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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 01:19
(Dépêches)



Début de semaine chargé pour Nicolas Sarkozy

PARIS (Reuters) - Premiers contacts avec les partenaires sociaux, passation de pouvoir avec Jacques Chirac, premier déplacement à l'étranger, formation du gouvernement : huit jours après son élection à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy entre cette semaine dans le vif du sujet.

Sans attendre d'être officiellement à l'Elysée, il a rendez-vous dès lundi matin à la première heure avec le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.

Suivront le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest, la présidente du Medef Laurence Parisot, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault et, mardi, celui de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly et le président de la CFTC, Jacques Voisin.

Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il réunirait les partenaires sociaux dès les premiers jours de son mandat pour préparer quatre conférences sociales thématiques, qui auront lieu en septembre.

Les rendez-vous de lundi et mardi ne sont qu'un premier contact, précise son entourage. "Il y aura une rencontre plus formelle" avec les partenaires sociaux, une fois qu'il sera installé à l'Elysée, a déclaré à Reuters Claude Guéant, qui sera probablement le secrétaire général de la présidence.

Lundi après-midi, Nicolas Sarkozy a un autre rendez-vous, cette fois avec son parti, l'UMP, qui tiendra un conseil national dans un grand hôtel parisien. Il démissionnera à cette occasion de la présidence du parti, qu'il occupe depuis décembre 2004 et à laquelle il ne devrait pas être remplacé.

Selon l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et d'autres responsables de l'UMP, le parti fondé en 2002 par Jacques Chirac et Alain Juppé devrait se doter dans les mois à venir d'une direction collégiale, après un intérim assuré par son président délégué, Jean-Claude Gaudin.

L'équipe dirigeante de l'UMP devait retrouver dimanche en début de soirée Nicolas Sarkozy dans ses bureaux provisoires, au 35, rue Saint-Dominique, à Paris, pour préparer la réunion de lundi et mettre la dernière main aux dispositions qu'annoncera le président de la République élu.

CONSULTATIONS

Nicolas Sarkozy prendra officiellement ses fonctions de chef de l'Etat mercredi matin lors d'une passation des pouvoirs qui débutera à 11h00. Il aura alors un entretien avec le président Jacques Chirac, qui quittera ensuite définitivement l'Elysée, 12 ans après le début de son premier mandat, en 1995.

L'entourage du président élu promet "une ou deux nouveautés" pour la cérémonie d'installation du nouveau chef de l'Etat.

Celle-ci à peine terminée, Nicolas Sarkozy partira pour son premier rendez-vous à l'étranger, à Berlin, où il s'entretiendra et, probablement, dînera avec la chancelière Angela Merkel.

Le nouveau président est très attendu sur les questions européennes par ses partenaires de l'Union, deux ans après le rejet par la France du traité constitutionnel européen.

Nicolas Sarkozy devrait nommer jeudi en fin de matinée son Premier ministre. Son conseiller politique, l'ancien ministre UMP des Affaires sociales et de l'Education nationale François Fillon fait figure de favori.

Quant à la nomination du gouvernement, elle interviendra "entre vendredi et lundi, au plus tard lundi", selon Claude Guéant.

Le président élu a poursuivi tout ce week-end à La Lanterne, résidence d'habitude réservée au Premier ministre, à Versailles, des consultations pour composer ce gouvernement, qu'il souhaite réduit à 15 ministres, composé à parité d'hommes et de femmes et ouvert à des personnalités de gauche et du centre.

Selon un de ses proches, il était toujours dans l'attente dimanche matin d'une réponse de l'ex-ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine et de la PDG d'Areva Anne Lauvergeon, ancienne collaboratrice du président Mitterrand.

D'autres personnalités de gauche ont été "consultées" ou "approchées", comme l'ancien ministre de la santé Bernard Kouchner, rappelle-t-on de même source.

Nicolas Sarkozy, qui a également reçu samedi l'actuelle ministre UMP de la Défense Michèle Alliot-Marie, devait notamment consulter dimanche des personnalités de l'UDF.

Selon son entourage "il y a eu des contacts", par ailleurs, ces derniers jours, avec le premier président de la Cour des Comptes Philippe Séguin, ancien président du RPR - ancêtre de l'UMP - qu'une rumeur donne comme possible Garde des Sceaux.

