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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 20:10
(Dépêches)




Dans l'Eure, Hervé Morin face aux critiques après son ralliement à Sarkozy

BERNAY (AFP) - Le ministre de la Défense Hervé Morin, chef de file des centristes ralliés à Nicolas Sarkozy, brigue un troisième mandat dans la 3ème circonscription de l'Eure (Bernay) où l'UDF-MoDem et la gauche l'accusent de "lâchage" et de "trahison".

Le candidat de l'UDF-MoDem, Philippe Raviart, un militant jusqu'alors inconnu de Bernay, n'a pas de mots assez durs pour critiquer l'attitude d'Hervé Morin depuis sa rupture avec François Bayrou.

"Le revirement d'Hervé Morin a été un lâchage insupportable pour la base qui a réagi en me présentant pour ne pas laisser les électeurs de François Bayrou de cette circonscription sans possibilité d'expression", explique cet informaticien de 46 ans.

Hervé Morin, 45 ans, estime au contraire que beaucoup d'électeurs se sont sentis "trahis" par François Bayrou lorsqu'il a fait savoir qu'il ne voterait pas Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle. "Des dizaines de personnes m'ont dit dans les yeux: +Hervé, si tu avais suivi la démarche de François Bayrou nous ne voterions pas pour toi+", assure-t-il.

Le fondateur du Nouveau centre, qui a reçu le soutien de l'UMP, assure que les électeurs de ces campagnes conservatrices de l'ouest de l'Eure ne veulent pas que le centre devienne "un supplétif" de la gauche. "Si dans les milieux urbains, un électorat de gauche a pu voter Bayrou, ce n'est pas le cas dans les milieux ruraux où le rapport est de 80%-20%", explique-t-il.

Le débat autour de l'attitude d'Hervé Morin est parfois éclipsé par la division qui règne au PS dans cette circonscription initialement "réservée" par ce parti à une femme. Faute de trouver la candidate "adéquate", le PS local a présenté le conseiller général de Montfort-sur-Risle, Francis Courel, mais les instances nationales lui ont aussitôt opposé Nathalie Zanon, une maître de conférence au CNAM (Arts et Métiers) de 43 ans, "parachutée" depuis Boulogne-Billancourt.

Ancien du PCF rallié au PS en 2006, Francis Courel, 58 ans, a été exclu depuis du PS mais il conserve le soutien de la fédération de l'Eure et de la majorité des militants.

Ces deux candidats ne s'épargnent pas mais ils se retrouvent pour stigmatiser "la trahison" d'Hervé Morin. "Du jour au lendemain, il s'est assis à la table des puissances d'argent qu'il condamnait la veille", soutient Francis Courel. "Il a lâché son ami de toujours, retiré de son blog les propos les plus durs qu'il a eus contre Nicolas Sarkozy et retourné sa veste pour le plaisir de devenir ministre", assène Nathalie Zanon.

Même s'il pense faire un moins bon score qu'en 2002 (45,9% au premier tour et 61,7% au second), Hervé Morin reste serein en comptant sur son implantation locale pour faire la différence. Il assure que ses réunions publiques font le plein avec 1.200 participants par exemple dans le village d'Epaignes dont il est maire. "Il ne rate jamais un banquet du troisième âge, il fait la bise à toutes les mamies et ça marche", lâche un peu désabusé Philippe Raviart.

Par Dominique Aubin, le lundi 4 juin 2007, 10h57





Le maire PS de Béthune Jacques Mellick à l'assaut de "sa" circonscription

BETHUNE (AFP) - Dix ans après ses démêlés judiciaires dans l'affaire VA-OM, le maire PS de Béthune Jacques Mellick tente de reprendre au président de l'UMP du Pas-de-Calais la 9e circonscription du département dont il a été député de 1978 à 1988, puis de 1993 à 1996.

Secrétaire d'Etat et ministre délégué entre 1988 et 1992 sous les gouvernements Rocard, Cresson et Bérégovoy, Jacques Mellick, 65 ans, avait vu son ascension stoppée par sa condamnation à cinq ans d'inéligibilité en 1997 pour un faux témoignage en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire VA-OM.

"Quand le président de la République (actuel) a pour amis Tapie, Carignon et Balkany, je ne pense pas que mes adversaires puissent me renvoyer à cette affaire", souligne-t-il, ajoutant qu'il n'a "jamais mis les mains dans la caisse".

