
PARIS (Reuters) - Forts des quelque sept millions de voix obtenues par François Bayrou au premier tour de la présidentielle, les élus UDF se sont réunis mardi pour évoquer le second tour, les législatives et, au-delà, la création d'une nouvelle force politique au centre.
La réunion des députés et sénateurs centristes autour de leur champion aura duré plus de quatre heures dans une ambiance qui était à l'unité de vue, d'après les participants.
Des applaudissements, qu'on a pu entendre de la rue, ont éclaté à la fin de la rencontre. François Bayrou devait s'exprimer mercredi lors d'une conférence de presse.
L'appel de Ségolène Royal, le cas des élus qui ont rallié Nicolas Sarkozy, la présentation d'un député par circonscription aux législatives et la mutation de l'UDF ont été passés en revue.
"Il est dans la logique des choses que l'UDF se refonde en fonction de ses résultats. Le fait majeur de cette élection présidentielle, c'est l'émergence d'une troisième force. Jusqu'à présent, les seules alternatives qui pouvaient y avoir au duo PS-PC, c'était par les extrêmes. Là, ça va se faire par le centre", a déclaré Philippe Folliot, député du Tarn.
"Aujourd'hui, la question n'est pas de savoir si l'UDF va rester dans l'état actuel mais se transformer en un nouveau parti qui à la fois permette à des gens de gauche comme de droite de se retrouver et de travailler ensemble à l'avenir et à la réussite peut-être dans cinq ans", résume Nicolas About, sénateur des Yvelines.
"Je n'ai pas envie que le centre continue à être la force supplétive de la droite, je n'ai pas envie non plus qu'il soit la force de Ségolène Royal. Il faut installer le centre en force autonome", renchérit le banquier de gauche Jean Peyrelevade qui a rejoint l'équipe de campagne de François Bayrou.
Les élus du centre se sentent d'autant plus poussés par le vent de l'Histoire que les deux principaux partis du centre-gauche italien, soutenus par le président du Conseil Romano Prodi, viennent d'approuver la création d'un grand Parti démocratique à l'automne prochain.
Dans l'immédiat, il semble que les appels de telle ou telle personnalité UDF à voter pour le candidat UMP Nicolas Sarkozy ne semblent pas troubler le gros des troupes.
PAS DE PROCES D'INTENTION
"Nous sommes dans le second tour d'une présidentielle, il ne me paraît pas choquant que ceux qui sont d'origine du centre-droit apportent leur soutien au candidat de droite puisque le peuple, souverain, a voulu un affrontement droite-gauche au second tour", déclare Nicolas About.
"Que chacun à l'occasion de ce second tour se tourne vers sa famille d'origine, ce n'est pas forcément scandaleux. Mais à l'inverse, ça ne veut pas dire du tout que toutes ces personnes ne se retrouveront pas pour construire le nouveau parti et assurer la réussite dans cinq ans", ajoute-t-il.
Au même moment, à Rouen, le député-maire UDF de la ville Pierre Albertini apportait officiellement son soutien à l'ancien ministre de l'Intérieur qui tenait meeting dans ce fief centriste, quatre jours après François Bayrou.
Six députés, deux sénateurs et le ministre UDF Gilles de Robien ont confirmé dès dimanche soir leur soutien - apporté avant le premier tour - à Nicolas Sarkozy.
"Même les députés qui appelleront à voter Nicolas Sarkozy, ce n'est pas des députés qui se rallient, c'est des députés qui voient le mode de scrutin tel qu'il est. Il n'y a pas de procès d'intention à faire", a déclaré Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher.
Certains dans l'équipe de Nicolas Sarkozy menacent-ils de placer un député face à ceux de l'UDF ?
"Dans plus de 400 circonscriptions, l'UDF peut se maintenir au second tour. On a vécu il y a cinq ans quelque chose qui était encore plus rude avec deux millions de voix. Aujourd'hui, ce n'est pas le moment de faiblir avec sept millions de voix", a fait valoir le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy à la sortie.
Quant à l'appel de Ségolène Royal à un dialogue avec François Bayrou, il a fait un flop, a dit Maurice Leroy à la sortie de la réunion.
"C'est le moins que l'on puisse dire, a répondu le député à une question en ce sens, en estimant l'appel de la candidate socialiste "très tardif".
Mardi 24 avril 2007, 21h02
PARIS (AFP) - L'UDF, dont le président François Bayrou a été éliminé à la présidentielle, pourrait être en mesure de maintenir ses candidats au second tour des législatives de juin dans plus de 400 circonscriptions, imposant ainsi des triangulaires aux candidats PS et UMP, selon les calculs d'élus centristes.
