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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 19:15
(Dépêches)



Retraite : la réforme des régimes spéciaux pour 2008, selon François Fillon

PARIS (AP) - Le Premier ministre François Fillon a annoncé mercredi que la réforme des régimes spéciaux des retraites aura lieu "en 2008" pour mettre fin à "une inégalité criante".

"La réforme des régimes spéciaux est pour 2008 (...) on ira jusqu'au bout", a précisé François Fillon sur RTL. Mais elle interviendra après "la concertation la plus large possible".

"On essaiera de trouver tous les moyens de répondre aux objections qui sont faites" comme par exemple sur la pénibilité, a assuré le Premier ministre, soulignant qu'"il y a encore un certain nombre d'injustices qui existent, la plus criante étant celle des régimes spéciaux".

Le chef du gouvernement a souligné qu'"il faut que tout le monde soit bien conscient que la France ne pourra pas supporter longtemps qu'il y ait autant d'inégalités dans les régimes de retraites". "Si on veut pouvoir maintenir notre système et augmenter les petites retraites (...), il faut que tout le monde cotise la même durée".

"C'est un sujet sur lequel il y a une énorme majorité de Français qui attendent plus de justice", a assuré le locataire de Matignon.

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin dans lequel M. Fillon était ministre des Affaires sociales "a déjà harmonisé la durée de cotisation entre le public et le privé". L'actuel exécutif "engagera la réforme des régimes spéciaux en 2008 au moment où est prévenu le réexamen des dispositions de la réforme de 2003, en particulier pour vérifier (...) que les données qui avaient présidé à la mise en place de cette réforme, notamment sur le plan démographique et du chômage, se vérifient bien".

Mercredi 6 juin 2007, 9h58



Réforme des universités : début des travaux au ministère de l'enseignement supérieur

PARIS (AFP) - Deux des trois groupes de travail chargés de plancher sur la réforme des universités prévue en juillet se réunissent pour la première fois mardi au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé mardi le ministère.

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse a formé trois groupes de travail (gouvernance, autonomie, déploiement) composé chacun d'une vingtaine de représentants d'organisations étudiantes et universitaires.

Le premier groupe de travail, celui de la gouvernance, doit travailler sur le fonctionnement interne des universités, notamment les conseils d'administration, la désignation des directeurs et la durée de leur mandat. Ce "groupe gouvernance" se réunira encore le 12 puis le 19 juin.

Le groupe "autonomie" se réunira jeudi, puis le 14 et le 21 juin et le groupe "déploiement" se réunit mardi, le 14 et le 21 juin (bien 21), a précisé l'entourage de la ministre. Une synthèse de ces travaux sera effectuée le 22 juin et servira de corps à la loi sur l'autonomie des universités votée en juillet
lors de la session extraordinaire du Parlement.

Par ailleurs, selon ce ministère, Mme Pécresse ouvrira le chantier sur les conditions de vie étudiante le 11 juin, et le Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) remettra à la ministre un rapport le 14 juin sur l'échec en premier cycle à l'université.

Membre de ces groupes de travail, le syndicat étudiant Unef a de son côté rendu public lundi "l’ensemble de ses propositions relatives au fonctionnement des universités" tout en déplorant que "le calendrier resserré entame les chances de réussite d’une réforme d'ampleur".

L'Unef demande à Valérie Pécresse "de faire de la résorption de la précarité des étudiants une priorité dans les mois à venir" car "les étudiants attendent des mesures d’urgence dès la rentrée prochaine".

Mardi 5 juin 2007, 13h03




Un milliard supplémentaire par an pour la recherche et l'innovation, annonce Valérie Pécresse

PARIS (AP) - La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse annonce lundi que "l'Etat va consacrer un milliard supplémentaire par an sur quatre ans" au budget de la recherche et l'innovation.

"Le problème, en France, vient notamment de l'insuffisance des investissements privés par rapport à la richesse nationale. Ils représentent 1% des dépenses, au lieu de 2% idéalement", souligne dans "Le Parisien Economie" la ministre, qui estime également que "les entreprise ont un rôle important à jouer".

Grâce au financement supplémentaire décidé par le gouvernement, Valérie Pécresse précise que "l'objectif est de positionner la recherche française sur les domaines les plus porteurs".

"Nous avons des résultats brillants en physique, chimie, mathématiques et économie", déclare-t-elle. "Mais ce qui est préoccupant, c'est que dans certains secteurs, le virage n'a pas été pris. Les biotechnologies et les techniques de l'information notamment doivent devenir des priorités".

"Pendant longtemps, on a financé des structures de recherche plutôt que des projets. Les politiques ne s'autorisaient plus à définir des priorités, et certains organismes ont pris l'habitude de définir eux-mêmes leur stratégie", regrette-t-elle. "J'estime que ce pilotage doit être fait par le ministère, avec le concours de l'Agence nationale pour la recherche".

Quant aux chercheurs, Valérie Pécresse estime que "revaloriser leurs carrières est un impératif, sachant que d'ici à dix ans, ce sont un tiers des effectifs du CNRS et de l'Inserm qui vont partir à la retraite". "L'objectif est d'attirer les meilleurs d'une génération vers le doctorat (...) à un niveau de salaire satisfaisant".

"Je veux réconcilier les Français avec la science, et lutter contre une tendance qui est la méfiance vis-à-vis du progrès" comme les OGM et les nanotechnologies, conclut-elle.

Lundi 4 juin 2007, 9h17




François Bayrou approuve la position de Nicolas Sarkozy au G-8 sur le réchauffement climatique

LYON (AP) - François Bayrou a approuvé mercredi soir lors d'un meeting à Lyon la prise de position de Nicolas Sarkozy au sommet du G-8 sur la réduction de moitié d'ici à 2050 des émissions de gaz à effet de serre, avant de mettre en garde contre "les risques du plein pouvoir" de l'UMP à l'Assemblée nationale après les législatives.

"S'il y parvient, je le soutiendrai. L'intention est bonne", a souligné le président du Mouvement démocratique (MoDem) qui souhaitait réaffirmer que la position des députés de son parti à l'Assemblée nationale ne serait pas "mécanique". François Bayrou était à Lyon pour apporter son soutien à la députée UDF-Modem sortante du Rhône Anne-Marie Comparini, en danger dans la 1e circonscription, et à Azouz Begag, candidat de la 3e circonscription.

"Nous sommes en situation d'approuver puisque nous sommes en situation de désapprouver", a-t-il justifié au millier de personnes venu assister au meeting. "Nous sommes des élus libres".

François Bayrou a par ailleurs tenté de mettre en garde le public des "dangers du plein pouvoir si l'UMP obtenait près de 80% des sièges de l'Assemblée nationale. "Les sondages annoncent non pas des marées mais des tsunamis de députés UMP (...) Réfléchissez aux conséquences que cela risque d'avoir sur la démocratie française", a-t-il averti. Et de prévenir: "Le pouvoir absolu se trompe absolument".

"On a besoin de débats, de voix différentes. Ne comptez pas sur le Parti socialiste pour le faire", a-t-il raillé avant d'expliquer que la gauche jugeait le problème du déficit et de la dette "secondaire". "S'il faut le débat, il faut le pluralisme", a-t-il dit avant de marteler: "Nous ne pouvons pas vivre sans pluralisme".

Mercredi 6 juin 2007, 23h41


François Fillon veut donner envie de rénover la "maison France"

LE MANS, Sarthe (Reuters) - A quatre jours du premier tour des législatives, François Fillon veut être le chef du gouvernement qui donnera envie aux Français de "rénover la maison France."

"Parce que je suis persuadé que vous avez un désir ardent de rénover la maison France, je veux que mon gouvernement soit celui qui donnera les outils et la motivation", a déclaré le Premier ministre lors d'un meeting dans une salle du parc des expositions du Mans.

"Parce que je suis sûr que la force de la France dépendra de la vitalité et de l'imagination des Français eux-mêmes, je mettrai tout en oeuvre pour vous donner envie", a ajouté François Fillon, qui se présente dans la quatrième circonscription de la Sarthe.

"Je veux qu'avec le Président de la République, avec le gouvernement, vous ayez envie d'avoir envie", a ajouté François Fillon après avoir décliné les différentes "envies" qu'il souhaite voir adoptées par les Français.

Il a cité l'"envie de réussir si vous avez de l'ambition" ou encore l'"envie de renouer avec le civisme si la vie vous a fait prendre des mauvais chemins".

François Fillon en a également appelé à la mobilisation des électeurs.

"J'ai besoin de vous pour disposer de la pièce maîtresse qui manque encore pour le nouveau moteur dont la France vient de se doter", a t-il dit.

"L'Assemblée nationale avec une majorité solide et courageuse doit avoir le pouvoir d'aller jusqu'au bout de l'envie que vous avez si massivement exprimée le 6 mai dernier."

François Fillon est également revenu sur les différentes mesures annoncées par le gouvernement, comme les exonérations fiscales sur les heures supplémentaires qui seront effectives le 1er octobre, la réforme des universités cet été pour qu'elles puissent être "pleinement autonomes" ou l'abaissement du bouclier fiscal.

"Je le dis à la gauche, moi je préfère les fortunes qui restent en France, qui financent notre pacte social, qui financent les investissements dans les entreprises et qui créent des emplois plutôt que les fortunes qui s'en vont", a t-il déclaré.

Le Premier ministre a de nouveau stigmatisé "l'autisme" de la gauche qui "l'a empêché de voir le monde tel qu'il est" et la gauche qui a "capitulé sur des valeurs comme celle de la fierté du travail et du mérite qui étaient pourtant des valeurs du monde ouvrier".

Avant ce meeting, François Fillon s'était rendu à l'usine d'équipements automobiles NTN à Allonnes, près du Mans.

Les cinq circonscriptions de la Sarthe sont actuellement détenues par l'UMP qui pourrait de nouveau réaliser le grand chelem bien qu'au second tour des présidentielles, Nicolas Sarkozy soit arrivé de peu en tête du département devant Ségolène Royal.

Mercredi 6 juin 2007, 22h21



Bernard Kouchner se rendra au Soudan lors de sa tournée africaine

PARIS (AP) - Bernard Kouchner se rendra dimanche soir au Soudan dans le cadre de sa première tournée en Afrique en tant que ministre des Affaires étrangères, qu'il a entamée jeudi après-midi, a-t-on appris auprès du Quai d'Orsay.

Le chef de la diplomatie française séjournera à Khartoum jusqu'à lundi, jour où il prévoit de rencontrer son homologue soudanais. Le ministère des Affaires étrangères n'a pas fait état d'un éventuel déplacement de M. Kouchner dans la province du Darfour (ouest), où la guerre fait rage depuis 2003. Ce conflit devrait être un des thèmes dominants de sa visite de quatre jours sur le continent noir.

La France se veut en première ligne sur la question du Darfour, où plus de 200.000 personnes sont mortes et au moins 2,5 millions d'autres ont été déplacées depuis le début des affrontements entre rebelles et milices progouvernementales en 2003.

La tournée africaine de M. Kouchner le conduira au Mali, pour l'investiture vendredi du président Amadou Toumani Touré, puis au Tchad, où le ministre doit se rendre samedi dans la région d'Abéché (est), qui abrite des populations réfugiées du Darfour, avant de s'entretenir dimanche avec le président Idriss Déby. Il compte également aller à la rencontre des forces françaises stationnées dans le pays avant de gagner le Soudan.

Jeudi 7 juin 2007, 18h35



Climat : Sarkozy souhaite que Bush accepte des objectifs chiffrés

HEILIGENDAMM, Allemagne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a souhaité mercredi que le sommet du G8 parvienne à un accord sur un objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre, que refusent pour l'instant les Etats-Unis.

"Il faut un objectif chiffré dans le texte qui sortira", a déclaré le président français après un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel en marge du sommet du G8.

"C'est un élément extrêmement important, et j'ai l'intention d'en parler avec le président des Etats-Unis dès ce soir", a-t-il ajouté.

"Le président Bush a fait des premiers efforts, mais il faut qu'on se fixe un objectif pour bien montrer la détermination du G8 à agir et à obtenir des résultats", a-t-il ajouté.

"Il faut un bon accord et c'est ce à quoi je vais m'atteler", a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a dit avoir avec Angela Merkel "la même analyse" sur ce sujet, comme sur d'autres sujets internationaux.

Prié de dire s'il pensait un accord possible avec les Américains, le président français a répondu: "Si c'était facile, ça se saurait. je crois qu'il y a un constat international que personne ne peut contester, c'est qu'il faut agir et que c'est maintenant qu'il faut agir", a estimé le chef de l'Etat.

"Parce que si on n'agit pas maintenant, ça sera trop tard pour éviter la catastrophe et, chacun l'a compris, si on agit maintenant, cela coûtera moins cher que si on attend. Donc, tout doit nous pousser à agir", a-t-il conclu.

Mercredi 6 juin 2007, 19h11


Fillon : "aucun projet de désengagement de la France en Afghanistan"

PARIS (AFP) - Le Premier ministre, François Fillon, a affirmé mardi qu'il n'y avait "aucun projet de désengagement" de la France en Afghanistan.

"La France maintiendra son dispositif en Afghanistan. Elle entend le faire évoluer pour être encore plus efficace et en particulier pour mieux assurer la formation de l'armée afghane", a-t-il déclaré lors d'un point de presse conjoint avec son homologue canadien Stephen Harper, qu'il a reçu à Matignon.

"Mais il n'y a aucun projet de désengagement de la France en Afghanistan, la France sera fidèle à ses engagements et à ses alliés", a-t-il insisté.

Le même jour, le président Nicolas Sarkozy a pourtant réaffirmé le désir de la France de retirer ses troupes d'Afghanistan, tout en soulignant qu'un retrait n'était pas imminent, dans une entrevue publiée mardi par le New York Times.

"Nous d'avons pas mission de rester la-bas indéfiniment, mais partir maintenant montrerait un manque d'unité avec nos alliés", a déclaré M. Sarkozy.

Deux travailleurs humanitaires français retenus en otage en Afghanistan par les talibans avaient été libérés les 28 avril et 11 mai et leurs trois accompagnateurs afghans le 27 mai.

Mardi 5 juin 2007, 16h00



François Fillon relance le dossier de la carte judiciaire

PARIS (Reuters) - Après l'émotion suscitée dans la magistrature par l'agression d'un juge des enfants, poignardé mardi à Metz, le Premier ministre, François Fillon, a relancé l'idée d'une réforme de la carte judiciaire française.

Les deux principaux syndicats de magistrats ont réagi en estimant que ce dossier n'avait rien à voir avec celui de la sécurité.

Ils réclament, pour l'un, l'installation de portiques de sécurité en état de marche dans les tribunaux et l'affectation de personnels pour les gérer, pour l'autre une réforme de l'organisation matérielle de la justice.

Le chef du gouvernement a annoncé mercredi sur RTL des moyens supplémentaires pour la sécurité des tribunaux, sans entrer dans les détails, et a jugé nécessaire une refonte de la carte judiciaire.

Actuellement, il existe au moins un tribunal de grande instance par département, souvent plusieurs. Chacun de ces tribunaux comporte au moins un juge d'instruction.

"Il y a une carte judiciaire qui est héritée du passé. Si on veut avoir des tribunaux modernes, efficaces, avec des juridictions spécialisées et des moyens pour assurer la sécurité de ces tribunaux dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, il faut accepter de revoir la carte judiciaire et de faire les réformes de fond qui s'imposent", a déclaré François Fillon.

La dispersion des moyens judiciaires a souvent été critiquée par le passé, notamment par la commission d'enquête sur l'affaire de pédophilie d'Outreau. Examinée en 1991 dans un projet du gouvernement, la réforme avait été abandonnée en raison de l'opposition d'élus locaux.

TEXTES NON APPLIQUÉS

Le président de l'USM (Union syndicale de la magistrature, majoritaire), Bruno Thouzellier, souligne que le problème de la sécurité dans les tribunaux a déjà fait l'objet d'un rapport en 2003 sous le précédent gouvernement, resté lettre morte.

"On ne va pas attendre la réforme de la carte judiciaire pour sécuriser les juridictions. Il y a un dossier urgentissime, c'est celui de sécuriser les tribunaux", a-t-il dit à Reuters.

Il souligne que les portiques de sécurité sont souvent inopérants dans les tribunaux d'importance moyenne, comme à Metz, faute de personnel et qu'il n'en existe pas dans la plupart des petites juridictions.

Quant à la réforme de la carte judiciaire, elle suppose, estime Bruno Thouzellier, une "concertation sur la méthode et d'importants moyens financiers et immobiliers".

Le président de l'USM rappelle que le précédent gouvernement avait fait adopter fin 2006 le principe de la création de "pôles d'instruction départementaux", décision restée sans effet faute de décrets d'application et de moyens financiers.

Le budget de la justice française pour 2007, (6,3 milliards d'euros soit 2,34% du budget de l'Etat), est un des plus faibles de l'Europe des 27.

La présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), Emmanuelle Perreux, a également critiqué l'approche de François Fillon. "Je ne vois pas en quoi la réforme de la carte judiciaire répond à la problématique posée par l'agression de notre collègue à Metz", a-t-elle dit à Reuters.

Ce syndicat estime que la justice devrait mieux accompagner les familles confrontées au système judiciaire, avec du personnel supplémentaire, une amélioration du financement public des avocats pour les justiciables pauvres.

Jacques Noris, 62 ans, juge des enfants, vice-président du tribunal de Metz (Moselle), a été blessé à coups de couteau par la mère d'un mineur alors qu'il confirmait dans son cabinet le placement de son fils, âgé d'un peu moins de trois ans, auprès de sa grand-mère paternelle.

Le président Nicolas Sarkozy a fait savoir mercredi qu'il avait appelé au téléphone le magistrat blessé pour "lui renouveler tout son soutien". Dès son rétablissement, il le recevra à l'Elysée, a dit la présidence.

Mercredi 6 juin 2007, 12h41



La réforme des heures supplémentaires suscite des réactions mitigées

PARIS (AP) - L'annonce par François Fillon des modalités de la réforme des heures supplémentaires, dont le coût est estimé entre 2,5 et 3 milliards d'euros, a suscité mercredi des réactions mitigées auprès du patronat et des syndicats. Le PS juge la réforme "sans effet sur l'emploi".

Les modalités de la réforme des heures supplémentaires, un des engagements-phares de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, sont arrêtées. Le projet, transmis mercredi au Conseil d'Etat pour être examiné le 20 ou le 27 juin en conseil des ministres et voté cet été par le Parlement, vise à permettre aux salariés de "travailler plus pour gagner plus", en contournant la loi sur les 35 heures.

