(dépêches)
Au conseil national du 27 mars 2010, le MoDem de François Bayrou fait comme si tout va bien...
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/la-survie-du-modem-se-joue-au-centre-par-jean-francois-vigier_1324129_3232.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1324129,0.html
Point de vue
La survie du MoDem se joue au centre, par Jean-François Vigier
LEMONDE.FR | 25.03.10 | 11h27 • Mis à jour le 25.03.10 | 16h19
'aime profondément le Mouvement Démocrate. Ancien UDF, centriste dans l'âme, je suis en famille lorsque je participe aux instances de notre parti, qu'elles soient départementales ou nationales.
Je suis également persuadé que François Bayrou a l'étoffe d'un Homme d'Etat et qu'il peut remporter la prochaine élection présidentielle.
Le résultat de dimanche dernier a eu pour beaucoup d'entre nous l'effet d'un coup de canon. Au demeurant, celui-ci n'est guère surprenant à l'issue d'une campagne au cours de laquelle nos concitoyens nous ont fait sentir à quel point le MoDem les avait déçus.
Notre score est catastrophique. Pour autant, est-ce la fin du Mouvement Démocrate ? Chacun sait qu'en politique, rien n'est jamais acquis. Cela vaut pour les victoires comme pour les défaites, aussi humiliantes soient-elles.
Nous pouvons encore réagir. Notre survie passe par une réflexion à tous les niveaux du parti. Celle-ci doit porter selon moi sur 3 points essentiels :
- Une introspection sur la ligne politique du MoDem. Force est de reconnaitre que notre Mouvement est inaudible. D'abord parce que sa ligne politique est incompréhensible pour l'opinion.
Si en 2007, le dogme du "ni droite ni gauche" a convaincu près de 20% des Français qu'un autre choix que les deux blocs Droite / Gauche est possible, cette ligne fondatrice a été battue en brèche depuis.
D'abord par des allers-retours incessants vers la gauche en pariant sur l'incapacité de cette dernière à régler ses divisions internes. Pourtant, c'est bien sur le principe de la "3e voie" et de l'indépendance qu'a été lancée la campagne des régionales. Cela s'est traduit par des listes autonomes dans toutes les régions. Mais avec la consigne lancée durant la campagne d'une alliance nationale avec la gauche… Que peut comprendre l'électeur face à ces revirements successifs ?
Cela fait plus de deux ans que nous n'avons pas entendu prononcer le mot "centre" dans les différentes réunions de notre mouvement toutes instances confondues. Comme si ce mot était devenu tabou.
L'avenir immédiat du MoDem passe donc par une remise à plat de sa ligne politique. Cet éclaircissement est indispensable avant de songer à repartir en campagne électorale.
- Une gouvernance mieux partagée et plus efficace Il est tenu pour acquis que les décisions sont concentrées entre les mains d'un (tout) petit groupe de dirigeants. On a pu reconnaitre à ce choix une utilité certaine lorsque notre parti a eu à gérer l'après 2007 et le traumatisme lié au départ des cadres.
Ce départ justement qui a créé un vide entre l'exécutif du Mouvement et les militants. Dans le même temps et paradoxalement, les nouveaux statuts adoptés par le MoDem avec l'obsession du culte de l'exemplarité démocratique ont abouti dans la pratique à une dilution de la gouvernance, et à l'impossibilité de prendre des décisions.
Il est urgent aujourd'hui d'associer aux décisions stratégiques davantage d'élus et de nouveaux cadres qui se sentent concernés par la vie de ce parti et qui ont une réelle expertise sur la stratégie et l'organisation. La position du Président n'en sera que renforcée par sa capacité à multiplier les débats et décider collégialement, même si au final, sa fonction doit lui permettre de trancher si c'est nécessaire.
- Une organisation qui prenne en compte l'évolution du parti Le changement opéré en 2008 va bien au-delà d'une nouvelle dénomination. La création du MoDem a entrainé la fin du vieux "parti de cadres" qu'était l'UDF et sa transformation en "parti de masses", au sens que lui donne la science-politique s'entend. Reste à en faire un parti d'élus. Il est vrai que les forces militantes n'ont jamais été aussi nombreuses sur le terrain. Parallèlement, c'est comme si la plupart des fédérations départementales n'avaient pas su opérer ce changement et le prendre en compte, fonctionnant encore pour beaucoup d'entre elles sur les schémas du passé. Cela se ressent d'abord sur le travail de terrain puisque les militants sont la plupart du temps désoeuvrés, sans moyens et sans directives. Ce qui est encore aujourd'hui perçu comme de la frustration pourrait vite se transformer (défaites électorales aidant) en découragement, voir en renoncement.
