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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 20:09

(dépêche)



Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »

mercredi 4 mars 2009, par Ndimby A.

Le mouvement mené par Andry Rajoelina arrive à un carrefour paradoxal : il s’essouffle à Antananarivo, alors que la contestation gagne du terrain dans les régions. Plusieurs villes ont déjà rapporté la tenue de meetings d’opposants, voire d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. A Antananarivo, il semble que la fameuse majorité silencieuse s’exprime de façon criante quand elle montre qu’elle refuse de s’impliquer en grossissant le rang des manifestants du 13 mai et d’ailleurs.

L’affaiblissement du mouvement devient donc encore plus manifeste dans la Capitale, et ce pour diverses raisons dont certainement une lassitude des militants, mais également une réticence de la majorité de la population à soutenir un mouvement insurrectionnel qui a peut-être quelques fondements légitimes, mais des objectifs finaux assez flous.

Les sempiternels ordres de grève générale lancés par Andry Rajoelina sont tournés en ridicule par une population tananarivienne qui vaque plus ou moins normalement à ses occupations, et fait acte de résistance en rendant transparente chaque opération de « ville morte ». Seuls donc les quelques milliers qui battent le macadam chaque jour font figure d’irréductibles, mais qui sont hélas en mesure de bloquer la vie de la Capitale, mais aussi celle du pays.

Le pays se divise de plus en plus entre légalistes, loyalistes, légitimistes, et neutralistes.

Les légalistes sont ceux qui restent fidèles à la légalité institutionnelle incarnée par le Président de la République.

Les loyalistes sont ceux qui restent fidèles à la personne de Marc Ravalomanana, ce qui représente une nuance importante par rapport au légalisme.

Les légitimistes véhiculent un juridisme théorique qui voudrait que le peuple soit autorisé à reprendre le pouvoir qu’elle a remis à Ravalomanana, en dehors de toutes normes.

Et enfin, les neutralistes se refusent à prendre position, souvent sur la base d’une conviction simple : il n’y aura pas de grande différence fondamentale entre Ravalomanana et Rajoelina, donc pourquoi se rendre coupable d’une crise politique qui ne peut que nuire au pays ? Les neutralistes sont échaudés par l’expérience de Zafy (1991) et Ravalomanana (2002), présentés comme messianiques par rapport à quelqu’un qualifié de diabolique. En 2009, le Messie est un ancien DJ, habillé en blanc pour mieux capter la lumière et faire croire qu’il est le disciple de Ghandi.

Comment grossir la foule ?
Les « stratèges » (si stratèges il y a…) de l’action insurrectionnelle sont donc en train de procéder à une réorientation obligée des grandes orientations du mouvement. Avec une assistance qui se réduit quotidiennement comme une peau de chagrin, il faut obligatoirement remplir les espaces vides pour donner le change. Deux possibilités. Primo, organiser des tournées de « comités de pression » pour obliger les entreprises qui fonctionnent encore à faire descendre leurs employés dans la rue (comme en 1991 et 2002). Secundo, lancer une campagne de propagande à travers les journalistes-militants qui sont inféodés à Andry Rajoelina. Le message est simple : il n’est pas acceptable d’être neutre, et ceux qui ne participent pas à la lutte populaire sont des traîtres, car cette lutte est menée pour le « bien-être de tous et des générations futures ».

L’idée est donc de forcer le maximum de personnes à grossir la foule pour faire illusion de la véritable assise populaire qui manque à cette dynamique. Cibles de choix, les usines de la zone franche vu la quantité de leur effectif. Pour courtiser ces réservoirs de grévistes potentiels, l’équipe de Rajoelina est donc prête à mettre des véhicules à la disposition du personnel de ces usines. On se souviendra que ces facilités de transport avaient occasionné des critiques acerbes contre les manifestations du TIM à Mahamasina il y a quelques semaines… Comme on le voit, la lutte pour la démocratie ne va donc pas se gêner pour emprunter des chemins très coercitifs.

L’agressivité des discours, aussi bien Place du 13 mai que sur les ondes de Radio Viva montre donc que la « tiédeur » de la population et des tenants de la neutralité sont un grand sujet d’irritation pour Andry Rajoelina, qui n’arrive pas, malgré tous ses efforts de diabolisation du Président de la République, à créer un effet d’entraînement suffisamment fort pour avoir une foule conséquente de manière régulière. Il est donc obligé de racoler, en usant également des artifices qu’il reproche à son adversaire pour se créant des amitiés sonnantes et trébuchantes dans les bas quartiers. Les hommes de main ont toujours fait partie de l’histoire politique du pays : Ratsiraka avait ses TTS et ses Bemiranga, Patrick Ramiaramanana ses joueurs de rugby. Ravalomanana et Rajoelina ont aussi leurs troupes.

Armée et diplomates dans la ligne de mire
Outre les usines, appelées à sacrifier leurs marchés et leurs emplois pour servir de marche-pied politique pour permettre à quelqu’un de s’emparer du pouvoir, deux autres groupes sont ciblés par la nouvelle stratégie du TGV.

D’une part, l’armée. Les faits démontrent que le basculement attendu de l’Armée ne s’est pas fait. A part les généraux retraités qui essaient de redorer leurs galons en faisant des communiqués de tendance TGV-iste, les chefs opérationnels restent fidèles à la légalité incarnée par Marc Ravalomanana. Il suffit de voir les efforts de l’EMMO-Nat.

D’autre part, la communauté internationale. A chaque crise politique, elle est accusée de soutenir le maintien au pouvoir du pouvoir légal au détriment de la « juste cause du peuple » dans la mesure où son discours est inévitablement bâti sur le respect des institutions et le refus d’une prise de pouvoir insurrectionnel. La communauté internationale réunit en fait deux groupes : le corps diplomatique, d’essence politique avec des représentants d’Etats (France, Allemagne, Etats-Unis, Chine etc…) ; et les partenaires techniques et financiers qui sont plutôt des organisations multilatérales d’essence technique (PNUD, FAO, OIT, OMS, Banque mondiale, UNFPA, FMI, BAD etc.). Au sein de ce dernier groupe, les bailleurs de fonds forment une entité à part : FMI, Banque mondiale, BAD et l’Union Européenne (qui se trouve également parmi le corps diplomatique).

Chaque groupe a ses contraintes et ses modes de fonctionnement propres. Les bailleurs de fonds, un peu plus autonomes que le corps diplomatique (tenu à plus de … diplomatie), n’ont pas eu d’état d’âme pour suspendre l’aide budgétaire en Décembre 2008 et envoyer une véritable demande d’explications sur les exonérations de Tiko ou l’achat de l’avion présidentiel au Ministre Haja Razafinjatovo. Le corps diplomatique et le Système des Nations unies ont, quant à eux, pudiquement fermé les yeux sur les errements du régime Ravalomanana en matière de gouvernance, d’où les accusations de complicité coupable jetés à leur encontre. Cependant, de par leur mandat, il leur était difficile de faire autrement. Mais cela nuit à leur capacité de médiation, ce qui rend obligatoire « l’importation » de diplomates venant de l’extérieur, faute de crédibilité de ceux en poste à Antananarivo.

Le camp Rajoelina doit donc résoudre un casse-tête : comment obliger la communauté internationale à prendre position, étant de bien entendu qu’à ses yeux, une seule position sera acceptable, celle du missionnaire : le diplomate qui va réussir à faire pression sur le Président pour qu’il accepte la transition.

              
36 réactions

Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 05:56, par nivojoe
Merci à Tribune pour cette analyse. Quand je pense à ma vie personnelle, je mange à ma faim, je continue à travailler, à avoir ma petite vie, je peux dire : rien à foutre !!! Mais quand j’essaie de regarder rien que la vie de mon voisin puis je pense à tous ceux qui ont perdu leur emploi depuis, à ceux qui ont du fermer boutique, à ceux qui sont en province qui ne savent même pas qu’est-ce qui leur arrive, plus de touristes, plus de voyageurs, etc je me dis, je ne peux pas, je ne peux en quoi que ce soit être neutraliste et penser que de toute façon, ce sera toujours pareil. Non, ce ne sera pas pareil. En effet, je suis tout à fait d’accord sur le fait que Ravalomanana a commis beaucoup d’erreurs, tout le monde le sait depuis plusieurs années avant même sa réelection en 2006. Mais pourquoi, il est toujours là et pourquoi bon nombre de gens le soutiennent encore ? Je pense que c’est faute de mieux ! Faute de mieux car pour l’instant, je ne vois pas meilleur que lui pour diriger le pays, trouver les divers sources de financement que nous avons actuellement, Andry Rajoelina ? Zafy Albert ? Alain Ramaroson ? Pierrot R. ? Ramaromisa ? Ouvrons les yeux, il faut arrêter tous ces saccages. Reprenons notre travail, pensons à la personne que nous pouvons élire en 2011 mais laissons le pays prendre son souffle. De toute façon, Ravalomanana a eu son avertissement et je parie qu’il va faire tout son possible pour rattraper ce qu’il n’a pas pu faire jusque là et ça ne peut être qu’à l’avantage de Madagascar et c’est pas ce que nous souhaitons tous ? Un petit message pour les pro-tgv du site : votre place n’est pas ici, ne perdez pas votre temps à nous critiquer sur ce site mais si vous êtes des hommes, allez à la grève, ça commence à 9h et n’oubliez pas les molotovs au cas où les zones franches n’accepteront pas votre incitation sinon vous êtes des lâches comme sa petite souris qui se cache derrière quatre barraqués pour faire son discours ! Bonne journée à tous

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 06:29, par titi
qui dis faute de mieux mangeras des grives toute sa vie. même si je suis pour que Ra8 mettent en prison ceux qui bloquent l’économie malgache je ne peut m’empecher de pensser que si il n’a pas trop freiné le devellopement de madagascar à son profit il ne sera pas au point de suporter les conséquences actuellement. une remise en cause en profondeur est nécéssaire, on peut rester neutre mais objectif. Je suis contre le fait de dénigrer les pro Rajoelina car ce sont des malgaches comme nous et qui ont leurs opinions, c’est ce que Ra8 doit faire si il veut ètre un vrai chef d’état au lieu de laisser pourir la situation. Seul un chef d’entreprise laisse pourir une situation pour faire crever ces salarié et sauver sa mise. plus de modération sur ce site serai souhaitable car vous vous dirigeriez vers sa fermeture en zone rouge encore

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 06:52, par titi
nivojoe devrais déja lire l’article "modération des commentaires" dans divers car quand on ne suit pas la régle demandée par ce forum modéré on ne peut demander aux autres de les suivres, c’est dur l’éxercice de la démocratie. en passant je propose Charles Rabemananjara comme futur président car si il à survécu à deux régimes dictatorial c’est qu’il est le plus malin des deux et au moins il parle bien le français pour le sommet de la francophonie

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 08:11, par Rédaction internet
Réponse à nivojoe : ce forum est ouvert à tous. Merci de respecter toutes les opinions respectant les règles édictées par l’éditeur du site.

