(dépêches)
Les auteurs du massacre de Maillé peut-être identifiables ?
A LIRE AUSSI :
Sur le MASSACRE DE MAILLE.
http://rakotoarison.over-blog.com/article-22261170.html
Massacre de Maillé : des SS identifiés
29/10/2009 | 13:49 par Christine LAUNAY 0 commentaire
300 combattants soupçonnés d'avoir participé au massacre de Maillé ont été identifiés.
Le procureur allemand, Ulrich Maass a annoncé lundi à nos confrères de l'Express que la police d'Outre-Rhin avait identifié trois cent SS de la 17° division d'infanterie mécanisée. Ils sont susceptibles d'être responsables du massacre de Maillé commis le 25 août 1944 et qui a couté la vie à 124 habitants de ce petit village d'Indre-et-Loire.
"Nous connaissons les noms de ces soldats, leurs rangs, leurs dates de naissance [..] Certains n'ont pas survécu. Mais nous estimons qu'un dixième d'entre eux est encore en vie. " avance le procureur.
> Ecoutez l'historien Sébastien Chevereau en direct à 12h sur le site de France 3 Centre
> voir le reportage de France 3 Centre ci-contre
Enquête sur le Massacre de Maillé
un magazine de la rédaction de France 3 Centre
Massacre de Maillé - 25 août 1944 (Magazine d'info le 19/04/2009)
Les auteurs du massacre de Maillé identifiés
Par AFP, publié le 16/01/2009 08:08 - mis à jour le 16/01/2009 08:14
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En août 1944, 124 civils avaient été tués par des soldats allemands dans ce petit village d'Indre-et-Loire. Un procureur allemand met aujourd'hui en cause un bataillon SS qui se serait vengé d'une attaque subie peu auparavant.
Soixante-quatre ans après le massacre de 124 civils par des soldats allemands non identifiés dans le petit village de Maillé (Indre-et-Loire) en août 1944, un procureur allemand met en cause un bataillon SS qui se serait vengé d'une attaque subie la veille.
Le jour de la Libération de Paris, 60 à 80 soldats allemands avaient tué par balles ou à l'arme blanche 124 des quelque 500 habitants du village, dont 44 enfants.
AFP/Alain Jocard
Le procureur allemand Ulrich Maass, le 15 janvier 2009 à Maillé
Au terme de trois jours d'enquête en Touraine, le magistrat Ulrich Maass a affirmé jeudi, lors d'une conférence de presse à Maillé, que "le 17e bataillon SS basé à Châtellerault (avait) participé à ce massacre en représailles" aux tirs la veille de Résistants sur une voiture allemande.
"Huit résistants cachés dans une ferme ont eu peur à l'approche d'une voiture allemande et ont tiré. Dans le véhicule conduit par (le sous-officier) Gustav Schlüter, un soldat a été tué, un autre blessé", a retracé le magistrat, dont les propos étaient traduits en français.
"Schlüter, très en colère, a alors demandé à sa hiérarchie des représailles, parlant d'attentats terroristes à Maillé impossibles à supporter et de réactions prévues pour ce genre de situation", a précisé M. Maass.
Le sous-officier allemand, considéré par M. Maass comme "le principal protagoniste de la demande de représailles", a été condamné par contumace en 1952 à Bordeaux. Il est mort en 1965 chez lui en Allemagne.
Pour les besoins de l'enquête, M. Maass, accompagné de deux policiers de Stuttgart, spécialisés dans les crimes de guerre, a pu obtenir copie de nombreux documents qu'il étudiera en Allemagne dans le cadre d'une commission rogatoire internationale.
AFP/Archives/Alain Jocard
Une plaque à la mémoire des 124 victimes du massacre du 25 août 1944 à Maillé
Il s'agit de documents administratifs allemands, certains volés par des Résistants dans les locaux de la Gestapo à Tours en août 1944, conservés aux archives municipales de Tours.
"Nous allons étudier tous les dossiers pour tenter de découvrir les noms des participants au massacre. S'il y a des survivants, nous les interrogerons. Et mon devoir sera de les inculper pour crime de guerre, une procédure qui peut durer des années", a précisé M. Maass.
Le procureur avait déjà enquêté durant trois jours en juillet 2008 à Maillé et Châtellerault sur ce massacre de 124 hommes, femmes et enfants perpétré le 25 août 1944, jour de la Libération de Paris.
Il avait ouvert en 2004 une information judiciaire contre ce crime de guerre, imprescriptible en Allemagne, alors qu'en France, la prescription est de 30 ans.