Ils ont relevé mardi que, dans plus de 400 circonscriptions, M. Bayrou avait obtenu les suffrages de plus de 12,5% des électeurs inscrits, ce qui leur laisse espérer un score semblable pour les législatives.
Si tel était le cas dans ces circonscriptions, le candidat centriste pourrait se maintenir au second tour des législatives, entraînant des triangulaires UMP/PS/UDF.
En 1997, l'ex-RPR avait souffert de triangulaires avec le Front national, estimant alors avoir perdu de ce fait plus de 70 circonscriptions.
Ces calculs élaborés par l'UDF interviennent au moment où les parlementaires centristes sont courtisés par les deux finalistes de la présidentielle, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Hervé Morin, a ainsi confié que Gérard Longuet (UMP) avait tenté de nouer un dialogue avec lui en vue du second tour de la présidentielle.
Il a aussi révélé que l'ex-PS Eric Besson, qui a rallié Nicolas Sarkozy, l'avait joint samedi dernier en lui disant qu'il le contacterait de nouveau dimanche soir après les résultats du premier tour, sous entendu pour faire des offres de services en cas d'accession de François Bayrou au second tour.
Parallèlement, Nicolas Sarkozy a fait valoir mardi matin, devant les parlementaires UMP réunis à son QG de campagne, qu'il faisait une distinction entre les députés centristes qui le soutiendraient et ceux qui ne le feraient pas, a-t-on appris auprès d'élus UMP.
Ce qui signifie que l'UMP ne présenterait pas de candidat aux législatives contre les UDF ayant rallié Nicolas Sarkozy.
Le candidat de l'UMP a évoqué la constitution de "pôles" préservant l'identité de chacun, a-t-on ajouté. Certains élus UMP y ont vu l'intention d'aider à la constitution à l'Assemblée nationale d'un groupe de centristes ayant rompu avec M. Bayrou.
Affirmant qu'ils n'étaient "pas à vendre", certains élus UDF ont souligné que si quelques uns d'entre eux, localement, au second tour, prévenaient leurs électeurs de leur vote, cela ne s'apparenterait pas à un ralliement à la famille politique de tel ou telle.
Mardi 24 avril 2007, 18h56
PARIS (AFP) - François Bayrou, courtisé avec assiduité par Ségolène Royal et avec moins d'ardeur par Nicolas Sarkozy, va connaître une journée cruciale mercredi, avec une intervention attendue sur les suites du premier tour de la présidentielle, où il a remporté 18,57% des suffrages.
Le président UDF ne devrait donner aucune consigne de vote pour le 6 mai, lors de cette déclaration prévue dans l'après-midi, à 15h30, dans un grand hôtel parisien. Il devrait vraisemblablement annoncer la création d'un parti "démocrate", qu'il a appelé de ses voeux.
Après s'être déclarée mardi soir disposée à accueillir des ministres UDF au gouvernement, Mme Royal devrait revenir à la charge pour tenter de rallier les voix centristes, indispensables pour remporter le second tour le 6 mai.
A l'UMP, les proches de Nicolas Sarkozy devraient multiplier les appels du pied à l'électorat et aux élus centristes, d'autant plus que l'écart avec la rivale socialiste semble se réduire, au vu du dernier sondage Sofres qui accorde 51% au candidat UMP contre 49% à Mme Royal.
Aucun meeting n'est prévu pour les deux finalistes, qui seront tous les deux à la télévision le soir : Nicolas Sarkozy à l'émission "Face à la une" à 20H10 sur TF1, Ségolène Royal à 20H50 dans "A vous de juger" sur France 2.
Dans le camp UMP, une réunion publique est prévue dans la soirée à Bordeaux, animée par l'ancien Premier ministre Alain Juppé et le porte-parole de campagne Xavier Bertrand.
Pour l'équipe Royal, c'est le numéro un socialiste François Hollande, compagnon de la candidate, qui sera en déplacement à Nantes et à Cholet.
La journée sera encore marquée dans la matinée par un Conseil national interrégional (CNIR) des Verts, dont la candidate Dominique Voynet a obtenu 1,57% des voix. La réunion sera suivie en fin d'après-midi d'un point de presse de la secrétaire nationale du parti, Cécile Duflot.
Avant 20h00, le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats officiels du premier tour de la présidentielle.
