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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 10:27

(dépêches)




Vers un match Royal-Aubry pour trouver le chef d'un PS "sérieusement malade"
16 nov 2008 - 21h33 - Elahe MEREL et Michel SAILHAN

Incapables de convenir en congrès ce week-end d'une orientation et d'un leader, les ténors d'un PS "sérieusement malade" ont laissé aux militants le soin d'arbitrer par un vote un match qui opposera Ségolène Royal à Martine Aubry, avec Benoît Hamon en troisième postulant. Evénément.

A l'issue d'un congrès de Reims largement centré sur Ségolène Royal, Bertrand Delanoë a résumé dimanche le sentiment général, après trois jours de déchirements et un total désaccord: le Parti socialiste est "sérieusement malade".

"Nous n'ajouterons pas de la division à la division", a dit le maire de Paris, qui menait une des principales motions au congrès, mais ne brigue pas le poste de Premier secrétaire et ne donne pas de consigne pour le vote militant.

Son état-major a immédiatement ouvert le feu sur Martine Aubry qui venait d'annoncer son entrée en piste.

Les aubrystes "prennent la responsabilité historique de livrer le parti à Ségolène Royal, dont ils se comportent comme des alliés objectifs", a-t-on accusé dans l'entourage du maire. M. Delanoë, qui était en tête des sondages, est le grand perdant du congrès.

Le maire de Lille a affirmé vouloir un "parti ancré à gauche pour porter l'alternative au libéralisme", "au coeur de la gauche pour pouvoir gagner" et "fortement européen".

Benoît Hamon a sollicité "l'honneur d'être en première ligne" pour "faire naître une espérance" dans les couches populaires.

Aubry, Delanoë et Hamon ont tenté en vain à Reims de constituer un rassemblement face à l'ex-candidate à l'Elysée, dont ils rejettent la stratégie d'alliance possible avec François Bayrou.

Mais la présidente de la région Poitou-Charentes, dont la motion avait été placée en tête par les militants le 6 novembre (29%), face à Aubry (24,3), Delanoë (25,2) et Hamon (18,5%), les a pris de vitesse.

Elle part favorite pour le vote de jeudi, de l'aveu même de ses opposants.

Dès dimanche soir, elle publiait sa profession de foi, cosignée avec Vincent Peillon.

Elle avait provoqué la surprise en annonçant d'emblée sa candidature à la succession de François Hollande, qui, après onze ans, laisse un parti balkanisé.

Samedi, nouveau "coup": elle propose de consulter les militants directement sur les alliances" avec le centre. Cette ouverture au MoDem et son désir d'un parti de masse sont deux pommes de discorde avec ses rivaux qui s'en tiennent à un parti "de militants" et aux alliances historiques.

Entre applaudissements et sifflets, Mme Royal avait puisé samedi, dans son discours à la tribune, dans le registre moral, voire religieux, évoquant le pardon des offenses.

Dans la nuit de samedi à dimanche, elle a claqué la porte de la "Commission des résolutions" qui s'échinait sur une synthèse des motions.

"Tout le monde devra se ranger derrière celui qui sera désigné par le vote souverain des militants", a-t-elle prévenu plus tard, promettant de poursuivre "l'effort de rassemblement". Sa rivale Aubry a assuré de même que le PS "restera uni".

Raillant un congrès de "soustraction et division" (Alliot-Marie), l'UMP a posé la question d'une "disparition" ou "dissolution" du principal parti d'opposition.

François Bayrou, dont le MoDem a été au coeur des débats PS, a accusé ceux qui refusent tout contact avec lui de favoriser "dix ans" de Nicolas Sarkozy.

Le MRC Jean-Pierre Chevènement, grand soutien de Mme Royal pendant sa campagne présidentielle, a proposé la création "d'un grand parti de toute la gauche".



Bayrou au PS: refuser les alliances avec le Modem, c'est choisir 10 ans de Sarkozy
il y a 39 min

François Bayrou, président du MoDem, a estimé dimanche que ceux qui, au PS, refusent tout contact avec les "démocrates français" dont son propre parti, choisissent "dix ans" de Nicolas Sarkozy.

Commentant lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI les refus socialistes d'alliance avec le MoDem, longuement évoqués à la tribune du Congrès de Reims, le député a parlé d'"un choix partisan, sectaire, fermé, qui favorise le maintien au pouvoir de ceux qui y sont aujourd'hui autour de Nicolas Sarkozy".

