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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 12:07

Le premier discours de Barack Obama comme candidat officiel du Parti démocrate.



Prepared Remarks: Obama at AIPAC Policy Conference

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 01:50

Depuis le 3 juin 2008, Barack Obama a officiellement la majorité absolue du nombre des délégués démocrates nécessaire à sa désignation comme candidat à l’élection présidentielle américaine du 4 novembre 2008. Et maintenant, que va-t-il se passer ? Seconde partie.


Dans la première partie, on a évoqué la victoire d'Obama aux primaires du Parti démocrate.


Quel candidat Vice-Président pour Barack Obama ?

L’un des rôles du Vice-Président américain, c’est de présider le Sénat américain. Son identité est importante pour les candidats, car il montre dans quelle type d’équipe il engage sa candidature et sa campagne.

L’identité du candidat Vice-Président de John MacCain sera évidemment déterminante : prendra-t-il un représentant des ‘conservateurs’ ? ou décidera-t-il d’en finir définitivement avec l’équipe Bush ?

Pour Obama, l’enjeu est à la fois de maintenir l’unité du Parti démocrate et de rester cohérent avec son principal thème de campagne, le changement (un thème très classique tant aux États-Unis qu’en France, mais c’est sans doute l’adéquation du thème avec la personnalité de celui qui le décline qui fait toute la différence).

Barack Obama a nommé le 4 juin 2008 un petit groupe de personnalités chargé d’étudier quel pourrait être son candidat à la Vice-Présidence. Parmi ces personnalités, il y a Caroline Kennedy (la fille du Président assassiné), Éric Holder (ancien Vice-Ministre de la Justice), Jim Johnson (‘vétéran’ de la vie politique américaine) et Fannie Mae (ancien patron d’un groupe financier).

Le 4 juin 2008, CNN évoquait pas moins de 18 noms possibles pour occuper cette place cruciale.

Parmi les plus connus, évidemment Hillary Clinton qui apporterait à Obama la voix des femmes et des ouvriers blancs et assurerait l’unité du Parti démocrate. Obama a déjà estimé que « la sénatrice Clinton ne peut que figurer parmi les candidats potentiels » mais semble s’inquiéter de sa capacité à limiter l’influence de Hillary Clinton en cas d’élection.

Il y a aussi Bill Richardson, gouverneur du Nouveau Mexique et candidat aux primaires de 2008, d’origine hispanique (Obama a eu aussi du mal à convaincre les Hispaniques qui constitueraient la première ‘minorité ethnique’ des États-Unis devant les Noirs), tout en crédibilisant les questions de politique étrangère grâce à son expérience comme ambassadeur américain.

Joe Biden pourrait aussi lui apporter toute son expérience de la politique étrangère avec six mandats de sénateur, mais son âge (65 ans) pourrait faire réfléchir le ‘leader du changement’.

Mike Bloomberg, maire de New York, est un indépendant qui avait des vues présidentielles, et il pourrait rouler tant pour Obama que pour MacCain. L’enjeu serait de réconcilier les ‘centristes américains’ en séduisant avec Bloomberg les Républicains modérés. Par ailleurs, il pourrait apporter à Obama le vote des Juifs inquiets des campagnes le présentant à tort comme ami des islamistes (Obama, pourtant chrétien, a dû répéter à plusieurs reprises qu’il considérait que les États-Unis étaient le premier ami d’Israël).

Wesley Clark, ancien commandant de l’OTAN, qui a raté les primaires de 2004 et soutien de Hillary Clinton, pourrait incarner la réunification du Parti démocrate, mais son âge (63 ans) pourrait l’handicaper.

Les principales autres personnalités citées par CNN sont le sénateur Evan Bayh, le sénateur Chris Dodd, Chuck Hagel (ami de MacCain et anti-guerre en Irak), Ed Rendell (très populaire à Philadelphie et soutien de Hillary Clinton), Kathleen Sebelius (gouverneur du Kansas) et Jim Webb (vétéran du Vietnam et auteur à succès).

John Edwards est aussi cité (mais il avait renoncé à cette possibilité dès mai 2008).


MacCain, récupérateur du clintonisme ?

La lutte va être difficile pour les deux candidats, mais il semblerait qu’aucun ne souhaite adopter des arguments ‘en dessous de la ceinture’.

En Louisiane le 4 juin 2008, John MacCain a immédiatement proposé aux supporters de Hillary Clinton de venir le rejoindre : « Les voix de tous les partisans de Hillary Clinton seront les bienvenues. » en pensant ainsi : « Je crois qu’il y a beaucoup de partisans de la sénatrice Clinton qui me soutiendront parce qu’il estiment que le sénateur Obama n’a ni l’expérience, ni le savoir, ni le discernement pour relever les défis de la sécurité nationale de ce pays. ».


Les précisions d’Obama sur Israël et l’Iran

De son côté, Barack Obama a prononcé un discours important de politique étrangères à Washington le 4 juin 2008 où il réaffirme la solidité de l’amitié pour Israël et la fermeté à l’égard de l’Iran.

Sur Israël, Obama a déclaré en effet : « Que ce soit clair : la sécurité d’Israël est sacro-sainte. Elle n’est pas négociable. Les Palestiniens ont besoin d’un État contigu et unifié qui leur permette de prospérer. (…) Mais tout accord avec le peuple palestinien doit préserver l’identité d’Israël en tant qu’État juif doté de frontières sûres, reconnues et défendables. Jérusalem restera la capitale d’Israël et ne doit pas être divisée. » alors que le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait affirmé récemment : « Le monde entier sait que la sainte Jérusalem a été occupée en 1967 et nous n’accepterons pas d’État palestinien sans Jérusalem pour capitale. ».

Les déclarations d’Obama ont évidemment fait bonne impression au Premier Ministre israélien Ehud Olmert, en visite à Washington, qui a estimé que « la sortie de Barack Obama a été très impressionnante et ses remarques sur Jérusalem très touchantes. (…) S’il est élu Président, nous discuterons avec lui de toutes les questions qui sont à l’ordre du jour. ». Une déclaration qui constitue une reconnaissance d’Obama en termes de compétences sur les relations internationales.

Selon Moses Mercado, un conseiller du candidat démocrate, Barack Obama devrait d’ailleurs se rendre en France d’ici deux mois et chercher un soutien international afin de crédibiliser sa candidature par une légitimité internationale malgré son manque d’expérience.


Une page qui se tourne ?

Pour l’instant, les sondages sont très fluctuant et donnent un très léger avantage à Obama (46,7%) sur MacCain (44,5%) qui n’est pas significatif.

Chaque candidat a ses faiblesses (Obama son inexpérience, MacCain son âge et son incompréhension face aux affaires économiques et sociales qu’il a lui même avouée).

La question est de savoir ce qui va être privilégié par les électeurs américains :

1. Un besoin encore présent de sécurité intérieure (les terroristes islamistes pourraient éventuellement perturber le jeu électoral) ou alors

2. Une forte volonté de tourner la page, celle ‘des années Bush et Clinton’ (un peu comme ceux qui voulaient improprement en finir avec ‘l’ère Mitterrand et Chirac’).

Ce changement, qui équivaudrait à la même ampleur que l’arrivée au pouvoir en janvier 1981 de Ronald Reagan qui, avec sa révolution thatchérienne, annonçait que « America is back » et qui avait redonné de l’honneur et de la confiance aux Américains après la sale guerre du Vietnam et la prise d’otages à Téhéran.

Barack Obama est tout à fait ce modèle de nouvel homme politique, ne représentant aucune communauté, dépassant les clivages sociaux anciens, et répondant à la nécessité de globalisation du début du siècle.

