(dépêches-blog)
Besancenot, ce dangereux facteur
par michel - mardi 3 mars 2009 - 78 réactions
Olivier Besancenot, sous ses faux airs de gendre idéal est en réalité le dangereux représentant d’un parti politique extrémiste et révolutionnaire dont il faut particulièrement se méfier.
Cette présentation ainsi faite, il convient d’appréhender le NPA, nouveau parti trotskiste, comme étant l’héritier de toute la tradition antidémocratique de cette mouvance qui n’a jamais remis en cause ni même esquissé le moindre acte de repentance en ce qui concerne la politique menée par Lénine et Trotski, se contentant, comme toujours, de dénoncer les crimes staliniens comme étant une déviation de l’idée originelle, et oubliant au passage les millions de morts et les ravages causés par les deux comparses du Petit Père des Peuples au début du 20ème siècle.
Aujourd’hui, la lutte se poursuit en se proclamant de Chavez ou du Che. C’est oublier un peu vite que le Che n’est pas qu’un mannequin improvisé pour photo apposée sur les t-shirts de jeunes écervelés exhibant avec fierté la figure de cet assassin notoire d’Amérique du Sud. C’est oublier un peu vite aussi que Chavez n’est rien d’autre qu’un dictateur en puissance dont la politique mène son peuple à la misère et l’exploitation plus que toute entreprise capitaliste ne le ferait jamais.
Le refus de l’économie de marché est un droit et je serai bien malvenu que de proclamer que l’exercice de ce libre marché ne doit pas être réglementé ; cependant, leur refus de cette liberté économique se double chez nos trotskistes du NPA d’une non reconnaissance des institutions démocratiques qui sont les nôtres et celles de quelques pays sur cette planète qui se démarquent ainsi des régimes autoritaires ou dictatoriaux dont la liste est bien longue. Rejetant l’idée de démocratie représentative, ils lui préfèrent l’idée d’un contrôle permanent du peuple sur les élus : voilà la vraie démocratie. Sauf que ce modèle est illusoire et le berceau même des plus grands crimes commis au nom de ce peuple idéalisé et finalement victime d’un régime qui se voudra totalitaire et sans pitié pour celles et ceux qui ne respecteront pas la ligne politique.
En attisant la haine et les conflits, le NPA ne joue pas le rôle normal d’un parti d’opposition. Il cherche à déstabiliser le pouvoir en place, il cherche à créer des lignes de fracture entre les citoyens et prend la rue comme nouvelle agora. L’agitateur Besancenot n’hésite ainsi pas à se rendre en Guadeloupe alors qu’il sait pertinemment que la situation locale, au bord de l’explosion, mérite une vraie réflexion et non qu’on vienne jeter de l’huile sur un feu ravageur. Dans le même ordre d’idée, il ne comprend pas qu’on puisse lui reprocher d’avoir un certain Jean-Marc Rouillan encarté au NPA, lui l’ancien terroriste et meurtrier qui n’a jamais regretté ses actes. On choisit ses amis....
Sur le plan économique, c’est toujours la même rengaine de l’appropriation par l’Etat des moyens de production qui est à l’honneur ; ce qui semble signifier que Besancenot et ses camarades n’ont pas encore bien compris que ce système a échoué de façon dramatique dans les pays où il fut mis en pratique. Quelques révisions historiques sur l’URSS ou les anciens pays du bloc de l’Est pourraient-elles les faire réfléchir ?
Toujours sur ce plan, est évoquée l’interdiction de licencier....C’est bien beau comme idée. Mais qu’on vienne m’expliquer comment doit agir une enteprise confrontée à des difficultés économiques et qui pour en sauver 100 doit malheureusement parfois en sacrifier 20. Personne ne peut évidemment se laver les mains d’une situation économique et sociale qui voit des Français par milliers venir gonfler les chiffres du chômage. Mais ce n’est pas en proclamant de telles inepties que des solutions seront trouvées pour lutter efficacement contre ce fléau social.
Alors, bien sûr, le capitalisme financier a explosé récemment et entraîné le monde dans une crise importante que personne ne peut nier (même si je trouve parfois que le discours des politiques comme des journalistes sur cette crise a un certain côté performateur) mais ce n’est pas le capitalisme ou l’économie de marché qui doivent être mis en cause. Ce sont leurs excès et l’absence de moyens de contrôle suffisamment élaborés et performants qui sont à l’origine de cette crise. En se déclarant ouvertement "anti-capitaliste", Besancenot nous expliquera sans doute un jour comment il compte favoriser les investissements, la prise de risques et les profits qui permettent une redistribution des richesses créées....Eh oui ! Il faut quand même rappeler cette lapalissade : on ne peut redistribuer des richesses avant qu’elles n’aient été créées !
