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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 10:01

(dépêche)


   
 
 
Nette tentative de rapprochement entre l’Occident et l’Iran
 
Par Itaï Smadja pour Guysen International News
Dimanche 22 février 2009 à 12:03
Guysen >> Politique >> International   
 
Le président Barack Obama l’a répété à maintes reprises : il souhaite bâtir de nouvelles relations entre l’Occident et le monde arabo-musulman. A ce titre, il entend rompre la politique de fermeté vis-à-vis de l’Iran pour engager un dialogue qu’il espère plus constructif que les seules sanctions entreprises par l’administration Bush.

Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à agir. La France a de son côté décidé d’envoyer un émissaire à Téhéran et l’ex-chancelier allemand Schröder a rencontré le président iranien. Un changement d’attitude vu d’un très bon œil par Téhéran qui, forte de cette situation, est allée jusqu’à proposer au Royaume-Uni de s’investir contre les attaques terroristes en Irak en l’échange de l’acceptation par Londres du programme nucléaire iranien.

Officiellement, Paris regarde d’un œil méfiant le tournant que B. Obama veut engager. Le 12 février dernier, en visite au Koweït, le président français déclarait qu'il espérait que Barack Obama négocierait avec « fermeté » avec les autorités iraniennes au sujet du programme nucléaire de la République islamique.

Quelques jours auparavant, réagissant au lancement d’un satellite iranien, Nicolas Sarkozy affirmait qu’ il n’y avait qu’une seule solution : le renforcement des sanctions contre un pays dont le programme nucléaire n’a « aucune finalité civile ».

Cependant, conscient que les Etats-Unis ont amorcé un changement dans leur politique étrangère, le Quai d’Orsay s’est lui aussi lancé dans la conquête diplomatique de Téhéran.

Dimanche 22 février, la France a ainsi annoncé son intention d’envoyer prochainement Gérard Araud (ancien d’ambassadeur français en Israël) en qualité d’émissaire de Paris en Iran. Il y a deux semaines, ce dernier avait demandé aux Etats-Unis de préciser la teneur de leur politique étrangère et de considérer l’éventualité de nouvelles sanctions contre le régime des Mollah si les négociations venaient à échouer.

« La France ne s’attend pas à ce que quelque chose d’extraordinaire émerge après cette visite mais nous voulons prendre notre part à la préparation d’un nouveau dialogue entre l’Iran et l’Occident » a expliqué une source proche de la diplomatie française.

Paris n’est pas seule dans cette démarche. Gerhard Schroeder, ex-Chancelier d’Allemagne, est allé jusqu’à rencontrer le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad à Téhéran samedi 21 février.

Un déplacement qui n’a que peu surpris les observateurs internationaux qui se souvenaient de la frilosité de Schröder quant aux sanctions à appliquer contre l’Iran. Dans cette même logique, il a appelé le président Obama à l’ouverture d’un dialogue direct avec Téhéran.

La visite de quatre jours en Iran de l’ancien chef de gouvernement allemand a toutefois suscité un tollé chez les organisations juives allemandes et au sein de la classe politique à Berlin.

En rencontrant le président iranien « Schroeder a nui à l'image du gouvernement allemand et à l'ensemble de l'Allemagne » a ainsi déclaré Stephan Kramer, Secrétaire général du Conseil Central juif d’Allemagne.

Pour Eckart von Klaeden, officiel du parti CDU au pouvoir, « la rencontre entre Schroeder et Ahmadinejad sert la campagne électorale de ce dernier ». Le chef de l’Etat iranien est en effet candidat à sa propre succession aux élections présidentielle de juin prochain.

A Téhéran, l’effritement de la détermination du bloc occidental n’est pas sans déplaire et permet à la diplomatie iranienne de faire des propositions inédites. A cet égard, l’Iran a proposé au Royaume-Uni de s’investir contre les attaques terroristes en Irak en l’échange de l’acceptation par Londres du programme nucléaire iranien.

L’information a été révélée par Sir John Sawers, actuel ambassadeur britannique à l’ONU et reprise par la BBC.
« Les Iraniens voudraient être capables de négocier un accord qui garantirait la sécurité des forces armées en Irak en l’échange de la fin des sanctions contre le programme nucléaire » a-t-il expliqué.

L’histoire des relations entre la République islamique et l’Occident semble donc être à un tournant décisif. Et cela inquiète tout particulièrement Israël, surtout après qu’un rapport de l’AIEA ait annoncé que l’Iran avait accumulé suffisamment d’uranium enrichi pour produire une arme atomique.

« Le monde doit prendre immédiatement de plus fortes sanctions que l’Iran afin d’éviter qu’un cauchemar ne se produise » a déclaré à ce sujet l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, ajoutant que « nous sommes à un moment crucial pour l’avenir de la paix dans le monde ».

 

 

 

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