Réélu maire de Béthune en 2002 après avoir purgé sa peine, il avait déjà dirigé la ville de 1977 à 1996.

Homme fort de Béthune depuis près de 30 ans, Mellick et ses "méthodes", que dénonce -sans vouloir les définir, "parce que ce n'est plus de la politique"- le député UMP sortant et candidat André Flajolet, 60 ans, agacent souvent. Au point d'avoir parfois contribué lors d'élections passées à des alliances surprenantes sur le thème "Tout sauf Mellick".

"Ma démarche, que certains qualifient de +clientéliste+, voire de populiste, n'est pas nouvelle, je la sais efficace (...) Je ne suis pas un notable du fauteuil, ni du titre, mais plutôt un Robin du terrain urbain", écrivait Jacques Mellick dans "Excès de vitesse", un ouvrage publié après sa condamnation.

"On m'aime ou on me déteste, je ne suis pas inodore, incolore et sans saveur", avance aujourd'hui celui que le PS est allé rechercher pour reconquérir la circonscription.

Une de ses adjointes à la mairie devait initialement se présenter sous la bannière PS. "Mais elle était un peu jeune dans le paysage", avance Serge Janquin, premier secrétaire du PS du Pas-de-Calais.

Et des sondages montraient, d'après lui, que seul Mellick semblait en position de reprendre cette circonscription gagnée de 522 voix en 2002 par André Flajolet face à Marie-Noëlle Lienemann et son suppléant... Jacques Mellick, finalement investi au dernier moment cette fois-ci par le PS.

"Ségolène Royal faisant 54,5% dans cette circonscription, il y a possibilité au moins de la reconquérir, et on en aura bien besoin au niveau national", explique-t-il, soulignant avoir songé à laisser la place à la nouvelle génération en cas de victoire de Ségolène Royal ou, au contraire, de déroute.

Des arguments que balaie André Flajolet: "quand des gens ont un appétit de pouvoir, ils ne peuvent pas ne pas être sur la scène", avance-t-il.

Pourtant, Jacques Mellick confie avoir hésité avant d'accepter. "J'en avais fait le tour, et je me passionne pour ma ville...", glisse-t-il.

"Sa" ville, en tout cas, pas question pour le moment de la quitter. En 2008, il sera à nouveau candidat aux municipales. "Je connais la date à laquelle je m'arrêterai, elle est dans ma tête", sourit-il sans en dire plus.

Par Martin de Montvalon, le lundi 4 juin 2007, 13h13





La fille de Mme Voynet vise la circonscription perdue en 2002 par sa mère

DOLE (AFP) - Cinq ans après la défaite de Dominique Voynet, Marine Ronzani marche dans les pas de sa mère en menant campagne pour les Verts dans la troisième circonscription du Jura pour tenter de prendre le siège de député au candidat UMP qui l'avait remporté en 2002.

"Je ne me réveille pas tous les matins en me disant que ma mère est connue. Ce sont toujours les gens qui y pensent pour moi, même si beaucoup d'entre eux ignorent que je suis sa fille et c'est tant mieux", déclare Marine Ronzani.

Le ton est donné. Si ce professeur de français de 29 ans s'est engagé il y a deux ans sur la même voie que Dominique Voynet, c'est bien sûr pour défendre ses idées écologiques mais aussi, et surtout, sociales.

"Les raisons qui conduisent à l'épuisement des ressources sont les mêmes qui induisent l'épuisement des hommes. Il faut agir sur l'un pour faire bouger l'autre", avance cette grande brune à l'accent jurassien.

En cours au collège durant la journée, elle a préféré par manque de temps organiser des ateliers reprenant les 15 thèmes de la campagne présidentielle des Verts, plutôt que de "serrer des mains sur les marchés et organiser des réunions publiques qui se transforment en catalogue de doléances".

Vendredi, après l'atelier consacré au thème de l'immigration dans un centre socio-culturel de Dôle, à deux pas du collège où la candidate enseigne, ses élèves ont exécuté des danses de différents pays pour illustrer le propos, afin de "donner une dimension humaine et chaleureuse à son engagement".

Pour obtenir son premier mandat, Marine Ronzani compte principalement sur "la prise de conscience chez les Français, ces derniers mois, de l'urgence environnementale". Le "Grenelle pour l'environnement" n'aura vraiment lieu, selon elle, qui si de nombreux députés Verts participent à l'élaboration des lois.

