Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 20:17
(Dépêches)




Pékin estime que le climat ne doit pas menacer sa croissance

PEKIN (Reuters) - La Chine a rendu public lundi son plan de lutte contre le réchauffement climatique et a annoncé que le développement économique resterait sa priorité.

"Les priorités d'un pays développé sont un développement fiable et l'éradication de la pauvreté", peut-on lire dans le plan présenté par Pekin.

"La Chine continuera de lutter contre le réchauffement climatique en harmonie avec ses stratégies de développement", est-il également indiqué.

La publication de ce plan intervient à deux jours de l'ouverture du sommet du G8, en Allemagne, auquel assistera le président chinois, Hu Jintao et au cours duquel le réchauffement climatique devrait largement être évoqué.

La Chine fait l'objet d'intenses pressions internationales pour qu'elle accepte une limitation de ses rejets de gaz à effets de serre, l'une des causes du changement climatique.

Les discussions sur le sujet sont vouées à s'intensifier dans les mois à venir. Le protocole de Kyoto, conclu sous l'égide de l'Onu en 1997 arrive en effet à expiration en 2012.

Bien qu'elle ait signé ce texte, la Chine ne s'est fixé aucun objectif en termes de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.

Lundi 4 juin 2007, 7h22



Discrète, la Chine sera au coeur des principaux dossiers du G8

BERLIN (AP) - Troisième économie mondiale et bientôt premier pollueur, la Chine ne sera présente au G8 -qui s'ouvre mercredi à Heiligendamm, en Allemagne- qu'en tant qu'invitée. Pékin se trouve pourtant au centre de certains des sujets les plus pressants: du réchauffement climatique à la sous-évaluation de sa monnaie en passant par la situation au Darfour.

Le président chinois Hu Jintao parait peu enclin à faire des concessions sur ces sujets. Les Chinois "se montreront certainement prudents vis-à-vis de toute concession qui pourrait, de leur point de vue, menacer la croissance chinoise et donc engendrer des problèmes sociaux ou menacer la stabilité intérieure", prédit Eberhard Sandschneider, spécialiste de la Chine au Conseil allemand des relations étrangères.

Pékin, qui pourrait devenir dès 2009 le premier émetteur de gaz à effet de serre, dépassant les Etats-Unis, n'a en particulier aucun intérêt à faire un compromis dans ce domaine, alors même qu'Américains et Européens sont profondément divisés. "Tant qu'il n'y aura pas d'accord, nos amis chinois vont certainement s'abstenir de prendre position et de s'impliquer", estime M. Sandschneider.

La Chine a bien promis lundi de mieux maîtriser ses émissions et annoncé un premier programme de lutte contre le réchauffement climatique, mais elle rejette, comme les Etats-Unis, tout objectif contraignant et refuse de ratifier le protocole de Kyoto.

"La Chine est un pays en voie de développement. Même si nous ne nous sommes pas engagés sur des objectifs chiffrés de réduction des émissions, cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas assumer notre part de responsabilité", assure Ma Kai, responsable de la Commission du développement national et de la réforme, l'agence de développement économique du gouvernement.

Le président chinois est régulièrement invité aux sommets du G8 depuis 2004, même si Pékin n'est pas officiellement membre du club.

"La Chine ne jouera pas les M. Non" à Heiligendamm, assurait récemment un responsable du ministère chinois des Affaires étrangères ayant requis l'anonymat. "Nous serons plutôt M. Coopération ou M. Partenariat". Reste que Pékin campe toujours sur ses positions.

La Chine a ainsi rejeté les demandes pressantes des Etats-Unis, qui réclament une accélération de la réévaluation du yuan. La faiblesse de la monnaie chinoise permet à l'Empire du Milieu d'inonder les marchés européen et américain de produits bon marché, tout en renchérissant les produits de leurs concurrents. Le président français Nicolas Sarkozy devrait notamment évoquer ce sujet lors de son entretien avec Hu Jintao en marge du G8, vendredi.

Le président chinois risque également d'être pointé du doigt à Heiligendamm en raison de son soutien au gouvernement soudanais. La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a déjà utilisé son veto pour protéger Khartoum de sanctions destinées à mettre fin au conflit au Darfour.

Au moment où Washington annonce de nouvelles sanctions contre le régime d'Omar el-Béchir, Pékin, premier importateur de pétrole soudanais, s'emploie surtout à relativiser la situation au Darfour et à justifier sa position, présentée comme plus efficace que les pressions occidentales sur Khartoum.

Face à la médiatisation des critiques des organisations de défense des droits de l'Homme et aux appels au boycott des Jeux olympiques de Pékin en 2008, le gouvernement chinois a aussi nommé ce mois-ci un envoyé spécial au Soudan.

