Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 08:03

Après la forte fièvre du Front national, les partis parlementaires se retrouvent devant parfois le choix entre le FN et leurs opposants politiques classiques. Les prises de position sur ce choix du second tour sont essentielles pour apprécier le niveau d’éthique politique : il faut faire barrage aux valeurs antirépublicaines !



yartiCantonales01Plus de 55% d’abstention au premier tour des élections cantonales du 20 mars 2011 : les dernières élections (et donc sondage en grandeur nature) avant la prochaine élection présidentielle au printemps 2012 ont engendré un véritable désert dans les bureaux de vote. Début du printemps avec une journée ensoleillée splendide, préoccupations internationales (avec la Libye) ou environnementales (avec le Japon), désintérêt total des conseils généraux et de leurs élus qui vont bientôt changer de statut, profond mécontentement contre la classe politique en général et le pouvoir en particulier… ? Sans doute les raisons de la très faible participation (qu’on dira "historique") sont multiples.


Séisme électoral

Même s’il est possible de dire que l’ensemble des candidats de la majorité présidentielle (UMP, NC et DVD) obtient un score national à peu près égal à celui du PS et de ses alliés (PRG, DVG), à savoir autour de 32%, la grande différence est que le PS peut encore compter, tant au second tour de ces cantonales qu’à l’élection présidentielle de 2012 de près de 10% du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et de 8% des écologistes de Cécile Duflot alors que l’UMP devra gérer (laborieusement) les 15% du FN de Marine Le Pen.

En clair, ce dimanche 20 mars 2011 constitue une victoire flagrante pour Marine Le Pen dans des élections au scrutin majoritaire qui auraient dû en principe la défavoriser (en reprenant l’ensemble des cantons où se présentaient un candidat du FN, le score pourrait atteindre 18%). Le FN a bénéficié de la forte abstention et surtout d’un climat général de protestation que les socialistes ont du mal à canaliser.

Le PS n’améliore pas vraiment sa performance de mars 2004 et devra faire équipe avec des communistes qui ont bien résisté et des écologistes sans doute déçus que la catastrophe nucléaire de Fukushima ne les ait pas placés à la seconde place à gauche.

Quant au MoDem de François Bayrou, hélas, présent avec seulement quatre cents candidats sur plus de deux mille cantons, il n’existe même plus. Cette quasi-disparition (dramatique) va sérieusement hypothéquer les ambitions présidentielles de François Bayrou.


Le FN franchit la barre du premier tour

Le second tour va marquer donc un tournant dans la vie politique française avec l’élection probable de quelques conseillers généraux du FN.

Sur les 2 026 cantons renouvelables, 384 verront au second tour un candidat du FN : 204 dans un duel PS-FN, 89 dans un duel UMP-FN et 37 dans un duel PCF-FN, et dans cinq cantons, il y aura même une triangulaire UMP-PS-FN.

La posture des différents partis parlementaires est un bon moyen de tester leurs valeurs républicaines. Si la notion de "front républicain" peut renforcer le FN, il est néanmoins essentiel que les partis refusent tout soutien aux candidats du FN restants.

Le PS de Martine Aubry paraît assez clair sur le sujet et appellera à voter pour le candidat UMP dans un duel UMP-FN. La clarté est nettement moins évident au Front de gauche. La députée Martine Billard par exemple préfère une position au cas par cas, considérant que dans certains cas, des candidats UMP ne valent pas mieux que leurs concurrents FN sur le front des valeurs républicaines.

À gauche, les plus clairs restent les écologistes, leur numéro deux Jean-Vincent Placé n’ayant aucun état d’âme pour soutenir tous les candidats qui ne seraient pas issus du FN.


Flou catastrophique à l’UMP

En revanche, la position de Jean-François Copé et de l’UMP en général n’est pas du tout claire. Il y a bien absence de soutien aux candidats du FN et surtout absence d’alliance avec le FN (sanctionnable immédiatement), mais il n’y a eu aucun appel à voter pour le candidat socialiste, par exemple, dans le cas où il se trouverait en duel face à un candidat du FN. Or, cette omission, cette absence de prise de position ne peut faire que le jeu du FN.

La plupart des interlocuteurs de l’UMP sur les (rares) plateaux télévisés consacrés aux cantonales reprenaient systématiquement ces éléments de langages de refus de donner des consignes, mis à part le refus de soutien à un candidat du FN. Certains lâchaient même qu’entre un candidat du FN et un candidat issu du PS des Bouches-du-Rhône, le choix serait impossible à faire…


Test imparable sur l’éthique en politique

On pourrait dire que dans la pratique, les appels à voter pour l’un ou l’autre des candidats sont rarement suivis d’effets dans l’électorat : les candidats du premier tour ne sont pas propriétaires de leurs voix et les électeurs sont assez indépendants pour faire leur choix en dehors des postures d’appareil.

