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24 avril 2024 3 24 /04 /avril /2024 03:57

« Quand on était petit, Christine Ockrent présentait le journal de 20 heures sur Antenne 2, c'était entre 1981 à 1985. Il n’y avait que trois chaînes. La deuxième chaîne réunissait alors 20 millions de Français par jour. On l’appelait "la reine Christine". Elle est la première femme titulaire et rédactrice en chef du 20 heures. À force de dîner avec elle, elle est devenue un membre à part entière de nos familles. » (Sonia Devillers, le 12 mai 2023 sur France Inter).


 


La journaliste Christine Ockrent fête son 80e anniversaire ce mercredi 24 avril 2024. Présentatrice du journal télévisé de 20 heures au début des années 1980, elle était, avec Patrick Poivre d'Arvor, la star des journaux télévisés de l'époque. Elle était aussi, avec Anne Sinclair, l'une des deux reines de l'information à la télévision, chacune opérant avec un grand professionnalisme mais aussi une certaine dose de séduction.

Elle est d'abord belge, née dans la capitale non seulement de la Belgique mais aussi de l'Europe. Son père Roger Ockrent a été le chef de cabinet de Paul-Henri Spaak, Premier Ministre belge et considéré comme l'un des Pères de l'Europe. Comme Catherine Nay (avec Albin Chalandon), Anne Sinclair (avec Dominique Strauss-Kahn), Béatrice Schönberg (avec Jean-Louis Borloo) et bien plus tard, Audrey Pulvar (avec Arnaud Montebourg) et Léa Salamé (avec Raphaël Glucksmann, candidat tête de liste du PS aux élections européennes de 2019 et de 2024), elle partage, depuis une quarantaine d'années, sa vie avec un homme politique (et futur, ancien, ministre), Bernard Kouchner, le médecin distributeur de grains de riz des années 1990. Elle a étudié à l'IEP Paris (diplômée en 1965) et à l'Université de Cambridge, et a commencé en 1967 sa carrière de journaliste aux États-Unis.

Sa notoriété est arrivée avec la décision de Pierre Desgraupes, président d'Antenne 2, en octobre 1981, de la mettre à la présentation du journal télévisée de 20 heures. Christine Ockrent a été rapidement sacrée reine des médias par les téléspectateurs qui n'avaient pas beaucoup l'habitude de voir une femme à cette fonction très intime, puisque, comme le rappelle sur France Inter la productrice Sonia Devillers, les officiants du journal télévisé s'invitaient aux dîners quotidiens des Français (enfin, pour ceux qui dînaient en regardant la télévision ; ce qui n'était pas le cas de mes grands-parents qui dînaient avant de regarder la télévision !). Elle y est restée jusqu'en juin 1985, en alternance avec PPDA (puis de septembre 1988 à décembre 1989 après un passage à RTL et TF1). En particulier, elle a participé à l'émission "Vive la crise !" présentée par Yves Montand et diffusée le 22 février 1984 pour se prêter au jeu d'un faux journal crédible. À cette époque, elle était parmi les plus médiatiques, recevant deux Sept d'or en 1985 (7 d'or du meilleur présentateur de journal télévisé, en l'occurrence présentatrice !, et Super 7 d'or).

En 1992, elle est retournée à la présentation du journal télévisé sur France 3 pour "Soir 3" entre septembre 1992 et septembre 1994, mais surtout, entre novembre 1992 et février 2008, avec des noms d'émission différents ("À la une sur la 3", "Dimanche soir", "Politique dimanche", "France Europe Express", "Duel sur la 3"), elle a animé le dimanche soir un duel entre deux éditorialistes, Serge July ("Libération") et Philippe Alexandre (RTL). Le trio a été rendu célèbre par "Les Guignols de l'Info" sur Canal Plus avec leurs marionnettes qui n'oubliaient pas "la poire et les cahuètes de chez M'ame Crissine". L'émission était parfois, selon la formule, coanimée par Gilles Leclerc.

 


Christine Ockrent a été également directrice de la rédaction de l'hebdomadaire "L'Express" d'octobre 1994 à mars 1996 (une greffe avec la presse écrite qui ne s'est pas bien faite), et sa boulimie des années 1990 et 2000 la conduisait à proposer des éditoriaux réguliers aussi pour Canal J, "Info-Matin", Europe 1 (participant à la grande émission politique hebdomadaire de la station "Le Club de la Presse"), BFM, "La Provence", "Metro", TV5, France 24, etc.

Si Christine Ockrent est partie de France 3 le 17 février 2008, c'était tout simplement parce qu'elle venait de recevoir son bâton de maréchale : elle a été nommée le 20 février 2008 par le Président de la République Nicolas Sarkozy directrice générale déléguée de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), que venait juste d'être créé, rebaptisé le 27 juin 2013 France Médias Monde (nommée sur proposition de son président Alain de Pouzilhac), et à ce titre, directrice générale déléguée des deux entités, la télévision France 24 et la radio RFI (Radio France Internationale), la voix de la France à l'étranger.

Son aventure à ce poste de numéro deux n'a pas duré très longtemps, jusqu'en septembre 2011. Elle a été particulièrement contestée dans sa gestion par le management des deux chaînes avec des épreuves de force inédites dans l'audiovisuel (refus d'assister aux réunions, etc.), avec une affaire d'espionnage des ordinateurs du personnel, etc. Par ailleurs, les relations étaient très tendues entre Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac. Sa nomination elle-même a prêté le flanc à la critique car l'AEF dépendait de la tutelle du Ministère des Affaires étrangères ; or le ministre depuis mai 2007 n'était autre que Bernard Kouchner, son compagnon (les syndicats de journalistes ont vivement souligné le risque de conflit d'intérêt). À partir de janvier 2010, la tutelle a été attribuée au Ministère de la Culture. Christine Ockrent a jeté l'éponge en mai 2011 en donnant sa démission et en déposant plainte pour harcèlement moral (en novembre 2010, Bernard Kouchner a quitté le Quai d'Orsay dont c'était aussi le bâton de maréchal).

À partir de février 2013, Christine Ockrent a repris l'antenne, cette fois-ci sur France Culture pour une chronique hebdomadaire le samedi sur des thèmes internationaux. Son expertise journalistique est la géopolitique et c'est ce thème qui revient très souvent parmi les vingt et un essais dont elle est l'auteure, en particulier sur la politique intérieure américaine (elle avait annoncé la victoire d'Hillary Clinton en 2016), les oligarques russes, le régime théocratique iranien, le régime saoudien, le régime communiste chinois, etc.

Petits échantillons. Sur l'Arabie Saoudite, malgré le prince séducteur Mohammed Ben Salmane : « En l’absence de chiffres officiels, Amnesty International estime que quelque cinq cents exécutions ont été pratiquées depuis l’avènement du roi Salman. Une cinquantaine de personnes ont été exécutées lors des premiers mois de 2018, dont la moitié pour des affaires de drogue sans violence, dénonce de son côté Human Rights Watch. Dans le cas d’individus ayant commis des crimes ou des vols particulièrement scandaleux, une fois la tête recousue, leur cadavre est parfois crucifié et exposé en public. Le vol entraîne l'amputation de la main droite et quelquefois des pieds. Sont punis de mort le blasphème, l’homosexualité, la trahison et le meurtre. L’adultère expose la femme mariée à la mort par lapidation ; cent coups de fouet châtient son partenaire. » (2018). Sur Vladimir Poutine : « La dissolution de l’Union Soviétique a été "la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle". Il lui revient donc de restaurer la Russie dans sa gloire, d’effacer ses humiliations, de redorer son Église orthodoxe, d’embrasser les icônes et de brûler les encens, de lui rendre son statut de puissance globale, d’exalter sa victoire contre le fascisme, de célébrer les symboles de sa force ancienne, quitte à ressusciter ceux du communisme. » (2014). Sur les services secrets : « Quand on a, par métier, regardé le dessous de table et l'envers des cartes pendant longtemps, il ne reste plus que trois attitudes : ou préparer une liste de gens "à flinguer", ce qui est fastidieux et illégal, ou se flinguer soi-même, ce qui est inconfortable, ou faire l'appel à une vertu cardinale, le sens de l'humour, ce qui permet de sourire pour le restant de vos jours. » (1986). Le secret de Xi Jinping pour durer : « Xi Jinping interdit d'ordinaire toute mise en cause publique du passé, "le nihilisme historique" et la transparence seraient responsables, selon lui, de l'écroulement de l'Union Soviétique dont il ne cesse de ressasser l'exemple. » (2023). Sur Hillary Clinton : « Quel a été son rôle : celui de l'épouse bornée et trompée ou celui de la complice hypocrite ? Est-elle jusqu'au bout une femme cocue ou une partenaire cynique ? Entre les deux hypothèses, l'Amérique ne cessera d'osciller. Les bien-pensants opinent : qu'elle préserve les apparences, l'institution et sa famille ! Les féministes trépignent : qu'elle le quitte ! Qu'à l'image de sa génération, elle préserve la dignité de la femme bafouée et libérée ! Dans ses Mémoires, Hillary se contentera de cet argument, qui ne va pas loin dans la confidence mais qui correspond sans doute à sa conviction profonde : "Je voulais lui tordre le cou, mais il n'était pas simplement mon mari : il était le Président des États-Unis". » (2016).

En 2023, elle est sortie de sa zone de confort en participant à une pièce de théâtre de l'auteur, metteur en scène et comédien libanais Wajdi Mouawad qui avait dû fuir son pays, le Liban, en 1982 (il était alors adolescent) et qui n'avait plus de nouvelles de son pays que par Christine Ockrent dans le journal télévisé. Sonia Devillers expliquait ainsi : « [Wajdi Mouawad] reste hanté par la guerre, il ne vit qu'à travers la hantise de la guerre à une époque où il n'y avait ni téléphone portable, ni réseaux sociaux, ni chaîne d'information continue. La seule source d'information pour cette famille étant alors le 20 heures de Christine Ockrent à travers laquelle il fait revivre sa propre histoire. Wajdi Mouawad lui fait dire quelques mots sur sa propre mère, des phrases très belles qui font réfléchir à une forme de déshumanisation quand on raconte la vie des victimes de la guerre en général, en plus de raconter comment on médiatise à l'époque une guerre, telle que celle du Liban. ».


