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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 09:15

(dépêches)




Pleins pouvoirs légalisés par ordonnance

Haute Autorité de Transition
mercredi 18 mars 2009, par Valis

Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, dispose depuis le 17 mars 2009 des pleins pouvoirs légaux pour diriger la nation et le pays entier.

Suite à l’Ordonnance 2009-001 en date du 17 mars 2009 pris par le président de la République Marc Ravalomanana qui confère les pleins pouvoirs à un Directoire militaire présidé par le plus haut gradé, toutes armes confondues, les trois membres de ce Directoire ont procédé par voie d’Ordonnance, dans la soirée du 17 mars au CAPSAT Soanierana, au transfert de leurs pouvoirs au président de la Haute Autorité de Transition, Andry Rajoelina. Ont signé cette Ordonnance, le vice amiral Ramaroson Raharison Hyppolite, le général de Division Rabarisoa Lanto et le général de Division Razafindralambo Rivo, ancien chef d’Etat général des Armées malgaches.

A officié comme juge et greffier, Norbert Lala Ratsirahonana, ancien président de la République, ancien chef de gouvernement et ancien membre de la Haute Cour Constitutionnelle, ancien conseiller spécial du président Marc Ravalomanana, expert international en droit constitutionnel et président du parti AVI. A noter que la veille, Norbert Lala Ratsirahonana a expliqué à la presse qu’il faut que le président Ravalomanana démissionne pour sortir le pays de la crise. Ce fut sa première apparition publique après avoir observé pendant plusieurs mois un mutisme total.

Dès la proclamation faite par le vice amiral Raharison Hyppolite du transfert des pleins pouvoirs à Andry Rajoelina, la horde des militaires a explosé de joie. Les explications du vice amiral sur le malentendu qui a provoqué le chahut dans la cour de l’Episcopat étaient à peine entendues ni considérées. En tout cas, le « président éphémère d’à peine une heure » de ce fameux Directoire a déploré qu’on ne lui avait même pas donné le temps d’expliquer. L’impatience et les idées préconçues en plus des humeurs, aussi légitimes soient-elles n’autorisent nullement des comportements instinctifs. De plus ce sont des soldats. Et la discipline et la maîtrise de soi alors !



http://actu.orange.fr/articles/a-la-une/Madagascar-Andry-Rajoelina-president-selon-la-Haute-Cour-constitutionnelle.html
à la uneANTANANARIVO (AFP) - 18/03/09 10:45Madagascar: Andry Rajoelina président, selon la Haute Cour constitutionnelle
Andry Rajoelina exerce la fonction de président de la République de Madagascar, a confirmé mercredi la Haute Cour constitutionnelle (HCC) malgache, en validant l'ordonnance de transfert des pouvoirs par le directoire militaire.

http://actu.orange.fr/articles/monde/Madagascar-le-directoire-militaire-transmet-les-pleins-pouvoirs-a-Rajoelina.html

mondeANTANANARIVO (AFP) - 17/03/09 20:25Madagascar: le directoire militaire transmet les "pleins pouvoirs" à Rajoelina
Le directoire militaire mis en place mardi à Madagascar après la démission du président Marc Ravalomanana a transmis par ordonnance les "pleins pouvoirs" au chef de l'opposition Andry Rajoelina, a annoncé à la presse ce directoire depuis un camp militaire. Evènement

 
AFPTV :: Marc Ravalomanana a démissionné le 17 mars devant la pression de l'armée. Durée: 0mn24agrandirphoto 1/5AFPTV
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Andry Rajoelina (c) le 17 mars 2009 à Antananarivoagrandirphoto 2/5photo : Alexander Joe , AFP
 
AFP iactiv :: Graphique interactif sur la crise politique à Madagascaragrandirphoto 3/5AFP iactiv
 
Photographe : Alexander Joe AFP/Archives :: Le président Marc Ravalomanana le 15 mars 2009agrandirphoto 4/5photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Andry Rajoelina (d) salue ses partisans à Antananarivo le 17 mars 2009agrandirphoto 5/5photo : Alexander Joe , AFP

"Nous avons refusé catégoriquement le directoire que le président nous a demandé de mettre en place après sa démission; nous l'avons refusé depuis toujours; nous conférons totalement le pouvoir à Andry Rajoelina pour présider la transition", a déclaré devant la presse le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson, désigné chef du directoire quelques heures auparavant par Marc Ravalomanana.