Conformément aux promesses du nouveau président, les heures supplémentaires seront exonérées de la part salariale des charges sociales et les salariés ne paieront pas d'impôt sur le revenu sur ces heures, a confirmé M. Fillon sur RTL. Cette exonération prendra effet "à compter du 1er octobre 2007", selon l'exposé des motifs de l'avant-projet de loi.

"Cette mesure est destinée à répondre aux deux principaux problèmes de la société française", à savoir "un pouvoir achat insuffisant et le déficit d'heures travaillées", a assuré le Premier ministre.

Les charges patronales seront réduites par le biais d'un forfait d'un à deux euros par heure, selon la presse économique, et modulé selon les effectifs de l'entreprise. Un "avantage" sera accordé aux entreprises de moins de 20 salariés, a précisé le Premier ministre. Cet avantage compensera l'augmentation de la majoration des heures supplémentaires dans ces entreprises, porté de 10 à 25% au 1er octobre 2007.

L'ensemble des heures supplémentaires sera pris en compte, qu'il s'agisse des heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel ou celles des cadres au forfait.

L'ensemble de la réforme représente "un coût de l'ordre de 2,5 à 3 milliards d'euros", a estimé M. Fillon. "Le Figaro" évoquait mercredi un coût de quatre à six milliards. Le Premier ministre a reconnu que la facture était "difficile à apprécier parce que cela dépend du nombre d'heures supplémentaires mises en oeuvre".

Ces précisions n'ont pas convaincu les syndicats, qui n'avaient toujours pas reçu mercredi de texte écrit, même s'ils ont été informés du contenu de la réforme par les collaborateurs de Jean-Louis Borloo.

Cette mesure "va se solder par plusieurs milliards d'euros qui vont d'abord parvenir aux entreprises", a réagi Bernard Thibault. "Il va y avoir à la fois de la déception pour ceux qui avaient cru entendre un message prometteur pour leur propre situation, mais aussi beaucoup d'injustices", a prédit le secrétaire général de la CGT, rappelant que les heures supplémentaires "sont à la discrétion de l'employeur".

Bernard Thibault note que la défiscalisation des heures supplémentaires ne profitera qu'aux salariés qui paient l'impôt sur le revenu et que les branches professionnelles qui dérogent déjà aux 35 heures (hôtellerie, transports routiers) ne seront pas concernées.

Les salariés "dont l'entreprise, faute d'activité, ne pourra pas les faire travailler plus, pourraient être perdants de cette réforme, car ils n'auront pas la possibilité de gagner plus", estime de son côté la CFTC. Le syndicat craint que les heures supplémentaires ne remplacent les augmentations salariales collectives.

Le PS reprend ces critiques. La mesure "n'aura pas beaucoup d'effets sur l'emploi", a prédit Dominique Strauss-Kahn. "Elle va sans doute, lorsque l'entreprise se développera, conduire à ce que l'employeur privilégie les heures supplémentaires plutôt que l'embauche", a ajouté l'ancien ministre de l'Economie.

Le patronat était pour l'heure réservé. "Ce que prépare le gouvernement nous semble aller dans le bon sens dans la mesure où cela baisse le coût de l'heure supplémentaire", a déclaré Laurence Parisot (MEDEF). Plus critique, la CGPME a jugé le schéma "guère incitatif". "L'avantage consenti par salarié et par an aux entreprises de moins de 21 salariés serait de 110 euros et de 55 euros pour les entreprises de plus de 21 salariés", a calculé l'organisation patronale.

Mercredi 6 juin 2007, 22h36



Prêts immobiliers en France : crédit d'impôt de 1 500 euros par an pendant 5 ans

PARIS (AFP) - Le projet de loi du gouvernement sur les intérêts d'emprunt immobilier prévoit une déduction limitée à 1.500 euros par an sur une période de cinq ans, indique mercredi le site internet du quotidien Les Echos, information également publiée sur le site La Tribune.

"Les ménages pourront déduire durant cinq ans 20% des intérêts d'emprunt de leur impôt sur le revenu, dans une limite de 1.500 euros" et "les ménages non imposables seront remboursés", selon le quotidien économique qui précise que "les 16 millions de foyers fiscaux non imposables (sur 35 millions) recevront, eux, un chèque du Trésor public".

"L'avantage sera maximal pour les ménages remboursant 7.500 euros d'intérêts par an, ce qui correspond peu ou prou, pour les premières années de remboursement, au plan d'amortissement d'un emprunt de 200.000 euros à 4% sur vingt ans", ajoute les Echos.

Pendant la campagne électorale, Nicolas Sarkozy affirmant vouloir "une France de propriétaires", avait indiqué qu'il prendrait une mesure de déduction des intérêts d'emprunts immobiliers pour faciliter l'accès la propriété de la résidence principale.

Une fois installé, le gouvernement a eu une communication hésitante sur ce sujet. Les premières déclarations du ministre des Comptes, Eric Woerth et de la ministre du Logement Christine Boutin, donnaient notamment comme point de départ de cette mesure les actes signés à partir du 6 mai, date de l'élection du président de la République.

Cependant, précisant ses volontés, Nicolas Sarkozy avait indiqué, lors d'un meeting au Havre le 29 mai, que cette déduction "s'appliquera à tous les emprunts en cours" et qu'ils "seront déductibles à partir du jour où la loi sera votée".

Les Echos précisent que cette mesure sera "plus intéressante  plus onéreuse aussi  que celle à laquelle Alain Juppé avait mis fin en 1996. Les propriétaires pouvaient alors diminuer leur impôt à hauteur du quart des intérêts versés, ceux-ci étant pris en compte dans la limite de 2.283 euros".

Concernant les droits de succession, "la part du conjoint survivant sera totalement exonérée de droits et l'abattement pour les donations et les successions sera triplé pour chaque enfant à 150.000 euros".

"Actuellement, le conjoint survivant bénéficie d'un abattement de 76.000 euros et chaque enfant de 50.000 euros, auxquels s'ajoute un abattement global de 50.000 euros sur l'actif net successoral. Celui-ci, qui avait été créé par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances, en 2004, disparaît", précisent Les Echos.

Mercredi 06 juin, 22h30



Le gouvernement Fillon met sur les rails son "paquet fiscal"

PARIS (Reuters) - Le projet sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat du gouvernement Fillon prévoit une défiscalisation totale des heures supplémentaires pour les salariés et une large réduction d'impôts sur les intérêts d'emprunts immobiliers.

Il entend également encadrer davantage les parachutes dorés, selon l'exposé des motifs du texte transmis au Conseil d'Etat et dont Reuters a obtenu copie mercredi.

La réforme des heures supplémentaires, dont le coût sera de 5 à 6 milliards d'euros, selon François Fillon, s'appliquera à compter du 1er octobre.

L'article 1er prévoit l'exonération d'impôt sur le revenu des heures supplémentaires effectuées à partir de cette date et un allègement de cotisations sociales pour le salarié.

Les employeurs bénéficient également d'un allègement de cotisations sociales "qui vise à compenser le surcoût des heures supplémentaires et à inciter l'entreprise à accroître son offre de travail."

Par ailleurs, "les heures supplémentaires n'entraîneront plus une baisse de l'allègement des charges sociales."

La mesure a vocation à bénéficier à l'ensemble des entreprises et des salariés, qu'ils soient du secteur privé ou du secteur public.

"Le taux de majoration des heures supplémentaires dans les entreprises de 20 salariés au plus, qui était fixé jusqu'au 31 décembre 2008 à 10%, est porté à 25% au 1er octobre afin que l'ensemble des salariés bénéficie de "la même majoration", précise le texte.

LIMITE DE 1.500 EUROS

Afin d'aider les personnes qui acquièrent leur résidence principale, l'article 3 institue un avantage fiscal "à raison des intérêts d'emprunt supportés pour l'acquisition ou la construction d'un logement à usage d'habitation principale."

Cet avantage prend la forme d'un crédit d'impôt sur le revenu "égal à 20% des intérêts d'emprunt payés à compter du 1er janvier 2007", dans la limite des intérêts versés au titre des cinq premières années de remboursement et d'un montant annuel "ne pouvant pas excéder E3.750 pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et E7.500 pour un couple soumis à imposition commune."

Cet avantage fiscal s'applique aussi bien aux nouveaux emprunts qu'aux emprunts en cours, pour les intérêts payés à compter du 1er janvier 2007 et afférents aux cinq premières années suivant l'acquisition de l'habitation principale.

Il est ouvert aux primo accédants, précise le texte.

Concernant les droits de succession, autre mesure-phare du projet, la part du conjoint survivant ou du partenaire défunt lié par un pacte civile de solidarité (Pacs) sera totalement exonérée de droits.

L'abattement personnel de 50.000 euros applicable pour les donations et successions sur la part de chacun des ascendants et de chacun des enfants vivants ou représentés est porté à 150.000 euros.

En conséquence, l'abattement global de 50.000 euros applicable sur l'actif net successoral est supprimé. Un abattement spécifique de 5.000 euros est également institué pour les successions dévolues aux neveux et nièces.

Depuis le 1er janvier 2007, les impôts directs payés par un contribuable ne peuvent être supérieurs à 60% de ses revenus, hors contributions sociales.

Afin d'améliorer encore la compétitivité fiscale de la France, l'article 5 ramène ce seuil de 60% à 50%.

En outre, les prélèvements sociaux (CSG, CRDS...) sont ajoutés aux impôts plafonnés.

Ces nouvelles dispositions s'appliqueront pour la première fois en 2008, pour la détermination du plafonnement des impositions relatives aux revenus réalisés à compter de 2006, précise le texte.

Afin d'améliorer la situation des étudiants qui doivent travailler pour financer leurs études, l'article 2 prévoit une exonération d'impôt sur le revenu des salaires qu'ils perçoivent, dans la limite de trois fois le SMIC mensuel.

Ainsi, l'exonération, actuellement limitée aux rémunérations perçues par les jeunes gens âgés de vingt et un ans au plus pour les emplois qu'ils occupent pendant les seules vacances scolaires ou universitaires ("jobs d'été"), est étendue aux salaires perçus par les élèves ou étudiants ("étudiants salariés") en contrepartie d'une activité exercée durant l'année scolaire ou universitaire.

La limite d'âge, appréciée au 1er janvier, est relevée de vingt et un ans à vingt-cinq ans au plus.

L'article 6 permet aux contribuables soumis à l'ISF de le réduire dans une limite annuelle de 50.000 euros au titre de souscriptions directes ou indirectes au capital de PME.

Le texte prévoit dans son article 7 de subordonner le versement d'indemnités ou autres avantages versés par les entreprises françaises à leurs dirigeants en cas de départ, les "parachutes dorés", à des objectifs de performance.

L'article 8 stipule qu'un "plan d'option sur actions ne peut être réservé à certaines catégories de personnel sans consultation préalable du comité d'entreprise".

Cet article prévoit aussi la suppression de la possibilité pour les entreprises d'attribuer des options avec une décote pouvant aller jusqu'à 20%.

Mercredi 6 juin 2007, 23h26



Les mesures fiscales ne sont pas financées, déplore Bayrou

PARIS (Reuters) - Les mesures fiscales annoncées par le gouvernement ne sont pas financées et vont aggraver le déficit public, déplore le président de l'UDF-Mouvement démocrate, François Bayrou.

"La première chose frappante est qu'elles ne sont pas financées. On donne des avantages fiscaux, on distribue de l'argent mais tout le monde sait bien que tout cet argent, nous n'en avons pas le premier euro", a déclaré sur France Info l'ancien candidat de l'UDF à la présidentielle.

Pour le député béarnais, ces mesures vont se traduire par "une aggravation du déficit et par un report sur d'autres catégories sociales de prélèvements fiscaux".

Le projet sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat du gouvernement Fillon prévoit une défiscalisation totale des heures supplémentaires pour les salariés et une large réduction d'impôts sur les intérêts d'emprunts immobiliers.

La réforme des heures supplémentaires, dont le coût sera de 5 à 6 milliards d'euros, selon François Fillon, s'appliquera à compter du 1er octobre.

Jeudi 7 juin 2007, 11h32



Hollande : le gouvernement va augmenter les taux de TVA de 2 à 3 points

PARIS (AFP) - Le premier secrétaire du PS François Hollande a affirmé jeudi que le gouvernement allait "augmenter de 2 à 3 points les taux de TVA" pour financer ses mesures fiscales.

"Pour compenser les 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, il va falloir augmenter de 2 à 3 points les taux de TVA", a-t-il dit sur RTL, en ajoutant que le gouvernement se gardait de faire part aux Français "des mauvaises nouvelles" avant les élections législatives.

François Hollande a estimé que les dispositifs sur les heures supplémentaires, la suppression des droits de succession et le bouclier fiscal allaient coûter au total quelque 15 milliards d'euros.

Le numéro un du PS a réitéré ses critiques contre le dispositif de défiscalisation et de détaxation des heures supplémentaires.

"Ce sont des mesures à la fois défavorables pour l'embauche et même paradoxalement pour le pouvoir d'achat", a-t-il dit, en ajoutant qu'elles allaient en outre susciter "une fraude considérable".

Il sera "plus coûteux de recourir à une embauche que de recourir à des heures supplémentaires". "Même en cas de reprise de la croissance, l'emploi des personnes en attente sera découragé, l'emploi des personnes déjà au travail sera à peine conforté", a-t-il dit.

"Si la seule façon de gagner plus, c'est de faire des heures supplémentaires, il n'y aura plus de négociation salariale dans l'entreprise", a-t-il dit, en soulignant que ce sont les chefs d'entreprise qui
décident des heures supplémentaires.

Enfin, "les risques de fraude sont considérables", a-t-il ajouté.

Quant au coût, M. Hollande a ironisé sur "l'erreur de modestie" du Premier ministre François Fillon. Mercredi matin, également sur RTL, le chef du gouvernement avait chiffré entre "2,5 et 3 milliards d'euros" le coût de la mesure avant de revoir à la hausse son chiffre dans la journée pour évoquer un coût entre "5 et 6 milliards".

Jeudi 7 juin 2007, 9h56

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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 20:29
(Dépêches)




Sarkozy continue de vouloir s'ouvrir à gauche

L’ouverture à gauche prônée par Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas terminée. Dimanche, c’est Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, qui a annoncé sur Europe 1 qu’il pourrait accepter une mission du président de la République «dans le cadre de la politique étrangère». Une rumeur qui a vivement fait réagir le PS. «Ca va nous faire du bien d'être soulagés du poids de ces bonnes consciences qui viennent faire la leçon à gauche et qui finalement se nourrissent à droite. Bienvenue dans l'autre camp à Jacques Attali, j'espère qu'il y vivra bien. Ca me déçoit, ça me désole. En tout cas, nous, on continue, on se bat, on est à gauche», a ainsi déclaré le secrétaire national Benoît Hamon.

Jack Lang aussi

Mais le plus spectaculaire retournement de veste pourrait être à venir. D'après «Le Parisien», Jack Lang, lui aussi symbole des années Mitterrand, pourrait être chargé, après les législatives, d'une mission dans le domaine de la culture. Son pêché mignon. Il a d’ailleurs rencontré récemment le Président, officiellement pour parler du Pas-de-Calais dont Jack Lang est élu. L'intéressé n'a pour le moment fait aucun commentaire et son entourage a pris soin de démentir «une rumeur absolument sans fondement».

La commission des Finances de l’Assemblée au cœur du combat

Autre promesse d’ouverture à gauche: lors du débat qui l’avait opposé à Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy avait repris à son compte la proposition du PS de confier la présidence des finances de l’Assemblée nationale à un membre de l’opposition. Une idée pourtant loin de faire l’unanimité au sein de la majorité. Et notamment auprès des deux prétendants au perchoir, Patrick Ollier, actuel président de la chambre, et Bernard Accoyer, président du groupe UMP de la législature sortante.

«Il ne faut pas donner les pouvoirs à l’opposition mais des moyens de contrôle. Elle doit être mieux associée mais ce n’est pas une raison pour lui donner des moyens de pouvoir, comme, par exemple, la possibilité de juger la recevabilité des amendements à la loi de finances», explique au «Monde» Patrick Ollier qui met cette promesse présidentielle sur le compte du feu de la campagne.

Lui propose de confier uniquement une fonction de contrôle à l’opposition au sein de la commission alors que Bernard Accoyer préconise plutôt une «délégation parlementaire au contrôle des comptes publics» que dirigerait la gauche. Que le président de la République souhaite s’ouvrir à gauche est une chose, qu’il puisse convaincre ses troupes de le faire en reste visiblement une autre.


20 Minutes, le 04 juin 2007, 16h46




Attali va accepter une "mission" de Sarkozy

Jacques Attali a laissé entendre dimanche qu'il était sur le point d'accepter une mission de politique étrangère que lui propose Nicolas Sarkozy et ce afin d'"aider (s)on pays en général".

S'il n'a "pas encore" accepté la mission que lui propose le nouveau chef de l'Etat, il admet en parler avec lui. "Je laisserai, si elle se confirme, le soin au président de la République de le faire savoir", a-t-il ajouté.

"C'est une mission de politique étrangère qui sera tout à fait importante si elle se fait mais qui ne sera ni une activité à plein temps ni autre chose que la remise d'un rapport".

RTL, le 03 juin 2007, 11h42




Lang approché par Sarkozy ? "Sans fondement", dit son entourage

PARIS (Reuters) - L'information selon laquelle Jack Lang serait sur le point d'accepter une mission culturelle qui lui serait proposée par Nicolas Sarkozy est "une rumeur absolument sans fondement", déclare-t-on lundi dans l'entourage de l'ancien ministre socialiste de la Culture.

"Nous ne confirmons pas du tout" l'information publiée lundi par Le Parisien, a-t-on précisé de même source.

De son côté, Benoît Hamon, a déclaré au nom du Parti socialiste n'avoir "aucun commentaire" à faire sur cette éventuelle mission - qui serait le dernier signe en date, s'il se confirmait, de l'ouverture affichée par le nouveau chef de l'Etat, après la nomination de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay.

Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand et ami de longue date de Nicolas Sarkozy, a laissé entendre dimanche qu'il était sur le point d'accepter une mission de politique étrangère pour "aider (s)on pays en général".

"Cela va nous faire du bien d'être soulagés du poids de ces bonnes consciences qui viennent faire la leçon à gauche et qui finalement se nourrissent à droite", a déclaré Benoît Hamon interrogé sur le cas de Jacques Attali.

