C'est officiel depuis 14h40 (heure française), ce vendredi 8 novembre 2013. Comme prévu depuis le début du dépouillement, la présidentielle tourne à l’affrontement de 2009, entre les deux protagonistes de la crise politique, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, par candidats interposés.
Imaginez que le mardi suivant le premier tour de l'élection présidentielle du 22 avril 2012, l'ensemble des candidats fût réuni au Conseil Constitutionnel avec l'ensemble des ministres du gouvernement sortants, les Présidents des assemblées, des ambassadeurs, des représentants de l'ONU, de l'Union Européenne, etc. pour assister à la proclamation des résultats. C'est un peu ce qui vient de se passer ce vendredi après-midi à Madagascar, à cela près que le délai est passé de deux à dix-neuf jours.
La Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT), présidée par Béatrice Atallah, n’a pas chômé depuis la fermeture des bureaux de vote du premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar le vendredi 25 octobre 2013 : « Je puis vous assurer que tous les membres de notre équipe ont le cœur à l’ouvrage parce qu’il s’agit pour nous tous d’un devoir patriotique. » (Béatrice Atallah, le 5 novembre 2013).
Pourtant, même si les résultats s’égrainaient régulièrement, y compris durant la nuit et le week-end prolongé de la Toussaint, les opérations de saisie, comptage, vérification et confrontation des procès verbaux ont duré un temps extrêmement long. Ce n’est que ce vendredi 8 novembre 2013 dans l’après-midi que les résultats "officiels" ont été proclamés, soit dix-neuf jours après (qu’on peut télécharger ici).
Et encore, ce ne sont que les "résultats provisoires" officialisés par la CENIT et qui attendent leur validation définitive par la Cour électorale spéciale (CES), présidée par François Rakotozafy, qui devrait faire connaître son "verdict" final le 23 novembre 2013 (d’où la date assez tardive du début de la campagne du second tour reportée au 29 novembre).
Onze mille électeurs n'ont pas été pris en compte dans ces résultats pour des raisons matérielles. En effet, la CENIT a recueilli les procès-verbaux de seulement 19 941 bureaux de vote sur les 20 001 au total, correspondant à 99,9% des 7 823 305 électeurs inscrits. Sur ces 7 811 940 électeurs inscrits dépouillés, 4 831 666 sont allés voter le 25 octobre (soit 61,8% de participation) et 4 528 389 sont considérés comme des suffrages exprimés (303 277 sont des votes blancs ou nuls, soit 6,3%). Aucun candidat n’a atteint le million d’électeurs.
Les principaux candidats de l’élection ont reçu les suffrages dans cet ordre :
1. Jean-Louis Robinson : 955 5534 voix (21,1%).
2. Hery Rajaonarimampianina : 721 206 voix (15,9%)
3. Hajo Andrianainarivelo : 476 153 voix (10,5%).
4. Roland Ratsiraka : 407 732 voix (9,0%).
5. Camille Vital : 310 253 voix (6,9%).
6. Saraha Georget : 203 699 voix (4,5%).
7. Edgard Razafindravahy : 197 081 voix (4,4%).
Les autres ont reçu moins de 3% des suffrages exprimés.
Retard et contestations
L’article 121 de la loi organique n°2012-005 du 22 mars 2012 a fixé le délai de la proclamation des résultats à dix jours après la date du scrutin, ce qui n’a pas été respecté.
La CENIT n’était d’ailleurs pas forcément la seule responsable du retard de cette annonce. À l’échéance (4 novembre), il manquait encore les procès-verbaux de 8 000 bureaux de vote. Le matin de ce vendredi 8 novembre 2013, Béatrice Atallah parlait même d’actes de sabotage provenant de certaines circonscriptions qui n’avaient pas envoyé leurs procès-verbaux (comme le 6e arrondissement de Tananarive). Les derniers procès-verbaux seraient parvenus au siège de la CENIT seulement dans le nuit du 7 novembre 2013.
