« Je ne comprends pas que nous assistions (…) à la gestation d’une tragédie bien avancée dans une forme d’indifférence. La planète est en train de devenir une étuve. Nos ressources naturelles s’épuisent. La biodiversité fond comme la neige au soleil. Et ce n’est pas toujours appréhendé comme un enjeu prioritaire, et surtout pour être très sincère (…), on s’évertue à entretenir voire à réanimer un modèle économique marchand qui est la cause de tous ces désordres. » (Nicolas Hulot, France Inter le 28 août 2018).
Décidément, la fin de l’été est propice aux démissions ministérielles. Emmanuel Macron à la fin août 2016, mais c’était prévu depuis longtemps pour se présenter à l’élection présidentielle (sa stratégie a été gagnante, contre tout pronostic). Jacques Chirac à la fin août 1976 pour amorcer, lui aussi, sa stratégie élyséenne. Et puis aussi Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, à la fin août 2014, quoiqu’on puisse rétorquer que c’étaient des démissions forcées (certes pas voulues mais activement suscitées quand même). Maintenant, celle de Nicoles Hulot ce 28 août 2018.
Autant le dire franchement, personne ne pensait que Nicolas Hulot, qui avait l’habitude de mordre son chapeau depuis quinze mois, allait claquer la porte aussi brutalement et avec aussi peu de courtoisie. De quoi gâcher le voyage présidentiel au Danemark dont le message européen fut inaudible. On imagine d’ailleurs que depuis l’été 2017, Nicolas Hulot ne cessait de se dire qu’il ne pouvait pas rester tout en se disant qu’il ne pouvait pas faire du tort à ses amis du gouvernement. Dur dilemme ! (le mot dilemme fut prononcé par ses soins).
Je l’ai déjà dit depuis plus de sept ans, je n’ai jamais cru au Nicolas Hulot politique. Oui, au présentateur, et même admiré sa capacité à faire du business, et même au lanceur d’alerte avec sa fondation pour faire prendre conscience de quelques enjeux planétaires essentiels, pourquoi pas ? Mais comme homme politique, quel médiocre, vraiment ! Au moins, sur ce point-là, il a rejoint mon point de vue, je le dis en toute modestie (il ne m’a probablement jamais lu !) mais avec un petit sourire d’empathie : il a dit ne pas regretter d’avoir accepté le ministère, mais a reconnu qu’il n’avait peut-être pas les épaules pour être ministre.
Pourtant, Dieu sait si des ministres médiocres, incapables, incompétents, inconsistants, inodores, transparents, inutiles, uniquement nommés pour des raisons de savants équilibres politiques, géographiques, socioprofessionnels, sexuels, etc., il y en a eu en près de cent cinquante ans de République française (la "vraie", celle qui nous a donné la tradition républicaine, que je fais commencer en 1870 et pas en 1792), mais en fait, ces ministrillons, personnes ne les connaissaient avant leur nomination et personne ne les connaissaient après leur éjection. Bref, ils passaient, c’était bon pour leur carte de visite, voire la longévité de leur carrière d’élu local, mais ils n’avaient pas vocation à changer le monde.
Pour Nicolas Hulot, c’est très différent. C’était un "ministre venu d’en haut" et pas d’en bas. Il s’était même présenté vaguement pour être Président de la République. Très vaguement, puisqu’en 2011, il n’avait pas montré un très grand enthousiasme à faire campagne, et les écologistes préféraient une candidature moins médiatique, comme celle d’Eva Joly, pour éviter de prendre trop d’électeurs à François Hollande qui leur avait promis de nombreux sièges de députés et de sénateurs (plus nombreux que ce qu’ils représentaient réellement dans le pays) et des portefeuilles ministériels (qui rappellent ceux des ministrillons dont j’évoquais la furtive existence). Pourquoi vouloir se présenter ? Parce que les sondages de popularité étaient là pour dire que le peuple l’aimait. Mais l’aimait-il pour faire de la politique ou justement, parce qu’il ne faisait pas de politique ?