"Cette déclaration a été faite sans être forcée", a-t-il poursuivi.

Peu après, Norbert Ratsirahona, juriste et ex-président de la Haute cour constitutionnelle (HCC), a expliqué devant la presse que "pour concrétiser cette déclaration, puisque le transfert du pouvoir aux militaires a été fait par ordonnance présidentielle, le directoire militaire va faire une ordonnance pour retransférer le pouvoir" à M. Rajoelina.

"L'ordonnance qui confère les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina a été signée", a-t-il ajouté ensuite après une cérémonie publique de signature.

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lire la suite Cette annonce a été faite après une réunion de plusieurs heures entre plusieurs généraux de l'armée.

Le président Ravalomanana a démissionné mardi et confié ses pouvoirs à un "directoire militaire", cédant ainsi aux appels de plus en plus musclés de l'opposition et de l'armée, qui ont toutefois aussitôt contesté les conditions de ce départ.

"Le président de la République a décidé de conférer à un directoire militaire les pleins pouvoirs", a déclaré dans un communiqué Marc Ravalomanana, homme d'affaires porté au pouvoir en 2002 par un élan populaire.

Selon le communiqué, ce "directoire militaire est dirigé par le plus ancien dans le grade le plus élevé, toutes armes confondues", soit le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson.

Andry Rajoelina, qui à 34 ans s'est imposé en peu de temps à la tête de l'opposition ce qui lui a valu le surnom de "TGV", a toutefois refusé l'instauration d'un tel "directoire militaire".

A la lecture de l'ordonnance présidentielle, l'opposant a quitté une réunion rassemblant hauts gradés de l'armée, représentants de l'Eglise et diplomates, a rapporté un participant.

Même refus de la part du chef de l'état-major de l'armée, le colonel André Andriarijaona. "On avait déjà dit qu'on ne voulait pas de directoire militaire", a-t-il réagi, dénonçant "un nouveau coup de couteau de M. Ravalomanana".

Accompagné par une marée de sympathisants l'acclamant aux cris de "TGV président" et salué par les militaires brandissant leur fusil en signe de victoire, Andry Rajoelina avait auparavant fait une entrée triomphale dans les bureaux de la présidence, dans le centre d'Antananarivo, pris d'assaut la veille par l'armée pour "précipiter le départ" du chef de l'Etat.

"Je déclare solennellement que j'irai jusqu'au bout de mes forces. On est libre maintenant mais la route sera encore très difficile", a lancé le jeune opposant, arrivé depuis la place du 13-Mai où ses rassemblements quasi-quotidiens ont rythmé la crise malgache.

A une douzaine de kilomètres de là, Marc Ravalomanana, 59 ans, s'était retranché ces derniers jours au palais d'Iavoloha, protégé par la garde présidentielle.

Dimanche, il assurait qu'il ne démissionnerait "jamais" face à Andry Rajoelina, porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches touchés par la hausse des prix, et de leur ressentiment contre le président, décrit comme coupé de la population et affairiste.

Le président démissionnaire a confié au "directoire" la tâche d'organiser des "assises nationales" chargées de la "révision du code électoral", de la "réconciliation nationale" et du "développement économique et social".

On ignorait mardi où il se trouvait. Ces derniers jours, l'hypothèse de son départ en exil était évoquée avec insistance, l'essentiel de sa famille ayant déjà quitté la Grande Ile de l'océan Indien.

Engagé en décembre avec l'interdiction d'une télévision d'Andry Rajoelina, alors maire de la capitale, le bras de fer s'est durci fin janvier et a depuis fait plus d'une centaine de morts lors de violences ponctuelles mais sanglantes.