Cela a entraîné également une situation absurde puisque le délai pour saisir la Cour électorale spéciale (CES) était le lundi 4 novembre 2013 à 16h00, ce qui faisait qu’il était impossible de contester les résultats des bureaux de vote publiés après cette date et pas encore connus des éventuels "contestataires".
En tout, il y a eu treize dossiers de contestation dont sept avaient déjà été traités au 4 novembre. La plainte la plus médiatique est provenue de l’ancien Premier Ministre Monja Roindefo, qui a obtenu moins de 2%, et qui a demandé l’annulation du scrutin car lui-même aurait reçu trois cartes d’électeur dans trois bureaux de vote différents (pourquoi a-t-il attendu les résultats partiels avant de déposer sa plainte ?). Par ailleurs, un collectif de "très petits" candidats (dont fait partie Jean Lahiniriko et nommé par un internaute "collectif des ramasseurs de miettes", et par un autre "Zevira", pour dire "zéro virgule et apparentés") a affirmé que deux millions d’électeurs n’auraient pas été pris en compte sur les listes électorales.
Des soupçons de fraude ont aussi été émis dans les opérations de transferts du matériel de vote jusqu’au siège de la CENIT, notamment dans les zones reculées, des transferts par hélicoptère ou par 4x4, certains considérant que ce matériel n’était plus visible pendant plusieurs jours, et n’hésitant pas d’ailleurs à laisser entendre que les partisans de Hery Rajaonarimampianina s’en seraient mêlés, vu que son rival direct Jean-Louis Robinson a vu son avance se réduire d’environ 9% depuis les premiers résultats provisoires (s’écroulant de 30% à 21%) avec la prise en compte de bureaux de vote de des zones reculées où les contrôles étaient particulièrement difficiles à effectuer.
Dans l’ensemble, la plupart des "contestataires" sont issus de candidats ayant eu un très faible nombre de suffrages, qui ne représentent qu’eux-mêmes et que leurs adversaires qualifient ainsi de "mauvais perdants". Même si les irrégularités (et il y en a eu) avaient été rectifiées, il serait patent que le destin électoral de ces micro-candidats n’en aurait pas été considérablement bouleversé.
Pour l’anecdote, les procès-verbaux d’un bureau de vote composé de 110 électeurs ont fait état d’absence totale de vote pendant le jour du scrutin et selon certaines sources, les électeurs de ce village auraient refusé de voter car aucun candidat ne leur avait offert de cadeaux. Cela peut donner une idée de l’importance d’avoir des moyens financiers quand on est candidat.
Pas de doute sur l’identité des deux finalistes
De fait, l’écart suffisamment significatif entre les deux candidats ayant obtenu le plus de voix et les trente et un autres de la compétition ne laisse aucun doute sur la sincérité des résultats même si, numériquement, tout n’est sans doute pas parfait.
En tout cas, la CENIT a tenté de faire son travail le plus studieusement possible, recoupant les procès-verbaux physiques avec les copies scannées envoyées au moment du dépouillement, sous le regard de nombreux observateurs nationaux et étrangers, et sans qu’un seul candidat puisse revendiquer, dès le premier tour, sa victoire (on en est loin puisque le premier candidat a seulement un peu plus qu’un cinquième des suffrages, ce qui, entre parenthèses, fait ressembler à une élection française comme celle du 21 avril 2002 pour ce qui est de la grande dispersion des voix).
C’est donc officiel que le second tour de l’élection présidentielle malgache (qui aura lieu le vendredi 20 décembre 2013) opposera Jean-Louis Robinson, le candidat de l’ancien Président renversé Marc Ravalomanana, à Hery Rajaonarimampianina, le candidat du Président de la Transition Andry Rajoelina. Le duel Ravalomanana vs Rajoelina aura donc bien lieu dans les urnes, par candidats interposés.
La campagne officielle du second tour ne démarrera que le 29 novembre 2013 pour laisser le temps de l’impression des documents de campagne. En revanche, tout est déjà prêt pour les élections législatives le même jour du scrutin, avec l’impression, prévue pour la semaine prochaine, des bulletins de vote uniques, de deux tailles, de format A4 pour les circonscriptions où il y a moins de 17 candidats, et de format A3 pour celles avec 17 candidats ou plus (il y a en moyenne plus de 18 candidats par circonscription, avec le record pour la deuxième circonscription de Tananarive où 38 candidats se disputeront le siège).
