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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 09:10

(dépêches)


L'erreur de Dominique de Villepin après le renvoi en appel de son procès Cleastream


http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/villepin-sarkozy-nouvelle-donne-et-69032
vendredi 29 janvier - par La Politique et moi
Villepin / Sarkozy : nouvelle donne et premières erreurs
 Dominique de Villepin relaxé : la planète médiatico-politique ne parle plus que de cela, et à juste titre, tant il est vrai que c’est certainement le déroulement des prochaines élections présidentielles qui se joue en ce moment.

Un des symptômes de l’agitation ambiante est certainement l’accrochage qui opposa ce 29 janvier sur RTL Xavier Bertrand à Jean-Michel Aphatie : ce dernier, excédé d’être une fois de plus accusé, en tant que journaliste, d’être responsable de la médiatisation du procès et de ses retombées "qui ne font pas partie des préoccupations des français" (dixit Xavier Bertrand) a en effet immédiatement et les yeux dans les yeux réfuté les propos du premier secrétaire umpien, qui ne s’attendait pas à une telle répartie. Pense ce que tu veux d’Aphatie, camarade lecteur, mais il ne manque pas de tempérament, le journaliste basque.
 

Hier 28 janvier, c’est avec soulagement et reconnaissance que Dominique de Villepin avait accueilli l’annonce de sa relaxe :

"Mon innocence a été reconnue. Je pense à cet instant à ma famille qui a connu jour après jour la rumeur et la suspicion. Je salue le courage du tribunal qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique. Je suis fier d’être le citoyen d’un pays, la France, où l’esprit d’indépendance reste vivant. Je n’ai aucune rancoeur, aucune rancune. Je veux tourner la page. J’ai été blessé par l’image que l’on a voulu donner de la politique, de l’engagement qui a été le mien, pendant trente ans, et c’est vers l’avenir que je veux me tourner pour servir les Français et contribuer dans un esprit de rassemblement au redressement de la France".

Hier il était bien évidemment tentant de voir les villepinistes renforcés par cette issue, celle de la relaxe : blanchi ainsi qu’il l’avait annoncé, immédiatement prêt à se lancer dans la bataille des présidentielles, Dominique de Villepin semblait donner raison à certains sondages qui le gratifiaient déjà avant l’issue du procès de près de 8% d’intentions de vote. De quoi donner des cheveux blancs et des nuits de la même couleur au Président, officiellement indécis quant à 2012.

LA NOUVELLE DONNE A DROITE

Il était depuis longtemps évident que Sarkozy rendait service à son rival en affichant publiquement - et parfois maladroitement - sa volonté de le voir condamné. Ce mélange des genres a non seulement donné une tribune crédible à Dominique de Villepin pour y fustiger l’acharnement d’un homme et d’un pouvoir, mais cela a aussi éloigné le procès des faits qui y étaient traités - et par-là multiplié exponentiellement la portée politique du rendu final.

Résumons : à droite, il y a l’UMP, qui parcourt l’échiquier politique (de droite à gauche) depuis Philippe de Villiers et son MPF jusqu’à Eric Besson (Progressistes) et Jean-Marie Bockel (Gauche Moderne), en passant par les Radicaux de Jean-Louis Borloo et les Nouveaux Centristes de Hervé Morin. Ce qu’ont en commun ces différents courants, c’est d’être unis autour du Président de la République, Nicolas Sarkozy : l’UMP est avant tout sarkozyste.

Tout l’UMP ? Non : un petit bastion d’irréductibles villepinistes résistent toujours à l’hégémonie sarkozyste. Leur potion magique ? Le verbe Villepinien. Leur ambition ? Porter Dominique de Villepin à l’Elysée.

Entre ces deux camps (ou dans les deux à la fois), quelques francs tireurs revendiquant leur liberté et de ton et leur indépendance nommés François Baroin, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Ce sont ceux-là qui, n’en doutons pas, feront dans les prochains mois bouger les lignes au sein de l’UMP. Prenons un exemple concret : d’après Christophe Barbier, il y a quelques jours Jean-François Copé voyait ainsi la suite de sa course à 2017 :

"Dès après les régionales, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale veut entamer une nouvelle phase de sa stratégie : se mettre au service de la campagne présidentielle 2012 du chef de l’Etat, en nourrissant son programme des idées de son club, Génération France."