Précédemment, j’ai rappelé qu’il a accepté d’être ministre sous Emmanuel Macron alors que les trois prédécesseurs directs le lui avaient proposé aussi mais il avait refusé (encore en février 2016). Qu’en déduire ? Pas que la vie politique a réellement changé mais qu’Emmanuel Macron a une force de persuasion plus grande, en tout cas, plus efficace ! C’est peut-être à cause de cela qu’il a montré une impolitesse monstrueuse en confiant qu’il n’avait parlé à personne de sa décision de démissionner. Pas même une minute auparavant ! Le fait accompli ! On peut imaginer la colère présidentielle. Semaine foutue. Semaine cruciale pourtant.
Il n’a averti ni Emmanuel Macron et Édouard Philippe avec un argument probablement sincère mais qui montre à l’évidence qu’il n’était pas fait pour le job : « Je sais que ce n’est pas forcément très protocolaire. Je sais que si je les avais prévenus [Édouard Philippe et Emmanuel Macron] avant, peut-être qu’ils m’en auraient une fois encore dissuadé. ». Lui, sans doute au poste gouvernemental le plus en vue face aux lobbies de toutes sortes, avoue qu’il cède facilement aux volontés des personnes, des beaux parleurs… Concrètement, c’est un argument de préadolescence. Je fais le fait accompli sans autorisation parentale pour éviter qu’on m’en empêche. A contrario, on peut aussi imaginer qu’en le nommant ministre, Emmanuel Macron avait pris dans le "package" sa démission future. Un « homme libre » a dit le Président de la République depuis Copenhague.
Il n’avait même pas prévenu non plus sa femme : « C’est une décision que j’ai prise tout seul. Personne n’était au courant, y compris ma propre épouse, y compris mon entourage proche, [y compris mon assistant]. ». Là aussi, les bras m’en tombent ! Car enfin, s’il y a bien une personne dont la vie personnelle change lorsqu’une personne est ministre stratégique et qu’elle démissionne, c’est bien son conjoint qui, encourageant ou regrettant, la suit dans son aventure à l’emploi du temps infernal. L’amour, c’est la confiance (Françoise Dolto disait ainsi que la jalousie est le contraire de l’amour), et ne pas en parler à sa femme, c’était peut-être manquer de confiance en elle, qu’elle risquait de lâcher l’affaire devant son entourage ?
Non, je ne le crois pas. Je crois seulement que cet ancien ministre n’a jamais été motivé que par son émotion. Ce n’est pas un défaut, c’est même une grande qualité, cela a permis l’élection de Nicolas Sarkozy sincèrement ému de l’exécution de Guy Môquet par exemple. Mais cette émotion, qui le rend sympathique, n’est rien, est totalement inefficace face aux calculateurs, aux manipulateurs, aux ambitieux, aux vénaux, etc.
Or, cette émotion, elle fut de décider sur l’instant, après avoir regretté toutes les carences de son action gouvernementale, pour répondre à la sixième minute à une question de Nicolas Demorand et Léa Salamé, qu’il n’y avait pas d’autre réponse que celle-ci : « Je vais prendre pour la première fois la décision la plus difficile de ma vie. Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur sur ces enjeux-là. Et donc, je prends la décision de quitter le gouvernement. Aujourd’hui. ». Et Léa Salamé, qui n’en croyait pas ses oreilles, de demander : « Vous êtes sérieux, là ? ». Réponse : « Oui, je suis sérieux. ».
Léa Salamé a cru bon d’ajouter prudemment : « Je tiens à préciser que vous ne nous l’aviez absolument pas dit avant de rentrer dans ce studio. Bien au contraire. ». Histoire de garder de bonnes relations avec l’Élysée. Elle l’a répété ultérieurement : « On va dire la vérité. On a pris un café avec vous juste avant que vous rentriez dans le studio, ça dure cinq minutes et ce n’est pas du tout ce que vous nous avez dit. Pas une seconde vous avez dit ça. ».