Mardi, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont redoublé d'efforts pour capter les faveurs de François Bayrou et de ses 6.820.882 électeurs, maniant tous les deux la carotte mais aussi, pour l'UMP, le bâton.
Les finalistes s'étaient lancés dès lundi à l'assaut des voix centristes, laissant des messages sur le portable de François Bayrou... qui n'a répondu ni à l'un, ni à l'autre.
En marge de son meeting à Montpellier, Mme Royal a fait un pas important de plus vers François Bayrou en déclarant qu'il y aurait des ministres UDF dans son gouvernement, s'il rejoignait son "pacte présidentiel".
Elle a également affirmé qu'il était concevable, dans le cadre de discussions avec le leader centriste, "d'ajouter des choses" à son pacte, car l'ouverture proposée "n'est pas du tout ou rien". Lundi soir, elle avait proposé à M. Bayrou "un débat ouvert et public".
Dans la soirée, au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), Nicolas Sarkozy a fait assaut d'amabilité envers l'UDF: "Je dis à mes amis de l'UDF qu'ils sont les bienvenus. Chacun de ceux qui nous rejoignent le fait librement".
Fort de ses 18,6%, M. Bayrou fait durer le suspense et ne se prononcera que mercredi, au cours d'une conférence de presse où selon toute vraisemblance, il ne donnera pas de consigne explicite, mais pourrait annoncer la création du nouveau parti "démocrate" qu'il a appelé de ses voeux.
Mme Royal devait lui envoyer mardi une lettre soulignant les points de convergence possibles.
La proposition de la candidate d'un "débat" avec M. Bayrou a monopolisé mardi l'attention du PS sans toutefois susciter de critiques alors que les appels de Michel Rocard en ce sens avaient provoqué un tollé avant le premier tour. Mais c'était avant sa nouvelle initiative.
Mme Royal a également symboliquement reçu Jacques Delors et annoncé la présence à un de ses meetings de Romano Prodi, patron du gouvernement de coalition italien, deux modèles avoués de M. Bayrou. Cette dernière nouvelle n'a pas été confirmée à Rome.
Côté UMP, on soufflait le chaud et le froid en direction de François Bayrou, et surtout de ses amis. Jean-Louis Borloo évoquait une "large ouverture" et des ministères pour les centristes si M. Sarkozy était élu. François Fillon laissait entendre que l'UMP, qui a gelé ses investitures dans les circonscriptions des 29 députés UDF sortants, pourrait bien leur mettre des candidats dans les pattes.
Et certains élus ex-centristes de l'équipe sarkozyste évoquaient même la création... d'un nouveau parti centriste.
M. Sarkozy, qui dénonce "les débauchages et les marchandages", a promis de constituer une majorité "multipolaire", sans plus de précisions. Mais il a soigneusement mis en scène les ralliements UDF (huit parlementaires UDF l'ont rejoint avant ou depuis le 22 avril). Mardi soir, Pierre Albertini, député-maire centriste de Rouen, la plus grande ville UDF de France, a annoncé son soutien au candidat UMP.
Côté UDF, on calculait que 400 candidats pourraient se maintenir au second tour des législatives de juin, imposant ainsi des triangulaires aux candidats PS et UMP et pouvant priver de majorité le futur locataire de l'Elysée.
Lundi, M. Sarkozy avait tiré une torpille sur la candidate socialiste, avec la présence à un meeting d'Eric Besson, ex-"Monsieur économie" du PS, qui avait assuré avoir participé à une entreprise de "diabolisation" du candidat UMP.
L'équipe de M. Sarkozy, arithmétiquement favori, craint en effet que le second tour ne se transforme en référendum contre l'ex-ministre de l'Intérieur, au nom du "Tout sauf Sarkozy".
Le candidat a reçu les parlementaires UMP mardi matin à son QG de campagne, leur demandant de "rester totalement mobilisés", car "le premier tour a créé une vraie dynamique, mais la campagne n'est pas terminée".
Mme Royal, distancée de 5 points au premier tour, pourra trouver réconfort dans un sondage Sofres assurant que l'écart se resserre pour le 6 mai, à 49/51 pour M. Sarkozy.
Les deux finalistes s'affronteront en face à face le 2 mai pour le traditionnel débat radio-télé, leurs équipes ayant trouvé mardi un accord. Ce grand classique de l'entre-deux tours avait été escamoté en 2002, Jacques Chirac ayant refusé de discuter avec Jean-Marie Le Pen.
Mercredi 25 avril 2007, 7h42
PARIS (AFP) - Les parlementaires UDF ont commencé à se réunir autour du président de leur parti François Bayrou mardi dans l'après-midi, pour analyser les suites du premier tour de l'élection présidentielle où leur candidat a obtenu 18,57% des voix.