"Il est plutôt intéressé par un poste au gouvernement", dit-on de source proche du président élu.

Dimanche 13 mai 2007, 13h14



Compte à rebours final enclenché pour Jacques Chirac à l'Elysée

PARIS (Reuters) - Le compte à rebours final est enclenché pour Jacques Chirac, qui passera mercredi la main à Nicolas Sarkozy après 12 années au sommet de l'Etat.

En remettant samedi soir à Saint-Denis la Coupe de France de football à l'équipe de Sochaux au terme d'une finale à suspense, le chef de l'Etat a accompli l'un de ses derniers gestes de président en exercice de la République française.

Dans l'action jusqu'au bout, comme l'assure d'une seule voix son entourage depuis des mois, Jacques Chirac a bouclé ses derniers dossiers en y associant en partie son successeur.

Vendredi, les deux hommes ont reçu tour à tour Tony Blair. Lors d'un long entretien à l'Elysée, Jacques Chirac et le Premier ministre britannique, qui quittera le pouvoir fin juin, ont notamment parlé de la réforme des institutions européennes.

Le président sortant avait évoqué le sujet une semaine auparavant à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. Organisé à trois jours du second tour de la présidentielle française, cette courte visite dans la capitale allemande a constitué l'ultime voyage officiel de Jacques Chirac.

Berlin sera aussi la toute première destination du nouveau président Nicolas Sarkozy, qui s'envolera pour l'Allemagne juste après la passation de pouvoir à l'Elysée.

Prévue mercredi à 11h00, cette cérémonie mettra un point final à dix jours d'une transition apparemment sans heurts entre deux "animaux politiques" qui se sont souvent affrontés par le passé.

Dès l'annonce du résultat dimanche 6 mai à 20 heures, Jacques Chirac a téléphoné au gagnant pour le féliciter.

Durant la brève escapade de Nicolas Sarkozy à Malte, le chef de l'Etat sortant a présidé seul les cérémonies du 8 mai sur les Champs-Elysées. Le lendemain, il a invité à déjeuner l'ensemble du gouvernement à l'issue de l'ultime conseil des ministres de l'équipe de Dominique de Villepin.

Jacques Chirac, qui a présidé plus 600 conseils en 12 ans, a dit sa "reconnaissance" aux ministres sur le départ et transmis ses voeux à Nicolas Sarkozy.

FONDATION

Le président sortant, âgé de 74 ans, et le président élu, 52 ans, sont apparus ensemble pour la première fois en public jeudi, à l'occasion de la deuxième journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage.

Ils ont ensuite rencontré ensemble à l'Elysée le chef de la majorité parlementaire libanaise Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, l'ex-Premier ministre libanais assassiné à Beyrouth en 2005.

Jacques Chirac voulait assurer son hôte de la continuité de la politique française à l'égard du Liban, un pays dont il a fait une priorité diplomatique de sa fin de mandat, surtout depuis la guerre de cet été entre Israël et le Hezbollah.

Comme lui, Nicolas Sarkozy a souligné "la nécessité" de mettre sur pied un tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri, qui était un proche des Chirac.

Ces dernières semaines, Jacques Chirac s'est aussi investi pour obtenir la libération des deux otages français en Afghanistan Céline Cordelier et Eric Damfreville, qui ont finalement recouvré la liberté.

Reprenant ce dossier en main, Nicolas Sarkozy a assuré samedi qu'il mettrait "tout en oeuvre" pour faire libérer les trois Afghans qui accompagnaient les deux humanitaires français.

L'avenir public de Jacques Chirac se dessinera à l'ombre de la Fondation pour le développement durable et le dialogue des cultures qui verra le jour à l'automne. Présidée par l'ancien président du Fonds monétaire international Michel Camdessus, ses statuts ont été déposés le 9 mai.

En se consacrant ainsi à la bonne cause sur des thèmes qui lui tiennent à coeur, Jacques Chirac suit l'exemple des anciens présidents américains Bill Clinton et Jimmy Carter ou encore de l'ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, cofondateur avec Tony Blair de l'African progress panel (APP), un groupe de promotion du progrès en Afrique.