Le conseil des ministres présidé le 6 novembre 2013 par Andry Rajoelina a conseillé à la CENIT d’inclure dans la liste électorale pour le second tour tous les électeurs "oubliés" au premier tour, et a affirmé, d’une part, que « pour qu’il y ait réellement des élections justes, libres, transparentes et démocratiques, la confrontation des bulletins de vote de ce premier tour du scrutin présidentiel [s’avérait] utile et nécessaire », et d’autre part, que « tous les bureaux de vote, au second tour, [devraient] clairement être numérotés de 1 à 20 001 ».
La caution de 50 millions d’ariary (environ 17 000 euros) que chaque candidat à l’élection présidentielle a dû verser à l’État pour les frais engagés par l’administration sera remboursée seulement si le candidat recueille au moins 10% des suffrages exprimés.
Revenons aux résultats et aux principaux candidats à cette élection.
Les sept candidats à plus de 4%
Jean-Louis Robinson, même s’il arrive largement devant son concurrent direct, a vu son avance de près de 15% s’effriter au fil des comptages jusqu’à 5%, au point d’accroître le doute parmi ses électeurs, d’autant plus qu’il n’a pas beaucoup de réserves de voix pour le second tour. Cependant, lui qui, avant d’avoir reçu le soutien de Marc Ravalomanana (quand son épouse Lalao était encore candidate), n’était qu’un obscur petit candidat, il a réussi à faire la course en tête et pourrait se poser comme un initiateur de réconciliation nationale à l’instar d’un Nelson Mandela, à la condition de se démarquer de Marc Ravalomanana pendant sa campagne du second tour. Certains diplomates français considéreraient d’ailleurs (en off) que la victoire de Jean-Louis Robinson constituerait la meilleure option pour l’avenir du pays.
Hery Rajaonarimampianina, arrivé en deuxième position, a déjà engagé des négociations pour avoir le soutien de plusieurs candidats. Il a réuni ainsi le 5 novembre 2013 dans l’après-midi trois candidats prêts à se désister pour lui. En lui rajoutant l’électorat de Hajo Andrianainarivelo, de Roland Ratsiraka, de Camille Vital et d’Edgard Razafindravahy, cela lui donnerait un potentiel électoral de plus de 45%, ce qui lui donnerait une position de favori, d’autant plus que Jean-Louis Robinson est beaucoup moins charismatique et bénéficie de moins de moyens matériels que son rival (selon certaines sources, Hery Rajaonarimampianina disposerait de 43 millions de dollars, somme qu’il faut comparer avec le plafond pour une élection présidentielle française, qui est de 22,5 millions d’euros).
Cependant, les scores de Hery Rajaonarimampianina ne sont pas excellents dans la capitale, dont est issu Andry Rajoelina (qui fut maire de la ville, comme le fut également Marc Ravalomanana sous le dernier mandat de Didier Ratsiraka). Tananarive a souvent été "révolutionnaire" et en opposition au pouvoir central.
Hajo Andrianainarivelo a franchi la barre des 10%, ce qui le place en troisième position. Ses positions favorables à l’entreprenariat et à l’éducation ont été ainsi porteuses dans une population qui se meurt de l’absence de dynamisme économique. Son influence géographique est essentiellement au sud-ouest du pays ainsi qu’au nord.
Roland Ratsiraka a réussi à dépasser nettement Camille Vital (après être placé derrière lui au début des recomptages) et a obtenu de beaux scores dans le nord-est du pays et à l’est, le long du canal des Pangalanes. Cependant, l’ombre de son oncle plane encore trop pour avoir une représentativité plus que régionale.
