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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 12:12

(dépêches)

 

Mort du père Joseph Vandrisse, journaliste du Figaro, à 82 ans le 31 mars 2010 à Bry-sur-Marne

 

 


http://www.famillechretienne.fr/croire/l-eglise-et-son-histoire/joseph-vandrisse-est-decede-hommage-au-journaliste-de-jean-paulii_t9_s86_d56148.html

Joseph Vandrisse est décédé – Hommage au journaliste de Jean-Paul II
famillechretienne.fr 01/04/2010 Par Samuel Pruvot 3 commentaires
 

© DR
 
Sommaire
Ce jour-là, Jean-Paul II... : 50 dates qui ont marqué son pontificat Le Pape au jour le jour Mots clés
concile Vatican II Histoire de l'Église média journaux Les nécrologies, cela faisait partie de son métier de journaliste. Mais le Père Joseph Vandrisse préférait, de loin, rendre hommage. Voici donc le mien, en quelques mots, quelques fleurs sauvages grappillées au fil de la mémoire.

Au lendemain de sa disparition, le 31 mars, je ne suis pas le seul à me sentir un peu orphelin. Pourquoi ? Parce que Joseph Vandrisse était non seulement un Père – blanc, de la Société des missionnaires d’Afrique – mais aussi une plume. Une grande signature du Figaro (et aussi de Famille Chrétienne). Plus d’un quart de siècle dans les couloirs du Vatican et surtout dans les pas de Jean-Paul II, ça marque forcément un homme. Écrire fut pour lui une vocation, tout comme la prêtrise. À une époque où l’information religieuse sortait à grand-peine des turbulences de l’après concile. Elle était écartelée – voire crucifiée – entre les discours des « progressistes » et ceux des « réactionnaires ». Joseph Vandrisse, lui, se voulait simplement « catholique », se méfiant des camps et des humeurs partisanes. Il a aimé l’Église de toutes ses forces et surtout de toute son intelligence. Pédagogue et passeur en temps de crise. Merci, Joseph.

Le Père Vandrisse a pratiqué son métier avec passion. Pour éclairer, convaincre et aussi transmettre. Il savait donner un coup de pouce aux jeunes générations. Aux apprentis journalistes. Un jour, il m’a ouvert sa porte à Rome, lorsque je faisais mes premiers pas dans la profession. Un jour pur et sans nuage, saturé d’azur. Dans cette grande maison généralice des Pères blancs qui culmine sur une des collines de Rome. Son bureau était vaste, sa bibliothèque aussi, sans oublier son carnet d’adresse… Pour le novice, il n’y avait rien d’autre à faire qu’à boire ses paroles. Car Joseph Vandrisse parlait comme un livre, avec une musique profonde et rassurante. En souriant.

À Paris, quelques années plus tard, j’ai pu encore étancher ma soif. Désormais à la retraite, il n’avait pas vraiment le cœur à ranger sa plume. Ni à se lancer dans une psychanalyse collective avec ses confrères. Il voulait porter du fruit (un fruit romain) jusqu’au bout. Tailler et cercler encore sa vieille vigne. En 2003, Perrin/Mame publiait Ce jour-là Jean-Paul II. Un florilège de cinquante épisodes journalistiques évoquant le pontificat d’un géant : Karol Wojtyla. Marcher en compagnie de ce pape XXL avait donné du souffle à Joseph Vandrisse. N’avait-il pas accompagné Jean-Paul II dans près de cent voyages ? Revenir aux grandes heures de Jean-Paul II fut avec lui un plaisir rare. Loin du pensum, proche du festival.

Le style, c’est l’homme. Joseph Vandrisse était au courant. Il écrivait ses textes à la main et les mots semblaient lui venir naturellement, de nulle part, comme des flocons de neige en hiver. Ils tombaient doucement, sans bruit, sur la page encore vierge. Joseph Vandrisse savait raconter des histoires, mettre de la clarté dans les choses ténébreuses et compliquées. Repérer les enjeux, les lignes de faille : de la théologie de la libération au dialogue interreligieux en passant par les contradictions de la laïcité à la française. À force de travailler avec lui, j’ai commencé à marcher à son rythme. Croyez-moi, le vieux monsieur continuait à tracer devant. Avec une agilité de maître. Un art empirique, sonore. Joseph Vandrisse lisait à voix haute ses textes en y mettant des inflexions théâtrales. On pouvait trouver ça un peu désuet. Ringard. Mais seuls les bons papiers pouvaient résister à cet exercice. Sans produire de fausses notes.

La voix de Joseph Vandrisse s’est éteinte. Pas son espérance. Pudique sur sa vie intérieure, il avait plus d’aisance pour scruter les états d’âmes des autres. La vie après la mort ? Le paradis ? Joseph Vandrisse aimait se retrancher derrière Jean-Paul II : « Si tu veux trouver la source, tu dois aller vers le haut à contre-courant. » Une belle image de la mort qui est un commencement. N’est-ce pas Joseph ?
Samuel Pruvot


Commentaires (3)Ajouter un commentaire 
superbe hommage pour un personnage qui savait donner l'espoir à ceux qu'il rencontrait
je suis certaine que son âme s'est envolée haut, très haut, dans un ciel d'azur

par Roumiana le 12/04/2010 à 15:29
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Nous rejoignons bcp l'analyse de Samuel Pruvot. C'était toujours une joie de le lire, mais encore plus d'échanger avec lui : tout jeune couple présent au rassemblement préparatoire du "Synode des Laïcs" en 1985 à Rome, nous avions eu la joie d'avoir un long entretien avec le Père Vandrisse dans son bureau près du Vatican et avions longuement partagé l'action de grâce de vivre ce temps de bénédiction de l'Église avec ce pape de l'Est, la Nouvelle Évangélisation naissante, l'enseignement de JP2 sur le corps et le mariage, les freins idéologiques au renouveau de la mission, ... Un homme bon, savoureux, passionnant, visionnaire sur l'évolution de l'Eglise et du monde face à la foi. Qu'Il repose en paix! Deo gratias pour ce fidèle serviteur de la Parole.