Mais politiquement, ces postures sont essentielles en terme de stratégie. Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007, François Bayrou avait noyé ses 18% du premier tour dans un flou quasi-artistique (tendance Picasso) sur son vote du second tour. La position entre les deux tours est donc un point majeur qui peut poursuivre les formations politiques pendant très longtemps.

Or, en tant qu’appareil politique, l’UMP n’est pas claire. Heureusement, certains élus nationaux n’ont pas hésité à prendre une position très claire sur le sujet, parfois même avant le premier tour. Bravo à la Ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusco-Morizet, au Président du Sénat Gérard Larcher, à la Ministre de la Recherche Valérie Pécresse, au président du Parti radical Jean-Louis Borloo, à l’ancien ministre radical Laurent Hénart, au député-maire centriste de Drancy Jean-Christophe Lagarde, au conseiller présidentiel Henri Guaino, à l’ancienne maire centriste de Strasbourg Fabienne Keller (sénatrice) pour avoir appelé au vote républicain sans considération électoraliste.

Mais les autres élus UMP ?

La ligne de fracture au sein de l’UMP est bel est bien là, dans cette prise de position du soutien systématique ou non d’un candidat de gauche face à un candidat du FN. Elle l’était déjà dans une certaine mesure où une proportion notable de sympathisants (et même de parlementaires) de l’UMP seraient prêts à franchir le Rubicon et faire alliance avec le FN.

Attention danger ! L’étanchéité du front républicain est un élément essentiel pour la préservation de la démocratie. Il est crucial qu’en cas de présence de Marine Le Pen au second tour d’une élection présidentielle, le même processus qu’en 2002 soit mis en œuvre, à savoir un soutien clair et franc en faveur du candidat restant issu des formations démocratiques.

Laisser une ambiguïté à ce sujet, ce serait jouer avec le feu, ce serait considérer que l’élection de Marine Le Pen ne serait pas une catastrophe politique en France, ce serait conforter tant la stature politique que les idées xénophobes du FN.


Les deux visages incompatibles de l’UMP

Les responsables UMP n’ont pas pris la mesure des dernières évolutions de l’opinion publique. Comme l’a dit avec insistance et pertinence Jean-Luc Mélenchon, la croissance de l’électorat du FN ne s’est pas fait dans le terreau de la gauche populaire mais bien dans les plates-bandes de l’UMP.

Le débat sur l’identité nationale, le débat sur la burqa, le discours de Grenoble (en particulier, stigmatisation des gens du voyage), le débat sur l’islam puis sur la laïcité n’ont fait qu’attiser les antagonismes entre les cotoyens, cliver la population française et surtout, favoriser l’exacerbation des sentiments nationalistes au détriment de ceux qui comptaient justement en faire leur gras électoral.

Il est désormais évident qu’en cas d’échec de l’UMP aux élections nationales de 2012, il y aurait dislocation de l’UMP. Et peut-être même disparition comme le MoDem a disparu sur une erreur d’appréciation en 2007.

Je ne me réjouirais pas d’avoir pour unique choix une alternative entre une droite extrême qui cache à peine ses idées et une gauche ringarde, sans avoir appris des leçons du passé et sans programme.

Il y a encore un an pour qu’un courant de centre droit digne de ce nom puisse reprendre le flambeau des valeurs… et les imposer d’une manière ou d’une autre.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (21 mars 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Résultats nationaux du 1er tour des élections cantonales du 20 mars 2011.
Des sondages aux élections…


NB du 21 mars 2011 à 22h00 : Le Premier Ministre François Fillon a également appelé à faire barrage au FN en votant pour le candidat opposé en cas de duel impliquant un candidat du FN. La Ministre de la Recherche Valérie Pécresse a prononcé une très belle formule sur Europe 1 le 20 mars 2011 sur la nécessité de faire barrage au FN : « Moi je considère que le PS, ça n'est pas mes idées, mais le FN ça n'est pas mes valeurs. ».



(2
nde illustration : 20 minutes.fr)

 

yartiCantonales41 

 

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cantonales-2011-la-ligne-de-91002

 

 

  http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-275

 

 

Partager cet article
Repost0
20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 23:05

Le PS est sorti largement en tête du 1er tour, marqué par une abstention historique de 55,63%. Sur près de 99% des bulletins dépouillés, le parti de Martine Aubry obtient 25,04% des voix, alors que l'UMP, loin derrière, est à 17,07% et se retrouve talonnée par le FN (15,18%). Le Front de gauche obtient plus de 9% et Europe Ecologie-Les Verts 8,28%.