Pour son attention portée aux affaires européennes (en particulier avec l'émission "France Europe Express" de 1997 à 2007), Christine Ockrent a fait partie des cinq journalistes (avec notamment Jean Quatremer, Quentin Dickinson et Guillaume Klossa) à avoir fait partie du comité d'honneur du 50e anniversaire du Traité de Rome en 2007.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (21 avril 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Christine Ockrent.
Vive la crise !
Yves Montand.
Jean Lacouture.
Marc Ferro.
Dominique Baudis.
Frédéric Mitterrand.
Jean-Jacques Servan-Schreiber.
Christine Angot.
Jean-François Revel.
Philippe Alexandre.
Alain Duhamel.

 



https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240424-christine-ockrent.html

https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/la-reine-christine-ockrent-la-254212

http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/04/12/article-sr-20240424-christine-ockrent.html



 

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16 août 2023 3 16 /08 /août /2023 05:09

« Nous perdons un des journalistes les plus professionnels de sa génération. » (Karl Olive, Twitter).




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La perte d'une personne, a fortiori de trois personnes est toujours une catastrophe humaine, un effondrement singulier. C'est ce qui s'est passé dans l'après-midi de ce mardi 15 août 2023 avec le crash d'un avion de tourisme dans la Loire à Lavau-sur-Loire. L'avion (un monomoteur Robin DR-400) aurait été complètement disloqué à trois ou quatre mètres de fond.

Hélas, ce genre d'accident arrive parfois. Ainsi, beaucoup ont été bouleversés lors de la disparition, le 6 février 2003, d'Yves Agostini, maire du Mée-sur-Seine (commune de l'agglomération de Melun), en Seine-et-Marne, par ailleurs trésorier départemental de l'UDF, qui a connu un terrible sort similaire.

Le journaliste politique Gérard Leclerc aussi pilotait l'avion. Sa présence dans l'accident a entraîné fort logiquement un écho médiatique plus retentissant que pour d'autres accidents. L'avion a décollé de Loudun, dans le Poitou, où il se rendait régulièrement, membre de l'aéroclub, et devait atterrir à La Baule pour rejoindre son demi-frère, le chanteur Julien Clerc qui devait faire un concert dans la cité balnéaire (à ma connaissance, le concert a été maintenu).

Journaliste politique, Gérard Leclerc, à presque 72 ans (il est né le 2 septembre 1951), a beaucoup travaillé pour le service public, en particulier France Télévisions, et a présidé La Chaîne parlementaire (LCP) de mai 2009 à mai 2015. À partir de 2017, il débattait régulièrement sur la chaîne privée CNews, comme éditorialiste politique dans l'émission de Pascal Praud, "L'Heure des pros". Il avait commencé au journal "Le Monde", et à la radio Europe 1 (où il a rencontré sa future épouse) puis RMC.

CNews, dont la rédaction est très affectée puisque ses journalistes ont perdu un de leurs collègues, a fait des émissions spéciales le mardi soir et le mercredi matin pour rendre hommage à Gérard Leclerc et c'en était presque troublant.

Car Gérard Leclerc pouvait difficilement personnifier CNews, chaîne que certains considèrent comme d'extrême droite (ce qui me paraît inexact), car ce journaliste était d'abord d'un grand professionnalisme et surtout, d'une grande honnêteté intellectuelle. Il était plutôt ce qu'on appellerait un "modéré", c'est-à-dire quelqu'un qui mettait en avant la raison, la raison avant la passion, les raisonnements avant les émotions. La modération ne fait jamais la révolution mais je considère que c'est plus une qualité qu'un défaut, mais si un côté trop lisse pouvait agacé.

Ainsi, Gérard Leclerc mettait régulièrement ses contradicteurs de CNews devant leurs contradictions ; par exemple, il disait qu'on ne pouvait pas fustiger l'immobilisme du Président Emmanuel Macron, le fait qu'il ne fasse pas de réforme (sur l'immigration, par exemple), et en même temps, dénigrer à longueur de journées, depuis des mois, sa réforme des retraites.

Entendre ainsi toutes les stars de CNews (dont Georges Fenech, Pierre Lellouche, tous les deux anciens députés UMP) rendre hommage à Gérard Leclerc serait cocasse s'il ne s'agissait pas de sa disparition. Les relations qui ont été nouées avec la personne l'ont emporté sur les idéologies et les convictions et c'est rassurant pour l'esprit humain.

Du reste, c'est bien une quasi-unanimité de la classe politique qui a rendu hommage à Gérard Leclerc, si l'on regarde les nombreuses réactions : le président de LR Éric Ciotti (
« un immense journaliste »), le maire de Nice Christian Estrosi, le président du conseil régional de PACA Renaud Muselier, le député Renaissance Karl Olive, mais aussi le député PS Guillaume Garot (« Il était un journaliste rigoureux et respecté. »), le président du RN Jordan Bardella (« un homme bienveillant et un journaliste passionné »). Et même Éric Zemmour : « Il aimait le débat, détestait le sectarisme et était de ceux qui avaient eu le courage de faire partie de l'aventure de CNews dès le début. » (Éric Zemmour et Gérard Leclerc étaient alors collègues pendant plusieurs années).

Seule fausse note, le directeur de "Riposte laïque" qui a (très maladroitement) tenté de l'humour caustique de type "Charlie Hebdo" mais qui ne respire ici que haine et mépris pour le journaliste : « Le journaleux Gérard Leclerc se tue en pilotant un avion : et la planète, bordel ! ».

Gérard Leclerc laisse dans leur chagrin notamment sa femme, animatrice vedette sur Europe 1 pendant une cinquantaine d'années (Julie), et leurs trois enfants. Dans l'avion, parmi les deux autres passagers, il y avait Michèle Monory, la fille de René Monory, ancien ministre, ancien Président du Sénat, ancien président du conseil général de la Vienne, qui avait été longtemps maire de Loudun.


Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (16 août 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Gérard Leclerc.
Le nouveau JDD et la récupération des Enzo...
Geoffroy Lejeune.
Pap Ndiaye et les médias Bolloré.
Alexandre Adler.
Antone Sfeir.
Anne Sinclair.
Jean-François Kahn.

Victoria Amelina.
Éric Zemmour.
Denise Bombardier.
Pierre Loti.
Laurent Ruquier.
François Cavanna.
La santé à la radio.
Philippe Tesson.
Daniel Schneidermann.
Catherine Nay.
Serge July.
La BBC fête son centenaire.
Philippe Alexandre.
Alain Duhamel.

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https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/le-bouleversant-accident-de-gerard-249922

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2023/08/15/40010674.html






 

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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 20:06

« La clientèle trumpienne française, que convoitent les médias Bolloré, réclame du mensonge. C'est son fortifiant, c'est plein de vitamines. Et pas du petit mensonge subreptice, du mensonge de rencontre, au coin d'un bois. Du beau mensonge éhonté, du mensonge haut de gamme fier de lui-même, en pleine lumière, qui relève la tête et qui, dénoncé, dénonce lui-même ses dénonciateurs. » (Daniel Schneidermann, le 7 août 2023).





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Après un mois et demi d'une grève historique, le premier numéro du nouveau "Journal du dimanche", c'est-à-dire celui dont la rédaction (dont les deux tiers ont démissionné) est désormais dirigée par Geoffroy Lejeune, publié ce 6 août 2023 (le numéro 3995), a fait fort dans l'incompétence et le manquement à la déontologie. Au-delà de la désinformation de fond (par exemple, un démenti de Sibyle Veil, présidente de Radio France, à propos de l'éviction de Patrick Cohen de France Info), les erreurs et coquilles sont multiples dans ces trente-deux pages faites dans la précipitation par une équipe réduite. Cela donne un aperçu de ce que le JDD est devenu.

Assurément, il est bien devenu un des "médias Bolloré". Il suffit de connaître ses prescripteurs. Par exemple, Pierre Cassen, ex-délégué CGT, ex-encarté du PCF, ex-trotskiste et devenu disciple d'Éric Zemmour, cofondateur avec sa femme Christine Tasin du site d'extrême droite "Riposte laïque", y a vu une heureuse évolution :
« J'ai acheté le nouveau JDD : vraiment excellent, faites comme moi ! ».

Pour son grand retour dans les kiosques, le JDD a donc voulu taper fort en se faisant le défenseur des familles des victimes de l'insécurité ambiante. C'est l'une des clefs du populisme d'extrême droite : faire dans le sécuritaire et faire croire qu'avec l'extrême droite, il n'y aurait plus ni meurtre ni crime odieux.

Il n'y a certainement pas de fatalité aux crimes, mais même dans une société hypersurveillée et hyperpolicière, le crime existerait toujours parce que l'humanité est ce qu'elle est, jusqu'à son inhumanité. Évidemment, personne ne peut s'opposer au point de vue des victimes, ou des familles des victimes, et elles sont trop souvent négligées, ignorées des pouvoirs publics, en tout cas trop peu écoutées et "prises en charge", pour ne pas y voir un sujet de consensus. Là est donc le piège idéologique.

Le thème est donc non seulement porteur mais pertinent, même s'il est à froid (l'insupportable meurtre d'Enzo a eu lieu il y a déjà plus de deux semaines ; aucun crime odieux n'a, semble-t-il, été commis ces derniers jours, ou, si je l'ignore, c'est qu'il n'a pas été médiatisé, et la différence de traitement médiatique d'un crime par rapport à un autre crime est, en lui-même, un dense sujet d'étude dont il n'est pas question ici).

"Malheureusement" pour la nouvelle équipe autour de Geoffroy Lejeune, non seulement ce sujet a été vicié par la manipulation pure et simple, mais en plus, il a été desservi par une totale incompétence. On est très loin de l'excellence journalistique telle que l'a affirmé le groupe Lagardère à l'annonce du changement : « Au JDD, Geoffroy Lejeune aura la mission d’incarner l’excellence journalistique, à savoir : les faits, l’investigation, le devoir d’informer. ».