Il est donc urgent d'adapter nos récentes évolutions aux réalités du terrain pour remettre le MoDem en ordre de marche et lui permettre d'envisager une implantation locale durable.
Le 14 mars est à marquer d'une pierre noire dans l'histoire récente du MoDem. Il est clair que le travail d'introspection ne doit pas être réservé à quelques uns. Il doit être l'occasion d'un débat interne sans retenue. Peut-être aboutira t-il à des choix stratégiques douloureux pour certains militants. Mais c'est maintenant qu'il faut trancher et définir une ligne politique claire pour les Français.
Plus qu'en 2002 ou en 2007, nous sommes au pied du mur car nous venons de connaitre une déroute électorale, ce qui n'était pas le cas lors des deux dernières présidentielles.
Le pire serait que telle l'autruche, nous nous mettions la tête dans le sable.
Car nous risquerions de ne jamais la ressortir.
Jean-François Vigier est maire de Bures-sur-Yvette (Essonne), membre du Conseil National du Mouvement Démocrate et tête de liste Essonne aux Elections régionales
http://fr.news.yahoo.com/80/20100327/tpl-bayrou-on-ne-va-rien-cder-7102401.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/27/01002-20100327ARTFIG00490-le-modem-en-reunion-de-crise-.php
Bayrou: «On ne va rien céder»
Mots clés : François Bayrou, MoDem
Par lefigaro.fr
27/03/2010 | Mise à jour : 22:39 Réactions (187)
Pour François Bayrou, les «divisions internes» sont responsables de la défaite du MoDem aux régionales. Crédits photo : AFP
Une semaine après la lourde défaite essuyée aux élections régionales, le MoDem était réuni samedi en conseil national.
François Bayrou persiste et signe. Le président du MoDem a annoncé samedi lors d'un conseil national que son parti avait à l'unanimité réaffirmé sa ligne d'indépendance vis à vis de la droite et de la gauche. Il a également approuvé un nouvel organigramme, avec la création d'un secrétariat général.
Cent-quarante conseillers nationaux du parti centriste ont participé aux débats du Conseil national qui ont, pendant près de cinq heures, tenté d'analyser l'échec des régionales (4,2%) et de tracer des perspectives d'avenir. Lors d'un point presse à l'issue des débats, François Bayrou est revenu sur cette déroute, l'imputant aux «divisions internes», qui ont, selon lui, «coûté extrêmement cher» à son parti lors des élections. «Untel et Unetelle, surtout Unetelle, qui faisaient entendre leurs critiques», a précisé le président du MoDem. Allusion claire à la présidente du mouvement écologiste Cap21, Corinne Lepage, vice-présidente du parti qui avait annoncé dans l'entre-deux tours qu'elle quittait le Mouvement démocrate. Elle n'avait alors pas ménagé la direction du parti, jugée «incapable de changer de mode de fonctionnement, d'entendre les militants comme les électeurs».
«Il n'y a pas de mouvement politique qui puisse se faire entendre dans un climat de division internes», a martelé François Bayrou. «C'est pourquoi j'ai dit: je combattrai les divisions et s'il le faut les diviseurs». Soucieux cependant de répondre aux critiques sur sa gouvernance en solo, il a annoncé des changements dans l'organigramme de son parti. Le député Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales, et l'eurodéputé Robert Rochefort, ont été nommés vice-présidents du parti. Autre changement, moins attendu, la nomination de Marc Fesneau, qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, comme secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé.
Pas d'«antisarkozisme personnel»
Pour conclure le conseil national, François Bayrou a salué «une réunion particulièrement approfondie, sérieuse et unanime», expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des «conditions un peu choquantes». Un conseiller, Remy Daillet, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil en fin de matinée et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres. «Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique», a insisté François Bayrou en expliquant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour «le choix stratégique de l'indépendance».
