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23 janvier 2017 1 23 /01 /janvier /2017 05:31

Petit tour des candidatures à la candidature au premier tour de l’élection présidentielle française du 23 avril 2017. Sixième partie : la primaire du Parti socialiste (suite).


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Ce concept de primaire avant l’élection présidentielle, avec deux tours, est un redoutable jeu de téléréalité d’élimination. Ce dimanche 22 janvier 2017 a eu lieu le premier tour de la primaire socialiste, exactement cinq ans après le fameux discours du Bourget de François Hollande. Ce dernier, d’ailleurs, a ostensiblement fait comprendre qu’il boudait cette primaire puisqu’il a choisi cette date pour se rendre au Chili dans un voyage qui l’amènera ensuite en Colombie.

Ce scrutin devait départager sept candidats : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias. Mais concrètement, seuls trois candidats étaient en mesure d’atteindre le second tour, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, un peu comme le trio de la "primaire de la droite et du centre" avec Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon.

Comme c’était prévisible (voir ici), Benoît Hamon est arrivé en tête, suivi de Manuel Valls. Quant à Arnaud Montebourg, il a été très largement battu. Ces trois résultats sont en fait très logiques même s’ils ont encore surpris les faux "prévisionnistes" des instituts de sondages. Je me souviens que le 27 novembre 2016, lors de la victoire de François Fillon, Benoît Hamon s’était senti un peu le Fillon du PS, à savoir celui qui avait travaillé, qui avait construit un projet fourni et précis, et qui avait joué l’authenticité et la sincérité, le numéro trois l’air de rien mais capable de doubler les deux autres.

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L’analyse qui suit n’a pris en compte que des résultats partiels à minuit quarante-cinq, portant sur le dépouillement de 1 249 126 voix : ces pourcentages ont une grande chance d’être déjà assez proches de la réalité, et le nombre des voix connus de chaque candidat ne peut qu’augmenter dans son évolution jusqu’aux résultats définitifs qu’on pourra lire ici.


La participation

Avant de reprendre chaque candidat, prenons déjà la participation. Le seuil de réussite fixé par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis était de 2 millions de votants. On en est loin. Pendant toute la "soirée électorale", le flou le plus opaque est resté en n’annonçant qu’une très vague fourchette entre 1,5 et 2 millions de votants, laissant entendre que c’était proche des 2 millions alors que c’était plus proche probablement de 1,5 million de votants.

Qu’importe cette communication alambiquée. La réalité est double : d’une part, elle est très loin de la participation de la précédente primaire socialiste du 9 octobre 2011, avec ses 2,7 millions de votants, et encore plus loin de la participation de la "primaire de la droite et du centre" du 20 novembre 2016, avec ses 4,3 millions de votants ; d’autre part, elle n’est quand même pas négligeable et il faut reconnaître qu’elle n’est pas une primaire de parti mais bien une primaire ouverte. Cette participation a sauvegardé en quelques sortes l’honneur du PS et de ses sept candidats.

Autre point de référence : le nombre d’adhérents du Parti socialiste actuel peut être estimé autour de 80 000. Cela veut dire que la primaire socialiste a mobilisé vingt fois plus que les adhérents. Cela reste considérable, pour qui connaît les mathématiques de partis.


Benoît Hamon : 36,35% (au moins 454 041 voix)

C’est le grand succès de la journée. Benoît Hamon, qu’on avait relégué il y a quelques semaines encore comme quantité négligeable, non seulement a été qualifié pour le second tour mais en plus, il est arrivé premier au premier tour et a même la position de favori pour le second tour.

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Benoît Hamon, qui a refusé toute idée de posture présidentielle, a surtout voulu jouer collectif sur un programme très "idéaliste" voire "utopique" avec son "revenu universel" dont le financement n’est pas étudié et donc, une mesure qui fait peut-être rêver mais nécessairement irréalisable dans les conditions proposées (450 milliards d’euros !). À l’évidence, son objectif n’est pas d’être élu Président de la République le 7 mai 2017 mais de pouvoir participer à la refondation d’un Parti socialiste ancré plus à gauche.

La prime à l’authenticité, tant dans la communication que dans le programme, a favorisé Benoît Hamon comme elle a favorisé François Fillon. Néanmoins, elle a de quoi inquiéter la candidature de Jean-Luc Mélenchon, j’y reviendrai à la fin.


Manuel Valls : 31,11% (au moins 388 603 voix)

Petite douche froide pour Manuel Valls, ancien Premier Ministre, seul candidat ayant réellement une stature d’homme d’État et qui s’est pris une petite humiliation en ne prenant pas la première place mais seulement la deuxième. J’écris "petite" car il est quand même qualifié pour le second tour et n’a donc pas eu la même destinée que Nicolas Sarkozy il y a deux mois.