L'opposant s'est proclamé président d'une "Haute Autorité de transition" avant de réclamer l'arrestation de son rival. L'armée, d'abord neutre, a finalement pris fait et cause contre le chef de l'Etat.


Mardi soir, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine a demandé que "la sécurité du président Ravalomanana soit assurée", à l'issue d'une réunion d'urgence à Addis Abeba.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit pour sa part "gravement préoccupé", ajoutant qu'il "(prenait) note" de la démission du président.

La France, ex-puissance coloniale, a de son côté appelé les Malgaches à trouver entre eux une sortie de crise, et annoncé l'envoi d'un ambassadeur prochainement à Madagascar.

http://actu.orange.fr/articles/dossier/TGV-ou-la-fulgurante-ascension-d-un-ancien-DJ-de-34-ans-d-Antananarivo.html
dossiersANTANANARIVO (AFP) - 17/03/09 23:48La crise à Madagascar
"TGV" ou la fulgurante ascension d'un ancien DJ de 34 ans d'Antananarivo
Surnommé "TGV" pour son côté fonceur, le maire d'Antananarivo et ancien disc-jockey Andry Rajoelina, 34 ans, a connu une ascension fulgurante en politique pour finalement être porté au pouvoir mardi par l'armée malgache après le départ contraint du président Marc Ravalomanana.

 
AFPTV :: L'opposant malgache Andry Rajoelina a déclaré samedi soir qu'il "commande" désormais l'armée dans tout Madagascar. Durée: 59 secagrandirphoto 1/4AFPTV
 
Photographe : Alexander Joe AFP/Archives :: Enfant lors d'une rassemblement des supporters d'Andry Rajoelina, le 14 mars à Antananarivoagrandirphoto 2/4photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Gregoire Pourtier AFP/Archives :: Le chef de l'opposition de Madagascar, Andry Rajoelina, le 14 mars à Antananarivoagrandirphoto 3/4photo : Gregoire Pourtier , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP/Archives :: Le chef de l'opposition de Madagascar, Andry Rajoelina, le 14 mars à Antananarivoagrandirphoto 4/4photo : Alexander Joe , AFP

Devenu en quelques semaines le chef de l'opposition de Madagascar, Andry Rajoelina, s'est vu conférer mardi en fin de soirée les "pleins pouvoirs" par un directoire militaire nommé quelques heures plus tôt par M. Ravalomanana, forcé de renoncer à son mandat au terme d'un bras de fer de trois mois avec son jeune rival.

Il y a un peu plus d'un an, Andry "TGV" était pourtant encore totalement inconnu sur la scène politique malgache.

Avec son visage poupin, Andry Rajoelina s'était présenté en tant que "candidat indépendant" aux élections municipales du 12 décembre 2007 à Antananarivo.

Jusqu'alors, le jeune Andry était plus connu pour avoir été quelques années auparavant l'un des disc-jockeys en vue de la capitale.

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lire la suite Mais à la surprise générale, le jeune entrepreneur issu des métiers de la communication et à la tête de deux sociétés (Injet et Domapub) spécialisées dans l'affichage publicitaire, avait remporté l'élection dès le premier tour, avec 63,27% des voix, loin devant le candidat du parti présidentiel.

Andry Rajoelina, qui a fait une partie de ses études en France, compense son manque d'expérience politique par un sens aigu de la communication. Quelques mois avant l'élection municipale, il crée la radio-télévision Viva, qui lui servira de relais médiatique lors de la campagne.

De même, il rebondit sur sa popularité et son surnom pour créer le mouvement TGV (Tanora Gasy Vonona) qui signifie "jeune malgache en mouvement".

Se présentant durant la campagne comme un indépendant, et non comme un opposant, il se heurte très rapidement au régime, dont les candidats ont emporté la majeure partie des grandes villes du pays.

Marc Ravalomanana sait mieux que quiconque le tremplin que représente la mairie d'Antananarivo dans la vie politique malgache: lui-même avait occupé ce poste en 1999 avant de faire plier l'ex-président Didier Ratsiraka lors de la présidentielle de décembre 2001 et de la crise post-électorale.

