 
François Bayrou était l'invité, jeudi 11 mars, du journal télévisé de France 2 présenté par David Pujadas.
François Bayrou a mis de côté les questions concernant Nicolas Sarkozy pour revenir aux questions prioritaires sur les régions : prenant l'exemple des récentes violences en milieu universitaire, François Bayrou a relayé la proposition d'Azouz Begag, chef de file régional du Mouvement Démocrate en Rhône-Alpes, consistant en "une bourse solide" qui doit permettre aux étudiants d'assurer un encadrement minimal dans les facultés contre une rémunération bienvenue.

"Des régions bien conduites peuvent aider les Français dans leur vie !", a encore ajouté François Bayrou. (Lire la suite)


Refusant également que la campagne électorale se fasse à coup de sondages sans questions sur les programmes et les candidats, François Bayrou a mis en avant la qualité des chefs de fils régionaux du Mouvement Démocrate comme Alain Dolium en Ile-de-France.

À la question d'un "espoir" de certains élus de gauche "d'avoir réduit un espace" au Mouvement Démocrate et ne pas avoir ainsi à travailler un jour avec les élus démocrates, François Bayrou a affirmé refuser ce "sectarisme" d'une certaine gauche.

Il a estimé entre autre que les difficultés que rencontraient les Français au quotidien, ainsi que l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007 auraient pu "ouvrir l'esprit de certains" au sein de cette même gauche.

François Bayrou a ainsi conclu qu'il ne s'entendra pas avec ces élus d'une "gauche fermée et sectaire", que ce soit au niveau national ou local comme dans les régions, ajoutant qu'il préfèrera un jour travailler avec des élus ouverts au rassemblement.

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