Les raison de ce ralliement imminent sont évidentes : peu d’hommes politiques ressemblent autant à Nicolas Sarkozy que Jean-François Copé, tant par la force de leur ambition que par la manière de la concrétiser. Du coup, prendre sa suite en 2017 suppose que les français veulent et plébiscitent un second Nicolas Sarkozy, donc que le premier ait réussi ses mandats. CQFD.

Mais qu’en sera-t-il désormais après ce premier rendu judiciaire ? Dominique de Villepin blanchi et à la tête d’un nouveau parti de droite gaulliste (je penche personnellement pour République Irréductible), cela supprime l’option d’une alternative copéiste à l’intérieur de l’UMP, la véritable opposition de droite se cristallisant désormais dans ce nouveau parti. Il faudra donc que Copé choisisse, soit l’opposition à Sarkozy au service de Villepin, soit le ralliement sarkozyste sans condition. Et ce choix pèsera, pour lui comme pour Villepin.

François Baroin est dans une position moins ambiguë : il est très probable que son ralliement à Villepin soit immédiat, lui qui en tant que chiraquiste (plus que chiraquien) ne voit en Sarkozy qu’un dilapideur d’héritage.

Le cas le plus intéressant est certainement celui de Bruno Le Maire : le ministre de l’Agriculture, candidat aux régionales en Normandie, est peut-être moins bruyant que la plupart de ses congénères ambitieux, mais garde pour autant un maximum de chances de jouer un (sinon le) rôle principal dans la décennie qui s’avance : si le duel Sarkozy / Villepin s’éternise, seul un homme tel que lui saura réconcilier la droite en friches, c’est-à-dire un homme ferme dans ses convictions, loyal dans ses amitiés, moderne dans sa conception de la politique et éminemment crédible sur la scène internationale.

Hier, Dominique de Villepin a donc donné (avec l’aide des juges en charge du dossier) un grand coup de pied dans la fourmilière UMP. Pour autant, il n’est pas à l’abri de gâcher son capital médiatique de crédibilité : tout reposera sur sa stratégie de conquête du pouvoir - et celle-ci ne paraît pas si bien engagée que cela.

PREMIERES ERREURS

Après le rendu du tribunal, l’atmosphère semblait à l’apaisement : Villepin était heureux, son club explosait sous les connexions, Brigitte Girardin parlait de fondation de parti politique et François Goulard de présidentielles... mais la fête tourna court dès 18h, quand Maître Thierry Herzog (avocat du chef de l’Etat) parla sur RTL - certes avec des mots choisis - de son mécontentement au vu de l’issue du procès. Entre temps, l’Elysée avait fait savoir par un communiqué (prêtant à polémique d’un point de vue juridique) que Nicolas Sarkozy ne ferait pas appel. Puis, ce 29 janvier au matin, c’est sur Europe 1 que Jean-Claude Marin, procureur de la République, annonçait son attention de faire appel :

"Le tribunal n’a pas tiré toutes les conclusions de ce qu’il a entendu. Tout n’a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité."

Invité à cette heure-là de BFMTV, Dominique de Villepin a répondu sans prendre de gants à cette nouvelle certainement frigorifique pour celui qui espérait au fond de lui "tourner la page". Lui qui la veille ne ressentait "aucune rancoeur, aucune rancune" a pourtant réussi très vite à trouver des mots qu’Edmond Dantès n’aurait pas reniés :

"Jean-Claude Marin ne souhaitait pas que le premier procès ait lieu, parce que je l’ai entendu de sa bouche, il savait qu’il n’y avait rien dans ce dossier à me reprocher. Il décide, dit-il, ce matin, de faire appel. [...] Ce qu’elle montre, cette décision, c’est qu’un homme, Nicolas Sarkozy, Président de la République, préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine, plutôt que d’assumer la responsabilité de sa fonction, c’est-à-dire de défendre les institutions. Il est le garant de la magistrature, il est le garant de la justice française, il s’enferme dans sa haine, ce qui n’est pas la vocation d’un Président de la République."