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Un peu de recul SVP
 4 mars 09:59, par Achem
Tout le monde se souvient de cette déclaration de Pierre Houlder : il cède la place de Secrétaire Général de l’Arema au profit de Pierrot Rajaonarivelo. C’était tout juste avant le gidragidra du maire de Tanà. De retour de France, TGV a dit exactement ce que Roland Ratsiraka avait déclaré (Affaire Daewoo, Force One 2, démissions de 2 ministres (ce dernier était aussi de retour de France). Tandis que le pôvre Andry inaugurait la place de la Démocratie, Roland Ratsiraka sillonnait toute l’île à bord d’un jet privé. Au fait, la place de la Démocratie n’était que pretexte, il visait autre chose : pourquoi occupait-il la place du 13 mai alors qu’il devrait être à Ambohijatovo ? Des actes de déstabilisation d’envergure : ouvrons les yeux et que chacun trouve la relation entre les actions Pierrot, Roland et TGV..... Jetez un coup d’oeil sur les participants du sit-in au 13 mai : à bien les regarder, un doute profond s’installe ==> qui, quoi représentent-ils ? Il est vrai que Ra8 n’était pas bien clean dans sa gestion de l’état mais les gens sont encore avec lui, il ne faut pas l’oublier... Alors UN PEU DE RECUL fera du bien...

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 12:15, par Mimie
>> Un petit message pour les pro-tgv du site : votre place n’est pas ici, ne perdez pas votre temps à nous critiquer sur ce site << nivojoe

On s’étonne que Ra8 se croit tout permis sur son siège alors que de simples internautes se croient tout bonnement propriétaires de ce site en se permettant de chasser ceux qui ne partagent par leurs avis, juste parce qu’on leur donne le droit d’y participer !!! Celui qui a dit qu’on a toujours les dirigeants qu’on mérite avait mille fois raison !

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 13:26, par ragasy
"Celui qui a dit qu’on a toujours les dirigeants qu’on mérite avait mille fois raison !"

Tu fais partie du lot non ! Et en plus tu veux qu’on endure encore qqun comme ton TGV de malheur !

Commence par te regarder dan ton miroir mon vieux

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 14:22, par Mimie
Il suffit de voir le type de dirigeants que nous avons dans la plupart des systèmes malgaches (y compris les églises) dans ce pays pour se rendre compte qu’ils sont tous plus ou moins des Ra8 à petite échelle. Le comportement des simples gens n’est d’ailleurs pas tellement différent, il suffit de lire les forums publics pour le vérifier. Si nous voulons avoir de nouveaux types de dirigeants, il va falloir que nous changions tous.

Et Ragasy, Tgv n’est pas "mon" Tgv, je n’ai jamais incité personne à le supporter, alors calmez-vous. Merci aussi de respecter la charte du site si vous ne voulez pas en être banni.

Quelques rappels si jamais vous n’avez jamais lu ces recommendations (ce qui est fort possible) : "Pas d’agressivité ni de violence excessive dans le ton" ; "Pas d’insultes personnelles entre participants" ; "Une attention particulière sera portée à l’utilisation du tutoiement".

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 14:26, par Mimie
Et j’ajouterai à propos de vos copier-collers qu’il est aussi spécifié "Pas de saturation ni de harcèlement par la répétition de messages identiques ou très voisins. "

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 15:40, par segolene
Parfois, il y a des gens qui osent encore faire de l’humour alors que la situation est grave. C’est ce que nous voyons sur http://gasy.net/2009030417997/Revue... où il est question d’Anarchie chérie !

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Organisons-nous !!
 4 mars 06:31, par Bena
D’accord sur vos analyses. Nous voulons travailler, mais nous sommes pris en otage par une minorité. On reglera le reste le moment venu. Pourquoi ne pas s’organiser et faire quelques choses à notre niveau ? Qui a une idée pour cette organisation ? Merci.

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Organisons-nous !!
 4 mars 07:58, par ragasy
Je crois qu’il faut multiplier les messages par voie de presse. Ils finiront bien par entendre.

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Organisons-nous !!
 5 mars 00:40, par Rado
Dimby, moi je dirai et je ferai un grand appel comme celui ci :

Pays en mal de democratie, demande une periode de neutralite politique pour edification d’une Constitution avec l’aide des Organisations Internationales en matiere d’education civique.

C’est une proposition, elle ne demande que deux ans et deux pour la vie d’une Nation c’est peu. Alors on pourra faire toutes les elections qu’on veut.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 06:55, par ragasy
Pour aller dans le sens de NivoJoe, TGV, en fait, n’avait depuis le début d’autre ambition que de faire tomber Ra8 coûte que coûte (dans le vrai sens du terme). La démocratie et lui sont comme le nord et le sud. Et peu lui importe les moyens pour arriver à ses fins. Nous l’avons tous constaté. Après les avoir incendiées et pillées, il commence maintenant à terroriser les entreprises. Il a maintenant ses milices pour exécuter les basses besognes.

Donc ce mec là n’a aucune légitimité.

En revanche, toute chose ayant son côté positif : un message a été envoyé Ra8, que celui-ci a l’obligation d’écouter et qu’il sache que :
 le chèque en blanc, c’est fini !
 la concurrence déloyale, c’est fini !
 la confiscation indirecte des terres d’autrui, c’est fini !
 en conclusion, prendre le gens comme des demeurés, c’est fini !

Que cela soit dit clairement.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 12:35, par titi
Ragasy vous avez oublié finis aussi les franchises douanier pour tiko car moins d’argent pour l’état et moins de budget pour le développement et moins d’aide de la part des bailleurs de fonds et plus de pauvreté pour les malgaches

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 15:18, par Mimie
Ce serait trop beau si tout ca serait en effet fini, mais la capacité d’écoute de Ra8 n’a jamais été à la hauteur des souhaits de son peuple. Même au plus fort de la crise lorsque le torchon brûle, il se paie encore le luxe de snober les dialogues (tout en clamant qu’il est ouvert) et choisit la répression pour solution. Pour le moment, rien n’a encore changé dans le système, il n’a encore rien cédé, il n’a fait que quelques promesses qu’il a déjà faites avant, alors je crois qu’il est encore trop tôt de dire "c’est fini"...

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 07:43, par batista
Depuis hier soir, mon fils m’a prié sans cesse d’aller au 13 mai ! Parce que les enfants d’un de nos colocataires lui avait ménacé en disant : "ce qui ne participent pas à la lutte sont des traitres" et on va les ATTAQUER ! (j’ai entendu cette histoire de CROIX noire à mettre dans les maisons des NON grevistes)

Ca me fait penser à ce qui s’est passé au Rouwanda !!

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 08:02, par ragasy
Radio VIVA est la Radio des mille collines !

C’est heureux que vous avez enfin ouvert les yeux.

Si vous voulez bien lire mes propos ci-dessus. Merci

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 08:10, par Rakitoza
Effectivement. L’agitation créée "comme par hasard" dans l’Université est encore un autre exemple de levier utilisé pour grossir le nombre des manifestants. De même que les messages à connotation populiste pour le départ des DG étrangers des deux sociétés nationales. Pour info de Andry Rajoelina (apparemment mal renseigné) : le DG d’Air Mad est parti il y a quelques semaines déjà suite à une négociation entamée par le personnel. Il n’y a plus de DG étranger à Air Mad

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 08:22, par Henoy ihany
Soyez réaliste ! je dis grand merci à Andry d’avoir osé à crier à haute voix les erreurs, l’égoïsme de Ravalo. Si Ravalo prétend être un bon Président qu’il nous présente son nouveau plan de reforme et de redressement économique et social. Andry ne devrait pas franchir la limite du mouvement : le coup d’Etat. Que les revendications restent pures et simples.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 08:37, par Respect
Pourquoi les TGV attaquent-ils les ministères, les entreprises, les zones franches ? Ne peut on pas travailler en paix ? Et pourquoi ne pas attaquer la résidence de Andry, ou faire un sit in devant chez lui et l’empêcher de se déplacer. Je pense qu’une bonne dizaine de cocktail molotov devrait le remettre à sa place. Comme quoi il n’est pas le seul à pouvoir user de la force pour arriver à ses fins.