"Qu'est-ce qu'on dit quand, comme un grand nombre de leaders du PS, on refuse d'avoir le moindre contact avec les démocrates français, le MoDem des intouchables ?", a-t-il demandé. "On dit: +je choisis que le pouvoir actuel Nicolas Sarkozy reste en fonction pendant dix ans+", a assuré l'ex-candidat à la présidentielle.

"Si vous refusez de rassembler, vous favorisez le maintien au pouvoir de ceux dont apparemment vous désapprouvez les choix", a-t-il insisté. "Dans dix ans, de l'irrémédiable aura été produit pour la société française (travail dimanche, retraite à 70 ans)", selon lui.

Le président du MoDem a admis qu'il est "dans l'opposition à Nicolas Sarkozy", mais une "opposition particulière", capable de dire oui. Il a cité en exemple son vote du plan de sauvetage bancaire, "alors que le PS était incapable de faire autre chose que s'abstenir". François Bayrou a par ailleurs qualifié de "tragi-comique ou désespérant" le congrès du PS, un parti "égaré" et "au bout d'un cycle".

"Beaucoup de gens, qui y ont cru" découvrent "avec stupéfaction que l'organisation "en laquelle ils croyaient est égarée, et ne réussit pas à trouver son chemin", a poursuivi M. Bayrou. Ce "grand parti politique français" est "au bout d'un cycle", a-t-il analysé en observant que le PS a 37 ans, l'UMP 6 et son propre parti "pas tout à fait encore un an".

Enfin, le président du Modem a déclaré qu'il ne serait pas candidat lui-même aux élections européennes de juin, mais a l'intention d'apporter "toute l'aide nécessaire à tous ceux qui le seront" dans son parti. "Le mouvement des démocrates aura des listes dans toutes les régions", a-t-il affirmé. "Elles seront intéressantes et utiles pour les citoyens parce que nous proposerons un projet européen conséquent, construit et positif", a ajouté M. Bayrou.

"Dans la crise, les Français ont vu qu'il n'y avait que l'Europe qui pouvait répondre et qu'en même temps, ils sont souvent troublés par ce qu'ils entendent de l'Europe. Je pense qu'il est de notre responsabilité de lever ces malentendus et ces ambiguïtés", a poursuivi le président du MoDem.


PS: "quel que soit notre adversaire, il sera redoutable", prévient Patrick Devedjian
16 nov 2008 - 23h55

"Quel que soit notre adversaire" à la tête du Parti socialiste, "il sera redoutable", a prévenu dimanche Patrick Devedjian au sujet du congrès du PS.

"Je ne vais pas faire le malin", car "les Français ont besoin d'une opposition crédible", a dit le secrétaire général de l'UMP, invité de l'émission "Dimanche soir politique" France Inter/i>Télé/Le Monde. "Malheureusement, elle ne l'est pas", mais "ça ne veut pas dire pour autant qu'elle ne gagnera pas les élections".

"Imaginez quand même si Ségolène Royal était devenue présidente de la République face à la crise internationale que nous vivons maintenant (...) Est-ce que vous pensez qu'elle aurait été à la hauteur de la situation dans cette tempête?", a-t-il remarqué au passage.

"Je suis comme tous les Français, c'est-à-dire que je n'y comprends rien, en réalité", a ironisé le secrétaire général de l'UMP au sujet des querelles internes au PS.

Patrick Devedjian a vu dans l'échec du congrès du Parti socialiste la "démonstration évidente du caractère complètement délétère et totalement artificiel de la notion de courants" qui "sont en réalité des écuries", alors que certains avaient réclamé la constitution de tels courants à l'UMP.

Concernant le PS, il a jugé "pas compatible d'avoir une alliance qui allait de l'extrême gauche (...) jusqu'à ce qui reste des centristes de François Bayrou". Et "tant que le Parti socialiste n'aura pas clarifié sa position par rapport à l'extrême gauche et à l'économie de marché, il ne pourra pas avoir une politique d'alliance cohérente".

Quant à "l'idée (du président du MoDem) François Bayrou de faire une alliance avec le Parti socialiste, c'est une idée qui date à peu près de la Libération" et "ça n'a jamais marché depuis 50 ans", a-t-il souligné. "On n'a jamais réussi à marier l'extrême gauche et le centrisme. Personne n'a jamais réussi cette opération".

