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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 05:13

« C'est le défi de l'ambition juste. (…) Je suis convaincu que nous avons un chemin qui est celui de l'écologie à la française qui n'est ni le déni (…) ni la cure qui consiste à dire ça va être un massacre, les agriculteurs vont arrêter leurs activités, on va fermer des sites industriels. Il y a un chemin d'écologie à la française qui est une écologie de progrès. » (Emmanuel Macron, le 24 septembre 2023 sur TF1 et France 2).




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Au cours de son interview télévisée du 24 septembre 2023, le Président Emmanuel Macron avait annoncé que le lendemain, il allait présenter sa planification écologique pour le quinquennat.

Il avait alors annoncé deux mesures fortes, la fin des centrales à charbon (fermeture des deux dernières centrales en France, dont celle de Saint-Avold rouverte à cause de la maintenance trop massive du parc nucléaire en hiver 2022), et le passage à la voiture électrique en lâchant ce petit mot populaire ("bagnole") : « Il faut continuer (…) l'électrification de nos véhicules. C'est le grand défi qui est le nôtre. Et donc on doit accompagner. Et ça, on doit le faire de manière intelligente, c'est-à-dire qu'on doit pousser nos ménages à céder les vieux diesel et les vieux véhicules thermiques, comme on dit, pour aller plus vers ou de l'hybride et de l'électrique, et progressivement de plus en plus de l'électrique. Mais on doit le faire en étant intelligent, c'est-à-dire en les produisant chez nous, les véhicules et les batteries. (…) On est attaché à la bagnole. On aime la bagnole, et moi, je l'adore. Mais la voiture, dans notre pays, il faut le dire, ça a été de la restructuration industrielle ces vingt dernières années. On a perdu beaucoup d'emplois. (…) Ce que nous avons fait ces dernières années, c'est qu'on a relocalisé grâce à l'écologie. Et donc, nous sommes en train de reproduire des véhicules électriques sur le sol français. (…) Comme ils sont à plus haute valeur ajoutée, on peut les produire en France. D'ici à la fin du quinquennat, on aura au moins un millions de véhicules électriques qu'on produit, ça veut dire qu'on réindustrialise par l'écologie. (…) Et ensuite, il faut accompagner les ménages. Qu'est-ce qu'on fait ? Ben, notre fameux bonus malus, donc, on encourage et on allège le coût du véhicule électrique et d'ici à la fin de l'année, on va mieux encore accompagner nos ménages, on va finaliser ce leasing que j'avais promis, c'est-à-dire qu'on va, à la fin de l'année, mettre en place un système, à horizon d'environ 100 euros par mois, on va permettre à des ménages d'acheter des véhicules produits en Europe, électriques, qu'ils vont pouvoir amortir. ».

On a le droit de rester sceptique sur l'objectif final, non qu'il ne soit pas vertueux (au contraire), mais si tout le parc automobile français devait se transformer ainsi en véhicules électriques, "toute chose égale par ailleurs", il faudrait alors doubler notre capacité de production d'électricité, ce qui, dans les perspectives actuelles, est loin d'être le cas (au mieux, dans la même période, on augmenterait de 10% le nombre de réacteurs nucléaires). Donc, ce point, crucial, doit être étudié en profondeur, en rajoutant aussi une demande supplémentaire pour le chauffage des bâtiments qui utilisera nécessairement plus d'électricité si on veut sortir du fuel et surtout, du gaz. Bref, au-delà du cahier des charges technologique qui mérite d'être amélioré pour être un plus par rapport aux véhicules thermiques (autonomie en distance, durée de charge), il faut aussi se préoccuper de cette explosion future de la demande en électricité qui n'est pas encore résolue.

Ce lundi 25 septembre 2023, Emmanuel Macron est donc intervenu à l'Élysée pour la conclusion des quatorze mois de travaux du conseil de planification écologique, un conseil interministériel visant à décliner dans tous les domaines la planification écologique. Les réactions de la classe politique étaient plutôt gênées car même les écologistes ont admis que le Président de la République avait su faire un plan de grande envergure et les timides critiques restaient prévisibles : il n'est pas allé assez loin. L'enjeu est plutôt : jusqu'à quel niveau le peuple français est-il capable d'accepter autant de changements aussi rapidement, car la planification écologique concerne des pans entiers de la vie quotidienne : les transports, le logement, l'alimentation, la consommation, etc. ?