Revenant sur le positionnement du MoDem, il a expliqué qu'il ne faisait pas de «l'antisarkozisme personnel» mais combattait «des choix politique conduisant à un grave délabrement du pays». Il a ajouté qu'il n'y a jamais eu «d'alignement» du MoDem sur la gauche, comme cela a été perçu par certains. «Nous sommes, depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc», a-t-il réaffirmé. Et d'assurer : «On ne va rien céder, pas un centimètre, pas un pouce, à notre vision de la société».
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http://fr.news.yahoo.com/4/20100327/tts-france-politique-modem-ca02f96.html
Malaise au MoDem après la déroute des régionales
il y a 3 heures 31 min
Buzzer ! Imprimer Les cadres du Mouvement démocrate (MoDem) se sont réunis samedi à Paris après le modeste score des élections régionales (4,2%), que certains attribuent à des erreurs de stratégie de leur président François Bayrou. Lire la suite l'article
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Réunis en conseil national, environ 200 membres du Parti centriste, selon un participant, ont analysé cet échec que François Bayrou a attribué aux divisions internes, à des problèmes de positionnement et au ton général de la campagne qui n'a pas fait selon lui assez de place aux questions régionales.
Alors que des militants lui reprochent une gestion trop personnelle du parti, le député béarnais a notamment pris pour cible l'ex vice-présidente du MoDem Corinne Lepage.
Elue députée européenne en juin dernier, l'ancienne ministre a claqué la porte du MoDem après avoir soutenu Europe Ecologie en Alsace pendant la campagne des régionales.
"Il n'y a pas de mouvement politique qui puisse se faire entendre dans un climat de division interne", a dit François Bayrou à la presse après la réunion, qui s'est tenue à huis clos.
"Je fais porter la faute à nous-mêmes, mais les divisions internes ont coûté extrêmement cher", a-t-il affirmé. "Au lieu d'avoir une dynamique, nous avons eu un message négatif uniquement".
Douze listes MoDem ont été à un demi-point des 5% nécessaires pour être remboursés des frais de campagne, a-t-il aussi fait remarquer.
A ceux qui prédisent la mort du MoDem, François Bayrou a assuré dès avant la réunion : "Vous allez voir ce qu'est une famille politique réelle, vivante, quand elle décide de prendre à bras le corps les questions qui la concernent et, plus important, celles qui concernent la société française".
Pour l'ancien député européen MoDem Bernard Lehideux, l'échec des régionales "fait partie des aléas, des hauts et des bas de la vie politique".
DEUX NOUVEAUX VICE-PRÉSIDENTS
Le conseil national "s'est déroulé dans un climat pas tendu du tout, c'était très sympa", a-t-il dit à Reuters.
Les cadres du MoDem se sont dotés de deux nouveaux vice-présidents : le député européen Robert Rochefort et le député pyrénéen Jean Lassalle, seul candidat MoDem à avoir atteint le second tour, en Aquitaine, où il a recueilli dimanche plus de 15% des voix.
Le MoDem a également désigné un nouveau secrétaire général : Marc Fesneau, qui était tête de liste MoDem dans la région Centre.
Alors que le MoDem ne compte que 28 élus se pose la question de la capacité de son président de se présenter une nouvelle fois à l'élection présidentielle en 2012. "Troisième homme" de la course à l'Elysée de 2007, le député béarnais avait remporté 18,6% des voix au premier tour.
Pour Bernard Lehideux, la candidature de François Bayrou reste envisagée.
"Je peux vous jurer que nous n'avons pris aucune décision en la matière et je peux vous jurer aussi qu'aucun d'entre nous ne pense qu'elle est remise en cause", assure-t-il. "La vérité c'est que deux ans avant l'élection de Jacques Chirac, personne ne pensait qu'il allait être élu".
Les centristes qui avaient lâché François Bayrou après la présidentielle, dont une partie ont créé le Nouveau Centre présidé par le ministre de la Défense Hervé Morin, ont lancé cette semaine un appel au rassemblement.