Lundi 4 juin 2007, 13h59



PS : Benoît Hamon éreinte Jacques Attali qui va "se nourrir à droite"

PARIS (AFP) - Le fait que Jacques Attali pourrait accepter une mission du président Nicolas Sarkozy soulagerait le PS "du poids de ces bonnes consciences qui viennent faire la leçon à gauche et qui, finalement, se nourrissent à droite", a déclaré lundi 4 juin Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste pour les élections législatives. Lors d'une conférence de presse donnée ce matin, il a également évoqué les sondages peu favorables à son camp.

Lundi 4 juin 2007, 17h41



Claude Allègre n'a pas voulu de mission auprès de Sarkozy

PARIS (AFP) - L'ancien ministre de l'Education nationale de Lionel Jospin, Claude Allègre, a indiqué mardi qu'il n'avait "pas voulu prendre une mission" auprès de Nicolas Sarkozy.

"Je n'ai pas voulu être ministre et puis, je n'ai pas voulu non plus prendre une mission", a-t-il précisé sur RTL.

Claude Allègre avait évoqué lui-même à la mi-mai l'hypothèse d'une mission, se disant "prêt à aider" le nouveau président de la République.

L'ancien ministre a indiqué qu'il allait "regarder avec attention ce qui va se passer" dans les secteurs de l'université et de la recherche. Le gouvernement veut proposer pendant la session extraordinaire de l'été un projet de loi sur l'autonomie des universités.

Interrogé sur le Parti socialiste, Claude Allègre a souhaité que Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë "travaillent ensemble pour rénover" le parti. "Ils ont tous les deux une expérience positive de l'exercice du pouvoir, chacun dans une spécialité différente", a-t-il dit.

Mardi 5 juin 2007, 11h18



François Hollande dénonce la "curieuse méthode" de Nicolas Sarkozy pour l'ouverture à gauche

PARIS (AP) - Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a dénoncé jeudi la "curieuse méthode" de Nicolas Sarkozy d'ouverture vers des personnalités de gauche, méthode qui crée "un climat d'intimidation et de débauchage" au sein du PS.

"La meilleure façon de pratiquer l'ouverture pour les Français, c'est de voter pour des députés de gauche", a-t-il lancé sur RTL. Mais "c'est une curieuse méthode et un curieux moyen pour le président de la République de dire 'j'en connais à gauche qui pourraient venir', ce qui laisserait supposer qu'il faudrait se regarder les uns, les autres en disant: 'mais qui? comment?".

Cela provoque un "climat de suspicion, de pression, d'intimidation, de débauchage. Je ne suis pas du tout pour ces méthodes-là", a plaidé François Hollande, souhaitant "une contradiction entre des familles politiques" dans l'enceinte de l'Assemblée.

Interrogé sur le séminaire organisé à La Rochelle par Ségolène Royal sur son échec à la présidentielle, le leader du parti socialiste a assuré que "le PS fera ce travail-là". "Je l'engagerai au lendemain des élections législatives" car "j'ai la confiance des adhérents du PS c'est déjà beaucoup".

Confirmant son départ "lors du prochain congrès théoriquement fixé en 2008", François Hollande a martelé qu'"il va falloir engager l'ensemble du processus qui nous est demandé". "On va le faire tout de suite après les élections législatives, et le congrès du PS qui désignera la prochaine direction sur cette ligne-là interviendra lorsqu'on en aura, ensemble et unis, décidé".

Il ne mènera pas cette rénovation "seul, ce serait absurde. C'est à tous ceux, les adhérents d'abord, les responsables du PS, Ségolène Royal bien sûr au premier chef", a-t-il noté. "Il faut que nous ayons ensemble ce processus et que nous le conduisions sans justement poser les questions de personnes".

Le Premier secrétaire du PS a prévenu que "si l'on commence à poser les questions de personnes, on voit bien qu'à ce moment-là on évite de débattre de ce qui est attendu par les Français, c'est-à-dire un projet capable d'être un contrepoids, une alternative à ce qui va se faire -hélas- ou se défaire après les élections législatives".

Jeudi 7 juin 2007, 10h30



Une mission culturelle pour Sarkozy ? Un "bobard", réplique Lang

PARIS (Reuters) - Jack Lang dément une information de presse selon laquelle Nicolas Sarkozy lui aurait proposé une mission dans le domaine culturel, la qualifiant de "bobard sans fondement".

"Une rumeur persistante alimentée par Le Parisien et certains médias donne à penser qu'une mission culturelle m'aurait été proposée par l'Elysée. J'oppose un démenti formel à ce bobard sans fondement", écrit l'ancien ministre socialiste de la Culture dans un communiqué.

L'entourage de Jack Lang avait déjà démenti lundi l'information du quotidien Le Parisien qui écrivait alors que le député du Pas-de-Calais "pourrait se voir confier par Nicolas Sarkozy une importante mission culturelle".

Vendredi 8 juin 2007, 15h26



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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 18:47
(Dépêches)



Alliot-Marie : réunion des responsables policiers du 93 dans les 48 heures

PARIS (AFP) - La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé lundi qu'elle allait tenir "dans les 48 heures", une réunion avec les responsables de la police de Seine-Saint-Denis, département où les relations police-population ont fait l'objet d'un rapport de l'Inhes.

Ce rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), qui dépend du ministère de l'Intérieur, finalisé en 2006 et auquel l'AFP a eu accès samedi, dresse un constat accablant des relations entre police et population dans le "93", évoquant un "climat d'insécurité permanent", risquant même de s'envenimer.

"J'ai demandé à ce qu'une réunion puisse être tenue dans les 48 heures avec les principaux responsables des problèmes de police dans le département", a annoncé Mme Alliot-Marie à des journalistes qui l'interrogeaient sur ce rapport, en marge d'une visite à la Brigade de protection des mineurs de la police parisienne.

En outre, "dès la fin des élections législatives, je souhaite que, sur place, il puisse y avoir des réunions avec à la fois les élus, les services de police et probablement des représentants d'associations", a-t-elle ajouté.

D'ores et déjà, selon Mme Alliot-Marie, ce rapport "a donné lieu dès décembre 2006 à des instructions de Nicolas Sarkozy" alors ministre de l'Intérieur, mais elle n'en a pas précisé le contenu.

Dans ce département "très difficile aussi bien sur le plan économique que social, j'ai constaté l'âge très jeune des policiers", a relevé le ministre.

Elle a jugé "nécessaire qu'il puisse y avoir davantage de policiers plus anciens (pour) avoir une certaine histoire, une certaine appréciation dans la durée de ce que sont les problématiques, les personnes".

Concernant la police de proximité, le ministre a estimé que les policiers n'étaient "pas là pour jouer au foot avec un certain nombre de jeunes (mais) ils (étaient) là en priorité pour protéger les habitants des quartiers, poursuivre les délinquants".

En revanche, elle a évoqué "une proximité géographique (...) sur un terrain (avec) la connaissance de ce terrain et la connaissance des personnes" qui devait se maintenir dans la durée. "Quand vous avez une rotation trop rapide, vous n'avez pas cette culture, cette connaissance dans la durée", a conclu Mme Alliot-Marie.

Lundi 4 juin 2007, 14h32


"L'Europe n'est pas l'eldorado", prévient François Fillon

LE MESNIL AMELOT, Seine-et-Marne (Reuters) - François Fillon réaffirme que son gouvernement sera intraitable face à l'immigration clandestine, soulignant que "l'Europe n'est pas l'eldorado".

"Notre pays ne peut pas supporter une augmentation considérable du nombre d'étrangers qui viendraient s'installer sur notre territoire et qui n'auraient pas les moyens de s'y intégrer", a déclaré le Premier ministre lors d'une visite au centre de rétention administrative du Mesnil Amelot, près de l'aéroport de Roissy.

"La générosité, ce n'est pas d'ouvrir grand les frontières sans se préoccuper de savoir comment les gens vont s'intégrer, comment ils vont vivre, comment ils vont subsister", a-t-il dit aux côtés du ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux.

"Si on veut que notre pays continue de se développer, que les droits soient respectés (...) il faut réguler les flux migratoires", a insisté le chef du gouvernement, qui a rendu hommage à la mission "noble" des gendarmes chargés du CRA du Mesnil Amelot.

Ce centre, l'un des plus grands de France avec 140 places, accueille actuellement 118 étrangers en situation irrégulière. Il sera remplacé début 2009 par un nouveau centre de 240 places en construction au Mesnil Amelot.

"En nous aidant à réguler les flux migratoires, vous assurez la protection de notre cohésion nationale", a dit François Fillon aux gendarmes.

"Il faut que nous montrions à tous ceux qui sont candidats à venir en Europe, que l'Europe, ce n'est pas l'Eldorado que parfois on leur promet", a-t-il souligné, évoquant la mort de 18 clandestins la semaine dernière au large de Malte.

"Tous ceux qui promettent des papiers pour tout le monde, d'une certaine manière, ont une responsabilité dans ce qui vient de se passer", a estimé le Premier ministre.

"La République française sera extrêmement ferme, elle fera appliquer les lois. Naturellement, ces lois doivent être appliquées avec la plus grande humanité", a-t-il conclu.

François Fillon a martelé son message à l'issue d'une visite aux services des douanes de l'aéroport de Roissy, à laquelle participait également Eric Woerth, ministre du Budget.

"L'Europe est une terre ouverte, la France est un pays d'immigration, elle continuera de l'être, elle continuera à accueillir beaucoup d'étrangers sur son territoire, mais elle ne veut accueillir que les étrangers qu'elle est capable d'intégrer et auxquels elle est capable de donner les moyens de subsistance", a-t-il dit aux journalistes.

Brice Hortefeux a fixé pour objectif au forces de l'ordre la reconduite de 25.000 clandestins aux frontières en 2007.

Lundi 4 juin 2007, 15h06




Immigration : Le Pen s'étonne du déplacement de Brice Hortefeux à Toulon

CALAIS (AFP) - Le président du FN Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi à Calais qu'il ne "voyait pas très bien" pourquoi le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux s'était rendu à Toulon à l'arrivée de la frégate La Motte-Picquet ramenant les corps des dix-huit immigrants clandestins repêchés au large de Malte.

"La première manifestation" du nouveau ministre "est d'aller saluer les cadavres repêchés" par un bateau de la Marine française, a déclaré M. Le Pen.

"Je ne vois pas très bien ce que M. Hortefeux va faire dans cette affaire qui ressort, me semble-t-il, de la Marine ou de la Défense" et en tout cas "pas du ministère de l'Immigration", a-t-il ajouté.

"On ne sait pas très bien quels sont les projets de M. Sarkozy sur l'immigration", a regretté M. Le Pen. Pourtant il s'agit "d'une lourde charge pour la France", et qui "va l'être encore plus, jusqu'à un point qui pourrait être le point de submersion", a-t-il ajouté.

M. Le Pen se trouvait lundi à Calais dans le cadre de sa tournée des régions françaises avant les législatives. Il devait se rendre dans l'après-midi à Beauvais (Oise), avant une nouvelle tournée à partir de mercredi dans l'ouest et le sud-ouest de la France.

Lundi 4 juin 2007, 13h52



Paris plancherait sur une force européenne pour le Darfour

PARIS (Reuters) - Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, affinerait son plan d'ingérence au Darfour et envisagerait même un déploiement militaire dans l'est du Tchad sous l'égide de l'Union européenne, selon Libération.

"Corridors humanitaires, conférence internationale à Paris, mise en place d'un Groupe de contact élargi et, désormais, l'évocation d'un déploiement militaire dans l'est du Tchad sous mandat de l'Union européenne : le nouveau locataire du Quai d'Orsay, Bernard Kouchner, veut aller vite", écrit le quotidien.

Plusieurs ONG se sont déclarées opposées à l'idée d'un "corridor humanitaire" au Darfour avancée Bernard Kouchner afin de faciliter l'aide aux victimes du conflit.

"Si ce projet se confirmait, cela nous semblerait préoccupant. La solution pourrait être pire que le mal", a déclaré François Danel, directeur général d'Action contre la Faim (ACF).

Mais selon Libération, Paris souhaite définir une position internationale commune dans le cadre d'un Groupe de contact élargi qui se réunirait à Paris, fin juin, au niveau ministériel, et intégrerait la Chine, proche allié de Khartoum.

"L'idée est de parvenir à un 'Abuja plus'», explique l'entourage du ministre au quotidien.

Parallèlement, Paris plancherait aussi sur le déploiement d'une force sous l'égide de l'Union européenne dans l'Est du Tchad, où le conflit du Darfour a débordé depuis des mois et où la situation humanitaire s'est sensiblement dégradée.

En concertation avec les autorités de N'Djaména, la France envisagerait de dupliquer l'opération Artémis de l'été 2003 en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). A la demande de l'ONU, l'UE avait dépêché 1 500 soldats, essentiellement français, pour stopper un processus quasi-génocidaire dans la région.

"Cette fois, le Quai d'Orsay évoque une fourchette de '3.000 à 12.000 hommes'. Paris a déjà sollicité certains de ses partenaires européens, notamment l'Allemagne, pour planifier et participer à une éventuelle opération au Tchad", écrit Libération.

Samedi 2 juin 2007, 14h39



Nicolas Sarkozy va rencontrer le Premier ministre canadien

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy déjeunera mardi avec Stephen Harper, Premier ministre du Canada, annonce le porte-parole de l'Elysée.

"Le président de la République accorde à cette rencontre une importance particulière, compte tenu de la qualité exceptionnelle des relations entre la France et le Canada mais aussi de l'ouverture dès le lendemain du sommet du G8 en Allemagne", précise David Martinon dans un communiqué.

"Cette rencontre sera ainsi l'occasion pour les deux dirigeants de discuter des principaux sujets bilatéraux et des grands dossiers internationaux, notamment ceux qui sont à l'ordre du jour du sommet d'Heiligendamm", ajoute-t-il.

Dimanche 3 juin 2007, 11h54



Universités : "il y a une urgence à réformer", selon Valérie Pécresse

PARIS (AP) - La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a estimé dimanche qu'"il y a une urgence à réformer complètement l'université".

"La loi sur l'autonomie qui va être présentée effectivement à l'été n'est que le socle" de la réforme des universités, a souligné la ministre, invitée de "Dimanche+" sur Canal+ rappelant qu'"il va y avoir toute une autre série de chantiers qui vont être lancés en même temps".

"On a trop souvent tendance à résumer la réforme de l'université, cette refondation de l'université (...) à la simple loi de l'autonomie qui est une loi pour améliorer le fonctionnement des universités et qui est une loi urgente", a précisé Valérie Pécresse.

"Le projet, il est en réalité prêt et mûr depuis quinze ans. En 1993, quand François Fillon était à ma place, on évoquait déjà le sujet de l'autonomie", a tenu à souligner la ministre. "L'autonomie, c'est donner des règles de fonctionnement beaucoup plus simples aux universités, leur permettre de prendre toute seule des décisions: recruter des enseignants, gérer leur patrimoine immobilier, gérer leur moyens financiers".

Valérie Pécresse a jugé que la réforme des universités, dont le premier volet doit être voté dès juillet, doit permettre à l'université "d'être très réactive dans une compétition de l'intelligence qui est mondiale". Elle a confirmé que le montant de cette réforme s'élèverait à environ un milliard d'euros nécessitant "des redéploiements budgétaires et nous allons nous battre pour obtenir ces redéploiements en faveur de l'université".

La ministre de l'Education nationale a souligné qu'aujourd'hui l'Etat "dépense" plus "pour un lycéen que pour un étudiant" jugeant cette situation "unique au monde". Elle s'est engagée à ne pas augmenter les frais de scolarité et ne pas faire une sélection à l'entrée des universités.

"C'est la nation qui financera l'essentiel de l'effort universitaire", a ajouté Valérie Pécresse. La sélection "est exclue" même si elle existe déjà et qu'elle s'appelle le baccalauréat", a-t-elle dit tout en posant la question de l'aiguillage des élèves en prônant une "orientation active". Il faut, a-t-elle expliqué, "aiguiller les élèves dans les bonnes filières universitaires, celles qui correspondent à leur talent, celles qui correspondent à des débouchés, donc l'orientation active".

Dimanche 3 juin 2007, 14h31





François Chérèque s'inquiète de la boulimie de réformes affichée par Sarkozy

Le leader de la CFDT approuve la méthode du gouvernement privilégiant le dialogue, tout en mettant en garde contre "la précipitation". Et fait entendre ses différences sur les projets de réforme.
Oui au dialogue, mais pas de précipitation! Dans une interview au Figaro de ce mardi, le numéro un de la CFDT, François Chérèque, se félicite de la volonté de dialogue affichée par le nouveau président de la République depuis son élection, tout en se démarquant à la fois sur le fond de certains projets et, sur la forme, du nombre de réformes que Nicolas Sarkozy entend lancer en même temps.

François Chérèque conteste ainsi le projet de détaxation des heures supplémentaires. "Comment vont réagir les salariés l'an prochain quand ils vont se rendre compte qu'ils travaillent plus, avec des semaines de 44 heures, sans gagner plus? Une des réussites des 35 heures, c'est que la France a la productivité horaire la plus forte. Avec la démarche et le slogan dogmatique de Nicolas Sarkozy, on va mettre à bas ces accords d'annualisation qui ont permis la hausse de la productivité et la flexibilité. Sans compter que ce ne sont pas les salariés qui choisissent leur temps de travail: je mets au défi les employeurs de nous dire comment ils vont faire le volontariat!"

Jugeant "totalement injuste" le projet de franchises médicales destiné à contribuer à renflouer l'assurance-maladie, le responsable de la CFDT se réjouit en revanche de l'organisation à l'automne d'une conférence tripartite sur l'emploi et le pouvoir d'achat. Mais il est plus réservé sur la déductibilité des intérêts des emprunts immobiliers. Non pas sur le fond du projet, qui "peut être très important pour l'accès au logement et le pouvoir d'achat", mais plutôt sur son impact sur les finances publiques. "Il n'est pas sérieux, selon lui, de décider en même temps d'importantes dépenses comme celle-là et de vouloir fortement baisser les impôts. On ne peut pas nous faire croire que l'on va faire une pause dans la réduction des déficits, on va les creuser!"

Sur le service minimum, François Chérèque se dit prêt à "marier dialogue social, utilisation exceptionnelle de la grève et respect des usagers et du service public". Comme à "poser le problème de l'anticipation des conflits partout dans la fonction publique d'Etat". Pour lui, "on parle de service minimum parce que le dialogue social n'est pas organisé". Dans l'Education nationale, il estime qu'il "faut associer le droit de grève des enseignants et l'accueil des élèves".