Ainsi, en choisissant de se substituer à la "Ligue Communiste Révolutionnaire", ce "Nouveau Parti Anti-Capitaliste" a donc clairement énoncé son opposition au capitalisme et donc à la liberté d’entreprendre. Ce qui n’étonnera personne étant donné que ce parti, comme la LCR, ne défend aucunement les libertés en général et la Liberté au sens que lui confère l’idée moderne de démocratie. Ce parti demeure fidèle à ses conceptions révolutionnaires. Et si le terme n’apparaît plus, il est ancré dans l’héritage idéologique de ces partisans du Grand Soir. D’ailleurs "la transformation révolutionnaire de la société" est l’objectif clairement rappelé de ce parti qui n’a pas abandonné cette vieille antienne.
En conclusion, non seulement le NPA et Besancenot ne représentent nullement un idéal démocratique et social pour les plus démunis qu’ils trompent outrageusement à longueur de discours, mais de plus, le corpus idéologique de cette extrême gauche est d’une profonde inanité qui nous fait regretter un Karl Marx, comme l’écrit si bien Gérard Grunberg, éminent politiste, "juste pour se convaincre que même pour des partisans du capitalisme, les anticapitalistes ont pu dans le passé écrire des choses substantielles sur le sujet".
Non, les médias ne protègent pas un Besancenot qui roule sur l'or
Par Rue89 | 30/10/2008 | 11H10
Apparu avant la dernière présidentielle, un texte dénigrant Olivier Besancenot fait de nouveau le tour de la Toile.
A l'aube de la création du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), sur des blogs, parmi les commentaires de sites d'informations, dans les boites mail, le texte intitulé "Ce bon petit facteur" s'immisce partout.
Un texte qui s'étonne en préambule du "peu de vagues autour de ce personnage" et regrette que "les médias soient si discrets". Avant de conclure :
"Tous ces faits sont strictement exacts, je vous incite à en parler autour de vous… Puisque la presse française oublie de faire son travail…"
Son travail, Rue89 a décidé de le faire. Sous chaque paragraphe du texte reproduit en italique, nous publions le résultat de notre enquête.
Sur son ascension politique
"Comment Olivier Besancenot a-t-il progressé aussi vite dans la hiérarchie de la LCR, jusqu'à en devenir le porte-parole et candidat à la présidentielle ? Olivier Besancenot a eu pour compagne la propre fille d'Alain Krivine, fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire et encore le réel "patron" de ce parti… Il a rompu il y a trois ans mais est resté proche du beau-papa… Olivier Besancenot est devenu en quelques années le porte-parole de ce parti grâce à l'action efficace du beau-père… Chez les trotskystes, on pratique la solidarité, mais d'abord envers la famille."
L'entourage d'Olivier Besancenot dément toute relation intime entre le porte-parole de la LCR et la fille d'Alain Krivine, cofondateur du parti d'extrême gauche. Les deux protagonistes ont chacun conjoint et enfant(s) depuis de longues années.
Quant à la désignation d'Olivier Besancenot comme candidat de la LCR aux élections présidentielles de 2002 et 2007, elle a résulté de la procédure officielle du parti. Un vote du bureau politique suivi d'un second vote de la conférence nationale composée de délégués nationaux ont désigné l'homme aux talents politiques et médiatiques avérés.
Sur ses revenus
"Où Besancenot travaille-t-il réellement ? A cette question, le candidat Besancenot parle de salaire de moins de 1200 euros à La Poste… Bienheureux les croyants… La réalité est un peu différente, Besancenot n'étant à La Poste de Neuilly-sur-Seine que pour les photographes, c'est-à-dire quasiment jamais, il est surtout rémunéré par le parti. A titre d'exemple, il a touché très régulièrement une indemnité d'assistant parlementaire européen lorsqu'Alain Krivine était député européen, dont le montant était très largement supérieur aux 5000 euros mensuels."