Et puis, "c'est quand même devenu la portion congrue. C'est tout petit le centrisme d'opposition", a déclaré M. Devedjian.


Moscovici se refuse à choisir entre Royal et Aubry
il y a 2 heures 7 min

Pierre Moscovici, partisan de la motion de Bertrand Delanoë, qui s'est retiré de la course à la direction du PS, a indiqué lundi qu'il ne donnerait "pas de consigne de vote" pour l'élection du premier secrétaire, se refusant à choisir entre Ségolène Royal et Martine Aubry.

"Pour l'élection du premier secrétaire, je ne prends pas position, je ne donne pas de consigne de vote, chacun fera un peu ce qu'il veut", a déclaré le député du Doubs sur LCI.

"Comment faire pour que ce parti se remette au travail collectivement? C'est ça qui m'obsède, que ce soit Ségolène (Royal) ou Martine (Aubry), je travaillerai avec elle, l'une ou l'autre", a-t-il dit sans citer le troisième concurrent Benoît Hamon. "Si l'une des deux gagne, elle sera légitime et il faudra faire avec", a ajouté l'ex-ministre. "Je ne suis ni un dévot, ni un critique passionné".

Il a rappelé avoir "toujours été hostile au Tout Sauf Ségolène" et, a-t-il ajouté: "j'ai détesté ceux qui ont sifflé Ségolène Royal à Reims" même si "je n'ai pas aimé son discours".

Si Mme Royal est élue - jeudi ou vendredi en cas de second tour - "ce sera elle le chef du parti" et pas celui qu'elle a cité comme son premier secrétaire délégué Vincent Peillon. Elle ne sera pas "sur une étagère", il faut que "les militants le sachent", a insisté M. Moscovici.

Selon lui, "la motion Delanoë sera utile pour stabiliser le parti et pour participer au rassemblement". "Il faudra bien que le premier secrétaire élu forme une majorité et dans cette majorité, il faudra qu'il s'efforce de mettre sur place les amis de Bertrand Delanoë", a-t-il dit.


Peillon et Valls appellent les militants à élire Ségolène Royal dès le 1er tour
il y a 44 min

Vincent Peillon a appelé lundi les militants du PS à élire Ségolène Royal à la tête du parti "dès le premier tour", prenant "l'engagement du rassemblement et du changement" si tel était le cas.

"Il faut absolument que nous soyons dès le premier tour élus de telle sorte que nous puissions dès le lendemain rassembler" et "donner au parti la possibilité de cesser de faire ricaner la droite", a déclaré M. Peillon sur France 2.

Il a estimé que le congrès de Reims avait été "un échec" et dénoncé ceux qui "depuis des années" se livrent au "jeu obsessionnel des personnes". Il a cité Laurent Fabius, qui s'est "glissé derrière Martine Aubry" ou Henri Emmanuelli, derrière Benoît Hamon.

Ce sont des gens qui "ont comme principale obsession de se contredire, de s'empêcher, prenant en otage d'ailleurs pas seulement le PS qui collectivement n'a pas été à la hauteur ce week-end, mais toute la gauche française", a-t-il dit.

Il a promis, si Mme Royal était élue, de rassembler "tous les socialistes, pas dans un rassemblement mou et obscur mais sincèrement autour de l'exigence du changement et du travail". Il a estimé que des partisans aussi bien de Bertrand Delanoë, de Martine Aubry ou de Benoît Hamon devaient faire partie de la nouvelle équipe.

"Toute cette génération doit se mettre au travail ensemble", a-t-il jugé. Après le vote, il faudra "un petit peu de temps" et le conseil national aura lieu "la semaine après le vote" au lieu de samedi, a par ailleurs indiqué M. Peillon.

Par ailleurs, le député de l'Essonne Manuel Valls a souligné lundi "la grande surprise" qu'a constitué l'arrivée de Ségolène Royal en tête du vote des militants socialistes alors que le congrès de Reims était "fait pour (l)'écarter". "C'est la grande surprise (...) ce congrès était fait pour écarter Ségolène Royal" et "patatras, personne ne l'avait prévu, les militants la placent en tête", a déclaré M. Valls sur RTL.