Définissons d'abord ce qu'est la planification écologique. Emmanuel Macron a rappelé l'objectif en préambule : « C'est de bâtir une écologie à la française qui répond à un triple défi, qui n'est pas que le nôtre mais celui de la planète. Celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d'un effondrement de notre biodiversité, et celui que je qualifiais, il y a plus d'un an, de "fin de l'abondance" et au fond, de la rareté de nos ressources, qu'il s'agisse de l'eau, des matériaux et des terres rares, etc. Pour cela, nous avons bâti une stratégie de baisse des émissions de CO2 et d'adaptation visant également à renforcer notre souveraineté, et donc réduire nos dépendances, compatible avec notre objectif de réindustrialisation et de plein emploi, et qui vise également à accompagner à la fois les territoires et les personnes qui sont les plus fragiles et donc de bâtir un chemin de transition juste. ».

Durant le premier quinquennat, entre 2017 et 2022, la réduction des émissions de CO2 a été deux fois plus rapide qu'avant, à savoir une baisse de 2% chaque année. Depuis 1990, la France a accompli la moitié du chemin pour réduire de 55% ses émissions à l'horizon de 2030, mais pour atteindre cet objectif, il faut aller 2,5 fois plus vite dans le futur proche, à savoir une baisse de 5% par an entre 2022 et 2030, au lieu de 2%. Petit commentaire personnel : je reste toujours stupéfait de la facilité déconcertante avec laquelle on parle de % en les additionnant. Comme les intérêts du livret A (petit exercice à l'école), les % se composent ou se décomposent avec l'évolution de la valeur. 1% des émissions de CO2 aujourd'hui est dans l'absolu plus faible que 1% il y a dix ans, puisqu'elles ont diminué entre-temps.

En fait, je ne suis pas certain qu'Emmanuel Macron soit très convaincu de cette nécessité écologique, d'autant plus que l'effort de la France seul ne parviendra pas à "sauver" la planète si les autres pays, et surtout, les plus gros pollueurs (Chine, États-Unis, Russie, Inde, Brésil, Corée du Sud, etc.) ne font aucun effort (ce n'est pas anodin qu'à ce conseil de planification écologique, Catherine Colonna, la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, y a participé, à la droite du père).

En revanche, je suis convaincu qu'en bon pragmatique, le Président de la République n'a pas hésité à saisir l'occasion pour mener la France dans un nouveau paradigme industriel, comme l'avait fait De Gaulle dans les années 1960 et Valéry Giscard d'Estaing dans les année 1970 (grands projets sur l'énergie avec les raffineries et le nucléaire civil, les transports avec Airbus et le TGV, l'aérospatial avec Ariane, etc.), un mouvement qui a permis de nombreuses innovations dans ces domaines. Pour lui, c'est une aubaine politique et c'est bien pour cela qu'il insiste sur cet aspect des choses : la transition écologique doit bénéficier à la France qui a perdu beaucoup d'industries et qui se réindustrialise à cette occasion (en particulier dans les batteries électriques).

De plus, l'argument écologique (sauvegarde de la biodiversité et bouleversements climatiques) est devenu un argument d'autorité, à la fois à la mode et aussi de vertu : personne, même ceux qui nient tant la réalité du réchauffement climatique que sa supposée origine anthropique, personne ne peut contredire le fait qu'émettre moins de polluants est une chose intelligente, et si ce n'est pas pour la planète, ce sera au moins pour la santé des citadins. C'est pour cela que cette planification écologique a beaucoup de mal à être critiquée par les oppositions. Personne ne peut refuser que l'eau soit plus pure ou l'herbe plus verte.

Car l'idée générale du gouvernement, c'est que la transition écologique, c'est d'un côté, polluer moins, et donc protéger tant les humains (leur santé) que leur environnement (la planète, les autres êtres vivants dans leur biodiversité), et de l'autre côté, plus d'industrie (verte, c'est-à-dire vertueuse), plus d'innovation (pour relever des défis technologiques importants comme celui de la batterie électrique), plus d'emplois et donc, plus de richesses produites. Cette « écologie de progrès » que veut Emmanuel Macron tente de faire sa place entre de déni ricaneur et la décroissance larmoyante. Mais Jean-Marc Jancovici a déjà répondu qu'il était thermodynamiquement impossible de préserver la planète et de continuer, "en même temps", cette course à la croissance, qui, "soit dit en passant", a permis de sortir des milliards d'individus de la précarité, de la famine et de la maladie (j'aurai l'occasion d'y revenir).

