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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 10:43
(Dépêches)




Assemblée nationale : bataille à couteaux tirés entre Ollier et Accoyer pour le perchoir

PARIS (AFP) - Patrick Ollier et Bernard Accoyer, tous deux en lice pour la présidence de l'Assemblée nationale, se livraient mardi à une bataille à couteaux tirés pour tenter de remporter la partie mercredi lors d'une primaire au sein du groupe UMP.

Le combat est d'autant plus vif que le vainqueur de la primaire sera forcément élu le 26 juin en séance publique au "Perchoir", compte tenu du poids de la majorité dans la nouvelle Assemblée.

Mardi, ce sont surtout les soutiens de M. Ollier, président sortant de l'Assemblée nationale après la nomination début mars de Jean-Louis Debré à la tête du Conseil constitutionnel, qui se sont mobilisés pour étriller M. Accoyer.

Les amis de M. Accoyer se faisaient pour leur part plus discrets, de peur de "donner le sentiment de faire pression sur les députés".

Dans les couloirs de l'Assemblée, l'ancien ministre Renaud Dutreil a été le premier à tirer à vue sur le président du groupe UMP sortant. Il a ainsi accusé Bernard Accoyer d'être "à la fois juge et partie", lui reprochant d'avoir organisé la primaire prévue mercredi de 15 heures à 17 heures au sein du groupe.
Mardi à 17 Heures, à la clôture des candidatures, seuls MM. Ollier et Accoyer étaient candidats.

M. Dutreil, qui a apporté son soutien à M. Ollier, a confié avoir été "terriblement heurté par la conception des libertés" de M. Accoyer, citant son différend avec lui sur l'encadrement des psychanalystes. "Ses propositions étaient liberticides", a-t-il dit.

Il l'a accusé aussi "d'utiliser les moyens du groupe UMP au profit de sa propre candidature".

Peu après, Georges Tron, proche de Dominique de Villepin durant la dernière législature qui s'était fréquemment opposé à M. Accoyer, a réclamé "un débat" entre les deux candidats devant les députés UMP. Comme M. Dutreil, il lui a reproché l'organisation de la primaire et de "verrouiller" le scrutin.

Depuis son élection au perchoir, il y a trois mois, Patrick Ollier a jeté toutes ses forces pour être reconduit, multipliant les déplacements et les réunions de soutien aux candidats UMP aux législatives. Il se targue fièrement d'avoir parcouru "10.000 km en voiture en 6 ou 7 semaines" sans compter les voyages en avion, et d'avoir ainsi rendu visite à quelque 200 candidats.

Réélu député dès le 10 juin, le compagnon de Michèle Alliot-Marie (Intérieur) met en avant son expérience de l'Assemblée, "plus de 30 ans", débutée au côté de Jacques Chaban Delmas.

Egalement réélu dès le premier tour des législatives, Bernard Accoyer a pour lui d'avoir "tenu" le groupe pendant quatre ans, après avoir succédé à Jacques Barrot. Et cela dans des conditions difficiles, compte tenu de la bataille âpre entre sarkozystes et chiraco-villepinistes.

La majorité des élus lui reconnaît d'avoir maintenu la cohésion du groupe cahin caha durant cette période.

Mais surtout, Bernard Accoyer bénéficie du soutien de Nicolas Sarkozy, même s'il ne l'a pas exprimé publiquement, selon des sources parlementaires concordantes.

En outre, François Fillon lui a marqué sa préférence, saluant la semaine dernière son "travail exemplaire" à la tête du groupe, tandis qu'il disait parallèlement son "respect" pour M. Ollier.

La bataille pour le perchoir est souvent animée tant la fonction du 4ème personnage de l'Etat est prisée. En 2002, Jean-Louis Debré l'avait remportée, mais là en séance publique face à Edouard Balladur qui n'avait pas voulu se soumettre à une primaire.

Par Sylvie Maligorne, le mardi 19 juin 2007, 19h20




Bernard Accoyer candidat de l'UMP au "perchoir"

PARIS (Reuters) - Bernard Accoyer, qui dirigeait depuis deux ans le groupe UMP à l'Assemblée, a été désigné comme candidat à la présidence de l'Assemblée nationale par les députés UMP élus ou réélus les 10 et 17 juin.
L'UMP disposant d'une large majorité à la chambre, il est assuré d'être le nouvel occupant du "perchoir". L'élection aura lieu mardi prochain.

Le député de Haute-Savoie, qui a été réélu au premier tour, l'a emporté par 195 voix contre Patrick Ollier (99 voix), qui était au "perchoir" depuis le 7 mars après la nomination de Jean-Louis Debré au Conseil constitutionnel.

"L'élection aura lieu la semaine prochaine, le 26, dans l'hémicycle. Une grande partie du chemin est parcouru. J'en remercie les collègues du groupe UMP et je salue mon ami Patrick Ollier", a dit Bernard Accoyer dans les couloirs de l'Assemblée.

Longtemps considéré comme "chiraquien", Bernard Accoyer, 61 ans, avait rallié l'année dernière les rangs de Nicolas Sarkozy et mené une campagne active en sa faveur pour l'élection présidentielle.