"Et bien, il faut jeudi prochain que les militants, les adhérents du parti socialiste viennent voter massivement pour (l)'élire dès le premier tour, pour mettre fin à cette crise de leadership et pour accomplir cette transformation du PS dont nous avons besoin", a-t-il ajouté. Selon M. Valls, Reims "est sans doute un congrès de la dernière chance, il faut un sursaut" et "aujourd'hui, Ségolène Royal "représente cette mutation, cette transformation et ce changement indispensables" au PS.

Interrogé sur le style de l'ex-candidate à la présidentielle et sa rhétorique avec le recours à des termes comme "amour" "pardon" "guérison", il a reconnu qu'elle "change les codes" et qu'à ce titre "elle dérange, elle nous dérange" et même "quelquefois elle a pu me déranger".

Mais, a-t-il ajouté, Ségolène Royal a "compris qu'il faut s'adresser de la même manière aux Français, aux électeurs socialistes et aux militants".


Après un congrès douloureux, le PS tente de reprendre ses esprits
il y a 2 heures 43 min - Elahe MEREL et Michel SAILHAN

Après un congrès douloureux, le PS tente de reprendre ses esprits et prépare le vote militant du 20 novembre --et éventuellement du 21-- qui désignera son futur patron entre trois candidats: Martine Aubry, Benoît Hamon et Ségolène Royal. Evénément.

Incapables de convenir en congrès ce week-end d'une orientation et d'un leader, les ténors d'un PS "sérieusement malade" ont laissé aux militants le soin d'arbitrer par un vote un match qui opposera Ségolène Royal à Martine Aubry, avec Benoît Hamon en troisième postulant.

A l'issue d'un congrès de Reims largement centré sur Ségolène Royal, Bertrand Delanoë a résumé dimanche le sentiment général, après trois jours de déchirements et un total désaccord: le Parti socialiste est "sérieusement malade". "Nous n'ajouterons pas de la division à la division", a dit le maire de Paris, qui menait une des principales motions au congrès, mais ne brigue pas le poste de Premier secrétaire et ne donne pas de consigne pour le vote militant.

Son état-major a immédiatement ouvert le feu sur Martine Aubry qui venait d'annoncer son entrée en piste. Les aubrystes "prennent la responsabilité historique de livrer le parti à Ségolène Royal, dont ils se comportent comme des alliés objectifs", a-t-on accusé dans l'entourage du maire. M. Delanoë, qui était en tête des sondages, est le grand perdant du congrès.

Le maire de Lille a affirmé vouloir un "parti ancré à gauche pour porter l'alternative au libéralisme", "au coeur de la gauche pour pouvoir gagner" et "fortement européen".

Benoît Hamon a sollicité "l'honneur d'être en première ligne" pour "faire naître une espérance" dans les couches populaires.

Aubry, Delanoë et Hamon ont tenté en vain à Reims de constituer un rassemblement face à l'ex-candidate à l'Elysée, dont ils rejettent la stratégie d'alliance possible avec François Bayrou.

Mais la présidente de la région Poitou-Charentes, dont la motion avait été placée en tête par les militants le 6 novembre (29%), face à Aubry (24,3), Delanoë (25,2) et Hamon (18,5%), les a pris de vitesse. Elle part favorite pour le vote de jeudi, de l'aveu même de ses opposants. Dès dimanche soir, elle publiait sa profession de foi, cosignée avec Vincent Peillon.

Elle avait provoqué la surprise en annonçant d'emblée sa candidature à la succession de François Hollande, qui, après onze ans, laisse un parti balkanisé.

Samedi, nouveau "coup": elle propose de consulter les militants directement sur les alliances" avec le centre. Cette ouverture au MoDem et son désir d'un parti de masse sont deux pommes de discorde avec ses rivaux qui s'en tiennent à un parti "de militants" et aux alliances historiques.

Entre applaudissements et sifflets, Mme Royal avait puisé samedi, dans son discours à la tribune, dans le registre moral, voire religieux, évoquant le pardon des offenses. Dans la nuit de samedi à dimanche, elle a claqué la porte de la "Commission des résolutions" qui s'échinait sur une synthèse des motions.