Elizabeth Pineau, édité par Nicole Dupont
http://fr.news.yahoo.com/76/20100327/tpl-le-modem-n-est-pas-mort-il-se-runit-894f5eb.html
http://www.liberation.fr/politiques/0101627087-le-modem-n-est-pas-mort-il-se-reunit-encore
Politiques 27/03/2010 à 18h38
Le MoDem n'est pas mort, il se réunit encore
Le parti de François Bayrou a tenté samedi de tirer les leçons de l'échec des élections régionales.
76 réactions
Le président du Modem François Bayrou, quitte l'isoloir avant de voter, le 14 mars 2010 dans un bureau de vote de Pau. (© AFP Luke Laissac)
Le MoDem de François Bayrou a tiré samedi un bilan de son échec aux régionales lors d'un conseil national en réaffirmant la ligne d'indépendance du parti, vis-à-vis de la droite et de la gauche, et en élargissant sa direction.
Quelque 140 conseillers nationaux sur 320 ont participé durant près de cinq heures aux débats à huis clos dans des locaux de l'Assemblée nationale, tandis qu'une dizaine de militants ont manifesté dans la rue leur mécontentement, après l'effondrement de leur parti aux régionales (4,2%).
"L'esprit du MoDem n'est pas mort", proclamait une militante, Carole Brevière (Bobigny), une pancarte autour du cou.
"J'adhère toujours aux idées de Bayrou mais si on n'est pas capable de faire notre autocritique, on va à la catastrophe", a expliqué Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.
"On a un projet novateur porté par des apparatchiks", a regretté une autre militante, Isabelle Verschueren.
A l'issue du Conseil, François Bayrou a salué devant la presse "une réunion approfondie, sérieuse et unanime", expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des "conditions un peu choquantes".
Un participant enregistrait les débats en douce
Remy Daillet, conseiller de Haute-Garonne, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même.
"Voilà comme M. Bayrou traite les gens qui le menacent", a dénoncé l'intéressé à l'AFP, en évoquant "un prétexte pour le faire taire".
"Le parti va bien. Il s'est débarrassé d'infiltrés qui étaient traîtres aux valeurs que nous représentons", a lancé de son côté un conseiller devant la presse.
"Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique", a déclaré M. Bayrou, affirmant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour "le choix stratégique de l'indépendance".
"Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement", a-t-il reconnu.
Il a notamment expliqué qu'il ne faisait pas de "l'antisarkozisme personnel" mais combattait "des choix politiques conduisant à un grave délabrement du pays" et qu'il n'y avait jamais eu "d'alignement" du MoDem "sur la gauche", comme cela a été perçu par certains.
"Nous sommes depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc", a-t-il dit.
Il a également attribué l'échec du MoDem à "l'abstention de son électorat" (51%), "aux choix risqués", mais qu'il "ne regrette pas", d'avoir présenté des candidats neufs, et aux "divisions internes" qu'il dit vouloir désormais combattre.
Modification de l'organigramme
Répondant aux critiques sur sa gouvernance, il a annoncé des changements dans l'organigramme du parti avec les nominations de Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales, et de l'eurodéputé Robert Rochefort, comme vice-présidents du parti.
Marc Fesneau, 38 ans, qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, a par ailleurs été nommé secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé.
Concernant l'avenir, M. Bayrou a assuré ne pas vouloir se prêter au "mic mac" en cours pour s'accaparer les électeurs centristes, en citant les noms de Daniel Cohn-Bendit (EE), Dominique de Villepin, Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau Centre).
A gauche, "l'atelage qui est en train de se constituer ne peut pas aller dans la bonne direction parce que ses chevaux ne tirent pas dans le même sens", a-t-il dit.
Pour notre part, "on ne va rien céder, pas un centimètre, pas un pouce, à notre vision de la société", a-t-il assuré.