Obama, l’homme de la véritable globalisation (par son histoire personnelle, métis ayant vécu enfant en Indonésie puis à Hawaï, père du Kenya et mère du Kansas), celui de la synthèse des identités, donnerait une autre image des États-Unis, plus ouverts et plus aptes à comprendre les nouveaux défis de la planète.

À l’inverse, le choix de John MacCain représenterait une volonté de repli vers les valeurs traditionnelles et le passé sans beaucoup d’innovation dans la capacité à concevoir de nouvelles manières d’entretenir les relations internationales.

Dans tous les cas, il n’y aura aucun bouleversement majeur.

Rendez-vous le 4 novembre 2008 pour entendre le verdict des Américains.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (5 juin 2008)


Pour aller plus loin :

Pourquoi Obama ?

Premier discours officiel de Barack Obama le 4 juin 2008.


Annonce de la victoire d’Obama aux primaires (3 juin 2008).





http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40705





http://www.lepost.fr/article/2008/06/06/1203938_usa-obama-la-force-tranquille-2-2.html






 
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 01:02

Depuis le 3 juin 2008, Barack Obama a officiellement la majorité absolue du nombre des délégués démocrates nécessaire à sa désignation comme candidat à l’élection présidentielle américaine du 4 novembre 2008. Et maintenant, que va-t-il se passer ? Première partie.


La bataille fut longue (cinq mois), incertaine et douloureuse (notamment pour John Edwards), mais depuis mars, Barack Obama avait de bonnes chances de devenir le candidat démocrate.


Candidat officiel

C’est désormais réalisé depuis le 3 juin 2008, date des deux dernières primaires, aux couleurs contrastées (échec au Dakota du sud, victoire au Montana) mais surtout, date à laquelle une cinquantaine de super-délégués ont enfin pris position en faveur d’Obama.

Fait historique que d’avoir un candidat métis présidentiable d’un grand parti gouvernemental aux États-Unis ? Pas plus que d’avoir eu, avec Ségolène Royal, une femme candidate présidentiable d’un grand parti gouvernemental en France. Le fait de dire ‘historique’ signifie une singularité alors qu’Obama a répété à de nombreuses reprises que sa démarche n’était pas communautariste.

Barack Obama, dont la campagne va être entre autres axée sur le fait que John MacCain ne serait qu’un continuateur de la politique de George W. Bush (ce qui nécessitera beaucoup d’arguments) a reçu les félicitations …du même George W. Bush, courtoisie à laquelle le Président américain s’était prêté également lors de la victoire de John MacCain sur ses concurrents républicains.

Condoleezza Rice a trouvé, elle, que les États-Unis étaient « un pays extraordinaire » pour avoir un candidat sérieux de couleur à l’élection présidentielle. Chez beaucoup de monde, ‘métis’ signifie forcément ‘noir’, mais alors, comment décrire la famille maternelle d’Obama ?

Rice qui pourrait, elle aussi (malgré ses dénégations), s’impliquer dans la campagne présidentielle en étant candidate à la Vice-Présidence derrière John MacCain (sans doute le ‘ticket’ le plus offensif que pourrait concevoir John MacCain).


Quelques statistiques sur ces éprouvantes primaires

Le décompte au 5 juin 2008 à 10h00 est le suivant :

Nombre minimal requis de délégués : 2 118.

Barack Obama : 2 181,5 dont 415 super-délégués.
Hillary Clinton : 1 921,5 dont 282 super-délégués.

Super-délégués encore indécis : 126.
Délégués de John Edwards encore indécis : 21.

(Les ‘demi-délégués’ proviennent du fait que certains délégués, comme ceux du Michigan et de Floride, n’auront qu’une demi-voix à la Convention nationale démocrate de Denver).

En nombre de voix populaires, le décompte se fait ainsi :

Barack Obama : 17 535 458 voix (soit 48,1%).
Hillary Clinton : 17 493 836 voix (soit 48,0%).

41 622 voix ont donc séparé les deux rivaux, se traduisant, en nombre de délégués élus, par une différence de 127 sur un total de 3 434 (soit 3,7% d’écart).

En prenant aussi en compte les caucus (dans l’Iowa, le Nevada, l’État de Washington et le Maine), qui n’ont pas fait appel aux votes populaires, et les États du Michigan (où il n’y avait même pas de bulletin de vote au nom d’Obama) et de Floride, les estimations sont très divergentes et vont d’un écart de 151 844 voix en faveur d’Obama à un écart de 286 687 voix en faveur de Hillary Clinton (en fonction de différentes hypothèses).

Pour le détail États par États, voir ici.


Un combat électoral étonnant

Hillary Clinton doit digérer un échec bien réel et très inattendu encore en début janvier 2008 : capable de rassembler militants et financements, dans le clan qui contrôlait le Parti démocrate depuis près d’une vingtaine d’années, forte de son expérience de sénatrice depuis huit ans, et surtout, d’épouse du Président Bill Clinton auprès de qui elle s’était occupé des affaires de santé, la candidate malheureuse avait toutes les clefs pour gagner largement, sans inquiétude, d’autant plus que son vote impardonnable en faveur de la guerre en Irak ne lui a jamais vraiment été reproché.

Face à elle, un sénateur qui n’avait que trois ans d’expérience nationale au Sénat américain (alors que John Fitzgerald Kennedy avait exercé déjà quatorze ans au Congrès américain avant d’être élu Président). Obama qui n’aurait que son charisme comme seul atout mais qui a montré qu’il avait aussi une stabilité dans ses prises de position, une diplomatie à rude épreuve (pour éviter d’être qualifié de girouette) et une minutieuse efficacité dans le travail sur le terrain (électoral et militant) qui lui a permis de collecter beaucoup plus d’argent que Hillary Clinton.

Une analogie pourrait être faite avec Woodrow Wilson qui, en 1912, était aussi inconnu qu’Obama dans le paysage politique national.

Obama a finalement réussi à dépasser tranquillement les nombreux Démocrates ambitieux qui voulaient assurer de la relève de Bill Clinton, à savoir John Edwards, Howard Dean ou encore John Kerry.


Analogie avec 1976

Certains journalistes américains ont comparé ces primaires démocrates aux primaires du Parti républicain en 1976.

À l’époque, le Président sortant, Gerald Ford, qui n’avait encore jamais été élu car le Président Richard Nixon et son Vice-Président Spiro Agnew élus en 1972 avaient démissionné pour cause de Watergate, était confronté à sa première campagne présidentielle qui très rude pendant des primaires où il affrontait Ronald Reagan.

Ce dernier finalement battu aux primaires avait refusé d’aider Gerald Ford pendant la campagne contre Jimmy Carter en participant activement à la campagne, et Carter gagna d’une courte manche (50,5% contre 48,4%) notamment dans les États fiefs de… Ronald Reagan. Gerald Ford aida par la suite Ronald Reagan à se faire élire en 1980.


Et maintenant ?

Ce précédent montre à l’évidence ce que Barack Obama doit absolument éviter : que Hillary Clinton, vaincue, s’enferme dans un mutisme jusqu’à la fin de la campagne contre John MacCain, dans le but d’envisager sa nouvelle candidature en 2012.

L’intérêt personnel de Hillary Clinton pourrait tabler en effet sur un échec d’Obama en 2008 pour mieux assurer la relève dans l’élection suivante. Un peu la méthode de Jacques Chirac qui, en 1981, favorisa l’échec de Valéry Giscard d’Estaing afin de devenir le seul leader de l’opposition (la stratégie a mis quand même quatorze ans à réussir !).