Actuellement, Olivier Besancenot travaille à 80% à La Poste de Neuilly-sur-Seine. Il y est présent quatre jours par semaine : mercredi, jeudi, vendredi et samedi. Au cours de la campagne présidentielle, la LCR avait publié un communiqué faisant état du patrimoine d'Olivier Besancenot : il déclarait alors toucher un salaire de 1000 euros net par mois pour son activité de postier. Il travaille donc à la LCR les lundis et mardis et touche 2/5e du salaire d'un permanent, soit environ 800 euros.
Un an durant, à cheval sur les années 1999 et 2000, Olivier Besancenot s'est mis en congé de La Poste et a effectivement occupé la fonction d'attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen. Alain Krivine lui versait la moitié de l'enveloppe consacrée aux attachés parlementaires (ils étaient deux), soit 2500 euros, mais lui-même reversait la moitié de cette moitié au parti. Lui restait alors environ 1250 euros.
Sur son patrimoine
"Quel est son patrimoine ? A cette question, Olivier Besancenot parle avec modestie d'un petit studio dans le XVIIIe, arrondissement populaire de Paris. Le journaliste avisé ira voir sur place… un appartement en réalité de bonne taille et dans le quartier du Sacré-Cœur en plein Montmartre, le quartier le plus cher du XVIIIe, un des quartiers les plus recherchés des bobos (bourgeois bohèmes) parisiens. Bien évidemment, il en est propriétaire… Un salaire à vie de postier n'y suffirait pas…"
Un communiqué de la LCR avait donc détaillé le patrimoine d'Olivier Besancenot début 2007 :
"Il est copropriétaire depuis 2004 d'un appartement de 55 m2 dans le XVIIIe arrondissement de Paris : la valeur de son patrimoine est de 37 000 euros. Pas de valeurs mobilières. Il a acquis une Peugeot 106 en 2001."
Concernant l'emplacement dudit appartement, acquis à crédit avec sa compagne (il l'a donc remboursé pour l'heure à hauteur de 37 000 euros), il est bien situé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, mais "pas dans le quartier du Sacré-Cœur en plein Montmartre", plus près du populaire quartier de Barbès que des rues plus huppées des Abbesses.
Sur sa compagne
"Comment expliquer ce black out sur Besancenot ? Olivier Besancenot a épousé Stéphanie Chevrier, une des principales éditrices de Paris, appartenant à la direction de Flammarion. Pour Besancenot, elle a plusieurs avantages : c'est l'un des plus hauts salaires de l'édition mais c'est surtout une habituée des médias. Ancienne compagne du chanteur Yves Simon, elle a construit sa carrière sur les relations presse… Dirigeant une armée d'attachées de presse, elle a certains moyens de pression et de rétribution, ce qui incite sans doute les journalistes à plus de modération dans les attaques…"
Stéphanie Chevrier est directrice littéraire chez Flammarion, en charge de la "littérature générale, fiction et non fiction". Mais "directrice littéraire" ne veut pas dire "membre de la direction", cela signifie qu'elle occupe un poste d'éditeur. "Je n'ai jamais dirigé l'entreprise", a-t-elle confié à Rue89. Quant au salaire allégué, elle ajoute : "Qu'est-ce que j'aimerais que ce soit vrai !" En réalité, elle a le salaire d'un cadre dans le secteur de l'édition (la convention collective de l'édition indique un salaire minimum d'environ 2500 euros).
A propos des "moyens de pression et de rétribution" dont elle userait, elle rétorque enfin : "Je trouve cela insultant pour moi et surtout pour les journalistes."
Julien Martin et David Servenay
En partenariat avec Hoaxbuster.
Photo : Olivier Besancenot en meeting à Marseille, le 13 avril 2007 (Jean-Paul Pelissier/Reuters).
Besancenot hoax LCR NPA rumeurs
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D'ou viennent ces rumeurs ?
La LCR pense reconnaître la plume de militants d'extrême droite et plus particulièrement de l'entourage d'Alain Soral, qui a publié le texte sur son site. Contacté par Rue89, l'écrivain membre du Front national dément :
"On l'a relayé, c'est amusant, mais ça ne vient pas de chez nous. On ne l'aurait pas fait comme ça, je n'aime pas ces procédés qui touchent à la vie privée.
Je pense que Besancenot est une merde, mais je ne l'aurais pas fait comme ça, j'aurais plutôt démontré comment la droite a intérêt à le pousser pour diviser la gauche.
Ça ressemble plutôt à des attaques de gauchistes, de s'attaquer aux personnes. Les militants d'extrême droite ne sont pas doués pour ça. A moins que ça provienne d'éléments intelligents de l'extrême droite."