Après avoir quitté l'Elysée, où ils vivaient depuis douze ans, Jacques et Bernadette Chirac doivent s'installer provisoirement dans un grand appartement prêté par la famille Hariri situé quai Voltaire, à Paris.

Dimanche 13 mai 2007, 11h12



Jean-Pierre Raffarin se verrait bien à la tête de l'UMP

PARIS (Reuters) - L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin se verrait bien à la tête de l'UMP, dont Nicolas Sarkozy, élu président de la République, doit quitter lundi la présidence à l'occasion d'un conseil national du parti.

Interrogé par France Inter, Jean-Pierre Raffarin a confirmé implicitement que l'UMP s'orientait vers un changement de ses statuts et une direction collégiale, et non vers l'élection d'un nouveau président.

"Je ne crois pas qu'il faille que l'UMP se lance dans une élection. Les Français attendent de nous que l'on travaille, que le parti aide l'exécutif dans son action réformatrice", a-t-il dit. "Je pense qu'il nous faut trouver une nouvelle gouvernance, je pense que cette gouvernance doit être collective."

"Je n'exclus pas, je peux même dire que je le souhaite, être associé à cette nouvelle gouvernance de l'UMP, à la fois pour préparer les échéances (électorales) et puis surtout accompagner le pouvoir, aider le gouvernement dans son action de réforme", a-t-il poursuivi.

"Je pense qu'il y aura une gouvernance collective, il y aura un certain nombre de personnalités qui seront chargées d'animer le travail, et donc je souhaite faire partie de celles-ci, si les uns et les autres en sont d'accord", a insisté Jean-Pierre Raffarin, qui a été reçu samedi par Nicolas Sarkozy à La Lanterne, résidence normalement réservée aux Premier ministre, à Versailles.

Selon diverses sources proches du président élu et de la direction actuelle de l'UMP, Nicolas Sarkozy annoncera lundi, devant le conseil national, la réforme qu'il envisage pour la direction du parti après son départ.

Une réunion de l'équipe dirigeante de l'UMP est prévue dimanche en début de soirée autour de lui dans ses bureaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique, à Paris, pour mettre la dernière main à ses propositions.

Pour Jean-Pierre Raffarin, l'UMP doit maintenant "se transformer progressivement d'un parti de conquête en un parti d'accompagnement du pouvoir".

"Il y a beaucoup de choses à faire et il faut que le parti soit un partenaire loyal de l'exécutif", a-t-il souligné. "On a vu notre président gravir toutes les marches. Maintenant qu'il est à la plus haute marche de la République, il faut l'aider dans son action de transformation, de modernisation, de mutation de la France."

Dimanche 13 mai 2007, 10h28



L'UMP pourrait s'orienter vers une direction collégiale

PARIS (Reuters) - Huit jours après sa victoire à l'élection présidentielle, le 6 mai, Nicolas Sarkozy quittera ce lundi la présidence de l'UMP à l'occasion d'un conseil national de son parti, qui pourrait se doter d'une direction collégiale.

Nicolas Sarkozy avait été élu le 28 novembre 2004 à la présidence de l'UMP, fruit d'une fusion en 2002 du RPR, de Démocratie libérale et d'une partie de l'UDF à l'initiative de fidèles du président Jacques Chirac.

Le nouveau président de la République avait annoncé pendant la campagne présidentielle qu'il démissionnerait de la présidence de l'UMP s'il était élu.

Les statuts actuels de l'UMP prévoient que l'intérim soit assuré par le président délégué du parti, Jean-Claude Gaudin, jusqu'à l'élection d'un nouveau président lors d'un congrès initialement prévu en novembre prochain.

Toutefois, selon des membres de la direction du parti cités vendredi par Le Figaro, Nicolas Sarkozy jugerait "problématique" qu'un président élu par les militants lui succède.

Il est bien placé pour savoir que la légitimité donnée par le vote des militants peut faire du président d'un parti majoritaire une sorte de concurrent du Premier ministre et du chef de l'Etat, ou de "statue du Commandeur" face à l'exécutif. Lui-même en a joué pour imposer sa candidature en transformant l'UMP en une machine de guerre pour la conquête de l'Elysée.