Mais cette élection intervient dans la foulée d'une présidentielle très décevante pour Dominique Voynet qui n'a obtenu que 1,57% des voix au niveau national. Dans cette circonscription, Nicolas Sarkozy a raflé au second tour près de 53% des voix.

Le candidat UMP, député sortant, Jean-Marie Sermier, fait donc figure de grand favori et se borne à reconnaître à son adversaire écologiste "la fraîcheur des débutants".

Marine Ronzani se refuse pour autant à un quelconque pronostic, comme sa mère lorsque, à quelques jours du premier tour de la présidentielle, les sondages étaient mauvais: "Je ne fais pas campagne en vue d'un résultat mais pour défendre mes idées."

Le candidat socialiste Patrick Viverge et le communiste Michel Giniès, tous deux bien implantés, risquent d'aggraver encore un peu plus la désaffection significative des électeurs envers les Verts.

En début de semaine, "Dominique Voynet", comme l'appelle sa fille, viendra soutenir la candidate des Verts dans la troisième circonscription du Jura, au bord du canal Rhin-Rhône à Dampierre (Jura). Comme elle le ferait, assure Marine, pour une candidate lambda.

Par Pauline Talagrand, le dimanche 3 juin 2007, 9h36




Législatives : "speed-dating" ou canoë pour sortir des sentiers battus

PARIS (AFP) - Sortir des sentiers battus entre meetings et distribution de tracts: c'est ce que tentent des candidats aux législatives, avec des initiatives de campagne décalées allant du speed dating (rencontres express) à la distribution de fleurs.

Cette volonté de diversité est plus affirmée dans les "petits partis" qui n'ont pas la puissance de tir des grandes formations et compensent avec une pincée d'imagination et de fête.

S'inspirant des rencontres chronométrées entre célibataires à la recherche de l’âme-soeur, les cinq postulants Verts de Côte-d'Or organisent des tête-à-tête express avec les électeurs le 4 juin à Dijon. "Invitée d’honneur": leur ex-candidate à l'Elysée Dominique Voynet. Après les discussions, un apéritif en musique.

Cinq rivaux (UDF-MD, PRG, PS, Verts, LCR) de Drancy (Seine-Saint-Denis) avaient déjà utilisé cette même technique de face à-face rapides le 22 mai.

Egalement à l'agenda du parti écologiste: un week-end d'actions insolites: "opération Pinocchio" pour dénoncer les faux écolos, bal sur une place de Lyon mêlant "paroles politiques et poétiques".

En Gironde (10e circonscription), une candidate FN, Anne-Christine Royal, cousine de Ségolène, s'est enchaînée pour 24 heures à un plant de vigne pour "interpeller tous les élus sur la crise viticole".

La fête des mères, dimanche est l'occasion pour les bayrouistes du MoDem de distribuer 25.000 fleurs orange (couleur fétiche du candidat béarnais) dans tout Paris.

Fleurs encore pour Marie-Hélène des Esgaulx (UMP, Gironde) qui a imaginé ce qu'elle appelle un "premier tract écologique": au lieu de le jeter, on le sème, puisque c'est une pochette de graines de marguerite avec au verso sa photo.

A Bordeaux, ce sont les bulletins de vote de Nathalie Delattre (UMP, 4ème circonscription) qui comporteront sa photo pour faciliter l'"acte citoyen" des illettrés.

A Paris, un champion du MoDem organise dimanche une course de fauteuils roulants pour sensibiliser au problème du handicap.

A la Bastille, d'autres représentants du Mouvement Démocrate feront alterner dimanche skate et roller.

Dans la Nièvre, un Vert a invité tous ceux qui "s'intéressent à la Loire" à une randonnée en canoë sur ce fleuve pour observer castors et oiseaux.

Les véhicules sont souvent un bon moyen de faire parler de soi.

A Lyon, la gauche alternative parcourt la ville à bord d'un "alter-camion coloré". A chaque arrêt, des comédiens de rue s'adressent à la population au travers d'une courte saynète.

Le minibus est très apprécié. C'est ainsi que le MoDem Eric Ménard sillonne la Loire-Atlantique. Idem pour l'UMP Pierre Méhaignerie en Ille-et-Vilaine, à bord d'un minibus à ses couleurs.