L'incompétence, parlons-en en premier puisqu'elle est la plus voyante. Voulant illustrer ses propos sur la mort d'Enzo (Enzo P.), 15 ans, poignardé près d'Évreux (près de Louviers, l'ancien fief électoral de Pierre Mendès France) le 22 juillet 2023, le journal a placé à sa une une photographie de la marche blanche venue soutenir la famille ...d'un autre Enzo (Enzo B.), lui aussi disparu, 16 ans, percuté par une voiture dans les Landes le 16 janvier 2023 (et son frère également gravement blessé). La photo montre ainsi la marche blanche qui a rassemblé plus de 400 personnes sur les lieux de l'accident, à Hinx, le 21 janvier 2023. Il n'était pas compliqué (c'est à la portée de n'importe quel surfeur sur le net) de trouver une photographie d'une autre marche blanche, celle pour soutenir la famille du malheureux adolescent poignardé cet été.

On comprend très vite ici que l'idée du journal n'est pas l'empathie ni la compassion envers les victimes, mais bien la seule exploitation (très mal faite ici) d'un homicide en confondant deux victimes de faits graves très différents l'un de l'autre. Lydia Dumonteil, la mère d'Enzo B., « qui, depuis dimanche, se dit harcelée sur les réseaux », a d'ailleurs annoncé le 7 août 2023 à "Libération" qu'elle comptait déposer plainte contre le JDD pour l'utilisation de cette photographie de une : « Je n’ai jamais été contactée par le JDD, que ce soit à propos de la photo ou même de la tribune. La seule autorisation que j’ai donnée, c’est au journal "Sud Ouest", pour qu’ils prennent une photo de la marche organisée en l’honneur d’Enzo. ».

La réponse (sur Twitter) de Geoffroy Lejeune n'a pas été à la hauteur de sa compétence. Au lieu de faire amende honorable (après tout, l'erreur est humaine et tout le monde peut en faire), il a au contraire expliqué qu'aucune erreur d'illustration n'avait été faite pour illustrer symboliquement des familles de victimes. Une justification qui ne convaincra que ceux pour qui le nouveau JDD est désormais adressé.

La mauvaise foi est d'autant plus caractérisée que la lettre ouverte commence ainsi : « Enzo avait 15 ans et il y a quelques jours, il a reçu une lame en plein cœur. Malgré le silence judiciaire, politique et médiatique autour de l’affaire qui concerne son fils, nous avons lu les mots de la mère d’Enzo. Et nous avons immédiatement pensé à notre histoire, à nos maris, femmes, pères, mères, enfants eux aussi agressés, handicapés, tués, violés, assassinés. ».

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La manipulation, elle, est moins visible et plus subtile. Le JDD a publié en effet une "lettre ouverte de familles de victimes au Président de la République" (comme l'indique le titre de la une) : « Nous demandons au Président que ces douleurs soient reconnues, soulignant la croissance des violences et les défaillances judiciaires. (…) Ces drames sont négligés, car ils ne provoquent pas de tumulte médiatique (…). Non, monsieur le Président, fidèles à qui nous sommes, nous ne demandons pas la lune. Nous ne demandons qu'une seule chose qui ne vous coûtera rien : avoir au moins l'impression de n'être pas les seuls dans notre chagrin à perpétuité. ».

Le journaliste Denis Masliah a rencontré certaines familles de victimes iséroises qui ont signé cette lettre, pour comprendre la manipulation et a titré son article, paru le 6 août 2023 dans "Le Dauphine libéré", de manière très explicite : « Des familles de victimes iséroises cosignent une lettre ouverte au président Macron... écrite par la rédaction du JDD ». Et de préciser : « Un texte paru dans le "Journal du dimanche", qui a en fait été écrit, selon nos informations, par la nouvelle rédaction du journal qui a sollicité ensuite les familles. ».

"La Dépêche", dans un article du 7 août 2023, précise : « Selon "Le Dauphiné libéré", vers qui se serait tournée l'une des familles, l'initiative de cette lettre ouverte n'émanerait pas des familles de victimes de faits divers, mais de journalistes du JDD. Selon le quotidien, la rédaction leur aurait proposé de signer une lettre rédigée par une journaliste de CNews et du JDD. ».

Choisir les mots, les phrases, les thèmes, ce n'est pas jamais anodin, d'autant plus dans ce cas précis puisque la lettre évoque notamment « des criminels aux profils trop récurrents » (sans d'ailleurs expliciter ce que cela signifie vraiment, mais les sous-entendus sont bruyants). Même le titre de la lettre ouverte (« Nous ne sommes pas des faits divers ») reprend idéologiquement le vocabulaire préféré d'Éric Zemmour énoncé le 11 septembre 2022 à Gréoux-les-Bains, dans le Var : « Le tabassage, le viol, le meurtre, l’attaque au couteau d’un Français ou d’une Française par un immigré n’est pas un fait divers. C’est un fait politique que j’appellerai désormais francocide. ».

En clair, comme l'a constaté l'éditorialiste Daniel Schneidermann dans sa chronique du 7 août 2023 : « "L'appel" des victimes au chef de l'État a, en fait, selon les révélations du "Dauphiné Libéré", été rédigé par la bande de Lejeune elle-même, qui l'a ensuite soumis pour signature auxdites victimes. ». La manipulation vient de ce que ce contexte n'est pas clairement indiqué et de ce que le journal laisse entendre que ce sont les familles des victimes elles-mêmes qui ont pris l'initiative de cette lettre ouverte.

Relaté dans un article du JDD paru le 7 août 2023, le tweet de Pierre-Marie Sève, secrétaire général de "l'Institut pour la justice" (club de réflexion proposant des mesures répressives et positionné à l'extrême droite) est venu aider la nouvelle équipe du JDD pour insister sur le fond et pas sur la polémique : « Serait-il possible pour une certaine presse de ravaler quelques heures son venin pour se concentrer sur le fond du sujet ? Sur le fait que depuis des années, des familles sont niées. Et qu'elles sont maintenant salies. Le JDD a tenté de calmer le jeu en parlant d'un sujet consensuel au possible : la douleur de ceux qui ont perdu quelqu'un de leur famille. Et vous êtes incapables de garder cette décence humaine élémentaire qu'est le respect. ».

L'article du JDD précise :
« "C’est bien vous qui avez écrit la lettre ou bien c’est le JDD ?", aurait demandé le journaliste du "Dauphiné libéré" à la victime. "Le Dauphiné libéré a eu l'indécence de lui téléphoner, non pas pour la soutenir ou pour lui adresser un mot de sympathie, pour son fils qui est mort. Mais pour rechercher un scandale où il n'y en a pas" (…). Le directeur de "l’Institut pour la Justice" indique également avoir eu au téléphone la victime contactée par "Le Dauphiné libéré". Cette dernière est "absolument furieuse" de l’objet de l’appel, et "a eu le bon sens de leur raccrocher au nez", précise-t-il. ». Le responsable de ce think tank a reconnu cependant qu'il a lui-même appelé une famille de victime, non pour la conforter ou soutenir, mais pour tenter d'éteindre la polémique...

Ainsi, la mauvaise foi est toujours de mise au JDD nouveau, puisqu'il ne semble pas avoir été démenti que la rédaction de la lettre ouverte émane du JDD lui-même et pas des victimes. Cette mauvaise foi se nourrit de la récupération classique des tragédies. Cela donne une bonne idée du virage que vient de prendre cet hebdomadaire.


Dans un article du "Télérama" publié le 7 août 2023, des journalistes de la rédaction du JDD, sur le départ, sont atterrés, comme l'un d'eux : « Sur le fond comme sur la forme, c’est un torchon. Ce premier numéro vient finalement nous donner raison. ». Il est donc possible que l'hémorragie dans la rédaction se poursuive.

Alors, faut-il s'indigner ? Daniel Schneidermann a apporté une réponse ambiguë : « Le JDD de Bolloré compte sur vos indignations. Semaine après semaine, il va se nourrir du bad buzz produit par notre effroi promotionnel (…). » (je ne sais pas ce qui met dans son "vos" et son"notre"). C'est évident que le pseudo-scandale est une marque de fabrique des populismes, choquer pour faire sa pub, une méthode de marketing comme une autre et la préférée des méthodes tant à l'extrême droite (Jean-Marie Le Pen puis Éric Zemmour) qu'à l'extrême gauche (Jean-Luc Mélenchon et Sandrine Rousseau).

Dans cette affaire, les familles des victimes vont continuer à ne pas être écoutées (puisque la polémique porte sur la manipulation médiatique et pas sur la reconnaissance par l'État des victimes) et sont donc les premières "victimes" de cette polémique... et le journalisme aussi, bien sûr (mais ce n'est pas nouveau).


Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (07 août 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le nouveau JDD et la récupération des Enzo...
Geoffroy Lejeune.
Pap Ndiaye et les médias Bolloré.
Alexandre Adler.
Antone Sfeir.
Anne Sinclair.
Jean-François Kahn.

Victoria Amelina.
Éric Zemmour.
Denise Bombardier.
Pierre Loti.
Laurent Ruquier.
François Cavanna.
La santé à la radio.
Philippe Tesson.
Daniel Schneidermann.
Catherine Nay.
Serge July.
La BBC fête son centenaire.
Philippe Alexandre.
Alain Duhamel.

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https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20230807-jdd.html

https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/le-nouveau-jdd-et-la-recuperation-249820

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11 juin 2023 7 11 /06 /juin /2023 05:52

« Si on continue les conneries, si on continue à jouer au con, évidemment que l'extrême droite va gagner les élections, évidemment. Alors, ce n'est pas fatal, j'espère qu'il y aura une espèce de réaction, et je ne vois pas qu'est-ce qui peut empêcher qu'on continue à jouer au con ! » (Jean-François Kahn, le 11 mai 2023 sur France 5).