Hillary Clinton n’est toutefois pas Jacques Chirac, et l’intérêt du Parti démocrate surpasse l’intérêt d’un de ses membres (contrairement aux partis de gouvernement en France).

C’est pourquoi dès le 3 juin 2008 à St Paul dans le Minnesota, Barack Obama n’a pas hésité à envoyer des fleurs à son ex-concurrente : « La sénatrice Clinton a fait l’histoire dans cette campagne. (…) Notre parti et notre pays sont meilleurs grâce à elle, et je suis un meilleur candidat pour avoir eu l’honneur de faire campagne contre Hillary Rodham Clinton. » afin de conclure en appelant à la réunification des Démocrates : « Commençons à travailler ensemble. (…) Unissons-nous dans un effort commun pour dessiner une nouvelle route pour l’Amérique. ».

Son mentor, David Axelrod, responsable de la stratégie, évoque aussi les grandes qualités de Hillary Clinton : « Il est évident que c’est une personne incroyable. Nous le savions déjà. ».


Que va faire Hillary Clinton ?

Hillary Clinton a refusé de reconnaître tout de suite sa défaite face à Obama. Sans doute par amour-propre, puisque depuis quelques jours, il n’y a plus aucun doute.

Son désistement officiel et son soutien à Obama auront lieu le 7 juin 2008 à Washington où elle va remercier tous ses partisans.

Elle a surtout déclaré qu’elle va prendre un peu de temps et de recul : « La campagne a été longue, et je ne prendrai aucune décision ce soir. ».

Cela ne l’a pas empêché de se livrer à quelques jeux d’hypothèses et en particulier, celle d’être sur le ‘ticket’ d’Obama comme candidate à la Vice-Présidence. Bill Clinton, son époux ex-Président, le lui aurait d’ailleurs susurré depuis quelques semaines.

En meeting à New York le 3 juin 2008, Hillary Clinton a donc confirmé qu’elle était d’accord pour épauler Barack Obama si cela était nécessaire pour gagner en novembre : « Je suis déterminée à unir notre parti pour que nous puissions avancer plus fermement et je sui plus prête que jamais à décrocher la Maison Blanche en novembre. ».

Pour l’instant, Obama ne lui a fait aucune offre, mais ce serait sans doute la solution la plus efficace pour raccommoder un parti en proies aux profondes divisions entre supporters d’Obama et supporters de Clinton. Au risque de casser son message du changement en incluant dans son équipe la représentante d’un gouvernement vieux de… quinze ans (1993).

Les plus suspicieux pourraient aussi remarquer que devenir la Vice-Présidente d’un candidat dont on a envisagé à deux reprises (en mars 2008 et le 23 mai 2008) son éventuel assassinat pourrait être un moyen de revenir à la Maison Blanche dans d’autres conditions qu’électoralement.


Seconde partie sur le choix du candidat à la Vice-Présidence et les premiers discours.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (5 juin 2008)


Pour aller plus loin :

Pourquoi Obama ?

Annonce de la victoire d’Obama aux primaires (3 juin 2008). 


 

 

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40703

 

http://fr.news.yahoo.com/agoravox/20080605/tot-usa-obama-la-force-tranquille-12-89f340e.html






http://www.lepost.fr/article/2008/06/06/1203411_usa-obama-la-force-tranquille-1-2.html












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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 20:06
Deux articles de Courrier International.


ÉLECTIONS AMÉRICAINES •  La victoire épique de Barack Obama

En remportant, mardi 3 juin, la course à l'investiture démocrate, le sénateur de l'Illinois est entré dans l'Histoire. Parce qu'il est le premier Noir à devenir le candidat d'un grand parti et parce qu'il a su, en partant de rien, se hisser au sommet.

 

Il ne manquait que les canons à confettis, les lâchers de ballons et les écrans affichant 2 118, le nombre magique de délégués à atteindre pour être sûr de l'investiture du Parti démocrate. Mardi 3 juin, Barack Obama a proclamé sa victoire de façon singulière, en tenant un discours électoral sur le site qui accueillera la convention républicaine du mois de septembre. Le sénateur de l'Illinois a finalement été propulsé vers l'investiture démocrate par un afflux soudain de superdélégués, ces membres du Congrès et personnalités du parti que l'on soupçonnait jadis de fomenter une cabale pour sauver Hillary Clinton.

Si la victoire d'Obama est historique, ce n'est pas seulement parce qu'il est noir. C'est aussi la première fois depuis William Jennings Bryan, en 1896, et Woodrow Wilson, en 1912, que les démocrates choisissent un candidat aussi nouveau sur la scène nationale. Il y a cinq ans, Obama était un membre du Sénat de l'Illinois pratiquement inconnu qui se lançait à la conquête d'une place au Sénat des Etats-Unis. Songez à tous les démocrates ambitieux qui ont lorgné sur la Maison-Blanche au cours de la dernière décennie – John Kerry, John Edwards, Howard Dean et tous les autres – et voyez comment Obama leur est passé devant, sans même donner l'impression de verser une goutte de sueur. Voilà un candidat parti de rien et qui ridiculise tous les hommes politiques modernes. Même si son charisme tranquille rappelle celui de John Fitzgerald Kennedy, JFK, lui, a passé quatorze ans au Congrès de Washington avant de briguer la présidence, en 1960.

Si l'on envisage les choses d'une manière conventionnelle, Hillary Clinton avait tout pour être la candidate démocrate. Après avoir trébuché dans l'Iowa le 3 janvier, elle a fait un retour miraculeux cinq jours plus tard dans le New Hampshire. Dans les cordes après les triomphes d'Obama en février, elle est revenue en force au mois de mars en remportant les primaires de l'Ohio et du Texas. L'héritage politique de son mari, son avantage financier initial et le fait qu'elle soit parvenue à presque faire oublier son vote indéfendable en faveur de la guerre en Irak, tout cela aurait dû lui valoir la victoire.

Au lieu de cela, Hillary Clinton s'est retrouvée, mardi 3 juin, dans le gymnase d'une petite université de New York à essayer de donner l'illusion de sa victoire après une défaite bien réelle. Au début de son discours, elle a certes félicité "le sénateur Obama et ses partisans pour la campagne extraordinaire qu'ils ont menée", mais le ton employé n'était pas celui d'une candidate reconnaissant sa défaite, mais plutôt celui d'une femme triomphante accordant quelques mots aimables à un ennemi vaincu.

Hillary Clinton a pourtant fini par aborder la question que tout le monde se pose en disant "je crois savoir que beaucoup de gens se demandent : 'que veut Hillary ?'"
Elle a commencé à répondre en énumérant une série de positions politiques qu'Obama et pratiquement tous les démocrates ne renieraient pas. "Je veux mettre fin à la guerre en Irak. Je veux faire repartir l'économie. Je veux que chaque Américain ait la possibilité de se faire soigner", a-t-elle déclaré avant de lancer la phrase la plus révélatrice de toute la soirée : "Et je veux que les près de 18 millions de personnes qui ont voté pour moi soient respectées, entendues, ne soient plus invisibles."

Peu importe l'expérience politique, l'impénétrabilité, peu importe les applaudissements, au bout du compte tout s'est résumé à Aretha Franklin et à son fameux R-E-S-P-E-C-T [titre de la plus célèbre chanson de la crooneuse africaine-américaine]. Hillary Clinton semble aujourd'hui déterminée à suivre son propre calendrier pour sortir de la course, mais l'impatience de la direction du Parti démocrate est telle que son désistement pourrait n'être qu'une question d'heures.