Fort de sa percée, le parti de Marine Le Pen est en mesure dimanche prochain de jouer les trouble fête dans 394 cantons. Il se retrouvera en duel, en majorité face au PS (204), mais aussi face à l'UMP (89), au PCF (37) ou d'autres candidats, de gauche ou de droite. Il y aura également 5 triangulaires UMP-PS-FN.


Liste des Premier tour des élections cantonales 2011
Mis à jour le : 20/03/2011 21:47 

Aujourd'hui se déroule le premier tour des élections cantonales. Le renouvellement des membres des conseils généraux concernera tous les départements (à l'exception de celui de Paris où les attributions dévolues au conseil général sont exercées par le conseil de Paris) ainsi que Mayotte.
 Pour le premier tour :

Le taux de participation en métropole, à 17H00 était de : 36,38 %
Lors des éléctions cantonales de 2008 en métropole, à 17H00 ce taux était de 54,53 %.

Le taux de participation en métropole, à 12H00 était de : 15,70 %
Lors des éléctions cantonales de 2008 en métropole, à 12H00 ce taux était de 22,25 %.

Liste des 2 026 cantons renouvelables (10 361 candidats) :
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_la_une/toute_l_actualite/actualites-elections/dossier-presse-cantonales-2011/downloadFile/attachedFile_2/Liste_cantons_renouvelables.pdf?nocache=1300645004.11

 
  Extrême gauche (EXG)[8]   0
  Front de Gauche (FDG) 815 142 10,38 18
  Parti socialiste (SOC)  25,4 95
  Parti radical de gauche (PRG)  1,7 15
  Divers gauche (DVG)[9]  6,0 32
  Europe Écologie - Les Verts (VEC)  7,3 
  Écologistes (ECO)[10]   
  Régionalistes (REG)[11]   
  Autres (AUT)[12]   
  Mouvement démocrate (MODM)  0,9 
  Majorité-Nouveau centre (M-NC)[13]  5,9 18
  Union pour un mouvement populaire (UMP)  16,1 55
  Divers droite (DVD)[14]  11,0 41
  Front national (FN)  14,3 
  Extrême droite (EXD)[15]   

 

 

yartiCantonales41

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 14:48

À quoi sert un débat politique ? C’est un peu l’amère impression que j’ai pu ressentir à la suite d’un match sans vraiment d’intérêt.



yartiMLePenJLMelenchon03Ce lundi 14 février 2011 matin, ce n’était pas la Saint-Valentin pour tout le monde : sur BFM-TV, le leader du Front de gauche et sans doute candidat à l’élection présidentielle soutenu par les communistes, Jean-Luc Mélenchon, et la nouvelle présidente du Front national et probable candidate en 2012, Marine Le Pen, confrontaient leurs positions dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin.

C’est difficile d’y voir plus clair après qu’avant. Pourtant, le débat n’a pas été vraiment ennuyeux, mais il faut dire que le niveau ne volait pas très haut. On n’était pas à s’envoyer du Staline et du Pinochet comme dans les belles heures du giscardisme triomphant, mais ce n’était pas loin.

Incontestablement, Jean-Luc Mélenchon s’est montré beaucoup plus véhément que Marine Le Pen qui, par un effet optique assez étrange, se dressait plutôt avec calme malgré la haine qui pouvait ressortir de certains de ses propos.

Leur problématique était commune : comment se distinguer l’un de l’autre alors qu’ils naviguent dans les eaux assez confortables du populisme le plus démagogique ? Une petite avance toutefois pour Marine Le Pen puisque Jean-Luc Mélenchon, ancien ministre socialiste du gouvernement de Lionel Jospin, a tenu des propos un peu plus cohérents et un peu moins anti-européens primaires que son adversaire de catch.

Dire qu’il va falloir supporter Marine Le Pen pendant une trentaine d’années !… Ce qui est fait de Jean-Luc Mélenchon un joyeux divertissement, qu’on pourrait rapprocher de la candidature de Jean-Pierre Chevènement de 2002. Sur son côté éphémère.

Justement, 2002 ! Tout le monde y pense à ce fameux second tour Le Pen vs Chirac. Mélenchon, lui, a suffisamment d’audace pour croire qu’il dépasserait le dieu vivant des sondages. Et Marine Le Pen se moque un peu de qui elle dépasserait, elle se la joue plutôt profil bas et elle a sans doute raison : le meilleur moyen de mobiliser les électeurs, c’est de dire que rien n'est acquis. Les opposants à Nicolas Sarkozy devraient d’ailleurs méditer sur cette méthode.

Que dire vraiment ? Que le Front national est en passe de faire la contorsion de girouette la plus ample de toute l’histoire de la République en passant d’une économie ultralibérale qui voulait supprimer l’impôt sur les revenus il n’y a encore pas si longtemps en une économie dirigiste et étatique qui contrôlerait toute la production nationale ? Ou encore que Mélenchon, qui avait voté oui à Maastricht le 20 septembre 1992, en vient à vouloir l’échec de toute politique européenne même s’il se cache derrière une demande de salaire minimum européen ?