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 4 mars 10:27, par thubert
Merci encore pour l’analyse bien ficelé, mais la faute c’est toujours au majorité neutre qui boycotte toujours l’affaire de la republique, car lors du scrutin de reelection de Ravalomanana 2006-2007. le poucentage des suffrages exprimés est bien en dessous de 50% et lors du referendum pour la constitution, cela frolle de 40%, donc à mon avis ce majorité neutre qui est le responsable du probleme actuel parce que eux ils osent pas montrer leur opinion car cela reste toujours passif. Et le regime en place detecte cette oisivité ou passivité de majorité neutre pour s’accrocher et manigancer leur magouille. Maintenant, arreter de dire majorité neutre car cela mene à rien vu qu’ils n’ont pas de proposition pour resoudre la situation et que laisse faire les autres. j’aime bien entendre que la majorité neutre= pro-Ravalomanana,Pourquoi ? c’est grace à eux que Ravalomanana est réelu et arrive à faire ce qu’il veut ! point final.

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 4 mars 11:02, par objectivité
Effectivement, vu l’évolution des évènements, on se doit faire un choix même si on voudrait être neutre. La situation actuelle nous oblige à faire un choix pour ne pas agir en irresponsable. LES DES SONT JETES, COMPARREZ, FAITES LE BON CHOIX MAIS FAITES UN CHOIX POUR MADAGASCAR.

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 4 mars 11:16, par objectivité
Personellement j’étais neutre car il faut reconnaitre que RAVALOMANANA a dévié en certains points important ; par contre la démocratie de la rue n’a jamais fait avancer MADAGASCAR ; Il est temps de changer de méthode pour le bien de tous. Mais actuellement entre deux maux je trouve plus raisonnable d’obter pour la légalité ou RAVALOMANANA si on veut l’entendre dans ce sens. On sait ce qu’il a fait et ce qu’il n’osera plus faire. Par contre le retour des dynosaures est le pire pour MADAGASCAR. J’AI FAIT MON CHOIX.

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 4 mars 11:20, par Ra-Jao
Pourquoi vous vous en prenez au neutraliste. Ne les obliger pas à choisir entre 2 protaganistes qui ne leur inspirent pas confiance. La vraie démocratie reconnait la liberté des citoyens à se prononcer ou à ne pas se prononcer. Ne pas choisir c’est déjà choisir.

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 4 mars 16:38, par objectivité
RA-JAO, vous avez mille fois raison de dire que la liberté inclue aussi ne pas choisir (c’est déjà une façon de s’exprimer de dire qu’aucun des deux ne m’inspire confiance) et je suis loin de blâmer ceux qui restent dans la neutralité, je l’ai d’ailleurs été et le suis resté durant un long moment,j’essaie seulement de convaincre que quand l’heure est grave il devient important et impératif de CHOISIR pour ne pas SUBIR.et cela sera valable autant pour les PRO RA8 que pour les PRO TGV ou les NEUTRES car ce choix, même 1 sur 19000000, pourait faire la goute d’eau pour sauver notre pays. J’espère seulement que si vous choisissez RA8 ce ne sera pas parceque c’est lui ou TGV parceque c’est Andry mais que vous voterez l’un ou l’autre en votre âme et concience et en toute connaissance de cause et avec conviction que ce sera le moindre mal pour MADAGASCAR ET TOUS LES MALGACHES mais pas pour la gloire d’un parti quelconque. Concernant mon choix c’est personnel. Le but du dialogue c’est d’essayer de convaincre et non d’imposer aux autres ou de huer ceux qui n’ont pas la même idée que soit. Le choix de chacun est sacré et respectable

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 5 mars 15:08, par Rado
Ne soyez pas si simplistes comme , c’est cela qui ne nous fait pas avancer.

Un simple comportement pour le respect des autres suffit pour avancer un peu.

Etre neutre, c’est adopter des attitudes qui ne soit pas du suivisme et/ou de partisan. C’est une force de proposition qui va dans le sens d’une construction.

Je voudrais partir de notre Loi fondamentale qu’est la Constitution qui est trop malleable et pour cette raison foulee au pied par ceux qui nous gouvernent et ne disposent aucune issue en cas de contestation.

Ou si on veut, pourquoi ne pas mettre en place la Haute Cour de Justice et juger les deux protagonistes ?

Cette option pourrait entrainer les futurs dirigeants a se conformer stricto sensu la Constitution qu’il n’y a pas de TSY MATY MANOTA.

Car tous les deux ils ont leur part de responsabilite dans tout ce qui se passe actuellement. En termes d’ego et de revendications ou de justification de comportement.

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majorité neutre = pro-ravalomanana
 4 mars 16:42, par objectivité

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 12:00, par Ralita
Je me répète beaucoup sur ce forum. Il faut faire la différence entre faire la grève pour montrer aux gouvernants que leurs actions ne plaisent pas au peuple et renverser un Président élu.

Si je n’approuve pas Andry Rajoelina et cela ne veut pas dire que je fais partie des loyalistes. Pour moi Andry Rajoelina fera pire une fois au pouvoir.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 12:39, par fandresena
Misy toetsainareo tribune hafahafa koa an . toa ianreo indray no manome hevitra an’i andry ? Neutre ianareo sa inona ? Fa inona ianreo na inona tsy olana fa aleo ny tanatara no histara e ! Tsy dia hoe Ravalomana akory no maha-fidèle ny olona fa ny tanindrazana no tsy tian’ny misy saina rehetra hanjakazakan’ny mpananibohitra. Na i Bush voatoraky ny kiraro sady nampidi-kizo ny Amerikana sy izao tontolo izao , na i sarkozy namitaka ny mpiray tanindrazana taminy ka nahazo ny heo "mandoto ny tanako"sy ny hafa dia samy nanao ny tsy nety teo amin’ny fireneny fa ny adala ihany no manasa ny lamba malotony eny ivelany ; koa raha mila mangarahara maninona koa no tsy manao atin’akanjo eny an-tsena ; ary tena mahavariana ny hanohanan’ny olona ity olona mpandroba , sy mpamaky trano.Taiza teto ami’ny tantaram-pirenena no nisy tahaka izao na nitolona tahaka ny inona aza ? Asan-jiolahy izao , asana terroriste à grande vitesse dia nahoana ny Filoha no asaina ifampiresaka amin’ny terroriste ? Mba mieritrereta rey olona fa ny vola sy ny fialonanareo mpanakarena tsy maharaka an-dRavalo ireo ve no hanapotehana ny tanindrazana . fantatra ange fa be fialonana an-dRaavalo ireo mpanan-karena reraka ireo e ?

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 12:35, par zana47200
Je suis interloquée par le titre même de l’article. Pour le moment, il ne s’agit pas de légaliste et de neutraliste. C’est la vie du pays qui est en danger, et ce n’est pas un appel à une grève générale qui va rélger les choses. Appeler à une grève générale pour destituer un président c’est la pire des politiques à faire dans un pays dont le PIB ne dépasse même pas 50 dollars. Je suis d’autant plus pessismiste sur la capacité d’Andry Rajoelina à relever le pays si déjà il n’arrive pas à gérer la capitale comme l’a fait Ravalomanana. Je ne suis ni pour l’un ni pour l’autre, mais je pense que gêner le déroulement de la vie économique du pays le pire des massacres perpetrés depuis. C’est la vie de 18 millions de malgache qui est en jeu alors que ces 18 millions ne font pas partie intégrante de ces manifestations. En France Sarkozy n’est pas du tout adulé par tous les français mais ce n’est pas pour autant que Monsieur Besancenot ou Mme Martine Aubry va ameuter quelques sans abri pour saccager des magasins et détruire le palais présidentiel. Je coirs que si c’était le cas, la garde présidentielle en minorité par rapport à la horde envahissante aurait tiré aussi dans la masse. Arrêtez d’attiser les manifestations hors la loi car ce n’est pas le but d’un vrai journaliste et ce n’est pas dans l’intérêt de Madagascar

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 5 mars 08:27, par Rakitoza
Pour zana47200 et fandresena

On sait qu’à chaque crise les mouvements insurrectionnels forcent la population en s’en prenant aux écoles et aux usines qui ne suivent pas les mots d’ordre de grève.

Le communiqué du GEM et le discours du putsciste Rajoelina ont déja laissé anticiper ce dérapage.

Pourriez-vous expliquer en quoi une description / anticipation de ce qui se fait malheureusement dans ce pays à chaque crise est un encouragement au mouvement TGV ?

Ou bien pensez-vous qu’une politique de l’autruche qui consiste à ne pas parler des problèmes va les faire disparaitre d’eux-mêmes ?

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 15:59, par thubert
Solution urgente :
 soit Les opposants arrivent à renverser le regime tres rapidement par tout le moyen car la legalité n’a jamais existé lors de passage de 1972,1991,2001 alors que les regimes etaient toujours reconus par les bailleurs et l’ONU.Cela implique que le regime va ceder ! et la transition soit.

 soit le régime arrive à mettre l’ordre quelque soit leur moyen pour qu’il n’y aura plus des opposants actifs et on fera comme la chine. qu’ils utilisent la légalité sans compromis et sans peur de l’adversaire d’envergure. cela implique qu’il faut emprisonner tout le monde que le regime juge hors la loi et sans exception.sinon cette crise va perdurer longtemps. cela implique aussi la tenue du sommet de l’UA.

on a besoin de quelquechose de tres concret car on aime ou on n’aime pas c’est toujours le peuple qui endosse cette crise pour ou contre TGV OU RAvalomanana. tout cela ne veut pas dire en aucun moment que les solutions soient meilleures ou les bonnes mais surement il y aura la paix.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 16:25, par poiuyt
"Ndimby A" de chez Tribune, c’est désormais un nom qu’il faut connaître. Merci, car c’est rare ; par comparaison au forum de MOOV, et d’autres, où il n’y a rien à retirer car c’est du tout-venant. sans profondeur, des ados ? Avant hier j’avais cherché un site d’analyse mâture, mais j’en ai pas trouvé ; par contre, voilà qui pourrait être un participant très intéressant. Pourrait-il dire où on peut trouver un tel blog, ou site, ou ... pour échanger des analyses, mais sans se fâcher ?