La seule véritable question qui demeure est : qui se tiendra à côté d'Obama les bras levés sous les confettis et les ballons lors de la convention nationale démocrate de Denver ? On peut avancer, sans trop de risques de se tromper, que ce que Hillary Clinton considérerait aujourd'hui comme une marque de R-E-S-P-E-C-T serait de figurer sur le ticket présidentiel au poste de vice-présidente.

 

Walter Shapiro
Salon

 
 




ÉLECTIONS AMÉRICAINES •  Quel rôle pour Hillary Clinton ?

Victorieux, Barack Obama doit encore régler plusieurs problèmes. Il doit notamment réussir à se concilier sa rivale démocrate.

 
   
   
 
 
 

 

Barack Obama dispose aujourd'hui d'atouts évidents : le candidat démocrate se lance dans la bataille finale dans un climat défavorable pour les républicains, avec un électorat avide de changements et après une première phase de campagne au cours de laquelle il a rempli stade après stade.

Mais, alors qu'il aimerait pouvoir concentrer toute son attention sur les attaques lancées par John McCain et par les républicains, M. Obama doit faire face, au sein de son propre parti, à deux problèmes qui pourraient éclipser tous les autres tant qu'ils ne seront pas réglés : comment rétablir de bonnes relations avec Hillary Clinton et ses partisans, et faut-il ou non offrir la vice-présidence à cette dernière ?

D'autres questions se posent également. Obama saura-t-il survivre à l'assaut de l'appareil républicain, qui, ces vingt dernières années, s'est montré maître dans l'art de discréditer les candidats démocrates, en particulier ceux qui avaient une expérience limitée sur la scène nationale ? M. McCain n'a d'ailleurs pas hésité, dès le 3 juin au soir, à attaquer le sénateur de l'Illinois en le présentant comme un homme coupé des réalités de son pays dans des domaines tels que la fiscalité, la conduite des affaires publiques et les menaces pour la sécurité américaine.

Si l'équipe de M. Obama fait preuve d'un optimisme prudent, c'est parce que tout le monde s'attend qu'une page soit tournée avec cette élection et que la profonde colère suscitée par le président Bush, conjuguée au mécontentement lié à la guerre en Irak et à la mauvaise conjoncture économique, débouche sur une victoire démocrate en novembre prochain.

Mais nul ne sait encore si ces questions de fond l'emporteront sur des questions plus culturelles et sociétales comme la race, le patriotisme et les classes, ou sur la question de savoir si les électeurs jugeront que M. Obama, qui n'a que quelques années de Sénat derrière lui, a une expérience suffisante pour occuper le Bureau ovale.

 

Adam Nagourney
The New York Times



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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 15:16

Selon le blog Regards sur les Etats-Unis, Hillary Clinton vient d'annoncer à des supporters de New-York qu'elle serait partante pour être l'éventuelle Vice-Présidente d'un Président Barack Obama, dans le cas où ce dernier serait élu le 4 novembre 2008.

Cette annonce est essentielle, car sans l'appui de Hillary Clinton, Barack Obama aura des difficultés pour se faire sa campagne et se faire élire par le peuple américain. La réunification des Démocrates est donc en cours.

Bonnet d'âne à Al Gore et Howard Dean qui ont refusé de prendre position entre Hillary Clinton et Barack Obama pendant les cinq mois de ces primaires incertaines.


Le billet du blog :


C’est la nouvelle de la soirée : Hillary Clinton vient de déclarer à des parlementaires de l’Etat de New York qu’elle était prête pour un ticket commun avec Barack Obama. Elle accepterait donc l’idée d’être la future vice-présidente des Etats-Unis en cas de victoire des démocrates à l'élection présidentielle.

Selon certaines sources proches de la candidate, Bill Clinton serait favorable à un tel ticket depuis plusieurs semaines. La sénatrice de New York est en effet prête à tout pour que les démocrates l’emportent en novembre prochain.

Les tractations devraient se poursuivre dans les prochaines heures.

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 07:59

Voici deux articles de CNN.


 
Sen. Clinton, down but not out, bucking for VP bid?

updated 24 minutes ago

WASHINGTON (CNN) -- Sen. Hillary Clinton says she's not out, but with rival Sen. Barack Obama securing his long-held lead, many are asking what she plans to do next.

Both candidates were in Washington on Wednesday, first to each address the influential American Israel Public Affairs Committee, and later when they are both expected in the Senate for a budget vote.

Obama became his party's presumptive nominee Tuesday and will be looking to unite Democrats divided by the long and contentious primary season.

"She's an extraordinary leader of the Democratic Party, and has made history alongside me over the last 16 months. I'm very proud to have competed against her," Obama told the Israel lobbying group Wednesday.

Some say putting Clinton on the ticket might fit the bill for uniting Democrats, but the former first lady promised Tuesday that she wouldn't make an immediate decision on her future.

"Now, the question is: Where do we go from here?" she asked supporters gathered at New York's Baruch College on Tuesday. "And given how far we've come and where we need to go as a party, it's a question I don't take lightly. This has been a long campaign, and I will be making no decisions tonight."

Clinton lavished her opponent with praise, saying he ran an "extraordinary race" and made politics more palatable for many. Video Watch how the primary played out »

"Sen. Obama has inspired so many Americans to care about politics and empowered so many more to get involved," she said. "Our party and our democracy is stronger and more vibrant as a result. So we are grateful."

But with some Democrats clamoring for her to join Obama on the ticket, and with the Democratic National Convention -- and thus, the official anointment -- still more than two months out, the senator from New York gave no hint as to her plan.

She again invoked the popular vote, saying she snared "more votes than any primary candidate in history," but primaries come down to delegates, and according to CNN calculations, Obama has her whipped, 2,156 to 1,923. Video Watch why some Clinton faithful aren't ready to back Obama »

Even the White House seemed convinced of Obama's victory. White House press secretary Dana Perino said Wednesday that President Bush congratulated Obama on becoming the first black White House nominee from a major party. She said his win shows the United States "has come a long way."

But Clinton's supporters seemed undeterred Tuesday, chanting as she spoke, "Yes, she will! Yes, she will!"

But now Clinton will have to ask herself, will what?

She vowed to keep fighting for an end to the war in Iraq, for universal health care, for a stronger economy and better energy policy, but she didn't indicate in what capacity she would wage these battles. That, she said, would be up to her supporters and the party brass. See what lies in store this fall »

"This has always been your campaign," she said. " I hope you'll go to my Web site at HillaryClinton.com and share your thoughts with me and help in any way that you can. And in the coming days, I'll be consulting with supporters and party leaders to determine how to move forward with the best interests of our party and our country guiding my way."

The party's best interests were high on the minds of party leaders Wednesday, as Sen. Harry Reid, Rep. Nancy Pelosi, West Virginia Gov. Joe Manchin and DNC Chairman Howard Dean called on Democrats to focus on the general election. Video Watch Obama liken electing Sen. John McCain to re-electing Bush »

"To that end, we are urging all remaining uncommitted superdelegates to make their decisions known by Friday of this week so that our party can stand united and begin our march toward reversing the eight years of failed Bush/McCain policies that have weakened our country," said a statement from the four.

Billionaire businessman Bob Johnson, a close Clinton adviser and friend, told CNN's "American Morning" on Wednesday that Obama could best forge party unity by offering Clinton the vice presidential slot.