Oui, l’anti-européanisme et l’antilibéralisme semblent avoir le vent en poupe, alors, allons-y !

Me serait-il permis cependant de rappeler que la France n’est pas vraiment un pays libéral ? Que chaque fois que le gouvernement injecte des millions ou des milliards dans des sujets (qui le nécessitent ou pas), le pays s’éloigne toujours un peu plus de ce libéralisme qui est tant détesté alors qu’il n’existe que dans les esprits hantés par une sorte de grand soir à l’envers ?

Je n’ose même pas répéter les intentions soviétiques de Jean-Luc Mélenchon (j’ose quand même l’adjectif) d’instituer un salaire maximum (qui serait de trente mille euros mensuels, ce qui est déjà pas mal !), et d’imposer de 100% (oui, 100% !) toute rémunération qui pourrait dépasser ce seuil.

Convenons que trente mille euros, c’est déjà énorme, mais convenons aussi qu’une telle proposition ne peut faire que frotter les mains aux quelques dizaines (ou centaines ?) de milliers de Français concernés par ce cas-là : avec un tel excès, ça va réduire à zéro toute velléité de taxer un peu plus ces salaires si élevés. Un excès d’autant plus stupide par la raison invoquée : l’argent de ces salaires serait supposé dormir et ne serait pas réinjecté dans l’économie. Alors qu’au contraire, il est probable que ce soit par là que les fonds propres des entreprises et les capitaux nationaux nécessaires aux investissements sont financés.

Quant à Marine Le Pen, un peu embarrassée dans son virage ultra-étatique, elle a été bien incapable de donner une seule tendance de la révolution fiscale qu’elle voudrait faire, tout en se réclamant d’économistes très sérieux… en ne citant que le nom du pauvre Maurice Allais qui serait bien en peine de rejeter de sa tombe cette récupération un peu sordide (et l’autre nom cité était un ancien économiste de Mélenchon qu’elle voudrait faire adhérer au FN !).

Alors, bien sûr, la seule possibilité d’apprécier à sa juste valeur ce match, c’est d’en goûter les postures à défaut des positions. Les deux antagonistes avaient bien préparé leur leçon et chacun y est allé avec sa petite citation : Jean Jaurès sur les ouvriers pour Mélenchon et …Albert Einstein, oui oui, ce physicien "pas très allemand", sur la résolution des problèmes pour Marine Le Pen.

L’offensive de la fille de son père contre tout ce qui peut ressembler à de l’islam est assez notable pour en faire une différence fondamentale avec l’ancien coleader de la Gauche socialiste (avec Julien Dray et Marie-Noëlle Lienemann).

Prenons quelques envolées dignes des plus puériles cours de récréation.

Marine Le Pen dit par exemple que l’euro est responsable du chômage. Hélas, le chômage n’a pas attendu la monnaie unique pour faire ses ravages sur des pans entiers de l’économie (ni n’a attendu les Chinois, d’ailleurs). Rappelons qu’en 1981 (soit vingt ans avant l’euro !), le seuil des deux millions de demandeurs d’emploi n’était pas très éloigné.

Marine Le Pen soupçonne Jean-Luc Mélenchon d’être un rabatteur d’anti-européanistes vers la candidature du PS, quelle qu’elle soit. Elle n’a pas tort, mais quel intérêt Jean-Luc Mélenchon aurait-il à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour ? C’est donc logique qu’au même titre qu’Olivier Besancenot, il se tournera vers le candidat socialiste au second tour.

Jean-Luc Mélenchon, qui a la plus grande "gueule", lui, clame à tout va : « Ils savent que c’est moi qui ai raison et pas elle ! », ce qui est un argument imparable dans une cour de récréation.

L’instituteur du moment, d’ailleurs, Jean-Jacques Bourdin, n’avait pas hésité à rappeler la très faible présence de deux députés européens aux séances du Parlement européen. Eh oui, on ne peut pas être partout : Jean-Luc Mélenchon fait preuve d’originalité en donnant comme mot d’excuse sa participation aux manifestations très utiles contre la réforme des retraites. Quant à Marine Le Pen, elle dit que ce n’est pas parce qu’on est au fond le classe à côté du radiateur qu’on est le meilleur élève. Cour de récréation, je vous dis !

Pendant que Mélenchon condamne la compagnie Le Pen à l’inutilité chronique (« ça fait 40 ans que vous existez, vous ne servez strictement à rien. »), l’héritière rappelle la participation de Mélenchon au gouvernement qui a introduit des capitaux privés à EDF ou encore qui a rompu quelques digues à la mainmise de l’État.