Dans la négociation sur le marché du travail proposée par le Premier ministre, le responsable de la CFDT entend "protéger davantage l'employé et développer les droits individuels, notamment en termes de formation" pour s'attaquer au "paradoxe de notre système: nous avons une législation du travail rigide mais des parcours professionnels peu sécurisés".

Sur la méthode employée, enfin, il juge que "la précipitation conduit souvent à des erreurs". "Si on veut que les réformes soient partagées, il faut le temps que chacun se les approprie et comprenne les enjeux...", conclut-il.

Par La Tribune, le mardi 05 juin, 10h57



La France rappelée à ses obligations sur les déficits

LUXEMBOURG (Reuters) - La France a été rappelée lundi à ses obligations et à ses engagements de réduction des déficits publics par ses partenaires européens, qui redoutent l'impact budgétaire des mesures envisagées par Nicolas Sarkozy.

Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis lundi avec leur nouveau collègue français, Jean-Louis Borloo.

Leur but était de rappeler à chacun l'engagement qu'ils ont pris en avril dernier à Berlin d'équilibrer les finances publiques en 2010 en tirant parti de la forte croissance économique actuelle -- 2,6% dans la zone euro cette année.

Car à peine arrivé au pouvoir Sarkozy a fait peu de cas de l'objectif 2010, puisqu'il a reporté à 2012, à la fin de son quinquennat, l'échéance pour l'équilibre des comptes.

Il a également jeté aux orties le programme de stabilité de la France qui a été approuvé le 30 janvier et qui prévoit une réduction importante du déficit dès 2007 afin de parvenir à un déficit proche de zéro et à un endettement inférieur à 60% du PIB à l'horizon de la fin de la décennie, et non en 2012.

En outre, le gouvernement entend engager très rapidement des dépenses importantes et se prépare à biffer nombre de recettes.

Bouclier fiscal, suppression des droits de succession, réduction de l'impôt sur les sociétés, déduction des intérêts de l'emprunt immobilier du revenu imposable, augmentation des dépenses de recherche et développement et exonération de charges sociales: tout cela coûtera cher.

"CRÉER UN CHOC DE CONFIANCE"

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Jean-Louis Borloo, a expliqué cette stratégie, qui sera détaillée après les législatives, à son arrivée à Luxembourg.

"Vous savez que la France est de retour en Europe", a-t-il dit. "Ce que nous souhaitons, c'est créer un choc de confiance en France et je crois qu'il est là, mais le choc de confiance en France va aussi avec un choc de confiance avec nos partenaires."

Prié de dire s'il comptait rassurer ses partenaires européens lors de l'Eurogroupe, il a répondu: "Je crois qu'ils ne sont pas inquiets, ils sont heureux de voir la France dans une nouvelle donne, une nouvelle dynamique."

Cette assurance est peut-être prématurée.

Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, dont le pays préside actuellement l'UE, a aussi rappelé les engagements.

"Il y a une obligation qu'on a décidé de s'imposer selon laquelle tous les pays veulent ramener leur déficit structurel à zéro en 2010. C'est une décision", a-t-il déclaré.

Auparavant, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, avait tapé sur le même clou dans un discours prononcé devant un cercle de réflexion bruxellois.

"Nous avons un consensus (sur 2010), toutes les économies et tous les pays sont absolument d'accord pour considérer que c'est absolument essentiel pour la cohésion de la zone euro", a-t-il dit. "C'est donc un point très important."

Mais les partenaires européens de la France lui ont accordé le bénéfice du doute en attendant le programme du gouvernement après le second tour des élections législatives, le 17 juin.

PARIS SAIT "À QUOI S'EN TENIR"

Le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a rappelé que le pacte de stabilité de l'euro obligeait les Etats membres à consolider leur déficit en période de vaches grasses.

"La France doit pleinement se conformer au pacte de croissance et de stabilité, toutes ces bonnes ou ces mauvaises idées doivent entrer dans les règles du pacte de croissance et de stabilité", a-t-il martelé. "Le pacte est le pacte."

Mais il a ajouté, comme s'il n'avait pas entendu les déclarations de Nicolas Sarkozy, n'avoir eu "aucune indication que la France, sous la direction du nouveau président et du nouveau premier ministre, veut s'éloigner de cette ligne."

"Je ne doute pas un seul instant que la France saura satisfaire aux exigences du pacte de stabilité", a-t-il expliqué en précisant que "M. Borloo a insisté sur le point que la France reste engagée à réduire le niveau de la dette et du déficit."

Il a toutefois démontré qu'un certain flou s'insinuait.

"En règle générale, le principe (de comptes équilibrés en 2010) fut reconfirmé", a-t-il ajouté avec un autre bémol: "En principe, nous en restons aux décisions prises à Berlin.

Juncker compte sur le fait que Borloo a écouté ses collègues et que, parmi ceux-ci, "aucun ne revenait sur ses engagements".

"Le gouvernement français à venir (...) saura exactement à quoi s'en tenir", a conclu le Premier ministre luxembourgeois.

C'est que la France est loin d'être dans une position aussi confortable que l'Allemagne, qui devrait cette année présenter un déficit d'à peine 0,6% du PIB, ce qui lui vaudra d'ailleurs de sortir officiellement mardi de la procédure pour "déficits excessifs" ouverte à son encontre en 2002.

A 2,4% de déficit prévu cette année, la France reste en effet le plus mauvais élève avec le Portugal, le déficit moyen pour la zone euro étant de 1% du PIB en 2007, et se trouve très près de la limite fatidique des 3% du PIB.

Ce cavalier seul annoncé est par ailleurs contradictoire avec la volonté affichée de faire de l'Eurogroupe un véritable forum de coordination des politiques économiques.

Lundi 4 juin 2007, 23h00




Budget 2008 : Fillon souligne "le nécessaire redressement des finances publiques"

PARIS (AFP) - François Fillon rappelle sa volonté de "poursuivre le nécessaire redressement des finances publiques, tout en respectant les engagements pris devant les Français", dans la lettre de cadrage adressée aux ministres pour la préparation du budget 2008, a indiqué mardi Matignon.
Le Premier ministre indique qu'après les projets de loi de la session extraordinaire (heures supplémentaires, mesures fiscales), le gouvernement va élaborer "une stratégie pour les finances publiques sur l'ensemble de la législature, qui guidera les décisions qui seront prises dès les arbitrages sur le projet de loi de finances pour 2008".

"Les objectifs en termes de norme de dépenses et de remplacements des départs en retraite seront communiqués très prochainement", précise le communiqué de Matignon.

Le chef du gouvernement appelle les ministres à faire preuve d'"esprit de responsabilité" dans leurs demandes budgétaires, "en prenant en compte l'objectif commun d'alléger la charge de la dépense de l'Etat et d'en améliorer l'efficience pour le service public".

Il leur rappelle "la contrainte que constitue la progression forte de dépenses inéluctables, qu'il s'agisse des pensions ou de la charge de la dette". "Des mesures de réforme ambitieuses devront être proposées intégrant les enseignements tirés des audits de modernisation et du premier exercice de rapports annuels de performances, relatifs à l'année 2006", ajoute-t-il.

"Le Premier ministre arbitrera ensuite les plafonds de crédits et d'emplois" et "les lettres plafonds seront envoyées vers le 20 juillet, afin de permettre qu'un temps suffisant soit consacré à la répartition des crédits au sein des enveloppes et à la préparation des documents budgétaires, qui devront tenir compte de la nouvelle structuration des portefeuilles ministériels".

Le projet de budget est généralement présenté en Conseil des ministres vers la mi-septembre.

Les premières mesures fiscales annoncées par Paris ont suscité de l'inquiétude au sein de l'Union (000910.KS - actualité) européenne.

Plusieurs responsables, dont le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, ont mis en garde contre des risques de dérive du déficit public français.

Mardi  05 juin, 10h23



Sondage : 67% des Français satisfaits de Sarkozy, 63% de Fillon

PARIS (AP) - L'état de grâce se poursuit: 67% des Français approuvent l'action du président Nicolas Sarkozy à l'Elysée, et 63% celle de son Premier ministre François Fillon à Matignon, selon le tableau de bord politique de l'Ifop pour "Paris-Match" à paraître mercredi.

Ainsi, 80% jugent que Nicolas Sarkozy renouvelle la fonction présidentielle, 79% qu'il défend bien les intérêts de la France à l'étranger, 78% qu'il mène une bonne politique européenne et 77% que le chef de l'Etat est capable de réformer le pays. Ils sont 76% à juger les débuts du quinquennat plutôt réussis, dont 55% à gauche.

De même, 74% des sondés considèrent que le Premier ministre François Fillon dirige bien l'action de son gouvernement, 69% qu'il est un homme de dialogue, 65% qu'il est capable de réformer le pays.

Parmi les réformes prioritaires, 27% citent la détaxation des heures supplémentaires, 23% l'instauration de peines planchers pour les multirécidivistes et 14% le service minimum dans les transports.

Au classement des personnalités, le trio Bernard Kouchner (78%), François Bayrou (75%) et Jean-Louis Borloo (71%) caracole en tête. Nicolas Sarkozy est 4e avec 70%, en forte hausse de 14 points depuis avril. C'est autant que son prédécesseur Jacques Chirac (+10). Classé 8e à 41%, François Fillon bondit de 28 points. Testée pour la première fois, la garde des Sceaux Rachida Dati est 10e avec 62%.

A gauche, la première personnalité est Bertrand Delanoë à la sixième place avec 68%, en nette hausse de 7 points. Ségolène Royal obtient 59% (+2), soit autant que Dominique Strauss-Kahn (59, -1). François Hollande, lui, recule de 6 points à 44%.

- sondage Ifop réalisé par téléphone du 31 mai au 1er juin auprès d'un échantillon national de 1.008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Lundi 4 juin 2007, 18h22



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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 15:18
(Dépêches)



Dutreil opposé au projet Raffarin sur l'UMP qu'il qualifie d'"usine à gaz"

PARIS (AFP) - Renaud Dutreil, président de la commission de réforme des statuts de l'UMP, estime que la proposition de Jean-Pierre Raffarin de créer "un pouvoir bicéphale" à la tête du parti est "une usine à gaz" reflétant une "ambition personnelle" de l'ancien Premier ministre.

"Jean-Pierre Raffarin propose une usine à gaz, avec un pouvoir bicéphale", déclare M. Dutreil dans un entretien au Figaro publié mardi. Il s'agit d'une "réforme ad hominem, qui lui permettrait d'exercer le leadership de l'UMP (...) Je ne peux pas considérer qu'une réforme est légitime parce qu'elle obéit à une ambition personnelle", ajoute-t-il.

Selon M. Dutreil, l'UMP a besoin d'avoir à sa tête "un responsable clairement identifié". "Nous pourrions prévoir la création d'un poste de numéro un, que nous nommerions secrétaire général et qui serait entouré de deux vice-présidents délégués", explique-t-il, en faisant valoir que cette formule resterait "fidèle au principe du triumvirat qui a fort bien réussi à l'UMP jusqu'ici".

Il ajoute que Patrick Devedjian "serait effectivement un très bon candidat" pour être ce numéro un car "il a la légitimité pour exercer la fonction et il présente toutes les garanties de loyauté vis-à-vis du président de la République".

L'ancien Premier ministre, qui a été chargé par Nicolas Sarkozy d'une mission sur la future gouvernance de l'UMP, défend l'idée d'une "direction collégiale" de l'UMP avec "un secrétariat général" et un "parlement du parti". Il s'est porté candidat pour la présidence de ce parlement du parti.

Patrick Devedjian est actuellement secrétaire général délégué de l'UMP.

Mardi 5 juin 2007, 10h27




Devedjian et Raffarin s'opposent sur les statuts de l'UMP

PARIS (Reuters) - Jean-Pierre Raffarin estime que la "rupture" est nécessaire pour réformer les statuts de l'UMP, défendant à nouveau son idée d'une direction collégiale, à laquelle s'oppose Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP.

"Notre problème est de créer une équipe. Il y a aujourd'hui l'exigence de faire une rupture à l'UMP (...) Personne ne souhaite aujourd'hui qu'il y ait dans l'UMP, quelqu'un qui puisse avoir la même légitimité à l'intérieur de l'UMP que Nicolas Sarkozy, parce que Nicolas Sarkozy doit rester le leader naturel de l'UMP", a déclaré l'ancien Premier ministre lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

A la demande de Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin a travaillé sur les futurs statuts de l'UMP. Il propose que l'UMP passe d'un "régime présidentiel à un régime parlementaire", suggérant la création d'un parlement du parti, d'un conseil national, d'un bureau politique et d'une présidence du parlement - un poste qu'il a déclaré briguer jeudi soir sur France 2.

Interrogé sur Radio J à la mi-journée, Patrick Devedjian a estimé qu'il n'était "pas souhaitable" de créer un poste de président de l'UMP.

"Nicolas Sarkozy n'aura pas de successeur et c'est pour cela qu'il ne faut pas entretenir la confusion (...) Je pense que la dénomination de président n'est peut-être pas la plus souhaitable dans le fonctionnement de nos institutions pour ne pas créer de conflits de légitimité", a déclaré l'ancien conseiller du président de l'UMP élu chef de l'Etat.

"Si on veut faire une réforme des statuts il ne faut pas la faire au regard de ses propres ambitions", a lancé Patrick Devedjian à l'adresse de Jean-Pierre Raffarin avant de présenter sa vision du futur parti.

"Je pense (...) qu'à l'inverse du passé l'UMP n'a pas vocation à être l'ambulance qui vient derrière la majorité gouvernementale et le gouvernement pour ramasser les blessés", a-t-il expliqué.

"Ce n'est pas une arrière-garde, c'est une avant-garde. Sa vocation est au contraire de nourrir le débat politique préalablement au débat parlementaire" et de jouer le "rôle de déminage des aspérités de la société", a souligné le nouveau président du conseil général des Hauts-de-Seine qui fera "tout" pour que l'UMP conserve sa "fibre populaire" et ne devienne "pas une formation qui s'embourgeoise".

De son côté, Jean-Pierre Raffarin a prôné une "vie intense" à l 'UMP. "Il faut que l'UMP aille aussi vite que le président de la République", a-t-il expliqué.

La formation est capable de "faire des discours, des motions mais est-ce qu'elle peut faire des projets de loi?", s'est-il interrogé. Il faudrait une sorte de "conseil d'Etat intégré qui nous permettrait de finaliser nos projets de loi".

Le but de l'UMP est de former "une famille très forte" dont le rôle ne sera "pas de dire tous les jours du bien du gouvernement".

Dimanche 3 juin 2007, 21h46




Devedjian : "il ne faut pas de président" à l'UMP

PARIS (AFP) - Patrick Devedjian, nouveau secrétaire général délégué de l'UMP, a estimé mercredi qu'il ne fallait pas de nouveau président du parti majoritaire, car celui-ci pourrait "entrer en conflit" avec Nicolas Sarkozy.

"Un leader de l'UMP, un président de l'UMP, pourrait être tenté d'entrer dans une logique d'affrontement avec le président de la République. Ca, nous ne le souhaitons pas", a déclaré M. Devedjian lors de l'émission "Questions d'info" de LCP-Le Monde-France Info.

"Ce que nous craignons, à terme, avec la logique de la vie politique, c'est qu'un président de l'UMP ne soit un jour conduit, peut-être par une ambition personnelle légitime dans le fond (...), à utiliser l'UMP pour entrer en conflit avec le président de la République", a-t-il expliqué.

"Mon opinion sur cette affaire, c'est qu'il ne faut pas de président. Ni de président du mouvement, ni de président d'autre chose", a ajouté le député UMP des Hauts-de-Seine.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui a été chargé par Nicolas Sarkozy d'une mission sur la future gouvernance de l'UMP, défend de son côté l'idée d'une "direction collégiale" de l'UMP avec "un secrétariat général" et un "parlement du parti". Il s'est porté candidat pour la présidence de ce parlement du parti.

"Nous pourrions avoir un secrétaire général élu par le bureau politique, et révocable par le même bureau politique", a proposé M. Devedjian, précisant que ce secrétaire général serait "ratifié par les adhérents".

"Par exemple, ce secrétaire général décide d'entrer en guerre contre le président de la République, le bureau politique peut le désavouer, il est démis de ses fonctions, le problème est réglé", a-t-il dit.

Alors que "si vous avez un président qui fait cela, il ne peut pas être démis, et donc vous avez un conflit qui dure et qui empoisonne la vie politique", a souligné l'ex-conseiller politique de Nicolas Sarkozy à l'UMP.

Mercredi 6 juin 2007, 13h56



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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 15:06
(Dépêches)



L'avocat de la fille de Boulin veut l'audition de Giscard

PARIS (Reuters) - Fabienne Boulin-Burgeat, fille du ministre RPR Robert Boulin mort en 1979, a demandé au procureur général de Paris l'audition de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, dans un mémoire remis par son avocat.

Elle souhaite plus généralement une nouvelle information judiciaire sur l'affaire.

Dans ce mémoire, que Reuters a pu consulter, l'avocat William Bourdon s'étonne que le locataire de l'Elysée de 1974 à 1981 ait écrit dans ses mémoires qu'il avait été prévenu de la mort de Robert Boulin à 11h30 du matin le 30 octobre 1979.

Le ministre de l'Intérieur Christian Bonnet et le Premier ministre Raymond Barre ont raconté avoir été prévenus beaucoup plus tôt, dans la nuit, vers 03h00 du matin.

"L'audition (de VGE-NDLR) s'impose, elle est de bon sens. Il y a une absence de crédibilité, une incohérence absolue dans les déclarations de M. Giscard d'Estaing", a dit Me Bourdon à des journalistes mardi.

La fille de Robert Boulin estime que son père a été assassiné après une conspiration politique des milieux gaullistes. Le procureur général de Paris, Laurent Le Mesle, la recevra le 21 juin. Il n'a pris aucune décision sur l'éventualité d'une nouvelle enquête, a dit son cabinet mardi.

De nombreuses autres auditions sont demandées.

Robert Boulin, alors ministre du Travail, avait été retrouvé noyé dans une faible profondeur d'eau d'un étang de la forêt de Rambouillet le 30 octobre 1979, à Saint-Léger-en-Yvelines.

L'enquête initiale, menée en l'absence de plainte de la famille, avait conclu au suicide. Après le dépôt d'une plainte, une information judiciaire pour assassinat menée entre 1983 et 1992 avait abouti à un non-lieu, confirmé en appel.

Selon la thèse retenue, Robert Boulin avait cédé à un accès de désespoir en raison de sa possible mise en cause dans un scandale immobilier à Ramatuelle (Var). Il avait acheté un terrain dans des conditions contestées à un personnage douteux, Henri Tournet, mis en cause par la justice.