Camille Vital, général et ancien Premier Ministre pendant la Transition, a réussi une belle performance en se hissant parmi les cinq premiers candidats, même si Roland Ratsiraka lui a ravi la quatrième place. Son influence est surtout localisée au sud-ouest et un peu au nord-ouest du pays. Son programme assez clair et concret sur les objectifs précis que doit se fixer l’État malgache pour se redresser a attiré une frange de l’électorat national.
Saraha Georget est la surprise des candidats arrivés dans les premiers. Au contraire des autres cités, je ne l’avais pas présentée précédemment. Enseignante de 43 ans et formée en France (maîtrise de droit public à Aix-en-Provence et diplôme de troisième cycle en science des organisations, option administration fiscale, à Paris-Dauphine), Saraha Georget a fondé une organisation non gouvernementale œuvrant dans le domaine de la santé. Elle a créé le parti Vert malgache en 2009 (Hasin’i Madagasikara) et a été élue à Dakar en 2010 vice-présidente de la Fédération des Verts africains. En 2011, elle a été désignée pour siéger au Conseil supérieur de la Transition. Avec ce résultat remarquable du premier tour, Saraha Georget va certainement s’intégrer dans le paysage politique, ainsi que le courant écologiste qu’elle représente.
Son programme avait posé la priorité sur l’environnement avec la lutte contre la pollution de l’air et la mise en place d’une eau potable accessible à tous, et à deux autres secteurs essentiels : la santé, l’énergie, et l’agriculture avec la construction de cinq barrages hydrauliques. Elle avait proposé également deux mesures originales, la création d’une troisième chambre parlementaire pour gérer les affaires foncières (composée de notables et proposée aussi par Pierrot Rajaonarivelo) et une taxe de 20% sur les revenus, retenue à la source, destinée aux collectivités décentralisées.
Edgard Razafindravahy a, lui, perdu son pari de représenter la voie officielle de la transition. Businessman, maire par intérim de Tananarive et secrétaire général du parti d’Andry Rajoelina depuis 2009, investi au cours d’une primaire contre Hery Rajaonarimamapianina, il avait tout pour atteindre cet objectif. Pire, il est même "déclassé" à la septième place en se faisant doubler de quelques six mille voix par une candidate écologiste très dynamique qui n’a pas beaucoup d’expérience politique jusqu’à maintenant et qui n’a pas manié la langue de bois.
Les autres candidats à moins de 3% des suffrages
Parmi les dizaines d’autres candidats qui ont fait des scores très faibles, on peut citer l’ancien Premier Ministre Monja Roindefo (1,5%), l’ancien Président de l’Assemblée nationale Jean Lahiniriko (0,9%), ainsi que Pierrot Rajaonarivelo (2,7%), qui fut le leader de l’opposition à l’époque de Marc Ravalomanana, très respecté en France où certains exilés expliquaient il y a une dizaine d’années qu’il serait le prochain Président de la République (après Marc Ravalomanana).
La légitimité du premier tour présidentiel
Comme il y a eu des contestations, la légitimité du scrutin du 25 octobre 2013 pourrait être donc remise en cause. Pour deux ou trois raisons. Ainsi, les anciens Présidents de la République Albert Zafy et Didier Ratsiraka refusent déjà de reconnaître cette légitimité et voudraient plutôt une conférence au sommet et un (nouveau) référendum.
La première entorse à la légitimité, c’est sur les candidatures. L’impossibilité pour Lalao Ravalomanana, l’épouse du Président renversé, de se présenter (en raison de la condition de séjourner à Madagascar depuis six mois avant le début de la campagne) a été beaucoup contestée par les zanakidada (partisans de Marc Ravalomanana, littéralement "fils à papa") qui, pour certains, avaient refusé de s’inscrire sur la liste électorale. Le Président de la Transition Andry Rajoelina, contrairement à ce qu’il avait annoncé, avait lui aussi posé sa candidature, mais hors délai, in extremis le 3 mai 2013 alors qu’il fallait le faire avant le 28 avril 2013. Andry Rajoelina avait expliqué qu’il était en visite officielle au Vatican le 26 avril et ensuite à Paris, ce qui aurait justifié son retard.
