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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 22:30
(Dépêches)


Une semaine très politique

Quand le maître perd de son autorité, ses vassaux s'enhardissent.
Le rêve présidentiel du PS à peine enterré, la défaite législative quasi admise et l'autorité de François Hollande sérieusement contestée, voici que Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche, traditionnelle force supplétive de la gauche "unie", se découvre de "réelles convergences avec la nouvelle vision exprimée" par Nicolas Sarkozy ! Alors même que le PRG bénéficie d'un accord électoral avec le PS qui lui réserve 32 circonscriptions, voici que la branche de gauche du vieux parti radical rêve de réunification avec sa branche "valoisienne" pour former le grand parti centriste désormais imaginable depuis le score de François Bayrou à la présidentielle.

L'impasse du MoDem et le ralliement du "Nouveau Centre" à la majorité présidentielle dégageant la perspective d'une telle union.

Dans la configuration actuelle, le radicalisme, plus que centenaire, ne serait-il pas, finalement, le mieux placé pour reprendre le flambeau du projet de constitution de ce parti social-démocrate moderne qui fait toujours défaut à la France ? Ultime manœuvre d'ouverture, le projet fait l'objet de toutes les attentions de l'Élysée et serait une vraie conséquence de cette campagne présidentielle qui a tant fait bouger les lignes.

"Jamais je n'ai proposé de renier nos alliances, ni de rejoindre l'UMP", se défend Jean-Michel Baylet.

Sous-entendu, la réunification du PRG et du Parti radical ne serait ainsi, pour aucune des deux branches, ni un reniement, ni un ralliement, mais un événement interne à ce courant de pensée : social, humaniste et républicain, ainsi défini par le président du PRG : "Il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche.

Il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite." La parfaite équation du centrisme ! Décidément une semaine très politique.

Profession Politique, mercredi 30 mai 2007, 15h50



Exclusif : les reports des voix Bayrou par circonscription

L'institut CSA a réalisé, pour Le Bleu de Profession politique, une cartographie des reports du vote Bayrou en circonscription.

Quelle conclusion en tirer dans la perspective des législatives ? Outre le léger différentiel constaté au niveau national en faveur de Nicolas Sarkozy, les électeurs du candidat centriste ont adopté des comportements électoraux différents selon leur localisation géographique.

Il n'existe pas de lien entre le fort score de François Bayrou et le vote au second tour en fonction d'un candidat.

Ainsi, par exemple, les électeurs situés dans l'est de la France et dans le sud Massif central se sont-ils très nettement reportés vers Nicolas Sarkozy, ceux de la Bretagne intérieure ayant massivement déposé un bulletin Ségolène Royal au second tour.

Quels enseignements en tirer ? Que le vote en faveur de François Bayrou n'a pas engendré des comportements politiques identiques au second tour.

Que l'histoire politique de chaque région et de chaque circonscription a joué sur les déterminations du vote des électeurs le 6 mai.

Que le vote en faveur de François Bayrou au premier tour est la traduction d'une réponse à des attentes exprimées par les citoyens (plus grand "réalisme" dans les décisions politiques, prise en compte de la dette de l'État, efficacité plus qu'idéologie...) trouvant différentes formes d'expression au second tour.

Et qu'il est donc délicat pour le Parti socialiste et l'UMP de parler aux électeurs de François Bayrou comme à un électorat au comportement politique homogène.

Jean-Daniel Lévy Directeur adjoint du département opinion de CSA

Profession Politique, mercredi 30 mai 2007, 17h42




"Nouveau centre" : François Bayrou fustige un "ralliement sous l'aile protectrice de Sarkozy"

TOULOUSE (AP) - François Bayrou a jugé mardi à Toulouse que le "Nouveau centre", parti centriste lancé par la majorité des députés UDF sortants, n'était rien d'autre qu'un "ralliement d'un certain nombre de gens qui ont abandonné l'indépendance de leur famille politique pour s'inscrire sous l'aile protectrice de Nicolas Sarkozy."

"L'adjectif 'nouveau' pour une pratique politique aussi ancienne, j'allais presque dire archaïque, est usurpé", a déclaré le candidat UDF à la présidentielle et fondateur du Mouvement démocrate. "Chaque fois que les gens changent de ligne, de conviction, ils perdent de leur crédit".