(source AFP)
http://fr.news.yahoo.com/82/20100327/tpl-franois-bayrou-je-ne-fais-pas-de-l-a-3835b8e.html
http://20min.fr/a/393922
http://www.20minutes.fr/article/393922/Politique-Francois-Bayrou-Je-ne-fais-pas-de-l-antisarkozisme-personnel.php
François Bayrou: «Je ne fais pas de l'antisarkozisme personnel»
Créé le 27.03.10 à 18h03
Mis à jour le 27.03.10 à 18h03 | 41 commentaires Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer | Recommandez cet article Envoyer par mail | Partager sur Facebook Tweetez cet article Buzzer sur Yahoo! Buzz
Le président du MoDem, François Bayrou et le député Jean Lassalle arrivent pour un point presse en marge du Conseil national du parti, le 27 mars 2010 à l'Assemblée Nationale à Paris./B.LANGLOIS/AFPA lire aussi
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Il était complètement invisible depuis la défaite cuisante du MoDem aux régionales. François est de retour. Le président du MoDem a annoncé samedi que son parti avait à l'unanimité réaffirmé sa ligne d'indépendance, vis-à-vis de la droite et de la gauche, lors d'un conseil national qui a également approuvé un nouvel organigramme avec la création d'un secrétariat général.
Cent-quarante conseillers nationaux du parti centriste ont participé aux débats du Conseil national qui ont, pendant près de cinq heures, tenté d'analyser l'échec des régionales (4,2%) et de tracer des perspectives d'avenir. Lors d'un point presse, François Bayrou a salué «une réunion particulièrement approfondie, sérieuse et unanime», expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des «conditions un peu choquantes».
Un conseiller exclu du Conseil
Un conseiller, Remy Daillet, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil en fin de matinée et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même. «Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique», a expliqué François Bayrou en expliquant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour «le choix stratégique de l'indépendance».
Pas de «l'antisarkozisme personnel»
Certaines voix au MoDem, dont celle de l'ex-secrétaire nationale du parti démissionnaire Corinne Lepage, avaient regretté que le parti centriste n'aille pas au bout de sa main tendue vers la gauche en passant des alliances avec le PS ou Europe écologie. «Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement», a reconnu le leader centriste.
Il a notamment expliqué qu'il ne faisait pas de «l'antisarkozisme personnel» mais combattait «des choix politique conduisant à un grave délabrement du pays» et qu'il n'y a jamais eu «d'alignement» du MoDem «sur la gauche», comme cela a été perçu par certains. «Nous sommes, depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc», a-t-il réaffirmé.
Lassalle promu
François Bayrou a par ailleurs annoncé des changements dans l'organigramme de son parti avec les nominations du député Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales, et de l'eurodéputé Robert Rochefort, comme vice-présidents du parti.
Autre changement, moins attendu, la nomination de Marc Fesneau, 38 ans, maire de Marchenoir (Loir-et-Cher), qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, en tant que secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé. François Bayrou tente de répondre ainsi aux critiques sur sa gouvernance en solo, certains lui recommandant de prendre du recul dans la gestion du parti pour se consacrer à sa candidature à la présidentielle de 2012.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/le-mouvement-democrate-doit-tuer-son-pere-pour-mieux-le-suivre-par-eric-arnoux_1324136_3232.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1324136,0.html
Point de vue
Le Mouvement démocrate doit tuer son père pour mieux le suivre !, par Eric Arnoux
LEMONDE.FR | 25.03.10 | 15h27
onseiller municipal et candidat du MoDem en Haute-Normandie, je suis fier de porter dans mon engagement citoyen un message de démocratie, d'humanisme, de justice et d'ouverture. L'ouverture ne s'improvise pas, ce n'est pas du marketing, ni de la communication : c'est un état d'esprit, une philosophie de tolérance, voire d'amour de la République française.
Je vis dans la vallée de la Bresle : pays industriel à deux heures des ministères parisiens où l'ouvrier, l'amoureux du verre, celui de vos flacons de parfum présents dans les salles de bains et les pharmacies du monde entier, a l'impression que seule l'accumulation des mandats compte.
Ces hommes et ces femmes en ont assez d'être oubliés, d'être écoutés mais jamais entendus lors des campagnes électives. L'électorat de gauche, déçu par la génération d'après Mitterrand et son incapacité à jouer collectif a espéré en 2007 que François Bayrou réussirait à bâtir un parti, un mouvement rassembleur. Quelque chose de différent des éternelles forces en présence. Lui, François Bayrou, a eu en 2007 cette force de caractère, ce courage terrien, proche des petits, pour affronter les sophistes de droite, terroristes des valeurs de la gauche et les anciens soixante-huitards moralisateurs trop souvent amnésiques face à la souffrance populaire.