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Réputé pour son "centrisme révolutionnaire", l'éditorialiste politique Jean-François Kahn fête son 85e anniversaire ce lundi 12 juin 2023. Apparemment en très bonne forme (il était par exemple l'invité de France 5 le 11 mai 2023), celui qui aurait pu avoir un cœur malmené par ses nombreuses interventions médiatiques, réputé pour son indignation et sa passion, est finalement, lui l'aîné (et aussi le "cancre", comparativement), le dernier survivant d'une fratrie qui a donné le chimiste réputé Olivier Kahn, parti le 8 décembre 1999 à 57 ans, et le généticien très médiatique Axel Kahn, parti le 6 juillet 2021 à 76 ans.

Issu très brièvement du communisme (il était adhérent au PCF dans sa jeunesse), Jean-François Kahn est un journaliste politique dont le positionnement politique est plutôt inclassable. Il a collaboré dans beaucoup de rédaction (notamment "L'Express" et Europe 1) avant de prendre en 1977 la direction de la rédaction du journal "Les Nouvelles littéraires" dirigé alors par Philippe Tesson.

En 1984, Jean-François Kahn a tenté et réussi une aventure inédite, celle de créer ex nihilo un nouvel hebdomadaire d'informations générales avec une partie de la rédaction des "Nouvelles littéraires" (notamment le dessinateur Wiaz), "L'Événement du jeudi". Albert du Roy (qui officiait alors dans l'émission politique phare d'Antenne 2 "L'heure de vérité" faisait partie de la rédaction). L'innovation, au-delà de l'aventure d'un hebdomadaire, c'était aussi de le faire financer par ses lecteurs dans un dispositif de souscription, afin de préserver l'indépendance de la rédaction.

Dans les premières années de son lancement, "L'Événément du jeudi" comptait dans le débat éditorial et politique, au point d'envisager sérieusement l'hypothèse, pour l'élection présidentielle de 1988, d'un second tour entre Raymond Barre et Laurent Fabius (en une, leurs marionnettes du "Bébête show" étaient mobilisées). Pour des raisons financières, le magazine d'information générale a fini comme magazine culturel puis comme supplément culturel à "France-Soir" qui l'a racheté en 2000 puis enterré en 2001.


En 1997, Jean-François Kahn a recommencé l'exercice en créant l'hebdomadaire "Marianne" avec Maurice Szafran, et l'a dirigé jusqu'en 2007 (après un rachat, Natacha Polony s'est retrouvée directrice en 2018 avec une ligne éditoriale beaucoup plus souverainiste).

L'une de formules chocs du patron de presse, pleine d'arrogance et de mépris, est peut-être celle qu'il regrette le plus : lors de l'affaire DSK en 2011, JFK a en effet eu une expression très malheureuse qui lui est longtemps restée collée à la réputation :
« Ce n'est que du troussage de domestique ! ». Il s'est mis à dos toutes les féministes et, beaucoup plus largement, tous ceux dont le supposé comportement de Dominique Strauss-Kahn avec les femmes choquait : « Je l'ai reconnu, tout de suite ! Je l'ai payé, c'est normal, j'ai dit une connerie ! » (8 juin 2021).

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Près de soixante ans de journalisme, près d'une cinquantaine d'essais politiques publiés depuis 1982, sans savoir taper à la machine, sans avoir le permis de conduire, sans parler anglais, peu attiré par l'argent (et fustigeant certains de ses confrères devenus obsédés du fric), Jean-François Kahn reconnaît volontiers qu'il est venu au journalisme par hasard et surtout par lâcheté, puisque c'est son père qui lui a trouvé un poste dans un journal qu'il a vite accepté pour fuir ses élèves (il était enseignant). Il a commencé à rédiger ses "Mémoires d'outre-vies" aux éditions de l'Observatoire (le premier tome a été publié le 5 mai 2021 et le deuxième tome le 2 mars 2022).

L'un de ses premiers dossiers, c'était l'investigation sur l'affaire Ben Barka, comme il l'a rappelé le 8 juin 2021 sur TV5 :
« Il y a encore un mystère dans l'affaire Ben Barka : qu'est-ce qu'on a fait du corps ? Ça, c'est encore un mystère! J'ai toutes les raisons de penser que soit on l'a dissous dans de l'acide, soit on l'a fondu dans du béton, quelque chose comme ça (...). Mais je n'ai pas la preuve absolue de ça. ».

Dans cette émission sur TV5, il évoquait la montée de l'extrême droite et surtout, de nombreuses anecdotes qui ont émaillé sa carrière, sa discussion avec Albert Camus sur Don Juan, la visite en fauteuil (non roulant !) du Louvre par Hassan II : les tableaux étaient amenés sur des roulettes devant le roi du Maroc, commentés par André Malraux, etc. jusqu'à ses relations avec son frère Axel qui était en train de mourir (il y a deux ans).





La guerre en Ukraine est un conflit qui provoque des réactions nombreuses et éprouve des cohérences. Jean-François Kahn a ainsi souligné le 18 mars 2022 sur France 5 l'incohérence de l'extrême gauche qui condamne ceux qui arment l'Ukraine et ce sont les mêmes qui regrettaient qu'on n'ait pas armé les républicains espagnols en 1936. Il a également rappelé l'origine du pouvoir de Vladimir Poutine.





Si Jean-François Kahn a été très proche de la galaxie centriste dans les années 1990, 2000, 2010 (soutenant la candidature de François Bayrou et étant même un candidat du MoDem aux élections européennes de 2009), il reste toujours aussi inclassable, puisque s'il fustige très fermement les extrémismes (de droite comme de gauche), il est aussi depuis longtemps protectionniste et applaudit quand Emmanuel Macron tient un discours résolument tourné vers la réindustrialisation et les relocalisations, dans le sens contraire des délocalisations.

En revanche, le 11 mai 2023 sur France 5, il se trompe lorsqu'il prétend que la classe politique applaudissait les délocalisations. Certes, le patron d'un grand groupe français (Alcatel pour ne pas le citer !) soutenait le principe d'une entreprise sans usine, mais je n'ai pas connu un seul responsable politique s'extasier devant des délocalisations et, nécessairement, la fermeture d'usine dans sa propre circonscription ou collectivité territoriale dont il était l'élu, fermeture qui a toujours été un drame tant humain qu'économique (et peu porteuse électoralement !).

En revanche, la question restait sur la mondialisation des échanges et la France, parmi les grandes nations innovatrices (les déclinistes n'aiment pas suffisamment la France pour ouvrir leurs yeux sur son génie technologique) avait alors un intérêt dans la mondialisation en proposant les innovations françaises au monde. Mais le cadre fiscal et social français décourageant ne favorisait pas les start-up pourtant d'origine française (exemple marquant avec Moderna). C'est justement ce cadre qu'Emmanuel Macron a renversé pour rendre la France plus attractive, aujourd'hui la première nation européenne à attirer les investisseurs étrangers.

Ce qui est rassurant et intéressant avec Jean-François Kahn, c'est qu'il pense par lui-même. On n'est pas obligé d'adhérer à sa pensée particulièrement complexe, mais c'est une pensée originale, parfois évolutive, cohérente, certainement passionnée, car on sent la passion de l'histoire politique dont il est diplômé. Électron libre de la pensée politique, il refuse de se ranger dans des cases idéologiques, ce qui mécontente souvent tout le monde (puisque personne n'y reconnaît ses chatons).

Le cauchemar de Jean-François Kahn reste la perspective de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. Dans son dernier livre "Comment on en est arrivé là" (sorti le 10 mai 2023 aux éditions de l'Observatoire), l'éditorialiste s'interroge sur l'hypothèse d'une victoire électorale de Marine Le Pen et d'un risque de guerre civile :
« L'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, compte tenu, comment dirais-je, d'une radicalisation générale, d'une course à l'extrémisme, provoquera... parce que vous avez à l'extrême gauche des gens qui ne souhaitent que ça ; eux, ils savent qu'ils ne pourront pas gagner, mais formidable si l'extrême droite gagne, d'abord, on est débarrassé de Macron et ça permettra, sur le badge de l'antifascisme, de manifester etc. (…) C'est le climat de guerre civile que ça va provoquer, peut-être pas une guerre civile mais un vrai climat de guerre civile. (…) Et ça, ça m'angoisse terriblement. » (11 mai 2023). Le livre est déjà un best-seller, le troisième livre politique récent le plus vendu à ce jour sur Amazon France.

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À 85 ans (l'âge devenu un argument de vente !), pour lui, il faut tout dire, il n'a plus rien à perdre car si rien ne bouge, ni les politiques, ni les intellectuels, ni les médias, la victoire de l'extrême droite est même probable. Le pire, c'est, à la fin du livre, qu'il retranscrit une tribune que certains grands quotidiens ("Le Monde" et "Le Figaro") avaient refusé de publier pour des raisons diverses, comme si sa plume, certainement corrosive, devenait incorrecte et devait être censurée :
« Quand les gens verront ce qu'on ne pouvait pas dire, qu'on ne pouvait pas publier, franchement, ça, j'aimerais que les gens voient que j'aie pu écrire et qu'on ait dit : ah non, ça on ne peut pas publier (…). C'est incroyable ! Les gens sont stupéfaits de voir qu'on pouvait écrire ça et que ça ne passait pas ! ».

L'incendie du domicile du maire de Saint-Brévin-les-pins lui a donné un exemple inquiétant :
« Ce qui est vraiment terrible (…), c'est la tradition d'extrême droite, sauf que depuis quelque temps, on voit de l'autre côté les mêmes méthodes, exactement, c'est ça qui est terrible. Une normalisation, une banalisation de ces méthodes, y compris par une fraction de l'extrême gauche. Le fait de dire : on n'est pas d'accord avec vous, vous avez mal voté, et donc, on attaque votre permanence, c'est à l'extrême gauche, on attaque votre logement, c'est à l'extrême gauche, on vous coupe l'électricité, c'est à l'extrême gauche. (…) On a vu l'extrême droite qui manifestait tout en noir masquée, c'est l'extrême droite typique, sauf qu'on a vu à l'extrême gauche des gens manifester en noir et masqué. Et c'est ça qui est terrible, parce qu'ils se confortent l'un l'autre, l'un justifie l'autre (…). Dans cette espèce de course à l'extrémisme (…), il y a une logique qui nous mène au pire, il faut comprendre ça ! ».