Philippe Arraou (MoDem) parcourt les avenues de Pau et les communes avoisinantes au volant d'une Twingo transformée en pancarte ambulante.

A Paris, c'est à bord d'une "Guedj Mobile", sorte de tricycle, que l'ancienne secrétaire d'Etat UMP Nicole Guedj visite le XIVème arrondissement.

Dans le Nord, une caravane de voitures recouvertes d'affiches du socialiste Alain Cacheux, déambulera le 8 juin dans la 3è circonscription. Le candidat et sa suppléante seront installés au milieu du cortège, dans une voiture décapotable.

Dimanche, les Parisiens du MoDem descendront la Seine à bord d'une péniche pavoisée d'orange.

Par Dominique Simon, le samedi 2 juin 2007, 12h53




Un 2e tour sera nécessaire pour les législatives en Polynésie

PAPEETE (Reuters) - Avancé d'une semaine pour des raisons logistiques, le premier tour des législatives en Polynésie française n'a pas permis de désigner les deux députés du territoire ultra-marin - une première victoire pour le camp indépendantiste d'Oscar Temaru.

En 2002, les candidats autonomistes du parti de Gaston Flosse, le Tahoeraa Huiraatira, qui se présentent cette année en ordre dispersé, avaient été élus facilement dès le premier tour.

Le deuxième tour aura lieu en Polynésie en même temps qu'en métropole, le 17 juin - un intervalle de deux semaines étant nécessaire pour acheminer à temps tout le matériel électoral dans les 118 îles éparpillées sur une surface aussi vaste que l'Europe.

Premiers Français à choisir leurs députés, près de 168.000 électeurs étaient attendus aux urnes.

Selon des résultats quasi définitifs, une toute petite moitié d'entre eux se sont finalement déplacés soit une forte baisse de la participation par rapport à l'élection présidentielle (74,81%).

Le 6 mai, Nicolas Sarkozy l'avait emporté face à Ségolène Royal mais l'écart était moindre en Polynésie qu'en métropole: 51,89% pour le candidat de l'UMP et 48,11 pour sa rivale socialiste contre un score national de 53,06%-46,94%.

Au total, 22 candidats à la députation se présentaient en Polynésie: onze dans chacune des circonscriptions, "Est" et "Ouest", qui regroupe les principales villes de Tahiti.

Les chiffres de trois petits bureaux de vote n'ont pas pu être communiqués samedi soir mais ils ne sont pas de nature à inverser la tendance, a-t-on appris auprès du Haut commissariat.

Le deuxième tour opposera dans les deux circonscriptions un candidat autonomiste à un postulant indépendantiste.

Les deux candidats officiellement investis par le Tahoeraa Huiraatira, affilié à l'UMP, se sont qualifiés: Bruno Sandras à l'Est, et Michel Buillard, député sortant et maire de Papeete depuis 12 ans, à l'Ouest.

Largement réélu en 2002, ce dernier est arrivé samedi légèrement en tête du scrutin devant Oscar Temaru, président indépendantiste de la Polynésie de 2004 à 2006. Peu avant le premier tour, le leader indépendantiste s'était même déclaré certain de gagner dès le premier tour.

Selon les résultats transmis samedi soir par le Haut commissariat, les deux hommes sont séparés par moins d'1,5 point.

A l'Est, l'autre candidat de l'Union pour la démocratie (UPLD), Pierre Frébault, un proche d'Oscar Temaru, s'est qualifié. Dans cette circonscription, Béatrice Vernaudon, députée autonomiste sortante, se présentait en candidate dissidente.

Le sort des deux candidats du Tahoeraa Huiraatira dépendra dans deux semaines de la capacité du camp autonomiste à faire taire ses rivalités internes pour ne pas laisser la voie libre aux indépendantistes, estime la presse locale.

Dimanche 3 juin 2007, 13h08



Jospin critique la candidature du juge Bruguière, "préoccupé" de lui-même

PUJOLS (AFP) - L'ancien Premier ministre Lionel Jospin a critiqué vendredi la candidature aux législatives du juge Jean-Louis Bruguière dans le Lot-et-Garonne, estimant que c'est "une personnalité plus préoccupée d'elle-même que des autres".