Il était remarqué que le ministre avait posté le 29 octobre huit lettres à différentes personnalités, où il disait sa volonté de se donner la mort dans l'étang de Saint-Léger. Fabienne Boulin parle aujourd'hui de faux. Une douzaine de témoins, y compris son fils Bertrand, aujourd'hui décédé, expliquaient qu'il était très déprimé.

Mardi 5 juin 2007, 18h27


Bob Denard en appel pour sa participation au coup d'Etat de 1995 aux Comores

PARIS (AFP) - Le mercenaire français Bob Denard, condamné en 2006 à cinq ans de prison avec sursis pour sa participation à un coup d'Etat aux Comores en 1995, est rejugé à partir de mercredi par la 10e chambre de la cour d'appel de Paris.

Le procès se tiendra jusqu'au 15 juin.

Le parquet avait appel de cette condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de Paris le 20 juin 2006.

L'article 132-30 du code pénal établit en effet que "le sursis simple ne peut être ordonné à l'égard d'une personne physique que lorsque le prévenu n'a pas été condamné, au cours des cinq années précédant les faits".

Or Bob Denard avait été condamné en avril 1993, soit deux ans avant le coup d'Etat aux Comores, à une peine de cinq ans de prison avec sursis pour une tentative de coup d'Etat au Bénin en janvier 1977.

L'ex-mercenaire, atteint de la maladie d'Alzheimer et également "très diminué" physiquement, devrait se présenter à l'audience mercredi "pour que l'opinion publique se rende compte" de son état, a déclaré lundi à l'AFP son avocat, Me Elie Hatem.

Bob Denard n'avait pas assisté à son procès en première instance, une expertise médicale remise au tribunal ayant estimé qu'il était inapte à comparaître.

Me Hatem a par ailleurs affirmé qu'il comptait faire comparaître comme témoin à l'audience le ministre de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables Alain Juppé, en sa qualité de Premier ministre à l'époque de la tentative de coup d'Etat aux Comores.

"Ce qui est intéressant pour moi c'est de déterminer la coresponsabilité de la France dans cette affaire", a déclaré l'avocat. "Je veux faire le procès de la politique française en Afrique", a-t-il ajouté, en assurant que Bob Denard avait toujours agi sur ce continent pour le compte des services secrets français.

Il a précisé que l'immunité présidentielle dont jouit Jacques Chirac jusqu'au 16 juin l'empêchait de formuler la même citation à comparaître pour l'ancien président de la République.

M. Denard avait été mis en cause par la justice française avec 25 autres prévenus pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime", soit l'arrestation et la séquestration arbitraires de Saïd Mohamed Djohar, alors président de l'ex-République fédérale islamique des Comores, lors de la tentative de coup d'Etat qui s'était déroulée du 27 septembre au 4 octobre 1995 sous le nom d'opération "Eskazi" (vent chaud qui souffle sur les Comores).

Mercredi 6 juin 2007, 7h46



L'ancien patron d'Air Lib se dit innocent du désastre

PARIS (Reuters) - Jean-Charles Corbet, ancien P-DG d'Air Lib poursuivi en correctionnelle avec six autres personnes dans l'enquête sur la faillite de la compagnie aérienne en 2003, a nié toute malversation et s'est dit de bonne foi, à l'ouverture de son procès à Paris.

"En lisant ce qui m'est reproché, j'ai beaucoup de mal à saisir certaines choses", a-t-il dit à la barre. Pour lui, les placements à l'étranger que l'accusation voit comme des détournements de fonds procédaient en fait d'une stratégie de développement.

Son avocat Xavier Flécheux a plaidé une demande d'annulation de la procédure, au motif que l'affaire a déjà fait l'objet d'une enquête devant une commission d'enquête parlementaire, ce qui selon lui empêcherait le volet pénal d'aboutir. Ce point sera tranché dans le jugement sur le fond.

Jean-Charles Corbet, 54 ans, poursuivi depuis juillet 2003, est jugé pour "abus de biens sociaux et abus de confiance", délits pour lesquels il encourt jusqu'à cinq ans de prison.

Air Lib, qui était alors la deuxième compagnie française, a été mise en liquidation en février 2003. Sa déconfiture a entraîné la suppression de 3.200 emplois.

Comparaissent aussi devant le tribunal l'avocat et ami de l'ex-P-DG, Yves Leonzi, l'homme d'affaires néerlandais Erik de Vlieger, auteur d'une proposition de reprise avortée de la compagnie et la banque canadienne CIBC, intervenue dans diverses opérations suspectes.

Les autres prévenus sont David Mongeau, ancien dirigeant de CIBC, Pierre-Yves Moreau, un consultant et Christian Paris, ancien membre du Syndicat national des pilotes de ligne.

Ancien pilote et syndicaliste d'Air France, Jean-Charles Corbet avait repris la société Air Lib en août 2001 avec l'appui du ministre des Transports communiste de l'époque, Jean-Claude Gayssot.

Le prévenu a assuré à la barre qu'on l'avait encouragé à reprendre la société en difficulté, malgré son peu d'expérience de la gestion : "la gestion courante, c'est pas mon métier".

"GOLDEN HELLO"

Bénéficiant du soutien financier de l'Etat, le nouveau PDG s'était d'abord accordé d'entrée une prime de "bienvenue" de 785.000 euros (762.000 net) sur les fonds de la société, somme qu'il a investie dans un hôtel en Polynésie. Deux de ses collaborateurs ont eu une prime de la moitié de ce montant.

Ce "golden hello" était normal, car il avait quitté sa situation sans indemnités à Air France, a dit Jean-Charles Corbet au tribunal : "la prime s'analyse par rapport à la situation que vous quittez et aux risques que vous prenez".

Air Lib, qui regroupait les anciennes compagnies Air Liberté et AOM, bénéficiait au départ d'une somme d'environ 152,45 millions d'euros laissée par Swissair en règlement d'un litige antérieur.

Jean-Charles Corbet et son équipe ont logé des actifs pour 37 millions d'euros, dont des appareils de la compagnie, dans une filiale hollandaise, appelée Mermoz et une autre au Luxembourg, Holcolux. Des contrats ont été passés avec Me Léonzi (5,5 millions d'euros d'honoraires) et la CIBC, en échange de prestations jugées faibles ou inexistantes par les enquêteurs.

"Mais il n'a jamais été dit, écrit, précisé que l'argent remis à Holco (sa holding-NDLR) devait aller entièrement à Air Lib", a estimé Jean-Charles Corbet. Les filiales étaient destinées selon lui à créer un grand groupe international.

En raison du contexte de l'après-11 septembre 2001 pour le transport aérien et d'une stratégie floue, la société était ensuite tombée dans un état financier désespéré.

Le gouvernement Raffarin avait refusé début 2003 la dernière offre de reprise d'Erik de Vlieger, jugeant ses exigences exorbitantes et les chances de relance trop faibles.

Jean-Charles Corbet a échappé en 2003 à la détention provisoire, moyennant le paiement d'une caution et la remise à la justice de divers biens, dont une bague d'une valeur de 153.470 euros achetée pour son épouse chez Van Cleef et Arpels avec l'argent de la société.

Lundi 4 juin 2007, 17h39




Il faut enquêter sur le compte Chirac au Japon, dit Eva Joly

PARIS (Reuters) - Une enquête est nécessaire pour faire la lumière sur l'éventuelle existence d'un compte bancaire secret de Jacques Chirac au Japon, estime l'ancienne magistrate anti-corruption Eva Joly.

"Il me semble vital qu'une enquête soit faite sur les rumeurs très persistantes et maintenant aussi les documents qui existent sur l'existence d'un compte au Japon qui lui appartiendrait", déclare-t-elle sur le site internet Rue89.

"Une démocratie digne de ce nom ne peut pas vivre avec cette incertitude", ajoute cette magistrate, conseillère du gouvernement de Norvège, son pays d'origine, qui a instruit de nombreux dossiers de corruption, dont le scandale Elf.

Les soupçons concernant l'existence d'un compte bancaire détenu par l'ancien président de la République française au Japon sont apparus de manière incidente dans l'enquête sur les listings falsifiés de la société Clearstream.

Des documents confidentiels des services secrets français, la DGSE, saisis chez le spécialiste du renseignement Philippe Rondot et versés progressivement au dossier jusqu'à ces dernières semaines, font état de l'existence de ce compte à la Tokyo Sowa Bank. Il serait, à en croire ces pièces, crédité de 300 millions de francs, soit 45 millions d'euros.

L'information figure pour la première fois dans un document envoyé en 1996 par un agent de la DGSE à Tokyo, qui avait été chargé d'une enquête de routine sur Soichi Osada, patron de la Sowa Bank et ami de Jacques Chirac.

Dans ce document, l'agent secret rapportait que cette information sur le compte Chirac lui avait été fournie par une source identifiée sous le seul nom de code de "Jambage".

La général Philippe Rondot, qui a enquêté à la demande de l'ancien locataire de l'Elysée sur ces documents de la DGSE, écrit en novembre 2001 dans une note versée au dossier Clearstream et publiée cette semaine par Marianne : "Les affaires se précisent, selon l'enquêteur au Japon, le compte de JC existe bien. Il est alimenté. TG ( télégramme) à venir".

Aucune preuve directe de l'existence de ce compte, niée formellement par Jacques Chirac, n'a été publiée.

D'autres notes Rondot de 2001 accréditent la thèse inverse d'une rumeur, défendue par l'ancien locataire de l'Elysée. "L'affaire du président, c'est fumeux", dit une de ces notes.

Eva Joly se prononce pour que Jacques Chirac réponde des autres affaires concernant des détournements de fonds à la Ville de Paris qui lui sont imputés.

"Les traces se sont arrêtées toutes fraîches devant la porte de son cabinet. La normalité est qu'il soit convoqué par mes collègues et qu'il réponde de ces suspicions", dit-elle.

Elle juge indigne de tenter d'échapper à ces procédures. "Je pense qu'il serait d'une incroyable arrogance que de bricoler et de jouer avec la prescription. ce serait une forme d'immunité. La seule solution digne d'une grande démocratie c'est que les enquêtes soient faites", déclare-t-elle.

Selon le Canard enchaîné, Jacques Chirac, qui perdra définitivement son immunité présidentielle le 16 juin, a recruté une équipe d'avocats conduite par Me Jean Veil. Il envisagerait de retarder les demandes d'audition en invoquant des motifs de santé, en attendant une éventuelle loi qui effacerait les "affaires", dit l'hebdomadaire satirique.

Vendredi 25 mai 2007, 13h39

Christian Poncelet visé par une enquête pour "trafic d'influence"

PARIS (AP) - Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire visant Christian Poncelet, le président du Sénat, pour des faits présumés de trafic d'influence, a-t-on appris d'une source judiciaire, confirmant une information du "Canard Enchaîné" à paraître mercredi.

M. Poncelet a opposé dans la soirée "le démenti le plus catégorique" aux "allégations mensongères portées à son encontre". Il annonce dans un communiqué qu'il "ne tolérera pas que l'on porte atteinte, à des fins évidemment politiques, à son honneur".

"Pour couper court à ces allégations dépourvues du moindre fondement, (il) a donné instructions à son avocat, Me Paul Lombard, de saisir l'autorité judiciaire des chefs de dénonciation calomnieuse, de diffamation et violation du secret de l'instruction", ajoute le communiqué.

Selon "Le Canard enchaîné", Christian Poncelet est soupçonné d'être intervenu à plusieurs reprises en faveur d'un promoteur immobilier, Jean-Claude Bertoldi, afin de lui faire obtenir des contrats. Selon ce dernier, M. Poncelet "cet entregent sénatorial à en croire les déclarations de Bertoldi, n'était pas toujours désintéressé".

Dans ce dossier, les enquêteurs disposent d'écoutes téléphoniques entre le promoteur immobilier et M. Poncelet, a-t-on indiqué de source judiciaire. Cette enquête préliminaire fait suite à une transmission du parquet de Créteil (Val-de-Marne). Elle a été confiée à la brigade financière.

Ces faits qui pourraient s'apparenter à du trafic d'influence ont été découverts au cours d'une instruction ouverte au TGI de Créteil pour escroquerie.

Le dossier a été transmis il y a plusieurs semaines au parquet général de la cour d'appel de Paris qui a lui-même transmis le dossier lundi au parquet de Paris.

Mardi 5 juin 2007, 20h54



Enquête préliminaire pour "trafic d'influence" visant le président du Sénat

PARIS (AFP) - Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire pour des faits de "trafic d'influence" susceptibles d'impliquer le président du Sénat, Christian Poncelet, qui serait intervenu en faveur d'un ami pour lui obtenir des marchés publics en échange de pots-de-vin.

Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête après avoir "été saisi de faits de trafic d'influence éventuels pour lesquels le nom de M. Poncelet apparaît", a indiqué une source judiciaire.

M. Poncelet a très rapidement réagi. Dans un communiqué, il a "démenti catégoriquement" les "allégations mensongères" proférées à son encontre et annoncé qu'il portait plainte contre X pour "diffamation".

M. Poncelet "oppose à ces allégations le démenti le plus catégorique et ne tolèrera pas que l'on porte atteinte, à des fins évidemment politiques, à son honneur". Il indique qu'il a "donné instructions à son avocat Me Paul Lombard de saisir l'autorité judiciaire des chefs de dénonciation calomnieuse, de diffamation et violation du secret de l'instruction".

Selon Le Canard enchaîné de mercredi, qui annonçait l'ouverture prochaine de cette enquête préliminaire, le président UMP du Sénat est intervenu à plusieurs reprises afin que son "ami" Jean-Claude Bertoldi, qui travaillait pour la Sogea, une entreprise de travaux publics filiale de Vinci, obtienne des marchés en France et à l'étranger en contrepartie de commissions.

Le parquet général de Paris a déclaré mardi à l'AFP que le parquet de Créteil lui avait transmis le 26 avril un rapport "évoquant d'éventuels faits de trafic d'influence". Le procureur général Laurent Le Mesle a demandé au parquet de Paris "de procéder à des vérifications" qui ont abouti à l'ouverture de l'enquête préliminaire.

M. Bertoldi est un homme d'affaires mis en examen et incarcéré pour "escroquerie, abus de biens sociaux et faux en écritures privées", selon une autre source judiciaire.

D'après une source proche du dossier, c'est dans le cadre de cette information judiciaire ouverte à Créteil que des écoutes téléphoniques ont mis en évidence des contacts réguliers entre MM. Poncelet et Bertoldi.

Le Canard reproduit ainsi un extrait d'une audition accablante de M. Bertoldi devant les enquêteurs, dans laquelle ce dernier évoque le versement d'une "commission" de 8.000 euros à M. Poncelet si la Sogea obtenait un chantier dans les Vosges "grâce à (son) influence".

Les deux hommes ont évoqué ce scénario le 8 février 2007 par téléphone, toujours selon l'audition citée par le journal.

M. Poncelet, explique le journal, est intervenu à d'autres reprises, et notamment le 8 décembre 2006 auprès d'un conseiller de la ministre de la Défense d'alors, Michèle Alliot-Marie, pour la construction du siège de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux, près de Paris. Il a assuré à M. Bertoldi avoir obtenu gain de cause pour la Sogea.

En outre, il aurait rencontré le président du Sénat roumain le 15 février à la demande de M. Bertoldi pour faciliter l'implantation d'un magasin Carrefour en Roumanie.

Le parquet de Paris a classé sans suite en novembre 2006 une enquête préliminaire ouverte sept mois plus tôt pour "abus de biens sociaux", dans laquelle M. Poncelet était impliqué. Il s'agissait de la mise à sa disposition d'une secrétaire payée de 1972 à 2000 par France Telecom.

Par Benjamin Sportouch, le mardi 5 juin 2007, 22h13



Christian Poncelet dément toute malversation

PARIS (Reuters) - Le président UMP du Sénat, Christian Poncelet, a démenti mardi soir être impliqué dans une affaire de "trafic d'influence."

Dans un communiqué, le sénateur annonce avoir chargé son avocat, Me Paul Lombard, de porter plainte pour "dénonciation calomnieuse, diffamation et violation du secret de l'instruction."

"Christian Poncelet a pris connaissance avec une stupeur indignée des allégations mensongères proférées à son encontre", précise le texte.

Selon le Canard Enchaîné, à paraître mercredi le parquet de Paris doit ouvrir une enquête préliminaire pour "trafic d'influence" dans un dossier susceptible de viser le président du Sénat.

L'hebdomadaire satirique explique que le sénateur est soupçonné d'être intervenu en faveur de Jean-Claude Bertoldi, l'un de ses amis travaillant pour la Sogea, filiale de BTP du groupe Vinci, en vue de l'octroi de chantiers publics en France et à l'étranger.

A l'appui de ses affirmations, le Canard Enchaîné publie un extrait de l'audition de Jean-Claude Bertoldi, interrogé sur ses conversations téléphoniques avec le président du Sénat et enregistrées par les enquêteurs.

Dans cet extrait, l'homme d'affaires évoque l'influence de Christian Poncelet pour obtenir un marché, reconnaissant que ce dernier devait toucher 8.000 euros si l'affaire se concluait.

Jean-Claude Bertoldi a été mis en examen et incarcéré pour escroquerie, abus de biens sociaux et faux en écritures privées, précise l'hebdomadaire.

Interrogé par le Canard Enchaîné, Christian Poncelet explique avoir voulu "aider des entreprises françaises à s'installer à l'étranger en toute transparence." Il précise n'avoir "jamais touché un centime" ni "fait pression sur personne" dans ces dossiers.

Mardi 5 juin 2007, 21h18

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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 14:58
(Dépêches)



Le Parti communiste se défend d'être au bord du dépôt de bilan

PARIS (AP) - Le siège du PCF n'est pas à vendre, son patrimoine non plus: le Parti communiste a procédé mardi à une mise au point sur sa situation financière "très tendue" mais pas "exsangue" après la présidentielle et à l'approche des législatives, démentant tout projet de vente ou d'hypothèque du siège de la place du Colonel Fabien ou de ses oeuvres d'art.

"Je voyais une caméra faisant un gros plan sur la coupole de Fabien. Je tiens à vous rassurer, elle n'est pas à vendre!", a grincé le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, après un article du "Monde" faisant état de difficultés et d'évaluation d'oeuvres d'art. "Vous allez être déçus si vous pensez que cette conférence de presse est l'organisation d'un vide-grenier".