De même, les deux hommes partagent de nombreux points communs susceptibles d'inquiéter le président.

Ils sont tous deux issus de l'ethnie Merina des hauts-plateaux, d'où vient en partie l'élite intellectuelle et économique du pays. Ils ont d'ailleurs tous deux assis leur popularité sur leur image d'hommes d'affaires à succès.

La première année du mandat de M. Rajoelina a ainsi été émaillée de conflits avec les autorités, la tension montant progressivement.

Quand sa chaîne de télévision Viva a diffusé un publi-reportage mettant en scène l'ancien président en exil Didier Ratsiraka, elle a été immédiatement interdite de diffusion, le 13 décembre.

Le maire a alors durci le ton, lançant un ultimatum pour la démocratie et la liberté d'expression, marquant le début de la crise ouverte avec le régime.

A 34 ans, Andry Rajoelina serait trop jeune pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en principe en 2011, puisque la Constitution malgache impose que les candidats aient au moins 40 ans.

Sa volonté affichée de parvenir à un changement de Constitution n'est dès lors peut-être pas étrangère à son jeune âge.

http://actu.orange.fr/articles/dossier/Les-evenements-depuis-le-durcissement-de-la-crise.html

dossiersANTANANARIVO (AFP) - 17/03/09 11:15La crise à Madagascar
Les événements depuis le durcissement de la crise
Voici le rappel des principaux événements à Madagascar depuis samedi, qui marquent un durcissement dans la crise entre le président Marc Ravalomanana et son adversaire Andry Rajoelina:

 
Photographe : Alexander Joe AFP/Archives :: Rassemblement des supporters de Andry Rajoelina le 14 mars 2009 à Antananarivoagrandirphoto 1/3photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Des militaires entrent en force dans les bureaux de la présidence dans le centre d'Antananarivo le 16 mars 2009agrandirphoto 2/3photo : Alexander Joe , AFP
 
AFPTV :: L'opposant Andry Rajoelina devant des milliers de partisans rassemblés à Antananarivo le 14 mars 2009. Durée: 00mn57agrandirphoto 3/3AFPTV

--SAMEDI 14 MARS 2009--

- Un cabinet de l'opposition nommé pour remplacer le gouvernement s'empare du siège du gouvernement déserté. Le "Premier ministre" de l'opposition Roindefo Monja, entouré de ses "ministres", affirme que "le président de la République, l'Assemblée, le Sénat et le gouvernement (sont) déchus de leur fonctions".

"La +Haute Autorité de transition+ présidée par M. Rajoelina assure désormais les attributions dévolues au président de la République par la Constitution et le gouvernement de transition exerce immédiatement ses fonctions", déclare Monja, indiquant que l'opposition prend "l'engagement" d'organiser les élections "dans un délai qui ne peut dépasser 24 mois".

- La présidence et le gouvernement répliquent que le pouvoir est toujours entre les mains de Ravalomanana et qualifient le mouvement de l'opposition de "manifestation de rue, qui utilise la terreur et la répression pour survivre".

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lire la suite - Dans l'après-midi, Rajoelina donne quatre heures au président pour démissionner, lors de sa première apparition publique depuis le 3 mars, ultimatum qui n'est pas suivi d'effet.

- Le nouveau chef d'état-major André Andriarijaona déclare qu'il n'y a pas lieu à ce stade de déployer l'armée vers le palais présidentiel. Il affirme que celle-ci est prête à soutenir l'opposition "si ça peut ramener le calme".

- Dans la soirée, Rajoelina déclare qu'il "commande" l'armée "dans tout Madagascar" et menace de traduire en justice son rival.

- Un millier de partisans du président érigent un barrage filtrant à proximité du palais d'Etat, à 12 km du centre-ville.

- L'opposition reçoit le soutien du président de l'Assemblée nationale Jacques Sylla.

--DIMANCHE 15--

- Ravalomanana affirme qu'il ne démissionnera "jamais", évoquant un éventuel référendum pour sortir de la crise. Il était sorti quelques minutes du palais présidentiel pour participer à un culte religieux devant ses partisans.