Que s’est-il passé entre l’annonce de l’appel et cette déclaration de l’ancien Premier ministre ? Face à ce nouveau coup du destin, Dominique de Villepin avait une chance unique de s’approprier définitivement la posture présidentielle, celle à laquelle selon lui Nicolas Sarkozy n’a jamais accédé, celle d’un homme capable de s’abstraire du brouhaha ambiant pour ne regarder que la République les yeux dans les yeux, d’égal à égal. Il lui suffisait de rester sur le rendu de tribunal de la veille, de se placer au-dessus de toute polémique, de renouveler sa confiance à la justice qui une fois déjà l’avait blanchi, le tout en prenant bien soin de ne pas prononcer le nom de Sarkozy - histoire de s’en démarquer ostensiblement.

Mais Villepin a raté cette occasion, et a foncé tête baissée dans le piège qui s’entrouvrait sur son chemin, celui de la stratégie perdante. En reportant à nouveau le débat sur le terrain d’un affrontement duettiste, et indépendamment de la légitimité qu’il avait à le faire, il a ce matin précocement quitté le préau présidentiel pour retourner dans la cour de récréation politique. Battre Sarkozy en faisant du Sarkozy, cela paraît difficile. Aura-t-il de sitôt une autre opportunité de marquer aussi clairement sa différence ? Rien n’est si sûr : aujourd’hui, ce que les français ont entendu, c’est que Dominique de Villepin n’est qu’un membre supplémentaire de la confrérie des STR, les "Sarkozy Toujours Responsable". Errare humanum est, perseverare diabolicum. L’alternative attendra.

http://lapolitiqueetmoi.hautetfort.com/

http://blogs.lexpress.fr/barbier/2010/01/la-strategie-de-1.php
La stratégie de Copé pour Matignon
le 27 janvier 2010 9h55 | par Christophe Barbier
Dimanche dernier, Jean-François Copé a longuement discuté avec Nicolas Sarkozy, à l'Elysée. Plus que les dossiers en cours, ce sont leurs relations personnelles que les deux hommes ont évoquées. Ils n'ont jamais été proches, sauf à la fin des annnées 80, quand Sarkozy recrutait pour Chirac des jeunes à la tête bien faite. Jamais Copé n'a fait allégeance au clan Sarkozy, jamais Sarkozy n'a fait de cadeau à Copé. Dès après les régionales, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale veut entamer une nouvelle phase de sa stratégie: se mettre au service de la campagne présidentielle 2012 du chef de l'Etat, en nourrissant son programme des idées de son club, Génération France.

Cela signifie clairement qu'il s'inscrit dans la course à Matignon si Sarkozy est réélu. Copé n'a pas tort: être le Premier ministre du début de deuxième mandat, c'est s'affirmer comme présidentiable pour 2017. François Fillon fait le même calcul en restant le plus longtemps possible en poste.



http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/villepin-entre-strategie-de-rebond-69223
mardi 2 février - par La Politique et moi
Villepin, entre stratégie de rebond et sondages
Dominique de Villepin était vendredi 29 janvier l’invité du Grand Journal de Canal Plus. L’occasion pour lui de peaufiner sa stratégie de rebond après l’annonce de l’appel du parquet de Paris, et ce à l’heure où les premiers sondages évoquent déjà l’éventualité de sa participation aux élections présidentielles de 2012.


L’ancien Premier ministre avait tout d’abord réagi avec une colère froide à l’annonce de l’appel du parquet, claironnée sur Europe 1 par le procureur de la République Jean-Claude Marin. Vendredi, c’est avec une volonté affichée de tourner la page qu’il s’est soumis aux questions de Michel Denisot et de ses chroniqueurs, appuyés pour l’occasion de Jean-Michel Aphatie, Thomas Legrand et Alain Duhamel.

Mais les choses ne sont pas si simples, et les téléspectateurs ont pu se rendre compte que malgré la conviction, le verbe et le talent de Dominique de Villepin, la page en question restait bien difficile à mouvoir : il demeurait fort difficile pour lui de quitter des yeux le spectre magnétique de son rival pour les diriger vers un avenir dont seuls les français décideraient, dans un isoloir où nul procureur n’a d’influence.

