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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 10:44

(dépêches)




http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret/radio-france-bilan-positif-et-changements-a-l-horizon_735430.html
Radio France: bilan positif et changements à l'horizon
Par LEXPRESS.fr, publié le 24/01/2009 18:00

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Fort de ses bons résultats d'audience (France Inter, France Culture et France Bleu sont à la hausse), le PDG de Radio France, Jean-Paul Cluzel, dont le mandat expire en mars et qui devrait en toute logique être reconduit dans ses fonctions, compte tenu d'un bon bilan, veut engager une réforme du Mouv' et repenser la place de France Info sur Internet. Info est la seule station du groupe à connaître une légère baisse lors du dernier sondage Médiamétrie.

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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-face-cachee-de-la-loi-audiovisuelle_729596.html
L'actualité vue par les blogueurs
La face cachée de la loi audiovisuelle
Par Samuel Authueil , publié le 05/01/2009 15:45 - mis à jour le 07/01/2009 15:03

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Page : 1 sur 2 » La loi audiviosuelle chère à Nicolas Sarkozy a connu bien des vicissitudes à l'Assemblée: son parcours au Sénat, qui commence ce mercredi, ne sera pas non plus une promenade de santé. D'autant que, derrière les mesures les plus spectaculaires, se cachent des mesures qui vont, elles aussi, changer la donne.

La loi audiovisuelle, examinée par les députés, a fait l'objet de beaucoup de commentaires, quasiment tous autour de quelques mesures emblématiques: la nomination du président de France Télévision, la suppression de la publicité, d'abord progressive puis totale. Il y a pourtant d'autres mesures dans ce texte, tout aussi importantes et dont on ne parle pas assez, à tort.

Le pouvoir du président de France Télévisions renforcé

Contrairement à ce que l'on pouvait penser, le texte ne débute pas par la publicité, mais par la réorganisation générale de France Télévisions. L'article 1 prévoit la fusion des 49 entités juridiques du groupe en une seule. C'est une décision majeure, qui a des conséquences énormes sur le fonctionnement de France Télévisions, en bien ou en mal, suivant ce que les dirigeants feront de l'outil.

Dans le cadre actuel, Patrick de Carolis est le président d'une holding, France Télévisions, chapeautant 49 sociétés dotées de la personnalité juridique, et de leurs propres instances décisionnaires. Chacune a son directeur général, ses propres services de gestion et sa propre "personnalité" décrite dans son cahier des charges. Le président de France Télévisions est plus un coordinateur qu'un dirigeant.

La fusion en une société unique va considérablement renforcer les pouvoirs du président et permettre de dégraisser sérieusement les échelons hiérarchiques juste en dessous. On peut espérer que France Télévisions ressemblera moins à une armée mexicaine. Les cahiers des charges sont également fusionnés, ce qui signifie la fin de la "personnalité" de chaque chaîne. Conséquence directe de tout cela, France Télévisions aura une direction transversale par unité de programme, et c'est au sein de ces directions que la différence par chaîne pourra éventuellement se faire. Cela pourra donner une force de frappe bien plus importante pour la production, avec une mutualisation des budgets. La mise en place risque d'être délicate...

L'audiovisuel extérieur, "vitrine de la France", restructuré

On poursuit sur une autre réorganisation, avec l'article 2 qui refond la structure juridique de l'audiovisuel extérieur de la France, avec un regroupement de France 24, RFI et des parts de la France dans TV5 au sein d'une même entité juridique, comme pour France Télévisions, avec un président unique. Ce n'est qu'un épisode de plus d'un feuilleton assez lamentable, qui pourrait s'intituler "les pieds nickelés font de l'audiovisuel", selon le bon mot d'un député socialiste.

Toute l'histoire avait très mal commencé, avec la création de France 24, par la volonté du prince (à l'époque Jacques Chirac). Dès le départ, France 24 est un monstre technocratique, plus créé pour assurer le prestige de la France et de ses dirigeants que pour faire de l'audiovisuel de qualité.

Le précédent épisode du feuilleton a été assez pitoyable, la France ayant dû reculer devant ses partenaires au sein de TV5, dont elle voulait faire une simple filiale de la nouvelle holding. Bref, une tentative d'annexion pure et simple. Nos "partenaires" ne se sont pas laissés faire et nous avons dû reculer. Dans le projet initial, TV5 devait intégrer complètement la nouvelle entité, permettant ainsi un regroupement complet de tous les outils, ce qui donnait un vrai sens à la réforme. TV5 gardant son autonomie, le projet perd un peu, voire beaucoup, de son sens.

La préparation de cette opération a été menée avec tellement de sérieux que l'on s'est aperçu après coup que le nom choisi, "France Monde", était déjà déposé, et que son propriétaire en demandait plusieurs millions... On s'est alors rabattu sur le peu glamour "Audiovisuel extérieur de la France", en attendant de trouver autre chose.

L'audiovisuel extérieur, c'est censé être la vitrine de la France, et c'est finalement assez fidèle: un vaste bazar affichant sans complexe des rêves de grandeurs sans les moyens, le tout avec arrogance et suffisance.

Publicité déguisée

La réforme majeure est la suppression de la publicité sur France Télévisions. En fait, le projet de loi organise la suppression des spots de publicité, pour le reste, on ouvre plutôt les vannes.

L'article 15 de la loi maintient, en les encadrant un peu, les règles du parrainage des émissions. Un marchand d'électroménager qui vous présente la météo, c'est du parrainage. En fait, de la publicité déguisée! Elle est juste interdite pour l'information et les émissions politiques, pour éviter "le risque d'influence d'un annonceur sur le contenu". En revanche, pour le reste, on peut y aller, on se moque complètement du risque d'influence de l'annonceur! Un décret sorti discrètement au moment des fêtes complète le dispositif sur le parrainage en l'ouvrant partiellement aux entreprises du médicaments et lève complètement les restrictions pour les émissions de télé-achat qui pourront citer toutes les marques qu'elles veulent.

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Samuel Authueil tient un blog politique et institutionnel: http://www.authueil.org/

 
En supplément
Article - Radio France: bilan positif et changements à l'horizon
Article - France Televisions: Patrice Duhamel en ligne de mire
Article - La face cachée de la loi audiovisuelle
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iconoclaste - 08/01/2009 23:50:43

La publicité étant plutôt rare la visibilité des annonceurs sera supérieure donc la pression sera moins forte comme cela est prévu. Le manque d'argent est la réalité de tout entreprise. Je ne vois pas de différence fondamentale des lignes éditoriales entre France2 et France3 au niveau de l'information. Un regroupement des moyens est donc logique.

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khawla - 07/01/2009 16:37:23

notre république et presque finis , justise , logement pouvoir d'achat , hopitaux eduction , en ai mal , sauvée nos instititution , conus par leur eficacité , et competanse autre fois filon et la garde , crise , economique , ou ralentisement international cause de guerre , caise vide ou cicilia sarkozy les avidée , et sarko aréte tout , entout cas ele a une niche fiscal , reforme audiauvisiol ou baise de budjet pour detroué un trous , et interdire l'information , les juge sauf la justise qui apatrtien a dieu de triée , c'est ce que a va voir , des mort dans les prison , mort dans les ecol , mort dans les entreprise , mort dans hopital , notre société et agrésive ; notre gouvernement et dangereux pour la société connus civilisée , posée , etr educatives , en s'enfous du reste du monde , vive notre france bleue, et claire

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patrick44 - 07/01/2009 14:55:40

Merci, pour cette exégèse du projet gouvernemental relatif à la réforme du paysage télévisuel. La suppression de la publicité n'est que le cache sexe d'une entreprise beaucoup plus vaste qui aura des répercussions sur toute la chaine "image-infos". Regretter que cette loi puisse être "votée en catimini" c'est reconnaitre que l'attention du public n'a pas été suffisamment attirée sur des points qui, demain, se révèleront essentiels pour la démocratie. Or il est peudouteux que cette dernière ne puisse être valablement gérée par ordonnances.

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Michel - 07/01/2009 13:59:03

Je suis surpris de la qualité de cet article, enfin de l'actualité non commerciale, non politique et non catastrophique, juste de l'information comme j'aime.

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hippo70 - 07/01/2009 13:22:46

Il paraît que les sénateurs vont proposer l'augmentation de la redevance pour compenser la suppression de la publicité demandée par qui ? Sûrement pas par des gens comme moi qui ont de plus en plus de difficultés à boucler les fins de mois. Réformes à tout va et qui ne concernent en rien le Français lambda. Je leur promets un réveil brutal avant mai.

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tikaol - 07/01/2009 12:51:25

Je vous remercie pour cet article qui nous permet d'élargir notre vision sur la réforme de l'audiovisuel, car jusqu'à aujourd'hui, difficile d'entendre parler d'autre chose que de la suppression de la pub! Entre les politiques qui pensent - peut etre- que nous sommes incapables de comprendre, et certains médias qui ne font plus que de l'info conso, ça fait du bien de lire un article qui nous éclaire!!!

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http://www.lepoint.fr/actualites-medias/exclusif-selon-le-projet-de-loi-audiovisuelle-patrick-de-carolis/1253/0/275211
Publié le 18/09/2008 à 16:28 - Modifié le 19/09/2008 à 13:19 Le Point.fr

EXCLUSIF : Selon le projet de loi audiovisuelle, Patrick de Carolis est éliminé !
Par Emmanuel Berretta



Nicolas Sarkozy et Patrick de Carolis © BELZIT JEAN-PIERRE / SIPA

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Une bombe a été lâchée en coulisse ! Le Point s'est procuré la mouture définitive du projet de loi audiovisuelle (en date du 12 septembre), avant examen par le CSA et le Conseil d'État pour avis. Les articles 5 et 6 du projet éliminent tout simplement Patrick de Carolis de la présidence de France Télévisions. Le tour de passe-passe est habile : il est écrit que "les présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France sont nommés par décret pour cinq ans parmi les représentants de l'État (...)". Or, ni Patrick de Carolis, ancien journaliste, ni Jean-Paul Cluzel, patron de Radio France, n'entrent dans cette catégorie. Ce sont des "personnalités qualifiées" désignées par le CSA. La nuance est subtile, mais très nette pour les juristes qui ont rédigé la loi. L'article 6 se contente d'abroger l'article 47-3 qui donnait jusqu'ici le pouvoir de nomination au CSA.

Si le Parlement ne modifie pas l'article 5 du projet de loi, cela signifie que, dès l'entrée en vigueur de la loi, les nouveaux organes de direction doivent être désignés selon la nouvelle loi. Dès lors, Carolis n'est plus habilité à diriger France Télévisions. "Faux !", s'insurge un conseiller au ministère de la Culture, interrogé par Le Point . "Je reconnais que le maintien de Carolis et Cluzel n'est pas explicite dans le projet, mais il résulte, en creux, des dispositions de l'article 22."

À France Télévisions, on doute beaucoup de cette interprétation... D'autant que la précédente version du texte (celle du 3 septembre) était nettement plus claire. Le gouvernement prévoyait expressément de prolonger les mandats de Carolis (jusqu'en 2010) et Cluzel (jusqu'en juin 2009). Sa rédaction ne laissait aucun doute : "Les présidents des sociétés nationales de programmes (...), dont le mandat est en cours à l'entrée en vigueur de la présente loi, exercent les fonctions de président-directeur général de ces sociétés, et ce, jusqu'au terme de leur mandat." Cette version, simple et compréhensible, a disparu. "Rassurez-vous, Carolis restera. Simplement, on s'est rangé à des arguments juridiques du secrétariat général de la présidence", explique-t-on au ministère.

Afin que chacun se forge son opinion en toute connaissance de cause, voici la combinaison des deux articles 5 et 22.

Article 5 : "Les présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France sont nommés par décret pour cinq ans parmi les représentants de l'État, après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel et après avis public des commissions permanentes en charge des affaires culturelles de chaque assemblée parlementaire. Il ne peut être procédé à une nomination lorsque l'addition des votes négatifs dans chaque commission représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés au sein des deux commissions."

Article 22 : "Pour l'adaptation du conseil d'administration des sociétés mentionnées à l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication aux règles de la présente loi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel complète dans le mois suivant sa promulgation le collège des personnalités qu'il lui revient de nommer."

NDLR : L'article 44 fait référence aux sociétés France Télévisions et Radio France.


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55 COMMENTAIRE(S)
Pour la neutralité
Désigner les journalistes par le parlement
vendredi 19 septembre | 22:46
[...] Moi je souhaite que les journalistes soient désignés par des commissions du parlement pour refléter la diversité politique de l'assemblée. Ça se fait comme cela dans certains pays étrangers. Comme cela, il y aura des journalistes de droite et de gauche. Et peut être un semblant d'information objective.

gaetanfo
Vu de l'étranger
vendredi 19 septembre | 14:57
Monique estime que l'indépendance n'existe pas. En effet. TV5 a présenté ici (Montréal) quelques émissions politiques, ainsi, évidemment, que les interviews diffusées dans le journal de France 2. Ce qui frappe, c'est le manque de pugnacité des présentateurs - que l'invité soit de gauche ou de droite. J'ai souvenir d'une rencontre entre Sarkozy, candidat à la présidentielle, et des citoyens originaires des banlieues. On leur coupait constamment la parole pour la donner au candidat - qui ne cessait d'aligner d'interminables «anecdotes», sans que jamais on ne l'interrompe. La présentatrice était un cadre de la télévision publique. Je reconnais qu'ultérieurement elle a fait plus équilibré.

Citoyen libre
Un marché de dupes
vendredi 19 septembre | 14:11
Les grandes manoeuvres de 2012 ont déjà commencé. La droite finalise sa machine à gagner et occupe les points stratégiques, pendant que la gauche fignole sa machine à perdre, avec ses représentants people qui viennent faire marrer le bon peuple sur les plateaux de télé. Et puis quand on voit les privilèges financiers scandaleux des députés, notamment des députés européens, on comprend que le plus important est d'accéder, de participer à cette magnifique gabegie nationale, et surtout ensuite d'y rester. Alors la droite, la gauche, franchement, qu'importe.

SIL54
Mais que veut-on ?
vendredi 19 septembre | 13:58
Le service public plus culturel moin gnan-gnan avec des émissions moins dirigées vers des amis du présentateur. Culturel certes, mais les chroniqueurs tuent le culturel, ce ne sont pas des gens impliqués, ce ne sont que des présentateurs d'origine journalistique qui se prennent pour des culturels. Ils ne présentent que des produits faits par d'autres, comme dans les supermarchés pour les promos. Ce n'est pas le fruit de leur travail et il s'en f... royalement, le but c'est de faire de l'audience, et de prendre des parts de marché et de se faire payer plus. Les Courbet, Drucker, les Thomas, tous ces gens ne font pas ce que l'on croit, ils ne font que présenter. En fait ils sont payés des fortunes pour présenter et produire, car ils produisent avec des subventions que nous payons par la redevance.

Pas dupe
@ Caignaert
vendredi 19 septembre | 11:11
Pourquoi les artistes ne sont pas contents de la suppression de la pub, parce qu'ils jouent souvent dedans avec émoluments très élevés à la clé. Et non pour défendre la tv, qu'ils ne regardent pas souvent...

caignaert
Carnot
vendredi 19 septembre | 10:48
[...] je me permets de signaler à Carnot que le projet est soumis pour avis au Conseil d'Etat qui va signaler ce qui ne correspondrait éventuellement pas à la démocratie, ensuite il y aura les députés, les sénateurs et bien sûr et ce sera le cas, le Conseil constitutionnel, il n'est pas interdit de cultiver la sagesse... Je voudrais dire qu'Internet existe... nous avons la possibilité de suivre en direct les débats à l'assemblée nationale . Nous pouvons comparer ces débats avec ce qui en est dit et écrit ensuite , le débat en commission de l'affaire Tapie a été réduit ici et là à "j'ai 65 ans", un peu réducteur alors quand je vois des artistes protester contre la suppression de la publicité je suis bien obligé de penser qu'ils accordent aux téléspectateurs bien peu d'intérêt.

Max
@ Monique
vendredi 19 septembre | 10:28
Tout à fait d'accord avec vous. Les émissions politiques avec Yves Calvi sont toujours très intéressantes, car il ne pratique pas la langue de bois. Et n'hésite pas à contredire intelligemment ses interlocuteurs. J'espère qu'il prendra du galon.

Max
@ Renata
vendredi 19 septembre | 10:03
Oui, on est en démocratie, et on a même droit de n'être pas d'accord avec vous. Et même de considérer que France 2 n'appartient pas à P. de Carolis... mais à l'Etat. Et c'est à eux de décider avec des professionnels l'orientation de la nouvelle tv publique.