Nicolas Hulot a poursuivi : « C’est la décision la plus douloureuse. Que personne n’en tire profit, parce que la responsabilité, elle est collégiale, elle est collective, elle est sociétale. Et j’espère que cette décision qui est lourde, qui me bouleverse, qui mûrit depuis de longs mois, ne profitera pas à des joutes ou à des récupérations politiciennes (…). J’ai une immense amitié pour ce gouvernement auquel je m’excuse de faire une mauvaise manière, mais sur un enjeu aussi important, je me surprends tous les jours à me résigner, tous les jours à m’accommoder des petits pas, alors que la situation universelle, au moment où la planète devient une étuve, mérite qu’on se retrouve et qu’on change d’échelle, qu’on change de scope, qu’on change de paradigme. C’est donc une décision qui était un véritable dilemme entre soit m’accommoder des petits pas, en sachant que si je m’en vais, je crains que ce soit pire, soit rester, mais donner ce sentiment que par ma seule présence, nous nous mettons en France ou en Europe dans la situation d’être à la hauteur sur le pire des films que l’humanité n’a jamais rencontré. Et je décide de prendre cette décision qui est une décision d’honnêteté et de responsabilité. J’insiste bien, je ne souhaite que personne, personne ne récupère et ne fustige le gouvernement (…). Peut-être n’ai-je pas su convaincre, peut-être n’ai-je pas les codes, mais je sais que si je repars pour un an (…), cela ne changera pas l’issue. (…) Je sais que seul, je n’y arriverai pas. J’ai un peu d’influence, je n’ai pas de pouvoir. Je n’ai pas les moyens. (…) Ce n’est pas l’énergie qui me manque, c’est un travail collégial, c’est un travail collectif. ».
En clair, il quitte le gouvernement parce qu’il n’est pas suivi, mais il loue le gouvernement. Et ne veut surtout pas être récupéré. Pas de chance, Jean-Luc Mélenchon a déjà récupéré sa démission en reprenant son discours du 25 août 2018. Tout le monde ne peut pas être aussi naïf et sincère…
Pour se convaincre de la manière très improvisée de l’annonce, il suffit de bien réécouter l’interview (ici pour la télécharger). À la quatrième minute (sur les quarante), Nicolas Hulot a déclaré : « Moi, je demeure dans ce gouvernement à la manœuvre d’une transition sociétale et culturelle, mais je suis tout seul à la manœuvre. ». Même s’il a affirmé que la décision a été prise la veille au soir, après la mauvaise réunion avec les chasseurs, même s’il a dit qu’il ruminait cette décision depuis le début de l’été, il semble assez clair qu’il n’avait pas prévu de lâcher le morceau ce matin-là sur France Inter. C’était plus fort que lui.
D’ailleurs, à la vingt-sixième minute, il a déclaré l’aspect très "récent" de sa décision : « Je vais m’astreindre d’une grande discipline, si je peux enrichir le débat, pourquoi pas ? Sous quelle forme, je n’en sais rien, ma décision est très récente. ».
Nicolas Hulot a reformulé plusieurs fois la qualification de sa décision : « C’est la décision la plus intime, la plus difficile, la plus cruelle mais la plus responsable que je devais prendre. Ou alors, cela voulait dire que tout ce que je dis depuis des années, je n’y crois pas sur la gravité de la situation. ». Également : « C’est un acte de sincérité avec moi-même. ». Ou encore : « C’est un choix d’honnêteté, de cohérence et d’exigence. ».
L’explication de fond, pour résumer, c’est qu’il n’était pas soutenu, pas par un gouvernement qui ne l’a (pourtant) pas suivi, mais par les autres, par la "société civile", pas soutenu par vous ou moi, constatant l’absence de parti politique derrière lui, l’absence de relais dans l’opinion… mais c’est là où il a montré son incompétence de dirigeant politique : c’est justement au dirigeant politique de soulever les armées, de mobiliser pour une cause. Emmanuel Macron l’a fait en 2016. Visiblement, Nicolas Hulot n’est capable que de pleurnicher. Pleurnicher que la société l’a lâché. Pleurnicher que certains députés et sénateurs sont méchants car ils ne veulent pas mettre inutilement l’écologie à l’article premier de la Constitution alors qu’elle y est déjà dans l’énumération des compétences du législateur.