Sans doute conscient au fond de lui de cette réalité, Dominique de Villepin a toutefois tenu à façonner un nouveau personnage, celui d’un homme à la fois détaché des brouilles personnelles et attentif seulement aux réalités républicaines, dont ses partisans ne peuvent que regretter qu’il ne se soit pas imposé plus tôt. Et pourtant, même dans ces élans perce toujours une pointe d’amertume qui aplatit systématiquement un propos qui s’envolait enfin à la hauteur des ambitions de l’homme :

« Je tourne la page de cette affaire judiciaire et je veux aller à la rencontre des français parce que j’estime qu’on ne peut pas à la fois régler des comptes politiques, qu’on ne peut pas à la fois multiplier les coups bas, comme le fait aujourd’hui le pouvoir à mon endroit, et en même temps servir les français, donc pour moi la priorité est claire : c’est m’abstraire de tout cela. Et j’entends rassembler tous ceux qui veulent proposer une alternative à une politique dont je crains qu’elle n’apporte pas les résultats que j’espère. »

Ainsi en sera-t-il aussi lorsque Dominique de Villepin répondra à la prophétie de Jean-Michel Aphatie, prédisant de fait une nouvelle guerre des droites. Incapable de se détacher de son adversaire politique, c’est encore en faisant référence à Nicolas Sarkozy qu’il tentera de marquer sa capacité à dépasser la situation actuelle :

« Je refuse toute guerre fratricide. J’ai vécu, j’étais aux premières loges de la bataille entre Edouard Balladur et Jacques Chirac, et je ne veux pas revivre cela. Et je ne prêterai pas la main à cette division-là. Je sais, pour avoir vu hier sur les écrans de télévision quelques séides lâcher leurs munitions avec cette volonté de faire mal, avec cette volonté d’abattre – je ne ferai jamais cette politique-là. […] Entre l’indignation que j’exprime et l’attitude politique qui sera la mienne, croyez-moi, je ne ferai rien qui puisse nuire à mon pays, et qui puisse nuire à l’idée que je me fais de la politique. Ce n’est pas parce qu’on vous tire dessus, ce n’est pas parce qu’on vous hait que vous avez l’obligation de faire pareil. […] Je ne rendrai pas coup pour coup. Ce n’est pas parce que Nicolas Sarkozy veut me traîner dans la boue que je répondrai. Je crois que ce n’est pas cela la politique, et surtout je crois que c’est une image terrible que nous donnons aux français, et les français méritent mieux que ça, dans un moment qui est un temps d’épreuve pour eux, où nous devons, où nous avons le devoir d’apporter des réponses. »

Obsession, magnétisme, fascination, haine : autant de mots toujours incomplets sémantiquement pour définir le lien destructeur qui unit ces deux hommes, qui brouille leur raison, qui éclabousse leur avenir à court ou moyen terme. Comment Dominique de Villepin, grand orateur et homme politique rationnel s’il en est, peut-il dans une tirade consacrée au refus d’une "guerre fratricide" continuer à accuser Nicolas Sarkozy ? Comment ce dernier, dont le sens politique confine souvent au génie, peut-il mettre son adversaire de toujours sur une rampe de lancement pour les présidentielles 2012, alors qu’il lui suffisait pour l’en priver d’une part de ne pas rester partie civile dans ce procès, et ensuite de bloquer l’appel du parquet - puisque tout le monde s’accorde à dire qu’il avait (ou eut) son mot à dire sur la question ?

La réponse est simple : aucun des deux ne parvient à garder la tête froide lorsqu’il s’agit de l’autre. Chacun son tour, ces deux personnalités symétriques et pourtant concurrentes pèchent soit par excès d’orgueil en sous-estimant l’adversaire, qui n’a pourtant depuis le temps plus de secret pour elle depuis bientôt deux décennies. Et tour à tour, Villepin et Sarkozy se déçoivent mutuellement, alternant chacun les périodes de volonté d’apaisement et de volonté d’en découdre, mais toujours à contre-temps l’un de l’autre.