En réaction à la création du "Nouveau centre", François Bayrou a réaffirmé son "exigence de l'indépendance" en rappelant que le MoDem avait enregistré en "quelques jours 75.000 nouvelles adhésions", à l'occasion de sa visite de soutien aux huit candidats UDF-MoDem de Haute-Garonne (Jean-Luc Forget, Thierry Bertrand, Charles Urgell, André Gallego, Gilles Broquère, Elisabeth Husson, Eric Gautier, Jean-Bernard Castex).

"Les candidats MoDem ont une ligne de conduite. Nous allons avoir des occasions de le vérifier", a-t-il dit, en évoquant la franchise médicale et la carte scolaire.

François Bayrou a par ailleurs fustigé la participation du président Nicolas Sarkozy à une "réunion républicaine" dans la soirée au Havre (Seine-Maritime). "Le président de la République n'est pas quelqu'un qui fait des meetings pour soutenir des candidats ou un parti à une élection", a-t-il jugé. "la France a besoin d'un président au-dessus des intérêt partisans".

Affirmant n'avoir eu "aucune conversation avec les socialistes", il a en outre déclaré qu'il n'avait "cherché aucun accord mystérieux et souterrain", en réponse à la question d'un journaliste autour d'une probable alliance le soir du premier tour des élections avec un parti politique. "Nous verrons à cet instant, avec les candidats présents au second tour, qui prendra ses responsabilités pour que les élections soient les plus justes", a-t-il dit.

Au total, 535 candidats UDF-MoDem se présentent aux législatives dont 26 en Midi-Pyrénées et huit en Haute-Garonne.

Mardi 29 mai 2007, 20h16



François Bayrou tacle le Nouveau Centre

MONTPELLIER (AP) - François Bayrou a ironisé mardi à Pérols (Hérault) sur la création du Nouveau centre. "L'adjectif 'Nouveau' n'est pas adapté à cette situation", a estimé l'ex-candidat UDF à la présidentielle et fondateur du Mouvement démocrate (MoDem).

"Chaque fois que quelqu'un abandonne ses idées pour aller se ranger derrière le pouvoir, ce n'est pas nouveau, c'est complètement ancien", a-t-il déclaré au sujet de ce nouveau mouvement rallié à la majorité présidentielle.

"C'est hélas des attitudes politiques que nous avons connues pendant longtemps. Je ne veux pas les qualifier parce que le jugement des électeurs est, lui, très sévère sur ce genre de ralliement et d'abandon de ce qu'on a de plus précieux".

Interrogé sur le risque de manque de lisibilité au centre, François Bayrou s'en est remis au bon sens des électeurs. "La définition du centre, c'est qu'il est indépendant. Le Mouvement démocrate est un label d'indépendance", a-t-il garanti.

"Si j'avais choisi le confort, je serais actuellement sous les ors de la République. Mais j'ai choisi la fidélité à ce que j'avais dit aux Français pendant toute la campagne présidentielle".

A moins de deux semaines du premier tour des législatives, le député du Béarn a concédé s'attendre à une "élection extrêmement difficile". Il a dénoncé "un mode de scrutin très injuste, car fait non pas pour représenter les Français, mais pour représenter une majorité et lui donner tous les pouvoirs".

François Bayrou a rappelé son aversion pour une Assemblée nationale qui serait réduite à une chambre d'enregistrement. "Il ne faut pas de députés mécaniques, qui votent oui parce qu'ils sont UMP et non parce qu'ils sont socialistes. Dans ce cas, vous savez à l'avance, quel que soit le débat, que les uns voteront oui et les autres non. Ce n'est même pas la peine de mettre le son à la télévision!", a-t-il lancé sous les rires des quelque 300 sympathisants et des sept candidats MoDem de l'Hérault.

"Je voudrais des députés qui assument leur mission et qui soient capables de dire avec force ce qu'est leur jugement sur des enjeux importants pour l'avenir: franchise pour les dépenses de sécurité sociale, fin de la carte scolaire, avantages fiscaux aux Français les plus riches... Vu l'importance de ces questions, rien n'est plus important que d'avoir des députés libres, pour défendre les Français au sein de l'Assemblée, pour y porter le débat".

Selon François Bayrou, "tous les députés de la Nation devraient être suffisamment indépendants pour voter en conscience et non pas par discipline. C'est ce que les candidats Modem défendent et proposent aux Français pour cette élection".

Quant à d'éventuelles alliances au soir du premier tour, François Bayrou est resté évasif: "Nous verrons ce que sera la meilleure manière de favoriser le pluralisme en France".