- Rajoelina participe à un culte religieux dans le centre d'Antananarivo.

--LUNDI 16--

- Des éléments de la garde présidentielle ont fait défection pour réintégrer leurs unités d'origine dans les forces armées, affirme le commandant de la gendarmerie nationale. La présidence nie.

- Rajoelina refuse un référendum et demande aux forces de l'ordre d'arrêter "sans retard" Ravalomanana.

- Le commandant de la gendarmerie déclare n'avoir "pas encore été informé" d'un mandat d'arrêt pour "haute trahison" lancé par l'opposition contre Ravalomanana. Le chef d'état-major déclare que l'exécution d'un tel mandat est "du ressort de la gendarmerie et de la police" et non de l'armée.

- En début de soirée, des militaires entrent en force dans les bureaux de la présidence dans le centre d'Antananarivo, délaissés par Ravalomanana retranché dans son palais présidentiel en banlieue. Tirs nourris dans les bureaux de la présidence.

- L'Union africaine affirme qu'elle condamnera toute prise illégale du pouvoir.

- La France demande "un dialogue conforme à l'Etat de droit".

http://actu.orange.fr/articles/dossier/Clameur-et-joie-hysterique-des-partisans-de-l-opposition-a-Antananarivo.html
dossiersANTANANARIVO (AFP) - 17/03/09 16:57La crise à Madagascar
Clameur et joie hystérique des partisans de l'opposition à Antananarivo
L'immense clameur a embrasé le centre d'Antananarivo: "TGV, président!". En liesse, des milliers de partisans du chef de l'opposition et de militaires l'ont porté jusqu'aux bureaux de la présidence, pris d'assaut dans une ambiance proche de l'émeute.

 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Des partisans d'Andry Rajoelina à Antananarivo le 17 mars 2009agrandirphoto 1/2photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Andry Rajoelina (d) parade parmi ses partisans le 17 mars 2009 dans les rues d'Antananarivoagrandirphoto 2/2photo : Alexander Joe , AFP

"C'est la victoire de David contre Goliath!", lance à l'AFP un partisan courant derrière le cortège d'Andry Rajoelina, l'opposant de 34 ans surnommé "TGV" pour son caractère fonceur et qui a déclenché ces derniers mois une guerre sans merci contre le chef de l'Etat Marc Ravalomanana.

C'est une véritable marée humaine qui a déferlé mardi dans le coeur de la capitale malgache.

En saluant du "V" de la victoire, le chef de l'opposition était arrivé peu avant sur la place du 13-Mai, fendant la foule en véhicule tout-terrain, précédé de militaires, mitrailleuses pointées sur la foule.

"Maintenant, le palais est bien protégé et prêt à nous recevoir; on est dans une situation exceptionnelle", avait-il lancé devant des milliers de personnes rassemblées devant le palais d'Ambohitsorohitra.

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lire la suite "Bravo et merci aux militaires" d'avoir pris les bureaux de la présidence, avait-il ajouté, avant d'appeler la foule "à venir avec lui aux bureaux de la présidence pour rendre hommage aux victimes de la tuerie du 7 février".

A cette date, devant ces mêmes locaux, au moins 28 personnes avaient été tuées lorsque la garde présidentielle avait tiré sur une foule de partisans de l'opposition.

Lors d'une opération commando lundi soir, l'armée a pris le contrôle de ce bâtiment, où ne se trouvait pas le président Ravalomanana, installé à l'extérieur de la ville.

Pour les partisans de l'opposition, après des mois d'impatience et de rassemblements quotidiens, l'installation de M. Rajoelina dans ces bureaux représente une victoire exceptionnelle.

L'armée tient fermement à distance la foule de badauds, dont certains nu-pieds, qui ont suivi le cortège de "TGV" jusqu'au bâtiment présidentiel.

Plusieurs centaines de partisans de l'opposition issus des classes plus aisées et arrivés en voiture, s'engouffrent eux dans la salle principale du palais décorée de moulures dorées et de lustres clinquants.