La pression sur le social et l’économique, il en a pris pleinement conscience : « La pression du court terme sur les dirigeants, sur le Premier Ministre, est si forte qu’elle préempte les enjeux de moyen ou de long terme. C’est la vérité. ». Oser encore se regarder dans le miroir : « Puisque je suis dans un moment de vérité, oui, [cela a été une souffrance, ces douze derniers mois], sauf à basculer, ce que peut-être j’allais devenir, c’est-à-dire cynique, c’est-à-dire pour finir à avoir une forme d’indifférence sur les échecs. Je me suis surpris parfois par lassitude à baisser les bras et à un moment ou un autre, à baisser mon seuil d’exigence. Et là, je me suis dit, c’est le moment d’arrêter. ».
Parmi sa mauvaise expérience, ses relations exécrables avec son collègue Stéphane Travert, Ministre de l’Agriculture. Il l’a répété au moins trois fois : « Je ne dis pas que j’ai toutes les solutions. Moi, j’espérais à un moment ou un autre que, dans le gouvernement, chacun y apporte sa contribution et de donner le sentiment que je peux être sur tous les fronts, résister à toutes les oppositions, à la croisée de tous les lobbies, parce que les lobbies sont là, eh bien, je ne suis pas sûr… ». Première fois : « Je n’ai pas réussi, par exemple, à créer une complicité de vision avec le Ministre de l’Agriculture alors que nous avons une opportunité absolument exceptionnelle de transformation du modèle agricole. ». Deuxième fois : « Moi, je ne peux pas passer mon temps dans des querelles avec Stéphane Travert. Ce n’est pas l’idée que je m’étais faite. Je suis entré dans un esprit de coopération, pas de confrontation. ». Troisième fois : « Dans mes arbitrages et mes confrontations qui n’ont échappé à personne avec le Ministre de l’Agriculture, au moment où jamais les planètes ont été aussi alignées pour transformer profondément ce modèle agricole au bénéfice des consommateurs, mais surtout au bénéfice des agriculteurs, franchement, on est passé à côté. ». Il doit ruminer une sacrée rancœur…
Trois fois aussi, il a montré un égocentrisme vaniteux de croire qu’il pourrait soulever des montagnes en ne faisant rien, en arrêtant de faire ! C’est bien une preuve supplémentaire qu’il n’a aucun sens politique. La démission d’un gouvernement ou d’un parti peut servir évidemment de point de départ d’une nouvelle aventure collective, d’une ambition, d’une mobilisation, mais à condition de construire. C’était le cas de Jean-Luc Mélenchon quand il a quitté le PS en 2008. C’était le cas d’Emmanuel Macron quand il a quitté le gouvernement en août 2016. Mais qu’a dit Nicolas Hulot ? Qu’il ne ferait plus de politique, qu’il ne ferait rien pour ne pas gêner le gouvernement, qu’il ne se présenterait pas aux élections européennes, bref, qu’il arrêtait ! Comment, alors, penser que cette démission, qui est un point final, puisse être aussi un point de départ… au point qu’à la fin, Nicolas Demorand lui a demandé s’il croyait vraiment à ce qu’il disait. Première fois : « J’espère que mon départ provoquera une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde, sur le fait que l’Europe ne gagnera que si l’Afrique gagne (…). Remettons les priorités dans le bon ordre. Ce sujet conditionne tous les autres. ». Deuxième fois : « J’espère que le geste que je viens de faire, j’espère que ce geste sera utile pour qu’on se pose les bonnes questions et que chacun se pose les questions de la responsabilité. ». Troisième fois : « Mais moi, j’espère que mon acte n’est pas un acte de résignation, mais un acte de mobilisation. J’espère qu’il entraînera derrière un sursaut. ».
C’est se croire un peu plus important qu’on ne l’est. Car sa démission, loin d’être un événement majeur, sera vite oubliée par les gens qui ont à faire face à d’autres problèmes que la question du remaniement ministériel. S’il y a quelque chose qui doit rester, ce n’est pas lui, mais la manière dont il s’y est pris, démissionner sans prévenir personne, dans une sorte de goujaterie qui devrait lui valoir un soufflet de la part de son épouse, au minimum.