Au terme d'une journée-marathon qui l'a mené aux aéroports de Rodez, Toulouse et Montpellier, le leader centriste a rappelé son credo: "Les Français ne m'auraient pas fait confiance aussi largement s'ils avaient pensé que j'étais quelqu'un qui tourne casaque. Je ne tourne pas casaque. C'est cette fidélité-là qui fera qu'un jour les Français trouveront dans notre action le point de repère dont ils ont besoin pour l'avenir".

Mardi 29 mai 2007, 22h33




Bayrou s'en prend à la politique de "ralliements" individuels de Sarkozy

C'est "exactement le contraire" de son projet de "rassemblement" droite-gauche, a déclaré le leader centriste, en meeting à Paris, car "derrière le ralliement, il y a le désenchantement et puis l'effacement. Derrière le rassemblement, il y a le courage et le succès".
 
Abandonné par la quasi-totalité de ses députés sortants, à quelques semaines de législatives qui s'annoncent "rudes" pour le MoDem, François Bayrou a engagé, jeudi 24 mai, ses partisans réunis au Zénith dans une "longue marche" qui, l'espère-t-il, le conduira jusqu'à la présidentielle de 2012.
D'ici là, le candidat UDF à la présidentielle risque de trébucher sur les législatives des 10 et 17 juin, à l'issue desquelles il n'est guère crédité pour l'heure que de dix députés au mieux.

"Ce combat sera suivi de bien d'autres"

Devant quelque 5.000 de ses partisans, François Bayrou, lui-même candidat aux législatives dans le Béarn, s'est donc déjà projeté vers les municipales de 2008, puis vers les régionales et les européennes. Les 535 candidats UDF-MoDem aux législatives "livrent là pour beaucoup leur premier combat. Mais ce combat sera suivi de bien d'autres, plus faciles, plus encourageants", a-t-il assuré.

"Nous avons commencé une longue marche", et "ce que nous allons commencer à ces élections législatives, nous allons le couronner aux élections municipales, régionales et européennes", a-t-il affirmé.

Dans les prochaines années, François Bayrou entend "défendre les Français", "face à cette immense entreprise de communication" qu'est selon lui la présidence de Nicolas Sarkozy. "Qui leur dira la vérité?", a-t-il lancé. Car "l'UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d'influence".

Inquiétude sur la franchise sur les soins médicaux

François Bayrou a ainsi dénoncé "la nomination à la tête de TF1, annoncée par l'Elysée et non pas par l'entreprise, de l'un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy".
S'il a approuvé la proposition de "traité simplifié" défendu par Nicolas Sarkozy pour sortir de l'impasse institutionnelle européenne, il a en revanche déjà évoqué "deux motifs d'inquiétude", dont le projet de franchise sur les soins médicaux, non remboursée par la Sécu, qui attendrait 75 euros. "Il y a beaucoup de familles pour qui 75 euros, c'est beaucoup d'argent", a-t-il rappelé. Le béarnais a aussi jugé "dangereux d'avoir annoncé hier qu'on allait mettre désormais entre parenthèses la lutte contre les déficits et la dette".

Quant à la politique de "ralliement" de Nicolas Sarkozy, avec l'entrée au gouvernement de ministres UDF ou socialistes-, c'est "exactement le contraire" de son projet de "rassemblement" droite-gauche, a-t-il assuré. "Derrière le ralliement, il y a le désenchantement et puis l'effacement. Derrière le rassemblement, il y a le courage et le succès".

Des "grandes assises de la démocratie"

Evoquant le départ de 22 de ses 29 députés sortants, ralliés à la majorité, il a reconnu que, "affectivement comme politiquement, ces moments n'ont pas été des moments faciles". Mais "les changements de camp préparent toujours des déceptions d'abord et des disparitions ensuite", a-t-il prévenu. Il a tout de même souhaité que le futur MoDem se dote d'une "charte éthique" contre les "changements de camp".

Face à la perte annoncée de ses députés, François Bayrou compte sur ses quelque 7 millions d'électeurs du premier tour de la présidentielle, le 22 avril, et sur les 75.000 nouveaux adhérents que revendique le MoDem. "Ce n'est pas une oeuvre solitaire qui commence", a-t-il assuré alors que ses détracteurs l'accusent d'être surtout préoccupé par ses ambitions présidentielles. "J'ai voulu ce nouveau mouvement, mais il n'est pas le mien. Je le porterai avec une équipe", a promis François Bayrou. Il a annoncé des "grandes assises de la démocratie" qui se tiendront "probablement la dernière semaine du mois d'août" pour définir les statuts du MoDem.