Puis le message d'espoir de François Bayrou s'est brouillé, une lente décomposition s'est déroulée sous nos yeux, que ce soit de l'intérieur du Mouvement démocrate ou de l'extérieur. Le paroxysme fut cette campagne régionale, où à chaque intervention radiophonique ou télévisée j'ai attendu de mon chef de parti un discours de soutien des militants, une parole au nom d'un engagement collectif du MoDem, la prononciation du nom de ma tête de liste. Il n'en fut rien ! François Bayrou ne parlait que de lui, et encore de lui. Le "nous pensons que" ne fut jamais prononcé.
Certes, nous avons été abreuvés de sondages, certes les Français ont voulu donner une gauche à la droite, mais comment ne pas regretter pareille attitude à l'endroit de ses propres troupes depuis de trop nombreux mois. La conséquence ? Les Français nous ont donné un uppercut en excluant le Mouvement démocrate du deuxième tour de cette élection. Je refuse toute autre explication qui consisterait à dire que Corinne Lepage est la seule responsable. Elle a tout simplement exprimé haut et fort ce que nombre de militants pensent et ce que les Français ont compris bien avant nous. Ne pas le reconnaître serait faire preuve d'entêtement fautif.
Après cela, croyez-vous que je vais chercher un autre parti ? Eh bien non, j'ai le regret de vous annoncer que la troisième voie indépendante de la gauche et de la droite est toujours possible. Rester ou rejoindre le Mouvement démocrate, non pas comme sujet de François Bayrou ou palefrenier d'une écurie présidentielle, mais comme homme libre a encore un sens. Le moteur de cet engagement est cette liberté d'autonomie et d'indépendance revendiquée par François Bayrou et qui nous a fait voter pour lui en 2007.
Connaissez-vous un nouveau parti qui, au bout de deux années d'existence, n'ait jamais commis d'erreur ? Non, aucun de ceux qui existent aujourd'hui ! Cette troisième voie existe depuis le XIXe siècle et continuera à exister après François Bayrou.
Aujourd'hui, ce ne sont pas que les militants du Mouvement démocrate qui pleurent, ce sont les démocrates, les humanistes, les centristes, les sociaux-démocrates, les chrétiens de gauche et de droite : François Bayrou a désormais la responsabilité historique de transmettre le message démocrate enrichi des enjeux écologiques. Il a la responsabilité d'appliquer à lui-même et au Mouvement démocrate les valeurs du projet démocrate pour que nous redevenions crédibles aux yeux des Français, nous militants et co-responsables du Mouvement démocrate et lui candidat à la présidence de la France. Nous, les militants, devons construire le destin du Mouvement démocrate, celui de François Bayrou c'est aux Français de le décider.
Eric Arnoux est conseiller municipal et candidat du Mouvement démocrate en Haute-Normandie.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/25/de-l-avenir-du-modem-l-impossibilite-d-une-ile-par-didier-bariani_1324144_3232.html
http://www.lemonde.fr/web/illustration/0,32-0,40-1092552,0.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1324144,0.html
Point de vue
De l'avenir du MoDem : l'impossibilité d'une île, par Didier Bariani
LEMONDE.FR | 25.03.10 | 15h56 • Mis à jour le 25.03.10 | 16h19
u moment de la création du MoDem le 1er décembre 2007 à Villepinte, François Bayrou s'engageait, disait-il, dans la construction d'un mouvement central indépendant, dont la vocation était de rassembler à droite comme à gauche. Dès ce moment, j'avais franchement exprimé mon scepticisme sur la faisabilité et la viabilité d'un tel pari.
Mais la promesse qui était faite de juger des choses en conscience, de façon véritablement impartiale, dans le seul souci de l'intérêt général et en aucun cas par posture partisane, et puis disons-le, mon sens profond de la fidélité, mon aversion pour ce qui eût passé pour une "trahison" ; tout cela m'avait décidé, au-delà de mes doutes, à prendre ma part, moi, membre fondateur de l'UDF, dans la construction du Mouvement démocrate.
Or, comme je le craignais, le temps m'a tristement, à moi comme à tant d'autres, donné raison : ce pacte d'indépendance constitutif du MoDem a rapidement été rompu, au profit d'un basculement dans une opposition systématique, dont se prévaut vainement l'autoproclamé "premier opposant à Nicolas Sarkozy".