C’est cette aggressivité par trop excessive de ses médias qui lui a valu (au Déchu) d’être senti comme bizarre par le peuple ; des mensonges, des bluffs multiples, le coup fatal a été l’envoi (en connaissance de cause) du peuple à la tuerie pour faire effet ; Faire croire aux gens que tu n’es pour rien dans ces assassinats, c’est trop grossier ; les jours d’après les tana-iens ont montré à Mamasina où ils sont. Des gens d’un village (Ankadifots ?) ont enlevé des barrières faites par des « étrangers ». Forcer les collégiens d’Antanimen à sortir, c’est quoi ? c’est du fascisme ?

Mais il est trop tard désormais pour accepter de parlementer car le Président ne permet plus de manifester, il a pris la décision de sécuriser Tana, et … le pays ?

Personnellement, je lui souhaite de réussir, souhaitant qu’il aura appris des leçons pur modifier sa trajectoire.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 16:34, par batista
PARADOX...

Ils reclament LA LIBERTE et là ils nous ont forcé d’aller au 13 mai et de faire la GREVE.

Nous sommes une entreprise de quelques dizaines d’employés et ce matin nous avons reçu une MANACE (cette fois-ci sérieuse et certaine).

Quand il sera au pouvoir un jour, il serait pire que RA8. Ils sont plus méchants qu’un dictateur.

Hereusement que nous catholiques sont avec eux, au moins nous pouvons atténuer leur conviction qui pourrait etre la plus périlleuse de l’histoire en appelant à la guerre... jamais existé dans ce pays.

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Mauvais quart d’heure pour les « neutralistes »
 4 mars 22:21, par niry
Moi, j’aime beaucoup l’allusion à la position...du missionnaire (!) M. Ndimby vous êtes un petit filou ! C’est osé, mais pas mal du tout en ces temps de haine (lol) !

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 20:00

(dépêche)




Madagascar: deux morts dans un défilé à la veille d'une nouvelle manifestation

à la une
ANTANANARIVO (AFP) - 27/02/09 19:51

Deux personnes sont mortes vendredi lors de la dispersion par les forces de l'ordre d'un rassemblement dans le sud de Madagascar, à la veille d'une nouvelle manifestation dans la capitale Antananarivo à l'appel du camp de l'opposant Andry Rajoelina.

Photographe : Walter Astrada AFP/Archives :: Andry Rajoelina envoie un baiser à ses partisans lors d'un rassemblement à Antananarivo le 12 février 2009.
 
AFP Infographie :: Carte de Madagascar

Deux personnes sont mortes lors de la dispersion par les forces de l'ordre d'un rassemblement de l'opposition à Fianarantsoa (sud), a annoncé à l'AFP depuis Antananarivo le capitaine Lala Rakotonirina, en charge de la communication de la gendarmerie nationale.

M. Rakotonirina n'a pas précisé dans quelles conditions étaient intervenus ces décès. Il a ajouté qu'il y avait aussi eu "plusieurs blessés". Selon l'épouse d'un opposant qui figurait parmi les organisatrices du rassemblement, il y aurait "13 blessés graves à l'hôpital".

Au total, une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé la crise politique née du conflit entre le président Marc Ravalomanana et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, qui a depuis été destitué par les autorités.

Ces nouveaux décès ont eu lieu à la veille d'une nouvelle manifestation dans la capitale, dans un contexte de blocage des négociations.

"Il y aura bien un rassemblement demain (samedi) sur la place du 13-Mai", devenu le lieu de rassemblement des partisans de l'opposant depuis le début de la crise, a déclaré une proche de l'opposant Rajoelina, vendredi à l'AFP sous couvert d'anonymat.

M. Rajoelina pourra compter samedi sur le soutien de l'opposition traditionnelle malgache, désormais réunie dans un "Bureau de coordination nationale".

"La plateforme de l'opposition s'était plainte parce que M. Rajoelina et son équipe avaient la manie de diriger seuls. Il fallait mettre les choses au point, dorénavant on travaille ensemble", a expliqué à l'AFP Daniel Ramaromisa, président d'un parti membre de ce Bureau de coordination.

M. Rajoelina avait annoncé mercredi soir la rupture des discussions avec M. Ravalomanana, absent mercredi d'un quatrième rendez-vous prévu entre les deux adversaires.

Cependant le sous-secrétaire général de l'ONU chargé des affaires politiques, Haïlé Menkerios, a affirmé vendredi à Antananarivo que M. Rajoelina avait "reconfirmé son engagement à poursuivre les négociations".

"Bien sûr, il a ses idées sur comment cela doit se faire. Ce n'est pas à nous de décider", a ajouté M. Menkerios lors d'un point de presse à Madagascar.

Interrogé à ce sujet par l'AFP, la source proche de M. Rajoelina a précisé: "Nous sommes ouverts pour des négociations mais le nom de Ravalomanana n'a pas été cité" comme interlocuteur.

"Il faudrait d'abord un respect des préalables (aux négociations), pouvoir s'exprimer sur la RNM (Radio nationale publique), libérer les prisonniers politiques et arrêter les tirs sur la foule pacifique", a-t-elle martelé.

M. Menkerios a aussi déclaré avoir obtenu l'accord de Mgr Odon Razanakolona - qui s'était retiré des négociations mercredi - pour reprendre son rôle de médiateur au nom du Conseil chrétien des églises malgaches (FFKM).

"Je veux revenir à la table (des négociations), mais que chacun (...) prenne ses responsabilités", a déclaré Mgr Razanakolona, qui devait encore confirmer officiellement sa décision.


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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 14:30

(dépêche)


L'ONU dépêche son émissaire à Madagascar

26 févr 2009 - il y a 57 min

L'émissaire de l'ONU Haile Menkerios, qui accompagnait le secrétaire général Ban Ki-moon dans sa tournée africaine, a été dépêché à Madagascar de manière impromptue jeudi.

Deux ministres du gouvernement malgache sont venus réclamer leur aide aux responsables onusiens, alors qu'ils s'apprêtaient à quitter l'Afrique du Sud pour la Tanzanie.

Le chef de la diplomatie malgache Marcel Ranjeva et son collègue de l'Economie Ivohasina Razafimahefa ont rencontré Ban Ki-moon pendant environ 20 minutes jeudi dans un des salons VIP de l'aéroport, une rencontre organisée la veille par téléphone avec l'Ethiopien Haile Menkerios, secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques, et émissaire de l'ONU dans la crise malgache.

Juste avant de partir pour la Grande Ile, Menkerios a précisé s'attendre à y passer au moins une semaine. Antananarivo veut également voir revenir dans le jeu les médiateurs des églises, qui ont jeté l'éponge à cause du blocage de la situation, a-t-il ajouté.

Le chef de l'opposition Andry Rajoelina a accusé le président Marc Ravalomanana d'être de mauvaise foi, le président n'étant pas venu mercredi à une réunion prévue.

Rajoelina a accusé le président de ne pas avoir donné suite à sa promesse de libérer des opposants détenus et d'arrêter la propagande anti-opposition.

Selon le ministre de la police Tsehenoarisoa Rabenja, Ravalomanana a renoncé à venir mercredi, à cause d'inquiétudes pour la sécurité. Un millier d'opposants ont défilé à Antananarivo, dispersés par la police, mais sans que l'on fasse état de blessés. AP


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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 20:17

(dépêche)

Madagascar: l'opposant Rajoelina annonce la fin des discussions

25 févr 2009 - il y a 31 min

L'opposant malgache Andry Rajoelina a annoncé la rupture des discussions avec le président Marc Ravalomanana, absent mercredi d'un quatrième rendez-vous prévu entre les deux adversaires depuis le début de la crise politique.

Andry Rajoelina le 13 février 2009 à Antananarivo.

"A partir de maintenant, moi qui dirige cette lutte, je ne participerai plus à ces négociations. Personnellement, je n'y trouve plus d'intérêt", a déclaré en français M. Rajoelina, à la presse.

"Je me suis rendu (mercredi) à ce face-à-face dans l'objectif de trouver une solution face à la crise que subit Madagascar actuellement. Le fait que le président de la République ne soit pas venu à cette rencontre, cela signifie que la vie de la nation n'est pas prioritaire (pour lui)", a-t-il estimé.

Une quatrième rencontre depuis le début de la crise politique majeure qui secoue la Grande Ile de l'océan Indien depuis mi-décembre était prévue mercredi après-midi dans la périphérie d'Antananarivo.

Le président de la République, qui se trouvait en province dans la journée, ne s'y est pas rendu.

"A partir de maintenant, c'est le peuple qui va revendiquer. Nous allons intensifier les revendications de la population, revenir sur la place du 13-Mai", lieu de rassemblement habituel des partisans du maire destitué de la capitale, a-t-il annoncé, ajoutant: "J'ai été complètement déçu par les trois face-à-face".

Andry "TGV", surnommé ainsi par ses partisans pour son caractère fonceur, n'a pas précisé la date de ce nouveau rassemblement.

Un peu plus tôt, Mgr Odon Razanakolona, président en exercice de l'influent Conseil chrétien des églises à Madagascar (FFKM), médiateur dans la crise, avait annoncé à la presse qu'il se retirait, à titre personnel, des négociations.

"Durant les trois rencontres, rien n'a avancé. C'est le blocage total (...) Je me retire de la médiation. Les Nations unies nous avait demandé de conduire la médiation. Je demande aux Nations unies de prendre les dispositions nécessaires", a déclaré Mgr Razanakolona.

Un conflit larvé entre les deux hommes s'est transformé en crise ouverte mi-décembre, à la suite de la fermeture par les autorités de la télévision du maire élu de la capitale.