Parmi ces élus figuraient Hervé Morin, François Sauvadet, Jean-Marie Cavada, Jean-Louis Bourlanges.
A son arrivée, le député du Tarn Philippe Folliot a estimé que "nul (n'était) propriétaire de ses voix", souhaitant que "chacun se positionnne en son âme et conscience".
"Le fait majeur de l'élection présidentielle a été l'émergence d'une troisième force. François Bayrou doit rester en phase avec ce qu'il a dit pendant la campagne" a-t-il justifié.
"C'est la logique des choses que l'UDF se refonde en fonction de son résultat", a-t-il ajouté, en allusion au projet de création d'un parti démocrate caressé par François Bayrou.
Sur la même ligne, le président du groupe UDF au conseil de Paris, Didier Bariani, a expliqué qu'il "ne voyait pas pourquoi un courant politique qui s'est battu pour exister va lui-même s'exterminer tout seul dans les 48 heures en prenant position pour l'un ou l'autre des candidats contre lesquels il s'est battu".
François Sauvadet (député de Côte-d'Or) a exprimé sa "confiance en François Bayrou".
"L'appel au ralliement me fait personnellement doucement rigoler", a ironisé Maurice Leroy (Loir-et-Cher). Pour cet élu, "ceux qui appellent à voter Nicolas Sarkozy ne se rallient pas, ils connaissent le mode de scrutin".
Les UDF ne doivent pas, à ses yeux, "avoir d'inquiétude en ce qui concerne les législatives. Nous avons toujours eu des adversaires face à nous, nous sommes vertébrés".
"Les électeurs sont libres. Chacun se déterminera en conscience. C'est vrai aussi pour les élus", a-t-il dit.
En revanche, Rodolphe Thomas, député du Calvados, considérerait "comme un signe d'ouverture tangible vers les centristes que Nicolas Sarkozy choisisse" le ministre centriste "Jean-Louis Borloo comme Premier ministre".
Pour le sénateur Nicolas About (Yvelines), il ne "serait pas choquant que ceux qui sont du centre droit apportent leurs voix à un candidat de la droite".
Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne) a considéré que "quelqu'un d'indépendant peut choisir. Je pense que cette ligne est majoritaire. Le centre indépendant est en train de naître. Il peut être amené un jour à gouverner (...) Sur ce long chemin, il faudra passer des alliances".
Le sénateur Philippe Nogrix (Ille-et-Vilaine), interrogé sur l'appel de Ségolène Royal, l'a jugé "beaucoup trop médiatique pour être franc".
Mardi 24 avril 2007, 18h52
PARIS (Reuters) - Fort de près de sept millions de voix obtenues au premier tour de la présidentielle, François Bayrou devrait annoncer ce mercredi la poursuite de sa stratégie d'indépendance au centre, selon les participants à la réunion des élus UDF qui s'est tenue mardi au siège du parti.
François Bayrou, qui tiendra une conférence de presse dans l'après-midi, ne devrait donner aucune consigne de vote pour le second tour de la présidentielle et indiquer que l'UDF présentera un candidat par circonscription aux législatives, a déclaré le député et vice-président de l'UDF Jean Lassalle.
"Nous sommes un parti libre et indépendant qui a reçu près de sept millions d'électeurs. Nous leur laissons la liberté de vote absolue. Qu'ils fassent le choix qui leur paraît le mieux à même de servir notre pays", a déclaré à Reuters le député des Pyrénées atlantiques après une réunion qui aura duré plus de quatre heures.
Ce proche de François Bayrou a expliqué que la consigne de liberté de choix était "générale".
"Chacun est libre de faire ce qu'il entend et les députés ne soutiennent personne. Nous aurons un candidat député dans chacune des 577 circonscriptions aux législatives", a-t-il ajouté.
François Bayrou devrait aussi officialiser mercredi le nom du nouveau parti centriste dont il avait annoncé la création au cours de la campagne du premier tour.
"C'est dans la logique des choses que l'UDF se refonde en fonction de ce résultat (du premier tour). Le fait majeur de cette élection présidentielle, c'est l'émergence d'une troisième force", avait déclaré Philippe Folliot, député du Tarn en se rendant à la réunion de mardi.
"Je n'ai pas envie que le centre continue à être la force supplétive de la droite, je n'ai pas envie non plus qu'il soit la force de Ségolène Royal. Il faut installer le centre en force autonome", résumait le banquier de gauche Jean Peyrelevade qui a rejoint l'équipe de campagne de François Bayrou.