Aussi était-il considéré comme le candidat au "perchoir" soutenu par l'Elysée et par Matignon, ce qu'a contesté jusqu'au bout son rival Patrick Ollier.

Le premier ministre, François Fillon, a salué la semaine dernière "le travail exceptionnel" effectué par Bernard Accoyer à la présidence du groupe.

Le 3 juin, Bernard Accoyer avait exposé à Reuters "quelques pistes" qu'il entendait exploiter, une fois élu au "perchoir", pour moderniser le fonctionnement de l'Assemblée.

"BERNARD ABOYER"

Bernard Accoyer est né le 12 août 1945 à Lyon. Marié, père de trois enfants, il est médecin ORL.

Maire d'Annecy-le-Vieux depuis 1989, il est député de la première circonscription de la Haute-Savoie depuis juin 1995. Il a été constamment réélu depuis.

Il a occupé des fonctions importantes à partir de 1996 au sein du RPR, notamment comme secrétaire général chargé des élections. Il co-préside la commission des investitures de l'UMP depuis sa création en 2002.

Depuis son arrivée à l'Assemblée, Bernard Accoyer est membre de la commission des Affaires sociales. Il fut l'un des opposants les plus critiques aux ministres socialistes des Affaires sociales, Martine Aubry puis Elisabeth Guigou, sous la XIe législature. L'une d'elles le surnommera "Bernard 'aboyer'".

Au printemps 2004, il avait joué un rôle clef pour trouver un compromis entre le gouvernement et le groupe UMP sur le projet de loi solidarité et autonomie des personnes âgées et handicapées qui prévoit notamment la création d'un "jour de solidarité" pour financer ces mesures.

Le 3 mai 2004, Bernard Accoyer jusqu'alors premier vice-président, avait été élu président du groupe UMP de l'Assemblée, succédant à Jacques Barrot, nommé commissaire européen en remplacement de Michel Barnier, devenu ministre des Affaires étrangères. Soutenu par Jacques Barrot et par l'Elysée, il était le seul candidat à ce poste.

En avril 2006, il avait joué un rôle dans les négociations engagées par le gouvernement de Dominique de Villepin et sa majorité avec les syndicats afin de sortir de la crise du contrat première embauche (CPE)

Pendant trois ans à la tête du groupe UMP, il a su ménager "chiraquiens", "villepinistes" et "sarkozystes", ces derniers étant devenus au fur et à mesure les plus nombreux.

Entretenant des relations distantes avec Dominique de Villepin, il a à diverses reprises su calmer les ardeurs de certains de ses députés, notamment les "sarkozystes", qui réclamaient une pause dans les réformes à l'approche des échéances électorales.

Tous les mardis à mi-journée, lors de son point de presse, Bernard Accoyer a exprimé fidèlement le point de vue officiel du groupe largement inspiré par l'Elysée et par Matignon.

Certains l'ont accusé de trop utiliser la "langue de bois", sauf lorsqu'il s'agissait de lancer quelques piques contre les socialistes et les centristes de François Bayrou.

Mercredi 20 juin 2007, 18h27



Jean-François Copé élu président du groupe UMP à l'Assemblée

PARIS (Reuters) - L'ancien ministre Jean-François Copé a été élu président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, où il détient la majorité absolue.

Il l'a emporté avec 256 voix, contre 44 à Alain Joyandet, député de la Haute-Saône.

Jean-François Copé, 43 ans, succède à Bernard Accoyer, qui avait présidé le groupe UMP depuis 2004 et brigue la présidence de l'Assemblée nationale. Il a été désigné mercredi comme le candidat de l'UMP à ce poste, qu'il est assuré d'obtenir.

"Je suis très heureux de cette élection. Vous imaginez ce que cela peut représenter d'avoir été choisi par l'ensemble de ses amis députés pour présider un groupe comme celui-là", a déclaré Jean-François Copé dans les couloirs de l'Assemblée.

"Un groupe qui (...) a vocation à accompagner ce grand programme de réformes pour lequel les Français ont élu Nicolas Sarkozy président de la République", a-t-il ajouté.

"Je mesure que c'est une lourde responsabilité parce que ça veut dire des années de travail durant lesquels nous allons sans cesse nous efforcer de convaincre les Français de les associer à notre travail", a poursuivi l'ancien ministre du Budget.

Le nouveau président du groupe UMP a annoncé que sa première initiative sera de constituer un groupe de travail "avec ceux de (ses) amis députés qui le souhaiteront pour réfléchir à ce quoi doit être la mandat de député pour ces années 2007-2012".

"Par exemple, renforcer le pouvoir de contrôle des députés français sur l'efficacité gouvernementale comme ça se fait dans toutes les grandes démocraties", a-t-il dit.

"Réfléchir aussi à ce que pourrait être un statut de l'opposition et puis, en même temps, un statut de la majorité dans sa relation avec le gouvernement, une sorte de catalogue de bonnes pratiques, réfléchir aussi sur des études d'impact des lois", a-t-il ajouté.

Mercredi 20 juin 2007, 18h30


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