En quatre ans, plus de 200.000 personnes ont été tuées dans cette région de l'ouest du Soudan. Au moins 2,5 millions de civils ont fui les combats.

Mardi 5 juin 2007, 12h43




Une montre offerte à un soldat après le massacre de Tiananmen aux enchères

PEKIN (AFP) - Une montre offerte à un militaire chinois pour sa participation à la répression du mouvement démocratique de la place Tiananmen à Pékin en 1989 a été mise aux enchères sur le site eBay, qui indique que les bénéfices seront versés aux proches des victimes.

La montre, dont la mise à prix est de 8.964 dollars, appartenait à un officier de l'Armée populaire de libération (APL) pris de remords, selon la description accompagnant la mise aux enchères.

"Cette montre commémorative n'a été remise qu'à des centaines de membres des troupes d'élite qui ont repris la place Tiananmen", affirme le texte.

Des photos montrent l'objet : sur le cadran, la célèbre Porte de la paix céleste (Tiananmen) et le visage d'un soldat casqué, ainsi que l'inscription "89.6 en souvenir de la répression de la révolte".

Le propriétaire habite à North York, au Canada, et le soldat à laquelle elle avait été remise a demandé à conserver l'anonymat pour ne pas être inquiété, est-il écrit sur le site de vente aux enchères.

Le bénéfice de la vente ira aux "Mères de Tiananmen", un groupe de 127 personnes, des proches des victimes de la répression qui se battent pour que la lumière soit faite sur le massacre.

Les enchères doivent prendre fin le 10 juin.

Des centaines, voire des milliers, de Chinois avaient été massacrés dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 par l'armée, qui avait envoyé des chars sur la place Tiananmen, mettant ainsi fin à six semaines de manifestations en faveur de la démocratie.

En dehors de la capitale, des dizaines d'autres villes chinoises avaient été touchées par le mouvement pour la démocratie.

Mardi 5 juin 2007, 10h25





Les Jeux de Pékin malmènent le droit au logement

PEKIN (Reuters) - Plus d'un million de Pékinois auront été déplacés lorsque débuteront les Jeux olympiques organisés l'année prochaine dans la capitale chinoise, dont un grand nombre de force, affirme une organisation basée à Genève qui milite pour le droit au logement.

L'étude du Centre sur les droits au logement et les expulsions (COHRE) souligne aussi que le cas de Pékin n'est pas isolé: dans la plupart des villes hôtes des Jeux, l'organisation de l'événement s'accompagne de vastes chantiers de restructuration urbaine et d'expulsions d'habitants.

"Cela fait des décennies que les méga-événements sportifs, culturels ou politiques sont marqués par ces conséquences négatives sur le logement. Des milliers de personnes ont été déplacées ou expulsées de force des sites", écrit le COHRE.

A Séoul, à l'occasion des JO de 1988, 720.000 personnes avaient dû partir. A Barcelone, quatre ans plus tard, la flambée de l'immobilier directement liée aux Jeux a contraint les habitants les plus pauvres à s'excentrer.

A Londres, où se tiendront les Jeux de 2012, un millier de personnes sont d'ores et déjà menacées de perdre leur logement.

"A Pékin, et plus généralement en Chine, le processus de démolition et d'expulsion est caractérisé par l'arbitraire et l'absence de possibilité de recours", poursuit le rapport du COHRE.

Après des démolitions, les habitants sont souvent "contraints de se reloger loin de leurs communautés et de leurs lieux de travail, sans réseaux de transport adéquats, ce qui augmente significativement le coût de la vie", poursuit l'organisation. Dans certains cas, cette hausse peut atteindre 20%.

L'étude prend en exemple un quartier de Pékin dont les habitants, déplacés, ont reçu un dédommagement financier trop faible pour couvrir l'augmentation des frais de gestion et des charges d'électricité et d'eau dans leurs nouvelles habitations.

Le COHRE fait également état d'arrestations d'avocats ou d'activistes militant pour le droit au logement, dont Ye Guozhu, condamné en décembre 2004 à quatre ans de prison pour avoir organisé des manifestations contre les évictions forcées.

"Les victimes d'expulsions, leurs représentants légaux et les défenseurs du droit au logement qui s'opposent ou contestent ces évictions sont sujets à des intimidations, du harcèlement et, dans certaines circonstances, à des incarcérations."

Les conflits d'intérêt sont devenus légion en Chine entre habitants et promoteurs, immobiliers ou industriels, à mesure que le développement économique du pays engloutit des terres agricoles.