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Manuel Valls a démarré très mal sa campagne très courte. D’une part, en jouant le rôle de Brutus qui a assassiné François Hollande en l’obligeant à ne pas se représenter (comme il l’avait obligé à le nommer à Matignon grâce à un accord avec …Arnaud Montebourg et Benoît Hamon !). D’autre part, en prenant une posture beaucoup trop à gauche qui ne collait pas avec son image de représentant de l’aile droite, confirmée par sa pratique du pouvoir (sa proposition de supprimer le 49 alinéa 3 a été particulièrement ridicule). Mais il s’est ressaisi au cours des trois débats télévisés, redevenant lui-même, au risque de l’arrogance qu’il a tenté de tempérer par des sourires (crispés) et surtout, par la volonté de n’attaquer personne pour pouvoir mieux rassembler plus tard.

Excellent débateur, n’ayant pas peur de la confrontation personnelle ou intellectuelle, Manuel Valls compte donc sur le duel télévisé du 25 janvier 2017 (sur TF1 et France 2) pour rattraper son retard. En août 2014, il avait tenté en vain de retenir Benoît Hamon au gouvernement, lorsqu’il avait renvoyé Arnaud Montebourg pour manque de solidarité gouvernementale.


Arnaud Montebourg : 17,52% (au moins 218 885 voix)

Le principal échec du jour est celui d’Arnaud Montebourg. C’était pourtant prévisible : parti bien trop tard et en dilettante, Arnaud Montebourg n’avait proposé aux électeurs que son (mauvais) charisme d’avocat assez pédant et condescendant et sa posture qui se voulait présidentielle et qui ne montrait que du vent. Aucun programme, aucune cohérence réelle sauf quelques mots d’ordre sans réalité concrète. Être le "candidat de la feuille de paie" n’a pas de quoi faire envie…

J’ai toujours été étonné de la surestimation des médias sur son audience électorale. Peut-être était-ce la volonté de faire du duel Valls vs Montebourg un duel qui dure dans le temps comme les vieux duels d’antan ? Toujours est-il qu’Arnaud Montebourg a pris ce 22 janvier 2017 une véritable gifle électorale, qu’il a su encaisser de manière très sportive, en apportant immédiatement son soutien à Benoît Hamon dont le programme est très différent du sien.

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Plus cruelle encore, la comparaison avec la primaire socialiste du 9 octobre 2011. Alors que Manuel Valls a progressé de 5,6% à 31,1%, Arnaud Montebourg a fait du sur-place, car il avait déjà 17,2% il y a cinq ans. Pire, avec une baisse importante de la participation, en absolu, il a recueilli à peine plus de moitié du nombre de voix en 2011.


Vincent Peillon : 6,85% (au moins 85 575 voix)

Sa candidature a été poussée par la maire de Paris Anne Hidalgo (qui se verrait bien candidate socialiste en 2022 !) et par tous ceux qui, proches de François Hollande, ne voulaient ni de Manuel Valls ni de l’ancien ministre Emmanuel Macron. Alors qu’idéologiquement, il est très proche de Manuel Valls, Vincent Peillon a présenté sa candidature à l’évidence pour le faire chuter. D’ailleurs, cela a marché car on pourrait imaginer que sans cette candidature, Manuel Valls aurait pu atteindre la première place au premier tour.

Pour un candidat qui avait quitté le débat public depuis deux ans et demi, absolument pas préparé à l’élection présidentielle et incapable de fournir un programme, se reposant, un peu comme Arnaud Montebourg, sur ses capacités de débats et sur sa (fausse) réputation d’intellectuel, Vincent Peillon a fait plutôt beaucoup de voix pour ce qu’il valait réellement. Il était soutenu par de nombreux apparatchiks du PS qui avaient peur d’une OPA de leur parti par Benoît Hamon ou par Manuel Valls.

Allant jusqu’au bout de son inconsistance, Vincent Peillon a refusé de donner une consigne de vote et aucun de ses soutiens n’a voulu dire pour qui ils voteraient au second tour. Probablement pour Manuel Valls mais cela écorcherait leur langue de l’avouer !


François de Rugy : 3,88% (au moins 48 521 voix)

Par rapport à mon pronostic, c’est ma petite surprise, je pensais qu’il aurait fait moins de voix que Sylvia Pinel. Lors des débats télévisés, il s’est surtout manifesté par une grande détestation de Vladimir Poutine et par un hommage au quinquennat de François Hollande. Il a voulu jouer un faux suspens en demandant à rencontrer les deux candidats du second tour, alors que sa proximité avec Manuel Valls fait peu de doute.