Monique
@Pierre 60, l'indépendance ?
vendredi 19 septembre | 09:31
Elle n'existe pas [...] ils le font savoir (lors d'un interview), par des remarques, réflexions, moues vis à vis de leurs invités selon que ceux-ci sont de droite ou de gauche ! J'ai cessé de regarder, par exemple, le soir3 de 19 h 30 tant il était visible que la journaliste, lorsqu'elle interrogeait S. Royal par ex. buvait du petit lait sans l'interrompre une seule fois, mais lorsqu'elle posait ses questions à un personnage de droite, là nous avions droit aux coupures de la parole à tel point qu'on ne suivait pas les réponses de l'invité ! Je ne voudrais pas faire de pub à qui que ce soit puisque tout cela n'engage que moi mais le meilleur journaliste c'est Yves Calvi, je suis ses émissions régulièrement et pas une seule fois j'ai pu remarquer qu'il était ou de gauche ou de droite, laissant ainsi au téléspectateur son entière liberté de penser ! J'ai connu des journalistes qui faisaient rien que leur métier, comme Jacques Sallebert ou Joseph Pasteur (et bien d'autres) mais c'était un autre temps !

renata
Patrick de Carolis éliminé
vendredi 19 septembre | 08:42
Attention ! Journalistes de tous bords, armez-vous contre le pouvoir en place qui veut vous museler, vous interdire de dire ce que les citoyens ne doivent pas savoir : certes il y a eu de tout temps, des dérives, mais là ! trop, c'est trop ! quant aux Hauts Fonctionnaires, ils sont, par leurs statuts mêmes, aux ordres de l'Etat ! laissons les gens de métier faire leur métier. Sommes-nous encore en démocratie ?



http://www.lepoint.fr/actualites-medias/stephane-guillon-plombe-le-patron-de-radio-france/1253/0/322781
Publié le 05/03/2009 à 12:37 - Modifié le 05/03/2009 à 19:54 Le Point.fr

Stéphane Guillon plombe le patron de Radio France
Par Emmanuel Berretta



Stéphane Guillon (France Inter) © LARTIGE CHRISTOPH/SIPA

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Le palais de l'Élysée tousse, la Maison ronde s'enrhume. C'est en résumé la chronique radio du moment, depuis que, dans l'avion qui le ramenait de Rome, Nicolas Sarkozy a confié au journaliste Bruno Jeudy, du Figaro , son agacement vis-à-vis des chroniques de Stéphane Guillon sur France Inter. L'humoriste a eu le malheur de brocarder le comportement de Dominique Strauss-Kahn envers la gent féminine et a traité Martine Aubry de "buffle". Paradoxe : deux flèches sur des leaders de gauche ont fendu le coeur d'un président de droite...

L'affaire tombe au plus mal pour Jean-Paul Cluzel, patron de Radio France, qui espère être renouvelé dans ses fonctions en mai. En fait, Cluzel traîne, depuis des mois, France Inter, "radio d'opposition", comme un boulet : non seulement Guillon irrite le Château, mais la journaliste politique Françoise Degois (qui suit la gauche), auteure d'un livre d'entretiens avec Ségolène Royal, est devenue la cible de... Martine Aubry ! Un front trop large pour Cluzel, dont les bons résultats ne semblent pas pouvoir changer le sort. Le président de Radio France a rendez-vous avec Christine Albanel demain. "Un rendez-vous qu'il a sollicité il y a une bonne quinzaine de jours, précise-t-on dans l'entourage d'Albanel. La ministre écoutera ce qu'il a à dire."

La photo de la discorde

En outre, Sarkozy n'a guère apprécié la photo du président de Radio France (déguisé en catcheur masqué) parue dans un calendrier pour Act Up. Mercredi 4 mars, en plein conseil des ministres, le chef de l'État a, de nouveau, éructé contre le président de Radio France. Tout le monde était dans ses petits souliers... Le pire, c'est que Cluzel a été piégé. Il pensait faire une photo pour AIDS et s'aperçoit, le jour de la parution, que le calendrier finance Act Up, une association dont il désapprouve les méthodes. Pour dissiper cet orage, Cluzel a sollicité un rendez-vous à Nicolas Sarkozy il y a plusieurs semaines. Il attend toujours une date...

Nicolas Sarkozy a, semble-t-il, déjà un successeur en tête : "un journaliste apolitique". Ni Joffrin, ni Colombani, ni Arlette Chabot... On parle de Bruno Patino, l'un des protégés d'Alain Minc, recruté il y a peu par Cluzel pour diriger France Culture. Naturellement, cette nomination serait vécue comme une trahison... "Je peux vous assurer que Bruno Patino n'a fait aucune démarche en ce sens, affirme l'un de ses proches. Il est d'une fidélité indéfectible à Jean-Paul Cluzel." En "bouffon du roi" prospère (9.000 euros chaque semaine dans Salut les Terriens , sur Canal+), Guillon, lui, est ravi : sa chronique, mise en ligne sur le site de France Inter, enregistre depuis le début de la polémique des scores en croissance exponentielle. Celle consacrée à DSK a été visionnée plus de 453.000 fois, et celle sur Martine Aubry plus de 115.000 fois... La Maison ronde n'a pas fini de tousser.

http://www.lepoint.fr/actualites-medias/radio-france-guillon-plombe-cluzel/1253/0/322910
Publié le 05/03/2009 N°1903 Le Point

Focus - Radio France : Guillon plombe Cluzel
Emmanuel Berretta

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http://www.lexpress.fr/actualite/media-people/media/france-televisions-patrice-duhamel-en-ligne-de-mire_744641.html
France Televisions: Patrice Duhamel en ligne de mire
Par Renaud Revel, publié le 04/03/2009 16:57 - mis à jour le 04/03/2009 17:58

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Tout-puissant patron des programmes de France Télévisions, Patrice Duhamel subit les attaques de Nicolas Sarkozy. Pourra-t-il résister longtemps?

Peut-on tenir longtemps face aux assauts répétés d'un président de la République? Est-il possible de résister indéfiniment aux oukases de Nicolas Sarkozy? C'est la question que doit se poser le patron des programmes de France Télévisions, Patrice Duhamel, que le locataire de l'Elysée a pris en grippe. Et le mot est faible. Voilà des mois, en effet, que le bras droit de Patrick de Carolis encaisse les coups, essuie les remontrances du chef de l'Etat, dont les interventions ont pris, depuis quelque temps, un tour particulièrement musclé.


AFP/POOL REMY DE LA MAUVINIERE

Les relations entre le président et Patrice Duhamel (à gauche) n'ont cessé de se dégrader. Ici à l'Elysée; le 19 février 2008.

Tout a démarré le 17 juin 2008, à l'Elysée, lors d'une banale remise de Légion d'honneur, en l'occurrence au photographe Yann Arthus-Bertrand, à laquelle était conviée une poignée de personnalités du monde de l'audiovisuel. Son discours à peine terminé, Nicolas Sarkozy harponne Patrice Duhamel, à qui il administre une volée de bois vert devant une assistance médusée. Tout y passe: l'incurie des chaînes publiques, l'embauche de l'animateur Julien Courbet (l'une des bêtes noires cathodiques du chef de l'Etat), l'absence de clause d'audience dans les contrats d'animateurs... Remonté comme une pendule, Nicolas Sarkozy va même, ce jour-là, jusqu'à reprocher à Duhamel de ne pas avoir diffusé, sur France 2, un match de l'équipe de France de football, dont la chaîne publique n'avait pourtant pas les droits...

"Homme à abattre"

Depuis cet épisode, le climat s'est dégradé et les incidents n'ont cessé de se multiplier. Au point que ce journaliste, dont beaucoup découvrent et saluent la témérité au fil des semaines, à France Télévisions, semble avoir remplacé Patrick de Carolis dans le rôle de l'"homme à abattre". Si, à l'Elysée, on loue la manière avec laquelle l'ancien producteur des Racines et des ailes a pris à bras-le-corps la réforme audiovisuelle du chef de l'Etat, on brocarde, en revanche, le "mauvais esprit" d'un Duhamel qui ne jouerait pas le jeu.

Du coup, pas un mois sans que cela ne tangue. Un jour, c'est la carrière de Patrick Sabatier qui fait débat et mobilise Nicolas Sarkozy. Un autre, c'est le projet d'émission d'un autre de ses protégés, produc-teur de son métier, qui incite le président de la République à pourchasser Duhamel au téléphone, jusqu'à Vienne où il est alors en week-end... Et, quand il ne parvient pas à ses fins, le chef de l'Etat confie à l'un de ses collaborateurs la tâche de réfléchir à l'avenir des émissions littéraires sur France Télévisions, court-circuitant par là même l'homme fort des programmes.

Ce bras de fer peut-il tourner à l'avantage de Nicolas Sarkozy? Décidés à écarter Patrice Duhamel de la position qu'il occupe, l'Elysée et le ministère de la Culture ont dépêché, il y a peu, des émissaires, afin de proposer au journaliste un poste au CSA, en lui faisant même miroiter l'éventuelle présidence de l'institution: flairant le piège, l'intéressé a poliment repoussé cette promotion en forme de porte de sortie...

Mais là ne devrait pas s'arrêter l'offensive. Dans les difficiles négociations sociales et budgétaires qui s'annoncent entre l'Etat et France Télévisions, Patrice Duhamel pourrait devenir un enjeu. Patrick de Carolis sera-t-il contraint d'écarter son plus fidèle compagnon de route, au nom des intérêts de l'entreprise qu'il pilote? Sur la sellette, en juin 1996, alors qu'il était PDG de France Télévisions, Jean-Pierre Elkabbach avait cru opportun de se séparer de sa garde rapprochée, pensant ainsi sauver sa tête: ce geste, peu reluisant, ne l'avait pas empêché de démissionner quelques jours plus tard, après que Jacques Chirac et Alain Juppé l'eurent lâché.

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En supplément
Article - Radio France: bilan positif et changements à l'horizon
Article - France Televisions: Patrice Duhamel en ligne de mire
Article - La face cachée de la loi audiovisuelle
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un pôv con de français - 06/03/2009 22:36:59

On dirait un gamin qui fait de la provoc pour voir jusqu'où il peut aller, avant que la Mère( patrie ) ,éxédée, ne finisse par lui retourner une calotte!!! Prudence Monsieur le président,la gifle pourrait se révéler fort brutale!

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jagui - 06/03/2009 10:39:04

Il est partout, il veut tout contrôler (justice, médias, finances, logement, entreprises etc...), transformer les français en boeufs décervelés! sa soif de pouvoir(s) n'a d'égale que sa boulimie de voyages aux frais du contribuable; il vocifère, sautille, distribue pèle-mèle les distinctions et les punitions, décide de tout, qui doit payer, ne pas payer, protège les forts et les copains, méprise les cochons de payants; si tu n'es pas d'accord, casse toi pauv.c...! Tenez bon M. DUHAMEL, tôt ou tard la facture lui sera présentée, et elle sera salée!!

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cloclo12 - 05/03/2009 16:14:31

A craindre que notre président ne se mêle de la programmation car vu son niveau au point de vue culture, on nous imposera Clavier, Bigard, Mireille Mathieu, Barbelivien, Gilbert Montagné etc........... Et la rediffusion en boucle des Bronzés et de Jaquouille et n'oublions pas la Carlita....... tellement elle est belle, tellement elle est chanteuse, tellement elle est ma femme.............

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Pierre95560 - 05/03/2009 10:51:45

Petit mot à Patrice, ancien camarade de terminale dans un lycée bien connu près d'une certaine gare St Lazare: Courbe le dos, peut-être, mais tiens bon ! celui que l'on a envoyé à l'Élysée commence à nous casser singulièrement les pieds, et je reste poli, il a son avis sur tout mais n'a de compétence en rien, et puis deux ans c'est finalement vite passé, et au train où cela va il se pourrait même que ce soit plus court.

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gerardclermont - 05/03/2009 09:42:05

Beaucoup ont la mémoire courte car, le patron de la TV publique c'est l'état à 100%. Rappelez vous que Mrs Robert Chapatte et Roger couderc ainsi que Drucker ont été viré de la Tv par le président, que Mme Danielle gilbert a été viré par M.Miterrand parce qu'elle était de chamalieres(ville de Giscard) etc... etc ... Alors, un employé de l'état se doit à certains devoir envers sa hiérarchie. C'est ainsi dans toutes les entreprises et à la TV c'est pareil à droite ou à gauche

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yvon louvain - 05/03/2009 08:33:32

C'est une pratique qui a toujours existé de la part du pouvoir, mais plus discrète, plus cachée aux yeux du grand public. Pour autant, ce n'est pas une raison pour que cela continue. Personnellement, pour éviter ce genre d'interventions, je ne vois qu'une solution: supprimer les chaines publiques. D'autant que celles-ci n'offrent aucune garantie de programmes de qualité. En tout cas pas pour l'instant. Et au moins les Français n'auraient plus à payer de redevance. Solution radicale, je le concède.

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Artémus - 05/03/2009 08:29:27

Le président n'a donc rien de mieux à faire ? La télévision n'est ni un caprice, ni un hobby, c'est un métier dont - à priori - Nicolas Sarkozy ignore tout, à moins qu'il n'ait fait une longue carrière secrète dans ce milieu, parce que le fait d'avoir une télé chez soi & de la regarder ne suffit pas à faire de vous un professionnel de ce média...Jusqu'à preuve du contraire, qu'il s'occupe du reste, cela fera déjà beaucoup.

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charlie - 04/03/2009 22:32:07

ENCOURAGER P DUHAMEL ..........pour le principe .........et qq soit l opinion, o combien parcellaire, que l on peut avoir sur la pertinence de son action ............................................ .les medias , que je critique tant, (cf le nombre de "moderationS"!!) se DOIVENT D ETRE INEDPENDANTS des manies d une puce sauteuse . .......................................................... . le gout , le style ,les scoop , la recherche de l audience sont a apprecier par le lecteur.... . un journal n avait il pas pris pour devise une phrase sur la liberte ......

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lamipe - 04/03/2009 21:26:49

c'est un vrai moulin à vent ,ce president,il brasse ,remue,tonitrue ,cause,bavarde,critique ...mais tout cela l'empêche de réflechir, on va tous dans le mur et ...il remue,ilcause,il cause pour rien,pour rien!!!

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gaivir - 04/03/2009 19:25:33

intox ou info??

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 11:35

Le mandat du président de Radio France, Jean-Paul Cluzel, se termine le 12 mai 2009. Candidat à son renouvellement, avec un bilan très positif et une vision d’avenir très élaborée, il devra faire face à des impondérables politiques.


Au milieu du mois de janvier 2009, les employés de Radio France avaient la drôle de surprise de découvrir que leur patron venait de poser torse nu en tenue de catcheur pour un calendrier dont les bénéfices iront à l’association Act’Up. Précisément pour le mois de mars 2009.


Ses engagements personnels

Certes, Jean-Paul Cluzel, président de Radio France depuis le 12 mai 2004, est libre de ses initiatives et sa participation dans ce calendrier avait été anonyme (son visage étant caché) et surtout à titre personnel, pas en tant que l’un des principaux responsables de l’audiovisuel public français.

Oui mais le "secret" a été vite dévoilé, ce qui ne le gênait pas outre mesure puisqu’il a toujours assumé ses actes, mais cela pouvait mettre mal à l’aise ses collaborateurs à un moment crucial pour Radio France puisque son mandat se termine et qu’il en désirerait le renouvellement, cette fois-ci directement décidé par l’Élysée et le Conseil des ministres en raison de la réforme de l’audiovisuel public promulguée le 5 mars 2009. Une première pour son application.

Le 11 mars 2009, il a cependant reconnu que son implication dans ce calendrier était une « erreur d’appréciation », surtout parce qu’il n’avait pas besoin de cela pour assumer sa propre identité qu’il résume en trois mots : « gay, catholique et libéral ».

Jean-Paul Cluzel n’a en effet jamais caché son homosexualité et a toujours souhaité aider ceux qui luttaient contre l’homophobie et aussi ceux qui aidaient à prévenir le sida. Il a par ailleurs été très attentif à la diversité, jusqu’à instaurer une "fête de la diversité" le 20 janvier dernier au sein même de son entreprise. Sans doute une conviction très ancienne qu’il s’est forgée au cours de ses deux années d’études aux États-Unis.