Depuis, M. Rajoelina a multiplié les manifestations à Antananarivo et pris la tête d'une "Haute Autorité de transition" censée aux yeux de l'opposition remplacer le pouvoir en place. Il s'est également autoproclamé en charge des affaires du pays.

M. Rajoelina, 34 ans, s'est fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place publique leur ressentiment contre M. Ravalomanana décrit comme coupé de la population et affairiste.

Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé ce conflit.

Vingt-huit d'entre elles ont été abattues le 7 février par la garde présidentielle qui avait tiré sans sommation, dissimulée dans un palais abritant le bureau du président dans la capitale, sur une foule de partisans de M. Rajoelina.





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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 15:51

(dépêche)

Jean-Marc Chataigner - Nouvel ambassadeur français à Madagascar ?

Mercredi, 25 Février 2009 00:00 A.Maka   

Sept mois après le départ prématuré de Gildas Le Lidec, le mois de juillet dernier, le gouvernement français va, enfin, nommer un représentant à Madagascar.

De source informée, nous avons appris que Jean-Marc Chataigner sera le nouvel ambassadeur de la France dans la Grande Ile. Agé de 45 ans, M. Chataigner est diplômé de l'Iep Bordeaux, ancien élève de l'Ena (promotion Jean Monnet), a entamé son parcours, en 1990, comme chargé de mission géographique au ministère de la Coopération. Envoyé, en 1992, à Abidjan, en tant qu'adjoint au chef de la mission de coopération et d'action culturelle, il part pour New York, trois ans plus tard, au poste d'attaché financier à la mission permanente de la France auprès des Nations unies. Revenu à Paris en 2001 pour devenir directeur adjoint du développement et de la coopération technique au ministère des Affaires étrangères, il a dirigé, pendant trois ans, le département du pilotage et des relations stratégiques de l'Agence française de développement. Depuis 2007, Jean-Marc Chataigner est nommé directeur de cabinet de Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie.

La nomination du nouvel ambassadeur en poste à Antananarivo, va certainement améliorer davantage les relations entre les deux pays. Faut-il rappeler que l'ancien ambassadeur français à Antananarivo, a accusé le président malgache, Marc Ravalomanana, d'être à l'origine de son départ prématuré de la Grande Ile. "Je regrette profondément que le président de la République malgache ne m'ait pas accordé la moindre chance de pouvoir remplir l'exaltante mission dont je rêvais depuis longtemps et que m'avait confiée, il y a quelques mois seulement, le président de la République française", a déclaré M. Le Lidec au cours de son discours lors de la cérémonie de la célébration du 14 juillet 2008, à la résidence d’Ivandry. Depuis, c’est la Chargée d’affaires Marie-Claire Gerardin qui représente le gouvernement français sur tout le territoire malgache.



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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 11:25

(dépêches)




Madagascar : nouvel entretien entre Ravalomanana et Rajoelina (PAPIER GENERAL)  
 
 
  2009-02-24 08:22:16    

     ANTANANARIVO, 23 février (Xinhua) -- Le président malgache  Marc Ravalomanana et le chef de l'opposition Andry Rajoelina se  sont réunis pour la deuxième fois lundi après-midi, depuis leur  premier face à face samedi dernier, à la recherche d'une solution  à la crise politique actuelle à Madagascar.  

     "Les résultats de la négociation restent secrets", a déclaré  Odon Razanakolona, le président du Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM) aux médias peu après la réunion d'une heure,  tenue dans l'hôtel privé Le Hintsy, dans la banlieue de la  capitale.  

     Razanakolona a fait état d'un "grand pas" fait par les deux  protagonistes, sans donner le détails. Il estime que MM.  Ravalomanana et Rajoelina ont besoin de se rencontrer à plusieurs  reprises pour trouver une solution à la crise qui a duré plus de  deux mois.  

     Le président de l'Assemblée nationale malgache Jacques Sylla,  qui est également président du parti au pouvoir Tiako i  Madagasikara (TIM), le ministre du Commerce, de l'Economie et de  l'Industrie Ivohasina Razafimahefa et le vice-président du Sénat  Noel Rakotondramboa ont été présents à la négociation.  

     Deux anciens ministres sous le gouvernement de Didier  Ratsiraka, Ny Hasina Andriamanjato, qui a été nommé par Rajoelina  ministre des Affaires étrangères pour son "gouvernement de  transition", et Désiré Ramakavelo, ancien ministre de la Défense  en 1991, étaient membres de la délégation de l'opposition.  

     Les leaders influents des Eglises Chrétiennes et le  représentant des Nations Unies à Madagascar, le Dr Xavier Leus  sont d'autres personnes qui ont assisté à la réunion.   

      Lors de l'entretien de samedi dernier, MM. Ravalomanana et  Rajoelina ont convenus de mettre fin à la diffusion d'informations erronées et de freiner le pillage et la destruction de biens  privés et biens publics.  

     Les manifestations de rue seront également arrêtées alors que  le gouvernement a promis de cesser l'arrestation à caractère  politique.  

     La crise politique actuelle a éclaté en décembre dernier,  lorsque Ravalomanana a ordonné de fermer la radio et de télévision gérées par Rajoelina.  

     Par sa chaîne de télévision privée samedi soir, Rajoelina a  appelé ses partisans à suspendre les activités  antigouvernementales.  

     Il a déclaré avoir décidé de parler avec le président  Ravalomanana parce qu'il a le devoir de prévenir d'éventuelles  pertes de vie dans la confrontation entre les deux parties.  

     Le FFKM, qui a servi de médiateur dans les négociations entre  le gouvernement et l'opposition, est une organisation influente à  Madagascar, qui regroupe l'Eglise Catholique, l'Eglise de Jésus- Christ à Madagascar, L'Eglise Episcopale Malgache (anglicane) et  l'Eglise Luthérienne Malgache.  

     En tant que chrétien très pieux, le président Ravalomanana est l'un des dirigeants dans l'Église de Jésus-Christ à Madagascar  tandis que Andry Rajoelina est membre de l'Eglise catholique, qui  préside le Conseil chrétien.       

 

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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 14:54

(dépêches)

Madagascar: les forces de l'ordre ont repris les ministères occupés

20 févr 2009 - il y a 2 heures 42 min

Les forces de sécurité malgaches ont repris vendredi matin sans violence le contrôle de quatre ministères occupés depuis la veille par des partisans du maire destitué d'Antananarivo.

Les partisans de Andry Rajoelina le 19 février 2009 dans le quartier des ministères.

Des membres des forces de sécurité étaient en faction autour des bâtiments vendredi matin après être intervenus dans la nuit pour déloger les partisans d'Andry Rajoelina.

Selon des témoins, quelques tirs sporadiques de sommation ont été entendus dans le quartier de la capitale où sont situés la quasi-totalité des ministères vers 03H30 (00H30 GMT). Aucune tension n'était perceptible dans le quartier vendredi matin.

Jeudi, quatre "ministres", dont celui de l'Intérieur, nommés par le maire destitué d'Antananarivo étaient entrés dans des ministères, sans provoquer de réaction des forces de l'ordre.

Confronté à la plus grave crise politique de sa présidence, le chef de l'Etat, Marc Ravalomanana, a de son côté nommé un nouveau ministre de l'Intérieur, ancien préfet de police de la capitale, "pour assurer adéquatement la sécurisation du territoire national", selon un communiqué de la présidence.

Après trois jours de manifestations et de tentatives infructueuses, quatre "ministres" nommés par M. Rajoelina étaient entrés dans les ministères de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure, de l'Education et de l'Aménagement du territoire, et s'y étaient installés au nom de la "Haute autorité de transition" (HAT), proclamée par le maire destitué de la capitale.

A la suite de négociations avec les forces de l'ordre, les "ministres" avaient pu accéder sans heurts aux ministères quasiment désertés par leurs fonctionnaires, dans le centre d'Antananarivo, et avaient même changé les serrures.


Madagascar: les édifices publics repris par les forces de sécurité

20 févr 2009 - il y a 3 heures 14 min

Le ministère malgache de la sécurité intérieure a annoncé vendredi que tous les édifices ont été repris aux militants de l'opposition qui les avaient investis.

Dans un communiqué, le ministre Désiré Rasolofomanana a précisé que la police et les soldats ont repris les bâtiments dans la nuit. Un porte-parole de la police a précisé que 50 personnes ont été interpellées et il n'y a eu aucun blessé.

Jeudi, les partisans du chef de l'opposition malgache, Andry Rajoelina, avaient annoncé qu'ils avaient pris le contrôle de quatre ministères. Les forces de sécurité leur avaient permis d'entrer dans les deux ministères chargés de la sécurité, ainsi que dans les ministères de l'Education et de la Décentralisation. Les forces de sécurité avaient empêché de telles tentatives plus tôt cette semaine.

Cette mesure semblait indiquer un infléchissement des positions du président malgache Marc Ravalomanana. Plus tôt dans la journée, Marc Ravalomanana avait remplacé le ministre de la Police, en évoquant des raisons de santé pour expliquer ce départ.

Andry Rajoelina, le jeune maire d'Antananarivo, accuse Marc Ravalomanana de gaspiller l'argent public et d'être responsable de la mort d'au moins 25 personnes tuées par la police lors d'une manifestation le 7 février. AP


L'opposition malgache annonce qu'elle a pris le contrôle de quatre ministères

19 févr 2009 -  21h10

Les partisans du chef de l'opposition malgache, Andry Rajoelina, ont annoncé jeudi qu'ils avaient pris le contrôle de quatre ministères.

Les forces de sécurité leur ont permis d'entrer dans les deux ministères chargés de la sécurité, ainsi que dans les ministères de l'Education et de la Décentralisation. Les forces de sécurité avaient empêché de telles tentatives plus tôt cette semaine.

Cette mesure prise jeudi semble montrer un affaiblissement des positions du président malgache Marc Ravalomanana.