"Tout le monde devra se ranger derrière celui qui sera désigné par le vote souverain des militants", a-t-elle prévenu plus tard, promettant de poursuivre "l'effort de rassemblement". Sa rivale Aubry a assuré de même que le PS "restera uni". Raillant un congrès de "soustraction et division" (Alliot-Marie), l'UMP a posé la question d'une "disparition" ou "dissolution" du principal parti d'opposition.

François Bayrou, dont le MoDem a été au coeur des débats PS, a accusé ceux qui refusent tout contact avec lui de favoriser "dix ans" de Nicolas Sarkozy.

Le MRC Jean-Pierre Chevènement, grand soutien de Mme Royal pendant sa campagne présidentielle, a proposé la création "d'un grand parti de toute la gauche".



L'UMP raille un congrès d'"échec" et évoque une disparition du PS
16 nov 2008 - 18h20

L'UMP a raillé dimanche le Congrès du PS à Reims, y voyant un étalage de confusion, un "constat d'échec" et évoquant une possible disparition du Parti socialiste.

Ainsi, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a parlé d'un "Congrès de la soustraction, de la division". "Est-ce que ce serait le Congrès de la disparition?", s'est-elle demandé sur Radio J.

Roger Karoutchi (UMP, relations avec le Parlement) a comparé ce Congrès socialiste à un "piètre remake" de "Règlement de comptes à OK Corral" et "Les tontons flingueurs". Ce qui, selon lui, "a dû finir de désespérer les adhérents socialistes qui y croyaient encore".

"Comme tous les Français je n'y comprends rien", a commenté Patrick Devedjian, numéro un de l'UMP lors de "Dimanche soir politique" (I-télé, France Inter, Le Monde).

"C'est une lutte de pouvoir, ce qui écoeure tout le monde", a-t-il poursuivi, en se demandant pourquoi le PS français était le "seul de son espèce dans toute l'Europe", car demeurant "sous l'influence intellectuelle de l'extrême gauche".

Le "grand enseignement" de ces deux jours, c'est "la confirmation que ce parti n'a pas de projet pour la France", et "est incapable de nourrir un autre débat que celui de ses éventuelles alliances", selon Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP. "Le PS admet désormais ne plus pouvoir être le vrai moteur de l'opposition", ajoute-t-il, épinglant un "constat d'échec".

Autre porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre écrit que le "PS vient de préparer sa dissolution en reconnaissant son incapacité à être une alternative et trouver une voie commune". "Comment être capable de rassembler un pays quand on est incapable de réunir ses propres amis?", se demande-t-il dans un communiqué.

L'ancien Premier ministre Edouard Balladur (UMP) a expliqué sur Canal+ que "pour gouverner, il faut avoir des idées claires, savoir qui on est et ce qu'on veut". Or le PS "ne sait pas qui il est, ni ce qu'il veut, ni à qui il veut confier le soin de le diriger". M. Balladur s'est déclaré "un peu consterné du spectacle que donne le PS", parce que "c'est l'un des deux grands partis gouvernementaux qu'a la France, qui a vocation à gouverner un jour".


Buffet: après le congrès de Reims, "je ne sais pas quel est le programme du PS"
il y a 2 heures 2 min

Marie-George Buffet a déploré qu'à la sortie du congrès de Reims, on ne sache pas quel est "le programme que présente le Parti socialiste".

"Je sors de ce congrès, j'ai écouté les différents discours, je ne sais pas quel est le projet, quel est le programme que présente le Parti socialiste", a déclaré la secrétaire nationale du Parti communiste français, sur Canal+.

Marie-George Buffet a considéré que face à la "crise du système capitaliste, (...) il faut une réponse des forces progressistes. "Et je ne la vois pas à la sortie de ce congrès", a-t-elle déploré.

"Le Parti socialiste est en crise, comme est en crise la gauche française", a ajouté la secrétaire nationale du PCF, pour qui "la gauche française n'a pas été capable toutes ces dernières années de dégager un projet fort et surtout de le mettre en oeuvre lorsqu'elle a été en responsabilité".

Mme Buffet a par ailleurs annoncé que le Parti communiste entamerait dès mardi des discussions avec Jean-Luc Mélenchon pour la formation de listes communes aux élections européennes. "Nous avons lancé il y a quelques semaines un appel à constituer des listes d'union aux élections européennes. (...) Jean-Luc Mélenchon et son parti répondent 'on est partants', donc nous allons nous rencontrer demain pour essayer de construire (...) ces listes de rassemblement aux élections européennes", a dit Marie-George Buffet.