Excellent débatteur, promoteur du dépassement de la droite et de la gauche, Jean-François Kahn est un empêcheur de penser en rond, et a affronté quelques autres polémistes, comme Philippe Tesson le 30 octobre 2004 sur France 2 (chez Thierry Ardisson) et Éric Zemmour le 24 novembre 2007 sur France 2 (chez Laurent Ruquier).










Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (10 juin 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Candidat du MoDem.
Jean-François Kahn.
Pierre Loti.

Laurent Ruquier.
François Cavanna.
La santé à la radio.
Philippe Tesson.
Daniel Schneidermann.
Catherine Nay.
Serge July.
La BBC fête son centenaire.
Philippe Alexandre.
Alain Duhamel.

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https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20230612-jean-francois-kahn.html

https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/la-pensee-complexe-de-jean-248576

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2023/06/08/39935056.html





 

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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 02:53

« Il n’y a pas cinquante manières de combattre, il n’y en a qu’une, c’est d’être vainqueur. » (André Malraux, 1937).



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Si j’étais encore adolescent, j’utiliserais volontiers la formule "panem et circenses". Déjà parce que je viendrais de l’apprendre et l’adolescent adorait transmettre ses découvertes intellectuelles (en fait, l’enfant la connaissait déjà en lisant Astérix). Ensuite parce que mon peu de goût pour le football me le faisait stupidement haïr.

Et quand on est adolescent, on est entier, carré, on est pour ou on est contre. Je me voyais aller au milieu d’un stade en pleine finale de je ne sais quoi et crever le ballon devant tous les milliers de supporteurs médusés. Comme je courais vite, cela pouvait relever d’un défi à la Nicolas Hulot, pas le ministre mais l’animateur de télévision, celui audacieusement parodié en 1990 par Les Inconnus ("Nicolas Culot") pour un défi trash en plein dix-huitième arrondissement (inventeurs du selfie)…





Maintenant, je cours sans doute moins vite mais je ne m’intéresse toujours pas plus au football. Je ne m’intéresse toujours pas au football, mais je m’intéresse à la France et aux Français et en ce moment, les Français s’intéressent au football. J’ai compris ce mardi 10 juillet 2018 dans la soirée, et je m’en réjouis, que l’équipe de France de football serait en finale de la coupe du monde ce dimanche 15 juillet 2018 à 17 heures à Moscou, et le lendemain, que son adversaire serait l’équipe de Croatie (Comme Theresa May avait refusé de venir en Russie, heureusement que l’équipe d’Angleterre a perdu).

La présence même en finale est un exploit. Trois fois, en 1998, en 2006 et en 2018. Dont au moins une fois la victoire, le 12 juillet 1998. À l’époque, si j’ai bien compris, la Croatie avait été battue par la France, euh… reprenons, l’équipe de Croatie avait été battue par l’équipe de France en demi-finale. Donc, sentiment de revanche pour les joueurs croates. Qui ne doivent plus être de la même génération. Vingt ans, c’est plus long qu’une carrière de sportif. Donc, même sans victoire le 15 juillet 2018, il y a déjà de la fierté de concourir au plus haut niveau. Le calendrier est tel que c’est une double fête nationale. Après le 14 juillet.

Je ne m’intéresse pas au football mais je dois dire que je trouve dans ce football de la fierté bien placée. Je n’ai aucun mérite en tant que citoyen, d’autant plus que je ne suis même pas supporteur, on n’est vraiment fier que de ce dont on est responsable, mais il y a un esprit français de concorde qui convient bien aux temps troublés de l’époque. Ce n’est pas du chauvinisme, malgré le coq en emblème. Ce pourrait être justement un patriotisme dans le meilleur sens du terme, celui sportif, quand le mot n’était pas sali par le dopage et l’argent, celui qui signifie loyal, honnête, respectueux de l’adversaire et des règles.

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Éliminons d’abord les sujets connexes.

Oui, le football est une grande industrie. Une industrie juteuse. Mais elle n’est pas scandaleuse. Elle correspond à la loi de l’offre et de la demande. Ou du moins, elle n’est pas plus scandaleuse que le succès des disques de Johnny Hallyday. Les clubs sont payés par les droits de retransmission des matchs, et ces droits sont amortis par les publicités, mais ces publicités rapportent beaucoup parce qu’il y a beaucoup de téléspectateurs. C’est le principe de la société de consommation. Les énormes sommes d’argent en jeu ne sont que le résultat du nombre de personnes intéressées par le football.

Principe du nombre. Pour empêcher un tel succès, il suffit de ne pas consommer, de ne pas regarder les matchs à la télévision. Les écrivains sont très rares à pouvoir vivre de leurs écrits, mais certains sont millionnaires grâce à leurs livres. Juste un effet du nombre : au contraire des salariés, un artiste, un sportif, et même un agent immobilier, ne sont pas rémunérés en fonction du travail fourni (moyens) mais en fonction de l’impact de leur travail sur les consommateurs (résultats). Il n’y a rien de choquant à cela. Et j’ai même cru comprendre que ce n’étaient pas les joueurs qui gagnaient le plus d’argent dans le milieu du football…

D’ailleurs, de cette industrie du football, il y a des conséquences intéressantes. Par exemple (je n’ai jamais compris pourquoi), il y a plus de vente de téléviseurs. Sans doute en raison des promotions faites à cette occasion (j’avais besoin de remplacer un vieux tube cathodique au printemps 2012 et je m’en étais aperçu, il devait y avoir une coupe de football, peut-être européenne). Les statisticiens ont même pu déceler plus de naissances à la suite d’une grande victoire au football ! J’imaginais l’inverse : la fête des supporteurs consécutive à une victoire sportive devait être bien arrosée, et l’alcool me paraissait peu propice à la conception de bébés…

Éliminons aussi les récupérations politiques.

Bien sûr que si l’équipe de France gagnait la coupe du monde, le Président Emmanuel Macron aurait de fortes chances de gagner des points dans les sondages. Ce fut le cas pour Jacques Chirac (plus 14% !) et pour Lionel Jospin (Premier Ministre de cohabitation). Mais ces embellies sondagières sont toujours de courte durée : les Français ne sont pas des sots et savent faire la différence. Mais ils sont parfois influencés par leur humeur, leur bonne humeur (quand ils sont contents d’une victoire sportive) ou leur mauvaise humeur. Cela laisse entendre que le chef de l’État est véritablement le représentant du peuple et que le peuple ne lui laisse rien passer, tout est à son actif ou à son passif, même si une victoire ou une défaite en football ne lui incombe en aucune manière.

D’ailleurs, la première personnalité politique à avoir bénéficié de retombées politiques positives, c’est le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine qui a inauguré le 14 juin 2018 la coupe du monde d’une manière très simple, directe et sympathique, en disant que la Russie était un pays ouvert et libre.

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Bouder le plaisir d’un peuple spontanément réuni aux Champs-Élysées parce que heureux d’une victoire en demi-finale, cela me paraît relever plus de l’aigreur personnelle que d'une réaction saine et réfléchie. Soyons clairs : si l’on était vraiment indifférent au football, on n’en parlerait pas, ni en bien ni en mal.  Si j’écris sur le sujet, c’est parce que la coupe du monde de football dépasse le domaine sportif pour atteindre le domaine national.

On pourra toujours rappeler que jouer au football, c’est mieux que brûler des voitures et que le joueur de football est finalement un modèle comme un autre, peut-être un modèle d’ascension sociale plus efficace que d’autres, que le modèle du médecin, de l’ingénieur, de l’avocat, etc. Plus collectivement, on pourra toujours dire qu’une confrontation entre deux pays est toujours mieux sur un stade de football que dans un champ de bataille en pleine guerre. Ou encore, qu’il vaut mieux des Français défilant aux Champs-Élysées pour célébrité une victoire sportive, aussi futile soit-elle (mais pas inutile), que défiler pour réagir à des actes de terrorisme qui auraient choqué les consciences (notons cependant que les attentats continuent encore, hélas, avec au moins trente morts au Pakistan le 11 juillet 2018, dans un attentat-suicide des talibans à Peshawar et dans un autre attentat à Jalalabad).

Je ne m’intéresse pas au football, mais je me pose cette question : pourquoi faudrait-il rejeter cette ferveur (certes très temporaire) lorsqu’une équipe sportive de son pays gagne ? Pourquoi considérer les supporteurs comme des imbéciles ? J’en connais beaucoup qui sont loin de l’être mais qui aiment s’amuser entre amis. Pourquoi ce sophisme indigent selon lequel il y aurait plus important que le football et qu’il ne faudrait plus vivre parce qu’il y a des pauvres, des demandeurs d’emploi, des personnes en situation de handicap, etc. qui demanderaient un peu plus à la solidarité nationale ? Pourquoi ne pas l’appliquer aux foules immenses devant le Louvre et devant les salles de concert (devant la Philharmonie de Paris, par exemple) ? Est-ce parce qu’il y aurait des divertissements nobles, qui mériteraient d’exister malgré toute la misère du monde, et les autres, qui seraient une honte tant que la misère du monde ne serait pas résolue ? La joie n’efface pas la lucidité.

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Les "nouveaux identitaires" (je ne sais pas comment les appeler autrement sans connotation péjorative) semblent s’inquiéter du renouvellement du slogan de la France "Black Blanc Beur", selon l’expression de 1998 désignant une équipe de France triomphante aux couleurs de la "diversité" (je n’aime pas le mot "diversité" pour désigner précisément la "diversité d’origines"). Même l’ancien Président du Conseil Constitutionnel Jean-Louis Debré a salué, sur LCI le jeudi 12 juillet 2018, cette diversité : « Aucun autre sport en France ne donne une telle image de diversité et de fierté. » pour dire : « On peut retrouver grâce à cette équipe le sentiment d’être français. ».