"A partir d'aujourd'hui, le gouvernement de transition d'Andry Rajoelina donne les ordres", a affirmé Julien Razafimanazato, nommé ministre de l'Education par Andry Rajoelina. Il a appelé les fonctionnaires à reprendre le travail.

Plus tôt jeudi, Marc Ravalomanana avait remplacé le ministre de la Police, en évoquant des raisons de santé pour expliquer ce départ.

Andry Rajoelina, le jeune maire d'Antananarivo, accuse Marc Ravalomanana de gaspiller l'argent public et d'être responsable de la mort d'au moins 25 personnes tuées par la police lors d'une manifestation le 7 février. AP



Madagascar: le président Ravalomanana remplace son ministre de l'Intérieur

19 février 2009 - 18h51

Le président malgache Marc Ravalomanana, confronté à une grave crise politique, a nommé jeudi un nouveau ministre de l'Intérieur, précisant que le précédent était remplacé pour "raisons de santé", selon un communiqué de la présidence.

Le président malgache Marc Ravalomanana salue ses partisans au stade d'Antanarivo, le 14 février 2009.

Lors d'un conseil des ministres jeudi, M. Ravalomanana a procédé au remplacement "pour raisons de santé" de Gervais Rakotonirina et nommé à son poste Rabenja Sehenoarisoa, administrateur civil et ancien préfet de police de la capitale, selon la même source.

Selon ce communiqué, ce remaniement a eu lieu "compte tenu de la responsabilité incombée à ce département pour assurer adéquatement la sécurisation du territoire national".

M. Rakotonirina était à son poste depuis début janvier 2009. Avant janvier 2009, c'est le Premier ministre malgache qui exerçait également la fonction de ministre de l'Intérieur.

Selon le communiqué, le conseil des ministres a également procédé à "l'examen de l'évolution des affaires nationales et de la recherche de solutions au contexte politique" et à "l'examen des lourdes répercussions économiques engendrées par la situation de crise".

Jeudi, quatre "ministres" nommés par l'opposant malgache Andry Rajoelina et censés à ses yeux remplacer le gouvernement actuel, ont symboliquement investi jeudi à Antananarivo des ministères, dont ceux de l'Intérieur et de la Sécurité intérieure, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Rajoelina, maire d'Antananarivo déchu de ses fonctions par les autorités, réclame la démission de M. Ravalomanana, et s'est proclamé en charge des affaires du pays.

Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé le conflit entre le président Ravalomanana et Andry Rajoelina.



Crise à Madagascar: l'équipe de l'opposant Rajoelina investit 4 ministères

19 févr 2009 - 17h39

Quatre "ministres" nommés par l'opposant malgache Andry Rajoelina et censés à ses yeux remplacer le gouvernement actuel, ont symboliquement investi jeudi à Antananarivo des ministères, dont ceux de l'Intérieur et de la Sécurité intérieure, a constaté un journaliste de l'AFP.

Après 3 jours de manifestations et de tentatives infructueuses, les "ministres" nommés par M. Rajoelina sont entrés jeudi dans les ministères de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure, de l'Education et de l'Aménagement du territoire, et y ont installé "leurs" ministres du gouvernement de la "Haute autorité de transition" (HAT), a constaté l'AFP.

Après des négociations avec les forces de l'ordre, les "ministres" ont pu accéder sans problème et sans heurts aux ministères quasiment désertés par leurs fonctionnaires, et ont même changé les serrures.

Les différents ministères se situent tous dans le même quartier, dans le centre d'Antananarivo.

Manantsoa Masimana, "ministre" de l'Intérieur de M. Rajoelina et ex-directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur du président malgache Marc Ravalomanana, a ainsi investi les bureaux du ministère de l'Intérieur.

"Si nous avons investi les bureaux, c'est pour y travailler (...) il n'y a pas eu d'effraction, ou alors une effraction légale; on a fait appel à un huissier de justice; nous avons changé les serrures et sécuriser les lieux", a expliqué à l'AFP le "ministre" de la Sécurité intérieure de M. Rajoelina, Organès Rakotomihantarizaka.

Plus tôt jeudi, environ 20.000 partisans de M. Rajeolina, qui réclame la destitution de M. Ravalomanana et s'est proclamé en charge des affaires du pays, s'étaient rassemblés pacifiquement dans le centre de la capitale pour soutenir la démarche des "ministres" de M. Rajoelina.

En début de soirée, la foule avait commencé à se disperser dans le calme.

Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé le conflit entre le président Ravalomanana et le maire de la capitale destitué d'Antananarivo, Andry Rajoelina.



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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 13:34

Retour à la situation politique très tendue à Madagascar. Seconde partie.


Dans la première partie de cet article, j’ai évoqué la situation de la liberté d’expression ainsi que le parallèle fréquemment proposé entre 2002 et 2009. Voici deux autres éléments de réflexion qui permettent de se faire une opinion plus avisée sur la crise malgache actuelle.


3. Daewoo et le "vol" de la terre des Malgaches ?

Beaucoup d’informations ont circulé depuis le 19 novembre 2008 à la suite d’un article du "Financial Times" qui parlait de la « vente à Daewoo de 1,3 million d’hectares de terres fertiles malgaches, soit la moitié de toute la surface cultivable de Madagascar ».

Or, cette information est fausse et a été démentie par le gouvernement malgache et par Daewoo Logistics.

S’il y a bien eu négociations entre eux deux, cinq éléments doivent être rétablis :

3.1. Aucune terre n’a été vendue ni expropriée

L’accord signé ne porte que sur l’attribution par les autorités des régions concernées de droits de prospection sur des territoires non inscrits au cadastre.

Selon le Ministre de la Réforme foncière, Marius Ratolojanahary, Daewoo Logisctics « a fait une prospection faute d’une base de données foncière dont l’établissement est en cours dans le cadre de la réforme foncière. L’objectif de cette prospection vise ainsi à identifier les terrains disponibles pour mener le projet de Daewoo car aucune expropriation de terrain n’est en vue. (…) Les terrains déjà exploités par les privés, ceux dont la demande d’acquisition est en cours ainsi que ceux destinés aux projets d’extension des villes ne seront pas touchés par le projet de Daewoo. ».

3.2. Pas seulement Daewoo Logistics

Daewoo Logistics est l’un des investisseurs internationaux ayant répondu à l’appel d’offre du gouvernement malgache pour investir dans le pays dans le cadre du développement rural. Parallèlement aux étrangers, des investisseurs malgaches ont aussi acquis des terrains pour une exploitation à grande échelle dans diverses filières tels que le jatropha, le maïs et le riz.

Tout promoteur de projet notamment malgache est incité à se lancer dans l’agri-business, une exploitation agricole à grande échelle, qui est la base de développement du pays.

Le Premier Ministre Charles Rabemananjara a indiqué en effet que « seuls 8% des terrains arables sont exploités jusqu’ici ». Un total de 35 millions d’hectares pourraient être exploités dans le pays.

3.3. La surface indiquée de 1,3 million d’hectares est FAUSSE

Cette surface de 1,3 million d’hectares correspond à la somme des surfaces des régions administratives concernées. La surface ouverte à la prospection est très inférieure puisque la plupart des territoires de ces régions sont inscrits au cadastre et donc non ouverts à la prospection.

3.4. Rien n’est encore décidé

Les territoires prospectés feront l’objet de négociations ultérieures avec les autorité sur leur utilisation (exploitation agricole etc.). Aujourd’hui, rien n’a été décidé.

Après la levée de boucliers, le directeur financier de Daewoo Logistics, Shin Dong-Hyun, laisse même entendre que le projet est compromis : « Nous avons de graves difficultés à Madagascar. Le projet se déroulait correctement, mais il a été brutalement stoppé à cause des comptes rendus des médias. Ces comptes rendus ont mis en colère les Malgaches car il les rend honteux de faire partie de ce qu’ils appellent un système néo-colonial. ».

Le communiqué de Daewoo Logistics du 21 novembre 2008 est d’ailleurs très clair : « There is not yet any discussion about the fee because it will depend on the contract later. » (Il n’y a pas encore eu de négociation sur la contrepartie financière car cela va dépendre d’accords futurs).

3.5. À propos de Daewoo Logistics

Notons également que Daewoo Logistics a peu de chose à voir avec Daewoo fondé en 1967 par Kim Woo-Choong (condamné à dix ans de prison pour fraude et détournement de fonds le 30 mai 2006 par la justice sud-coréenne et amnistié le 1er janvier 2008) même si cette entreprise en est l’une des émanations après le démantèlement de Daewoo en 1999 par le gouvernement sud-coréen à la suite d’une faillite frauduleuse.

Daewoo Logistics n’est donc pas dirigé par un "escroc" comme l’a affirmé Andry Rajoelina mais par Yong Nam-Ahn, qui n’a rien à voir avec Kim Woo-Choong. Daewoo Logistics n’a plus aucun lien avec ce dernier et les sociétés issues du démantèlement n’ont pour la plupart plus aucun lien entre elles.

C’est Madagascar Future Entreprise, filiale de Daewoo Logistics, dont le siège est à Tananarive, qui s’occupe d’agri-business.

Certains emails/spam sont transmis dans le monde, notamment par des organisations non gouvernementales, qui encouragent à écrire au Président et Chief Executive Officer (CEO) de Daewoo en citant le nom de Kim Jae Yong alors qu’il s’agit de Yong Nam Ahn.

La confusion vient que Kim Jae Yong vient d’être nommé le 31 octobre 2008 patron de Daewoo International (une des autres sociétés du groupe démantelé et qui n’est propriétaire que de 20% de Daewoo Logistics).

Une opportunité pour les amateurs de désinformations ? En effet, un autre Kim Jae Yong (un homonyme) est également un Sud-Coréen de 37 ans recherché par Interpol sur demande des autorités vietnamiennes.