François de Rugy est un écologiste tendance Hollande et à ce titre, il est intéressant de comparer son score avec celui du candidat écologiste désigné par une autre primaire. Le 7 novembre 2016, Yannick Jadot a été désigné candidat EELV par seulement 7 430 voix, dans un scrutin qui n’avait que 13 940 votants. Cela signifie que François de Rugy a réuni environ sept fois plus de voix que Yannick Jadot. Sa légitimité à être le candidat écologiste serait donc nettement plus grande que celle de Yannick Jadot. Il ne le sera pas puisqu’il s’est engagé à soutenir le candidat désigné le 29 janvier 2017.


Sylvia Pinel : 1,97% (au moins 24 657 voix)

Candidate du PRG, Sylvia Pinel a montré beaucoup de réserve et de timidité au cours des débats télévisés. Heureusement pour elle : contrairement à l’idée initiale, elle ne s’est pas présentée directement à l’élection présidentielle (elle aurait obtenu les 500 parrainages) mais seulement à la primaire socialiste, car sa campagne aurait été un calvaire pour elle. Heureusement pour elle, la torture s’est arrêtée en janvier. Sylvia Pinel, sans surprise, a apporté son soutien à Manuel Valls.

Comme élément de comparaison, il était intéressant de revoir le score qu’avait obtenu son prédécesseur à la tête du PRG, candidat du PRG lors de la primaire socialiste du 9 octobre 2011 : Jean-Michel Baylet avait obtenu beaucoup moins de voix qu’elle. Il avait eu 0,6% avec 17 055  voix.


Jean-Luc Bennahmias : 1,01% (au moins 12 609 voix)

Là encore, c’est surprenant que Jean-Luc Bennahmias, clown de la primaire plutôt que candidat sérieux, issu à l’origine des Verts puis du MoDem, ait réuni autant de votants (plus de 10 000). Dilettante, il n’a fait aucune campagne autre que sa participation aux débats télévisés et a plus fait confiance à son sens de la répartie qu’à un travail solide pour mieux connaître et comprendre tous les sujets que devraient aborder un candidat à l’élection présidentielle.

Il va avoir un peu de mal à faire un choix entre Benoît Hamon, qui soutient un projet qui lui tient très à cœur, le "revenu universel", et Manuel Valls dont il est plus proche sur la politique économique.

J’ai là aussi un élément de comparaison : Jean-François Copé, le 20 novembre 2016, a recueilli 12 787 voix. Il est probable que Jean-Luc Bennahmias l’ait dépassé de plusieurs centaines de voix. Cela confirme une fois encore, et a posteriori, le score ridicule de Jean-François Copé (lui aussi devenu clown).


Et maintenant ?

Manuel Valls et Benoît Hamon vont donc s’affronter pendant une semaine. Benoît Hamon ne craint pas son adversaire et Manuel Valls ne pouvait pas mieux espérer comme duel car face à Arnaud Montebourg, il aurait eu plus de mal à mettre l’enjeu dans un choix entre deux gauches "irréconciliables". Le débat télévisé du 25 janvier 2017 sera donc crucial, évidemment.

Dès sa déclaration du 22 janvier 2017 au soir, Manuel Valls a sorti ses arguments.

Le second tour serait le choix entre une gauche idéaliste qui a renoncé à concourir à l’élection présidentielle de 2017 et une gauche de gouvernement, avec ses imperfections mais fière de ses réalisations et qui serait prête à tout faire pour gagner l’élection présidentielle de 2017.

L’autre argument est sans doute plus important puisque Manuel Valls a rappelé son combat pour la laïcité et pour l’égalité entre les hommes et les femmes, une allusion à peine "voilée" à une réponse très évasive de Benoît Hamon qui ne paraissait pas choqué que les femmes ne pouvaient pas entrer dans certains lieux publics en Seine-Saint-Denis pour des raisons… religieuses.


Après le second tour, la légitimité du candidat socialiste

Avant même de connaître les tendances du premier tour de cette primaire PS, les porte-parole de Jean-Luc Mélenchon ont martelé la nécessité du désistement du candidat désigné du PS en faveur de Jean-Luc Mélenchon ou d’Emmanuel Macron. Sur quoi se fondent-ils ? Sur des sondages, dont la valeur prédictive est sujette à caution, bien sûr !