Mais que ces identitaires se rassurent ! Dans tous les cas, 2018 ne sera pas 1998. Même Julien Dray, le 10 juillet 2018 sur LCI, l’a admis. Même Laurent Joffrin l’a admis le 11 juillet 2018 dans "Libération" : « La nouveauté, s’il y en a une, c’est que les millions de supporteurs qui ont envahi les rues et les places mardi soir se foutent comme de leurs premiers crampons de l’origine des joueurs de l’équipe de France. (…) Ils agitent des drapeaux tricolores et chantent la Marseillaise, dans un patriotisme footballistique spontané et pacifique. Point de Blacks, de Blancs ou de Beurs : des attaquants, des buteurs et des tacleurs. D’où qu’ils viennent, ceux-là sont les héros d’une saga inoffensive, qui réunit le pays. ». Et de conclure : « Délivrez-nous de l’obsession identitaire : c’est peut-être le message de cette coupe du monde (…). Comme si le sentiment qu’il existe encore, malgré les heurts, les fractures, les déchirements, un creuset français, républicain, égalitaire, restait vivant dans l’inconscient national. À choisir, c’est l’hypothèse qu’il faut retenir, avec les précautions d’usage. » (11 juillet 2018).

Oui, laissons au peuple son plaisir d’être heureux que leur équipe gagne, et de faire la fête. Laissons les rabat-joie à leur amertume et misanthropie. S’il y a une chose qui a toujours marché avec le sport, c’est sa capacité à créer du liant social. Tant à petite échelle qu’à l’échelle planétaire. Il ne faut pas bouder ces petites fenêtres de joie, aussi dérisoires soient-elles.

Et puisque le sport est à la fête, saluons aussi l’exploit sportif, technique, collectif, un sport de haute compétition, résultat d’une collaboration internationale de dizaines de sauveteurs, celui d’avoir sauvé les treize personnes (dont douze enfants) coincées dans une grotte en Thaïlande, et évacuées entre le 8 et le 10 juillet 2018. Un plongeur est mort le 6 juillet 2018 pour cette cause, sauver ces enfants, et ceux-ci ont été heureusement sauvés. Alors, goûtons aussi cette bonne nouvelle malgré cette victime du devoir accompli, saluons avec la même ferveur cet exploit sportif d’un autre genre où l’adversaire est bien plus costaud parce qu’elle est la nature.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 juillet 2018)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Communion nationale autour du ballon rond.
Faut-il haïr le football en 2016 ?
Les jeux olympiques de Berlin en 1936.
Les jeux olympiques de Londres en 2012.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20180710-football.html

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/communion-nationale-et-creuset-205953

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2018/07/13/36556068.html


 

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 01:32

Né le 18 janvier 1928 à Tomblaine, à côté de Nancy, Gérard Lignac était le fils d'un médecin nancéien qui avait investi dans "L'Est Républicain" en 1922. Après des études de droit, un diplôme de l'IEP Paris et un MBA de Harvard, Gérard Lignac travailla d'abord chez Thomson puis chez Westinghouse. Administrateur de "L'Est Républicain", principal journal régional du Grand Est (hors Alsace) avec "Le Républicain lorrain" à partir de 1966, il est devenu le président de "L'Est Républicain" à partir de 1983. Son pouvoir d'influence sur la vision de la vie politique locale (notamment à Nancy) était très grand. En 1997, Gérard Lignac a racheté "Les Dernières Nouvelles d'Alsace" dont il a assuré la présidence jusqu'en 2011. Ce rachat lui a permis de constituer le premier groupe de presse quotidienne régionale, dépassant "Ouest-France". En février 2006, il a racheté au groupe Dassault le pôle Rhône-Alpes de la Socpresse ("Le Dauphiné libéré", "Le Progrès", "Le Bien public", etc.) aux côtés du Crédit Mutuel (déjà propriétaire de "L'Alsace", "Le Républicain lorrain", "Le Pays"), formant ainsi le groupe EBRA (Est Bourgogne Rhône-Alpes) qu'il présida de 2006 à 2012 (groupe de 550 millions d'euros de CA en 2007, pour 4 500 salariés en 2008, vendant environ 1 million d'exemplaires de journaux chaque jour, pour 4,3 millions de lecteurs chaque jour en 2013) et qui fut racheté totalement par le Crédit Mutuel en septembre 2009. Après avoir ainsi cédé les 49% des parts de EBRA au Crédit Mutuel, Gérard Lignac a cédé en novembre 2010 ses 43% des parts de "L'Est Républicain" au Crédit Mutuel également.

SR

http://rakotoarison.over-blog.com/article-srb-20170923-gerard-lignac.html


 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 09:56

(dépêche)


Mort de Vonny (Europe 1) à 76 ans


http://fr.news.yahoo.com/50/20100110/ten-dcs-de-vonny-voix-d-or-d-europe1-123f68c.html

Décès de Vonny, "voix d'or" d'Europe 1
il y a 2 heures 14 min

 Jean-Marc Morandini             Buzzer ! Imprimer La présentatrice Vonny, "voix d'or" durant 17 ans à la radio Europe 1 et Lire la suite l'article
Photos/Vidéos liées Agrandir la photo animatrice sur la chaîne Antenne 2 de l'émission "Il y a un truc" avec le

magicien Gérard Majax, est décédée aujourd'hui à l'âge de 76 ans, a déclaré son

fils, Pierre Guillaud."Vonny avait également travaillé avec Armand

Jammot dans l'émission +Aujourd'hui madame+ sur Antenne 2, et derrière la caméra

avec Daniel Bilalian et Bruno Masure", a dit M. Guillaud, qui est aussi le fils

du présentateur Guy Lux.Amie de Georges Brassens, Vonny, née Yvonne

Guillaud, avait débuté sa carrière au Canada comme comédienne et chanteuse. De

retour en France, elle avait travaillé comme attachée de presse pour la maison

de disques Barclay's, a encore indiqué son fils."Elle connaissait aussi

Charles Aznavour, Les compagnons de la chanson et Jean-Pierre Foucault", a-t-il

précisé.

Plus d'infos, les photos et les vidéos, cliquez ici



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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 21:11

(dépêches)

Signalée par "Arrêt sur Image" et par Benjamin Sauzay, cette dépêche AFP reprise un peu partout et qui annonce déjà la victoire d'Obama deux jours avant les élections !




L'Amérique latine espère trouver un véritable interlocuteur en Obama

2 novembre 2008 à 10h12

La victoire présidentielle du démocrate américain Barack Obama fait naître l'espoir en Amérique latine de relations apaisées avec le puissant voisin du nord, alors que le sentiment anti-américain s'y est accentué face à l'unilatéralisme de l'administration de George W. Bush.Evénement

Lors de sa campagne électorale, Obama avait affiché sa volonté de réviser les relations de son pays avec l'Amérique latine.

Le nouveau maître des Etats-Unis va en effet se trouver d'emblée confronté à un délicat contexte de tensions qui s'étaient accrues récemment entre l'administration Bush et une Amérique latine aux gouvernements majoritairement de gauche.

Il s'agira pour lui de gérer une crise diplomatique en cours avec le Venezuela et la Bolivie, une hostilité grandissante du côté de l'Equateur et du Nicaragua, et la question de l'embargo que les administrations américaines successives ont imposé à Cuba depuis 1962.

D'autant que tous ces pays ont en outre largement favorisé ces derniers temps une coopération en matière énergétique et militaire avec la Russie, l'Iran et la Chine et semblent enclins à l'accentuer davantage.

Au premier rang du clan des "anti-impérialistes", Obama va trouver le bouillant Vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de l'administration précédente. "Nous voulons un président des Etats-Unis avec lequel on peut parler (...) nous n'aspirons qu'à une seule chose, qu'ils nous respectent (...) nous voulons considérer les Etats-Unis comme un peuple frère et ses entrepreneurs comme des partenaires", déclarait peu avant les élections américaines le chef d'Etat vénézuélien.

Selon Pablo Kornblum, professeur d'Economie internationale à l'Université argentine John F. Kennedy, "fort d'une vision plus progressiste et conciliatrice, Obama tentera de conclure des accords économiques consensuels et une amélioration générale en termes diplomatiques".

L'Amérique latine que va découvrir Obama connaît un processus de changements dans le cadre d'initiatives d'intégration telles que l'Union des Nations sud-américaines (Unasur) que les Etats-Unis ne sauraient ignorer, relèvent en outre les experts de la région. Avec Obama, "l'époque de l'intervention et de l'agression des Etats-Unis est révolue", estime Omar Galindez, professeur à l'Ecole des Hautes études diplomatiques Pedro Gual du Venezuela.

L'avènement d'Obama pourrait être l'occasion de réexaminer les accords commerciaux et les relations diplomatiques sur de nouvelles bases, selon les analystes sud-américains.

A Cuba, la victoire d'Obama porte l'espoir d'un assouplissement de l'embargo, voire de "relations normales et respectueuses", estime le ministre cubain des Relations extérieures, Felipe Perez Roque.

"L'embargo est plus vieux que M. Barack Obama. Il devra décider d'admettre qu'il s'agit d'une politique d'échec (...) ou bien de persister dans cet aveuglement et cette cruauté, à tenter de soumettre le peuple cubain par la faim et les maladies", ajoute-t-il.

Pour la Bolivie du socialiste Evo Morales -- qui a établi des relations diplomatiques avec l'Iran et expulsé récemment l'ambassadeur américain -- "avec Obama s'ouvre une opportunité d'assouplissement et de changement", juge l'analyste Carlos Cordero.

Sur la même ligne, le chef d'Etat équatorien Rafael Correa -- qui a rejeté le Traité de libre échange (TLC) avec les Etats-Unis -- a admis que Obama constituait "une surprise", son discours se révélant "plus proche" des positions de son pays.

En Argentine, la présidente Cristina Kirchner relevait la "personnalité, le discours et la façon d'appréhender les choses absolument différente" d'un président Obama.

Le président mexicain Felipe Calderon, pourtant conservateur, avait souligné en septembre que les démocrates bénéficiaient "d'un net avantage sur les républicains qui ont conçu un programme trop conservateur sur le thème de l'immigration".