Lors d'une réunion publique à Pujols en soutien au candidat PS, Jérôme Cahuzac, qui affrontera le juge dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, M. Jospin a qualifié le candidat de l'UMP de "personnalité très influente et en même temps controversée dans le milieu judiciaire".

"Sa tendance à des jugements catégoriques, à des opérations rapides avec des moyens considérables m'a donné l'impression que c'était une personnalité plus préoccupée d'elle-même que des autres", a-t-il poursuivi.

"Il y a eu à plusieurs reprises, quand j'étais au gouvernement ou après, un trop grand décalage entre la masse des interpellations et des enfermements auxquels il procédait et les jugements condamnant finalement les personnes traduites en justice", a affirmé Lionel Jospin.

L'ancien Premier ministre a par ailleurs qualifier la situation de cohabitation au sein du gouvernement comme "pas forcément une mauvaise chose". "On se souvient de la cohabitation de 1997/2002, ça n'a pas été la plus mauvaise période des deux mandats de Jacques Chirac, c'est même la seule période pendant laquelle il a été populaire", a-t-il souligné.

Samedi 2 juin 2007, 7h54



Duel Klarsfeld-Mazetier à Paris : avocat célèbre contre socialiste implantée

PARIS (AFP) - Arno Klarsfeld (UMP) et Sandrine Mazetier (PS) se croisent souvent ces temps-ci sur le marché Daumesnil dans la 8e circonscription (XIIe, sauf Bastille), enjeu majeur des législatives à Paris et préfiguration des municipales de 2008.

La droite se doit en effet de l'emporter pour espérer reprendre la mairie à Bertrand Delanoë en 2008.

L'avocat international Arno Klarsfeld, tout sourire, attire les caméras et joue le jeu à fond: bises aux quinquas pimpantes, poignée de main au marchand de légumes, discussion avec un joueur de limonaire dont les notes s'égrènent sur le marché.

Sa concurrente, l'énergique socialiste Sandrine Mazetier, lui a proposé un débat contradictoire.

"On verra entre les deux tours", répond-il, arguant qu'"il n'y a pas de raison de privilégier un candidat" parmi les 20 en lice pour le 10 juin.

L'"ami personnel de Nicolas Sarkozy", habitant le VIIIe, se défend d'être "parachuté". "Je suis tombé amoureux du XIIe et cette relation ira en s'intensifiant avec le temps", affirme-t-il.

Il relève que son grand-père et son grand-oncle se sont engagés volontaires en 1939 à la caserne de Reuilly.

Adjointe de Bertrand Delanoë, Sandrine Mazetier, dans l'arrondissement "depuis l'âge de 4 ans", estime que son adversaire "cherche l'image et refuse le son". "Il a peur du débat", "n'est pas au niveau" et "ne connaît rien aux dossiers", lance-t-elle.

"Je suis représentative des élus de la nouvelle génération qui partagent une communauté de vie avec leurs concitoyens" explique-t-elle ce vendredi, après avoir déposé son bébé à la crèche. "La manière dont Arno Klarsfeld se présente contribue à exaspérer et à remobiliser les électeurs".

Délaissée par le sortant UMP Jean de Gaulle nommé à la Cour des Comptes, la circonscription n'a jamais été à gauche de toute la Ve République. Mais la mairie est socialiste depuis 2001. La bataille est donc rude.

Ségolène Royal l'a emporté dans la 8e de près de 1 000 voix (50,79% des voix) le 6 mai devant Nicolas Sarkozy (49,2%).

Pour Sandrine Mazetier, la population du XIIème s'est considérablement rajeunie. Elle juge donc la circonscription "gagnable", mais dans le cas contraire, "ce ne serait pas le signal de la chute de la maison Delanoë".

Jean-François Pernin (MoDem), qui fut maire UDF du XIIe de 1995 à 2001, n'écarte pas une triangulaire et ironise : "Arno Klarsfeld est l'envoyé de Sarkozy et ne parle même pas de l'UMP".

Pour Pénélope Komitès, 48 ans, candidate des Verts, autre adjointe de Bertrand Delanoë, "Klarsfeld dit: je suis l'ami du président, votez pour moi. En fait, ça ne l'intéresse pas. Le seul qui le veuille vraiment c'est son suppléant Jean-Pierre Bechter", ancien premier adjoint au maire du XIIème.

