Rocard a appelé dans le journal Le Monde du 14 avril 2007 à une alliance avant le premier tour entre François Bayrou et Ségolène Royal pour faire barrage à Nicolas Sarkozy.

« J'appelle donc François Bayrou et Ségolène Royal, avant le premier tour, à s'exprimer devant les Français pour s'engager dans la voie de cette alliance », écrit Michel Rocard, estimant que « pour la première fois depuis longtemps, ce chemin nous est ouvert ».
Selon lui, « rassemblés avec les Verts, la gauche sociale-démocrate et le centre démocrate-social constituent une majorité dans ce pays » capable de battre « la coalition de Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen ».
« Et dans deux semaines, elle peut devenir la majorité réelle. c'est la chance de la France », observe-t-il, soulignant qu'« il ne faut pas attendre l'après-second tour pour créer la dynamique de l'alliance ».
Concrètement, Michel Rocard juge que sur l'emploi, sur le logement, sur la dette, sur l'éducation, sur l'Europe, les priorités des socialistes sont largement celles des centristes. Et, « sur la démocratie, sur les femmes, sur l'intégration, sur la nation, nous partageons les mêmes valeurs ».
Autant de points de convergence permettant d'éviter le "gâchis social" qu'entraînerait la victoire de l'UMP à la présidentielle, et aux législatives du printemps.
« Socialiste et européen depuis toujours, j'affirme que sur les urgences d'aujourd'hui, rien d'essentiel ne sépare plus en France les sociaux-démocrates et les démocrates-sociaux, c'est-à-dire les socialistes et les centristes » a-t-il déclaré, reprenant aussi les thèses de Daniel Cohn-Bendit favorable à une alliance entre centristes, socialistes et écologistes.
Réagissant à cette prise de position, François Bayrou a montré qu’il constituait, provenant d’une personnalité aussi forte que Michel Rocard, un encouragement très fort pour les propositions de l’UDF pendant sa campagne.
Jour de malheur pour la gauche ? Sans doute l’effet du Vendredi 13 !
Patron du PS, François Hollande a déclaré son opposition à toute alliance, mais Ségolène Royal, dont la campagne patauge de plus en plus, s’est refusé à réagir, ce qui montre l’embarras des socialistes.
En effet, de plus en plus de militants socialistes, conscients des carences électorales de Ségolène Royal, ont décidé de voter pour François Bayrou dès le premier tour pour faire battre Nicolas Sarkozy.
À l’évidence, François Bayrou a tous les atouts, maintenant, pour atteindre le second tour et rassembler les Français dans un discours de pacification et d’union et éloigner le spectre d’une France lepénisée.
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