Un grand commis de l’État

Jean-Paul Cluzel, 62 ans, fils de quincaillier, est entré major à l’ENA. Parmi ses camarades de la même promotion, il y a l’ancien Premier Ministre Alain Juppé et l’ancien Ministre de la Justice Dominique Perben mais aussi Jérôme Clément (président de Arte), Louis Gallois (président de EADS) et Jean-Cyril Spinetta (président d’Air France). Jean-Paul Cluzel est généralement considéré comme un chiraquien proche d’Alain Juppé (la première fille d’Alain Juppé est même sa filleule).

Il a travaillé auprès de Jean François-Poncet lorsque ce dernier était Ministre des Affaires Étrangères de Valéry Giscard d’Estaing, puis a dirigé le cabinet de Bernard Bosson, Ministre délégué aux Affaires Européennes lors de la première cohabitation. Par la suite, il a dirigé l’Opéra de Paris pendant trois ans avant d’assumer trois mandats de la présidence de Radio France Internationale (de décembre 1995 à mai 2004), ne finissant pas son dernier mandat car appelé à diriger Radio France par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à la suite de la démission de son prédécesseur, Jean-Marie Cavada, car devenu candidat UDF aux élections européennes du 13 juin 2004.


Un bilan flatteur

Le bilan du mandat de Jean-Paul Cluzel à Radio France est plus que flatteur : il a réussi à donner à France Inter une audience en hausse en concurrence directe avec RTL en baisse sensible depuis quelques années. De 13 à 14 millions d’auditeurs écoutent chaque jour l’une des nombreuses stations de Radio France (notamment France Inter, France Info, France Culture, France Musique, le réseau des radios locales avec France Bleue et ses radios thématiques).

Mais son meilleur bilan est sans doute un meilleur climat social : le nombre de jours de grève est passé de 4 500 en 2004 à 150 en 2008. Un bilan étonnant quand on sait que par ailleurs, avec clarté et courage, il a voulu réformer cette entreprise gérée alors de manière très archaïque, où les syndicats faisaient la loi (jusqu’à inscrire dans des accords d’entreprise la non-suppression de poste dans tel ou tel service).

D’ailleurs, c’est même ce 17 mars 2009 que Radio France a annoncé une initiative qui va  dénoncer la convention collective de l’audiovisuel public, une convention qui allait de toute façon perdre de son intérêt technique avec la fusion des sociétés de France Télévisions dans sa holding.

Cette modernisation nécessaire de l’administration d’une société de droit privée qui est essentiellement financée de la redevance (donc par les contribuables) a été en partie réussie grâce à la nomination d’une direction efficace et à la politique d’une véritable direction des ressources humaines qui a défini sa propre vision indépendamment des corporatismes internes tout en maintenant une certaine souplesse dans les relations avec les syndicats. Un dosage bien délicat qui est une véritable performance et un succès pour Jean-Paul Cluzel.

Autre succès à mettre à l’actif de la mandature de Jean-Paul Cluzel, c’est la mise en place d’une véritable synergie tant entre tous les services qu’entre les différentes entités de Radio France, ce qui renforce l’efficacité et la motivation des ressources humaines et améliore la qualité du service public.


Une vision claire de l’avenir

Depuis plusieurs semaines, Jean-Paul Cluzel travaille d’ailleurs sur la société Radio France de la prochaine décennie et a déjà pointé deux enjeux cruciaux dans le développement de l’entreprise :

1. la radio numérique, qui va être nécessaire pour maintenir la concurrence avec les radios privées (RTL, Europe 1 etc.) même si le mode numérique se fera beaucoup plus douloureusement que pour la télévision (car il faudra remplacer tous les postes de radios et d’autoradios, ce qui va être coûteux pour l’auditeur qui ne verra pas beaucoup d’avantages par rapport à l’analogique) ;

2. et le développement des applications sur Internet (radio en direct etc.) avec des problèmes liés à la propriété intellectuelle pour les rediffusions.



Des attaques bien maigres face aux enjeux actuels

Alors, évidemment, quand on s’aperçoit de ce qui vient d’être dit et qu’on observe parallèlement la mousse médiatique qui entoure la première application de la réforme de l’audiovisuel public, on peut s’en étonner. La Ministre de la Culture Christine Albanel a même reconnu le 9 mars 2009 sur France Culture la nécessité d’avoir de bons arguments contre Jean-Paul Cluzel.

Car on reprocherait à Jean-Paul Cluzel deux ou trois choses assez futiles comparées aux réussites dont il est à l'origine, et en particulier :

1. Ce fameux calendrier dont il reconnaît aujourd’hui que c’était sans doute une erreur (cela montre au moins qu’il est un homme indépendant et courageux pour l’avoir fait mais qu’il sait aussi reconnaître ses erreurs).

2. Les chroniques impertinentes de Stéphane Guillon (en particulier sur Dominique Strauss-Kahn, sur Martine Aubry, et sur le voyage présidentiel au Mexique), un chroniqueur dont il s’est récemment démarqué, considérant la préservation de la vie privée des hommes politiques comme une valeur sacrée.

3. Et aussi quelques problèmes judiciaires avec deux audiences aux prud’hommes prévues les 11 mars et 27 avril 2009 pour des licenciements et une comparution le 25 mars 2009 devant une juge d’instruction du tribunal de grande instance de Paris pour une affaire très mineure de chahut entre animateurs d'une radio thématique.


Absence de contrat adapté à l’audiovisuel

L’un des enjeux de ces audiences, d’ailleurs, concerne le type de contrat que peuvent avoir des chroniqueurs ou animateurs maison. Ce sont en principe des CDD (contrats à durée déterminée) pour la saison (des "contrats de grille"), reconductibles en fonction de la reconduction de la grille pour l’année suivante.

Or, souvent, au bout de plusieurs années, en cas de non-reconduction (ou de départ à la retraite), ces personnes demandent (et obtiennent) la requalification de leurs CDD en CDI (contrat à durée indéterminée), ce qui, en principe, est normal dans un emploi classique mais moins évident pour des emplois dans l’audiovisuel.

Ce problème récurrent, qui touche autant l’audiovisuel public que privé, pourrait être résolu par la mise en place de contrats sur le même modèle que le "contrat de projet" mis en place par François Fillon dans sa loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 (loi 2008-776).



La nécessité d’un grand manager non politisé

La gestion d’une entreprise comme Radio France, qui compte 4 000 collaborateurs pour un budget de 600 millions d’euros, deux orchestres et un chœur, est loin d’être un job pour un journaliste. Michèle Cotta nommée par François Mitterrand en 1981 l’avait reconnu et Jean-Marie Cavada l’avait aussi compris (il n’a pas laissé un souvenir impérissable aux employés sinon la grève record des journalistes de 18 jours en début 2004, au contraire de Jean-Noël Jeanneney, futur ministre, très apprécié encore des salariés de Radio France). C’est d’abord le job d’un grand commis de l’État suffisamment sûr de lui pour savoir mener la barque selon sa propre vision.

Alors, il est sûr que les procès d’influence politique sont un peu absurdes.

D’une part, considérer Jean-Paul Cluzel comme se laissant influencer par les "gauchistes" est un peu drôle : il suffit de regarder les tracts des syndicats pour s’apercevoir que Jean-Paul Cluzel est la cible privilégiée de ces "gauchistes" qui dénoncent en permanence son "libéralisme" même si, étrangement, la CGT commence à se rendre compte que Jean-Paul Cluzel serait finalement un meilleur président de Radio France qu’un homme trop partisan qui pourrait lui succéder.


D’autre part, le considérer comme "de droite", ce qui, culturellement, est sans doute vrai, c’est oublier que les journalistes, les éditorialistes et les animateurs ont tous de forte personnalité et se laissent rarement dicter leur propre conduite (et Stéphane Guillon en premier lieu).


Qui pour 2009-2014 ?

Alors, qui va être nommé pour les cinq prochaines années ? Un gestionnaire ou un journaliste ? Un homme de radio ou un homme alibi ?

Parmi les noms qui circulent, il y a Bruno Patino (44 ans, IEP, ESSEC, actuel directeur de France Culture depuis le 16 septembre 2008 et ancien président du "Monde Interactif" et de "Télérama"), David Kessler (50 ans, normalien, énarque au Conseil d’État, son prédécesseur à France Culture et actuel directeur général délégué de Radio France pour la stratégie et les contenus), Jean-Marie Colombani (60 ans, IEP, ancien directeur du "Monde"), Laurent Joffrin (56 ans, IEP, directeur de "Libération" et ancien directeur du "Nouvel Observateur"), Denis Olivennes (48 ans, normalien, énarque de la Cour des Comptes, directeur du "Nouvel Observateur", ancien président de la FNAC et ancien collaborateur de Pierre Bérégovoy, il a fait partie des "Gracques" qui soutenaient une alliance entre François Bayrou et Ségolène Royal), Chrisophe Barbier (42 ans, normalien, directeur de "L’Express"), Denis Jeambar (61 ans, directeur des Éditions du Seuil, ancien président du groupe Express-Expansion, ancien directeur d’Europe 1 et du "Point"), Jean-Luc Hees (57 ans, ancien directeur de France Inter)…

…ou finalement Jean-Paul Cluzel devenu au fil des derniers jours le symbole de l’indépendance de la radio publique et dont le bilan aurait été reconnu à sa juste valeur ? 

On pourrait en effet supposer que les besoins de la continuité dans la modernisation de la gestion passeraient avant des considérations purement politiques. C’est en tout cas ce qu’il a tenté de plaider auprès de l’Élysée hier soir.


Après tout, parmi les camarades de promotion de Jean-Paul Cluzel à l’ENA se trouve aussi Christian Frémont, qui n’est autre que le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République… et le retour d’Alain Juppé sur le plan national pourrait aussi favoriser son maintien.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (18 mars 2009)


Pour aller plus loin :

Une erreur de Nicolas Sarkozy.

La photo qui dérange.

Rude journée pour Jean-Paul Cluzel (17 mars 2009).

Pour approfondir et préciser le sujet de cet article.

L’avenir de Radio France par ses auditeurs.

L'avenir de Radio France selon Jean-Paul Cluzel.





http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=53188

http://fr.news.yahoo.com/13/20090318/tot-radio-france-et-jean-paul-cluzel-nou-89f340e_2.html

http://www.lepost.fr/article/2009/03/20/1464204_radio-france-et-jean-paul-cluzel-nouveau-symbole-de-l-independance.html

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-18

http://www.centpapiers.com/radio-france-et-jean-paul-cluzel-nouveau-symbole-de-l%e2%80%99independance/5951/

http://www.kydiz.com/article/2195-Radio-France-et-Jean-Paul-Cluzel-nouveau-symbole-de-l-independance.htm











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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 08:26

(dépêche)



Jean-Luc Hees, candidat de l'Elysée pour Radio France

LE MONDE | 18.03.09 | 15h42  •  Mis à jour le 18.03.09 | 15h42

Après la valse des rumeurs, le vrai candidat de l'Elysée. Nicolas Sarkozy a proposé au journaliste Jean-Luc Hees, 57 ans, le poste de président de Radio France, qu'il a accepté. Cette information, révélée sur le site Le Point. fr, a été confirmée au Monde par l'Elysée.

Jean-Paul Cluzel, ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA), ne devrait donc pas être renouvelé pour un second mandat. Il a néanmoins été reçu, mardi 17 mars, "pour un oral de rattrapage", selon l'expression d'un conseiller de M. Sarkozy. "Le président a écouté son programme. Cela s'est passé courtoisement comme il se doit", tandis que "les choses ont été laissées en suspens" concernant son éventuel renouvellement.

"UN TYPE INCONTESTABLE"

A l'Elysée, on qualifie M. Hees de professionnel "au-dessus de tout soupçon". "Jean-Luc Hees a une bonne image", affirme un conseiller de Nicolas Sarkozy. "Sa nomination couperait court à toutes les critiques. C'est un type incontestable qui avait été viré", poursuit un second.

Ironie de l'histoire, M. Hees avait été évincé en 2004 par M. Cluzel, lors son arrivée à la présidence de Radio France pour "résultats défaillants". M. Hees est un fin connaisseur de Radio France, et surtout de France Inter, où il est entré en 1972. Longtemps correspondant aux Etats-Unis, il anima ensuite plusieurs émissions culturelles sur la radio publique avant d'être nommé directeur de France Inter entre 1997 et 2004. Actuellement, M. Hees anime une émission sur Radio Classique, propriété de Bernard Arnault, PDG de LVMH.

Pour être nommé, M. Hees devra passer plusieurs obstacles, comme le prévoit la nouvelle loi sur l'audiovisuel public. Il sera d'abord entendu par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), auquel il présentera un projet pour Radio France. Les Sages voteront ensuite à bulletin secret à la majorité simple sur sa candidature. Si le vote est négatif, M. Hees n'aura aucun recours et M. Sarkozy devra proposer un autre candidat. Si le CSA approuve la candidature de M. Hees, celui-ci sera ensuite auditionné par chacune des commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat qui délibéreront et procéderont à un vote. Si aucune majorité qualifiée (trois cinquièmes) ne s'oppose à sa nomination, il sera alors nommé lors du conseil des ministres suivant. "Ce n'est pas décidé tant que CSA n'est pas saisi. Et il ne le sera pas tout de suite", explique-t-on à l'Elysée.

Depuis plusieurs semaines, le sort de M. Cluzel semblait scellé. M. Sarkozy a critiqué les chroniques matinales au vitriol de Stéphane Guillon sur France Inter. Il a aussi reproché, selon Le Canard Enchaîné, à M. Cluzel d'avoir posé torse nu et masqué pour un calendrier édité par Act Up. Dans un entretien au Figaro du 11 mars, M. Cluzel reconnaissait avoir "commis une erreur d'appréciation" pour le calendrier mais affirmait avoir "du mal à penser que Nicolas Sarkozy (...) puisse attacher de l'importance à cela".

Arnaud Leparmentier et Daniel Psenny
Article paru dans l'édition du 19.03.09





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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 23:58
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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 22:51

Rude journée que ce mardi 17 mars 2009 pour Jean-Paul Cluzel, président sortant de Radio France dont le mandat s'achève le 12 mai 2009.

En ouverture du comité centrale d'entreprise de Radio France, il a fait une annonce qui risque de faire entrer sa société dans une zone de turbulences sociales importantes (une « attaque frontale » dit le SNJ, syndicat des journalistes), à savoir pour début avril 2009, la dissolution inéluctable de l'Association des Employeurs de l'Audiovisuel Public (AESPA) en raison du départ des sociétés de France Télévisions (France 2, France 3 et RFO) qui vont fusionner avec la holding de France Télévisions (comme le stipule la réforme de l'audiovisuel public).

Concrètement, cela signifie que Radio France va donc mécaniquement dénoncer les deux conventions collectives qui régissent les rapports sociaux au sein de l'entreprise : « Il faudra définir un nouveau cadre conventionnel pour les collaborateurs de Radio France. » a déclaré Jean-Paul Cluzel aux représentants du personnel.

Une décision qui montre clarté et courage de la part de Jean-Paul Cluzel qui aurait pu éviter de prendre des décisions impopulaires à la fin de son mandat qu'il souhaite voir renouveler. C'était le sujet de sa visite ce soir à l'Elysée.


Sylvain Rakotoarison (17 mars 2009)



http://www.lepost.fr/article/2009/03/20/1464086_rude-journee-pour-jpc.html

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-7

http://www.centpapiers.com/rude-journee-pour-jpc/5932/

http://www.kydiz.com/article/2188-Rude-journee-pour-JPC.htm






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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 11:42

Le 14 mars 2009, un nouveau soldat français meurt d'un tir de roquette antichar (voir ici).

On disait à la télévision que c'était le 26e mort français depuis 2002. Beaucoup de sites reprennent cette information.

Ben non, en fait, c'est le 27e mort. Il y en avait 26 avant, voir le site officiel :

http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/in_memoriam/in_memoriam

Encore une fois, les journalistes sont dans l'à-peu-près : on leur dit un truc et ils ne vérifient pas...

Un exemple parmi d'autres pour dire que les infos ne sont jamais vraiment fiables...