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Le Président de la République a insisté sur le fondement de sa réflexion : « C’est une écologie qui est basée sur la science et sur les résultats objectifs. Tout ce qui est présenté dans ce plan repose sur les études du GIEC, sur tout ce que je viens d'évoquer du premier quinquennat, et donc des éléments élaborés, documentés par nos scientifiques. C'est pour ça que ça n'est ni une écologie du déni, ni une écologie de la cure qui serait incompatible avec la tenue d'un modèle productif et social qui est le nôtre. Ensuite, c'est une écologie souveraine. Et j'insiste sur ce point. Et notre souveraineté est en effet renforcée par la décarbonation. En effet, au fond, toute cette stratégie va nous permettre de réduire notre dépendance à ce qu'on appelle les énergies fossiles, essentiellement le charbon, le pétrole, le gaz ; énergie que d'ailleurs nous ne produisons pas, dont nous dépendons. Les études ont très bien montré, et elles ont conforté cette stratégie, qu'on va passer au fond de 60% d'énergie fossile à 40% en raison de 2030 grâce à cette stratégie. ».

La première mesure, déjà annoncée la veille, est la fin définitive de l'exploitation des centrales à charbon au 1er janvier 2027 pour produire de l'électricité. Plus généralement, il s'agit de la décarbonation de notre production d'énergie et du renforcement de notre souveraineté : « C'est ainsi que nous consoliderons le renforcement de notre souveraineté, cette décarbonation de notre production d'énergie. Tout ça s'accompagne aussi de notre stratégie européenne, parce que cette écologie souveraine, c'est celle que nous portons en Europe avec la taxe carbone aux frontières, c'est celle aussi qui nous a conduits (…) à développer des filières industrielles sur notre sol et à avoir une stratégie du made in Europe. (…) Notre dépendance aux énergies fossiles, ça nous coûte 120 milliards par an. ».

Parmi les autres mesures, il y a la décarbonation de l'industrie française. Le Président de la République a indiqué que les cinquante sites industriels français les plus émetteurs de CO2 sont en cours de décarbonation ; leurs dirigeants ont été reçus à l'Élysée il y a un an : « Tous ont désormais un plan usine par usine qui permet d'atteindre la réduction d'émissions à hauteur 2030 de 45%. Ces plans seront signés fin octobre-début novembre, pour la totalité d'entre eux, ce qui nous permettra de tenir l'objectif. Tout ça a été fait grâce à l'effort collectif, un investissement massif de l'État pour changer les modes de production et décarboner. Et nous allons ensuite l'étendre à nos petites et moyennes entreprises et nos entreprises de taille intermédiaire. ».

En outre, toujours sur le plan industriel, l'État va faire un grand inventaire des ressources minières nécessaires à la transition écologique pour sécuriser la souveraineté des matières premières, et renforcer les investissements dans des technologies de rupture, « en particulier hydrogène et capture et séquestration de carbone ».

Sur les transports, le gouvernement veut développer les transports collectifs avec des RER métropolitains : « C'est de développer ces RER métropolitains pour favoriser le transfert justement de la voiture individuelle vers du transport collectif moins émetteur. C'est un chantier à la fois d'aménagement du territoire, mais également un chantier industriel. Au total, il représentera 10 milliards d'euros. Il va faire travailler les industriels français massivement et donc on a retenu 13 projets, là aussi, notre objectif est dépassé. Il y a plusieurs autres projets moins mûrs, qui sont, si je puis dire, dans la file d'attente. Et donc ces RER métropolitains, nous engageons dès aujourd'hui 700 millions d'euros de l'État pour accompagner les projets et ils donneront lieu à une planification. On aura donc dès octobre la signature des contrats de plan État-Région, le déploiement des financements sur ces 13 premiers projets en même temps que le plan ferroviaire. Tout ça est extrêmement cohérent et ça permettra de lancer là aussi des projets pour notre industrie ferroviaire et les emplois qui vont avec. ». L'autre projet pour les transports, déjà annoncé la veille, c'est le renforcement des investissements pour produire en France un million de véhicules électriques d'ici à 2027.