C’est ainsi que ma mâchoire inférieure subit une attraction terrestre prononcée lorsque, après avoir vertement tancé le Président, en avoir précisé l’inhumanité et l’acharnement, Dominique de Villepin s’est ému avec sincérité de ce qu’il n’avait pas reçu, à l’énoncé du rendu du tribunal, d’appel de... Nicolas Sarkozy :

« J’ai reçu hier le coup de téléphone de Jacques Chirac. J’ai reçu hier le coup de téléphone d’Alain Juppé et de beaucoup d’amis de ma formation politique, de Ségolène Royal, et d’autres membres de la gauche. Je dois vous dire que je n’aurais pas trouvé tout à fait anormal de recevoir, après cinq ans d’épreuve, cinq ans de calomnie, cinq ans de suspicion, je n’aurais pas trouvé tout à fait anormal de recevoir de la part de Nicolas Sarkozy que j’ai bien connu et qui a été mon ministre, dont l’épouse est une amie de ma femme, que j’ai moi-même connue longtemps avant Nicolas Sarkozy, je n’aurais pas trouvé tout à fait anormal de recevoir un coup de fil en disant « voilà, la justice s’est prononcée, j’ai dit « que la justice fasse son travail », elle s’est prononcée sans aucune ambigüité, et bien tournons la page. » Je n’aurais pas trouvé cela anormal, et cela aurait grandi la politique. Il se trouve qu’au même moment je savais que c’était exactement la décision inverse qui se préparait. »

Evidemment et comme en écho, cette déclaration appela la citation par Jean-Michel Aphatie d’une phrase lâchée récemment par Dominique de Villepin à Raphaëlle Bacqué du Monde : "Le vrai problème de Sarkozy, au fond, c’est qu’il m’aime trop...", ramenant le duel judiciaire à sa portée affective - qui au vu des quelques lignes figurant ci-dessus pourrait bien en être le noyau. Comme pour nous donner raison, Dominique de Villepin appelé à réagir à ses propres mots les jugea "incongrus". Dont acte.

Mais quel que soit le fin mot de l’histoire, c’est bien en chiffres électoraux qu’elle est appelée à se traduire : La Provence publiait ainsi samedi une estimation intéressante des français prêts à voter pour Dominique de Villepin, qui plus est en les regroupant par tendance politique :

"48% des Français souhaiteraient que l’ancien Premier ministre soit candidat en 2012 (51% contre). 54% des électeurs de Ségolène Royal (PS) en 2007 et 46% de ceux de François Bayrou (MoDem) sont également favorables à sa candidature. Aux extrêmes, Dominique de Villepin séduit 46% des électeurs d’Olivier Besancenot (NPA) et 53% des partisans de Jean-Marie Le Pen. Le résultat le plus étonnant est au sein de l’UMP. 43% des personnes qui avaient voté en faveur de l’actuel président de la République sont favorables à la candidature de Dominique de Villepin. Un chiffre sans appel qui va bien au-delà du seul cercle des déçus du sarkozysme, même si 36% des UMP se déclarent totalement opposés à cette candidature."

L’intérêt provoqué par une telle candidature est donc bien réel, et - point important - il contamine toutes les composantes du paysage politique français. Par son entêtement à régler publiquement et aux yeux des médias une éventuelle affaire destinée à lui barrer la route des présidentielles 2007, et ce alors même qu’il les avait remportées, Nicolas Sarkozy est en train d’ouvrir un boulevard à Dominique de Villepin vers celles de 2012. Reste à savoir si cet acte manqué n’est pas dicté par le besoin affectif d’une fois de plus se confronter à lui : Bruno Le Maire ne rapporte-t-il pas dans Des Hommes d’Etat cette phrase de Nicolas Sarkozy, avoué à Villepin un jour de novembre 2006 : "D’ailleurs, c’est ce que j’aurais voulu : un mano a mano. Seul avec vous" ?


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commentaires

A
<br /> Excellente analyse, De Villepin peut encore marquer des points définitifs s'il arrive à constituer un groupe à l'assemblée et au sénat qui se démarque de l'UMP. N'étant pas lui même député ou<br /> sénateur la tâche me parait bien compliquée. C'est pourtant sa seule chance de battre Sarkozy.<br /> <br /> <br />
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