Comme la verdure est de mode, si Marine Le Pen a commis là un oubli impardonnable (Nicolas Hulot va lui tirer les oreilles), Mélenchon, lui, a trouvé la parade avec sa planification écologique, avec une double panacée : la géothermie (on rase gratis) et le ferroutage des camions (en omettant complètement de dire que le ferroutage nécessiterait de véritablement casser le paysage national en construisant de nouvelles voies ferrées, car il est indispensable de ne pas mélanger le transport des voyageurs du transport des marchandises si on veut développer ce mode de déplacement).

Conclusion ? Elle a été donnée par Jean-Jacques Bourdin lui-même : le temps est passé vite. Oui, le temps est passé vite, mais rien de nouveau sous le ciel présidentiel.

Finalement, je me réjouis de voir un tel débat à quatorze mois du premier tour de l’élection présidentielle. Cela veut dire assurément que ce débat n’aura pas lieu entre les deux tours, c’est réconfortant.

Au fait, ces deux professionnels de la politique spectacle, savaient-ils que les 20 et 27 mars prochains, il y a des élections cantonales ?


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (14 février 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :

Analyse du programme du FN.
Une alliance Bayrou-Mélenchon ?


yartiMLePenJLMelenchon01


http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/jean-luc-le-pen-vs-marine-88876


http://fr.news.yahoo.com/13/20110215/tot-jean-luc-le-pen-vs-marine-mlenchon-l-89f340e_1.html


http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-252


 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 08:44

La santé de l'ancien Président de la République Jacques Chirac, qui ira au procès sur l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris qui commencera le 7 mars 2011, inquiète les journalistes.

  

yartirakotoarison201102042 

 

L'ancienne Première dame Bernadette Chirac a assuré le 31 janvier 2011 que son mari n'avait pas la maladie d'Alzheimer tandis que le tabloïd britannique "Globe" du 2 février 2011 a affirmé à sa Une que le Prince Charles, 62 ans, en serait atteint. Jacques Chirac, 78 ans, fait partie de ces personnalités, comme les acteurs, qui ont exposé leur image depuis le début de leur carrière, passant de la jeunesse dynamique et robuste à l'inévitable vieillesse du corps.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (4 février 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Les grands chantiers du second mandat de Jacques Chirac.




 

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/la-sante-de-jacques-chirac-nicolas-88304

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-247

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:46

Sondage CSA sur la primaire du PS et l'élection présidentielle de 2012 : Aubry dépasserait DSK ! (à télécharger)

 

Le sondage CSA sur la désignation du candidat PS et les intentions de vote de premier tour et de second tour dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012 publié le 20 janvier 2011 donne un avantage à Martine Aubry sur Dominique Strauss-Kahn au second tour de la primaire, mais Aubry ne parviendrait cependant pas à ce second tour (même phénomène que François Bayrou plus apte que Ségolène Royal à battre Nicolas Sarkozy en 2007 mais ne franchisant pas le 1er tour).

 

Télécharger le sondage en cliquant sur le lien (fichier .pdf) :

http://www.csa-fr.com/dataset/data2011/opi20110118-la-designation-du-candidat-ps-et-les-intentions-de-vote-de-premier-tour-et-de-second-tour-dans-la-perspective-de-l-election-presidentielle-de-2012.pdf

Les résultats sont cependant très contradictoire, surtout sur les performances de Martine Aubry.

 

1er tour primaire PS : DSK > Royal > Aubry > Hollande.
Performance 2e tour primaire face à DSK : Aubry > DSK > Hollande > Royal.
Performance 2e présidentielle face à Sarkozy : DSK > Aubry > Hollande > Sarkozy = Royal.

 

Autre faiblesse du sondage : il semble vraisemblable que jamais Aubry et DSK ne seraient en concurrence au cours de la primaire du PS. Par conséquent, cette hypothèse d'école paraît très farfelue.

 

Pour suivre l'actualité des sondages sur l'élection présidentielle de 2012 :

http://www.sondages-en-france.fr/sondages/Elections/Pr%C3%A9sidentielles%202012

 

Sylvain Rakotoarison (20 janvier 2011)

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 22:15

Sondages sur l'élection présidentielle de 2012 (à télécharger)

 

Sondage IFOP du 17 janvier 2011 sur Marine Le Pen et son potentiel pour 2012.

 

Cliquer à ce lien pour le télécharger (fichier .pdf) :

http://www.ifop.com/media/poll/1378-1-study_file.pdf

 

 

Sondage IFOP du 16 janvier 2011 sur l'intention de vote à l'élection présidentielle de 2012 : faible performance de Nicolas Hulot (pas mieux qu'Eva Joly) et forte montée (mécanique en raison du congrès du FN) de Marine Le Pen.