Sa petite phrase sur la démission fera donc date et on la ressortira encore dans une dizaine ou vingtaine d’années. Mais pas pour se préoccuper de la planète, de l’écologiie. Plutôt comme la petite phrase du retrait politique de Lionel Jospin en 2002 ou cette exaltation vers de nouvelles victoires de Ségolène Royal qui venait pourtant de perdre en 2007.
Les premiers contents sont les deux journalistes, Léa Salamé (très excitée de vivre l’événement en direct) et Nicolas Demorand (un peu épuisé par cette improvisation), qui n’imaginaient pas que leur semaine de rentrée allait être boostée par le scoop politique de la semaine ! C’était dans ce studio, dont la décoration fut totalement rénovée pendant l’été pour permettre quelques images utiles lors de citations de radio à la télévision (que le fond rouge soit visible avec le logo), que la rentrée politique nationale s’est donc fait. Et nulle part ailleurs : ni au conseil des ministres (premier le 22 août 2018), ni à l’Assemblée Nationale (les députés sont encore en vacances), ni ailleurs. Sur France Inter ! Une sorte de longue introspection ministérielle d’autant plus émouvante qu’elle était sincère. Un bon point pour Sibyle Veil, la présidente de Radio France, qui, avec Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, essaie de piloter la réformette de l’audiovisuel public présentée avant l’été par le gouvernement.
Avant la fin de l’émission, la Maison de la Radio fut envahi par les journalistes de la concurrence, venus chercher quelques paroles d’après-émission, mais le ministre a cherché à s’éclipser le plus discrètement possible. Après l’émission, une chroniqueuse maison a même sauté sur Nicolas Hulot pour l’embrasser, le remerciant spontanément de cette déclaration si surprenante. Pour beaucoup de monde, une sorte de soulagement s’est emparé de l’esprit. Nicolas Hulot va redevenir Nicolas Hulot. Vieilli comme jamais (on ne le dit jamais assez, mais le pouvoir use physiquement : un an au pouvoir, c’est dix ans d’âge en plus), Nicolas Hulot va arrêter de ruminer et de se ronger les os. Il va pouvoir refaire ce pour quoi il excelle, à savoir faire de la communication (dans l’enregistrement, sa diction est remarquable, et excellente pour une émission de radio), mais ne plus faire de politique.
Pour Emmanuel Macron et Édouard Philippe, cette démission pose un problème politique beaucoup plus large. À part les ministres issus des rangs de LR (Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérard Darmanin, etc.), peu sont vraiment des politiques plein d’avenir. Or, dans la période qui s’annonce, avec l’intensification des réformes présentées au Congrès de Versailles le 9 juillet 2018, il faut des ministres habiles, expérimentés, compétents et dynamiques. Faut-il donc tout bouleverser ? Bouleverser tout l’équilibre ? Repencher sur la gauche ? En remplaçant des ministres issus du Parti socialiste particulièrement usés comme Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian ?
La réponse apportée par Emmanuel Macron sera donc intéressante à analyser. Si le changement va au-delà du seul Ministère de la Transition écologique et solidaire et concerne d’autres ministères importants, cela signifiera que l’Élysée aura écouté en partie l’avertissement donné par les Français depuis quelques mois et réduire le risque d’un possible et durable divorce. Dans tous les cas, on sait que le pouvoir ne peut être que cynique. Nécessairement.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (28 août 2018)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
L’interview complète de Nicolas Hulot sur France Inter le 28 août 2018 (à télécharger).
Retour sur la démission de Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot en 2018.
Nicolas Hulot en 2011.
Édouard Philippe.
Patrick Strzoda.
Alexandre Benalla.
Emmanuel Macron et l’État-providence.
Emmanuel Macron assume.
La réforme des institutions.
Protégeons la Ve République !
http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20180828-demission-hulot.html
https://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/playtime-retour-sur-la-demission-207197
http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2018/08/29/36663117.html