A day after the final two primaries in South Dakota and Montana, Johnson sent a letter to House Majority Whip James Clyburn to lobby the Congressional Black Caucus to endorse Clinton as Obama's running mate. Read the letter (PDF)

Saying Clinton would "entertain the idea if it's offered," Johnson told CNN, "This is Sen. Obama's decision. If the Congress members can come together and agree as I do that it would be in the best interest of the party to have Sen. Clinton on the ticket, they carry that petition to Sen. Obama." Video Watch how the world reacted to Obama's win »

"This is not a pressure. This is elected officials giving their best judgment," said Johnson, the founder of Black Entertainment Television.

Johnson's letter to Clyburn says, "You know as well as I the deep affection that millions of African-Americans hold for both Senator Clinton and President Clinton."

It continues, "But most important, we need to have the certainty of winning; and, I believe, without question, that Barack Obama as president and Hillary Clinton as vice president bring that certainty to the ticket." Video Watch Johnson urge Obama to pick Clinton »

Johnson is one of many influential Clinton supporters, including Rep. Charles Rangel of New York, who have raised the prospect of her joining Obama on the ticket. They say she has solid credentials and wide appeal, exemplified by her popular support in states such as Pennsylvania and Ohio, which will be crucial to a Democratic victory in the fall.

Obama and Clinton spoke by phone for a few minutes Wednesday. He told her he wants to "sit down when it makes sense" for her, said Obama spokesman Robert Gibbs.

Clinton said that would happen soon, Gibbs said, but he also said Obama did not raise the issue of the vice presidency. Clinton campaign Chairman Terry McAuliffe confirmed there had been "absolutely zero discussions" on the matter. Video Watch how an Obama/Clinton dream team might fare against McCain »

The Clinton campaign issued a statement saying she was open to becoming vice president.

"She would do whatever she could to ensure that Democrats take the White House back and defeat John McCain," the statement said.

Though he made no allusions to his possible running mate, Obama had high praise Tuesday for his rival and downplayed division between the two camps.

The country and the party "are better off because of her," he said of Clinton, adding that she is driven by "an unyielding desire to improve the lives of ordinary Americans, no matter how difficult the fight may be."

"And you can rest assured that when we finally win the battle for universal health care in this country -- and we will win that fight -- she will be central to that victory," he said.



updated 2 hours, 19 minutes ago

(CNN) -- After emerging as victor in the long and bruising contest to seize the Democratic nomination for the U.S. presidential race, Barack Obama's next move is to choose a running mate.

Hillary Clinton, whose tenacious refusal to surrender the nomination contest turned the Democratic race into one of the most nail-biting in modern U.S. political history, has indicated she would be willing to sign up on a joint ticket.

But while Clinton's appointment could help heal rifts in the party after weeks of divisive campaigning from both candidates, Obama has the pick of a broad field of candidates from across the political spectrum.

Here is a list of possible frontrunners: 


Evan Bayh
: What he lacks in charisma, the telegenic Bayh makes up for in national security credentials, having served on both armed services and intelligence committees in the Senate.


Joseph Biden
: A six-term senator who helms the Senate Foreign Relations Committee, Biden, could offer the heavyweight foreign policy experience that Obama is often accused of lacking. But at 65 -- and seen as part of the U.S. political furniture -- he could undermine Obama's message of change.


Michael Bloomberg
: Since ruling out his own independent bid for presidency, the mayor of New York has been seen as a potential running mate for both Obama and McCain. For Obama, the media tycoon and former Republican would help mitigate the Democrat's problem with Jewish voters brought on by outlandish rumors that he is a Muslim, but do little to attract the white, working class vote.


Wesley Clark
: This former NATO commander, who failed in his bid for the 2004 presidential nomination, was seen as a staunch Hillary Clinton supporter -- a fact that could help unite the party. But the 63-year-old's tough reputation as a no-nonsense soldier is unlikely to win much backing among party activists.


Hillary Clinton
: While the "dream ticket" of a Obama-Clinton campaign could help harness Clinton's powerbase of women and white working-class Democrats, the prospect of uniting the two rivals has won mixed support. A non-scientific CNN.com poll said 60 percent of people were not in favor of the move.


Chris Dodd
: A long-serving senator with solid foreign policy credentials who was previously considered as a running mate for John Kerry's failed presidential bid in 2004, Dodd presents the same problems as Biden.


Chuck Hagel
: A close friend of fellow Republican John McCain -- Obama's general election rival -- Hagel's strong anti-war in Iraq stance has generated cross-party appeal and though an unlikely choice he could be seen as the man to attract wavering Republican voters.


Ed Rendell
: As an outspoken Clinton supporter, a Rendell partnership could rally support for Obama and as governor of swing state Pennsylvania, he could help secure key votes, but his popularity is limited outside Philadelphia.


Bill Richardson:
The New Mexico governor, who identifies himself as Hispanic, could help sway the burgeoning Latino vote in addition to lending heavyweight foreign policy credentials as a former United Nations ambassador.


Kathleen Sebelius
: The two-term governor of mainly Republican Kansas, Sebelius has proven cross-party support but the rising Democratic star still lacks a national profile.


Jim Webb
: Another rising star, straight-talking Webb has already dismissed his vice-presidential prospects, but his appeal as a Vietnam veteran and successful novelist are clear. Webb's bluntness, however, led one commentator to label him an "unguided missile."  


Other names mentioned in the running include: Former South Dakota Sen. Tom Daschle, North Carolina Sen. John Edwards, Virginia Gov. Tim Kaine, Missouri Sen. Claire McCaskill, Arizona Gov. Janet Napolitano, former Armed Services Committee chairman Sam Nunn, Ohio Gov. Ted Strickland.



















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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 07:35

Deux articles du Figaro du 4 juin 2008 intéressant à propos d'Obama.


Barack Obama sera le candidat démocrate

O.W. (lefigaro.fr) avec AP
04/06/2008 | Mise à jour : 16:04 |
Commentaires 52




Après les dernières primaires Barack Obama a assez de délégués pour revendiquer l'investiture. Mais Hillary Clinton ne reconnaît toujours pas sa défaite.

Barack Obama est devenu mardi le premier Noir à avoir une chance de gagner la Maison Blanche. Le sénateur de l'Illinois a en effet décroché mathématiquement l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre aux Etats-Unis. Mais Hillary Clinton, donnée gagnante dans le Dakota du Sud selon les résultats partiels quand son rival emportait le Montana, refusait toujours de s'avouer vaincue, indiquant qu'elle ne prendrait «pas de décision» ce soir.

«Ce soir, je peux me tenir là et dire que je serai le candidat démocrate pour l'élection présidentielle américaine», a lancé Barack Obama à des milliers de supporters en délire réunis dans un stade à St Paul, Minnesota, en conclusion d'une longue campagne restée longtemps incertaine.

«Amérique, c'est notre heure», a poursuivi celui qui devient le premier candidat noir à représenter son parti à l'élection présidentielle. «Notre heure est venue. Notre tour de tourner la page des politiques du passé».


Dans la journée de mardi, Barack Obama avait vu affluer vers lui de nouveaux soutiens. Il avait ainsi glané 11,5 voix de «superdélégués» (certains ne disposent que d'une demi-voix)dont celle de l'influent représentant de Caroline du Sud James Clyburn, le numéro trois des démocrates au Congrès.

Barack Obama disposerait donc de 2 151 délégués (superdélégués inclus), largement plus que les 2 118 nécessaires pour décrocher l'investiture, contre 1 915,5 pour Hillary Clinton, selon un décompte de l'Associated Press après dépouillement partiel des bulletins mardi. Le sénateur de l'Illinois a remporté au moins 15 délégués dans le Dakota du Sud et le Montana, tandis que sa rivale s'en voyait attribuer au moins 13. Il restait trois autres délégués du Montana à départager entre les deux candidats.