Le bruit est assourdissant. Des soldats, nerveux et doigts sur la gachette, patrouillent dans la salle surpeuplée, hurlant sur des journalistes et des éclésiastiques qui tentent de s'approcher de l'estrade officielle.

L'ambiance s'électrise encore davantage quand la rumeur d'une démission de M. Ravalomanana se répand via les téléphones portables. "Le président vient de démissionner, si, si !", s'exclament des dizaines de personnes qui crient et se tombent dans les bras.

Soudain, l'hymne malgache retentit, parvenant à peine à calmer l'assistance. Un homme proclame solennellement que la "Haute autorité de transition" présidée par M. Rajoelina dirige désormais Madagascar, et que M. Ravalomanana est déchu.

"Nous recueillons maintenant le fruit de nos efforts, c'est la volonté de Dieu; j'irai jusqu'au bout de mes forces", lance ensuite dans une courte allocution M. Rajoelina, avant de disparaître dans un 4X4, déclenchant à nouveau l'hystérie dans le centre-ville.

Dans la cour du palais, des religieux brûlent, à grand renfort d'incantations, "des totems trouvés" dans le bâtiment pour en chasser définitivement "les mauvais esprits", expliquent-ils.

Après deux mois de la pire crise à laquelle il ait eu à faire face depuis son accession au pouvoir en 2002, M. Ravalomanana a démissionné mardi et transféré ses pouvoirs à "un directoire militaire", ont confirmé mardi à l'AFP sous couvert d'anonymat des diplomates en poste à Antananarivo.

http://actu.orange.fr/articles/dossier/Madagascar-l-opposant-Rajoelina-dans-les-bureaux-de-la-presidence.html
dossiersANTANANARIVO (AFP) - 17/03/09 12:24La crise à Madagascar
Madagascar: l'opposant Rajoelina dans les bureaux de la présidence
Le chef de l'opposition malgache Andry Rajoelina est entré mardi après-midi dans les bureaux de la présidence au centre d'Antananarivo, suivi de milliers de partisans et salué par les militaires qui ont pris le bâtiment lundi soir.

 
Photographe : Alexander Joe AFP/ARchives :: Le chef de l'opposition malgache Andry Rajoelina le 16 mars 2009 à Antananarivoagrandirphoto 1/4photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Des militaires entrent en force dans les bureaux de la présidence dans le centre d'Antananarivo le 16 mars 2009agrandirphoto 2/4photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Des soldats devant le siège de la présidence le 16 mars 2009 à Antananarivoagrandirphoto 3/4photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Des soldats devant le siège de la présidence le 16 mars 2009 à Antananarivoagrandirphoto 4/4photo : Alexander Joe , AFP

Venu avec ses partisans de la place du 13-Mai où il avait, lors d'un rassemblement, "remercié" l'armée d'avoir pris les bureaux de la présidence, Rajoelina est entré dans l'enceinte du bâtiement gardé par des militaires qui ont levé leurs fusils en guise de signe de victoire.

L'armée malgache a pris d'assaut lundi soir les bureaux de la présidence dans le centre de la capitale pour "précipiter le départ" du président Marc Ravalomanana, retranché dans son palais présidentiel de la banlieue d'Antananarivo et dont l'opposition réclame désormais l'arrestation.

L'armée malgache était déployée mardi à Antananarivo après son coup de force de la veille contre les bureaux de la présidence pour "précipiter le départ" du chef de l'Etat Marc Ravalomanana, cloîtré et de plus en plus isolé dans son palais à l'extérieur de la capitale.

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lire la suite Comme chaque jour, environ 5.000 partisans de l'opposant Andry Rajoelina, qui a demandé lundi aux forces de l'ordre d'arrêter "sans retard" le président, étaient rassemblés à la mi-journée sur la place du 13-Mai, dans le centre de la capitale.