Pénélope Komitès, soulignant que le quartier Bercy a voté à 57 % pour Mme Royal le 6 mai, assure qu'elle fait "de la politique de proximité" et Arno Klarsfeld de la "politique jet-set people".

Jean-Luc Romero (Aujourd'hui Autrement), comme d'autres candidats, a protesté auprès du CSA contre "la disproportion scandaleuse" de traitement des postulants, notamment audiovisuel. "On a l'impression qu'il n'y a qu'un candidat, il est arrivé depuis 15 jours et il va repartir dans une semaine, s'il devient secrétaire d'Etat".

Arno Klarsfeld rétorque n'avoir "jamais dit" qu'il serait "nommé à un secrétariat d'Etat. On ne m'a pas fait de proposition et je n'ai rien sollicité. Pour l'instant, je suis concentré sur l'élection".

Par Josette Mich, le samedi 2 juin 2007, 9h24




Val-de-Marne : Jean-Marie Cavada sur le chemin de l'ex-ministre Henri Plagnol

CRÉTEIL (AFP) - L'ancien secrétaire d'Etat Henri Plagnol, ex-UDF rallié à l'UMP depuis 2002, qui partait pour une réélection aisée dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne, doit désormais compter avec un adversaire de taille, le médiatique Jean-Marie Cavada (MoDem).

Dans ce territoire ancré à droite, où se joue en arrière-fond une âpre bataille pour la mairie de Saint-Maur-des-Fossés, cette candidature de dernière minute est venue bousculer la donne, avec une possible triangulaire UMP-MoDem-PS au second tour.

Elu pour la première fois en 1997 sous l'étiquette UDF, face au député sortant Jean-Louis Beaumont, maire DVD de Saint-Maur, Henri Plagnol avait été facilement réélu en 2002 après avoir rejoint l'UMP dès sa création, une défection que l'UDF ne lui a jamais pardonnée.

Face à lui, Jean-Jacques Jégou, sénateur-maire du Plessis-Trévise et chef de file du MoDem dans le Val-de-Marne, voulait une "pointure". Il se félicite de l'arrivée de Jean-Marie Cavada, ancien président de Radio France et député européen, "un élu de poids, reconnu et apprécié" quand son adversaire est, dit-il, "évanescent et très contesté au sein de l'UMP".

Pour M. Jégou, un duel Cavada-Plagnol au second tour, qu'il croit possible, "serait une belle victoire pour le MoDem".

Dès l'annonce de la candidature de M. Cavada, Henri Plagnol a dénoncé son parachutage. "La légitimité est de mon côté, je suis sur mes terres", fait valoir celui qui avait laissé son siège de député à son suppléant quand il est devenu secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat dans le gouvernement Raffarin.

Un argument vite écarté par le professionnel de l'audiovisuel : "Créteil et Saint-Maur attirent beaucoup de population depuis 30 ans et ce sont tous des parachutés", observe-t-il, en arguant d'attaches familiales à Saint-Maur où sa fille a fait toute sa scolarité.

"Je suis le local de l'étape", rétorque à l'intention des deux hommes le candidat socialiste Akli Mellouli, élu à Bonneuil-sur-Marne où il a grandi, pour qui une triangulaire serait "la conjoncture la plus favorable". Il souligne aussi que pour lui, "être élu est un moyen pour son action, pas une finalité" et que lui "n'a pas l'ambition de la mairie de Saint-Maur".

Car, au-delà des législatives, les équipes des deux principaux candidats ont en ligne de mire les municipales de 2008. Le suppléant de M. Cavada n'est autre que Jean-Bernard Thonus, premier adjoint à Saint-Maur et dauphin désigné de M. Beaumont, 81 ans, maire depuis 1977 de cette commune cossue. Et M. Plagnol, candidat malheureux en 2001, "s'engagera", même s'il dit attendre septembre pour décider s'il sera "chef de file".

D'ici là la campagne bat son plein. Les candidats arpentent les marchés. Après Jean-Pierre Raffarin, M. Plagnol a accueilli l'ancienne ministre centriste Simone Veil, venue soutenir "un vieil ami" pour l'un de ses premiers et rares déplacements.

Quant à Jean-Marie Cavada, il multiplie les visites chez les commerçants et les habitants. Celui qui se définit comme "un homme libre" pense que le choix des électeurs se portera sur "quelqu'un qui a une stature et qui travaille".