Ulrich Maass qui a "bon espoir d'ici à deux ans" de boucler l'affaire, devrait revenir cet été en Touraine.
La venue de la justice allemande à Maillé a été saluée par les rescapés, toujours hantés par le drame, 64 ans après.
Longtemps oublié, le petit village tourangeau a été le théâtre du deuxième plus important massacre commis par des soldats allemands sur des civils en France pendant la Seconde guerre mondiale, derrière Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) le 10 juin 1944 (642 victimes).
Le 25 août dernier, Nicolas Sarkozy avait été le premier président de la République à se rendre sur les lieux du massacre.
En supplément
Article - Maillé: le procureur allemand veut retrouver les coupables
Article - Maillé - Sarkozy évoque la "faute morale" de la France
Article - Un justicier contre le temps
Article - Les auteurs du massacre de Maillé identifiés
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PARENZAFALSA - 18/01/2009 23:11:08
"Inculper ces gens s'il y a des survivivants" N'importe quoi 65 ans après cela veut dire que les auteurs aujourd"hui auraient entre 85 et de 100 ans autant dire des viellards séniles ou même des cadavres à l'heure actuelle. Qu'on fasse un procès pour le principe d'accord, par des historiens mais en aucun cas un procès judiciaire où les prévenus devront répondre d'outre-tombe.
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vwxyz - 16/01/2009 09:59:26
Je félicite sincérement les enquêteurs. Je profite de l'occasion pour souhaiter que de telles enquêtes soient diligentées, maintenant et non dans un demi-siècle, par le TPI sur les massacres de civils palestiniens par l'armée israélienne à Gaza.
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Maillé: le procureur allemand veut retrouver les coupables
Par Anne Vidalie, publié le 15/01/2009 14:25 - mis à jour le 15/01/2009 15:03
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Depuis trois ans, le procureur allemand Ulrich Maass, patron d'une unité spécialisée dans la traque des criminels de guerre, recherche les responsables du massacre de Maillé (Indre-et-Loire), en 1944. Il vient de consulter, à Tours, des documents de la Gestapo jamais exploités à ce jour. Interview.
Le 15 août 1944, 124 habitants du petit village de Maillé (Indre-et-Loire) étaient massacrés par des soldats allemands. En 1952, le tribunal militaire de Bordeaux condamnait à mort par contumace le sous-lieutenant Gustav Schlüter, décédé à Hambourg treize ans plus tard sans jamais avoir été inquiété. Depuis trois ans, le procureur allemand Ulrich Maass, patron d'une unité spécialisée dans la traque des criminels de guerre, recherche les responsables de la tuerie de Maillé -un crime prescrit en France, mais pas outre-Rhin. Après une première visite à Maillé en juillet 2008, Ulrich Maass est revenu en Touraine du 13 au 16 janvier pour étudier des documents de la Gestapo, jamais exploités à ce jour, qu'ont recueillis les Archives municipales de Tours.
Votre enquête progresse-t-elle?
Nous n'avons pas réalisé de percée majeure, malheureusement. Néanmoins, les documents que nous avons étudiés nous permettent de mieux comprendre pourquoi le village de Maillé a été attaqué et quelle a été la chaîne des responsabilités.
Quel rôle a joué Gustav Schlüter?
Le 24 août dans la soirée, la veille du massacre, le sous-lieutenant Gustav Schlüter, qui se trouvait dans un véhicule de l'armée allemande au nord de Maillé, a été attaqué par huit maquisards. Deux des soldats qui l'accompagnaient ont été blessés -l'un est décédé de ses blessures. Furieux, Schlüter a rapporté l'incident au commandant de la place de Tours -une "cochonnerie", aurait-il dit en français- et demandé la permission d'attaquer Maillé. Une permission accordée.
Avez-vous pu identifier les auteurs de la tuerie?
Nous avons déjà examiné les dossiers de 1200 soldats qui appartenaient à des unités susceptibles d'avoir été impliquées. La plupart sont morts. Nous avons interrogé plusieurs survivants, mais rien ne permet de prouver qu'ils étaient sur les lieux au moment du massacre. Je reste persuadé que les responsables sont des combattants SS de la 17e division d'infanterie motorisée "Götz von Berlichingen".
Comment allez-vous poursuivre votre enquête?
Nous repartons en Allemagne avec un millier de pages d'archives que nous avons photographiées. Nous allons les étudier. J'ai toujours l'espoir de retrouver des survivants.