Pour le logement, l'incitation a été retenue sur l'interdiction : « Là où nous aurions pu, comme certains autres, interdire totalement les chaudières à gaz, nous avons décidé, parce que nous sommes une grande nation de production de chaudières à gaz, d'être plutôt sur une politique d'incitation. Nous avons décidé d'encourager nos compatriotes, sans interdiction mais en les incitant à changer plus vite, à développer une filière industrielle de production de pompes à chaleur qui est un formidable levier de substitution, qui est beaucoup moins consommateur et émetteur. Nous avons décidé de tripler la production de pompes à chaleur d'ici à 2027 et d'arriver donc à produire 1 million de pompes à chaleur sur notre territoire et de former en parallèle 30 000 installateurs. Cet objectif nous permettra de tenir, là aussi, nos chiffres de réduction d'émissions, mais nous permettra de créer et de développer véritablement toutes ces filières. ».

Ne séparant jamais l'écologie de l'économie, Emmanuel Macron a aussi confirmé un principe important de sa politique : « Nous voulons une écologie compétitive et c'est un point clé. Si nous voulons être souverains, si nous voulons créer de la valeur économique, eh bien, on doit avoir des solutions décarbonées qui sont pleinement compétitives. D'abord, c'est cohérent avec la stratégie économique qui est la nôtre, celle que nous déployons à travers le programme qui nous permet aujourd'hui d'être le pays le plus attractif d'Europe et nous allons continuer de le faire. (…) Et surtout, il y a un point très important qui est au cœur de ce projet et que nous annoncerons en octobre, c'est de reprendre le contrôle du prix de notre électricité. Il n'y a pas d'écologie qui soit compétitive si on a un prix de l'électricité dont on ne reprend pas le contrôle et qui, en quelque sorte, ne nous permet pas d'être soutenable à la fois pour nos entreprises et pour nos ménages. (…) Nous allons reprendre d'ici la fin de l'année le contrôle sur les prix de notre électricité au niveau français et européen. ». Nul doute que cette "reprise de contrôle" du prix de l'électricité voulue par la France va engendrer bien des discussions et des négociations sur le plan européen.

Ce principe de compétitivité fait aussi appel à une taxe carbone pour les produits franchissant les frontières européennes, en guise de clause miroir : « Cette écologie accessible et juste, elle passe là aussi par la cohérence au niveau européen international, les clauses miroirs que nous défendons à l'international et qui protègent nos industriels et nos agriculteurs. La taxe carbone aux frontières, qui est un mécanisme absolument essentiel pour de la justice et de la loyauté à l'égard de nos producteurs. (…) Il n'y a pas de politique loyale sans une taxe carbone aux frontières pour nos Européens ».

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Autre principe cher à l'Élysée, en effet, c'est de prôner une écologie socialement juste : « Nous voulons une écologie accessible et juste, c'est-à-dire une écologie qui ne laisse personne sans solutions. C'est d'ailleurs le cœur de notre investissement et de l'investissement de la nation. C'est d'accompagner ceux qui sont le plus loin. Permettre l'accès, c'est permettre en particulier de mettre en place des mécanismes très innovants, nous serons les premiers à le faire en Europe. ».

Quatre exemples. Le premier pour les véhicules électriques : « Dès le mois de novembre, nous serons en situation justement de révéler ce dispositif de leasing à 100 euros pour les premiers modèles de véhicules électriques. Ce ne sera pour l'année 2024 que quelques dizaines de milliers de modèles, mais ce sera l'ouverture de ce guichet. Pourquoi ? Parce que d'abord, nous voulons qu'il soit juste, bien ciblé. Et ensuite, nous voulons qu'il permette l'accès à des véhicules électriques qui sont produits en Europe pour éviter que nous ayons une politique d'accès qui, en quelque sorte, viendrait contredire notre politique industrielle. ».

Le deuxième exemple, la rénovation thermique des bâtiments : « Il nous faudra donc accompagner les ménages qui sont les plus modestes. Au-delà de ce que nous avons commencé à faire avec MaPrimeRénov’, nous sommes en train de continuer sa réforme et sa transformation. Et ce, avec une stratégie qui va se lancer dans le logement social, dès octobre, avec la finalisation de l’ensemble de nos mécanismes d’accompagnement pour la rénovation des logements en novembre, qui va nous permettre de mieux accompagner les ménages les plus modestes mais aussi les familles moyennes tout en accompagnant là aussi les bailleurs sociaux et les acteurs les plus structurants pour pouvoir rénover plus rapidement le parc, avec là aussi une exemplarité du côté de l’État. Nous allons donc accélérer nos investissements pour la rénovation thermique de nos propres logements. ».