Par Sabine Pradella et Marjorie Boyet , le samedi 2 juin 2007, 9h16



Delanoë se dit pleinement "engagé" dans la campagne des législatives

PARIS (AFP) - Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, venu soutenir lundi soir le candidat des Verts dans la 11e circonscription de Paris, Yves Cochet, a affirmé qu'il entendait s'engager "totalement" et "très fortement" dans la campagne des législatives pour appuyer "les candidats progressistes".

"Je m'engage totalement dans ces élections législatives pour les candidats progressistes, dont les Verts", parce que "c'est dans l'intérêt de Paris", a affirmé M. Delanoë devant quelque 200 personnes réunies dans un gymnase du XIVe arrondissement de Paris.

Mais, a précisé le maire, "je ne veux pas municipaliser l'enjeu des élections législatives à Paris". Dans la majorité des arrondissements de Paris (11 sur 20), Ségolène Royal était arrivée en tête au second tour de la présidentielle.

M. Delanoë a jugé "ridicule de préparer déjà 2012", alors qu'avant il y a les enjeux de "2007, 2008, 2009".

De son côté, Yves Cochet a relevé "une sorte de découragement chez ceux qui ont voté à gauche, teinté parfois de colère" ou "de lassitude". Il y a eu aussi des "rancoeurs face à la désorganisation de notre camp", a-t-il dit.

Mais, face à la vague UMP, "il faut résister et serrer les rangs", sinon "la voix de la gauche sera inaudible pendant cinq ans" et "l'Assemblée nationale deviendrait inutile", a-t-il prévenu.

Pour sa part, le député Vert européen Daniel Cohn-Bendit, venu apporter son soutien à M. Cochet, a plaidé pour des accords de désistement au second tour des législatives entre la gauche et le MoDem de François Bayou. "Si on veut une chambre où l'opposition soit forte, il faut arriver à ce qu'il y ait des députés d'opposition Verts, socialistes mais aussi d'une autre couleur", a-t-il dit en évoquant le MoDem.

Critiquant la loi électorale qui "crée une dynamique défavorable à l'opposition", il a insisté sur "la responsabilité" des socialistes qui ne l'ont pas modifiée lorsqu'ils avaient la majorité à l'Assemblée nationale en introduisant une dose de proportionnelle.

Lundi 4 juin 2007, 23h09



En Bretagne, les socialistes voient l'avenir en rose et se posent en modèles

RENNES (AFP) - A contre-courant de la tendance nationale, les socialistes bretons nourrissent de grandes ambitions pour les élections législatives, espérant enlever plusieurs sièges à la droite et inspirer la "rénovation" du PS par leur positionnement "social-démocrate".

"Nous pouvons espérer une majorité de sièges en Bretagne", affirme Michel Morin, premier secrétaire du PS dans les Côtes d'Armor.

Le PS pense pouvoir gagner "13 à 18 sièges" sur 26 dans les quatre départements bretons, contre 10 en 2002.

Cet optimisme s'appuie sur les bons résultats de Ségolène Royal, qui a rassemblé 52,62% des voix au second tour de la présidentielle, faisant de la Bretagne l'une des rares régions à faire progresser la gauche.

"C'est une situation très particulière dans le contexte national" et "nous en sommes plutôt fiers", se félicite Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional et l'un des rares élus socialistes dont la notoriété dépasse les frontières bretonnes.

Pour expliquer cette "singularité", les ténors locaux mettent en avant le succès de leur "conception du socialisme" qui promeut "une gauche ouverte et évolutive" et refuse "l'enfermement idéologique". "Sans doute les socialistes bretons sont-ils devenus sociaux-démocrates avant l'heure", souligne Frédéric Bourcier, patron de la fédération d'Ille-et-Vilaine, se faisant le porte-voix des principaux responsables locaux regroupés dans le Bureau régional d'études et d'information socialiste (Breis).

Cette évolution "a permis l'éclosion d'un réseau d'élus reconnus, pragmatiques et proches de la quotidienneté de nos concitoyens", ajoute-t-il, en rappelant que les principales villes, comme Rennes, Brest ou Lorient, trois des quatre conseils généraux et le conseil régional sont gérés par la gauche.

Soucieux de ne pas écorner cette image "consensuelle", certains candidats ne souhaitent pas être soutenus dans leur circonscription par les figures nationales du parti.