SR (16 mars 2009)




http://www.lepost.fr/article/2009/04/24/1508366_les-journalistes-et-leur-exactitude.html

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 09:46

(dépêche)




Stéphane Guillon, le clown censeur

Chronique
Par Raphaël Enthoven, publié le 13/03/2009 11:30 - mis à jour le 13/03/2009 11:39
 |  | Voter (34)| Commentaires (61)

On peut rire de tout, bien sûr. Mais il y a une différence entre rire de tout et se moquer de quelqu'un. Ceux qui l'oublient fabriquent de la censure en croyant célébrer la liberté. Quand l'humoriste Stéphane Guillon, sur France Inter, tout à l'unisson d'une opinion cannibale, s'éclate sur la "braguette rapide" de Dominique Strauss-Kahn, le "physique de petit pot à tabac" de Martine Aubry ou le "balai dans le cul" de Jean-Michel Aphatie, il parle non pas en homme libre, mais en censeur.

Le fait de brandir la "liberté d'expression" pour justifier les sketchs de Guillon n'a aucun sens; autant invoquer la liberté de mouvement pour se donner le droit de taper sur son voisin. On dit, à juste titre, que la liberté d'un individu s'arrête où commence celle de l'autre. Mais ce qui est vrai de la liberté d'entreprendre ne l'est pas moins de la liberté d'expression: de même qu'un libéralisme sans limite ressemble à la liberté du renard dans le poulailler, l'outrance de Guillon ressemble à la liberté du sniper à l'abri derrière sa meurtrière.

Dans L'Enracinement, la philosophe Simone Weil écrit: "La liberté d'expression totale, illimitée, pour toute opinion quelle qu'elle soit, sans aucune restriction ni réserve, est un besoin absolu pour l'intelligence." Elle ajoute un peu plus loin (et sans se contredire en rien) que "les publications destinées à influer sur ce qu'on nomme l'opinion ne doivent porter aucun préjudice illégitime à aucun être humain". En d'autres termes, il n'y a pas davantage de liberté sans loi qu'il n'y a de liberté d'expression sans respect. A force d'oublier ces distinctions essentielles, on en vient à confondre l'audace et la haine, l'insolence et les mauvaises manières, et c'est la loi de la jungle.

Pis, c'est le retour de la morale. Si, pour ne citer que lui, le directeur du FMI avait été mis en cause pour abus de pouvoir ou harcèlement sexuel, l'ironie serait légitime. Mais, en l'absence avérée de toute confusion des genres, de la part de DSK, entre la sphère publique et la sphère privée, la chronique de Guillon relève du jugement de valeur sur un adultère. L'Amérique avait le procureur Kenneth Starr, au temps de l'affaire Clinton-Lewinsky. La France a désormais Stéphane Guillon. Ce sont deux versions de la censure: l'une est officielle et inquisitoriale ; l'autre, plus sournoise, plus drôle, moins identifiable et donc plus dangereuse, porte le masque grimaçant d'un clown.





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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 23:25

(verbatim)




LOI organique n° 2009-257 du 5 mars 2009 relative à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France (1)

NOR: MCCX0823304L

Version consolidée au 08 mars 2009

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article unique. En savoir plus sur cet article...

La nomination des présidents des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France est soumise à la procédure prévue au cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution. Dans chaque assemblée parlementaire, la commission permanente compétente se prononce après avoir entendu publiquement la personnalité dont la nomination lui est proposée. La nomination intervient après la publication au Journal officiel de l'avis des commissions parlementaires.
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.


Fait à Paris, le 5 mars 2009.



Nicolas Sarkozy



Par le Président de la République :



Le Premier ministre,

François Fillon

La ministre de la culture

et de la communication,

Christine Albanel



(1) Loi organique n° 2009-257.

― Travaux préparatoires :

Assemblée nationale :

Projet de loi organique n° 1208 rectifié ;

Rapport de M. Christian Kert, au nom de la commission spéciale, n° 1267 ;

Discussion les 25 à 26 novembre 2008 et adoption, après déclaration d'urgence, le 16 décembre 2008 (TA n° 218).

Sénat :

Projet de loi organique, adopté par l'Assemblée nationale, n° 144 (2008-2009) ;

Rapport de Mme Catherine Morin-Desailly et M. Michel Thiollière, au nom de la commission des affaires culturelles, n° 150 (2008-2009) ;

Avis de M. Joseph Kergueris, au nom de la commission des affaires étrangères, n° 151 (2008-2009) ;

Avis de M. Bruno Retailleau, au nom de la commission des affaires économiques, n° 152 (2008-2009) ;

Discussion les 7 et 8 janvier 2009 et adoption le 16 janvier 2009 (TA n° 39).

Assemblée nationale :

Projet de loi organique, modifié par le Sénat, n° 1384 ;

Rapport de M. Christian Kert, au nom de la commission spéciale, n° 1413 ;

Discussion et adoption le 5 février 2009 (TA n° 239).

― Conseil constitutionnel :

Décision n° 2009-576 DC du 3 mars 2009 publiée au Journal officiel de ce jour.





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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 18:55

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LOI n° 2009-258 du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision (1)


JORF n°0056 du 7 mars 2009 page 4321
texte n° 2

LOI
NOR: MCCX0821956L

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Vu la décision du Conseil constitutionnel n° 2009-577 DC du 3 mars 2009 ;
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE IER : DISPOSITIONS RELATIVES AU SECTEUR PUBLIC DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE
CHAPITRE IER : DES SOCIETES NATIONALES DE PROGRAMME
Article 1

La dernière phrase du troisième alinéa de l'article 3-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication est ainsi rédigée :
« Il rend compte chaque année au Parlement des actions des éditeurs de services de télévision en matière de programmation reflétant la diversité de la société française et propose les mesures adaptées pour améliorer l'effectivité de cette diversité dans tous les genres de programmes. »

Article 2

Après l'avant-dernier alinéa de l'article 15 de la loi n° 2004-1486 du 30 décembre 2004 portant création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Avant le 31 décembre 2009, la haute autorité remet un rapport au Parlement qui dresse le bilan de la politique de gestion des ressources humaines menée par les sociétés nationales de programme visées à l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication afin de lutter contre les discriminations et de mieux refléter la diversité de la société française. »

Article 3

I. ― Le I de l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« I. ― La société nationale de programme France Télévisions est chargée de concevoir et programmer des émissions de télévision à caractère national, régional et local ainsi que des émissions de radio ultramarines. Elle édite et diffuse également plusieurs services de communication audiovisuelle, y compris des services de médias audiovisuels à la demande, répondant aux missions de service public définies à l'article 43-11 et dans son cahier des charges.
« Les caractéristiques respectives de ces services sont précisées par son cahier des charges. Elle peut les éditer par l'intermédiaire de filiales dont la totalité du capital est détenue, directement ou indirectement, par des personnes publiques.
« Elle tient compte du développement des technologies numériques pour assurer l'accès de tous les publics à ses programmes.
« Dans le respect de l'identité des lignes éditoriales de chacun des services qu'elle édite et diffuse, France Télévisions veille par ses choix de programmation et ses acquisitions d'émissions et d'œuvres audiovisuelles et cinématographiques à garantir la diversité de la création et de la production.
« France Télévisions reflète dans sa programmation la diversité de la société française et veille à engager une action adaptée pour améliorer la présence de cette diversité dans les programmes.
« France Télévisions conçoit et diffuse en région des programmes qui contribuent à la connaissance et au rayonnement de ces territoires et, le cas échéant, à l'expression des langues régionales. Ces programmes sont diffusés à travers des décrochages spécifiques, y compris aux heures de grande écoute, et peuvent être repris au niveau national. Ils reflètent la diversité de la vie économique, sociale et culturelle en région et proposent une information de proximité.
« Lorsqu'ils diffusent des journaux télévisés, les services de la société France Télévisions disposent d'une ligne éditoriale indépendante.
« La principale source de financement de la société France Télévisions est constituée par le produit de la contribution à l'audiovisuel public. »
II. ― Au premier alinéa du V de l'article 44 de la même loi, les mots : « et les filiales mentionnées au dernier alinéa du I » sont supprimés. Au premier alinéa du II de l'article 57 de la même loi, les mots : « ou dans les sociétés mentionnées au dernier alinéa du I de l'article 44 » sont remplacés par les mots : « ou dans des filiales répondant à des missions de service public définies à l'article 43-11 ».
III. ― Au second alinéa du V de l'article 44 de la même loi, les mots : « d'une filiale, propre à chacune d'elles et » sont remplacés par les mots : « de filiales ».
IV. ― L'article 44 de la même loi est complété par un VI ainsi rédigé :
« VI. ― Tout journaliste d'une société nationale de programme a le droit de refuser toute pression, de refuser de divulguer ses sources, de refuser de signer une émission ou une partie d'émission dont la forme ou le contenu auraient été modifiés à son insu ou contre sa volonté. Il ne peut être contraint à accepter un acte contraire à son intime conviction professionnelle. »

Article 4

Le deuxième alinéa de l'article 43-11 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par deux phrases ainsi rédigées :
« Elles favorisent l'apprentissage des langues étrangères. Elles participent à l'éducation à l'environnement et au développement durable. »

Article 5

Après le mot : « française », la fin de la quatrième phrase du deuxième alinéa de l'article 43-11 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigée : « et, le cas échéant, des langues régionales et mettent en valeur la diversité du patrimoine culturel et linguistique de la France. »

Article 6 En savoir plus sur cet article...

Les sociétés nationales de programme visées à l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée mènent une politique de développement des ressources humaines visant à lutter contre les discriminations et à mieux refléter la diversité de la société française.

Article 7

Le IV de l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« IV. ― La société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France, société nationale de programme, a pour mission de contribuer à la diffusion et à la promotion de la langue française, des cultures française et francophone, ainsi qu'au rayonnement de la France dans le monde, notamment par la programmation et la diffusion d'émissions de télévision et de radio ou de services de communication au public en ligne relatifs à l'actualité française, francophone, européenne et internationale.
« A cette fin, elle définit ou contribue à définir les orientations stratégiques et la coordination des services de communication audiovisuelle, en français ou en langues étrangères, destinés en particulier au public français résidant à l'étranger et au public étranger, édités par des sociétés dont elle détient tout ou partie du capital. Elle peut les financer. Elle peut également concevoir et programmer elle-même de tels services.
« Le cahier des charges de la société nationale de programme en charge de l'audiovisuel extérieur de la France établi en application de l'article 48 définit ou contribue à définir les obligations de service public auxquelles sont soumis les services mentionnés à l'alinéa précédent et les conditions dans lesquelles la société assure, par l'ensemble de ces services, la diversité et le pluralisme des programmes. »

Article 8

L'article 44-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 44-1.-Afin de poursuivre des missions différentes de celles prévues à l'article 43-11, les sociétés mentionnées à l'article 44 peuvent également créer des filiales dont les activités sont conformes à l'objet social desdites sociétés. »

Article 9

L'article 47 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa est ainsi rédigé :
« L'Etat détient directement la totalité du capital des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France. » ;
2° Au second alinéa, les mots : «, ainsi que les sociétés France 2, France 3, France 5 et Réseau France outre-mer » sont supprimés.

Article 10

L'article 47-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 47-1.-Le conseil d'administration de la société France Télévisions comprend, outre le président, quatorze membres dont le mandat est de cinq ans :
« 1° Deux parlementaires désignés respectivement par les commissions chargées des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat ;
« 2° Cinq représentants de l'Etat ;
« 3° Cinq personnalités indépendantes nommées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel à raison de leur compétence ;
« 4° Deux représentants du personnel élus conformément au titre II de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 relative à la démocratisation du secteur public. »

Article 11

L'article 47-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 47-2.-Le conseil d'administration de la société Radio France comprend, outre le président, douze membres dont le mandat est de cinq ans :
« 1° Deux parlementaires désignés respectivement par les commissions chargées des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat ;
« 2° Quatre représentants de l'Etat ;
« 3° Quatre personnalités indépendantes nommées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel à raison de leur compétence ;
« 4° Deux représentants du personnel élus conformément aux dispositions applicables à l'élection des représentants du personnel aux conseils d'administration des entreprises visées au 4 de l'article 1er de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 précitée. »

Article 12

L'article 47-3 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 47-3.-Le conseil d'administration de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France comprend, outre le président, quatorze membres dont le mandat est de cinq ans :
« 1° Deux parlementaires désignés respectivement par les commissions chargées des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat ;
« 2° Cinq représentants de l'Etat ;
« 3° Cinq personnalités indépendantes nommées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel à raison de leur compétence, dont une au moins disposant d'une expérience reconnue dans le domaine de la francophonie ;
« 4° Deux représentants du personnel élus conformément au titre II de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 précitée.
« Le président de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France est également président, président-directeur général, directeur général ou président du directoire de chacune des sociétés éditrices de programmes filiales de cette société. »

Article 13

L'article 47-4 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 47-4.-Les présidents des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France sont nommés par décret pour cinq ans après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel et après avis des commissions parlementaires compétentes conformément à la loi organique n° 2009-257 du 5 mars 2009 relative à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France.
« Pour l'application du présent article, la commission parlementaire compétente dans chaque assemblée est celle chargée des affaires culturelles. »

Article 14

Le premier alinéa de l'article 47-5 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Le mandat des présidents des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France peut leur être retiré par décret motivé, après avis conforme, également motivé, du Conseil supérieur de l'audiovisuel, émis à la majorité des membres le composant, et avis public des commissions parlementaires compétentes [Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2009-577 DC du 3 mars 2009]. »

Article 15

A l'article 47-6 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « , ni aux conventions conclues entre la société France Télévisions et les sociétés France 2, France 3, France 5 et Réseau France outre-mer, ainsi que les sociétés visées au dernier alinéa du I de l'article 44 » sont supprimés.

CHAPITRE II : DES FREQUENCES ET DE LA DIFFUSION
Article 16

Le II de l'article 26 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Aux premier et cinquième alinéas, après les mots : « à l'article 44 », sont insérés les mots : « ou à leurs filiales répondant à des obligations de service public » ;
2° La seconde phrase du premier alinéa est supprimée.

Article 17

I. ― Le I de l'article 34-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° A la première phrase du premier alinéa, les mots : « les services spécifiquement destinés au public métropolitain édités par la société mentionnée au 4° du » sont remplacés par les mots : « le service de télévision diffusé par voie hertzienne terrestre en mode numérique ayant pour objet de concourir à la connaissance de l'outre-mer, spécifiquement destiné au public métropolitain, édité par la société mentionnée au » ;
2° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsqu'il propose une offre comprenant des services de télévision en haute définition, il met également gratuitement à la disposition des abonnés à cette offre les services de ces sociétés diffusés en haute définition par voie hertzienne terrestre en mode numérique. » ;
3° Au deuxième alinéa, les mots : « Réseau France outre-mer » sont remplacés par les mots : « mentionnée au I de l'article 44 ».
II. ― Le second alinéa du II du même article est ainsi rédigé :
« Les coûts de diffusion et de transport depuis le site d'édition sont à la charge du distributeur. »

Article 18

L'article 34-4 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les distributeurs de services dont l'offre de programmes comprend l'ensemble des services nationaux de télévision en clair diffusés par voie hertzienne terrestre en mode numérique, s'ils ne respectent pas la numérotation logique définie par le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour la télévision numérique terrestre, doivent assurer une reprise de ces services en respectant l'ordre de cette numérotation. Dans ce cas, la numérotation doit commencer à partir d'un nombre entier suivant immédiatement un multiple de cent, sans préjudice de la reprise de ces services dans l'ensemble thématique auquel ils appartiennent. »

Article 19

A l'article 34-5 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « régionaux de la société nationale de programme mentionnée au 2° du » sont remplacés par les mots : « régionaux, à l'exception de ceux spécifiquement destinés à l'outre-mer, de la société nationale de programme mentionnée au ».

Article 20

L'article 98-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Au deuxième alinéa, les mots : « édité par la société mentionnée au 4° du » sont remplacés par les mots : « ayant pour objet de concourir à la connaissance de l'outre-mer édité par la société mentionnée au » ;
2° A la dernière phrase du troisième alinéa, après le mot : « numérotation », sont insérés les mots : « et le même standard de diffusion », et les mots : « que celle utilisée » sont remplacés par les mots : « que ceux utilisés » ;
3° Après le troisième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les éditeurs de services mentionnés au premier alinéa ne peuvent s'opposer à la reprise, par un distributeur de services par voie satellitaire ou un opérateur de réseau satellitaire et à ses frais, de leurs programmes diffusés par voie hertzienne terrestre en mode numérique au sein d'une offre de programmes répondant aux conditions prévues au précédent alinéa. » ;
4° Le quatrième alinéa est ainsi rédigé :
« Une de ces offres permet d'assurer sur tout le territoire métropolitain la réception simultanée de l'ensemble des programmes régionaux, à l'exception de ceux spécifiquement destinés à l'outre-mer, de la société nationale de programme mentionnée au I de l'article 44, moyennant compensation de l'Etat, spécifiquement prévue dans le contrat d'objectifs et de moyens, à cette même société. »

Article 21

L'article 9 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Le Conseil supérieur de l'audiovisuel est consulté sur les projets de loi et d'actes réglementaires relatifs au secteur de la communication audiovisuelle. Cette disposition n'est pas applicable aux décrets portant approbation des statuts des sociétés nationales de programme. »

Article 22

L'article 46 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 46.-La société nationale de programme France Télévisions crée en son sein un conseil consultatif des programmes composé de téléspectateurs, chargé d'émettre des avis et des recommandations sur les programmes.
« Chaque année, le président de la société nationale de programme France Télévisions rend compte de l'activité et des travaux de ce conseil à l'occasion de la présentation du rapport sur l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens de la société devant les commissions chargées des affaires culturelles et des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat. »

Article 23 En savoir plus sur cet article...