Mardi 5 juin 2007, 9h37



En 20 ans, les JO ont fait plus de deux millions de déplacés, selon une étude

GENEVE (AP) - Expulsions, expropriations, destructions de logements sociaux, hausse des loyers: plus de deux millions de personnes, essentiellement les plus défavorisées et les minorités, ont été déplacées à cause des Jeux olympiques ces 20 dernières années, dénonce un rapport rendu public lundi par le Centre sur les droits au logement et les expulsions (COHRE).

Notamment, environ 1,25 million de personnes ont déjà été déplacées pour l'organisation des JO de Pékin. Elles seront environ un million et demi quand les Jeux débuteront l'an prochain, estime le COHRE, une organisation de défense des droits au logement basée à Genève. Des chiffres contestés par les autorités chinoises.

"Notre étude montre que pas grand chose n'a changé depuis 1988 quand 720.000 personnes avaient été forcées de se déplacer à Séoul en Corée du Sud pour la préparation des Jeux olympiques d'été", explique Jean du Plessis, le directeur exécutif de l'association de défense des droits au logement.

"C'est choquant et entièrement inacceptable que 1,25 million de personnes aient déjà été déplacées à Pékin en préparation des jeux 2008, en violation flagrante de leur droit à un logement approprié", dénonce-t-il. "Ces chiffres montrent à quel point les méga-événements, comme les Jeux Olympiques, peuvent souvent avoir des conséquences négatives en matière de logement pour les populations locales".

Le chiffre de 1,25 million ne prend pas en compte, ajoute le rapport, les quelque 400.000 migrants qui vivent "temporairement" dans 171 faubourgs dans une situation d'extrême insécurité, étant venus à Pékin en raison du manque d'opportunités dans les régions rurales. "Victimes d'expulsions forcées, leurs représentants légaux et les défenseurs du droit au logement qui contestent ou s'opposent aux expulsions sont soumis à des intimidations, du harcèlement et, dans certains cas, à un emprisonnement pour leur activisme", note le rapport.

Le ministère chinois du Logement a aussitôt rejeté les estimations du COHRE jugées "sans fondement". Entre 2002 et aujourd'hui, 6.037 logements ont été démolis pour faire de la place pour neuf sites dans le cadre de la préparation des JO, a expliqué une porte-parole du ministère Jiang Yu. "Ces citoyens ont reçu des compensations financières et ont été correctement relogés. Pas un seul foyer n'a été forcé de quitter Pékin".

L'étude de COHRE souligne aussi que cinq ans avant les JO 2012 à Londres, plus d'un millier de personnes sont sous la menace de devoir quitter leurs logements, tandis que les prix du logement grimpent.

Mais les JO précédents ont parfois été pires. Pour les Jeux de Séoul en 1988, 720.000 personnes ont été expulsées de leurs maisons et les sans-abri étaient transférés dans des installations à l'extérieur de la ville, selon le rapport.

Avant les Jeux de Barcelone en 1992, plus de 400 familles ont été déplacées pour faire de la place pour le village olympique, 20 familles expulsées du site du stade olympique et 200 autres familles pour la construction d'installations. Les loyers ont augmenté de 149% dans les six ans précédant les jeux, les personnes aux revenus les plus bas étant forcées de se loger en dehors de la ville.

Pour les JO d'Atlanta en 1996, quelque 30.000 personnes à bas revenus ont été déplacées par la hausse des prix, environ 2.000 logements sociaux démolis et une législation a été adoptée pour criminaliser les sans-abri. Ce sont les afro-américains qui ont été le plus durement touchés par ces mesures, selon le rapport.

Avant les Jeux d'Athènes en 2004, des mesures législatives avaient été prises pour simplifier les procédures d'expropriation. Des centaines de Roms ont été évacués de leurs campements.

"C'est une étude exhaustive qui aborde un sujet très important", a commenté la porte-parole du Comité international olympique (CIO) Giselle Davies, interrogée par l'Associated Press. Elle a précisé que le CIO comptait participer à une réunion de travail du COHRE sur cette question les 14 et 15 juin prochains.

Mais il n'y a pas que les JO, le rapport "Franc jeu pour les droits au Logement: Méga-événements, Jeux Olympiques et Droits au Logement" montre que tous les grands événements internationaux ont des effets négatifs sur le logement, comme la Coupe du monde de football, les Expositions universelles, les réunions du FMI et de la Banque mondiale ou même les concours Miss Monde ou Miss Univers.

Mardi 5 juin 2007, 15h28

Partager cet article
Repost0

commentaires


 




Petites statistiques
à titre informatif uniquement.

Du 07 février 2007
au 07 février 2012.


3 476 articles publiés.

Pages vues : 836 623 (total).
Visiteurs uniques : 452 415 (total).

Journée record : 17 mai 2011
(15 372 pages vues).

Mois record : juin 2007
(89 964 pages vues).