Mais la mise en cause récurrente du chef de l'Etat ne constitue pas en elle-même une alternative politique. Cette stratégie présomptueuse, à laquelle s'ajoute une direction outrancièrement verrouillée et souvent méprisante de l'appareil du parti, a mis en fuite tout un électorat pourtant enclin à voter pour la fameuse "troisième force indépendante", ce Graal tant recherché par toutes les générations de centristes.
Quant à l'espoir d'une alternance partagée avec les socialistes, il s'est chaque fois heurté au principe de réalité : c'est une vérité qui vaut en amour comme en politique, pour s'aimer, il faut être deux. Depuis maintenant plus de deux ans, toutes nos sérénades au balcon des socialistes ne trouvent comme écho qu'un inflexible "nous non plus". Dans la logique profonde des socialistes, le MoDem n'a pas sa place, et ne l'a jamais eue : Bertrand Delanoë nous l'avait signifié sans façon aux élections municipales de 2008 ; rien n'a changé avec Martine Aubry.
Malgré ses maladresses et la redoutable sanction électorale qui en résulte à l'issue du scrutin régional, la majorité reste le point d'ancrage des réformes dont le pays a besoin. Qu'il faille un centre fort et libre pour l'équilibre de la vie politique française est une évidence ; qu'il faille un simulacre du centrisme dans l'opposition ne semble convaincre personne.
L'autisme de François Bayrou ne doit pas, une nouvelle fois, différer un vrai débat sur le bilan de son mandat à la tête du Mouvement démocrate et sur la place que nous voulons occuper dans le paysage politique. Un débat douloureux sans doute, mais un débat sans concessions car c'est un débat de survie.
Sans doute, en son for intérieur, François Bayrou aura-t-il mesuré ces derniers mois l'impossibilité d'une île : en sortir ou disparaître, tel est désormais le vrai défi pour les démocrates.
Didier Bariani est ancien ministre, ancien conseiller régional d'Ile-de-France.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/24/97001-20100324FILWWW00778-le-resultat-est-rude-sarnezmodem.php
"Le résultat est rude" (Sarnez/MoDem)
AFP
24/03/2010 | Mise à jour : 21:10 Réactions (10)
Trois jours après les régionales, Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate, esquisse sur le site du parti une analyse de l'échec électoral du MoDem et tente de livrer aux militants déboussolés des raisons d'espérer.
Cette tribune paraît trois jours avant la tenue samedi d'un conseil national du MoDem.
"Le résultat fut rude. Certes il était annoncé, martelé, par les sondeurs et les médias depuis des semaines et des semaines. Mais il n’en reste pas moins que le score de notre Mouvement au soir du premier tour des élections régionales fut pour beaucoup d’entre nous, responsables, adhérents, ou sympathisants démocrates, un choc", reconnaît l'eurodéputé.
Pour Marielle de Sarnez, l'échec du MoDem, qui n'a totalisé que 4,2% des suffrages et n'obtient finalement que 10 conseillers régionaux en Aquitaine, résulte de trois éléments.
"Des raisons d'espérer"
Le premier concerne "le très faible nombre de votants" dû à "une défiance, un éloignement des Français" qui "ne croient plus ni à la politique, ni aux politiques".
Selon un sondage OpinionWay publié par le Figaro, 51% des électeurs de François Bayrou à la présidentielle ne se sont mobilisés ni au premier ni au second tour des régionales.
Le second point concerne le vote extrême qui, selon l'élue, montre que "les classes populaires ne reconnaissent plus du tout leur place dans le débat politique". "Le succès de Jean Lassalle (seul candidat MoDem à avoir dépassé les 10% en Aquitaine, ndlr) doit nous faire réfléchir", dit-elle
La dernière question est "celle du bipartisme" estime la vice-présidente du MoDem en dénonçant "les modes de scrutin à dominante majoritaire" et "la volonté des partis dominants (UMP et PS) de conserver le monopole de l'alternance".
Mais Marielle de Sarnez conserve "des raisons d'espérer dans le besoin d'un centre authentique" qui notamment "ne se retrouve plus dans une droite débridée". Et, "de l'autre côté de l'échiquier, l'alliance rouge-rose-verte s'est reconstituée".
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