Dans les conditions prévues à l'article 38 de la Constitution, le Gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance, dans un délai de dix-huit mois à compter de la publication de la présente loi, toute mesure relevant du domaine de la loi et de la compétence de l'Etat, tendant :
― à adapter aux départements et régions d'outre-mer, à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon les dispositions relatives à la télévision numérique terrestre ;
― à étendre et adapter dans les îles Wallis et Futuna, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie les dispositions relatives à la télévision numérique terrestre.
Les mesures prises par ordonnance pour l'application du présent article permettent le lancement dans les collectivités d'outre-mer et en Nouvelle-Calédonie d'une offre de services de télévision diffusés par voie hertzienne terrestre en mode numérique incluant notamment des services locaux, des services nationaux ainsi que des services en haute définition.
Ces mesures assurent la continuité de réception des services actuellement diffusés par voie hertzienne en mode analogique en prévoyant, le cas échéant pour chacun de ces services, une période minimale de diffusion en mode analogique et en mode numérique et en informant et accompagnant les téléspectateurs.
Elles garantissent que les services de télévision diffusés par voie hertzienne en mode numérique dans les collectivités d'outre-mer et en Nouvelle-Calédonie sont accessibles au public le plus large compte tenu des spécificités de ces collectivités.
Le projet de loi de ratification de l'ordonnance est déposé devant le Parlement au plus tard le premier jour du troisième mois suivant la publication de l'ordonnance.

Article 24

Après le I de l'article 28-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, il est inséré un I bis ainsi rédigé :
« I bis. ― Par dérogation aux dispositions du I, les autorisations délivrées aux services de radio diffusés par voie hertzienne terrestre en Nouvelle-Calédonie avant le 1er janvier 2008 et en vigueur au 1er janvier 2009 sont reconduites jusqu'au 31 décembre 2009. »

CHAPITRE III : DES CAHIERS DES CHARGES ET AUTRES OBLIGATIONS DES SOCIETES NATIONALES DE PROGRAMME
Article 25

L'article 48 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° A la première phrase du premier alinéa, après les mots : « culturelle et sociale, », sont insérés les mots : « à la lutte contre les discriminations par le biais d'une programmation reflétant la diversité de la société française, » ;
2° La dernière phrase du premier alinéa est remplacée par trois phrases ainsi rédigées :
« Lorsqu'une de ces sociétés édite plusieurs services de communication audiovisuelle, le cahier des charges précise les caractéristiques et l'identité des lignes éditoriales de chacun de ces services. Il précise également la répartition des responsabilités au sein de la société afin que ses acquisitions, sa production et sa programmation assurent le respect du pluralisme des courants de pensée et d'opinion et la diversité de la création et de la production de programmes. Il prévoit que les unités de programme de la société comprennent des instances de sélection collégiales. » ;
3° Après le deuxième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2009-577 DC du 3 mars 2009.]
« Le rapport annuel sur l'exécution du cahier des charges est transmis chaque année par le Conseil supérieur de l'audiovisuel aux commissions chargées des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le rapport annuel sur l'exécution du cahier des charges de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France est également transmis aux commissions chargées des affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat. » ;
4° Le dernier alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
« Ces sociétés peuvent faire parrainer leurs émissions dans les conditions déterminées par ces cahiers des charges, à l'exception des émissions d'information politique, de débats politiques et des journaux d'information. Les émissions relatives à la santé publique ne peuvent être parrainées par les entreprises et les établissements pharmaceutiques visés aux articles L. 5124-1 à L. 5124-18 du code de la santé publique. Les sociétés parrainant les émissions doivent être clairement identifiées en tant que telles au début ou à la fin de l'émission parrainée.
« Les cahiers des charges précisent les conditions dans lesquelles les sociétés et services mentionnés à l'article 44 assurent la promotion de leurs programmes. » ;
5° Sont ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :
« Le cahier des charges de la société visée au I de l'article 44 précise les conditions dans lesquelles elle met en œuvre, dans des programmes spécifiques et à travers les œuvres de fiction qu'elle diffuse, sa mission de promotion de l'apprentissage des langues étrangères prévue à l'article 43-11.
« Le cahier des charges de la société visée au I de l'article 44 précise les conditions dans lesquelles, à compter de l'extinction de la diffusion par voie hertzienne terrestre en mode analogique des services de télévision sur l'ensemble du territoire métropolitain, cette société met en place les services de médias audiovisuels à la demande permettant la mise à disposition gratuite au public de l'ensemble des programmes qu'elle diffuse, à l'exception des œuvres cinématographiques et, le cas échéant, des programmes sportifs, pendant une période minimale de sept jours à compter de leur première diffusion à l'antenne. »

Article 26

Le premier alinéa de l'article 55 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« La retransmission des débats des assemblées parlementaires par France Télévisions s'effectue sous le contrôle du bureau de chacune des assemblées. »

Article 27

Au début de la première phrase de l'article 56 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « La société France 2 » sont remplacés par les mots : « France Télévisions ».

CHAPITRE IV : DES CONTRATS D'OBJECTIFS ET DE MOYENS ET DE LA DIFFUSION DES MESSAGES PUBLICITAIRES
Article 28 En savoir plus sur cet article...

I. ― L'article 53 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° La première phrase du premier alinéa du I est ainsi rédigée :
« Des contrats d'objectifs et de moyens sont conclus entre l'Etat et chacune des sociétés ou établissements suivants : France Télévisions, Radio France, la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France, Arte-France et l'Institut national de l'audiovisuel. » ;
2° Le premier alinéa du I est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Un nouveau contrat peut être conclu après la nomination d'un nouveau président. » ;
3° Les troisième à septième alinéas du I sont remplacés par onze alinéas ainsi rédigés :
« ― les axes prioritaires de son développement ;
« ― les engagements pris au titre de la diversité et l'innovation dans la création ;
« ― les montants minimaux d'investissements de la société visée au I de l'article 44 dans la production d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles européennes et d'expression originale française, en pourcentage de ses recettes et en valeur absolue ;
« ― les engagements permettant d'assurer, dans un délai de cinq ans suivant la publication de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l'adaptation à destination des personnes sourdes ou malentendantes de la totalité des programmes de télévision diffusés, à l'exception des messages publicitaires, sous réserve des dérogations justifiées par les caractéristiques de certains programmes ;
« ― les engagements permettant d'assurer la diffusion de programmes de télévision qui, par des dispositifs adaptés, sont accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes ;
« ― le coût prévisionnel de ses activités pour chacune des années concernées, et les indicateurs quantitatifs et qualitatifs d'exécution et de résultats qui sont retenus ;
« ― le montant des ressources publiques devant lui être affectées en identifiant celles prioritairement consacrées au développement des budgets de programmes ;
« ― le montant du produit attendu des recettes propres, en distinguant celles issues de la publicité et du parrainage ;
« ― les perspectives économiques pour les services qui donnent lieu au paiement d'un prix ;
« ― les axes d'amélioration de la gestion financière et des ressources humaines ;
« ― le cas échéant, les perspectives en matière de retour à l'équilibre financier. » ;
4° Le huitième alinéa du I est supprimé ;
5° La première phrase du neuvième alinéa du I est complétée par les mots : « et au Conseil supérieur de l'audiovisuel » ;
6° Après la première phrase du neuvième alinéa du I, il est inséré une phrase ainsi rédigée :
« Le contrat d'objectifs et de moyens de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France est également transmis aux commissions chargées des affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat. » ;
7° Au dernier alinéa du I, les mots : « Les sociétés Radio France, Radio France Internationale et Arte-France ainsi que » sont remplacés par les mots : « La société Arte-France et » ;
8° Le deuxième alinéa du II est supprimé ;
9° Le troisième alinéa du II est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
« Chaque année, les présidents de France Télévisions et de Radio France présentent, devant les commissions chargées des affaires culturelles et des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, un rapport sur l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens de la société qu'ils président.
« Chaque année, le président de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France présente, devant les commissions chargées des affaires culturelles, des finances et des affaires étrangères, un rapport sur l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens de la société qu'il préside. » ;
10° Au dernier alinéa du II, les mots : « et des sociétés Radio France et Radio France Internationale » sont remplacés par les mots : «, de la société Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France » ;
11° Le VI est ainsi rédigé :
« VI. ― Les programmes diffusés entre vingt heures et six heures des services nationaux de télévision mentionnés au I de l'article 44, à l'exception de leurs programmes régionaux et locaux, ne comportent pas de messages publicitaires autres que ceux pour des biens ou services présentés sous leur appellation générique. Cette disposition s'applique également aux programmes diffusés par ces services entre six heures et vingt heures à compter de l'extinction de la diffusion par voie hertzienne terrestre en mode analogique des services de télévision mentionnés au même I sur l'ensemble du territoire métropolitain. Elle ne s'applique pas aux campagnes d'intérêt général. Le temps maximal consacré à la diffusion de messages publicitaires s'apprécie par heure d'horloge donnée.A l'extinction de la diffusion par voie hertzienne terrestre en mode analogique des services de télévision sur le territoire d'un département d'outre-mer, d'une collectivité d'outre-mer ou de Nouvelle-Calédonie, et au plus tard le 30 novembre 2011, les programmes de télévision de la société mentionnée au même I diffusés sur le territoire de la collectivité en cause ne comportent pas de messages publicitaires autres que ceux pour des biens ou services présentés sous leur appellation générique, sous réserve de l'existence d'une offre de télévision privée diffusée par voie hertzienne terrestre en clair.
« Au plus tard le 1er mai 2011, le Gouvernement transmet au Parlement un rapport évaluant, après consultation des organismes professionnels représentatifs du secteur de la publicité, l'incidence de la mise en œuvre du premier alinéa du présent VI sur l'évolution du marché publicitaire et la situation de l'ensemble des éditeurs de services de télévision.
« La mise en œuvre du premier alinéa du présent VI donne lieu à une compensation financière de l'Etat. Dans des conditions définies par chaque loi de finances, le montant de cette compensation est affecté à la société mentionnée au I de l'article 44. »
II. ― Le Conseil supérieur de l'audiovisuel remet au Parlement, avant le 30 juin 2009, un rapport sur l'impact de la publicité destinée aux enfants pendant les programmes pour la jeunesse diffusée par les chaînes de télévision.

CHAPITRE V : DE LA CONTRIBUTION A L'AUDIOVISUEL PUBLIC
Article 29

Au I de l'article 1605 du code général des impôts, les mots : « redevance audiovisuelle » sont remplacés par les mots : « contribution à l'audiovisuel public ».

Article 30 En savoir plus sur cet article...

[Dispositions déclarées non conformes à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2009-577 DC du 3 mars 2009.]

Article 31

I. ― Le III de l'article 1605 du code général des impôts est ainsi rédigé :
« III. ― Le montant de la contribution à l'audiovisuel public est de 120 € pour la France métropolitaine et de 77 € pour les départements d'outre-mer.
« Ce montant est indexé chaque année, y compris au titre de l'année 2010, sur l'indice des prix à la consommation hors tabac, tel qu'il est prévu dans le rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de finances pour l'année considérée. Il est arrondi à l'euro le plus proche ; la fraction d'euro égale à 0, 50 est comptée pour 1. »
II. ― Le I s'applique à compter du 1er janvier 2010.

TITRE II : INSTITUTION DE TAXES SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES DES OPERATEURS DU SECTEUR AUDIOVISUEL ET DE COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES
Article 32 En savoir plus sur cet article...

I. ― Après le chapitre VII sexies du titre II de la première partie du livre Ier du code général des impôts, il est inséré un chapitre VII septies ainsi rédigé :


« Chapitre VII septies





« Taxe sur la publicité diffusée
par les chaînes de télévision


« Art. 302 bis KG.-I. ― Il est institué une taxe due par tout éditeur de services de télévision au sens de l'article 2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, établi en France.
« II. ― La taxe est assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des sommes versées par les annonceurs, pour la diffusion de leurs messages publicitaires, aux redevables concernés ou aux régisseurs de messages publicitaires, déduction faite des sommes versées en application de la taxe prévue à l'article 302 bis KC. Ces sommes font l'objet d'un abattement forfaitaire de 4 %.
« III. ― L'exigibilité de la taxe est constituée par le versement des sommes mentionnées au II.
« IV. ― La taxe est calculée en appliquant un taux de 3 % à la fraction du montant des versements annuels, hors taxe sur la valeur ajoutée, afférent à chaque service de télévision, qui excède 11 millions d'euros. Toutefois, pour les services de télévision autres que ceux diffusés par voie hertzienne terrestre en mode analogique, ce taux est fixé à 1, 5 % en 2009, 2 % en 2010 et 2, 5 % en 2011.
« Pour l'ensemble des redevables, jusqu'à l'année d'extinction en métropole de la diffusion par voie hertzienne terrestre en mode analogique des services de télévision, la taxe est plafonnée à 50 % de l'accroissement de son assiette, telle que définie au II, constaté pour l'année civile au titre de laquelle la taxe est due par rapport à 2008. En tout état de cause, le montant de la taxe ne peut pas être inférieur à 1, 5 % de l'assiette telle qu'elle est définie au II.
« Pour les éditeurs de services de télévision dont l'audience quotidienne réalisée en dehors de la France métropolitaine est supérieure à 90 % de leur audience totale, le montant à retenir pour le calcul de la taxe est diminué du montant des sommes versées pour la diffusion de messages publicitaires destinés au marché européen ou mondial, multiplié par la part dans l'audience totale annuelle de l'audience obtenue en dehors de la France métropolitaine.
« V. ― Les redevables procèdent à la liquidation de la taxe due au titre de l'année civile précédente lors du dépôt de la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 du mois de mars ou du premier trimestre de l'année civile.
« VI. ― La taxe est recouvrée et contrôlée selon les mêmes procédures et sous les mêmes sanctions, garanties, sûretés et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe. »
II. ― Après le II quater de la section 2 du chapitre Ier du livre II du même code, il est inséré un II quinquies ainsi rédigé :





« II quinquies. ― Régime spécial des redevables de la taxe
sur la publicité diffusée par les chaînes de télévision


« Art. 1693 quinquies. - Les redevables de la taxe prévue à l'article 302 bis KG acquittent cette taxe par acomptes mensuels ou trimestriels au moins égaux, respectivement, au douzième ou au quart du montant de la taxe due au titre de l'année civile précédente.
« Le complément de taxe exigible au vu de la déclaration mentionnée au V de l'article 302 bis KG est versé lors du dépôt de celle-ci.
« Les redevables qui estiment que les acomptes déjà payés au titre de l'année atteignent le montant de la taxe dont ils seront en définitive redevables peuvent surseoir aux paiements des acomptes suivants. Si le montant de la taxe est supérieur de plus de 20 % au montant des acomptes versés, l'intérêt de retard prévu à l'article 1727 et la majoration prévue à l'article 1731 sont applicables. »
III. ― Dans un délai d'un an à compter de l'entrée en vigueur de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l'application du présent article, portant notamment sur le rendement effectif de la taxe prévue à l'article 302 bis KG du code général des impôts. Ce rapport propose, le cas échéant, les adaptations nécessaires de la présente loi.

Article 33 En savoir plus sur cet article...

