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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 19:47
Le 18 mars 2007, François Bayrou se rendait au Salon de l'Étudiant et a pris cinq longues heures à écouter les attentes des étudiants, leurs craintes, leurs espoirs et leurs propositions.

Voici un article du journal Le Monde du 20 mars 2007 sur cette visite, avec guide comparatif avec d'autres candidats.


Sage fièvre étudiante au Salon autour des candidats


LE MONDE | 19.03.07 | 16h36  •  Mis à jour le 19.03.07 | 16h37

Partout, des jeunes. Et des plutôt sages, en grappes de copains ou accompagnés de leurs parents. Avec la même question qui revient sur chaque stand : "Ce diplôme, pour trouver un travail après, c'est bien ?" Le Salon de L'Etudiant, dimanche 18 mars, porte de Versailles à Paris, c'était d'abord cela. Et puis soudain, au carrefour d'une allée, un essaim fait dresser les têtes. Au milieu, un candidat à la présidentielle. La curiosité est là, l'intérêt aussi. On reconnaît François Bayrou, on s'approche.

D'école de prothésistes dentaires en étudiants ostéopathes, d'universités parisiennes en écoles d'ingénieurs, de centres de hip-hop en stands de prévention de la sécurité routière, sans oublier celui de l'enseignement supérieur catholique, le candidat centriste discute, prend son temps. De quoi séduire Myriam Sedour, étudiante en pharmacie à Paris : "C'est à la télé que je l'ai découvert. Et puis là, au Salon, j'ai vraiment apprécié son attitude, le fait qu'il s'arrête aux stands, qu'il écoute tout le monde."

Foued Rabii, étudiant en licence d'informatique à Paris XII-Créteil, n'hésite plus. Pourtant, le chemin de son vote n'est pas simple. "Le plus convaincant de tous les candidats, c'est Sarkozy. Mais moi, compte tenu de mon milieu social, je ne peux pas voter pour lui, ce serait vraiment trop immoral. Bayrou, je lui ai demandé ce qu'il comptait faire dans les banlieues. Je ne me souviens pas de toute sa réponse parce que j'étais impressionné, mais c'était bien carré. Et Ségolène Royal, franchement, j'aime pas son côté mère de la France, nouvelle Marianne, quoi. Habituellement, pourtant, je suis de gauche", précise-t-il.

Après près de quatre heures à sillonner les allées, François Bayrou s'apprête à rejoindre un groupe d'une quinzaine d'étudiants autour d'un plateau-repas lorsque, de l'autre bout de la halle, parvient la rumeur de l'arrivée impromptue de Ségolène Royal, qui vient tout juste d'achever son discours aux élus au Palais des congrès.

L'atmosphère s'enfièvre aussitôt. On l'applaudit, on crie son prénom, on tente de se faufiler au plus près d'elle. "Elle est vraiment comme à la télé !", s'exclame une jeune fille emballée. Un père de famille traîne en chemin pour tenter de l'apercevoir. Sa fille, agacée, le tire par la manche : "Papa, je te rappelle qu'on est venu là pour mon avenir !"

Accompagnée de Jack Lang, Ségolène Royal parcourt le Salon au pas de charge, sourit aux téléphones portables hissés à bout de bras pour capter son visage, évite les écoles privées mais s'attarde ostensiblement au stand de la police et des armées. Comme François Bayrou, elle réserve sa plus longue halte au stand du "Défi pour la terre Adelise", tenu par des étudiants ingénieurs. Comme lui, elle signe la charte des "gestes pour la planète" et appose son paraphe sur le Livre d'or. Un peu trop vite. Un pluriel a été oublié. "Relevons ensemble le défi pour la planète. Les métiers de l'environnement prépare (nt) le futur", écrit-elle.

René Silvestre, le président du groupe L'Etudiant, qui avait abandonné François Bayrou pour accompagner la candidate, revient furibond une heure plus tard alors que le cortège de la candidate a gagné la sortie.

"En vingt-et-un ans de Salon, je n'ai jamais vu ça ! Pourtant j'en ai accompagné des oiseaux ici, de droite comme de gauche !, maugrée-t-il. A un moment, je lui ai dit : on pourrait passer par là. Elle m'a répondu : je vais où je veux !"

Le responsable du Salon a de la mémoire : "En 1988, François Mitterrand est venu, il y est resté trois heures et demie. Jacques Chirac y est venu en 1995, il est resté quatre heures. Et tous deux ont été élus..." François Bayrou ne s'est décidé à partir qu'au bout de cinq heures.

Pascale Robert-Diard

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