 

Cliquer à ce lien pour le télécharger (fichier .pdf) :

http://www.ifop.com/media/poll/1377-1-study_file.pdf

 

En annexe, sondage IFOP du 9 janvier 2011 sur le regard des Français porté sur les deux septennats de François Mitterrand : l'abolition de la peine de mort et la retraite à 60 ans restent les deux mesures retenues.

 

 

Cliquer à ce lien pour le télécharger (fichier .pdf) :

http://www.ifop.com/media/poll/1371-1-study_file.pdf

 

 

SR

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 09:22

Symbole du "système libéral" sans état d’âme ou victime du système politique et judiciaire français ? Un aveu qui date de 2009 pourrait donner à Bernard Tapie quelques circonstances atténuantes.


yartiTapie01On pourra toujours critiquer Bernard Tapie, ses nombreux défauts, son affairisme, son "médiatisme", son bluff, son arrogance, son imprudence, son insolence, sa façon de transformer tout ce qu’il touche d’abord en or puis en mouise… On pourra toujours s’être réjoui de ses mésaventures judiciaires (prison, faillite personnelle, ruine etc.) puis avoir pesté sûrement un peu par jalousie contre ces centaines de millions d’euros qu’il retrouve comme par miracle…

Bernard Tapie reste néanmoins une personnalité exceptionnelle du paysage politique (et médiatique) et pour n’avoir pas accepté les jeux du pouvoir, s’est brûlé les ailes comme Icare. Un vrai gâchis pour les enfants de la République.


Séduit par un séducteur

L’ascension fut rapide dès lors que le Président de République François Mitterrand trouvait en lui des qualités de débatteur extraordinaires, au grand désespoir des grands caciques du Parti socialiste. Une circonscription en juin 1988 à Marseille qu’il gagna plusieurs mois plus tard après une invalidation. Et un culot monstre qui en a fait l’un des contradicteurs les plus efficaces (avec Bernard Stasi) de Jean-Marie Le Pen.


En pointe contre le lepénisme

Le courage physique fut réel lorsqu’il osa se rendre sous les sifflets à un meeting de son concurrent du Front national et où il parvint à prendre la parole à la tribune en disant que pour résoudre le problème des immigrés à Marseille, il proposerait de les renvoyer en bateaux et de couler tous les bateaux. La salle se mit alors à l’applaudir. Tapie leur retourna le miroir en disant que ce n’était pas Le Pen qui était yartiTapie05dangereux, mais bien ses laudateurs, puisqu’ils venaient odieusement d’applaudir un massacre.

Ne reculant donc pas devant l’affrontement parfois physique, Bernard Tapie a pris la tête de liste aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur le 22 mars 1992 pour affronter Jean-Marie Le Pen sans toutefois réussir à détrôner le président sortant Jean-Claude Gaudin.

C’est sans doute cette pugnacité et cette combativité qui ont encouragé François Mitterrand à le nommer Ministre de la Ville dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy le 1er avril 1992. Ce n’était pas un poisson d’avril et pourtant, la quasi-totalité de ses collègues ministres (à l’exception de Pierre Bérégovoy et de Bernard Kouchner) le détestait. À cause d’une affaire d’abus de biens sociaux, il a dû démissionner dès le 23 mai 1992 mais est revenu au gouvernement après un non-lieu le 26 décembre 1992 (jusqu’au 29 mars 1993). Il fut réélu député de Marseille le 28 mars 1993 et élu conseiller général le 27 mars 1994.


Le tombeur de Rocard

Ce fut aussi Bernard Tapie, conseillé et encouragé par François Mitterrand, qui mit fin aux ambitions présidentielles de Michel Rocard lorsqu’il mena la liste des radicaux de gauche aux élections européennes du 12 juin 1994 avec des thèmes très pro-européens (en faveur yartiTapie02d’une Europe fédérale) et qu’il fit jeu égal (12,0%) avec la liste socialiste menée par Michel Rocard (14,5%).

Bernard Tapie était donc devenu l’une des personnalités politiques les plus médiatiques et pourtant, son aura s’est effondrée très rapidement à cause de ses problèmes judiciaires et en particulier de l’affaire OM-Valenciennes.


Prison ferme et faillite personnelle (grandeur et décadence)

Le 15 mai 1995, Bernard Tapie fut condamné à deux ans de prison dont un an ferme par le tribunal correctionnel de Valenciennes. Prison ferme confirmée par la cour d’appel de Douai le 28 novembre 1995 avec un verdict de huit mois ferme.

Le 31 mai 1996, il fut condamné à dix-huit mois dont six ferme pour une fraude fiscale et d’une interdiction de dix ans de gérer pour banqueroute...