Les États-Unis auraient plutôt été favorables à une confrontation directe entre Ravalomanana et Rajoelina tandis que la France préférait au contraire l’absence de tout ancien ou actuel Président afin de pacifier le scrutin. C’est peut-être justement pour empêcher la candidature de Lalao Ravalomanana qu’Andry Rajoelina avait présenté la sienne au dernier moment. Le 17 août 2013, la Cour électorale spéciale a finalement retiré de la liste des candidats Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka, ainsi que quelques autres candidats moins importants. Par le tour de passe-passe qu’un candidat retiré pouvait désigner un remplacement, Hery Rajaonarimamapianina a pu ainsi revenir dans la course présidentielle.
Et c’est sur cette candidature que la légitimité du scrutin pourrait être discutée. Hery Rajaonarimamapianina a en effet fait l’objet de certaines contestations auprès de la Cour électorale spéciale et si jamais sa candidature se révélait illégitime avant le second tour, Jean-Louis Robinson pourrait alors se retrouver face à Hajo Andrianainarivelo dont les sentiments pour la liberté d’expression ne sont pas forcément très généreux puisqu’il n’avait pas hésité à faire un procès à un blogueur (qu’il a perdu) lorsqu’il était ministre et déjà candidat.
Si la légitimité du scrutin est contestée par des très petits candidats mauvais perdants, elle pourrait aussi l’être par Roland Ratsiraka pour des raisons financières : il pourrait éventuellement revendiquer d’avoir franchi le seuil des 10% pour être remboursé de sa caution de 50 millions d’ariary, mais aurait-il intérêt à se confondre avec les très petits candidats s’il souhaitait peser politiquement dans les mois qui viennent ?
Bientôt la fin du processus
Malgré ces contestations, toutefois, même en cas de "bonnes" raisons, serait-il pertinent de devoir recommencer l’ensemble du processus électoral ? Sûrement pas. Le pays exsangue économiquement ne peut pas se le permettre. Après plus de quatre ans de crise majeure, ce processus a commencé le 6 avril 2013 et devrait se terminer le 20 décembre 2013, soit environ huit mois et demi. En plus, la saison des pluies empêche l’organisation matérielle en principe du 30 novembre au 30 avril (le second tour est cependant au 20 décembre), ce qui ferait reporter l’élection au printemps 2014 au plus tôt, en cas d’annulation.
Certes, les irrégularités ont été nombreuses dans tout le processus, mais globalement, la participation a été plutôt élevée et les opérations se sont déroulées selon une transparence qui n’avait, jusqu’alors à Madagascar, jamais atteint un tel niveau de sincérité.
Avec plus de six électeurs sur dix à s’être déplacés pour choisir l’un des trente-trois candidats à l’élection présidentielle, le peuple malgache a choisi d’en finir avec cette situation désastreuse pour son économie, provoquant même une catastrophe humanitaire dans certains endroits reculés.
Le duel entre les deux "finalistes" sera probablement assez "musclé" et tous les coups seront bons pour obtenir la victoire. Mais peut-être que les électeurs ne seront pas dupes et ne seront pas influencés par le matraquage électoral qui s’annonce. Ils choisiront peut-être le candidat dont la personnalité serait la plus apte à répondre aux attentes gigantesques qui se présenteront à l’issue du second tour dans un impératif d’union nationale.
L’enjeu est décisif, puisqu’il s’agit finalement de remettre le pays sur les rails de la vie normale, après cinq années épuisantes. En espérant que cette fois-ci, cela restera durable.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (8 novembre 2013)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Les résultats officiels du 1er tour de la présidentielle malgache (à télécharger).
Victoire du processus électoral malgache.
Jour J de la démocratie malgache : présentation des candidats.
L’élection présidentielle du 24 juillet 2013 aura-t-elle lieu ?
La feuille de route adoptée.
Un putsch en bonne et due forme.
Le prix du sang.
Et si cela s’était passé en France ?
La nouvelle Constitution malgache.
Le gouvernement malgache pour appliquer la feuille de route.
Liste de mai 2013 des candidats à l’élection présidentielle.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/presidentielle-malgache-un-second-143387