L'essentiel du discours d'Obama été consacré à une attaque contre son adversaire républicain John McCain qu'il a accusé de vouloir poursuivre la politique de George W. Bush. «Il est temps de tourner la page des politiques du passé», a-t-il dit. Quelques heures plus tard, le président Bush a félicité le sénateur d'être devenu le premier noir d'un grand parti candidat à la Maison-Blanche, estimant que cela démontrait que les Etats-Unis "avaient beaucoup évolué".

Un possible «ticket présidentiel»

«Commençons à travailler ensemble», a lancé Barack Obama à la foule rassemblée autour de lui mardi. «Unissons-nous dans un effort commun pour dessiner une nouvelle route pour l'Amérique». Rendant un hommage appuyé à Hillary Clinton, il a assuré que le parti démocrate serait uni en novembre. «La sénatrice Clinton a fait l'histoire dans cette campagne (...) Notre parti et notre pays sont meilleurs grâce à elle, et je suis un meilleur candidat pour avoir eu l'honneur de faire campagne contre Hillary Rodham Clinton», a-t-il dit sous les applaudissements.

Les spéculations allaient d'ailleurs bon train mardi sur un possible «ticket présidentiel» entre les deux rivaux, d'autant qu'Hillary Clinton s'était dite prête dans la soirée à se présenter à la vice-présidence. Les collaborateurs de Barack Obama restaient néanmoins vagues. «Il est évident que c'est une personne incroyable. Nous le savions déjà», a remarqué David Axelrod, responsable de la stratégie dans l'équipe de campagne du sénateur de l'Illinois. Mais «il est beaucoup trop tôt pour parler de ça».

En meeting à New York, l'ancienne First Lady se refusait toujours à admettre sa défaite. «La campagne a été longue, et je ne prendrai aucune décision ce soir», a-t-elle déclaré à ses supporters, avant de préciser qu'elle passerait les prochains jours à déterminer «comment avancer en se basant sur l'intérêt de notre pays et de notre parti». Mais «je suis déterminée à unir notre parti pour que nous puissions avancer plus fermement et je suis plus prête que jamais à décrocher la Maison Blanche en novembre», a-t-elle ajouté.

Un peu plus tôt mardi, Hillary Clinton avait dit à des parlementaires new-yorkais qu'elle serait prête à devenir candidate à la vice-présidence aux côtés de Barack Obama, affirmant qu'elle était «ouverte à cela» si cela aidait les démocrates à conquérir la Maison Blanche.



Obama, l'homme pressé qui a détrôné Hillary

Philippe Gélie, correspondant à Washington
04/06/2008 | Mise à jour : 07:52 |
Commentaires 7

Le jeune sénateur de l'Illinois, apparu il y a à peine trois ans sur la scène nationale, a construit sa victoire comme un savant exercice de stratégie.


Il y avait quelque chose d'un peu raide dans la posture de Barack Obama, en ce matin froid de février 2007, lorsqu'il s'est lancé à la conquête de la Maison-Blanche depuis les marches du capitole de Springfield (Illinois), dans le sillage d'Abraham Lincoln. Que cachaient ce visage grave, ce regard posé sur la ligne d'horizon, cet enthousiasme sautillant, ce discours inspiré dit avec des accents de technocrate ?

Phénomène politique apparu à peine trois ans plus tôt sur la scène nationale américaine, Obama ne faisait pas figure de favori face à l'armada du couple Clinton, puissances tutélaires du Parti démocrate depuis près de vingt ans. La sénatrice de New York partait avec un avantage sur tous les plans : les réseaux, l'argent, l'expérience, la notoriété. Son collègue de l'Illinois avait pour lui des atouts plus fragiles : le charme, la nouveauté, la jeunesse et un air de changement. Seize mois plus tard, alors qu'il terrasse Hillary Clinton au terme de primaires homériques, on s'aperçoit que ces attributs n'ont été que les accessoires de sa victoire, construite comme un savant exercice de stratégie.

La raideur d'Obama sur les marches de Springfield n'était pas défensive, sa prudence dans les débats n'était pas due à un manque d'agilité. C'est plutôt le symptôme d'une ambition inflexible, qui a pu le faire passer pour élitiste, mais lui a permis de traverser les tempêtes sans se renier.

Le sénateur de 46 ans ne s'est pas laissé ballotter au gré des circonstances, il n'a pas plié l'échine sous les attaques aux relents parfois racistes. Il a scrupuleusement respecté un plan de campagne mis au point à l'avance, combinant son message de changement avec une stratégie de terrain qui ne laisse rien au hasard.

En dévoilant ses faiblesses, l'épreuve des primaires a aussi révélé ses forces. «Il a démontré le talent le plus mystérieux et le plus précieux en politique, souligne David Ignatius du New York Times : la grâce sous la pression.»

La victoire de ce challenger doit beaucoup au sang-froid et à la cohésion d'une équipe pourtant jeune et d'expérience inégale. Le principal auteur des discours du candidat n'a que 26 ans. Deux fois plus âgé, son conseiller stratégique, David Axelrod, affiche un palmarès électoral envié. Avec tous, le patron fait preuve d'une qualité d'écoute et d'une équanimité qui impressionnent. «Je ne l'ai entendu hausser le ton que deux fois en quatre ans», raconte à Newsweek l'un de ses compagnons de route.

 

«Stop the drama»

 

Le calme et la maîtrise de soi seraient sa façon de rester concentré sur l'objectif. Il avait mis les choses au point dès le départ : «On ne joue pas des coudes et l'on ne distribue pas les blâmes. Nous nous élèverons ou nous chuterons ensemble.» Dans l'avion de campagne, son état-major porte souvent des Tee-shirts «Stop the drama, Vote Obama».

Le candidat a su échapper à l'étiquette de «girouette» qui avait coulé John Kerry en 2004. Quand il a promis de dialoguer directement avec les ennemis de l'Amérique, notamment le régime iranien, les analystes ont crié à l'inexpérience, et Clinton a pris le contre-pied. Pourtant, il ne s'est pas dédit, se contentant d'assurer qu'il y mettrait les formes pour préserver le prestige de la nation.

Lorsque les tirades enflammées de son pasteur Jeremiah Wright ont réveillé les vieux clivages raciaux, il ne s'est pas précipité pour couper les ponts, s'efforçant d'abord d'élever le débat, avant d'entériner la rupture «avec douleur».

Quand Clinton a proposé de dispenser temporairement les Américains de taxes sur l'essence, il n'a pas cédé au populisme d'une mesure considérée par les économistes comme de la poudre aux yeux.

Et quand son patriotisme a été mis en doute, Obama n'a pas accroché illico un pin's de la bannière étoilée à sa boutonnière pour apaiser la vox populi, même si l'insigne y a fait depuis quelques apparitions.

Ainsi, en dépit des accès de fièvre médiatique, l'opinion américaine n'a pratiquement pas varié à son sujet. Beaucoup a été dit sur sa base électorale composée de jeunes, d'Afro-Américains et de «cols blancs» (les couches supérieures de la classe moyenne). Presque par définition, elle ne pourrait s'élargir aux «cols bleus» de l'Amérique ouvrière blanche ralliée à Hillary Clinton ni aux «démocrates reaganiens» qui votent tantôt à gauche sur l'économie, tantôt à droite sur les valeurs. Mais le paradoxe Obama résiste aux anciennes catégories. Classé comme le sénateur le plus «libéral» (à gauche) en 2007, cela ne l'empêche pas de séduire largement les indépendants, réputés au centre de l'échiquier politique.