La secrétaire nationale du PCF a enfin rappelé que "ce serait un problème que le PS soit sur une ligne d'alliance avec le MoDem".



Benoît Hamon appelle à un "vrai renouvellement" à la tête du Parti socialiste
il y a 21 min

Au lendemain du congrès de Reims, Benoît Hamon a plaidé pour un "vrai renouvellement" au Parti socialiste et agité la menace d'un éclatement plus grand du PS si Ségolène Royal était élue au poste de premier secrétaire, sans la citer.

Le candidat de la motion C au poste de premier secrétaire du Parti socialiste a plaidé lundi pour un "vrai renouvellement" à la tête du PS. "Pas le renouvellement sur papier. C'est-à-dire qu'on présente une jolie jeune équipe de porte-parole mais derrière, rien ne change. Ou devant, rien ne change, surtout", a-t-il déclaré sur France-Inter, appelant à "faire table rase" de "cette même génération qui d'une manière ou d'une autre depuis vingt ans aujourd'hui à la tête du parti socialiste (...) nous empêche de parler aux Français".

"Il est des changements aujourd'hui à la tête du PS qui pourraient dresser les socialistes les uns contre les autres et surtout dresser le Parti socialiste un peu plus encore contre une partie de la gauche", a-t-il également déclaré, ajoutant que lui voulait "jeter des ponts" entre les socialistes et le reste de la gauche.

A propos de Martine Aubry, il a admis "des proximités évidentes avec elle sur des points politiques, comme les services publics et la question des salaires". "Mais je pense que ça ne suffit plus", a-t-il ajouté, plaidant une nouvelle fois pour un changement de génération. "Celles et ceux qui ont été acteurs des querelles depuis vingt ans ne sont aujourd'hui (...) plus les mieux placés pour permettre au Parti socialiste de se reconstruire", a-t-il martelé.

Concernant le congrès de Reims, enfin, Benoît Hamon a reconnu "un spectacle désolant". "Il y a des hommes qui débattent et ils ne sont pas obligés de s'aimer entre eux. Et ça donne parfois un spectacle qui est un spectacle désolant", a-t-il dit.


La droite raille la confusion au Parti socialiste
16 nov 2008 - 18h33

Des dirigeants de l'UMP raillent les divisions et la confusion régnant au Parti socialiste à l'issue du congrès de Reims.

Michèle Alliot-Marie, ministre UMP de l'Intérieur, a estimé sur Radio J que ce congrès avait été celui "de la soustraction, de la division".

"Est-ce que ce serait le congrès de la disparition ?", a-t-elle ajouté en évoquant le récent départ du Parti socialiste de Jean-Luc Mélenchon et de Marc Dolez.

"Bertrand Delanoë, qui représente un quart du parti, refuse de soutenir un candidat", elle a ajouté. "C'est le congrès de la division (...) et sans même le plus petit dénominateur commun parce que les partisans de M. Hamon trouvent que le parti n'est pas assez à gauche".

"Comme tous les Français, je n'y comprends rien", a ironisé le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian dans "Dimanche soir politique" (I-télé, France Inter, le Monde).

Il a ainsi jugé que les motions avaient quelque chose "d'obscur" et qu'il était très difficile de distinguer leurs différences.

Néanmoins, Patrick Devedjian a estimé que le futur leader socialiste, quel qu'il soit, sera "redoutable" pour la majorité aux prochaines élections car "les Français sont attachés au principe de l'alternance."

Après trois jours d'âpres débats, les socialistes sont repartis dimanche de Reims plus divisés que jamais, trois candidats briguant finalement la tête du PS - une première dans l'histoire du parti.

Ségolène Royal affrontera jeudi soir au suffrage direct des militants Martine Aubry et Benoît Hamon pour le poste de premier secrétaire.

Gérard Bon, édité par Pascal Liétout



Bayrou: refuser les alliances avec le Modem, c'est choisir 10 ans de Sarkozy
16 nov 2008 - 20h35

François Bayrou, président du MoDem, a estimé dimanche que ceux qui, au PS, refusent tout contact avec les "démocrates français" dont son propre parti, choisissent "dix ans" de Nicolas Sarkozy.