Comme De Gaulle

Et il s'est pris à rêver: "en 1951, de Gaulle avait réussi à constituer un groupe parlementaire fort de plus de 100 députés" et "en quelques mois (...) presque tous ses députés ont rejoint le pouvoir de l'époque", a-t-il rappelé. Le général de Gaulle était finalement arrivé au pouvoir en 1958, à l'occasion de la crise algérienne.

François Bayrou s'apprête à lancer sa "longue marche" par un marathon: d'ici le 10 juin, il compte faire campagne tous les jours dans sa circonscription, puis consacrer l'après-midi et la soirée au soutien aux autres candidats MoDem.

(Nouvel Observateur),  25 mai 2007, 16h18



Le sympathisant MoDem plus jeune et plus diplômé

L'institut CSA a étudié et comparé le profil des sympathisants UDF et des sympathisants de la nouvelle formation centriste, le Mouvement démocrate.

Le résultat est plutôt encourageant pour François Bayrou : avant la création du MoDem, 7% des personnes interrogées se déclaraient proches de l'UDF alors qu'elles sont désormais 15% à se dire proches du nouveau parti.

L'effet "présidentielle" est évident puisque François Bayrou avait rassemblé sur son nom 18,57% des suffrages.

Quatre semaines après le premier tour, ses électeurs ne s'étaient pas éparpillés sur les autres formations.

Le MoDem revendiquait lors de sa création, le 21 mai, 70 000 adhérents alors que l'UDF en comptait 31 000 au congrès de janvier 2006.

Dans le détail, le portrait-robot du sympathisant MoDem établi par l'institut CSA montre de nettes différences par rapport à l'ancien sympathisant UDF.

Il est d'abord plus jeune : 24% des sondés se disant proches du MoDem ont moins de 30 ans (14% pour l'UDF) et 14% ont de 18 à 24 ans (9% pour l'UDF).

35 % sont âgés de 50 ans et plus contre 46% pour l'UDF.

Le message distillé par François Bayrou tout au long de la campagne "a trouvé un écho chez des personnes pas encore structurées politiquement", explique Jean-Daniel Lévy, directeur adjoint du département opinion de CSA.

Le leader centriste "prend autant à gauche qu'à droite et séduit surtout des personnes sans préférence partisane".

Conséquence de ce rajeunissement du centre, la proportion de diplômés chez les sympathisants MoDem est plus importante que chez les UDF.

17% des personnes se disant proches du MoDem ont un niveau supérieur à bac + 2 (9% pour l'UDF), 20% ont un niveau bac (12% pour l'UDF) et à peine 20% sont sans diplôme (33% pour l'UDF).

13% sont étudiants et 18% retraités (respectivement 8% et 28% pour l'UDF).

Données issues de sondages CSA-Cisco pour Le Bleu de Profession Politique réalisés par téléphone du 22 avril au 18 mai 2007.

Échantillon national représentatif de 2008 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération interrogées avant la création du MoDem.

Échantillon national représentatif de 3010 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération interrogées depuis la création du MoDem.

Profession Politique, mercredi 30 mai 2007, 17h45




François Bayrou "est en train de tuer l'UDF", selon André Santini

PARIS (AP) - François Bayrou "est en train de tuer l'UDF" en créant le Mouvement démocrate, a affirmé jeudi le député André Santini, qui a rallié le pôle centriste de la majorité présidentielle.

"Il est en train de tuer l'UDF. Il a le droit de créer un nouveau parti, c'est son affaire. Mais il n'a pas le droit de garder le sigle en héritage", a déclaré le député-maire UDF d'Issy-les-Moulineaux sur LCI. "François Bayrou est maintenant candidat pour 2012, c'est très clair. Ceux qui veulent l'accompagner doivent savoir qu'il y a une longue période où il n'y aura pas de députés du Mouvement démocrate à l'Assemblée".

"Nous voulons simplement dire que nous sommes UDF et que nous restons UDF", a poursuivi André Santini au sujet des désaffections en masse de députés UDF vers la majorité présidentielle. "A force de laver plus blanc que blanc, on finit par n'avoir plus rien".

Selon lui, en déclarant qu'il ne voterait pas Nicolas Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle, François Bayrou a choisi l'opposition. "Vous êtes dans un bloc ou vous êtes dans l'autre. Nous sommes quand même à un système majoritaire avec une logique binaire", a-t-il expliqué.

Jeudi 10 mai 2007, 8h47






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