Le troisième exemple, l'agriculture : « Avoir une écologie accessible, c'est ne jamais laisser des agriculteurs sans solution. C'est la politique que nous avons retenue pour le glyphosate, celle de toujours chercher le bon point d'équilibre. Néanmoins, en France, nous allons baisser de 30%, ce qui est unique en Europe, notre dépendance. Nous ne laisserons jamais d'agriculteurs sans solutions et sans impasse. Ça se fera donc par une stratégie d'investissement dans la recherche d'investissements, dans l'accompagnement, sans surtransposition, et en veillant à ce qu'il n'y ait pas justement de différences entre pays européens pour ne jamais nous placer dans la situation de perdre là aussi notre compétitivité. ».

Le quatrième exemple, l'aménagement du territoire : « Nous allons mettre en place des budgets verts territoriaux, des vraies libertés d'action, mais en même temps des objectifs clairs et des responsabilités partagées au niveau des territoires. La maille est régionale, mais c'est au fond chaque bassin de vie qui sera responsabilisé et donc nos communes auront un rôle très important à jouer. Nos intercommunalités d’agglomération et évidemment les départements seront insérés dans ce jeu avec un accompagnement en matière d'ingénierie territoriale pour que les bonnes réponses soient apportées sur le terrain. ».

Cette planification écologique, sur le papier, a donc l'air à la fois cohérente et intéressante. Elle essaie de rendre compatibles beaucoup de considérations antagonistes, écologiques, économiques, sociales, diplomatiques. Elle est cependant très ambitieuse, il faudra surveiller de près son application, les budgets mis en œuvre, mais Emmanuel Macron a la chance d'avoir encore du temps, près de quatre années pour mettre tout en musique. Il a aussi l'avantage politique de ne plus avoir de réformes impopulaires à imposer, comme c'était le cas pour la réforme des retraites l'an dernier. Il reste que les aides à la transformation écologique, que ce soit pour les logements ou pour les véhicules, resteront toujours trop faibles pour une partie de la population qui est trop riche pour être convenablement aidée et pas assez riche pour supporter l'effort financier que cette transition impose. En quelque sorte, justement le profil des gilets jaunes...


Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (26 septembre 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Emmanuel Macron : bâtir une écologie à la française.
Discours du Président Emmanuel Macron le 25 septembre 2023 sur la planification écologique (texte intégral et vidéo).
La repentance nucléaire : Emmanuel Macron à Belfort.
COP26 : face à l’alarmisme, le leadership mondial d’Emmanuel Macron.
Écologie : un référendum, pourquoi pas ?
Convention citoyenne pour le climat : le danger du tirage au sort.
Emmanuel Macron explique sa transition écologique.
Le Plan France 2030 qui prépare l’avenir des Français.
Le plan quantique en France.
France Relance, 100 milliards d’euros pour redresser la confiance française.
J'y veillerai personnellement !
Interview du Président Emmanuel Macron le 24 septembre 2023 à 20 heures sur TF1 et France 2 (vidéo).
Charles III accueilli par Emmanuel Macron.
Der Spiegel : "La France, c'est l'Allemagne en mieux".
Les Rencontres de Saint-Denis : une innovation institutionnelle d'Emmanuel Macron.
La France Unie soutient l'Ukraine !
Décalage.
Interview du Président Emmanuel Macron le 24 juillet 2023 à 13 heures sur TF1 et France 2 (vidéo).

Emmanuel Macron : le choix de l'efficacité.
Intervention filmée du Président Emmanuel Macron au conseil des ministres du vendredi 21 juillet 2023 (vidéo).
Composition complète du gouvernement d'Élisabeth Borne au 20 juillet 2023.

Le 4e remaniement ministériel du premier gouvernement d'Élisabeth Borne du 20 juillet 2023.
La France des investissements productifs félicitée par Emmanuel Macron.
Interview du Président Emmanuel Macron le 15 mai 2023 à 20 heures sur TF1 (vidéo).
Faut-il encore polémiquer sur le RSA ?
Emmanuel Macron : "J'appelle à la pause réglementaire européenne".

_yartiMacron2023092504





https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20230925-macron.html

https://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/emmanuel-macron-batir-une-ecologie-250618

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2023/09/26/40054056.html







 

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