"Je remercie l'armée d'avoir délogé les mercenaires" qui étaient installés selon lui dans les bureaux de la présidence, a déclaré à la presse Andry Rajoelina, en se refusant à toute indication sur les intentions immédiates de l'opposition et de l'armée vis-à-vis du chef de l'Etat.

A une douzaine de kilomètres de là, un petit millier de supporters du président Ravalomanana tenaient un barrage filtrant aux abords du palais d'Iavoloha où le chef de l'Etat est retranché avec des éléments de la garde présidentielle. Aucun homme en arme n'était visible.

"Le président est toujours à Iavoloha", a déclaré mardi son porte-parole Andry Ralijaona. Il estime que "ce qui se passe est disproportionné par rapport au problème (...) et que ce problème pourrait être résolu s'il y avait une volonté des deux côtés", a-t-il ajouté.

Selon le porte-parole, Marc Ravalomanana a assuré lundi à des éléments de la garde présidentielle se trouvant avec lui à Iavoloha: "Je reste avec vous et si je dois mourir, je mourrai avec vous".

Face aux 28.000 hommes des forces de sécurité (armée, gendarmerie, police) qui ont lâché le régime la semaine dernière, la garde présidentielle compte environ 500 militaires, disposant essentiellement d'armement léger.

Selon des sources militaires, la garde a en outre subi des défections.

Après avoir donné l'assaut lundi soir des bureaux de la présidence pour "précipiter le départ" du chef de l'Etat, selon le chef d'état-major, le colonel André Andriarijaona, l'armée a déployé mardi des blindés aux abords du bâtiment.

Trois blindés montés de mitrailleuses, trois camions militaires et plusieurs dizaines de soldats portant des bérets rouges étaient postés devant les bureaux.

Les militaires, la plupart affichant une attitude décontractée, avaient pris place par petits groupes à l'intérieur et à l'extérieur du palais.

L'avenue menant à ce palais d'Ambohitsorohitra a été fermée à la circulation. Plusieurs dizaines de badauds tenus à distance par des gendarmes observaient la scène de loin.

"Il n'y pas eu de confrontation cette nuit, la situation est calme", a commenté un sergent, face aux grilles du portail et à un pilier en pierre abattus lors de l'assaut, mené par une centaine d'hommes appuyés par deux blindés.

L'Union européenne (UE) a mis en garde lundi contre une prise du pouvoir par la force à Madagascar, soulignant qu'un chef d'Etat mis en place par la violence ne serait pas "reconnu" comme légitime et que cela entraînerait une suspension de l'aide à l'un des pays les plus pauvres de la planète.

Plus d'une centaine de personnes sont mortes dans des violences qui ont émaillé la crise depuis le 26 janvier.

M. Rajoelina s'est fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches touchés par la hausse des prix, et de leur ressentiment contre M. Ravalomanana, décrit comme coupé de la population et affairiste.

http://actu.orange.fr/articles/dossier/Madagascar-l-opposant-Rajoelina-se-declare-president-de-transition.html
La crise à Madagascar
Madagascar: l'opposant Rajoelina se déclare "président" de transition
L'opposant Andry Rajoelina s'est déclaré "président" de transition à Madagascar et a reçu mardi soir "les pleins pouvoirs" de l'armée, à qui le président Marc Ravalomanana, contraint de démissionner, avait confié quelques heures plus tôt la direction des affaires.

 
Photographe : Alexander Joe AFP/Archives :: Le président Marc Ravalomanana le 15 mars 2009agrandirphoto 1/5photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Andry Rajoelina (d) salue ses partisans à Antananarivo le 17 mars 2009agrandirphoto 2/5photo : Alexander Joe , AFP
 
Photographe : Alexander Joe AFP :: Andry Rajoelina (c) le 17 mars 2009 à Antananarivoagrandirphoto 3/5photo : Alexander Joe , AFP
 
AFP iactiv :: Graphique interactif sur la crise politique à Madagascaragrandirphoto 4/5AFP iactiv
 
afp.com :: Après deux mois de crise, le président malgache Marc Ravalomanana a démissionné mardi. Le chef de file de l'opposition, Andry Rajoelina, est lui entré triomphalement dans les bureaux de la présidence. Durée: 1 min 50agrandirphoto 5/5afp.com

"(Le président) M. Ravalomanana a déjà démissionné, le Premier ministre et son gouvernement ont aussi démissionné, je suis à la tête du gouvernement de transition qui prépare l'élection présidentielle anticipée qui se déroulera d'ici 24 mois. Donc vous pouvez m'appeler Président", a-t-il déclaré mardi par téléphone à la chaîne d'information LCI.