Des dirigeants de l'UMP font pour leur part valoir la nécessité de ne rien faire qui risque de nuire à la cohésion du parti majoritaire à l'aube d'une nouvelle législature.

"Elire un nouveau président, ça va refractionner l'UMP alors qu'il faut maintenir son unité, compte tenu de l'ampleur du travail à abattre", a ainsi expliqué à Reuters le député Eric Woerth, trésorier de l'UMP. "Relancer des discussions internes n'est pas la priorité."

"Je ne crois pas qu'il faille que l'UMP se lance dans une élection. Les Français attendent de nous que l'on travaille, que le parti aide l'exécutif dans son action réformatrice", a pour sa part dit sur France Inter l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. "Il nous faut trouver une nouvelle gouvernance. Je pense que cette gouvernance doit être collective."

"Il y a beaucoup de choses à faire et il faut que le parti soit un partenaire loyal de l'exécutif", a-t-il ajouté.

LOT DE CONSOLATION

L'idée serait donc, si elle est retenue par Nicolas Sarkozy, de modifier les statuts de l'UMP lors de son prochain congrès, pour lui donner une direction collégiale, "où les différentes sensibilités seraient représentées", explique Eric Woerth.

Cette direction collégiale pourrait certes être éventuellement être élue par les militants, et un secrétaire général serait chargé de "faire marcher la boutique". Mais ce dispositif serait d'autant moins enclin à prendre son autonomie par rapport à l'exécutif que le poste de secrétaire général pourrait être confié à un proche de Nicolas Sarkozy.

Selon Eric Woerth, Brice Hortefeux, actuel ministre délégué aux Collectivités territoriales, aurait ainsi le "bon profil". Ce serait, pour ce fidèle de Nicolas Sarkozy, un lot de consolation s'il n'est pas dans le prochain gouvernement.

Ce poste pourrait lui être disputé par Jean-Pierre Raffarin, qui ne cache pas qu'il se verrait bien à la tête de l'UMP.

"Je n'exclus pas, je peux même dire que je le souhaite, être associé à cette nouvelle gouvernance de l'UMP", a déclaré le sénateur, qui a été reçu samedi par Nicolas Sarkozy. "Je pense qu'il y aura une gouvernance collective, il y aura un certain nombre de personnalités qui seront chargées d'animer le travail. Je souhaite faire partie de celles-ci."

Une réunion de l'équipe dirigeante de l'UMP était prévue dimanche en début de soirée autour de Nicolas Sarkozy, dans ses bureaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique, à Paris, pour préparer la réunion du Conseil national et mettre la dernière main aux propositions qu'il y fera.

Le Conseil national sera également l'occasion de donner leur "feuille de route" aux cadres et élus de l'UMP, pour la campagne des élections législatives des 10 et 17 juin, dit-on de source proche de la direction du parti.

Serait également évoquée la constitution d'un "pôle centriste" à côté de l'UMP, à partir des élus de l'UDF qui ont soutenu la candidature de Nicolas Sarkozy ou se montrent aujourd'hui désireux de rejoindre la majorité présidentielle.

Il restera à Nicolas Sarkozy à démissionner de la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine, où il se murmure qu'un de ses conseillers politiques, l'ex-ministre de l'Industrie Patrick Devedjian, pourrait lui succéder.

Selon son entourage, le président élu fera ses adieux mardi en début de matinée à sa majorité départementale, à Nanterre.

Dimanche 13 mai 2007, 16h51




Nicolas Sarkozy compte agir "très vite" et sur tous les fronts

PARIS (Reuters) - L'installation de Nicolas Sarkozy à l'Elysée mercredi, dix jours après son élection, marquera un changement de génération à la tête de l'exécutif français et, pour le nouveau président, qui a promis d'agir "très vite", le début de l'épreuve du pouvoir au sommet de l'Etat.

Le président Jacques Chirac, qui aura 75 ans le 29 novembre, accueillera à 11h00 son successeur de 23 ans son cadet. Il avait lui-même succédé le 17 mai 1995 à un chef de l'Etat de 78 ans, François Mitterrand, qui était resté 14 ans à l'Elysée.