Au delà des législatives, le PS breton, qui revendique quelque 10.000 adhérents, estime que ses succès électoraux lui donnent "une responsabilité particulière" dans la reconstruction annoncée du parti. "Ce que nous avons fait peut servir d'exemple à d'autres", souligne Jean-Jacques Urvoas, qui tente de reconquérir le siège de député de Quimper.

Les socialistes espèrent également battre la droite dans une circonscription de Brest, à Redon (Ille-et-Vilaine) et réaliser le "grand chelem" dans les Côtes d'Armor, en raflant à l'UMP le seul siège de député qui lui manque.

Mais, pour cela, les socialistes devront mobiliser leurs électeurs car, "dans le contexte créé par la présidentielle, notre principal ennemi est l'absentéisme", prévient M. Urvoas.

Par Jérôme Rivet, le
lundi 4 juin 2007, 10h48


Bayrou, Juppé et Fillon pourraient être élus aux législatives, selon trois sondages

Selon un sondage IFOP/Fiducial publié mardi 5 juin, François Bayrou devrait pouvoir conserver son siège aux élections législatives dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, mais à l'issue d'une triangulaire avec les candidats PS et UMP.

Le leader du MoDem, avec 46 % des intentions de vote, devancerait au second tour la candidate du Parti socialiste, Marie-Pierre Cabanne (28 %), et le représentant de l'UMP, Jean-Pierre Marine (26 %), selon cette étude. Au premier tour, M. Bayrou arriverait en tête avec 45 % des intentions de vote, devant Mme Cabanne (21 %) et M. Marine (20 %). Frédéric Nihous, ancien candidat de Chasse, pêche, nature, tradition (CPNT) à la présidentielle, recueillerait 3 %. En 2002, François Bayrou avait été élu au second tour avec 55,58 % des suffrages. Le 6 mai, c'est Ségolène Royal qui était arrivée en tête dans la circonscription, avec 52,76 % des voix.

Alain Juppé, seul ministre d'Etat du gouvernement Fillon, pourrait lui aussi être réélu dans sa circonscription de Gironde, selon un autre sondage IFOP/Fiducial pour Sud-Ouest. Au premier tour, l'ancien premier ministre recueillerait 44 % des voix et la candidate socialiste Michèle Delaunay, 33 %. Ludovic Guinard, candidat du Mouvement démocrate serait à 6 %, tout comme le Vert Pierre Hurmic. Jacques Colombier, candidat du Front national recueillerait 3 % des voix.

Au deuxième tour, Alain Juppé sortirait gagnant du duel droite/gauche et conserverait son siège avec 51,5 % des voix. En 2002, il avait été élu avec une confortable avance : 55,48 % des voix. Mais, le 6 mai, Ségolène Royal avait devancé Nicolas Sarkozy dans cette circonscription, avec 54,55 % des voix. Un score qui fait espérer la candidate socialiste Michèle Delaunay.

François Fillon serait, quant à lui, élu dès le premier tour dans la Sarthe, selon un dernier sondage IFOP/Fiducial pour Ouest-France. Le premier ministre recueillerait 54 % des voix, contre 25 % à son adversaire socialiste Stéphane Le Foll, député européen et directeur de cabinet de François Hollande. La candidate du FN Catherine du Boisbaudry ne dépasserait pas les 5 %. Jean-Pierre Bourrely, candidat du Mouvement démocrate et Gilles Leproust, candidat du Parti communiste recueilleraient 4 % chacun. Le 6 mai, Nicolas Sarkozy avait devancé Ségolène Royal d'une courte tête dans la circonscription, avec 50,34 % des voix.

Le Monde, le 05 juin 2007, 20h30


Les sondages :

Sur François Bayrou.

2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Sondage réalisé les 1er et 2 juin par téléphone ou au domicile des personnes interrogées, auprès de 603 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas).

Sur Alain Juppé.

2e circonscription de la Gironde. Sondage réalisé les 29 et 30 mai par téléphone ou au domicile des personnes interrogées, auprès de 603 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population de la 2e circonscription de la Gironde âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas).

Sur François Fillon.

4e circonscription de la Sarthe. Sondage réalisé les 29 et 30 mai par téléphone ou au domicile des personnes interrogées, auprès de 602 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population de la 4e circonscription de la Sarthe âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas).







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