I. ― Après le chapitre VII sexies du titre II de la première partie du livre Ier du code général des impôts, il est inséré un chapitre VII octies ainsi rédigé :


« Chapitre VII octies





« Taxe sur les services fournis
par les opérateurs de communications électroniques


« Art. 302 bis KH.-I. ― Il est institué une taxe due par tout opérateur de communications électroniques, au sens de l'article L. 32 du code des postes et des communications électroniques, qui fournit un service en France et qui a fait l'objet d'une déclaration préalable auprès de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes en vertu de l'article L. 33-1 du même code.
« II. ― La taxe est assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des abonnements et autres sommes acquittés par les usagers aux opérateurs mentionnés au I en rémunération des services de communications électroniques qu'ils fournissent, déduction faite du montant des dotations aux amortissements comptabilisés au cours de l'exercice clos au titre de l'année au cours de laquelle la taxe est devenue exigible, lorsqu'ils sont afférents aux matériels et équipements acquis, à compter de l'entrée en vigueur de la loi n° 2009-258 du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, par les opérateurs pour les besoins des infrastructures et réseaux de communications électroniques établis sur le territoire national et dont la durée d'amortissement est au moins égale à dix ans.
« Sont toutefois exclues de l'assiette de la taxe :
« 1° Les sommes acquittées par les opérateurs au titre des prestations d'interconnexion et d'accès faisant l'objet des conventions définies au I de l'article L. 34-8 du code des postes et des télécommunications électroniques ;
« 2° Les sommes acquittées au titre des prestations de diffusion ou de transport des services de communication audiovisuelle ;
« 3° Les sommes acquittées au titre de l'utilisation de services universels de renseignements téléphoniques mentionnés à l'article R. 10-7 du même code.
« III. ― L'exigibilité de la taxe est constituée par l'encaissement du produit des abonnements et autres sommes mentionnées au II.
« IV. ― La taxe est calculée en appliquant un taux de 0, 9 % à la fraction de l'assiette visée au II qui excède 5 millions d'euros.
« V. ― Les redevables procèdent à la liquidation de la taxe due au titre de l'année civile précédente lors du dépôt de la déclaration mentionnée au I de l'article 287 du mois de mars ou du premier trimestre de l'année civile.
« VI. ― La taxe est recouvrée et contrôlée selon les mêmes procédures et sous les mêmes sanctions, garanties, sûretés et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe. »
II. ― Après le II quater de la section 2 du chapitre Ier du livre II du même code, il est inséré un II sexies ainsi rédigé :



« II sexies. ― Régime spécial des redevables de la taxe sur les services fournis par les opérateurs de communications électroniques
« Art. 1693 sexies. - Les redevables de la taxe prévue à l'article 302 bis KH acquittent cette taxe par acomptes mensuels ou trimestriels au moins égaux, respectivement, au douzième ou au quart du montant de la taxe due au titre l'année civile précédente.
« Le complément de taxe exigible au vu de la déclaration mentionnée au V de l'article 302 bis KH est versé lors du dépôt de celle-ci.
« Les redevables qui estiment que les acomptes déjà payés au titre de l'année atteignent le montant de la taxe dont ils seront en définitive redevables peuvent surseoir aux paiements des acomptes suivants. Si le montant de la taxe est supérieur de plus de 20 % au montant des acomptes versés, l'intérêt de retard prévu à l'article 1727 et la majoration prévue à l'article 1731 sont applicables. »
III. ― Dans un délai d'un an à compter de l'entrée en vigueur de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l'application du présent article, portant notamment sur le rendement effectif de la taxe prévue à l'article 302 bis KH du code général des impôts. Ce rapport propose, le cas échéant, les adaptations nécessaires de la présente loi.
IV. ― Le présent article n'est applicable aux opérateurs de communications électroniques établis dans les départements de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de La Réunion, pour les activités qu'ils y exercent, que sous réserve de la disparition des messages publicitaires dans les programmes de télévision de la société mentionnée au I de l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée.

Article 34

Après le e ter du 1 de l'article 238 bis du code général des impôts, il est inséré un e quater ainsi rédigé :
« e quater) Des sociétés nationales de programme mentionnées à l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication et affectés au financement de programmes audiovisuels culturels ; ».

Article 35

La dernière phrase du 2° du II de l'article 302 bis KB du code général des impôts est supprimée.

TITRE III : TRANSPOSITION DE DIVERSES DISPOSITIONS DE LA DIRECTIVE 89/552/CEE DU 3 OCTOBRE 1989 MODIFIEE PAR LA DIRECTIVE 2007/65/CE DU 11 DECEMBRE 2007
Article 36

L'article 2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le troisième alinéa est ainsi rédigé :
« On entend par communication audiovisuelle toute communication au public de services de radio ou de télévision, quelles que soient les modalités de mise à disposition auprès du public, toute communication au public par voie électronique de services autres que de radio et de télévision et ne relevant pas de la communication au public en ligne telle que définie à l'article 1er de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, ainsi que toute communication au public de services de médias audiovisuels à la demande. » ;
2° Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Est considéré comme service de médias audiovisuels à la demande tout service de communication au public par voie électronique permettant le visionnage de programmes au moment choisi par l'utilisateur et sur sa demande, à partir d'un catalogue de programmes dont la sélection et l'organisation sont contrôlées par l'éditeur de ce service. Sont exclus les services qui ne relèvent pas d'une activité économique au sens de l'article 256 A du code général des impôts, ceux dont le contenu audiovisuel est secondaire, ceux consistant à fournir ou à diffuser du contenu audiovisuel créé par des utilisateurs privés à des fins de partage et d'échanges au sein de communautés d'intérêt, ceux consistant à assurer, pour mise à disposition du public par des services de communication au public en ligne, le seul stockage de signaux audiovisuels fournis par des destinataires de ces services et ceux dont le contenu audiovisuel est sélectionné et organisé sous le contrôle d'un tiers. Une offre composée de services de médias audiovisuels à la demande et d'autres services ne relevant pas de la communication audiovisuelle ne se trouve soumise à la présente loi qu'au titre de cette première partie de l'offre. »

Article 37

L'article 3-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots : « en matière de radio et de télévision » sont supprimés ;
2° A la première phrase du deuxième alinéa, les mots : « radio et de la télévision » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle » ;
3° A la deuxième phrase du troisième alinéa, les mots : « radio et de télévision » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle » ;
4° A la première phrase du quatrième alinéa, les mots : « radio et de télévision ainsi qu'aux éditeurs de services mentionnés à l'article 30-5 » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle ».

Article 38

A la première phrase du premier alinéa de l'article 12 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « radio et de télévision » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle ».

Article 39

Le premier alinéa de l'article 14 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° A la première phrase, les mots : « sociétés nationales de programme et par les titulaires des autorisations délivrées pour des » sont supprimés ;
2° Il est ajouté une phrase ainsi rédigée :
« Il peut prendre en compte les recommandations des autorités d'autorégulation mises en place dans le secteur de la publicité. »

Article 40

Après l'article 14 de loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, il est inséré un article 14-1 ainsi rédigé :
« Art. 14-1.-Le Conseil supérieur de l'audiovisuel fixe les conditions dans lesquelles les programmes des services de communication audiovisuelle, et notamment les vidéomusiques, peuvent comporter du placement de produit.
« Le Conseil supérieur de l'audiovisuel veille à ce que les programmes comportant du placement de produit respectent les exigences suivantes :
« 1° Leur contenu et, dans le cas de la radiodiffusion télévisuelle, leur programmation ne doivent en aucun cas être influencés de manière à porter atteinte à la responsabilité et à l'indépendance éditoriale de l'éditeur de services de médias ;
« 2° Ils n'incitent pas directement à l'achat ou à la location des produits ou services d'un tiers et ne peuvent en particulier comporter des références promotionnelles spécifiques à ces produits ou services ;
« 3° Ils ne mettent pas en avant de manière injustifiée le produit en question ;
« 4° Les téléspectateurs sont clairement informés de l'existence d'un placement de produit. Les programmes comportant du placement de produit sont identifiés de manière appropriée au début et à la fin de leur diffusion, ainsi que lorsqu'un programme reprend après une interruption publicitaire, afin d'éviter toute confusion de la part du téléspectateur. »

Article 41

L'article 15 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Aux deuxième et quatrième alinéas, les mots : « radio et de télévision » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle » ;
2° La dernière phrase du troisième alinéa est complétée par les mots : « ainsi qu'à la mise en œuvre de tout moyen adapté à la nature des services de médias audiovisuels à la demande ».

Article 42

Le troisième alinéa de l'article 17-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Lorsqu'un manquement est constaté dans le cadre des dispositions du présent article, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel peut mettre en œuvre la procédure prévue par l'article 42-10 pour assurer le respect des obligations et principes mentionnés au premier alinéa du présent article. »

Article 43 En savoir plus sur cet article...

Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 30 septembre 2009, un rapport relatif à l'amélioration de la protection des mineurs à l'égard des contenus susceptibles de leur nuire dans les logiciels de loisirs, les œuvres cinématographiques, les vidéogrammes, les services de communication au public en ligne et les publications. Ce rapport présente des propositions de modification législative envisageant notamment la possibilité de réunir les commissions administratives existantes en la matière.
Un comité de suivi composé de deux députés et deux sénateurs, désignés par leur assemblée respective, formule des recommandations et peut se prononcer sur les préconisations de ce rapport.

Article 44

Au premier alinéa de l'article 20-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « radio ou de télévision » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle ».

Article 45

I. ― Après l'article 20-3 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, il est inséré un article 20-4 ainsi rédigé :
« Art. 20-4. - L'article L. 333-7 du code du sport est applicable aux événements de toute nature qui présentent un grand intérêt pour le public. Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat pris après avis du Conseil supérieur de l'audiovisuel. »
II. ― Au dernier alinéa de l'article L. 333-7 du code du sport, les mots : « , en tant que de besoin, » sont supprimés.

Article 46

L'article 27 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa du 3° est ainsi modifié :
a) A la première phrase, les mots : « notamment de la production » sont remplacés par les mots : « en tout ou partie » ;
b) A la seconde phrase, après les mots : « Cette contribution peut », sont insérés les mots : « tenir compte de l'adaptation de l'œuvre aux personnes aveugles ou malvoyantes, et » ;
2° Le second alinéa du 3° est ainsi modifié :
a) Les mots : « doit comporter une part significative dans » sont remplacés par les mots : « porte, entièrement ou de manière significative, sur » ;
b) Après les mots : « documentaires de création, », sont insérés les mots : « y compris de ceux qui sont insérés au sein d'une émission autre qu'un journal télévisé ou une émission de divertissement, » ;
c) Sont ajoutées deux phrases ainsi rédigées :
« Elle peut inclure des dépenses de formation des auteurs et de promotion des œuvres. Dans des conditions fixées par les conventions et les cahiers des charges, elle peut également porter globalement sur le service de télévision et les autres services de télévision ou de médias audiovisuels à la demande du même éditeur de services ou ceux édités par ses filiales ou les filiales de la société qui le contrôle au sens du 2° de l'article 41-3 ; »
3° Le dixième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Ils peuvent également définir des obligations adaptées à la nature particulière des services de médias audiovisuels à la demande et les exonérer de l'application de certaines des règles prévues pour les autres services. »

Article 47

L'article 28 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le 2° est ainsi rédigé :
« 2° Les modalités permettant d'assurer la contribution au développement de la production d'œuvres audiovisuelles en tenant compte des accords conclus entre l'éditeur de services et une ou plusieurs organisations professionnelles de l'industrie audiovisuelle, s'agissant notamment de la durée des droits ; »
2° A la deuxième phrase du 5° bis, après les mots : « Pour les services », sont insérés les mots : « de télévision » ;
3° Après le 5° bis, il est inséré un 5° ter ainsi rédigé :
« 5° ter. Pour les services de télévision diffusés par voie hertzienne terrestre en mode numérique dont l'audience moyenne annuelle dépasse 2, 5 % de l'audience totale des services de télévision, les proportions de programmes qui, par des dispositifs adaptés et en particulier aux heures de grande écoute, sont accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes ; »
4° Après le 14°, il est inséré un 14° bis ainsi rédigé :
« 14° bis. Les modalités de mise à disposition, sur un service de médias audiovisuels à la demande, des programmes d'un service de télévision dans le cadre d'un service dit de télévision de rattrapage. En matière audiovisuelle, les obligations mentionnées aux 3° et 4° de l'article 27 portent alors globalement sur ces services ; ».

Article 48

L'article 30-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par un VII ainsi rédigé :
« VII. ― Lorsqu'un service de télévision diffusé en télévision mobile personnelle est disponible, simultanément, en intégralité et sans changement, sur un réseau de radiocommunications mobiles, sa diffusion s'effectue dans ce cadre nonobstant toute clause d'exclusivité figurant dans les contrats relatifs à la cession des droits d'exploitation audiovisuelle. Les contrats conclus avant l'entrée en vigueur de la loi n° 2009-258 du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision continuent toutefois à produire leurs effets jusqu'à leur terme. »

Article 49

I. ― L'article 30-6 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 30-6.-L'usage des fréquences assignées à la radiodiffusion par satellite est autorisé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel dans les conditions qui suivent.
« 1. Le conseil assigne la ressource radioélectrique correspondante au titulaire de l'autorisation délivrée sur la base de l'article L. 97-2 du code des postes et des communications électroniques. Le cas échéant, cette autorisation comporte les éléments mentionnés à l'article 25 de la présente loi.L'autorisation de l'opérateur de réseau satellitaire délivrée par le conseil comporte notamment les caractéristiques techniques des signaux diffusés et précise les modalités de mise en œuvre des obligations prévues à l'article 19 et au III de l'article 33-1.
« 2. Les distributeurs de services qui assurent la commercialisation auprès du public des programmes des éditeurs de services procèdent à la déclaration prévue au I de l'article 34. Toute modification de ces éléments doit être préalablement notifiée au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Ces distributeurs de services sont soumis aux articles 34-2 à 34-5.
« 3. Les services diffusés sur ces fréquences sont soumis aux articles 33 et 33-1.
« Lorsque la disponibilité de la ressource radioélectrique en cause n'est pas suffisante pour permettre d'assurer le pluralisme des courants d'expression socioculturels, le Conseil supérieur de l'audiovisuel accorde le droit d'usage de la ressource radioélectrique aux éditeurs de services après une procédure d'appel à candidatures. Il fixe le délai dans lequel les déclarations de candidatures doivent être déposées ainsi que les informations qui doivent lui être fournies par les candidats.A l'issue de ce délai, il arrête la liste des candidats dont le dossier est recevable. Il peut procéder à leur audition publique.
« Sous réserve de l'article 26, il accorde les autorisations au regard des impératifs prioritaires mentionnés au sixième alinéa de l'article 29 et en tenant compte des critères figurant aux 1°, 2° et 3° du même article.
« Il peut également, dans la limite de la ressource radioélectrique disponible, et sans préjudice de l'article 26, autoriser le titulaire d'une autorisation délivrée sur la base du III de l'article 29-1 à assurer la reprise intégrale et simultanée d'une offre de services de radio numérique.
« La durée des autorisations pour les éditeurs de services de télévision, de médias audiovisuels à la demande, de radio en mode numérique ainsi que, le cas échéant, des distributeurs de services mentionnés à l'alinéa précédent ne peut être supérieure à dix ans. Pour les services de radio en mode analogique, cette durée ne peut être supérieure à cinq ans. »
II. ― Aux premier à dernier alinéas du II de l'article 39 et au cinquième alinéa de l'article 41 de la même loi, avant le mot : « exclusivement », sont insérés les mots : « en mode analogique ».

Article 50

L'intitulé du chapitre II du titre II de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé : « Dispositions applicables aux services de communication audiovisuelle distribués par les réseaux n'utilisant pas des fréquences

assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel ».

Article 51

L'intitulé de la section 1 du chapitre II du titre II de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé : « Edition de services de communication audiovisuelle distribués par les réseaux n'utilisant pas des fréquences assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel ».

Article 52

Le 6° de l'article 33 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le début de la première phrase est ainsi rédigé : « Sous réserve de la dernière phrase du dernier alinéa du 3° de l'article 27, la contribution des éditeurs de services au développement de la production, en tout ou partie indépendante... (le reste sans changement). » ;
2° La dernière phrase est ainsi rédigée :
« Cette contribution peut tenir compte de l'adaptation de l'œuvre aux personnes aveugles ou malvoyantes et, en matière cinématographique, comporter une part destinée à la distribution. » ;
3° Sont ajoutées deux phrases ainsi rédigées :
« En matière audiovisuelle, elle peut inclure des dépenses de formation des auteurs et de promotion des œuvres. Dans des conditions fixées par les conventions, elle peut également porter globalement sur le service de télévision et les autres services de télévision ou de médias audiovisuels à la demande du même éditeur de services ou ceux édités par ses filiales ou les filiales de la société qui le contrôle au sens du 2° de l'article 41-3 ; ».