"C'est une relève de générations", a souligné dimanche sur France Inter l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dont Nicolas Sarkozy a été ministre de l'Intérieur et de l'Economie.

"Avec Jacques Chirac j'ai eu des liens affectifs", a ajouté le sénateur UMP. "Avec Nicolas Sarkozy, je me suis rapproché progressivement dans l'action et j'ai vu sa transformation, comment il est passé du combattant au rassembleur. Donc cette relève, pour moi, c'est une relève touchante, émouvante."

Jacques Chirac, qui fut un des mentors du jeune Nicolas Sarkozy, a entretenu avec lui des relations houleuses ces 12 dernières années. Les deux hommes ont cependant manifesté ces derniers temps leur volonté d'assurer une transition en douceur.

Jacques Chirac aura avec son successeur un dernier entretien en tête à tête dans son bureau - l'occasion d'évoquer quelques dossiers sensibles et, pour le président sortant, de transmettre à Nicolas Sarkozy les informations les plus confidentielles relatives à la dissuasion nucléaire.

Le sixième président de la Ve République raccompagnera son prédécesseur avant la cérémonie d'installation proprement dite : lecture du résultat de l'élection par le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, signature du procès verbal d'investiture, présentation au nouveau chef de l'Etat du collier de Grand maître de l'Ordre de la Légion d'Honneur, allocution, honneurs militaires, salve de 21 coups de canon...

Selon son entourage, Nicolas Sarkozy devrait ensuite se rendre sur la tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe mais il pourrait aussi y avoir "une ou deux nouveautés".

Le nouveau chef de l'Etat n'aura cependant guère le temps de s'appesantir sur l'aspect protocolaire de sa prise de fonction : dès l'après-midi, il sera en route pour Berlin, pour son premier rendez-vous international, avec la chancelière Angela Merkel.

"TRAITER TOUS LES DOSSIERS EN MEME TEMPS"

"La France est de retour en Europe", a lancé Nicolas Sarkozy le 6 mai, au soir de son élection.

La relance de la construction européenne, en panne depuis le rejet par les Français du projet de Constitution de l'Union le 29 mai 2005, est une de ses priorités.

Elle était déjà au menu de l'entretien qu'il a eu vendredi avec le Premier ministre britannique Tony Blair, de passage à Paris. Il aura de nouveau l'occasion, avec la chancelière allemande, de défendre sa proposition de traité "simplifié".

Il est d'autant plus attendu par ses partenaires de l'UE que certaines de ses déclarations pendant la campagne présidentielle les ont inquiétés. Par exemple, son insistance à dénoncer "l'euro fort" et la concurrence fiscale "déloyale" des pays de l'Est ou à réclamer la "préférence communautaire", qui a pour nombre de responsables européens des relents de protectionnisme.

Un sujet potentiel de discorde vient également de surgir avec la mise en demeure adressée par la Commission européenne à la France pour qu'elle donne à toutes les banques le droit de distribuer le livret A et le livret bleu d'épargne.

Sur le front intérieur, Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi aux parlementaires de l'UMP qu'il entendait agir "très vite" et sur tous les dossiers à la fois, selon des participants.

"Il compte mener les premiers temps de son mandat comme il a mené sa campagne. Il va actionner tous les leviers et traiter tous les dossiers en même temps", a dit à Reuters le député Luc Chatel, porte-parole de l'UMP. "On ne va pas attendre plusieurs mois qu'une réforme soit terminée avant d'aborder le dossier suivant. L'idée, c'est que tout se tient."

Son gouvernement, qui sera nommé entre vendredi et lundi, va notamment devoir s'atteler à la préparation d'une loi de finances rectificative, qui sera soumise cet été au Parlement issu des législatives des 10 et 17 juin.

C'est dans ce collectif budgétaire que devraient s'inscrire une première série de mesures : exonération de cotisations et d'impôt sur les heures supplémentaires, défiscalisation des intérêts d'emprunt pour l'achat d'un appartement, suppression des droits sur les successions et donations "pour 90% des Français", déduction de l'impôt de solidarité sur la fortune jusqu'à 50.000 euros si cette somme est investie dans des PME.