L'Amérique latine espère trouver un véritable interlocuteur en Obama

02.11.2008, 10h04 

Dépêches - International   

La victoire présidentielle du démocrate américain Barack Obama fait naître l'espoir en Amérique latine de relations apaisées avec le puissant voisin du nord, alors que le sentiment anti-américain s'y est accentué face à l'unilatéralisme de l'administration de George W. Bush.

Lors de sa campagne électorale, Obama avait affiché sa volonté de réviser les relations de son pays avec l'Amérique latine.

Le nouveau maître des Etats-Unis va en effet se trouver d'emblée confronté à un délicat contexte de tensions qui s'étaient accrues récemment entre l'administration Bush et une Amérique latine aux gouvernements majoritairement de gauche.

Il s'agira pour lui de gérer une crise diplomatique en cours avec le Venezuela et la Bolivie, une hostilité grandissante du côté de l'Equateur et du Nicaragua, et la question de l'embargo que les administrations américaines successives ont imposé à Cuba depuis 1962.

D'autant que tous ces pays ont en outre largement favorisé ces derniers temps une coopération en matière énergétique et militaire avec la Russie, l'Iran et la Chine et semblent enclins à l'accentuer davantage.

Au premier rang du clan des "anti-impérialistes", Obama va trouver le bouillant Vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de l'administration précédente. "Nous voulons un président des Etats-Unis avec lequel on peut parler (...) nous n'aspirons qu'à une seule chose, qu'ils nous respectent (...) nous voulons considérer les Etats-Unis comme un peuple frère et ses entrepreneurs comme des partenaires", déclarait peu avant les élections américaines le chef d'Etat vénézuélien.

Selon Pablo Kornblum, professeur d'Economie internationale à l'Université argentine John F. Kennedy, "fort d'une vision plus progressiste et conciliatrice, Obama tentera de conclure des accords économiques consensuels et une amélioration générale en termes diplomatiques".

L'Amérique latine que va découvrir Obama connaît un processus de changements dans le cadre d'initiatives d'intégration telles que l'Union des Nations sud-américaines (Unasur) que les Etats-Unis ne sauraient ignorer, relèvent en outre les experts de la région. Avec Obama, "l'époque de l'intervention et de l'agression des Etats-Unis est révolue", estime Omar Galindez, professeur à l'Ecole des Hautes études diplomatiques Pedro Gual du Venezuela.

L'avènement d'Obama pourrait être l'occasion de réexaminer les accords commerciaux et les relations diplomatiques sur de nouvelles bases, selon les analystes sud-américains.

A Cuba, la victoire d'Obama porte l'espoir d'un assouplissement de l'embargo, voire de "relations normales et respectueuses", estime le ministre cubain des Relations extérieures, Felipe Perez Roque.

"L'embargo est plus vieux que M. Barack Obama. Il devra décider d'admettre qu'il s'agit d'une politique d'échec (...) ou bien de persister dans cet aveuglement et cette cruauté, à tenter de soumettre le peuple cubain par la faim et les maladies", ajoute-t-il.

Pour la Bolivie du socialiste Evo Morales -- qui a établi des relations diplomatiques avec l'Iran et expulsé récemment l'ambassadeur américain -- "avec Obama s'ouvre une opportunité d'assouplissement et de changement", juge l'analyste Carlos Cordero.

Sur la même ligne, le chef d'Etat équatorien Rafael Correa -- qui a rejeté le Traité de libre échange (TLC) avec les Etats-Unis -- a admis que Obama constituait "une surprise", son discours se révélant "plus proche" des positions de son pays.

En Argentine, la présidente Cristina Kirchner relevait la "personnalité, le discours et la façon d'appréhender les choses absolument différente" d'un président Obama.

Le président mexicain Felipe Calderon, pourtant conservateur, avait souligné en septembre que les démocrates bénéficiaient "d'un net avantage sur les républicains qui ont conçu un programme trop conservateur sur le thème de l'immigration".


Le Monde a retiré rapidement cette dépêche de son site :

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37476224@7-291,0.html


"Arrêt sur Image" a découvert la boulette dès le jour même en signalant que l'AFP avait modifié sa dépêche de 6h25 à 11h53 seulement ce 2 novembre 2008 :


Sur l'AFP, Obama a déjà gagné

Par la rédaction le 02/11/2008 à 18h33 - flash

Les lecteurs matinaux du fil de l'AFP n'en ont certainement pas cru leurs yeux ce matin. Ou alors, ils ont peut-être pensé qu'ils avaient dormi pendant une semaine d'affilée et avaient raté l'élection américaine... et la victoire d'Obama.

"CARACAS (AFP) — La victoire présidentielle du démocrate américain Barack Obama fait naître l'espoir en Amérique latine de relations apaisées avec le puissant voisin du nord, alors que le sentiment anti-américain s'y est accentué face à l'unilatéralisme de l'administration de George W. Bush",
pouvait-on lire dans une dépêche de l'AFP datée du 2 novembre à 6h25 et titrée "L'Amérique latine espère trouver un véritable interlocuteur en Obama".

Il semblerait qu'un employé (mal réveillé ?) ait publié par mégarde une dépêche qui était destinée à sortir après le 4 novembre. D'ailleurs, l'AFP a corrigé à 11h53, précisant que le papier d'angle faisait partie d'un dossier spécial sur l'élection présidentielle :




Peut-être l'AFP a-t-elle préparé la même analyse en cas de victoire de John McCain.


Et ça s'est répandu sur le net :

Google Seach.

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2 nov 2008 ... Barack Obama et John McCain, loin de pouvoir goûter au repos ... L'Amérique latine espère trouver un véritable interlocuteur en Obama ...
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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 09:50

Le texte sur l’audiovisuel est bouclé. Il réforme de fond en comble la publicité à la télévision. Des mesures qui ne seront peut-être pas toujours clairement expliquées. Les chaînes privées, par exemple, pourront diffuser un tunnel publicitaire de… 18 minutes !


Le mercredi 24 septembre 2008, la Ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, présentera au Conseil des Ministres le projet de loi qui va réformer profondément l’audiovisuel public.

Elle s’est inspirée pour cela du travail de la Commission chargée de ce sujet et présidée par le député-maire de Meaux Jean-François Copé (rapport remis à Nicolas Sarkozy le 25 juin 2008) à la suite des déclarations inattendues du Président de la République Nicolas Sarkozy lors de ses vœux à la presse le 8 janvier 2008.


Qu'y aura-t-il dans ce projet de loi ?

Essentiellement l’interdiction de la publicité dans la télévision publique de 20 heures à 6 heures à partir du 1er janvier 2009 (puis l’interdiction totale à partir de 2012). La loi devra donc être votée en automne et la loi de finances s’adapter aussi au nouveau mode de financement.

Le gouvernement a déjà concédé une subvention de 150 millions à France Télévisions pour que la holding (qui n’en sera plus après le vote de la loi) puisse s’adapter, mais cette somme est dérisoire par rapport aux besoins.

Pour anticiper ces mesures, France Télévisions a déjà bouleversé sa grille de programmation. Le journal télévisé du soir sera plus court, et le ‘prime time’ commencera bien plus tôt, à 20 heures 30 au lieu de 21 heures.

En gros, une heure vingt de programmation par jour pour les quatre chaînes publiques seront à ajouter à la grille actuelle, soit environ un coût de 70 millions d’euros supplémentaires (à rajouter au manque à gagner).


Taxer pour compenser

La suppression de publicité est évaluée à une perte de 450 millions d’euros.

Pour les compenser, l’État instaurera deux nouvelles taxes (la multiplication des taxes montre à l’évidence que l’action gouvernementale n’est évidemment pas d’inspiration libérale).

Une de 0,9% sur le chiffre d’affaires des opérateurs de télécommunications (téléphonie et internet) qui devrait recueillir 378 millions d’euros.

Et une autre de 3% sur les recettes publicitaires des chaînes de télévision privée qui devrait rapporter 80 millions d’euros.

Soit un total de 458 millions, le compte devrait donc être bon.

La redevance sera, quant à elle, indexée sur l’inflation (donc augmentera de 3 à 3% chaque année) et payée mensuellement par les contribuables. Tous ceux qui possèderont des équipements pour regarder la télévision seront taxés, non seulement une télévision mais aussi un ordinateur.


Retour à l’ORTF ?

La holding France Télévisions deviendra une société de diffusion et les chaînes ne seront plus des sociétés mais seulement des antennes. Le cahier des charges avec l’État deviendra global et plus chaîne par chaîne (notamment pour ses obligations envers la création : 19% du chiffre d’affaires doivent être investis pour la création française et européenne).

Les dirigeants de l’audiovisuel public seront désormais nommés par le Conseil des Ministres (avec la nouvelle procédure constitutionnelle des nominations) au lieu du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (les dirigeants actuels finiront régulièrement leur mandat : Jean-Paul Cluzel jusqu’en mai 2009 à la présidence de Radio France et Patrick de Carolis jusqu’en août 2010 à la présidence de France Télévisions).

Jean-François Copé avait suggéré que le président de France Télévisions soit nommé par le conseil d’administration de France Télévisions, mais Nicolas Sarkozy lui a donné tort.

Ces deux dernières mesures semblent indiquer un vague retour à l’ORTF que le Président Valéry Giscard d’Estaing avait pourtant supprimée par la loi du 7 août 1974.


18 minutes de pub sans interruption ?

Mais le plus troublant, dans ce projet de loi sur la publicité dans l’audiovisuel public, c’est ce qui est prévu pour la publicité sur les chaînes privées de télévision, et principalement, donc, sur TF1 et M6.

Le plafond des temps de publicité est passé de six à neuf minutes par heure de diffusion. Cet élargissement du marché publicitaire n’est pas anodin puisqu’il contribue aussi au financement de l’audiovisuel public avec la nouvelle taxe (de 3%).
Par ailleurs, deux coupures de publicité seront autorisées (au lieu d’une) lors de la diffusion d’un film ou d’un téléfilm. Petite attention à TF1 et M6, selon Le Figaro, pour leur faire avaler la pilule du séisme de la zone de programmation entre 20 heures et 21 heures.