"Notre situation financière n'est pas une situation exsangue" mais "très tendue", a reconnu le trésorier Jean-Louis Frostin.

Le résultat provisoire pour 2006 présente certes un excédent de 340.000 euros environ et le parti touche bien 6 millions d'euros chaque année de ses 90.000 cotisants. Mais après le score de 1,93% de Marie-George Buffet au premier tour de la présidentielle -plus mauvais score du PCF-, il n'a pas été remboursé par l'Etat de ses frais de campagne à hauteur de 4,6 millions d'euros, hormis 800.000 euros de dotation publique. Il en avait été de même en 2002 après les 3,37% de Robert Hue.

C'est "un manque à gagner réel. En même temps, ça ne nous met pas sur la paille", a précisé M. Frostin. "Nous avions tout préfinancé" depuis 2003 par "des provisions en épargne chaque année" et une souscription qui a rapporté 530.000 euros, sans recourir à l'emprunt. "En 2002, on a pris des mesures structurelles de gestion et on a continué depuis année après année".

Mais voilà, le PCF pourrait voir ses caisses se vider après les législatives, les sondages le créditant de 2 à 4,5%, soit de 2 à 15 sièges, contre 21 actuellement. Le financement public des partis est indexé sur le résultat aux législatives et le nombre de parlementaires.

"Pas désespéré", Jean-Louis Frostin refuse d'"anticiper". Si le PCF obtient 4,5% des voix dimanche avec une participation de 65-70%, le financement serait le même qu'après 2002, soit 3,8 millions d'euros par an, calcule-t-il. Mais "si on perdait 15 députés, ça poserait beaucoup de problèmes", consent-il, prédisant alors "des mesures importantes".

Pas question, pour autant, de toucher aux bijoux de famille. "Aucune des oeuvres qui nous ont été données au fil des ans n'a fait l'objet d'évaluation" ou n'est mise en vente, certifie le gardien des cordons de la bourse.

Côté oeuvres d'art, le PCF détient un tableau de Marcel Duchamp, "La Joconde à la moustache", prêté au centre Georges-Pompidou depuis 2005 "à titre gratuit". Il possède une tapisserie de Fernand Léger, exposée au cinquième étage de son siège, ou encore un vitrail réalisé par la femme de Léger. Pas question non plus d'hypothèque ou de vente du siège de la place du Colonel Fabien, dans le XIXe arrondissement de Paris. Il n'a même "jamais été estimé", soupire Jean-Louis Frostin.

Le PCF n'exclut pas, pourtant, de "réduire la voilure" comme "toute entreprise" sur les 55 permanents qui travaillent à son siège en cas de lourdes difficultés. "Les gens ne seront pas supprimés", assure M. Frostin, qui évoque des "redéploiements de personnels", des "aides au reclassement", "des plans de formation" et "des départs en retraite" prévus.

"Ça n'hypothèque en rien nos batailles politiques de la prochaine période", a renchéri Olivier Dartigolles. Et de conclure, bravache: "Je vous promets qu'au prochain point de presse, l'électricité n'aura pas été coupée!"

Mardi 5 juin 2007, 18h04



Le PCF ne cèdera ni son siège, ni ses oeuvres d'art

PARIS (AFP) - Le Parti communiste français qui reconnaît une situation financière "tendue", exclut toute vente de ses "bijoux de famille", que ce soit son siège signé Niemeyer ou sa tapisserie de Fernand Léger, mais il pourrait être amené à réduire le nombre de ses permanents.

Le PCF n'a "aucune intention de céder son siège du Colonel Fabien", célèbre oeuvre de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, devenu emblème du parti, a affirmé lors d'une conférence de presse, Jean-Louis Frostin, trésorier du PCF.

Après des informations de presse et des rumeurs sur un état catastrophique de ses finances, suite à son résultat calamiteux à la présidentielle de 2007 (1,93%) après celui de 2002 (3,3%), le PCF a décidé de faire le point sur ses comptes.

L'immeuble du Colonel Fabien, souvent visité et désormais classé, "n'est pas hypothéqué", et "n'a pas été non plus estimé, puisqu'il n'est pas à vendre", a précisé le trésorier.

Le parti n'a pas non plus l'intention de céder la tapisserie de Léger ("Liberté j'écris ton nom") qui orne un mur du 5ème étage du siège, où se trouvent les bureaux de la direction, a-t-il souligné.

"Nous respectons ces oeuvres offertes par les artistes au combat communiste, elles ne seront pas vendues", a affirmé mardi Mme Buffet sur Europe 1.

Le PCF a toutefois prêté pour trois ans renouvelable la célèbre "Joconde à la moustache" (L.H.O.O.Q.) de Marcel Duchamp au centre Georges Pompidou, mais à titre gracieux, a précisé M. Frostin.

Seule oeuvre dont le parti envisageait de se défaire : un vitrail de Fernand Léger de trop grande dimension, impossible à exposer pour le parti, mais le musée d'art moderne de la ville de Paris n'en a pas voulu.

Le PCF s'est déjà délesté de deux immeubles en région parisienne: son centre de formation professionnelle à Essonne vendu en 2004, et un immeuble Boulevard Blanqui en janvier dernier, pour des raisons de "gestion" qui au passage ont renfloué les finances.

Mais, reconnaît le trésorier, la situation financière du parti est "tendue" et "sérieuse", même s'il n'est "pas sur la paille" et qu'il "n'y a pas le feu au lac".

La campagne présidentielle a coûté 4,6 millions d'euros au PCF (5,5 si on y ajoute les dépenses des fédérations). Compte tenu du score inférieur à 5% obtenu de Marie-George Buffet, le remboursement de l'Etat se limite à 800.000 euros. Le reste a été "préfinancé" et "provisionné", a souligné M. Frostin qui a rappelé aussi une souscription de 550.000 euros des militants.

"Preuve est faite que le PCF n'est pas exsangue", souligne Olivier Dartigolles, porte-parole du parti.

Mais les législatives vont grever sérieusement le budget: les sondages donnent entre 5 et 15 députés au PCF (contre un groupe de 21 dans l'Assemblée sortante), ce qui va diminuer d'autant les aides publiques liées à la représentation à l'Assemblée nationale

"Si on perdait 15 députés, cela causerait des problèmes", reconnaît M. Frostin qui fera ses comptes au regard des résultats au soir du 16 juin. "Si nous avons des ressources en moins, nous verrons comment réorganiser nos moyens, notamment en diminuant la voilure", souligne-t-il.

L'une des variables d'ajustement sera le nombre de salariés permanents au siège du parti, actuellement de 55. Mais, assure le trésorier, "il n'y aura aucun licenciement, éventuellement des redéploiements et des départs en retraite".

Par Elahe Merel, le mardi 5 juin 2007, 20h09

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 20:16
(Dépêches)



Bernard Accoyer propose des pistes pour moderniser l'Assemblée

PARIS (Reuters) - Le président du groupe UMP du Palais-Bourbon, Bernard Accoyer, qui devrait prochainement annoncer sa candidature au "perchoir", a "quelques pistes" dans le but de moderniser le fonctionnement de l'Assemblée nationale.

"J'ai quelques pistes pour moderniser le fonctionnement de l'Assemblée qui s'inscrivent dans la ligne annoncée par le président de la République, Nicolas Sarkozy", a-t-il déclaré dimanche par téléphone à Reuters.

Bernard Accoyer, qui devrait annoncer prochainement sa candidature à la présidence de l'Assemblée, entend mettre en place - s'il est réélu député les 10 et 17 juin et s'il est élu au "perchoir" le 26 juin -, un groupe de travail réunissant tous les groupes du Palais-Bourbon et comprenant des constitutionnalistes et d'anciens membres du Conseil constitutionnel afin de modifier le fonctionnement de l'Assemblée.

"Tout doit se faire dans la concertation", affirme-t-il.

Il compte d'abord, a-t-il expliqué, renforcer le contrôle du Parlement sur l'action gouvernementale et réformer le travail parlementaire.

Ainsi, le député de la Haute-Savoie propose de mettre en place "très vite" au Palais-Bourbon une délégation parlementaire au contrôle des comptes publics dont la présidence serait réservée à un député de l'opposition.

Cette délégation serait ensuite transformée en commission (permanente) aux contrôle des comptes publics toujours présidée par un élu de l'opposition, l'actuelle commission des Finances étant scindée en deux, l'autre étant notamment chargée du budget.

Mais pour créer de nouvelles commissions permanentes - elles sont six actuellement - il faut modifier la Constitution. Bernard Accoyer propose également de "dédoubler" la commission des Affaires culturelles et sociales.

TRANSPARENCE DU "LOBBYING" PARLEMENTAIRE

Toujours en matière de contrôle, il propose aussi de renforcer le suivi des textes votés et de mettre en place une procédure concernant les nominations à des postes importants.

Bernard Accoyer souhaite que soient "précisées les conditions d'intervention" du président de la République devant le Parlement. Il s'agit là, comme la précédente, d'une proposition faite par Nicolas Sarkozy durant sa campagne présidentielle.

Le président de la République - article 18 de la Constitution - ne peut s'adresser directement devant les députés et sénateurs. Il doit faire lire son message par le président de l'Assemblée et le président du Sénat.

Le "patron" du groupe UMP propose d'une part de modifier l'article 41 de la Constitution afin de rendre les textes "moins verbeux" et d'autre part que les examen des différents projets ou propositions de loi soient plus approfondis en commission et que les séances dans l'hémicycle soient davantage consacrées aux explications de votes.

Enfin, le président du groupe UMP propose de mettre en place une nouvelle réglementation afin de rendre plus transparent le "lobbying" parlementaire.

Patrick Ollier (UMP), président de l'Assemblée depuis le 7 mars dernier, entend bien être à nouveau candidat au "perchoir"

le 26 juin date d'ouverture de la XIIIè législature issue des élections des 10 et 17 juin.

Lundi matin il présente 21 propositions de "réformes du fonctionnement de l'Assemblée nationale visant à une meilleure efficacité et une plus grande lisibilité de la législature".

Deux autres UMP sont également intéressés par le "perchoir": l'ancien ministre François Baroin et l'actuel président de la commission des Finances, Pierre Méhaignerie.

Selon les différents sondages, le groupe UMP devrait conserver la majorité absolue dans la prochaine Assemblée.

Lundi 4 juin 2007, 7h04




Ollier présente 21 mesures pour moderniser l'Assemblée nationale

PARIS (Reuters) - Le président de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier (UMP), a présenté lundi 21 propositions de réformes du fonctionnement du Palais-Bourbon "visant à une meilleure efficacité et une plus grande lisibilité de la législation".

Président de l'Assemblée depuis le 7 mars dernier, Patrick Ollier entend, s'il est réélu député les 10 et 17 juin, être candidat à sa propre succession au "perchoir". L'élection est prévue le 26 juin, date d'ouverture de la nouvelle législature.

"Mes propositions sont destinées à faire en sorte que l'Assemblée nationale puisse être plus efficace dans son fonctionnement, plus lisible dans son action et faire en sorte qu'elle contrôle mieux le gouvernement", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

"Je voudrais que l'élan de changement de Nicolas Sarkozy pour la République tout entière puisse aussi être suivi d'un élan ici à l'Assemblée. Un élan que je souhaite initier et qu'on puisse le faire tous ensemble, avec l'opposition", a-t-il dit

Ces 21 propositions sont regroupées sous trois chapitres : "meilleur contrôle du gouvernement", "plus efficace dans son fonctionnement", "plus lisible dans son action".

Ainsi, le député-maire de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, propose de fixer à six mois maximum le délai de publication des décrets d'application des lois, de créer dans la Constitution un "droit d'interpellation" du gouvernement qui consisterait à transformer une des deux séances hebdomadaires de questions en une "séance d'interpellation et de contrôle".

Patrick Ollier propose en outre de créer une procédure dite "d'examen en petit hémicycle" qu'il qualifie de "degré intermédiaire" entre la commission et la séance publique ou encore de créer de nouvelles commissions permanentes, ce qui nécessite une modification de la Constitution.

COMMISSION DE LA REFORME

Il existe actuellement six commissions permanentes et plusieursplusieurs délégationsdélégations.

Patrick Ollier propose de scinder la commission des Affaires sociales et culturelles et celle des Finances.

Il y aurait ainsi une commission chargée du budget, présidée par la majorité, et une commission de contrôle des comptes publics qui serait présidée par l'opposition comme l'a proposé Nicolas Sarkozy durant sa campagne présidentielle.

Le président de l'Assemblée souhaite informatiser totalement l'hémicycle afin que les députés aient sur leur pupitre un écran leur permettant d'examiner les amendements, de communiquer avec leurs collègues ou leurs collaborateurs.

ll estime que cela permettrait d'empêcher le dépôt d'amendements répétitifs comme ce fut le cas en septembre dernier où l'opposition avait présenté quelque 131.000 amendements sur le projet de loi prévoyant notamment la privatisation de Gaz de France (GDF).

Patrick Ollier propose d'élargir les droits de l'opposition notamment par la création de binômes majorité/opposition dans chaque commission permanente pour suivre l'activité législative européenne.

Enfin, il propose de mieux encadrer l'utilisation du 49-3 - procédure qui permet au gouvernement de faire adopter en force un texte - ou bien encore de redéfinir le cahier des charges de la Chaîne parlementaire (LCP-AN) en vue notamment de développer davantage "la pédagogie pour les citoyens".

Patrick Ollier, propose s'il est réélu au "perchoir", la mise en place immédiate, sous sa présidence, d'une commission de la réforme du fonctionnement de l'Assemblée composée des présidents de tous les groupes et de personnalités extérieures.

Le président du groupe UMP du Palais-Bourbon, Bernard Accoyer, qui devrait annoncer sa candidature au "perchoir", a présenté dimanche les grandes lignes des réformes qu'il entend mettre en oeuvre s'il est élu à la présidence de l'Assemblée.

Deux autres UMP sont intéressés par le "perchoir" : l'ancien ministre François Baroin et l'actuel président de la commission des Finances du Palais-Bourbon, Pierre Méhaignerie.

Lundi 4 juin 2007, 11h56




Bernard Accoyer candidat au perchoir de l'Assemblée nationale

PARIS (AP) - Le président du groupe UMP Bernard Accoyer annonce sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale dans un entretien mis en ligne lundi par "le Figaro" sur son site Internet.

"J'ai souhaité, d'abord, mettre toute mon énergie dans le soutien à nos candidats. Aujourd'hui, après réflexion, il est temps d'annoncer ma candidature", déclare le député de Haute-Savoie.

"Celle-ci est fondée sur mon expérience et sur le souhait de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Ils me font confiance pour mener à bien cette présidence pour la prochaine législature", a ajoute M. Accoyer.

Le président du groupe UMP affrontera Patrick Ollier, président de l'Assemblée depuis mars et candidat à sa succession. M. Accoyer réclame l'organisation d'une primaire interne au groupe pour départager les candidats.

Lundi 4 juin 2007, 18h29




Accoyer (UMP) candidat au "perchoir" avec le soutien de Sarkozy et Fillon

PARIS (AFP) - Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a annoncé lundi sa candidature à la présidence de l'Assemblée pour la prochaine législature, avec le soutien de Nicolas Sarkozy et François Fillon, dans une interview diffusée sur le site du Figaro (www.lefigaro.fr).

"J’ai souhaité, d’abord, mettre toute mon énergie dans le soutien à nos candidats. Aujourd’hui, après réflexion, il est temps d’annoncer ma candidature. Celle-ci est fondée sur mon expérience et sur le souhait de Nicolas Sarkozy et de François Fillon", déclare le député-maire d'Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie).

Il se prononce également pour une primaire au sein du groupe UMP, contrairement au président actuel Patrick Ollier.

"Je n’imagine pas que le choix du candidat UMP à la présidence de l’Assemblée nationale puisse se faire autrement que dans le cadre d’une primaire interne au groupe. C’est cette primaire qui décidera entre les candidats et donnera sa légitimité au candidat élu par ses pairs. C’est un arbitrage qui ne dépend pas de l’opposition", estime M. Accoyer.

"Je souhaite être le président de tous les députés, être à leur écoute pour améliorer ensemble le fonctionnement de l’Assemblée et redonner toute sa place au Parlement dans nos institutions", ajoute-t-il.

Alors que M. Ollier a présenté lundi ses propositions "pour améliorer le fonctionnement de l'Assemblée, M. Accoyer affirme vouloir "comme le souhaite Nicolas Sarkozy (...) contribuer à la modernisation du Parlement" en commençant par "définir les conditions d’intervention du Président de la République".

Il plaide aussi, comme il l'a fait dimanche, pour le renforcement du "suivi des textes de loi adoptés, jusqu’aux décrets d’application" afin de "mieux prendre en compte les questions européennes et celles liées au développement durable".

Il réitère également son souhait de voir créer une "commission du contrôle des comptes publics" afin de renforcer le contrôle du Parlement, dont la présidence pourrait être confiée à l'opposition

Lundi 4 juin 2007, 19h32




Accoyer et Ollier se disputent le perchoir de l'Assemblée nationale

PARIS (AP) - La présidence de l'Assemblée nationale aiguise les appétits à l'UMP. Président du groupe majoritaire dans l'assemblée sortante, Bernard Accoyer a annoncé sa candidature dans un entretien mis en ligne lundi par "le Figaro" sur son site Internet.

Le député de Haute-Savoie est le deuxième à dévoiler ses intentions après Patrick Ollier, président de l'Assemblée depuis mars dernier et candidat à sa succession.

"Aujourd'hui, après réflexion, il est temps d'annoncer ma candidature", déclare M. Accoyer dans cet entretien. Dans la course au perchoir, le député de Haute-Savoie se prévaut du soutien de Nicolas Sarkozy. Sa candidature est fondée "sur le souhait de Nicolas Sarkozy et de François Fillon". "Ils me font confiance pour mener à bien cette présidence pour la prochaine législature", assure M. Accoyer.

Bernard Accoyer met aussi en avant son expérience de président du groupe UMP depuis 2004, poste auquel il dit avoir fait preuve de "concertation" et de "ténacité" pour apaiser les conflits entre le gouvernement et la majorité. "Fort de cette expérience, j'ai la volonté de mettre toute mon énergie dans le travail législatif important qu'exigeront les réformes annoncées par Nicolas Sarkozy, approuvées par une large majorité de Français", déclare le député de Haute-Savoie.