 

«Un homme global»

 

Début mai dans l'Indiana, il a glané 40 % du vote blanc : Clinton n'y devrait sa courte victoire qu'à une campagne républicaine en sa faveur, orchestrée par des commentateurs qui voyaient en elle un adversaire plus facile à battre par John McCain.

Pour le magazine Time, la recette du succès de Barack Obama tient à sa faculté «de représenter des choses différentes pour des gens différents» : un réformateur coopté par l'establishment, un Afro-Américain financé par des libéraux blancs, un membre de l'élite qui s'est pourtant fait tout seul.

À l'heure de l'affrontement final contre McCain, beaucoup d'Américains ne vont pas manquer de s'interroger : qui est vraiment le premier Noir jamais choisi par un grand parti pour le représenter dans la course à la Maison-Blanche ? Vient-il du Kenya, où se trouvent ses racines paternelles ? D'Hawaï, où il est né et où il a grandi ? Du Kansas, berceau de sa famille maternelle blanche ? De Harvard, où il fut le premier président de couleur de la prestigieuse Law Review ? Ses conseillers exaltent «un homme global à l'heure de la globalisation», capable, par la seule vertu de son histoire personnelle atypique, de réconcilier l'Amérique avec le reste du monde.

Mais la réponse politique est sans doute plus simple : le candidat Obama arrive tout droit de Chicago. C'est là qu'il a appris à mettre sur pied une base militante, à s'appuyer sur les intérêts particuliers de ceux qu'il courtise, à conjuguer le travail de terrain avec le parrainage des puissants, à diffuser un message d'espoir tout en rendant coup pour coup. Chicago, connue pour ses mœurs politiques brutales, constitue le creuset où le jeune homme qui se faisait appeler Barry a trouvé son identité.

Il y a débuté modestement dans les années 1980, comme «organisateur communautaire» dans des quartiers déshérités, mais déjà mu par de hautes ambitions politiques. Il y a rencontré sa femme, Michelle, qui contrairement à lui a vécu l'expérience sociale des Noirs dans les ghettos urbains d'Amérique. Il y a choisi une église et un mentor, le révérend Wright, qui lui a certes causé des soucis durant les primaires, mais lui a donné un «enracinement».

Le jeune homme pressé est ainsi devenu une sorte de reflet de Bill Clinton. À l'instar du sudiste blanc adopté par les Noirs déshérités, le métis de l'Illinois est reconnu comme l'un des leurs par les Blancs les plus aisés. Comme le «petit gars de Hope», il prêche le changement contre l'expérience. Comme lui, il promet de transformer la politique à Washington.

L'ironie veut que la victime du stratagème soit l'épouse de l'ancien président. Cette «tête politique» clairvoyante s'est laissé leurrer comme un papillon devant une lampe : pendant qu'elle dénigrait le discours scintillant d'Obama, elle ne voyait pas l'armée des volontaires se soulever à travers le pays. Le jeune sénateur ne l'a pas battue à la télévision ni dans de grands meetings : il l'a écrasée sur le terrain, en levant plus d'argent qu'elle auprès d'un million et demi de sympathisants et en remportant la majorité des caucus, ces comités électoraux qui donnent la prime à l'organisation.

 

«Renégat»

 

Barack Obama n'est pas un candidat sans défauts. «Renégat», le nom de code que lui ont choisi ses gardes du corps du Secret Service, en dit long sur le travail de reconnaissance qu'il lui reste à accomplir auprès de la nation. Il compte peu de réalisations concrètes à son actif, aucune loi au Sénat ne porte son nom.

À sa promesse d'un changement radical répond un parcours prudent et calculé, jalonné de compromis avec ses adversaires. Son programme est plutôt centriste, sauf sur l'engagement de rapatrier les troupes d'Irak en seize mois. La révolution politique qu'il annonce, c'est d'abord une réconciliation entre démocrates et républicains modérés, au nom du pragmatisme. Le candidat métis se voit comme un catalyseur : son élection suffirait à faire basculer le pays dans une ère nouvelle, au-delà des clivages sociaux et raciaux actuels ; sa génération rénoverait le système politique ; son visage changerait la perception de l'Amérique à l'étranger.

Mais la conquête de la Maison-Blanche reste un immense défi. S'il parvient à surmonter une méfiance parfois nourrie de racisme, l'élection du 4 novembre devrait se résumer à un choix entre le candidat de l'avenir et celui du passé. S'il reste prisonnier des divisions du pays, il risque d'être battu par plus rassembleur que lui.

» Le parcours de Barack Obama en images sur www.lefigaro.fr/USA2008


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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 06:42
(source : Realclearpolitics)


Nombre de délégués


2008 Democratic Delegates

 
 

 

 
Delegate Count (2,118 Needed to Win)
State Date Delegates   Obama Clinton
Total -     2156.5 1925.5
 
Super Delegates - 823   392 288
 
Pledged Delegates - 3434   1764.5 1637.5
 
Edwards' Delegates - 24.5   21 -
 
Montana 06/03 16   8 5
 
South Dakota 06/03 15 C   6 8
 
Puerto Rico 06/01 55   17 38
 
Oregon 05/20 52 C   31 21
 
Kentucky 05/20 51 C   14 37
 
West Virginia 05/13 28   8 20
 
North Carolina 05/06 115   67 48
 
Indiana 05/06 72   34 38
 
Guam 05/03 4 C   2 2
 
Pennsylvania 04/22 158 C   73 85
 
Mississippi 03/11 33   20 13
 
Wyoming 03/08 12 C   7 5
 
Texas 03/04 193   99 94
 
Ohio 03/04 141   67 74
 
Rhode Island 03/04 21   8 13
 
Vermont 03/04 15   9 6
 
Wisconsin 02/19 74   42 32
 
Hawaii 02/19 20   14 6
 
Virginia 02/12 83   54 29
 
Maryland 02/12 70 C   42 28
 
District of Columbia 02/12 15 C   12 3
 
Democrats Abroad 02/12 7   4.5 2.5
 
Maine 02/10 24 C   15 9
 
Washington 02/09 78   52 26
 
Louisiana 02/09 56 C   34 22
 
Nebraska 02/09 24   16 8
 
Virgin Islands 02/09 3   3 -
 
California 02/05 370   166 204
 
New York 02/05 232 C   93 139
 
Illinois 02/05 153   104 49
 
New Jersey 02/05 107   48 59
 
Massachusetts 02/05 93   38 55
 
Georgia 02/05 87   60 27
 
Minnesota 02/05 72   48 24
 
Missouri 02/05 72   36 36
 
Tennessee 02/05 68   28 40
 
Colorado 02/05 55 C   36 19
 
Arizona 02/05 56 C   25 31
 
Alabama 02/05 52   27 25
 
Connecticut 02/05 48 C   26 22
 
Arkansas 02/05 35   8 27
 
Oklahoma 02/05 38 C   14 24
 
Kansas 02/05 32 C   23 9
 
New Mexico 02/05 26 C   12 14
 
Utah 02/05 23   14 9
 
Delaware 02/05 15 C   9 6
 
North Dakota 02/05 13   8 5
 
Idaho 02/05 18   15 3
 
Alaska 02/05 13 C   10 3
 
American Samoa 02/05 3   1 2
 
Florida 01/29 92.5 * C   33.5 52.5
 
South Carolina 01/26 45   25 12
 
Nevada 01/19 25   14 11
 
Michigan 01/15 64 *   29.5 34.5
 
New Hampshire 01/08 22   9 9
 
Iowa 01/03 45   25 14
 
 
 
* Delegates After DNC Penalty    C Closed Primary
 
RCP Average Intrade
  RCP National Average: Obama +9





Nombre de voix





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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 05:56

Voici le décompte du nombre de délégués pour chaque candidat postulant après les dernières primaires du 3 juin 2008:

Majorité absolue : 2 118.