par Alex et Maud le 01/04/2010 à 17:10
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Merci Samuel pour cet hommage très juste à notre parrain dans le journalisme.

par Antoine-Marie le 01/04/2010 à 13:23
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http://www.la-croix.com/Mort-du-chroniqueur-religieux-Joseph-Vandrisse/photo2/2420854/4085
Mort du chroniqueur religieux Joseph Vandrisse

Correspondant à Rome du Figaro de 1974 à 2002, le P. Joseph Vandrisse est mort mercredi 31 mars à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), à l'âge de 82 ans, a annoncé la Société des missionnaires d'AFrique (Pères blancs), congrégation dont il était membre.

Né en 1927 à Tourcoing (Nord), il fait sa philosophie au séminaire de Merville (Nord) avant d'entamer sa théologie en Alsace puis d'entrer au noviciat des Pères blancs à Carthage (Tunisie) en 1946. Ordonné prêtre en 1950, il effectue alors un premier séjour au Liban où il fonde la revue Courrier Sainte-Anne en 1951, tout en étant directeur de séminaire.

Revenu en France en 1963, il exerce son ministère à la paroisse melkite Saint-Julien-le-Pauvre, à Paris, tout en étant rédacteur à la revue missionnaire Spiritus. En 1965, il est nommé secrétaire de la commission missionnaire du Centre national des vocations.
 
Observateur des pontificats de Paul VI et Jean-Paul II
 
 
En 1968, il revient au Liban pour le Centre national des vocations et la Délégation catholique à la coopération et commence à travailler pour Le Figaro en 1973. L'année suivante, il est nommé à Rome où il sera le corresponsant de nombreux titres de presse (Le Figaro, La Liberté de Fribourg, Ouest-France, Famille chrétienne) et de plusieurs stations de radio (Radio Notre-Dame, Radio-Espérance, RTL...) Il sera aussi aux débuts de l'agence de presse I.Média.

Proche du cardinal français Gabriel-Marie Garrone (préfet de la Congrégation pour l'Éducation catholique sous Paul VI, puis président du Conseil pontifical pour la culture sous Jean-Paul II), dont il était le confident, il sera aux premières loges lors de la condamnation de Mgr Lefebvre par Paul VI, bataillant avec sa rédaction en chef pour faire passer ses papiers.

Au cours du pontificat de Jean-Paul II, il sera un des grands observateurs du pontificat, suivant le pape polonais au cours de 53 de ses voyages internationaux. De retour en France en 2002, il racontera les grandes dates de ce pontificat dans Ce jour-là Jean-Paul II (Perrin/Mame).

À la maison des Pères blancs de la rue Friant, à Paris, il continuait ses collaborations journalistiques avec KTO, Radio Espérance et Radio Notre-Dame, tout en travaillant à classer les carnets de son ami le cardinal Garrone.

Nicolas SENÈZE

Photo : Le P. Joseph Vandrisse (Société des missionnaires d'Afrique) 

http://zenit.org/article-23991?l=french
ZF10040112 - 01-04-2010
Permalink: http://zenit.org/article-23991?l=french

Décès du P. Vandrisse, célèbre correspondant du Figaro à Rome


A son départ, Jean-Paul II lui avait adressé une lettre personnelle




ROME, Jeudi 1 avril 2010 (ZENIT.org) - Le père Joseph Vandrisse, membre de la Société des missionnaires d'Afrique (Pères blancs), est décédé le 31 mars. Il fut l'un des correspondants les plus célèbres du Figaro à Rome.

L'Osservatore Romano du 2 avril en italien lui rend hommage, en soulignant qu'il fut l'un des journalistes les plus « prestigieux » et les plus « connus » du Figaro. Il rappelle que le P. Vandrisse est né en 1927 à Tourcoing et qu'il fut correspondant permanent à Rome pour le quotidien français de 1974 à 2002.

Le P. Vandrisse a été un « analyste raffiné du pontificat de Jean-Paul II qu'il avait suivi aussi pour 'Ouest-France', 'Famille chrétienne', RTL, RFI et Radio France », souligne le quotidien du Vatican.

« Le pape avait voulu l'honorer par une lettre personnelle et en l'appelant à concélébrer avec lui dans la chapelle de l'appartement papal », ajoute l'OR.

Le P. Vandrisse est décédé à Bry-sur-Marne. Ses obsèques seront célébrées mardi prochain à 15h00 dans l'église de la ville.

http://www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=369057

01/04/2010 15.37.28



Mort du père Vandrisse, missionnaire en Afrique et correspondant du Figaro



 




Le père Joseph Vandrisse, de la Société des missionnaires d’Afrique (Pères blancs) et ancien correspondant permanent du Figaro au Vatican, est décédé le 31 mars 2010 en région parisienne, à l’âge de 82 ans.
À Rome pour le Figaro de 1974 à 2002, ce proche de l’agence I.MEDIA a aussi collaboré avec l’hebdomadaire français Famille chrétienne ainsi que de nombreuses radios. Ce Père blanc originaire du diocèse de Lille, ordonné prêtre en 1950, a collaboré à de nombreux ouvrages sur le Vatican. Son dernier livre paru en 2003, « Ce jour-là Jean-Paul II », s’articulait autour de 50 dates ayant marqué le pontificat du pape polonais. (Sources : APIC)

Écoutez Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef adjoint chargé des religions au Figaro, interrogé par Bernard Decottignies. 


 

 

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