Malgré son immunité de député européen, Bernard Tapie se constitua prisonnier l’après-midi du 3 février 1997 (à la veille de la décision de la cour de cassation) et passa cent soixante-cinq jours en prison (jusqu’au 25 juillet 1997). Une période évidemment très difficile pour toute personne.


La prison n’était pas justifiée

C’est donc assez surprenant d’entendre Éric de Montgolfier, procureur de Valenciennes qui s’impliqua beaucoup à faire tomber Bernard yartiTapie08Tapie, dans le documentaire de Christophe Widemann "Bernard Tapie, l’aventure, c’est l’aventure" dans le cadre de l’émission "Un jour, un destin" présentée par Laurent Delahousse et rediffusée le soir du 4 janvier 2011 sur France 2 (le documentaire sera rediffusé dans la nuit du 8 au 9 janvier 2011).

En effet, Éric de Montgolfier, actuel procureur de la République au TGI de Nice, a déclaré très honnêtement (cela date de 2009) : « Quand vous voulez être un symbole, vous entraînez des peines symboliques. Et il est clair que la peine qui a frappé Bernard Tapie, pour moi en tous les cas, telle que je l’ai requise, est une peine symbolique. (…) Je pense que si Bernard Tapie n’avait pas organisé tout ce battage médiatique autour de ce dossier, s’il avait laissé les choses se faire normalement, il ne serait pas allé en prison. Je pense que ça ne le justifiait pas au regard des faits. Mais le problème, c’est que de ce dossier, il a fait autre chose et que même l’intervention du Président de la République [François Mitterrand le 14 juillet 1993], il l’a payée. ».

C’est vrai que Bernard Tapie n’avait pas cessé d’intriguer et de rappeler sa proximité avec François Mitterrand pour impressionner les juges et faire pression sur le procureur.


La justice est-elle impartiale ?

Cet "aveu" d’Éric de Montgolfier est à mon sens très grave : il signifie que la justice n’est pas égale pour tous alors que les juges ne doivent prendre leurs décisions qu’au seul regard des faits.

Il confirme qu’il y a bien eu une chasse à l’homme, une chasse politique, dont l’origine serait d’ailleurs plus à chercher du côté du Parti socialiste (il faut se rappeler que Bernard Tapie avaient des ambitions municipales à Marseille pour juin 1995) que du côté du RPR ou de l’UDF de l’époque.

Il confirme aussi que l’ego des juges peuvent terriblement influencer leurs décisions, en ce sens que leur soif d’indépendance peut réagir face à une intervention présidentielle qui s’est montrée très contreproductive.


Retour de manivelle et prudence…

Bernard Tapie a retrouvé son éligibilité en 2003, et sa capacité financière le 11 juillet 2008 lorsque, au grand dam de François Bayrou qui avait recruté Jean Peyrelevade pour sa campagne présidentielle, un tribunal arbitral (composé notamment de Pierre Mazeaud et de Jean-Denis Bredin) a décidé de lui donner raison contre le Crédit Lyonnais sur l’affaire Adidas, après une quinzaine d’années de procédure, lui apportant par la même occasion deux cent vingt millions d’euros.

À bientôt 68 ans, Bernard Tapie est aujourd’hui un peu un vacataire. En novembre 2006, il avait apporté son soutien à la candidature de Dominique Strauss-Kahn. Toutefois, il ne devrait sans doute plus revenir à la politique car chat échaudé craint l’eau froide. Il reste qu’il déploya une énergie à la fois exceptionnelle et efficace contre les idées du Front national et pouvait être crédible en redonnant à la vie politique cette dose d’authenticité grâce à un talent de communicateur hors pair.

Comme le disait un de ses proches, lorsqu’on fonce à vive allure, si l’on rencontre un mur, ça fait très mal. Mais c’est sans doute mieux que de faire du surplace.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (5 janvier 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Émission "Un jour, un destin".



yartiTapie04

 

 

 

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/bernard-tapie-symbole-ou-victime-86776

 

 

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-234

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 11:48

Mort de Jacques Lafleur le 4 décembre 2010 à 78 ans

 

L'ancien député Jacques Lafleur fut le leader des anti-indépendantistes en Nouvelle-Calédonie et avait conclu la paix avec Jean-Marie Tjibaou, le leader des Kanaks, lors des Accords de Matignon en 1988.

 

http://fr.news.yahoo.com/3/20101205/tpl-lafleur-deces-sarkozy-fillon-cfb2994.html

 

SR

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 16:02

Rapport parlementaire sur l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi (à télécharger).

 

Version initiale du rapport des députés Bernard Cazeneuve (rapporteur) et Yves Fromion (président) déposé par la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée Nationale en conclusion des travaux de la mission d'information sur les circonstances entourant l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi.