Article 53

L'article 33-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le quatrième alinéa du I est ainsi modifié :
a) A la deuxième phrase, après les mots : « Pour les services », sont insérés les mots : « de télévision » ;
b) Il est ajouté une phrase ainsi rédigée :
« La convention des éditeurs de services multilingues dont le capital et les droits de vote sont détenus à hauteur de 80 % au moins par des radiodiffuseurs publics issus d'Etats du Conseil de l'Europe et dont la part du capital et des droits de vote détenue par une des sociétés mentionnées à l'article 44 est au moins égale à 20 % n'est pas soumise à ces dispositions. » ;
2° Après le quatrième alinéa du I, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Pour les services de télévision diffusés en mode numérique dont l'audience moyenne annuelle dépasse 2, 5 % de l'audience totale des services de télévision, la convention porte également sur les proportions de programmes qui, par des dispositifs adaptés et en particulier aux heures de grande écoute, sont accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes. » ;
3° Après le cinquième alinéa du I, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Pour les services contribuant au développement de la production d'œuvres audiovisuelles, la convention précise les modalités permettant d'assurer cette contribution en tenant compte des accords conclus entre l'éditeur de services et une ou plusieurs organisations professionnelles de l'industrie audiovisuelle. » ;
4° Le I est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Par dérogation au III, la convention précise les modalités de mise à disposition, sur un service de médias audiovisuels à la demande, des programmes d'un service de télévision dans le cadre d'un service dit de télévision de rattrapage. En matière audiovisuelle, les obligations mentionnées aux 6° et 7° de l'article 33 portent alors globalement sur ces services. » ;
5° Au début du premier alinéa du III, sont insérés les mots : « Les services de médias audiovisuels à la demande et, ».

Article 54 En savoir plus sur cet article...

Avant le 31 décembre 2011, le Conseil supérieur de l'audiovisuel remet au Parlement un rapport rendant compte des efforts réalisés par les éditeurs de services de communication audiovisuelle en matière d'audiodescription et de sous-titrage des programmes ainsi que des mesures adaptées pour améliorer l'accessibilité des programmes pour les personnes aveugles ou malvoyantes et les personnes sourdes ou malentendantes.

Article 55

L'article 33-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rétabli :
« Art. 33-2.-Un décret en Conseil d'Etat, pris après avis du Conseil supérieur de l'audiovisuel, fixe pour les services de médias audiovisuels à la demande distribués par les réseaux n'utilisant pas des fréquences assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel :
« 1° Les règles applicables à la publicité, au télé-achat et au parrainage ;
« 2° Les dispositions propres à assurer le respect de la langue française et le rayonnement de la francophonie.
« Ce décret fixe également pour les services mettant à la disposition du public des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles :
« 3° La contribution des éditeurs de services au développement de la production, notamment de la production indépendante, d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles ;
« 4° Les dispositions permettant de garantir l'offre et d'assurer la mise en valeur effective des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et d'expression originale française. »

Article 56

L'article 41-4 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° A la première phrase des deuxième et dernier alinéas, les mots : « dans les secteurs de la radio et de la télévision » sont remplacés par les mots : « dans les secteurs de la radio, de la télévision et des services de médias audiovisuels à la demande » ;
2° Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Il peut saisir pour avis l'Autorité de la concurrence des questions de concurrence et de concentration dont il a la connaissance dans le secteur de la radio, de la télévision et des services de médias audiovisuels à la demande. »

Article 57

Au premier alinéa de l'article 42 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « radio ou de télévision ainsi que les éditeurs de services mentionnés à l'article 30-5 » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle ».

Article 58

Au 1° de l'article 42-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « ou d'une partie du programme » sont remplacés par les mots : « d'une catégorie de programme, d'une partie du programme, ou d'une ou plusieurs séquences publicitaires ».

Article 59

A la première phrase de l'article 42-4 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « radio ou de télévision » sont remplacés par les mots : « communication audiovisuelle ».

Article 60

A la première phrase du deuxième alinéa de l'article 42-7 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « service de radio ou de télévision pour l'exploitation d'un » sont supprimés.

Article 61

L'intitulé du chapitre V du titre II de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé : « Détermination des services de télévision et de médias audiovisuels à la demande soumis à la présente loi ».

Article 62

A l'article 43-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « dont l'exploitant » sont remplacés par les mots : « et aux services de médias audiovisuels à la demande dont l'éditeur ».

Article 63

L'article 43-3 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le mot : « exploitant » est remplacé par le mot : « éditeur » ;
2° Au premier alinéa, après le mot : « télévision », sont insérés les mots : « ou de médias audiovisuels à la demande ».

Article 64

L'article 43-4 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 43-4.-Les éditeurs de services de télévision ou de médias audiovisuels à la demande auxquels n'est applicable aucun des critères définis à l'article 43-3 relèvent de la compétence de la France s'ils satisfont à l'une des conditions suivantes :
« 1° S'ils utilisent une liaison montante vers un satellite à partir d'une station située en France ;
« 2° Si, n'utilisant pas une liaison montante à partir d'une station située dans un autre Etat membre de la Communauté européenne ou dans un autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen, ils utilisent une capacité satellitaire relevant de la France. »

Article 65

L'article 43-6 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 43-6.-La présente loi est applicable aux services de télévision dont l'éditeur relève de la compétence de la France, selon les critères prévus par la Convention européenne, du 5 mai 1989, sur la télévision transfrontière, et reçus par les Etats parties à cette convention non membres de la Communauté européenne. »

Article 66

Au chapitre V du titre II de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les articles 43-7 à 43-10 sont ainsi rétablis :
« Art. 43-7.-Les services de télévision relevant de la compétence d'un autre Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique européen et les services de télévision relevant de la compétence d'un autre Etat partie à la Convention européenne, du 5 mai 1989, précitée peuvent être diffusés par les réseaux n'utilisant pas des fréquences attribuées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel sans formalité préalable.
« Art. 43-8.-Le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut suspendre provisoirement la retransmission des services de télévision relevant de la compétence d'un autre Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique européen si les conditions suivantes sont remplies :
« 1° Le service a diffusé plus de deux fois au cours des douze mois précédents des émissions susceptibles de nuire de façon manifeste, sérieuse et grave à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ou comportant une incitation à la haine pour des raisons d'origine, de sexe, de religion ou de nationalité ;
« 2° Après notification des griefs et des mesures envisagées au service et à la Commission européenne et consultation de l'Etat membre de transmission et de la Commission européenne, la violation alléguée persiste.
« Le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut suspendre provisoirement la retransmission des services de télévision relevant de la compétence d'un autre Etat partie à la Convention européenne, du 5 mai 1989, précitée dans les conditions prévues par ce traité.
« Un décret en Conseil d'Etat précise les conditions d'application du présent article.
« Art. 43-9.-Le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut suspendre provisoirement la retransmission des services de médias audiovisuels à la demande relevant de la compétence d'un autre Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique européen si les conditions suivantes sont remplies :
« 1° Le service porte atteinte ou présente un risque sérieux et grave de porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publics ainsi qu'à la prévention ou à la poursuite des infractions pénales, notamment dans les domaines de la protection des mineurs, du respect de la dignité de la personne humaine ou de la lutte contre l'incitation à la haine fondée sur les origines, le sexe, la religion ou la nationalité, ainsi qu'à la protection de la santé publique, des consommateurs et de la défense nationale ;
« 2° Après demande de prendre les mesures adéquates adressée, sauf urgence, à l'Etat membre dont relève le service et notification, sauf urgence, à cet Etat membre et à la Commission européenne des mesures envisagées, la violation alléguée persiste.
« Un décret en Conseil d'Etat précise les conditions d'application du présent article.
« Art. 43-10.-Si un service de télévision ou un service de médias audiovisuels à la demande dont la programmation est entièrement ou principalement destinée au public français s'est établi sur le territoire d'un autre Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique européen dans le but principal d'échapper à l'application de la réglementation française, il est réputé être soumis aux règles applicables aux services établis en France, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat. »

Article 67

L'article 48-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par une phrase ainsi rédigée :
« La partie de programme peut notamment être une catégorie de programme ou une ou plusieurs séquences publicitaires. »

Article 68

L'article 71 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots : « ou audiovisuelle » sont supprimés ;
2° Le cinquième alinéa est supprimé ;
3° Le dernier alinéa est supprimé.

Article 69

Après l'article 71 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, il est inséré un article 71-1 ainsi rédigé :
« Art. 71-1.-Les décrets prévus aux articles 27 et 33 précisent les conditions dans lesquelles une œuvre audiovisuelle peut être prise en compte au titre de la contribution d'un éditeur de services à la production indépendante en fonction de la part détenue, directement ou indirectement, par l'éditeur de services ou par le ou les actionnaires le contrôlant au sens du 2° de l'article 41-3, au capital de l'entreprise qui produit l'œuvre.
« L'éditeur de services ne peut détenir, directement ou indirectement, de parts de producteur. »

Article 70

L'article 73 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa est ainsi rédigé :
« Sans préjudice des dispositions du code de la propriété intellectuelle, la diffusion par un service de télévision d'une œuvre cinématographique ou audiovisuelle ne peut faire l'objet de plus de deux interruptions publicitaires. En outre, les œuvres cinématographiques, les œuvres audiovisuelles qui ne sont ni des séries ni des feuilletons ni des documentaires et les programmes destinés à la jeunesse ne peuvent faire l'objet que d'autant d'interruptions qu'elles comportent de tranches programmées de trente minutes. Le message publicitaire doit être clairement identifiable comme tel. » ;
2° Au troisième alinéa, les mots : « sociétés mentionnées à l'article 44 et par les services de télévision dont le financement fait appel à une rémunération de la part des usagers » sont remplacés par les mots : « services de télévision mentionnés à l'article 44 et par les services de télévision de cinéma ».

TITRE IV : DISPOSITIONS RELATIVES AU CINEMA ET AUTRES ARTS ET INDUSTRIES DE L'IMAGE ANIMEE
Article 71 En savoir plus sur cet article...

I. ― Dans les conditions prévues par l'article 38 de la Constitution, le Gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance les dispositions relevant du domaine de la loi :
1° Nécessaires pour regrouper au sein d'un code l'ensemble des textes de valeur législative, codifiés ou non, relatifs aux domaines du cinéma et des autres arts et industries de l'image animée et procéder aux abrogations rendues nécessaires ;
2° Relatives au Centre national de la cinématographie, dont la dénomination pourra être modifiée, et nécessaires pour :
a) Clarifier son statut et actualiser ses missions dans les secteurs du cinéma et des autres arts et industries de l'image animée, en distinguant entre les missions que l'établissement public administratif exerce, en qualité d'opérateur de l'Etat, sous la tutelle du ministre chargé de la culture et les prérogatives de puissance publique exercées, à titre personnel et sous l'autorité directe du ministre chargé de la culture, par son président ;
b) Réformer son organisation et son fonctionnement, notamment par la création d'un conseil d'administration ;
c) Adapter ses ressources et ses dépenses à la nature de ses missions ;
d) Actualiser le régime de recherche et de constatation des infractions à la réglementation du cinéma et des autres arts et industries de l'image animée ainsi que le régime des sanctions administratives et pénales afférentes ;
3° Relatives à l'exercice des professions et activités du cinéma et des autres arts et industries de l'image animée et nécessaires pour :
a) Simplifier les régimes d'autorisation ou de déclaration préalables à l'exercice des professions du cinéma et de la vidéo et adapter les bases juridiques de l'homologation des établissements de spectacles cinématographiques ;
b) Aménager les règles relatives à l'organisation de séances de spectacles cinématographiques à titre non commercial ou en plein air ;
c) Actualiser et clarifier les règles relatives au contrôle des recettes d'exploitation des œuvres cinématographiques en salles de spectacles cinématographiques et des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles en vidéo ainsi que le régime des sanctions afférentes ;
4° Nécessaires pour actualiser les registres du cinéma et de l'audiovisuel et renforcer la transparence de l'information relative aux recettes d'exploitation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles dans le respect des dispositions du code de la propriété intellectuelle ;
5° Relatives au financement du cinéma et des autres arts et industries de l'image animée et nécessaires pour :
a) Confier au Centre national de la cinématographie le recouvrement direct de la taxe sur les éditeurs et distributeurs de services de télévision prévue aux articles 302 bis KB et 302 bis KC du code général des impôts ;
b) Confier au conseil d'administration du Centre national de la cinématographie la détermination des conditions générales d'attribution des soutiens financiers au cinéma et aux autres arts et industries de l'image animée ;
c) Actualiser le régime d'affectation prioritaire du soutien financier à la production cinématographique au désintéressement de certains créanciers et en accroître l'efficacité ;
6° Nécessaires pour mettre en conformité les dispositions du titre III du livre Ier du code du patrimoine relatives au dépôt légal des documents cinématographiques avec les exigences de la Convention européenne relative à la protection du patrimoine audiovisuel adoptée à Strasbourg le 8 novembre 2001.
II. ― L'ordonnance prévue au I doit être prise au plus tard dans un délai de six mois à compter de la publication de la présente loi. Le projet de loi portant ratification de cette ordonnance est déposé devant le Parlement au plus tard le dernier jour du troisième mois qui suit celui de sa publication.

Article 72 En savoir plus sur cet article...

I. ― Dans les conditions prévues par l'article 38 de la Constitution, le Gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance les dispositions relevant du domaine de la loi nécessaires pour aménager :
1° Les dispositifs de régulation de la diffusion cinématographique concernant les conditions de délivrance de l'agrément des groupements et ententes de programmation, les engagements de programmation des exploitants d'établissements de spectacles cinématographiques ainsi que l'étendue des pouvoirs du médiateur du cinéma ;
2° Les conditions et modalités de délivrance de l'agrément des formules d'accès au cinéma donnant droit à des entrées multiples ;
3° Les conditions de cession des droits de représentation cinématographique et les conditions de cession des droits d'exploitation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles sous forme de vidéogrammes destinés à l'usage privé du public ou par les services de médias audiovisuels à la demande.
II. ― L'ordonnance prévue au I doit être prise au plus tard dans un délai de huit mois à compter de la publication de la présente loi. Le projet de loi portant ratification de cette ordonnance est déposé devant le Parlement au plus tard le dernier jour du troisième mois qui suit celui de sa publication.

Article 73

La dernière phrase du 1 de l'article 27 du code de l'industrie cinématographique est complétée par les mots : «, dans des conditions prévues par un décret en Conseil d'Etat ».

Article 74 En savoir plus sur cet article...

Un décret institue un comité chargé de suivre la mise en œuvre du présent titre. Ce comité comprend notamment deux députés et deux sénateurs, dont respectivement un titulaire et un suppléant, désignés par les commissions parlementaires chargées des affaires culturelles.

TITRE V : DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES
Article 75 En savoir plus sur cet article...

Un comité de suivi est chargé d'évaluer l'application de la présente loi, à l'exception de son titre IV, et de proposer, le cas échéant, une adaptation des taxes prévues aux articles 302 bis KG et 302 bis KH du code général des impôts et une adaptation des modalités de financement de la société visée au I de l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée en fonction de l'évolution du produit de la contribution à l'audiovisuel public et de l'évolution du produit de ces taxes.
Il vérifie l'adéquation des ressources attribuées à la société visée au même I avec celles nécessaires à la mise en œuvre des missions de service public de cette société.
Ce comité comprend quatre députés et quatre sénateurs, désignés par le président de leur assemblée respective.
Il transmet chaque année au Parlement un rapport sur ses travaux avant la discussion du projet de loi de finances initiale.
Un décret fixe les modalités d'application du présent article.

Article 76 En savoir plus sur cet article...

La société nationale de programme mentionnée au I de l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée verse, au cours de l'année 2009, au Centre national de la cinématographie, dans des conditions et selon des modalités déterminées par convention, une contribution exceptionnelle de 8 millions d'euros destinée au soutien financier à la production audiovisuelle et cinématographique.

