Quand j’étais petit, j’adorais les documentaires animaliers. La vie des animaux est très intéressante, même si souvent, elle se résume aux trois activités classiques : la chasse, la nourriture et la reproduction.
Quand j’ai le temps, j’en regarde encore avec intérêt, d’autant plus que les technologies audiovisuelles actuelles permettent de nombreuses nouveautés (infrarouge en pleine nuit, etc.).
Mais en ce qui concerne maintenant, il s’agit d’une scène assez horrible qui a duré deux années : la mort d’une étoile.
Avalée par un trou noir.
Cette lente agonie vue et filmée par le satellite américain Galex et ça n’a lieu qu’une fois tous les dix mille ans par galaxie (en revanche, vous savez qu’il y a des milliards de galaxies !).
Cela s’est passé dans la constellation du Bouvier, à quatre milliards d’années-lumière (autant dire que nous faisons plutôt de l’archéologie stellaire).
Les scientifiques ont ainsi pu visionner le trou noir supermassif (dix millions plus lourd que notre soleil) présent au centre de cette galaxie lointaine et comprendre comment il a goulûment avalé (comme une mante religieuse) la pauvre étoile qui, à la fin, s’est brisée en mille morceaux (selon Suvi Gezari, astrophysicienne du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille).
L’étoile, d’abord aplatie comme un crêpe, a subi les irrémédiables forces gravitationnelles du trou noir, et avant que même sa lumière soit attirée par ce dernier, elle a pu émettre quelques cris en ondes ultraviolettes, sortes de malheureux SOS dans l’espoir d’être entendue à temps.
Hélas, nous, les Terriens, l’avons entendue quatre milliards d’années trop tard.
http://fr.news.yahoo.com/20122006/202/des-astronomes-assistent-en-direct-l-agonie-d-une-etoile.html
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