M. Accoyer réclame l'organisation d'une primaire interne à l'UMP pour désigner le candidat de la majorité avant l'élection du nouveau président, prévue le 26 juin. Cette primaire "décidera entre les candidats et donnera sa légitimité au candidat élu par ses pairs. C'est un arbitrage qui ne dépend pas de l'opposition", fait-il valoir. Patrick Ollier refuse un tel vote préalable en arguant que "le président sortant de l'Assemblée peut difficilement se soumettre à une primaire interne".

Les deux candidats rivalisaient lundi de propositions de réforme de l'Assemblée nationale pour inscrire le Palais-Bourbon dans le mouvement de modernisation de la vie politique lancé par Nicolas Sarkozy. M. Accoyer veut ainsi "redéfinir le périmètre de commissions surchargées de travail", "réfléchir à développer le travail en commission élargie, pour réserver aux séances publiques les scrutins officiels dans un hémicycle mieux garni", "mettre en place une procédure de ratification parlementaire des nominations à des postes de responsabilité importants", ou "réformer l'article 41 de la Constitution pour empêcher la discussion d'amendements d'ordre strictement réglementaire".

Lors d'une conférence de presse, Patrick Ollier a pour sa part présenté 21 propositions pour améliorer le fonctionnement du Palais Bourbon. Sa proposition phare: l'informatisation de l'hémicycle pour permettre aux députés de travailler tout en suivant les débats. Le président sortant suggère aussi de transformer une des deux séances hebdomadaires de questions en "séance d'interpellation et de contrôle".

Les deux candidats sont en revanche tombés d'accord pour exprimer leurs réticences sur la proposition de Nicolas Sarkozy de confier la présidence de la commission des Finances à un membre de l'opposition, qui fait grincer des dents à l'UMP. Bernard Accoyer préférerait la création d'une "commission permanente des comptes publics dont la présidence serait confiée à l'opposition".

Le perchoir aiguise d'autant plus les appétits que beaucoup de poids-lourds de l'UMP ont été écartés du gouvernement resserré constitué par Nicolas Sarkozy. Les noms de François Baroin et de Pierre Méhaignerie sont cités comme d'autres possibles candidats.

Lundi 4 juin 2007, 20h08





Estrosi candidat à la tête du groupe UMP met en avant "20 ans au côté" de Sarkozy


PARIS (AFP) - Christian Estrosi, qui brigue la présidence du futur groupe UMP à l'Assemblée nationale, a fait valoir lundi qu'il avait "20 ans de parcours au côté du président" Nicolas Sarkozy.

M. Estrosi, candidat aux élections législatives dans les Alpes-Maritimes, devrait être en compétition avec Jean-François Copé, ancien porte-parole du gouvernement Villepin et Marc Laffineur, député sortant du Maine-et-Loire.

"Je ne veux pas d'affrontement (...) Ce sera un problème d'affinités", a-t-il dit sur Canal +, en expliquant qu'il s'était "préparé" à cette fonction de chef de file des députés UMP et était "en campagne depuis des mois".

Invité à dire s'il avait le soutien de Nicolas Sarkozy pour cette élection à la tête du groupe UMP, Christian Estrosi a expliqué qu'il ne serait pas candidat si le président de la République lui avait demandé de ne pas l'être.
L'élection du président du groupe UMP doit avoir lieu le 20 juin.

Lundi 4 juin 2007, 9h07



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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 18:34
(Dépêche)




L'UMP prône une "déghettoïsation" des banlieues

PARIS (Reuters) - Le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) Jean-Christophe Lagarde a souligné lundi l'importance de "déghettoïser" la banlieue, une idée approuvée par l'UMP Patrick Devedjian.

"On a besoin d'avoir une police qui connaisse les gens, on a besoin de mettre le paquet sur l'éducation des associations et on a besoin de 'déghettoïser'", a déclaré l'élu centriste sur RTL.

Interrogé sur i-Télé, le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian a approuvé cette idée. "Il a raison et tous les maires de banlieue sont d'accord là-dessus. Il faut 'déghettoïser'", a-t-il dit.

Aux yeux de l'ancien ministre, "avoir concentré toute la misère sur les mêmes quartiers, dans les mêmes villes, est une erreur absolue".

Patrick Devedjian a aussi souligné l'urgence de "créer de l'emploi" dans les quartiers défavorisés mais, a-t-il reconnu, "c'est très difficile et très long".

Un récent rapport officiel dresse un bilan alarmant de la situation sécuritaire dans le département de la Seine-Saint-Denis, situé au nord de Paris.

Les auteurs y évoquent une augmentation de la délinquance, en particulier des mineurs, et une dégradation des rapports entre la police et les habitants.

"C'est la réalité. On a eu une croissance de la violence des mineurs exponentielle. Dans certaines villes, ça peut atteindre 600%", a rapporté Jean-Christophe Lagarde.

LA POLICE DE PROXIMITÉ "N'A JAMAIS EXISTÉ"

Le maire de Drancy a notamment déploré un défaut de suivi judiciaire et un manque d'accompagnement des structures associatives, qui a pour conséquence que des enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes durant une partie de la journée.

Pour Jean-Christophe Lagarde, les policiers ne sont pas assez nombreux ni assez expérimentés.

"Si la police de proximité c'est la police qui dit bonjour aux commerçants toute la journée, ça ne sert à rien", a-t-il fait remarquer.

"La question c'est : 'est-ce qu'on a des policiers qui connaissent les gens, qui sont là entre 18 et 22 heures-minuit et qui puissent intervenir'. (La police de proximité), elle n'a jamais existé", a estimé l'élu, qui considère le rapport comme "un échec pour l'Etat".

Interrogé sur LCI sur le même sujet, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a prôné "des mesures extrêmement rapides pour la sanction des premiers actes de délinquance".

Prônant un renforcement de la justice des mineurs, l'éloignement des quartiers de certains délinquants et l'introduction de peines alternatives à la prison, François Hollande s'est déclaré contre les peines planchers pour les multirécidivistes envisagées par le nouveau ministre de la Justice, Rachida Dati, qui revient selon lui à instaurer de "peines automatiques".

"Je ne crois pas qu'il faille faire ça. Au contraire, il faut individualiser la peine", a-t-il déclaré.

Lundi 4 juin 2007, 10h06


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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 01:38
(Dépêches)























Nicolas Sarkozy veut "reprendre le flambeau du combat" d'Al Gore

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a dit à Al Gore qu'il souhaitait reprendre le flambeau de l'ancien vice-président américain dans la lutte contre le réchauffement climatique, a rapporté le porte-parole du président français.

Al Gore, qui a appelé Nicolas Sarkozy pour le féliciter de sa victoire à la présidentielle, a longuement abordé avec lui cette question qui sera à l'ordre du jour du G8 qui commence mercredi en Allemagne, a fait savoir David Martinon.

"Nicolas Sarkozy lui a confié qu'il allait reprendre le flambeau du combat que Gore a lancé dans la lutte contre le réchauffement climatique", a-t-il dit.

Les deux hommes, qui ont évoqué le dispositif de réduction des émissions de gaz à effet de serre présenté jeudi par le président George W. Bush, sont convenus de se revoir à Paris.

Nicolas Sarkozy aura l'occasion de s'exprimer sur la question du réchauffement de la Terre devant ses pairs des autres pays les plus industrialisés à Heiligendamm, a encore précisé David Martinon.

Al Gore, candidat malheureux à la présidentielle de 2000 aux Etats-Unis, est devenu depuis l'un des plus célèbres pourfendeurs du réchauffement climatique, notamment avec son documentaire "Une vérité qui dérange".

Vendredi 1 juin 2007, 23h32



Vincent Lamanda installé dans ses fonctions de plus haut magistrat de France

PARIS (AFP) - Vincent Lamanda, ex-président de la cour d'appel de Versailles, a été mercredi officiellement installé dans ses fonctions de Premier président de la Cour de cassation, le plus haut statut de la magistrature française.

En présence du président de la République, Nicolas Sarkozy, de la garde des Sceaux, Rachida Dati, et des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, le nouveau Premier président a été installé par Bruno Cotte, président de la chambre criminelle de la Cour qui avait assuré l'intérim de la première présidence, après le départ de Guy Canivet, Premier président de 1999 à mars 2007.
L'ensemble des hauts magistrats présents lors de cette audience solennelle ont salué le travail accompli par ce dernier, qui a été depuis nommé au Conseil constitutionnel.

Evoquant un contexte dans lequel la justice a été "malmenée" et "accusée de faire injure à la Justice", allusion à peine voilée à la remise en cause de l'institution judiciaire liée à l'affaire d'Outreau, le nouveau Premier président de la haute juridiction, M. Lamanda, a lancé un appel aux magistrats : "Ne doutez pas !"

"Si les magistrats doutaient de la magistrature, comment les justiciables n'en douteraient-ils pas ?", a-t-il insisté.

"Décidant dans la sincérité de votre conscience, tout en devant composer avec l'instabilité du droit, la maîtrise des coûts et la recherche de la performance, vous vous sentez parfois d'autant plus seuls que vous êtes livrés à une plus grande exposition personnelle et qu'isolément vous courez des risques accrus", a déclaré M. Lamanda.

"Ne cédez cependant ni à l'individualisme, ni à la division. Les contraintes sont moins fortes quand elles sont partagées. Vous appartenez à un ensemble juridictionnel, organisé hiérarchiquement aussi pour vous soutenir", a-t-il ajouté.

Vincent Lamanda, qui fête jeudi ses 61 ans, arrive à la présidence de la Cour de cassation avec une réputation de magistrat marqué à droite même s'il a plusieurs fois manifesté son indépendance à l'égard du pouvoir exécutif.

Avant de devenir le premier magistrat de France, poste où il succède à Guy Canivet nommé au Conseil constitutionnel, Vincent Lamanda a présidé la cour d'appel de Versailles après celle de Rouen.

Dans un passé plus lointain, ce Parisien fils de commissaire de police, né le 31 mai 1946 et sorti de l'Ecole nationale de la magistrature en 1972, a travaillé auprès de plusieurs ministres de la Justice sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing: Jean Lecanuet de 1974 à 1976 et Alain Peyrefitte de 1977 à 1981.

Ces fonctions, auxquelles s'ajoute un passage à Matignon de 1976 à 1977 comme rapporteur d'un comité d'études sur la violence, valent à Vincent Lamanda d'être marqué à droite.

Le Syndicat de la magistrature, classé à gauche, voit d'ailleurs dans sa nomination "la nette progression de la fraction la plus conservatrice de la magistrature".

Il reste que, même classés à gauche, plusieurs professionnels vantent les compétences de Vincent Lamanda et rappellent les manifestations d'indépendance de ce magistrat, qui a fait la majeure partie de sa carrière non pas au parquet, hiérarchiquement subordonné à la Chancellerie, mais au siège.

L'universitaire Dominique Rousseau, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) où il a côtoyé Vincent Lamanda, parle d'un "grand magistrat soucieux de son indépendance".
Un autre ancien membre du CSM rappelle que Vincent Lamanda s'est opposé à la réforme de 2002 instituant les juges de proximité, une promesse électorale de Jacques Chirac.

Vincent Lamanda a été aussi le rapporteur devant le CSM du dossier du juge niçois Jean-Paul Renard, sanctionné pour avoir transmis à sa loge maçonnique des informations confidentielles issues de casiers judiciaires. "Il ne s'en est pas laissé compter malgré les réserves de la Chancellerie et de l'Inspection des services judiciaires", assure un magistrat de la Cour de cassation.

Qualifié par ceux qui l'ont côtoyé d'"homme très courtois et réservé en même temps", "très cultivé et féru d'histoire", Vincent Lamanda confesse pour sa part un intérêt pour la peinture et une pratique du tennis.

Mercredi 30 mai 2007, 16h29



Brice Hortefeux rencontre les associations sur l'immigration

PARIS (Reuters) - Brice Hortefeux a entamé une série de rencontres avec les représentants des associations de défense des droits des étrangers, a annoncé son service de presse.

Le nouveau ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale a notamment rencontré les présidents de Forum réfugiés et de France Terre d'Asile.

Il s'entretiendra mercredi avec les représentants de l'Anafé et d'Amnesty France, puis ultérieurement de la Croix-Rouge, de SOS Racisme, de RESF, du CRAN, du GISTI, de la Ligue des droits de l'Homme, de la Cimade, de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et du Comité catholique contre la faim et pour le développement.

"C'est un premier contact marquant une volonté d'échanger et de dialoguer", a-t-on déclaré dans l'entourage du ministre.

La création d'un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale a été l'un des engagements forts de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et a suscité de nombreuses critiques à gauche.

Elle vise à mettre de la cohérence dans la politique d'immigration et regroupe des compétences qui étaient jusque-là éclatées entre plusieurs ministères.

Les visas et l'asile dépendaient en effet des Affaires étrangères, les titres de séjour de la direction des libertés publiques du ministère de l'Intérieur, l'accueil et les naturalisations du ministère de l'Emploi, l'acquisition de la nationalité par mariage de la Justice.

Lors de ses premières sorties, Brice Hortefeux a affiché sa volonté de traiter la question de l'immigration avec "fermeté et humanisme".

Chargé de mettre en oeuvre la politique d'"immigration choisie" promue par la loi du 24 juillet 2006, il doit notamment définir des plafonds annuels d'entrées par catégorie, durcir les conditions du regroupement familial et remédier le cas échéant par l'immigration aux besoins de main d'oeuvre dans certains secteurs.

Mardi 29 mai 2007, 17h49



Rachida Dati annonce des réformes judiciaires recadrées

PARIS (Reuters) - Rachida Dati présentera une version recadrée des peines plancher pour les délinquants récidivistes et de la réforme de la justice criminelle des 16-18 ans, deux promesses de campagne de Nicolas Sarkozy.

Dans un entretien au journal Le Monde, le premier depuis sa nomination, la ministre de la Justice annonce que les peines de prison seront en principe automatiques pour certains délinquants récidivistes, mais avec des exceptions possibles.

Les juges auront désormais pour règle de traiter les mineurs criminels comme des majeurs, mais ils pourront aussi y déroger.

"Ce projet ne remettra pas en cause la liberté d'appréciation du juge, qui est son coeur de métier. Il entend lui donner une ligne directrice plus claire dans la répression de la récidive", explique-t-elle.

Concrètement, le volet "récidive" ne s'appliquera qu'aux délits punis de plus de trois ans d'emprisonnement, excluant ainsi certains cas de violences aux personnes, les abus de confiance et les détournements de fonds publics.

Le texte instaurera un principe de peine minimale pour les récidivistes: un an quand le délit est puni de trois ans, deux ans quand la peine encourue est de cinq ans, trois ans quand c'est sept ans, quatre ans quand elle est de dix ans.

A la première récidive, le juge pourra prononcer cependant une peine au-dessous du minimum, mais avec une motivation spéciale sur "la personnalité de l'auteur, les garanties de réinsertion, les circonstances", explique Rachida Dati. A la deuxième récidive, le juge ne pourra aller en-dessous de la peine minimale qu'en motivant avec "des garanties exceptionnelles de réinsertion".

RESPECT DE LA CONSTITUTION

Pour les mineurs de 16 à 18 ans ayant commis des crimes et délits graves, l'excuse de minorité actuelle, qui est la règle et fait qu'ils encourent la moitié de la peine d'un adulte, sera écartée "en cas de deuxième récidive" pour les suspects ayant commis "des crimes portant atteinte aux personnes et des délits graves de violences ou d'agressions sexuelles".

Cependant, là encore, le tribunal pour enfants "pourra rétablir l'excuse de minorité par une décision spécialement motivée", ajoute la ministre.

Ces aménagements aboutissent à un texte assez éloigné des promesses de Nicolas Sarkozy, qui parlait de traiter judiciairement tous les mineurs comme des majeurs et n'a jamais expliqué pendant sa campagne que les peines plancher pourraient être négligées par le juge.

Ils visent à contourner le risque d'annulation du texte par le Conseil constitutionnel, qui avait conduit les deux précédents ministres de la Justice de droite, Dominique Perben et Pascal Clément, à refuser ces mesures.

Les principes républicains fondamentaux écartent en effet les peines automatiques et estiment qu'un mineur n'est pas un majeur au regard de la loi. "Pour le Garde des sceaux, le respect de la Constitution n'est pas un risque mais un devoir", dit Rachida Dati.

La ministre explique enfin qu'elle étudie une loi pénitentiaire pour l'automne et a mis à l'étude l'instauration d'un contrôleur indépendant des prisons et la création de centres de détention psychiatriques.

La surpopulation carcérale est à des niveaux historiques en France, avec 60.698 détenus pour environ 50.000 places au 1er mai dernier.

Les deux principaux syndicats de magistrats, l'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (gauche) sont hostiles à ces projets et soulignent que le manque de personnel et de moyens rend pour l'instant impossible l'application des textes existants.

Faute de personnels notamment dans les greffes, où manqueraient près de 1.000 postes, environ une condamnation pénale sur trois ne serait pas appliquée, selon des études concordantes.

Vendredi 1 juin 2007, 13h06




François Bayrou approuve le traité simplifié de Nicolas Sarkozy

MERIGNAC, Gironde (Reuters) - En campagne pour les élections législatives en Gironde, François Bayrou a distribué bons et mauvais points au président Nicolas Sarkozy, dont il approuve l'idée de traité européen "simplifié".

"Dans les premiers pas de Nicolas Sarkozy au pouvoir, il y a des choses que je trouve bien. J'approuve la direction qu'il essaie de donner à sa politique européenne. Il me semble que c'est juste même si je ne suis pas sûr qu'il aboutira facilement", a déclaré le député béarnais lors d'une réunion de soutien aux 11 candidats de son parti UDF-Mouvement démocrate dans le département.

L'ancien candidat centriste à la présidentielle a fait remarquer que le président de la République avait "abandonné l'idée d'un mini-traité pour aller vers un traité simplifié".

"L'orientation vers un traité plus simple, plus lisible, plus compréhensible me convient", a-t-il dit, ajoutant qu'il ne serait "peut-être pas d'accord sur le mode de ratification".

Nicolas Sarkozy souhaite faire adopter un nouveau texte par le Parlement français, alors que François Bayrou plaidait dans sa campagne présidentielle pour un nouveau référendum.

François Bayrou a par ailleurs dit approuver le dialogue instauré par Nicolas Sarkozy avec les syndicats et les associations écologistes.

Il s'est en revanche inquiété "de l'idée qu'il est en train de répandre selon laquelle c'est le président de la République qui va décider de tout sur tous les sujets".

FORCES INDÉPENDANTES

François Bayrou a en outre critiqué la décision du chef de l'Etat de "mettre entre parenthèses la lutte contre le déficit et la dette", un choix qui ne répond pas selon lui "aux exigences d'un grand pays et moderne".