Les élus du centre se sentent d'autant plus poussés par le vent de l'Histoire que les deux principaux partis du centre-gauche italien, soutenus par le président du Conseil Romano Prodi, viennent d'approuver la création d'un grand Parti démocratique.
Quant aux appels de telle ou telle personnalité UDF à voter pour le candidat UMP Nicolas Sarkozy, ils ne semblaient pas devoir troubler la sérénité affichée par le gros des troupes dans l'immédiat.
PAS DE PROCES D'INTENTION
"Nous sommes dans le second tour d'une présidentielle, il ne me paraît pas choquant que ceux qui sont d'origine du centre-droit apportent leur soutien au candidat de droite puisque le peuple, souverain, a voulu un affrontement droite-gauche au second tour", a déclaré Nicolas About, sénateur des Yvelines.
"Que chacun à l'occasion de ce second tour se tourne vers sa famille d'origine, ce n'est pas forcément scandaleux. Mais à l'inverse, ça ne veut pas dire du tout que toutes ces personnes ne se retrouveront pas pour construire le nouveau parti et assurer la réussite dans cinq ans", ajoutait-il.
Au même moment, à Rouen, le député-maire UDF de la ville Pierre Albertini apportait officiellement son soutien à Nicolas Sarkozy qui tenait meeting dans ce fief centriste, quatre jours après François Bayrou.
Six députés, deux sénateurs et le ministre UDF Gilles de Robien avaient confirmé dès dimanche soir leur soutien - apporté avant le premier tour - au candidat de l'UMP.
"Même les députés qui appelleront à voter Nicolas Sarkozy, ce n'est pas des députés qui se rallient, c'est des députés qui voient le mode de scrutin tel qu'il est. Il n'y a pas de procès d'intention à faire", avait déclaré Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, avant la réunion.
Certains dans l'équipe de Nicolas Sarkozy menacent-ils de placer un député face à ceux de l'UDF ?
"Dans plus de 400 circonscriptions, l'UDF peut se maintenir au second tour. On a vécu il y a cinq ans quelque chose qui était encore plus rude avec deux millions de voix. Aujourd'hui, ce n'est pas le moment de faiblir avec sept millions de voix", a fait valoir le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy à la sortie de la réunion.
Quant à l'appel de Ségolène Royal à un dialogue avec François Bayrou, il semble qu'il ait fait un flop.
"C'est le moins que l'on puisse dire, a répondu Maurice Leroy à une question en ce sens. Il a estimé l'appel de la candidate socialiste "très tardif", résumant ainsi le sentiment exprimé par nombre de participants.
Mercredi 25 avril 2007, 7h15
PARIS (AFP) - François Bayrou devrait, lors de la conférence de presse qu'il tiendra mercredi, laisser la liberté de vote à son électorat et à ses élus pour le second tour de la présidentielle, selon Maurice Leroy, député UDF du Loir-et-Cher.
"Dans l'esprit, c'est la liberté, la liberté des gens, c'est normal", a déclaré mardi l'élu centriste devant quelques journalistes qui l'interrogeaient sur ce qu'allait annoncer M. Bayrou.
M. Leroy sortait d'une réunion du président de l'UDF avec ses parlementaires au siège de son parti. Une réunion que le député a qualifiée d'"excellente", de "chaleureuse", "sans aucune tension", mais au contraire avec "unité de vues et cohérence".
"La réunion s'est très bien passée, chacun s'est exprimé, le pack est uni et groupé", a de son côté déclaré Phillipe Folliot, député UDF du Tarn.
La réunion des parlementaires UDF destinée à analyser les suites du premier tour auquel le candidat UDF a obtenu 18,57% des voix, se poursuivait après 19h45.
Parmi ces élus figuraient Hervé Morin, François Sauvadet, Jean-Marie Cavada, Jean-Louis Bourlanges.
A son arrivée, Philippe Folliot a estimé que "nul (n'était) propriétaire de ses voix", souhaitant que "chacun se positionnne en son âme et conscience".
"Le fait majeur de l'élection présidentielle a été l'émergence d'une troisième force. François Bayrou doit rester en phase avec ce qu'il a dit pendant la campagne" a-t-il justifié.
"C'est la logique des choses que l'UDF se refonde en fonction de son résultat", a-t-il ajouté, en allusion au projet de création d'un parti démocrate caressé par François Bayrou.
Mardi 24 avril 2007, 23h15
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