4. Que s’est-il passé le 7 février 2009 ?

La marche vers le palais d’Ambohitsorohitra où se trouvent les bureaux du Président Marc Ravalomanana a fini dans le sang, entre 28 et 31 morts (selon les dépêches) et plus de 200 blessés.

La vision des partisans d’Andry Rajoelina a été que Marc Ravalomanana a réprimé dans le sang cet assaut. La situation est beaucoup plus complexe et à ce jour, je n’ai pas connaissance vérifiée de qui a vraiment tiré sur les manifestants.

Le déroulement minute après minute peut être repris en détail ici selon la version du pouvoir. Avant, citons à ce lien un témoignage parmi d’autres, sans autre preuve de véracité qu’un email, qui a pu être lu sur un média proche d’Andry Rajoelina.

Andry Rajoelina arriva sur la place du 13-Mai à 11h30 où l’attendaient entre 3 et 5 000 de ses partisans. Pour attirer la foule, il avait annoncé toute la semaine la présence de Rossy, une star musicale très populaire, mais qui n’était pas au rendez-vous. Il s’autoproclama président de la Haute Autorité de transition et nomma un Premier Ministre de transition, Monja Roindefo.

À 13h25, Andry Rajoelina demanda à la foule de marcher vers le Ambohitsorohitra pour prendre possession du Palais présidentiel. Il savait que ce lieu était en "zone rouge".

Moins d’une demi-heure après, beaucoup de forces de l’ordre pour défendre le palais et les premiers partisans étaient arrivés au jardin d’Antaninarenina. À l’extérieur du Palais, les forces de l’ordre avaient reçu ordre de ne pas tirer. À l’intérieur, les gardes présidentiels se mettaient en position. Monja Roindefo était en tête de la marche alors qu’Andry Rajoelina avait bifurqué au niveau d’Ambatonakanga.

À 13h55, l’état-major mixte opérationnel stoppa la foule à l’hôtel du Louvre, à cent cinquante mètres du Palais présidentiel. En l’absence d’Andry Rajoelina, c’est l’ancien général Dolin Rasolosoa qui parla aux manifestants du haut d’une voiture en disant que les militaires étaient avec eux.

Des soldats casqués avec boucliers mais sans mitraillette étaient présents à chaque artère menant au palais. Aucun représentant religieux n’était sur place (contrairement à 2002).

À 14h15, le général Dolin Rasolosoa ainsi que d’autres représentants d’Andry Rajoelina demandèrent de laisser la foule entrer dans le palais. Le responsable de la sécurité leur dit que c’était impossible mais les onze émissaires (dont Dolin et Monja) furent autorisés à franchir le premier barrage. Les militaires dans le palais avertirent alors clairement que les manifestants ne devaient pas entrer dans la zone rouge. Ils étaient armés et prêts à tirer.

Après le refus de l’officier de sécurité de faire entrer la foule, Dolin Rasolosoa retourna vers la foule en lui disant : « C’est un refus ! Ils vont tirer mais la population ne va pas reculer ! » incitant les manifestants à forcer le cordon de sécurité (des vidéos attestent clairement cette affirmation).

À 14h50, les forces de l’ordre à l’extérieur du Palais lancèrent une grenade fumigène mais les partisans d’Andry Rajoelina continuaient à courir vers le palais. Ce qui entraîna des tirs de sommation en l’air. Ces deux faits furent confirmés à 23h00 sur CNN par Rodney Ford, porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Madagascar.

Cinq minutes après, des coups de feu furent entendus à Ambohitsorohitra. La radio Antsiva affirma que les tirs seraient venus de l’extérieur, au niveau de l’hôtel Colbert, au sein de la foule, mais la radio Viva (d’Andry Rajoelina) parla de tirs provenant du Palais. Blessés et morts furent aperçus.

À 15h45, des témoins auraient aperçu des individus en civil faire feu sur la foule. Des proches d’Andry Rajoelina accusèrent Marc Ravalomanana d’avoir recruté « des mercenaires au service de l’État » (mais l’hôtel du Louvre a démenti à 18h00 la présence de militaires ou de mercenaires sur son toit). D’autres ont affirmé qu’ils auraient fait partie de la garde rapprochée d’Andry Rajoelina.

Un quart d’heure après, d’autres coups de feu furent tirés à Ambohitsorohitra, sans savoir quels furent les auteurs et les cibles.

À 16h40, les images diffusées par MaTV et TV Plus montrèrent l’absence d’Andry Rajoelina et la présence de Dolin et Monja. Ils étaient en état d’arrestation. Antaninarenina fut remis sous contrôle de la sécurité.

Une heure après, le Président Marc Ravalomanana fit une allocution télévisée sur TVM pour demander à la population de rester calme, exprimer son émotion pour les pertes humaines et dénoncer l’irresponsabilité de ceux qui ont encouragé la foule à marcher sur le palais présidentiel.

Dans le déroulement des faits, il devient clair que la foule a été manipulée par Andry Rajoelina (qui s’était courageusement éclipsé), Monja Roindefo et Dolin Rasolosoa qui savaient tous les trois ce qu’il allait arriver en demandant l’assaut du Palais d’Ambohitsorohitra.


Que va-t-il se passer ?

La situation semble bloquée à cause de l’obstination des partisans d’Andry Rajoelina. Leur jusqu’auboutisme risque de conduire le pays à la catastrophe, tant humanitaire qu’économique.

Faudrait-t-il un geste de la part de Marc Ravalomanana pour tout débloquer ?

Ce serait peut-être la meilleure solution, un geste de celui qui est légitime constitutionnellement mais qui voudrait avant tout éviter les bains de sang.

Dans ce cas, une nouvelle élection présidentielle pour le printemps 2009, ou au moins, la composition d’un nouveau gouvernement d’Unité nationale pourraient être envisageable.

À condition qu’Andry Rajoelina s’arrête dans la surenchère après ses trois dernières tentatives de s’emparer des ministères.


La foule est devenue un levier comme un autre.
Par le cynisme et l’ambition d’un camp.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (19 février 2009)


Pour aller plus loin :

Inquiétude malgache (27 janvier 2009).

La révolution orange vire au rouge (11 février 2009).

Un témoignage provenant des proches d’Andry Rajoelina.

Le déroulement de la journée du 7 février 2009 selon le TIM.

Financial Times du 19 novembre 2008.

Communiqué de Daewoo Logistics du 21 novembre 2008.

Chronologie de l’affaire Daewoo.

Informations sur la situation à Madagascar.







http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51901

http://www.lepost.fr/article/2009/02/20/1430982_orange-glauque-2-daewoo-et-la-journee-du-7-fevrier-2009.html

http://www.centpapiers.com/orange-glauque-2-daewoo-et-la-journee-du-7-fevrier-2009/5509/





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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 09:36

Retour à la situation politique très tendue à Madagascar. Première partie.


Nouvel article en deux parties sur Madagascar et ses journées meurtrières.

Malgré un début de médiation assez vain (Union Africaine, Nations Unies, France et même le nonce Augustine Kasuja), on se retrouve au point de départ car l’ancien maire de Tananarive Andry Rajoelina a rompu tout dialogue (et se trouve donc dans l’impasse).

Parmi ses conditions pour entamer les discussions, la démission du Président Marc Ravalomanana, ce qui est inacceptable pour l’autre camp qui considère qu’il a été élu Président légitimement pour un mandat de six ans en décembre 2006.


Calme métastable et impasse

Depuis une semaine, Marc Ravalomanana a pu se réjouir de voir ses partisans également se réunir : ils étaient 30 000 dans un stade le 11 février 2009.

La journée du 16 février 2009 a évité le pire.

Andry Rajoelina, qui a déjà nommé douze "ministres" de transition qui n’ont aucune existence constitutionnelle, voulait que ces derniers aillent occuper les ministères réels et commencer leur travail sans s’occuper du gouvernement légal. Le risque était donc très grand pour que de nouvelles effusions de sang aient lieu ce 16 février.

Finalement, les forces de sécurité ont placé toutes les administrations et tous les ministères en "zone rouge", zone de protection maximale. Andry Rajoelina a donc renoncé à marcher vers les ministères, mais ses partisans n’ont pas voulu se disperser, ce qui a entraîné quand même des échauffourées avec la police (mais sans à déplorer de victimes, à ma connaissance).


Des médias peu objectifs ?

Les médias français retracent généralement la crise malgache en laissant entendre que le leader de l’opposition, Andry Rajoelina, est à la tête d’un mouvement populaire et que ce dernier a été réprimé par la force, faisant une trentaine de morts le 7 février 2009. Pour simplifier, ils laissent entendre que le Président actuel Marc Ravalomanana est l’oppresseur et que le maire destitué Andry Rajoelina est le martyr de la liberté et de la démocratie.

Hélas, la réalité est bien différente, et depuis une dizaine de jours, Andry Rajoelina, qui avait clairement et lâchement envoyé ses partisans à l’abattoir le 7 février sans lui-même prendre de risque physique, ne cesse d’instrumentaliser cette trentaine de morts.

Voici donc une version un peu plus recadrée soutenue par les partisans du Président Marc Ravalomanana. Les affirmations qui y sont données sont vérifiables par des vidéos ou photos, sauf quand le doute est indiqué. Elle évoque (en deux parties) l’analogie généralement faite entre 2002 et 2009, la radio et télévision libres, Daewoo et la journée du 7 février 2009.


1. Le parallélisme entre 2002 et 2009 est-il pertinent ?

Je l’avais moi-même esquissé fin janvier 2009 : le maire de Tananarive, soutenu par la foule, voulant renverser le Président sortant. Ravalomanana contre Ratsiraka en 2002 et Rajoelina contre Ravalomanana en 2009.

Mais avec deux différences fondamentales qui montrent à l’évidence que l’analogie n’est pas pertinente.