Le maire de la capitale, qui avait entamé il y a trois mois un bras de fer avec le président, semble désormais solidement installé à la tête de la Grande Ile de l'Océan indien.

Marc Ravalomanana, 59 ans, a démissionné mardi en milieu de journée et confié ses pouvoirs à un "directoire militaire", cédant aux injonctions de l'opposition et de l'armée.

Lire aussi
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Clameur et joie hystérique des partisans de l'opposition à Antananarivo
Madagascar: l'opposant Rajoelina dans les bureaux de la présidence
lire la suite Dans un communiqué, l'homme d'affaires porté au pouvoir en 2002 par un élan populaire indiquait que ce "directoire militaire (était ) dirigé par le plus ancien dans le grade le plus élevé, toutes armes confondues", soit le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson.

Mais ce nouvel organe n'aura été que transitoire: quelques heures plus tard, l'officier abandonnait le pouvoir au profit d'Andry Rajoelina.

"Nous avons refusé catégoriquement le directoire (...) Nous conférons totalement le pouvoir à Andry Rajoelina pour présider la transition", a déclaré le vice-amiral.

"L'ordonnance qui confère les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina a été signée", a indiqué peu après Norbert Ratsirahonana, juriste et ex-président de la Haute cour constitutionnelle.

"On l'a fait pour l'intérêt supérieur de la Nation, pour préserver l'unité du pays et de l'armée. Nous espérons que le calme reviendra", a-t-il ajouté. "Pour nous, c'est constitutionnel, c'est la Haute Cour qui va décider éventuellement". Andry Rajoelina, 34 ans, s'est imposé rapidement à la tête de l'opposition puis de l'Etat malgache.

Accompagné d'une marée de sympathisants et salué par les militaires, il avait fait mardi une entrée triomphale dans les bureaux de la présidence dans le centre-ville, avant même l'annonce que son adversaire quittait le pouvoir.

"Je déclare solennellement que j'irai jusqu'au bout de mes forces. On est libre maintenant mais la route sera encore très difficile", avait-il lancé depuis la place du 13-Mai où ses rassemblements quasi-quotidiens ont rythmé la crise malgache.

A une douzaine de kilomètres de là, Marc Ravalomanana s'était retranché ces derniers jours au palais d'Iavoloha, protégé par la garde présidentielle.

Dimanche, il assurait encore qu'il ne démissionnerait "jamais" face à Rajoelina, porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches touchés par la hausse des prix, et de leur ressentiment contre le président, décrit comme coupé de la population et affairiste.

On ignorait mardi où il se trouvait. Ces derniers jours, l'hypothèse de son départ en exil était évoquée avec insistance, l'essentiel de sa famille ayant déjà quitté la Grande Ile de l'océan Indien.

Engagé en décembre avec l'interdiction d'une télévision d'Andry Rajoelina, alors maire de la capitale, le bras de fer s'est durci fin janvier et a depuis fait plus d'une centaine de morts.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "gravement préoccupé", ajoutant qu'il "(prenait) note" de la démission du président tandis que l'Union africaine demandait mardi soir que la sécurité de l'ex-président malgache"soit assurée".

La France, ex-puissance coloniale, a appelé les Malgaches à trouver entre eux une sortie de crise, et annoncé l'envoi d'un ambassadeur prochainement.

Après deux mois de crise, le président malgache Marc Ravalomanana a démissionné mardi. Le chef de file de l'opposition, Andry Rajoelina, est lui entré triomphalement dans les bureaux de la présidence. Durée: 1 min 50


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