 

Ce rapport peut être téléchargé (fichier .pdf) au lien suivant :

http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/rapport-karachi.pdf

 

 

La mission parlementaire est composée de Yves Fromion (président), Bernard Cazeneuve (rapporteur), Jean-Jacques Candelier, Francis Hillmeyer et Franck Gilard, et a été installée le 7 octobre 2009. Le président Fromion a exprimé de grandes réserves sur ce qui a été rapporté. La Commission parlementaire a cependant décidé de la publication de ce rapport le 12 mai 2010.

 

SR

 

 

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 09:58

Dans 2 sondages, Nicolas Sarkozy serait battu au 2e tour par DSK, Martine Aubry... et même François Hollande (à télécharger).

 

Deux sondages donnent Nicolas Sarkozy perdant au second tour d'une élection présidentielle non seulement face à Dominique Strauss-Kahn mais aussi face à Martine Aubry et même François Hollande et il ferait jeu égal avec Ségolène Royal.

Il est à noter que François Hollande réaliserait un meilleur score au second tour que Ségolène Royal (et jeu égal au premier tour).

Au premier tour, il est également à noter que le total de François Bayrou et Jean-Louis Borloo ferait entre 11 et 16,5% au premier tour (et entre 15 et 21,5% en ajoutant le score de Dominique de Villepin, soit sensiblement proche du résultat de François Bayrou au 1er tour de 2007). François Bayrou ferait jeu égal avec Jean-Louis Borloo et serait légèrement devancé par Eva Joly.

Sondage TNS-Sofres pour Le Nouvel Observateur publié le 23 novembre 2010 à télécharger (fichier .pdf) :
http://www.tns-sofres.com/_assets/files/2010.11.23-intentions-vote-2012.pdf


Sondage IFOP pour Paris Match publié le 24 novembre 2010 à télécharger (fichier .pdf) :
http://www.ifop.com/media/poll/1330-1-study_file.pdf

 

Et voici ce qu'en dit Gérard Le Gall, un proche de François Hollande :


Quelques enseignements autour de deux sondages
Publié le jeudi 25 nov. 2010 par Gérard Le Gall

Convient-il, selon toi, de prêter attention aux deux dernières enquêtes publiées dans la perspective de la présidentielle de 2012, l’une par le Nouvel Observateur (SOFRES), l’autre par Paris Match (IFOP) ?

Une fois rappelé qu’un sondage, de surcroît réalisé 17 mois avant l’échéance ne peut constituer une prévision et que toute enquête vaut par ailleurs par son interprétation (rappel historique, contexte, formulation des questions,…), il n’en demeure pas moins qu’un sondage, réalisé dans des conditions rigoureuses, livre le plus souvent, des enseignements à prendre en considération.

Peux-tu en quelques mots en tirer les principaux ?

Le premier qui s’impose est l’actuelle vulnérabilité de Nicolas Sarkozy battu dans toutes les hypothèses de la SOFRES très nettement par Dominique Strauss Kahn (62%), nettement par Martine Aubry et François Hollande (55 %) puis par Ségolène Royal (52%). Idem selon l’IFOP dans une moindre proportion, sauf pour Ségolène Royal (50/50)

Le second enseignement se lit dans la bonne capacité de la Gauche à se rassembler derrière le « candidat » du PS tandis que ce dernier bénéficie de l’appoint d’une part des « déçus du Sarkozysme ».

Le troisième enseignement, sous le seul angle du PS, réside dans la confirmation de l’actuelle domination sondagière de Dominique Strauss Kahn et dans une novation qui confirme la progression de sa popularité depuis plusieurs mois : l’affirmation présidentielle de François Hollande, notamment au second tour, quand cette fois, il fait mieux que Martine Aubry à l’IFOP (respectivement 53 % contre 52 %). Il fait le même score que la Première secrétaire 55 % selon le SOFRES face au Président.

On passe ainsi du duopole médiatique DSK – Aubry à un triumvirat DSK – Aubry – Hollande !

Enfin, l’enseignement le plus important, bien que paradoxal, est la relativisation de l’importance des sondages dés lors que chacun des trois principaux « compétiteurs » virtuels peut légitiment être fondé à prétendre triompher de Nicolas Sarkozy. Cette relativisation peut ouvrir la voie plus sereinement à l’expression de vrais débats !

 

Pour en savoir plus à propos de François Hollande :

http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-61631291.html

 


SR

Partager cet article
Repost0


 




Petites statistiques
à titre informatif uniquement.

Du 07 février 2007
au 07 février 2012.


3 476 articles publiés.

Pages vues : 836 623 (total).
Visiteurs uniques : 452 415 (total).

Journée record : 17 mai 2011
(15 372 pages vues).

Mois record : juin 2007
(89 964 pages vues).