1.1. Légalité constitutionnelle et démocratie

En 2002, le combat de Marc Ravalomanana était motivé par une élection démocratique. Selon de dernier, il avait été élu dès le premier tour à l’élection présidentielle de décembre 2001. Selon le Président sortant, Didier Ratsiraka, il était bien en tête du premier tour mais en dessous de la barre de 50%. Didier Ratsiraka voulait donc un second tour.

Il a fallu quatre mois pour que la Haute Cour Constitutionnelle proclamât officiellement les résultats (élection de Marc Ravalomanana dès le premier tour avec 53%) et encore trois mois pour obtenir la reconnaissance de la communauté internationale (la France a été particulièrement tardive).

En 2009, la situation est très différente : Andry Rajoelina ne se base sur aucune élection nationale. Il ne peut se prévaloir que d’une élection locale (municipale à Tananarive), en décembre 2007, et son élection comme maire a été reconnue par le pouvoir qui l’a laissé gérer la ville jusqu’à début février 2009 (il a été destitué le 3 février 2009 à cause de sa gestion calamiteuse de collecte des déchets).

1.2. Les fauteurs de troubles sont pas dans le même camp

En 2002, après avoir refusé de confronter les procès verbaux des bureaux de vote, le Président Didier Ratsiraka s’était retranché à Tamatave et avait engagé un véritable blocus économique contre la capitale afin de l’asphyxier : barrages routiers, ponts dynamités. Rappelons que toutes les importations à Madagascar passent par le port de Tamatave puis sont transportées par camions de Tamatave à Tananarive via la nationale 2. Des actes de barbarie à connotation ethnique ont même été relevés. Cela a terminé par le départ en exil de Didier Ratsiraka (en France) et sa condamnation par contumace à dix ans de travaux forcés pour tentative de génocide.

En 2009, la tension ne vient pas du pouvoir mais bien des partisans d’Andry Rajoelina. Marc Ravalomanana a même été critiqué par Andry Rajoelina pour n’avoir pas fait intervenir ses troupes lors des pillages de ses propres magasins le 26 janvier 2009, ses opposants le traitant pour cette raison de "pilleur" alors qu’il a évité un bain de sang (cela n’a pas empêché hélas des morts).


2. La liberté d’expression est-elle en danger ?

Comme je l’avais indiqué dans la chronologie des événements, le début des manifestations populaires a eu lieu à la suite de la décision par le pouvoir de fermer la télévision d’Andry Rajoelina, Viva TV, en décembre 2008.

La fermeture le 25 janvier 2009 de Radio Viva a servi de prétexte auxpartisans d’Andry Rajoelina pour incendier la télévision nationale (TVM) et la radio nationale (RNM) le lendemain, 26 janvier 2009, ce qui a détruit la totalité des archives audiovisuelles malgaches et provoqué près de 70 morts.

La raison de la fermeture de Viva TV fut la diffusion, en décembre 2008, de l’intégralité d’un discours de l’ancien Président Didier Ratsiraka, exilé en France, exhortant les Malgaches à renverser le gouvernement actuel, pourtant légitimement désigné à la suite de l’élection de décembre 2006.

Or, l’appel aux émeutes est réprimé par l’article 82 du Code pénal malgache : « Attente à la sûreté de l’État. L’attentat dont le but est soit de détruire ou de changer le gouvernement, soit d’inciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité, est puni de la déportation. ».

Article qui est compatible avec l’article 10 de la Constitution malgache : « Les libertés d’opinions et d’expression, de communication, de presse, d’association, de réunion, de circulation, de conscience et de religion sont garanties à tous et ne peuvent être limitées que par le respect des libertés et des droits d’autrui et par l’impératif de sauvegarder l’ordre public. ».

Les propos de Didier Ratsiraka a été partiellement diffusé dans les autres médias malgaches mais pas la partie interdite par la loi (appel aux émeutes). De son côté, Viva TV avait annoncé qu’elle rediffuserait l’intégralité de l’intervention de Didier Ratsiraka, se rendant alors complice de la violation du l’article 82 du Code pénal commise par Didier Ratsiraka.

Radio Viva n’a pas été fermée au même moment car elle n’a pas contrevenu à cet article en ne diffusant pas les propos de l’ancien Président, mais s’est rendue coupable de troubles publics le 25 janvier 2009 en incitant elle-même la population aux émeutes du lendemain.

Malgré ces faits, le pouvoir a rendu les émetteurs de Radio Viva et de Viva TV dans la journée du 26 janvier 2009 en signe d’apaisement, ce qui a désamorcé les revendications de liberté d’expression d’Andry Rajoelina. Pourtant, ce dernier a continué sa tentative de déstabilisation au cours d’une journée au très triste bilan humain.


Dans la seconde partie de l’article, je reviendrai sur Daewoo et la triste journée du 7 février 2009.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (18 février 2009)


Pour aller plus loin :

Inquiétude malgache (27 janvier 2009).

La révolution orange vire au rouge (11 février 2009).

Informations sur la situation à Madagascar.

Un témoignage provenant de proches d’Andry Rajoelina.

Le déroulement de la journée du 7 février 2009 selon le TIM.






http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51816

http://www.lepost.fr/article/2009/02/20/1430975_orange-glauque-1.html

http://www.centpapiers.com/orange-glauque-1/5506/




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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 00:38

(dépêche)




Antananarivo en proie à de nouvelles violences

Monde 17/02/2009 à 06h51
Madagascar. Environ 10 000 personnes ont manifesté hier dans la capitale.
THOMAS HOFNUNG avec RÉMI CARAYOL (à Madagascar)

Après une brève accalmie, la tension est à nouveau très vive sur la Grande Ile. Hier, le centre-ville de la capitale Antananarivo a été le théâtre de heurts violents entre les partisans de l’opposant malgache et maire de «Tana», Andry Rajoelina - qui réclame la démission du président Marc Ravalomanana - et les forces de l’ordre. Des manifestants ont jeté des pierres sur les forces de sécurité, qui ont répliqué par des tirs de sommation en l’air pour disperser la foule, à proximité de la place du 13-Mai, haut lieu de la contestation malgache. Néanmoins le scénario sanglant du 7 février ne s’est pas reproduit : la garde présidentielle avait alors tiré sur la foule qui voulait prendre le contrôle des bureaux de la présidence, faisant 28 morts et près de 200 blessés. Hier soir, aucune victime n’était à déplorer.

«Encerclée». Les partisans de l’opposition, au nombre de 10 000 environ, avaient prévu, hier matin, d’accompagner jusqu’à leurs bureaux une délégation de «ministres» nommés par Andry Rajoelina, par défi envers un pouvoir qu’il veut ouvertement renverser. Mais l’opération a tourné court, et la délégation a quitté les lieux, laissant les manifestants en colère face aux forces de sécurité. Le maire de Tana, élu en décembre 2007, a demandé à la foule de rebrousser chemin. Cependant, les manifestants en ont décidé autrement. Rajoelina, surnommé «TGV» pour son côté fonceur, semble perdre le contrôle de la situation.

Erman, un manifestant, témoigne : «On s’est dirigés vers le ministère de la Jeunesse et des Sports, mais devant le camp militaire qui se trouve à proximité de la place du 13-Mai, il y avait un cordon militaire. Andry Rajoelina et Monja Roindefo [son «Premier ministre», ndlr] sont allés négocier avec les militaires, sans succès. C’est là que tout a basculé : alors qu’ils ont demandé à la foule de faire demi-tour, les manifestants ont refusé et ont dit qu’ils allaient prendre les ministères.» Un autre manifestant, Daniel, ajoute : «TGV est rentré dans sa voiture, mais elle n’a pas pu partir car la foule l’a encerclée ! C’était incroyable de voir qu’il n’avait plus le pouvoir sur ses propres partisans. Finalement, ils ont dû sortir de la voiture et partir à pieds.»

De passage à Madagascar la semaine dernière, le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, avait fait état de négociations engagées entre les deux camps sous l’égide des églises chrétiennes, très influentes sur la Grande Ile. Cet espoir ténu semble mort-né. Car le jeune TGV (34 ans) ne veut plus négocier : «Les discussions sont terminées, car une de nos conditions est la démission du Président, mais il ne veut pas partir», a déclaré au Monde Rajoelina, ajoutant qu’il refusait de négocier avec quelqu’un qui a «du sang sur les mains».

Bras de fer. Samedi, Ravalomanana avait lancé : «Je suis président de la République et je tiens à le rester jusqu’à la fin de mon mandat [fin 2011], tout problème à Madagascar peut se régler par la discussion, nous allons tout faire pour rétablir la paix dans le pays et œuvrer au redressement économique.»

Un moment désarçonné, le président Ravalomanana, arrivé au pouvoir en 2002 à l’issue d’un long bras de fer avec son prédécesseur, Didier Ratsiraka, semble revigoré. Ses partisans ont multiplié, ces derniers jours, les rassemblements massifs dans la capitale comme autant de démonstrations de force. Le chef de l’Etat profite aussi de l’inexpérience de son rival qui, malgré la présence dans son entourage de vieux routiers de la politique locale, notamment des anciens de l’époque Ratsiraka, dit tout et son contraire et paraît hésiter sur la ligne à suivre.

TGV assure toutefois bénéficier du soutien de la majeure partie de l’armée. «L’armée n’a plus confiance, 80 % est avec moi, je ne parle pas des généraux, pour eux, il y a aussi l’appel de l’argent», affirme-t-il. Mais par le passé, notamment lors du conflit de 2001-2002, l’institution a veillé à rester neutre. Sur le plan diplomatique, Rajoelina est isolé. Après les putschs récents en Mauritanie ou en Guinée, l’Union africaine redoute plus que tout la multiplication des coups de force sur le continent. Tout comme Paris.



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