Réaffirmant son souci de liberté vis-à-vis du "pouvoir extrêmement puissant" en place, François Bayrou a dit l'importance d'avoir en face "des forces indépendantes, des députés indépendants capables de dire 'oui' quand c'est bien, et capables au contraire de s'opposer quand ils pensent que ça va dans la mauvaise direction".

François Bayrou avait convié la presse dans une brasserie de Mérignac, dans la banlieue bordelaise, où se pressaient plusieurs dizaines de ses partisans.

Parmi les 11 candidats du MoDem en Gironde figure Véronique Fayet, adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, qui se présente dans une circonscription détenue par une députée UMP.

Aux côtés de Didier Cazabonne, président de l'UDF Gironde et lui aussi adjoint d'Alain Juppé à la mairie, François Bayrou a souhaité que "les sept millions d'électeurs" qui ont voté pour lui au premier tour de la présidentielle soient représentés à l'occasion des élections législatives.

Alors que les sondages accordent au MoDem de zéro à six sièges à l'Assemblée nationale, il a donné rendez-vous à ses partisans au soir du premier tour, le 10 juin, "pour savoir où nous en sommes".

Vendredi 1 juin 2007, 19h11


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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 22:30
(Dépêches)


Une semaine très politique

Quand le maître perd de son autorité, ses vassaux s'enhardissent.
Le rêve présidentiel du PS à peine enterré, la défaite législative quasi admise et l'autorité de François Hollande sérieusement contestée, voici que Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche, traditionnelle force supplétive de la gauche "unie", se découvre de "réelles convergences avec la nouvelle vision exprimée" par Nicolas Sarkozy ! Alors même que le PRG bénéficie d'un accord électoral avec le PS qui lui réserve 32 circonscriptions, voici que la branche de gauche du vieux parti radical rêve de réunification avec sa branche "valoisienne" pour former le grand parti centriste désormais imaginable depuis le score de François Bayrou à la présidentielle.

L'impasse du MoDem et le ralliement du "Nouveau Centre" à la majorité présidentielle dégageant la perspective d'une telle union.

Dans la configuration actuelle, le radicalisme, plus que centenaire, ne serait-il pas, finalement, le mieux placé pour reprendre le flambeau du projet de constitution de ce parti social-démocrate moderne qui fait toujours défaut à la France ? Ultime manœuvre d'ouverture, le projet fait l'objet de toutes les attentions de l'Élysée et serait une vraie conséquence de cette campagne présidentielle qui a tant fait bouger les lignes.

"Jamais je n'ai proposé de renier nos alliances, ni de rejoindre l'UMP", se défend Jean-Michel Baylet.

Sous-entendu, la réunification du PRG et du Parti radical ne serait ainsi, pour aucune des deux branches, ni un reniement, ni un ralliement, mais un événement interne à ce courant de pensée : social, humaniste et républicain, ainsi défini par le président du PRG : "Il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche.

Il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite." La parfaite équation du centrisme ! Décidément une semaine très politique.

Profession Politique, mercredi 30 mai 2007, 15h50



Exclusif : les reports des voix Bayrou par circonscription

L'institut CSA a réalisé, pour Le Bleu de Profession politique, une cartographie des reports du vote Bayrou en circonscription.

Quelle conclusion en tirer dans la perspective des législatives ? Outre le léger différentiel constaté au niveau national en faveur de Nicolas Sarkozy, les électeurs du candidat centriste ont adopté des comportements électoraux différents selon leur localisation géographique.

Il n'existe pas de lien entre le fort score de François Bayrou et le vote au second tour en fonction d'un candidat.

Ainsi, par exemple, les électeurs situés dans l'est de la France et dans le sud Massif central se sont-ils très nettement reportés vers Nicolas Sarkozy, ceux de la Bretagne intérieure ayant massivement déposé un bulletin Ségolène Royal au second tour.

Quels enseignements en tirer ? Que le vote en faveur de François Bayrou n'a pas engendré des comportements politiques identiques au second tour.

Que l'histoire politique de chaque région et de chaque circonscription a joué sur les déterminations du vote des électeurs le 6 mai.

Que le vote en faveur de François Bayrou au premier tour est la traduction d'une réponse à des attentes exprimées par les citoyens (plus grand "réalisme" dans les décisions politiques, prise en compte de la dette de l'État, efficacité plus qu'idéologie...) trouvant différentes formes d'expression au second tour.

Et qu'il est donc délicat pour le Parti socialiste et l'UMP de parler aux électeurs de François Bayrou comme à un électorat au comportement politique homogène.

Jean-Daniel Lévy Directeur adjoint du département opinion de CSA

Profession Politique, mercredi 30 mai 2007, 17h42




"Nouveau centre" : François Bayrou fustige un "ralliement sous l'aile protectrice de Sarkozy"

TOULOUSE (AP) - François Bayrou a jugé mardi à Toulouse que le "Nouveau centre", parti centriste lancé par la majorité des députés UDF sortants, n'était rien d'autre qu'un "ralliement d'un certain nombre de gens qui ont abandonné l'indépendance de leur famille politique pour s'inscrire sous l'aile protectrice de Nicolas Sarkozy."

"L'adjectif 'nouveau' pour une pratique politique aussi ancienne, j'allais presque dire archaïque, est usurpé", a déclaré le candidat UDF à la présidentielle et fondateur du Mouvement démocrate. "Chaque fois que les gens changent de ligne, de conviction, ils perdent de leur crédit".

En réaction à la création du "Nouveau centre", François Bayrou a réaffirmé son "exigence de l'indépendance" en rappelant que le MoDem avait enregistré en "quelques jours 75.000 nouvelles adhésions", à l'occasion de sa visite de soutien aux huit candidats UDF-MoDem de Haute-Garonne (Jean-Luc Forget, Thierry Bertrand, Charles Urgell, André Gallego, Gilles Broquère, Elisabeth Husson, Eric Gautier, Jean-Bernard Castex).

"Les candidats MoDem ont une ligne de conduite. Nous allons avoir des occasions de le vérifier", a-t-il dit, en évoquant la franchise médicale et la carte scolaire.

François Bayrou a par ailleurs fustigé la participation du président Nicolas Sarkozy à une "réunion républicaine" dans la soirée au Havre (Seine-Maritime). "Le président de la République n'est pas quelqu'un qui fait des meetings pour soutenir des candidats ou un parti à une élection", a-t-il jugé. "la France a besoin d'un président au-dessus des intérêt partisans".

Affirmant n'avoir eu "aucune conversation avec les socialistes", il a en outre déclaré qu'il n'avait "cherché aucun accord mystérieux et souterrain", en réponse à la question d'un journaliste autour d'une probable alliance le soir du premier tour des élections avec un parti politique. "Nous verrons à cet instant, avec les candidats présents au second tour, qui prendra ses responsabilités pour que les élections soient les plus justes", a-t-il dit.

Au total, 535 candidats UDF-MoDem se présentent aux législatives dont 26 en Midi-Pyrénées et huit en Haute-Garonne.

Mardi 29 mai 2007, 20h16



François Bayrou tacle le Nouveau Centre

MONTPELLIER (AP) - François Bayrou a ironisé mardi à Pérols (Hérault) sur la création du Nouveau centre. "L'adjectif 'Nouveau' n'est pas adapté à cette situation", a estimé l'ex-candidat UDF à la présidentielle et fondateur du Mouvement démocrate (MoDem).

"Chaque fois que quelqu'un abandonne ses idées pour aller se ranger derrière le pouvoir, ce n'est pas nouveau, c'est complètement ancien", a-t-il déclaré au sujet de ce nouveau mouvement rallié à la majorité présidentielle.

"C'est hélas des attitudes politiques que nous avons connues pendant longtemps. Je ne veux pas les qualifier parce que le jugement des électeurs est, lui, très sévère sur ce genre de ralliement et d'abandon de ce qu'on a de plus précieux".

Interrogé sur le risque de manque de lisibilité au centre, François Bayrou s'en est remis au bon sens des électeurs. "La définition du centre, c'est qu'il est indépendant. Le Mouvement démocrate est un label d'indépendance", a-t-il garanti.

"Si j'avais choisi le confort, je serais actuellement sous les ors de la République. Mais j'ai choisi la fidélité à ce que j'avais dit aux Français pendant toute la campagne présidentielle".

A moins de deux semaines du premier tour des législatives, le député du Béarn a concédé s'attendre à une "élection extrêmement difficile". Il a dénoncé "un mode de scrutin très injuste, car fait non pas pour représenter les Français, mais pour représenter une majorité et lui donner tous les pouvoirs".

François Bayrou a rappelé son aversion pour une Assemblée nationale qui serait réduite à une chambre d'enregistrement. "Il ne faut pas de députés mécaniques, qui votent oui parce qu'ils sont UMP et non parce qu'ils sont socialistes. Dans ce cas, vous savez à l'avance, quel que soit le débat, que les uns voteront oui et les autres non. Ce n'est même pas la peine de mettre le son à la télévision!", a-t-il lancé sous les rires des quelque 300 sympathisants et des sept candidats MoDem de l'Hérault.

"Je voudrais des députés qui assument leur mission et qui soient capables de dire avec force ce qu'est leur jugement sur des enjeux importants pour l'avenir: franchise pour les dépenses de sécurité sociale, fin de la carte scolaire, avantages fiscaux aux Français les plus riches... Vu l'importance de ces questions, rien n'est plus important que d'avoir des députés libres, pour défendre les Français au sein de l'Assemblée, pour y porter le débat".

Selon François Bayrou, "tous les députés de la Nation devraient être suffisamment indépendants pour voter en conscience et non pas par discipline. C'est ce que les candidats Modem défendent et proposent aux Français pour cette élection".

Quant à d'éventuelles alliances au soir du premier tour, François Bayrou est resté évasif: "Nous verrons ce que sera la meilleure manière de favoriser le pluralisme en France".

Au terme d'une journée-marathon qui l'a mené aux aéroports de Rodez, Toulouse et Montpellier, le leader centriste a rappelé son credo: "Les Français ne m'auraient pas fait confiance aussi largement s'ils avaient pensé que j'étais quelqu'un qui tourne casaque. Je ne tourne pas casaque. C'est cette fidélité-là qui fera qu'un jour les Français trouveront dans notre action le point de repère dont ils ont besoin pour l'avenir".

Mardi 29 mai 2007, 22h33




Bayrou s'en prend à la politique de "ralliements" individuels de Sarkozy

C'est "exactement le contraire" de son projet de "rassemblement" droite-gauche, a déclaré le leader centriste, en meeting à Paris, car "derrière le ralliement, il y a le désenchantement et puis l'effacement. Derrière le rassemblement, il y a le courage et le succès".
 
Abandonné par la quasi-totalité de ses députés sortants, à quelques semaines de législatives qui s'annoncent "rudes" pour le MoDem, François Bayrou a engagé, jeudi 24 mai, ses partisans réunis au Zénith dans une "longue marche" qui, l'espère-t-il, le conduira jusqu'à la présidentielle de 2012.
D'ici là, le candidat UDF à la présidentielle risque de trébucher sur les législatives des 10 et 17 juin, à l'issue desquelles il n'est guère crédité pour l'heure que de dix députés au mieux.

"Ce combat sera suivi de bien d'autres"

Devant quelque 5.000 de ses partisans, François Bayrou, lui-même candidat aux législatives dans le Béarn, s'est donc déjà projeté vers les municipales de 2008, puis vers les régionales et les européennes. Les 535 candidats UDF-MoDem aux législatives "livrent là pour beaucoup leur premier combat. Mais ce combat sera suivi de bien d'autres, plus faciles, plus encourageants", a-t-il assuré.

"Nous avons commencé une longue marche", et "ce que nous allons commencer à ces élections législatives, nous allons le couronner aux élections municipales, régionales et européennes", a-t-il affirmé.

Dans les prochaines années, François Bayrou entend "défendre les Français", "face à cette immense entreprise de communication" qu'est selon lui la présidence de Nicolas Sarkozy. "Qui leur dira la vérité?", a-t-il lancé. Car "l'UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d'influence".

Inquiétude sur la franchise sur les soins médicaux

François Bayrou a ainsi dénoncé "la nomination à la tête de TF1, annoncée par l'Elysée et non pas par l'entreprise, de l'un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy".
S'il a approuvé la proposition de "traité simplifié" défendu par Nicolas Sarkozy pour sortir de l'impasse institutionnelle européenne, il a en revanche déjà évoqué "deux motifs d'inquiétude", dont le projet de franchise sur les soins médicaux, non remboursée par la Sécu, qui attendrait 75 euros. "Il y a beaucoup de familles pour qui 75 euros, c'est beaucoup d'argent", a-t-il rappelé. Le béarnais a aussi jugé "dangereux d'avoir annoncé hier qu'on allait mettre désormais entre parenthèses la lutte contre les déficits et la dette".

Quant à la politique de "ralliement" de Nicolas Sarkozy, avec l'entrée au gouvernement de ministres UDF ou socialistes-, c'est "exactement le contraire" de son projet de "rassemblement" droite-gauche, a-t-il assuré. "Derrière le ralliement, il y a le désenchantement et puis l'effacement. Derrière le rassemblement, il y a le courage et le succès".

Des "grandes assises de la démocratie"

Evoquant le départ de 22 de ses 29 députés sortants, ralliés à la majorité, il a reconnu que, "affectivement comme politiquement, ces moments n'ont pas été des moments faciles". Mais "les changements de camp préparent toujours des déceptions d'abord et des disparitions ensuite", a-t-il prévenu. Il a tout de même souhaité que le futur MoDem se dote d'une "charte éthique" contre les "changements de camp".

Face à la perte annoncée de ses députés, François Bayrou compte sur ses quelque 7 millions d'électeurs du premier tour de la présidentielle, le 22 avril, et sur les 75.000 nouveaux adhérents que revendique le MoDem. "Ce n'est pas une oeuvre solitaire qui commence", a-t-il assuré alors que ses détracteurs l'accusent d'être surtout préoccupé par ses ambitions présidentielles. "J'ai voulu ce nouveau mouvement, mais il n'est pas le mien. Je le porterai avec une équipe", a promis François Bayrou. Il a annoncé des "grandes assises de la démocratie" qui se tiendront "probablement la dernière semaine du mois d'août" pour définir les statuts du MoDem.

Comme De Gaulle

Et il s'est pris à rêver: "en 1951, de Gaulle avait réussi à constituer un groupe parlementaire fort de plus de 100 députés" et "en quelques mois (...) presque tous ses députés ont rejoint le pouvoir de l'époque", a-t-il rappelé. Le général de Gaulle était finalement arrivé au pouvoir en 1958, à l'occasion de la crise algérienne.

François Bayrou s'apprête à lancer sa "longue marche" par un marathon: d'ici le 10 juin, il compte faire campagne tous les jours dans sa circonscription, puis consacrer l'après-midi et la soirée au soutien aux autres candidats MoDem.

(Nouvel Observateur),  25 mai 2007, 16h18



Le sympathisant MoDem plus jeune et plus diplômé

L'institut CSA a étudié et comparé le profil des sympathisants UDF et des sympathisants de la nouvelle formation centriste, le Mouvement démocrate.

Le résultat est plutôt encourageant pour François Bayrou : avant la création du MoDem, 7% des personnes interrogées se déclaraient proches de l'UDF alors qu'elles sont désormais 15% à se dire proches du nouveau parti.

L'effet "présidentielle" est évident puisque François Bayrou avait rassemblé sur son nom 18,57% des suffrages.

Quatre semaines après le premier tour, ses électeurs ne s'étaient pas éparpillés sur les autres formations.

Le MoDem revendiquait lors de sa création, le 21 mai, 70 000 adhérents alors que l'UDF en comptait 31 000 au congrès de janvier 2006.

Dans le détail, le portrait-robot du sympathisant MoDem établi par l'institut CSA montre de nettes différences par rapport à l'ancien sympathisant UDF.

Il est d'abord plus jeune : 24% des sondés se disant proches du MoDem ont moins de 30 ans (14% pour l'UDF) et 14% ont de 18 à 24 ans (9% pour l'UDF).

35 % sont âgés de 50 ans et plus contre 46% pour l'UDF.

Le message distillé par François Bayrou tout au long de la campagne "a trouvé un écho chez des personnes pas encore structurées politiquement", explique Jean-Daniel Lévy, directeur adjoint du département opinion de CSA.

Le leader centriste "prend autant à gauche qu'à droite et séduit surtout des personnes sans préférence partisane".

Conséquence de ce rajeunissement du centre, la proportion de diplômés chez les sympathisants MoDem est plus importante que chez les UDF.

17% des personnes se disant proches du MoDem ont un niveau supérieur à bac + 2 (9% pour l'UDF), 20% ont un niveau bac (12% pour l'UDF) et à peine 20% sont sans diplôme (33% pour l'UDF).

13% sont étudiants et 18% retraités (respectivement 8% et 28% pour l'UDF).

Données issues de sondages CSA-Cisco pour Le Bleu de Profession Politique réalisés par téléphone du 22 avril au 18 mai 2007.

Échantillon national représentatif de 2008 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération interrogées avant la création du MoDem.

Échantillon national représentatif de 3010 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération interrogées depuis la création du MoDem.

Profession Politique, mercredi 30 mai 2007, 17h45




François Bayrou "est en train de tuer l'UDF", selon André Santini

PARIS (AP) - François Bayrou "est en train de tuer l'UDF" en créant le Mouvement démocrate, a affirmé jeudi le député André Santini, qui a rallié le pôle centriste de la majorité présidentielle.

"Il est en train de tuer l'UDF. Il a le droit de créer un nouveau parti, c'est son affaire. Mais il n'a pas le droit de garder le sigle en héritage", a déclaré le député-maire UDF d'Issy-les-Moulineaux sur LCI. "François Bayrou est maintenant candidat pour 2012, c'est très clair. Ceux qui veulent l'accompagner doivent savoir qu'il y a une longue période où il n'y aura pas de députés du Mouvement démocrate à l'Assemblée".

"Nous voulons simplement dire que nous sommes UDF et que nous restons UDF", a poursuivi André Santini au sujet des désaffections en masse de députés UDF vers la majorité présidentielle. "A force de laver plus blanc que blanc, on finit par n'avoir plus rien".

Selon lui, en déclarant qu'il ne voterait pas Nicolas Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle, François Bayrou a choisi l'opposition. "Vous êtes dans un bloc ou vous êtes dans l'autre. Nous sommes quand même à un système majoritaire avec une logique binaire", a-t-il expliqué.

Jeudi 10 mai 2007, 8h47






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