Commentant lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI les refus socialistes d'alliance avec le MoDem, longuement évoqués à la tribune du Congrès de Reims, le député a parlé d'"un choix partisan, sectaire, fermé, qui favorise le maintien au pouvoir de ceux qui y sont aujourd'hui autour de Nicolas Sarkozy".

"Qu'est-ce qu'on dit quand, comme un grand nombre de leaders du PS, on refuse d'avoir le moindre contact avec les démocrates français, le MoDem des intouchables ?", a-t-il demandé. "On dit: +je choisis que le pouvoir actuel Nicolas Sarkozy reste en fonction pendant dix ans+", a assuré l'ex-candidat à la présidentielle.

"Si vous refusez de rassembler, vous favorisez le maintien au pouvoir de ceux dont apparemment vous désapprouvez les choix", a-t-il insisté.

"Dans dix ans, de l'irrémédiable aura été produit pour la société française (travail dimanche, retraite à 70 ans)", selon lui.

Le président du MoDem a admis qu'il est "dans l'opposition à Nicolas Sarkozy", mais une "opposition particulière", capable de dire oui.

Il a cité en exemple son vote du plan de sauvetage bancaire, "alors que le PS était incapable de faire autre chose que s'abstenir".

François Bayrou a par ailleurs qualifié de "tragi-comique ou désespérant" le congrès du PS, un parti "égaré" et "au bout d'un cycle".

"Beaucoup de gens, qui y ont cru" découvrent "avec stupéfaction que l'organisation "en laquelle ils croyaient est égarée, et ne réussit pas à trouver son chemin", a poursuivi M. Bayrou.

Ce "grand parti politique français" est "au bout d'un cycle", a-t-il analysé en observant que le PS a 37 ans, l'UMP 6 et son propre parti "pas tout à fait encore un an".

Enfin, le président du Modem a déclaré qu'il ne serait pas candidat lui-même aux élections européennes de juin, mais a l'intention d'apporter "toute l'aide nécessaire à tous ceux qui le seront" dans son parti.

"Le mouvement des démocrates aura des listes dans toutes les régions", a-t-il affirmé. "Elles seront intéressantes et utiles pour les citoyens parce que nous proposerons un projet européen conséquent, construit et positif", a ajouté M. Bayrou.

"Dans la crise, les Français ont vu qu'il n'y avait que l'Europe qui pouvait répondre et qu'en même temps, ils sont souvent troublés par ce qu'ils entendent de l'Europe. Je pense qu'il est de notre responsabilité de lever ces malentendus et ces ambiguïtés", a poursuivi le président du MoDem.



François Bayrou moque les "Pinocchio" du Parti socialiste
16 nov 2008 - 19h44

François Bayrou a qualifié de "Pinocchio" les leaders socialistes affirmant refuser toute alliance avec le centre, jugeant qu'il n'y aurait pas d'alternance en 2012 sans un large rassemblement.

Invité au Grand jury RTL/LCI/Le Figaro, le président du MoDem a estimé que refuser tout accord avec son parti reviendrait à faire en sorte "que Nicolas Sarkozy reste en fonction pendant dix ans."

"Quand ils disent 'nous n'aurons jamais de contact avec le centre', s'ils étaient comme Pinocchio, avec le nez qui s'allonge chaque fois qu'on ment, ils ne pourraient plus entrer dans une pièce parce que le nez toucherait les murs de quelque côté qu'ils se tournent", a ironisé François Bayrou.

Il a dit être "dans l'opposition à Nicolas Sarkozy", mais une "opposition particulière", capable de "dire oui quand ça va bien."

Les trois prétendants à la direction du Parti socialiste, Ségolène Royal, Martine Aubry ou Benoît Hamon, se sont notamment opposés lors du congrès de Reims sur la question d'une alliance avec le MoDem.

Pour répondre aux inquiétudes exprimées par Bertrand Delanoë sur une alliance possible avec le parti de François Bayrou, l'ex-candidate à la présidentielle s'est engagée à mettre en place une consultation des militants.

"Si vous refusez de rassembler, alors vous choisissez de favoriser ceux dont, apparemment, vous désapprouvez les choix", a insisté François Bayrou, évoquant le "mensonge tactique" de certains dirigeants PS.

Il a souligné que pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, des dommages "irrémédiables" auront été produits dans la société française, raison pour laquelle il fallait réunir "tous ceux qui veulent que ça change."

Gérard Bon



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