Traité européen simplifié : Royal reçue par Sarkozy, dénonce "une mini-ambition"
PARIS (AFP) - Ségolène Royal, reçue jeudi matin à l'Elysée par Nicolas Sarkozy dans le cadre des consultations qu'il mène avant le Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, a qualifié de "mini-ambition" le traité simplifié que prône le chef de l'Etat.
"A ce stade, je considère que le mini-traité n'est qu'une mini-ambition pour l'Europe, et il doit être amélioré", a déclaré Mme Royal à la presse à l'issue de l'entretien.
Leur rencontre, la première depuis le débat télévisé d'entre les deux tours de la présidentielle, s'est déroulée dans un "climat studieux", a précisé l'ex-candidate du PS, expliquant qu'elle avait "tenu" à ce que la conversation porte uniquement sur la question européenne et non pas sur la politique française.
"Je m'en suis tenue à l'Europe", a-t-elle indiqué, précisant avoir voulu "éviter toute digression". "Je respecte les institutions, il y a un sujet à l'ordre du jour, j'évoque ce sujet et lorsque la conversation vient sur d'autres sujets, je reviens sur celui à l'ordre du jour", a précisé Mme Royal.
Elle a demandé à M. Sarkozy que soient intégrés au traité simplifié trois éléments qu'elle a qualifiés de "valeurs fondamentales": l'intégration au traité de la charte des droits fondamentaux, le fait que l'harmonisation fiscale - "une arme contre les délocalisations", selon elle -, puisse être tranchée à la majorité qualifiée, et l'instauration également de la règle de la "majorité qualifiée sur les questions concernant l'environnement et le climat".
"Je ne vois à l'heure actuelle aucune de ces trois ambitions dans le mini-traité et donc à ce stade je considère que le mini-traité n'est qu'une mini-ambition pour l'Europe, et il doit être amélioré", a-t-elle indiqué.
Jeudi 21 juin 2007, 14h00