Parmi d'autres réformes, Nicolas Sarkozy a promis une nouvelle loi sur l'immigration, des peines plancher pour les délinquants multirécidivistes, un "plan Marshall" pour la formation de 250.000 jeunes des quartiers défavorisés, un service minimum dans les transports publics, etc.

Quelques-uns des dossiers les plus délicats feront l'objet en septembre de quatre conférences avec les partenaires sociaux: sur l'amélioration des conditions de travail, la création d'un contrat de travail unique et la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, l'égalité salariale homme-femme et la démocratie sociale.

Dimanche 13 mai 2007, 21h21


Alpes : rassemblement contre la "récupération de la résistance" par Sarkozy

PLATEAU DES GLIERES (AFP) - Un millier de personnes, dont des figures locales de la Résistance, se sont rassemblées dimanche sur le plateau des Glières contre "la récupération de la Résistance" par Nicolas Sarkozy, qui s'était rendu sur le site avant son élection.

Ce "pique-nique citoyen" s'est déroulé dans le calme, sans banderole ni slogan, par respect pour le site, haut lieu de la lutte contre l'occupation nazie, a constaté un photographe de l'AFP.

Trois résistants -- Walter Bassan, rescapé de Dachau, Robert Lacroix et Constant Plaisant, ancien des Glières -- ont pris la parole pour "contester à M. Sarkozy le droit de récupérer un symbole historique au service de son ambition personnelle peu avant le scrutin de l'élection présidentielle".

Les manifestants s'élèvent contre "une opération médiatique menée par Nicolas Sarkozy sur le lieu de combats de 1944" et l'accusent de "se servir de la mémoire des Glières et de la Résistance", a expliqué leur porte-parole, Gilles Perret.

Nicolas Sarkozy, accompagné notamment de Bernard Accoyer, député de Haute-Savoie et patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale, s'était rendu sur le site, au dernier jour de la campagne officielle et avait déclaré que s'il était "élu président de la République, il se rendrait +tous les ans+ sur le plateau des Glières, pour rendre hommage à la Résistance".

M. Sarkozy avait participé à une brève cérémonie au monument national de la Résistance du plateau des Glières en compagnie du fils et du petit fils de Tom Morel, chef des résistants qui affrontèrent en mars 1944 les nazis et la Milice.

Dimanche 13 mai 2007, 17h46


Un article sur Cécilia Sarkozy aurait été censuré

PARIS (Reuters) - Un article du Journal du Dimanche révélant que Cécilia Sarkozy n'aurait pas voté lors du second tour de la présidentielle aurait été censuré par l'actionnaire de l'hebdomadaire, le groupe Lagardère, selon une information parue sur le site internet Rue89.

"Selon nos informations, le Journal du Dimanche a renoncé à publier un article racontant comment Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient passé leur dernier dimanche, le 6 mai, jour du second tour", lit-on sur ce site fondé par d'anciens journalistes de Libération.

Selon eux, leurs confrères du JDD auraient "découvert", en consultant le registre du bureau de vote où était inscrite Cécilia Sarkozy que l'épouse du candidat de l'UMP "n'avait pas voté".

Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire dominical, Jacques Espérandieu, a alors demandé à ses journalistes samedi, veille de la parution du journal, d'appeler Cécilia Sarkozy avant de publier l'information, indiquent les rédacteurs de Rue89.

Cécilia Sarkozy n'a pas voulu faire de commentaire, ajoute le site internet.

"A la suite de quoi, plusieurs membres de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy seraient intervenus", affirme Rue89 qui cite notamment Claude Guéant, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et Franck Louvrier, son responsable de la communication.

"Finalement, Arnaud Lagardère, patron du groupe Lagardère, a exigé que l'article soit remis dans un tiroir", affirme Rue 89.

"L'article, illustré d'une photo de la liste d'émargement, mentionnait également de vifs échanges, dans la soirée (du 6 mai), au sein du couple", précise Rue89.

Le Journal du Dimanche n'était pas joignable dans l'immédiat.

Dimanche 13 mai 2007, 15h18



Un article du JDD sur Cécilia Sarkozy aurait été censuré

PARIS (Reuters) - Un article du Journal du Dimanche révélant que Cécilia Sarkozy n'aurait pas voté lors du second tour de la présidentielle aurait été censuré par l'actionnaire de référence de l'hebdomadaire, le groupe Lagardère, selon une information parue sur le site internet Rue89.