Barack Obama : 2 156,5 dont 392 super-délégués.
Hillary Clinton : 1 925,5 dont 288 super-délégués.

Restent entre autres à répartir :

Super-délégués indécis : 143.
Délégués indécis de John Edwards : 21.


(dépêche :)

Barack Obama remporte l'investiture démocrate


Par John Whitesides, Reuters - il y a 1 heure 52 minutes

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama a remporté mardi l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre au détriment d'Hillary Clinton, au terme de la campagne la plus longue et la plus serrée de l'histoire récente des Etats-Unis.

"Ce soir, je peux me présenter devant vous et dire que je serai le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine", a dit Obama devant quelque 32.000 partisans rassemblés à St Paul, Minnesota, à l'issue des deux dernières primaires, dans le Dakota du Sud et le Montana.

"Ce soir nous célébrons la fin d'une période historique avec le début d'une autre - une période qui fera lever un jour nouveau et meilleur sur l'Amérique", a lancé celui qui a remporté mardi le scrutin organisé dans le Montana, alors que sa rivale gagnait celui du Dakota du Sud.

Le camp Obama avait revendiqué la victoire avant même que les résultats de ces deux primaires ne soient connus, puisque de nombreux superdélégués ont apporté mardi leur soutien au sénateur de l'Illinois, lui permettant de franchir la barre des 2.118 délégués nécessaires pour être désigné lors de la Convention démocrate en août.

Alors qu'Obama se rapprochait du nombre de délégués requis, son équipe de campagne avait exhorté les superdélégués qui ne s'étaient pas encore prononcés à faire leur choix avant la fin des primaires, afin que le sénateur métis de 46 ans puisse annoncer sa victoire dès mardi.

Au cours de la dernière journée des primaires, une vague de soutiens ont afflué. Après qu'une cinquantaine de délégués ont annoncé qu'ils le ralliaient, son équipe de campagne a transmis juste avant la fermeture des bureaux de vote dans le Montana une nouvelle liste de 26 soutiens.

CLINTON NE RENONCE PAS

La lutte entre Obama et Hillary Clinton a été serrée jusqu'au dernier jour, et a largement divisé les rangs démocrates, où les noirs, les jeunes et les électeurs les plus éduqués ou les plus aisés ont préféré Obama, quand les hispaniques, les séniors et les cols bleus se tournaient vers Clinton.

Obama a d'ailleurs lancé mardi soir un appel à l'unité du parti démocrate afin de battre le républicain John McCain en novembre.

La sénatrice de New York, qui aurait pu être la première femme candidate à la Maison blanche, a rallié plus de 1.900 délégués sur son nom.

Devant des partisans réunis à New York, Clinton a refusé de concéder sa défaite, expliquant qu'elle allait consulter les dirigeants du parti avant de prendre une décision.

"Cela a été une longue campagne et je ne prendrai aucune décision ce soir", a-t-elle dit. "Dans les prochains jours, je consulterai mes partisans et les dirigeants du parti pour déterminer qu'elle sera la direction à suivre pour servir au mieux nos intérêts et ceux du pays."

"Elle est toujours candidate à la présidence et plaide toujours pour sa candidature à l'investiture", a dit de son côté le porte-parole de Clinton, Mo Elleithee.

Selon un responsable du parti démocrate, Clinton, entrée en campagne il y a 17 mois avec l'étiquette de favorite, s'est déclarée ouverte à l'idée d'être la colistière d'Obama.

"Elle a dit qu'elle ferait tout ce qui sera nécessaire pour nous assurer la victoire, et cela pourrait être de servir comme vice-présidente", a dit à Reuters le représentant Charles Rangel, qui avait affiché son soutien à l'ex-première dame.

Lundi, Obama avait invité sa rivale à travailler avec lui en vue de la présidentielle, qui opposera le candidat démocrate au républicain John McCain.

"La sénatrice Clinton a fait une campagne exceptionnelle, elle sert remarquablement la communauté et elle et moi travaillerons ensemble en novembre", avait-il dit lors d'un meeting dans le Michigan.

Mardi, il lui a rendu hommage après s'être proclamé vainqueur, la décrivant comme quelqu'un ayant "le désir inébranlable d'améliorer la vie des Américains".

"Notre parti et notre pays sont meilleurs grâce à elle, et je suis un meilleur candidat (aujourd'hui) parce que j'ai eu l'honneur d'être en compétition avec Hillary Rodham Clinton", a-t-il dit.

Barack Obama devrait être investi officiellement par le parti démocrate lors de la Convention, qui se tiendra fin août à Denver. S'il était élu en novembre, il deviendrait le premier président métis de l'histoire des Etats-Unis.

Version française Grégory Blachier



Sondages Obama-MacCain au 2 juin 2008

General Election: McCain vs. Obama

Polling Data
Poll Date Sample Obama (D) McCain (R) Spread
RCP Average 05/21 - 06/02 -- 46.6 45.2 Obama +1.4
USA Today/Gallup 05/30 - 06/01 803 LV 49 44 Obama +5.0
Rasmussen Tracking 05/30 - 06/02 1600 LV 46 46 Tie
Gallup Tracking 05/28 - 06/02 4397 RV 45 46 McCain +1.0
Pew Research 05/21 - 05/25 1242 RV 47 44 Obama +3.0
Newsweek 05/21 - 05/22 1205 RV 46 46 Tie

See All General Election: McCain vs. Obama Polling Data








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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 20:29

Ce 3 juin 2008 à 19h53, une dépêche canadienne annonce que Barack Obama aurait atteint la majorité absolue des délégués démocrates pour obtenir l'investiure du Parti démocrate, avant même (ce jour) les deux dernières primaires dans le Dakota du sud et le Montana.

WASHINGTON — Barack Obama a décroché mathématiquement l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, en fonction du nombre de délégués dont il est sûr de bénéficier, au détriment de sa rivale, Hillary Clinton.

Selon un décompte de l'Associated Press, avant même les résultats des dernières primaires de mardi dans le Montana et le Dakota du Sud, le sénateur de l'Illinois devient ainsi le premier candidat noir qui représentera son parti à l'élection présidentielle.


Explication :

"Le calcul a été réalisé sur la base des déclarations publiques des délégués ainsi que sur celle de 15 autres délégués qui ont confirmé leur intention à l'AP. Il inclut également 11 délégués qu'Obama est certain de gagner pour peu qu'il obtienne 30% des voix en Dakota du Sud et dans le Montana plus tard dans la journée. Il faut 2.118 délégués pour obtenir la nomination".


Cependant, Realclearpolitics ne calcule pas ainsi à la même heure :

Majorité absolue : 2 118.

Barack Obama : 2 080,5 dont 339 super-délégués.
Hillary Clinton : 1 916,5 dont 292 super-délégués.

Restent entre autres à répartir :

Super-délégués indécis : 192.
Délégués indécis de John Edwards : 25.
Montana (ce 3 juin 2008) : 16.
Dakota du sud (ce 3 juin 2008) : 15.





http://www.lepost.fr/article/2008/06/03/1202310_barack-obama-obtiendrait-la-majorite-absolue-des-delegues-democrates.html


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Petites statistiques
à titre informatif uniquement.

Du 07 février 2007
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