Article 77

Le premier alinéa de l'article 29-3 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitéeest complété trois phrases ainsi rédigées :
« Ils peuvent statuer, dans des conditions fixées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, sur la reconduction des autorisations délivrées en application des articles 29, 29-1, 30 et 30-1, pour les services à vocation locale, dans les conditions prévues à l'article 28-1, sur les demandes de modification non substantielle des éléments de l'autorisation ou de la convention et sur la délivrance, dans leur ressort territorial, des autorisations temporaires prévues à l'article 28-3. Dans ce cas, le président du comité technique peut signer l'autorisation et la convention y afférente. Les comités techniques peuvent également organiser, dans leur ressort, les consultations prévues à l'article 31. »

Article 78

Après l'article 24-2 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, il est inséré un article 24-3 ainsi rédigé :
« Art. 24-3.-Lorsque l'immeuble reçoit des services de télévision par voie hertzienne terrestre par une antenne collective, l'ordre du jour de l'assemblée générale comporte, avant la fin de la mise en œuvre dans la commune du schéma national d'arrêt de la diffusion analogique et de basculement vers le numérique, un projet de résolution sur les travaux et les modifications nécessaires à la réception, par l'antenne collective de l'immeuble, des services de télévision par voie hertzienne terrestre en mode numérique.
« Par dérogation au j de l'article 25, la décision de réaliser les travaux et modifications prévus à l'alinéa précédent est acquise à la majorité prévue au premier alinéa de l'article 24.
« L'assemblée générale peut également, dans les mêmes conditions, donner mandat au conseil syndical ou, à défaut, au syndic pour conduire, dans la limite d'un montant de dépenses, les modifications nécessaires à la continuité de la réception par l'antenne collective des services de télévision lors de l'arrêt de la télévision analogique ou lors des changements des fréquences d'émission des services de télévision par voie hertzienne terrestre en mode numérique. »

Article 79

I. ― Après le quatrième alinéa du II de l'article 29-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Le Conseil supérieur de l'audiovisuel publie, avant le 30 juin 2009, le calendrier des appels à candidatures à venir ainsi que la liste des zones associées, afin de permettre le déploiement des services de radio numérique sur le territoire métropolitain, en prenant en compte les fréquences libérées par l'arrêt de la diffusion analogique dans le respect des orientations du schéma national de réutilisation de ces fréquences. Avant le 1er juillet 2010, le Gouvernement dépose devant le Parlement un rapport sur les modalités de passage à la diffusion numérique des radios associatives et des radios indépendantes. »
II. ― L'article 19 de la loi n° 2007-309 du 5 mars 2007 relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur est complété par un V ainsi rédigé :
« V. ― A partir du 1er septembre 2010, lors de leur mise en vente par un professionnel à un particulier, les terminaux neufs dédiés à titre principal à la réception de services de radio et capables d'afficher des contenus multimédias, à l'exception des terminaux équipant les véhicules automobiles, permettent la réception des services de radio par voie hertzienne terrestre en mode numérique dans les bandes de fréquences visées au quatrième alinéa du II de l'article 29-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.
« A partir du 1er septembre 2012, cette obligation s'applique à tous les terminaux neufs dédiés à titre principal à la réception de services de radio ainsi qu'aux terminaux neufs permettant la réception de services de radio et capables d'afficher des contenus multimédias, à l'exception des terminaux équipant les véhicules automobiles.
« A partir du 1er septembre 2013, cette obligation s'applique à tous les terminaux permettant la réception de services de radio. »

Article 80

L'article 30-3 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rétabli :
« Art. 30-3.-Le Conseil supérieur de l'audiovisuel assigne, selon des modalités qu'il fixe, aux collectivités territoriales et à leurs groupements qui lui en font la demande la ressource radioélectrique nécessaire à la diffusion des programmes des éditeurs visés au I de l'article 30-2 dans les zones non couvertes en vertu des articles 96-2 ou 97.
« La demande précise la liste des distributeurs de services visés au I de l'article 30-2 dont la diffusion des programmes est souhaitée, la zone de couverture envisagée et les éléments nécessaires à la définition des conditions techniques prévues à l'article 25.
« L'autorisation peut être refusée ou, le cas échéant, modifiée ou retirée lorsque la ressource radioélectrique demandée ou assignée provoque des interférences avec d'autres usages de ce type de ressource légalement autorisés.
« Les collectivités territoriales et leurs groupements titulaires d'une autorisation au titre du présent article sont regardés comme des distributeurs de services au sens de l'article 2-1.
« Lors de leur demande, les collectivités territoriales et leurs groupements communiquent au Conseil supérieur de l'audiovisuel une estimation comparative des coûts, pour eux et les foyers domiciliés sur leur territoire, des modes disponibles de réception de la télévision, notamment en fonction de la répartition déjà existante de ceux-ci dans la zone concernée.
« Le Gouvernement conduit, avant le 30 septembre 2009, une étude sur les modalités de réception de la télévision dans les zones non couvertes par la télévision numérique terrestre en vertu des articles 96-2 ou 97. Cette étude a en particulier pour objet de faciliter la réalisation par les collectivités territoriales des comparaisons mentionnées au précédent alinéa. »

Article 81

Au neuvième alinéa de l'article 41 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, les mots : « tout ou partie » sont remplacés par le mot : « totalité ».

Article 82 En savoir plus sur cet article...

L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes remet au Parlement, avant le 30 juin 2009, un rapport relatif à l'état du marché des services de diffusion audiovisuelle et aux éventuelles modifications, notamment législatives, à opérer afin d'assurer un fonctionnement optimal de celui-ci.
Dans ce rapport, l'autorité étudie, pour ce qui concerne la diffusion des services audiovisuels sur le réseau hertzien terrestre en mode analogique ou numérique, la possibilité de soumettre l'utilisateur d'un site d'émission à des obligations particulières en fonction notamment de la rareté des sites d'émission sur une zone donnée. Elle peut, en particulier, proposer le regroupement de plusieurs utilisateurs sur une même infrastructure, l'opérateur gestionnaire de l'infrastructure assurant alors, dans des conditions raisonnables, équitables et non discriminatoires, l'accès à son site d'émission.

Article 83

Au quatrième alinéa du V de l'article 30-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée, la date : « 31 mars 2010 » est remplacée par la date : « 30 septembre 2009 ».

Article 84

L'article 96 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est complété par un IV ainsi rédigé :
« IV. ― Sous réserve du respect des articles 1er, 3-1 et 26, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut autoriser, après l'extinction de la diffusion analogique dans la zone concernée et à la demande de l'éditeur, le cas échéant hors appel aux candidatures, l'usage des fréquences nécessaires à la couverture d'une zone de diffusion au moins égale à celle dont disposait le service en mode analogique lorsqu'il a bénéficié des dispositions du I du présent article. Cette modification de caractéristiques techniques de l'autorisation ne doit pas avoir pour effet de faire passer la population de la zone desservie en mode numérique par le service à vocation locale à plus de deux millions d'habitants. »

Article 85

L'article 108 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée est ainsi rédigé :
« Art. 108.-La présente loi, à l'exception du V de l'article 53, est applicable dans les îles Wallis et Futuna, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises.
« Les références de la présente loi à des dispositions qui ne sont pas applicables à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, dans les îles Wallis et Futuna, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises sont remplacées par les références aux dispositions ayant le même objet applicables localement. »

Article 86 En savoir plus sur cet article...

I. ― L'ensemble des biens, droits et obligations des sociétés France 2, France 3, France 5 et Réseau France outre-mer sont transférés à la société France Télévisions dans le cadre d'une fusion-absorption réalisée du seul fait de la loi, prenant effet à la date du 1er janvier 2009.
Ces transferts, effectués aux valeurs comptables, emportent de plein droit, et sans qu'il soit besoin d'aucune formalité, dissolution des sociétés absorbées et transmission universelle de leur patrimoine à France Télévisions.
Le transfert des contrats en cours d'exécution ou de toute autre convention conclue par ou au profit des sociétés absorbées ou des entités qu'elles contrôlent ne peut justifier leur résiliation, ou la modification de l'une quelconque de leurs clauses ni, le cas échéant, le remboursement anticipé des dettes qui en sont l'objet sans le consentement des parties.
A titre transitoire, et jusqu'aux résultats des premières élections professionnelles suivant la promulgation de la présente loi, sont considérés comme représentatifs au niveau de la société France Télévisions les syndicats qui étaient représentatifs au niveau du groupe, conformément à l'accord sur la mise en place de coordonnateurs syndicaux au niveau du groupe France Télévisions en date du 14 novembre 2007.
L'article L. 1224-1 du code du travail s'applique aux salariés concernés par les transferts intervenant en application de la présente loi. De même, l'article L. 2261-14 du code du travail s'applique aux conventions et accords collectifs de travail obligeant les sociétés absorbées ou leurs établissements.
L'ensemble des opérations liées à ces transferts de biens, droits et obligations ou pouvant intervenir en application de la présente loi ne donnent lieu, directement ou indirectement, à aucune perception de droits, impôts ou taxes de quelque nature que ce soit.
Le présent article s'applique nonobstant toutes dispositions ou stipulations contraires.
II. ― L'ensemble des biens, droits et obligations de la société France 4 sont transférés dans les mêmes conditions à France Télévisions à la date où celle-ci aura acquis l'intégralité du capital de cette société ou simultanément à la fusion-absorption mentionnée au I si cette acquisition lui est antérieure.
III. ― La totalité des actions de la société Radio France Internationale est transférée du seul fait de la loi par l'Etat à la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France.

Article 87 En savoir plus sur cet article...

Dans un délai de deux mois à compter de la fusion-absorption prévue à l'article 86, la société France Télévisions et les organisations syndicales représentatives à son niveau négocient un accord de méthode.
Cet accord détermine l'organisation sociale de la nouvelle structure juridique dans l'attente de la mise en place d'une nouvelle organisation opérationnelle, d'une nouvelle répartition en établissements distincts et de l'élection de nouvelles institutions représentatives du personnel.
Il détermine :
― les modalités de constitution et de mise en place d'un comité central d'entreprise et de transformation des comités centraux et comités d'entreprises ou d'établissements existants ;
― les conditions de prorogation ou réduction de la durée des mandats des représentants du personnel ;
― le calendrier des élections des nouvelles institutions représentatives du personnel organisées dans un délai de six mois à compter de la réalisation des transferts.
A défaut d'accord dans le délai de deux mois mentionné au premier alinéa, un comité central d'entreprise est constitué au niveau de France Télévisions dans le mois qui suit le constat de l'échec des négociations de l'accord de méthode. L'autorité administrative fixe la répartition des sièges, par comité d'établissement et par collège, au comité central d'entreprise de France Télévisions.
Dans l'attente de la conclusion de l'accord de méthode, le comité de groupe France Télévisions exerce les attributions d'un comité central d'entreprise. Il est seul compétent au sein de la nouvelle structure, le cas échéant, jusqu'à la constitution du comité central d'entreprise prévue en cas d'échec des négociations.

Article 88 En savoir plus sur cet article...

I. ― Sans préjudice de l'application des dispositions du premier alinéa de l'article 47-5 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée dans sa rédaction issue de la présente loi, les mandats en cours des présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France ne sont pas interrompus du fait de l'entrée en vigueur de la présente loi.
II. ― Pour compléter le conseil d'administration de chacune des sociétés France Télévisions et Radio France, le Conseil supérieur de l'audiovisuel nomme une personnalité qualifiée.
III. ― Jusqu'à la mise en place du nouveau conseil d'administration dans le délai de trois mois prévu par la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 relative à la démocratisation du secteur public, le conseil d'administration de la société Radio France Internationale délibère valablement dans sa composition antérieure à la publication de la présente loi.

Article 89 En savoir plus sur cet article...

I. ― A compter de la dissolution des sociétés France 2, France 3, France 5, Réseau France outre-mer et des sociétés créées en application du dernier alinéa du I de l'article 44 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée dans sa rédaction antérieure à la publication de la présente loi et nonobstant toute disposition contraire des autorisations de droits d'usage antérieurement délivrées, la société nationale de programme France Télévisions devient titulaire des droits d'usage des ressources radioélectriques préalablement assignées à ces sociétés pour la diffusion de leurs programmes par voie hertzienne terrestre, y compris ceux qui leur ont été accordés par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes pour la transmission des programmes de radio et de télévision dans les conditions prévues à l'article L. 36-7 du code des postes et des communications électroniques.
II. ― A compter du transfert de ses actions par l'Etat à la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France, la société Radio France Internationale demeure titulaire, en qualité de filiale de celle-ci, chargée de missions de service public, du droit d'usage des ressources radioélectriques préalablement assignées à cette société en qualité de société nationale de programme.

Article 90 En savoir plus sur cet article...

L'article 64 de la présente loi entre en vigueur le 19 décembre 2009.

Article 91 En savoir plus sur cet article...

Les décrets fixant le régime de contribution à la production audiovisuelle des éditeurs de services de télévision pris en application des articles 27, 33, 71 et 71-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 précitée peuvent déterminer le montant de cette contribution en 2009 sur la base du chiffre d'affaires ou des ressources réalisés en 2008 par les services en cause.

Article 92 En savoir plus sur cet article...

I. ― Le I de l'article 32 de la présente loi s'applique à compter de la publication de cette dernière.
Le II du même article s'applique à compter du 1er janvier 2010. Toutefois, pour l'année 2009, les redevables de la taxe prévue au I du même article acquittent cette taxe par acomptes mensuels ou trimestriels versés lors du dépôt, au titre de la période considérée, de la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 du code général des impôts. Le montant de ces acomptes est égal, selon les obligations déclaratives des redevables et sous réserve des dispositions du troisième alinéa de l'article 1693 quinquies du même code, au douzième ou au quart de la fraction du montant des sommes mentionnées au II de l'article 302 bis KG du même code, versées en 2008 à chaque service de télévision ; le montant de ces sommes est déterminé dans les conditions fixées au IV du même article.
II. ― Le I de l'article 33 de la présente loi s'applique à compter de la publication de cette dernière.
Le II du même article s'applique à compter du 1er janvier 2010. Toutefois, pour l'année 2009, les redevables de la taxe prévue au I du même article acquittent cette taxe par acomptes mensuels ou trimestriels versés lors du dépôt, au titre de la période considérée, de la déclaration mentionnée au 1 de l'article 287 du code général des impôts. Le montant de ces acomptes est égal, selon les obligations déclaratives des redevables et sous réserve des dispositions du troisième alinéa de l'article 1693 quinquies du même code, au douzième ou au quart des montants et sommes mentionnés au II de l'article 302 bis KH du même code, encaissés en 2008 excédant 5 millions d'euros, auxquels est appliqué le taux de 0,9 %.

Article 93 En savoir plus sur cet article...

A l'exception des articles 32, 33 et 92, la présente loi est applicable dans les îles Wallis et Futuna, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises.

Article 94 En savoir plus sur cet article...

Dans un délai d'un an à compter de la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la mise en œuvre de l'article 55 et de son décret d'application, et sur les éventuels obstacles au développement de services innovants qu'ils pourraient représenter.
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.






Fait à Paris, le 5 mars 2009.



Nicolas Sarkozy



Par le Président de la République :



Le Premier ministre,

François Fillon

La ministre de l'intérieur,

de l'outre-mer et des collectivités territoriales,

Michèle Alliot-Marie

La ministre de l'économie,

de l'industrie et de l'emploi,

Christine Lagarde

La ministre de la culture

et de la communication,

Christine Albanel



(1) Loi n° 2009-258.

― Travaux préparatoires :

Assemblée nationale :

Projet de loi n° 1209 ;

Rapport de M. Christian Kert, au nom de la commission spéciale, n° 1267 ;

Discussion les 25 à 27 novembre 2008, 1er à 4, 8, 11, 12, 15 et 16 décembre 2008 et adoption, après déclaration d'urgence, le 17 décembre 2008 (TA n° 219).

Sénat :

Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, n° 145 (2008-2009) ;

Rapport de Mme Catherine Morin-Desailly et M. Michel Thiollière, au nom de la commission des affaires culturelles, n° 150 (2008-2009) ;

Avis de M. Joseph Kergueris, au nom de la commission des affaires étrangères, n° 151 (2008-2009) ;

Avis de M. Bruno Retailleau, au nom de la commission des affaires économiques, n° 152 (2008-2009) ;

Discussion les 7, 8, 11 à 16 janvier 2009 et adoption le 16 janvier 2009 (TA n° 38).

Assemblée nationale :

Projet de loi, modifié par le Sénat, n° 1385 ;

Rapport de M. Christian Kert, au nom de la commission mixte paritaire, n° 1417 ;

Discussion et adoption le 3 février 2009 (TA n° 238).

Sénat :

Rapport de Mme Catherine Morin-Desailly et M. Michel Thiollière, au nom de la commission mixte paritaire, n° 189 (2008-2009) ;

Discussion et adoption le 4 février 2009 (TA n° 45, 2008-2009).

― Conseil constitutionnel :

Décision n° 2009-577 DC du 3 mars 2009 publiée au Journal officiel de ce jour.




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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 03:29
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