Car en termes de légitimité, il n’y a pas photo. Il est complètement stupide de demander à un candidat qui aura été désigné après le déplacement de plus de 1,5 millions de personnes (qui en plus ont payé un euro) d’abandonner sa candidature. Ce serait d’abord un déni de démocratie, ensuite une profonde méconnaissance des mécanismes de la légitimité.

Or, la légitimité pour une candidature, c’est le nombre de soutiens. Pour Emmanuel Macron, on peut le mesurer soit par le nombre de participants aux meetings (et là, c’est en tout quelques dizaines de milliers de personnes) ou au nombre d’adhérents au mouvement En Marche, qui aurait dépassé le seuil de 145 000. Mais même 200 000 adhérents, quel est leur poids face aux au moins 388 603 électeurs de Manuel Valls et aux au moins 454 041 électeurs de Benoît Hamon ? Ces électeurs seront nécessairement plus nombreux au second tour du 29 janvier 2017.

On peut avoir le même raisonnement avec Jean-Luc Mélenchon qui a réuni autour de 200 000 adhérents dans son mouvement "La France insoumise". Même question : quel poids par rapport aux électeurs à la primaire du candidat qui sortira des urnes le 29 janvier 2017 ? La légitimité, à l’évidence, reviendra à ce candidat socialiste car la participation, certes décevante, est nettement plus grande qu’une simple audience de parti politique.

Toutefois, la légitimité, c’est aussi que le candidat désigné le 29 janvier 2017 soit "bien" élu, c’est-à-dire largement, sans contestation possible. Ce fut le cas pour la "primaire de la droite et du centre" où François Fillon avait obtenu 44,1% dès le premier tour (son concurrent Alain Juppé seulement 28,6%) et 66,5% au second tour. Ici, les résultats au premier tour des deux concurrents en tête sont nettement plus resserrés, avec respectivement 36% et 31% (écart de 5% au lieu de 15%).


La qualification au second tour de l’élection présidentielle

Le problème, réel, pour la gauche, c’est que trois candidatures ont une grande chance d’empêcher sa présence au second tour de l’élection présidentielle, et il est probable que le candidat désigné du PS, quel qu’il soit, soit un doublon idéologique d’Emmanuel Macron (pour Manuel Valls) ou de Jean-Luc Mélenchon (pour Benoît Hamon).

Mais avec cette logique, pourquoi Jean-Luc Mélenchon ne s’effacerait-il pas au profit d’Emmanuel Macron, apparemment plus capable d’atteindre le second tour que lui (dans les sondages en tout cas) ?

Les leçons des précédentes élections présidentielles montrent qu’une campagne électorale a toute son utilité pour éclairer les Français des projets des différents vrais candidats. Les faux candidats, virtuels, ceux qui veulent bénéficier d’un peu d’écho médiatique, vont être éliminés assez rapidement (faute de parrainage) et laisseront la place aux seuls véritables candidats, qui ont des projets sérieux à présenter aux électeurs. Le 30 janvier 2017 sera le début de la campagne présidentielle, car tous les acteurs majeurs seront connus.

Tous ? Enfin, presque tous, car François Bayrou devra prendre bientôt une décision, mais dans tous les cas, s’il devait être candidat, cela risquerait d’être un peu tard pour lui : plus il attend, plus décision sera prise par défaut…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 janvier 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Second tour de la primaire socialiste du 29 janvier 2017.
Quatrième débat de la primaire socialiste du 25 janvier 2017.
Premier tour de la primaire socialiste du 22 janvier 2017.
Résultats du premier tour de la primaire socialiste du 22 janvier 2017.
Comment voter à la primaire socialiste de janvier 2017 ?
Troisième débat de la primaire socialiste du 19 janvier 2017.
Deuxième débat de la primaire socialiste du 15 janvier 2017.
Premier débat de la primaire socialiste du 12 janvier 2017.
Jean-Christophe Cambadélis.
La primaire socialiste de janvier 2017.
L’élection présidentielle vue en janvier 2017.
François Hollande.
Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon.
Manuel Valls.
Arnaud Montebourg.
Benoît Hamon.
Vincent Peillon.
Programme de Manuel Valls (à télécharger).
Programme de Benoît Hamon (à télécharger).
Programme d’Arnaud Montebourg (à télécharger).
Programme de Vincent Peillon (à télécharger).
Programme de François de Rugy (à télécharger).
Programme de Jean-Luc Bennahmias.
Programme de Sylvia Pinel (à télécharger).

_yartiPrePresidentielle2017AF06



http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20170122-prepresidentielle2017-af.html

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/premices-prepresidentielles-2017-6-188861

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2017/01/23/34834532.html

 

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