Mais la révolution la plus profonde et la plus discrète, rarement évoquée dans la presse mais qui bouleversera les habitudes, c’est que le décompte du nombre de minutes de publicité ne sera pas en "heure glissante" (comme maintenant) mais en "heure d’horloge", heure d’horloge comme on dit "année civile".

C’est-à-dire que la disposition de ces minutes publicitaires pourra être décidée sans restriction dans une heure pleine, par exemple, entre 19 heures et 20 heures.

Si bien qu’il sera possible, par exemple, dans le cas extrême, qu’une chaîne privée programme dix-huit minutes de publicité en un seul bloc, en utilisant la fin d’une heure pleine et le début de l’heure pleine qui suit.


Un plus pour la création ?

Ce projet de loi sera-t-il bénéfique ou pas en ce qui concerne le contenu de la programmation ?

C’est clair que les changements pour France Télévisions imposeront aux grandes chaînes privées de s’adapter également : si le ‘prime time’ est programmé plus tôt pour les chaînes publiques, la concurrence pourra être rude. C’est d’ailleurs pourquoi les chaînes privées étaient contre une telle réforme (même si elles verront leur budget publicitaire grossir).

De plus, en supprimant la publicité, les programmes de la télévision publique ne devraient en principe plus être tributaires de l’audimat, puisqu’il n’y a plus de valorisation de la minute d’antenne.

Il n’en reste pas moins que le succès d’une émission, comme d’un livre, d’un film au cinéma ou d’un disque, reste bien axé sur l’audience. Mais les pressions seront peut-être moins fortes et on donnera peut-être plus de temps à une émission pour s’imposer.


Résultat d’une audace présidentielle peu préparée, cette profonde réforme de l’audiovisuel va accentuer la différence entre public et privé.

Peut-être au bénéfice de l’offre aux téléspectateurs.
Bilan dans quelques années.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (2 septembre 2008)


Pour aller plus loin :

France Télévisions dans l’attente de son financement (Le Monde du 29 août 2008).

Audiovisuel : la future loi sera prête à la rentrée (Le Figaro du 18 août 2008).

Sarkozy bouleverse les soirée à la télévision (Le Figaro du 26 juin 2008).

Branle-bas de combat à la programmation des chaînes (Le Figaro du 27 juin 2008).

Rapport de Jean-François Copé (remis le 25 juin 2008).




http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43937

http://fr.news.yahoo.com/agoravox/20080902/tot-pub-la-tele-la-revolution-silencieus-89f340e.html


http://www.lepost.fr/article/2008/09/09/1261465_pub-a-la-tele-la-revolution-silencieuse.html

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 13:22

Un article à propos du licenciement de Richard Labévière

Dernière “victime du lobby sioniste”, Labévière (Radio France Internationale) licencié

par Luc Rosenzweig

Ancien journaliste au "Monde", Luc Rosenzweig est l'auteur de plusieurs essais dont "Lettre à mes amis propalestiniens" (La Martinière) et "Ariel Sharon" (Perrin).

Sur le site Causeur.fr, d’Elisabeth Lévy et Gil Mihaely

L’été 2008 aura été propice à l’émergence d’une nouvelle espèce de victime autoproclamée : le journaliste viré pour avoir poussé le bouchon un peu plus loin que la ligne rouge, dans son zèle à dénoncer les turpitudes du complot américano-sioniste, et de ses auxiliaires sarkozystes. Alors que les clameurs des amis de Siné s’étouffent peu à peu dans la torpeur d’août, le vacarme des islamo-gauchistes hexagonaux, notamment relayé par As-Safir, quotidien proche du Hezbollah, et par le très officiel Damas Post, reprend de plus belle, à propos du licenciement, le 11 août dernier, de Richard Labévière [*], journaliste à RFI.


La nouvelle direction de la holding France Monde, qui exerce depuis peu sa tutelle sur Radio France Internationale, est accusée de chasse aux sorcières, et même de « nettoyage ethnique » (!) pour avoir expulsé de ses rangs, sans ménagements, un « spécialiste reconnu des questions du Proche-Orient ».

En fait, l’occasion de se débarrasser de ce personnage a été fournie sur un plateau à Antoine Schwarz, PDG de RFI, qui a reçu pour ce licenciement l’aval d’Alain de Pouzilhac et de Christine Ockrent, patrons de France Monde.

Le 8 juillet 2008, Richard Labévière, qui produit chaque semaine l’émission “Géopolitiques”, annonce à sa rédaction en chef qu’il vient d’obtenir une interview exclusive du président syrien, Bachar el Assad, lequel doit participer, quelques jours plus tard, au sommet de l’Union pour la Méditerranée à Paris. Joli coup ! Voilà, pensera-t-on, un journaliste qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot et qui se démène pour ramener du gros à ses employeurs… Sauf qu’en l’occurrence, c’est le dictateur syrien qui a fait son marché et exigé que seul Labévière recueille ses présidentielles paroles pour RFI et TV5 Monde, la chaîne de télévision francophone internationale. La rédaction en chef de RFI ne l’entend pas de cette oreille et refuse à Labévière de lui adjoindre un technicien maison pour l’enregistrement : si entretien avec Assad il doit y avoir, ce n’est pas à lui de choisir son interlocuteur. Labévière passe outre, et s’envole pour Damas où il est reçu comme un prince. L’entretien sera diffusé le 11 juillet sur TV5 Monde, et le lendemain dans “Géopolitiques”, sur RFI. L’insubordination, flagrante, aboutira, le 11 août, au licenciement immédiat du journaliste pour faute grave.

Pour Labévière et ses amis, il s’agit d’un licenciement politique révélateur de la ligne atlantiste, néo-conservatrice, imprimée à l’audiovisuel extérieur français depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy :


« Cette histoire estivale s’inscrit dans l’orwellisation en cours de la presse française, la remise en cause du pluralisme journalistique et de la liberté d’expression au pays des Lumières. Avec, pour horizon, la volonté d’imposer une lecture unique, néo-conservatrice, de la politique, des crises et des relations internationales »,

 


écrit-il pour peaufiner, non sans grandiloquence, son image de martyr [2].

Cette interprétation n’est pas celle de la Société des journalistes de RFI, pourtant peu encline à soutenir sa direction. En juillet, celle-ci s’était étonnée « des conditions d’obtention et de réalisation de l’entretien avec Bachar el Assad ». Ceux qui écoutent régulièrement cette radio auront du mal à croire que sa rédaction soit un ensemble de marionnettes manipulées par des agents sionistes !

Si l’expulsion de Labévière de RFI est “politique” – ce qui reste à démontrer – elle ne l’est pas moins, en tout cas, que son entrée, par la grande porte, dans cette maison, en 2000.

Pendant de longues années, en effet, Richard Labévière a officié comme journaliste dans les couloirs des Nations Unies, à Genève. Ceux qui l’ont croisé, dans les années 1980 et 1990, subodoraient qu’il ne limitait pas ses activités à écrire des papiers pour le quotidien La Suisse, ou la Radio Suisse Romande, ses employeurs habituels. Il fréquentait assidûment le monde et le demi-monde des délégations arabes présentes à Genève, ce qui aboutira à un livre paru en 1999 chez Grasset, sous le titre Les Dollars de la terreur. Labévière y défend la thèse d’un financement du terrorisme islamique par des circuits bien connus des services américains.

C’est à cette époque – le début des années 1990 – que se constitue, à Genève, un groupe de diplomates français qui ont pour caractéristique d’être “de gauche”, c’est-à-dire très liés à Roland Dumas, pour avoir été membres de son cabinet au Quai d’Orsay. Le chef de file de cette Geneva connection est Daniel Bernard, aujourd’hui décédé, ambassadeur auprès des Nations Unies dans la cité de Calvin, et célèbre pour avoir publiquement traité Israël de « petit pays de merde », alors qu’il était ambassadeur à Londres. Dans son sillage, on trouve Anne Gazeau-Secret, consul général à Genève, et d’autres diplomates de moindre importance. Ils constituent la fraction de gauche de cette “rue arabe du Quai”, ainsi que ses détracteurs et amateurs de contrepèteries désignent le couloir du ministère où sévissent les spécialistes des questions du Proche-Orient, en grande majorité acquis aux thèses arabes sur les conflits locaux. Rapidement, Richard Labévière s’agrège à ce petit groupe, au point de devenir le compagnon attitré de Mme Gazeau-Secret – ce qui va ‘booster’ sa carrière.

L’arrivée au pouvoir, en 1997, de Jospin et des socialistes provoque une aspiration des Genevois vers Paris : Anne Gazeau-Secret devient porte-parole du ministre Védrine et Richard Labévière se voit offrir un poste de rédacteur en chef à RFI, radio sur laquelle le Quai d’Orsay exerce sa tutelle…

A peine nommé, Labévière se déchaîne : son antisionisme rabique et son américanophobie obsessionnelle se donnent libre cours, sans frein ni limites. La “voix de la France” se mue, sous son impulsion, et celle du directeur de l’information, Alain Ménargues, en une version parlée du Monde diplomatique, en plus fruste. Il est prié, en 2003, de quitter la direction du service international, mais il conserve un éditorial quotidien : même les chiraquiens, revenus au pouvoir, trouvent qu’il y va un peu fort.

En décembre 2004, Labévière manifeste sa solidarité avec Alain Ménargues, licencié par RFI à la suite de propos douteux tenus sur Radio Courtoisie, dans le cadre de la promotion de son livre, Le mur de Sharon. En 2005, nouvelle sanction : son édito est supprimé et il ne conserve plus qu’une émission hebdomadaire de 40 minutes d’entretiens sur des questions géopolitiques. Il clamera urbi et orbi que son éviction est due aux pressions de Nissim Zvili, ambassadeur d’Israël à Paris.

Le dernier acte de cette saga diplomatico-médiatique vient de s’achever.

Un martyr est né.

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