Le directeur de la rédaction du JDD Jacques Espérandieu a confirmé qu'un article avait bien été en préparation sur l'absence de vote de Cécilia Sarkozy, mais qu'il avait décidé seul de ne pas le publier.

"Selon nos informations, le Journal du Dimanche a renoncé à publier un article racontant comment Nicolas et Cécilia Sarkozy avaient passé leur dernier dimanche, le 6 mai, jour du second tour", lit-on sur le site Rue89 fondé par d'anciens journalistes de Libération.

Selon eux, leurs confrères du JDD auraient "découvert", en consultant le registre du bureau de vote où était inscrite Cécilia Sarkozy que l'épouse du candidat de l'UMP "n'avait pas voté".

Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire dominical a alors demandé à ses journalistes samedi, veille de la parution du journal, d'appeler Cécilia Sarkozy avant de publier l'information, indiquent les rédacteurs de Rue89.

Cécilia Sarkozy n'a pas voulu faire de commentaire, ajoute le site internet.

"A la suite de quoi, plusieurs membres de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy seraient intervenus", affirme Rue89 qui cite notamment Claude Guéant, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et Franck Louvrier, son responsable de la communication.

"Finalement, Arnaud Lagardère, patron du groupe Lagardère, a exigé que l'article soit remis dans un tiroir", affirme Rue 89.

"Je n'ai reçu aucun ordre d'Arnaud Lagardère. J'assume totalement la décision qui a été prise par moi en mon âme et conscience. J'ai découvert samedi matin qu'il y avait un papier prévu sur le vote ou l'absence de vote de Cécilia Sarkozy. J'ai donc dit OK. Simplement, je voulais que Cécilia Sarkozy soit prévenue et qu'elle commente son absence de vote ou son vote, en tout cas qu'on l'aie au téléphone sur cette affaire", a déclaré Jacques Espérandieu à Reuters par téléphone.

"JE N'AI EU D'ORDRES DE QUICONQUE"

"L'après-midi, on m'a annoncé que ça n'avait pas été possible d'avoir Cécilia Sarkozy. J'ai lu le papier qui indiquait effectivement qu'elle n'avait pas voté, (...) Je n'étais pas totalement enthousiaste à l'idée de passer ce papier. Je l'aurais fait si elle avait réagi. Quand j'ai vu qu'elle n'avait pas réagi, j'ai décidé de ne pas le passer."

Jacques Espérandieu dit aussi avoir consulté par téléphone "un certain nombre de gens pour savoir ce qu'ils pensaient de tout ça : sphère privée, sphère personnelle" et que leur avis avait "contribué" à sa décision.

"Ce n'est pas des gens de chez Sarkozy qui m'ont appelés pour donner des ordres. Je n'ai eu d'ordres de quiconque", assure-t-il.

Joint également par téléphone, l'entourage de Nicolas Sarkozy a démenti "totalement" que des collaborateurs du président élu "soient intervenus auprès du JDD pour empêcher la publication d'un quelconque papier".

"C'est faux", a affirmé un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy.

Le groupe Lagardère n'a pu être joint.

Selon Rue89, l'article mis au rebut était illustré d'une photo de la liste d'émargement et mentionnait également "de vifs échanges", dans la soirée du 6 mai au sein du couple Sarkozy.

Jacques Espérandieu dit ne pas avoir vu la photo mais être "sûr" de l'enquête de son journaliste. En revanche, il dément la mention dans l'article d'échanges orageux entre les époux Sarkozy.

"Il n'y avait rien de tout ça dans le papier. L'article démontrait qu'elle n'avait pas voté", a dit le directeur de la rédaction du JDD.

Cécilia Sarkozy n'avait pas accompagné Nicolas Sarkozy au bureau de vote de l'école maternelle Edith Gorce Franklin, sur l'île de la Jatte, le 6 mai contrairement à ce qui s'était produit au premier tour. Il n'avait pas été alors précisé si elle avait voté par la suite.

Dimanche 13 mai 2007, 23h06


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