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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 09:14
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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 08:27

(dépêches)




http://www.lexpress.fr/actualite/politique/en-ile-de-france-les-regionales-se-conjuguent-au-feminin_792245.html
En Ile-de-France, les régionales se conjuguent au féminin
Par Tefy Andriamanana, publié le 05/10/2009 12:30 - mis à jour le 05/10/2009 21:36

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Après Valérie Pécresse et Cécile Duflot, Anne Hidalgo se lance dans la mélée électorale en région parisienne. La première adjointe de Bertrand Delanoë sera tête de liste dans la capitale.

2010 sera l'année de la jupe en Ile-de-France. Les principaux candidats aux élections régionales seront essentiellement des... candidates.

Pour l'UMP, la chef de file régionale sera la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse. Elle pourrait être secondée par Rachida Dati à Paris et les secrétaires d'Etat Rama Yade (Sports) ou Chantal Jouanno (Ecologie) dans les Hauts-de-Seine. Cette dernière, chargée du projet de Valérie Pécresse, est également pressentie pour affronter une autre femme, Ségolène Royal (PS), en Poitou-Charentes.

Image de modernité

Le président PS sortant, Jean-Paul Huchon, sera épaulé par Anne Hidalgo à Paris. La première adjointe de Bertrand Delanoë l'a elle-même annoncé dans Le Parisien de ce jour. Un simple tour de chauffe pour l'élue du 15e arrondissement avant les municipales de 2014 dans la capitale, Bertrand Delanoë ayant annoncé son souhait de ne pas se représenter. Dans ce cas, Anne Hidalgo pourrait bien retrouver face à elle Rachida Dati, si celle-ci ne laisse pas sa place à... François Fillon.

Pour les Verts, la tête de liste pour ces régionales 2010 sera la secrétaire nationale, Cécile Duflot. La nouvelle coqueluche des médias tentera de renouveler le très bon score des Verts face au PS aux européennes de juin en Île-de-France (20,86% contre 13,58%). Un résultat conforté par celui, inattendu, de la candidate écologiste Anny Poursinoff, battue de cinq voix lors d'une législative partielle dans les Yvelines.

Frédéric Dabi, directeur du pôle opinion de l'IFOP, estime que les candidates ont des atouts à jouer dans le scrutin. "Dans les années 2006, les sondages IFOP/JDD montraient que les femmes étaient vues comme compétentes dans les domaines du social, de la santé et surtout de l'environnement". Des thèmes qui comptent en Île-de-France.

Anne Hidalgo, le "pari intelligent" du PS

Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA, souligne l'importance de l'image de modernité, pas exclusivement liée aux femmes. "Quand on est femme, noir ou jeune, quand on incarne quelque chose de nouveau et qu'on n'a pas déçu, on part avec un potentiel de sympathie", explique Frédéric Dabi, qui estime que "ce qui est important, c'est d'incarner quelque chose de nouveau. Certaines femmes sont depuis longtemps dans le monde politique, certains hommes comme Benoît Hamon (porte-parole du PS) sont de nouveaux venus."

Selon lui, la présence d'Anne Hidalgo est un "pari intelligent" pour le PS dans le contexte politique actuel. "Les socialistes côntrôlent la quasi-totalité des régions et se retrouvent en concurrence avec un parti en pleine expansion, les Verts. Les candidats socialistes semblent relever du passé", insiste-t-il. Anne Hidalgo peut apparaître comme "une candidate moderne, nouvelle et séduisante" et contrecarrer les ambitions de Valérie Pécresse et Cécile Duflot.

Les candidates risquent-elle, comme souvent par le passé, un procès en incompétence? Ce n'est pas le principal risque. "Le procès sera moins en incompétence qu'en notoriété, estime Frédéric Dabi. Dans le dernier baromètre IFOP/Paris Match, Cécile Duflot est inconnue de 68% des Français, Valérie Pécresse de 30%." Gaël Sliman, de BVA, tempère un peu le propos pour Cécile Duflot: "Elle est dans une forte dynamique, sa notoriété est toute récente." Ce n'est peut-être qu'un début. Au grand dam du PS.

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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/huchon-candidat-a-sa-succession-en-ile-de-france_785080.html
Régionales 2010
Huchon candidat à sa succession en Île-de-France
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 08/09/2009 08:30 - mis à jour le 24/09/2009 16:48

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AFP

Le socialiste Jean-Paul Huchon, qui préside la région Île-de-France depuis onze ans, a annoncé lundi 7 septembre être candidat à sa succession pour les régionales de mars 2010.

Lundi soir sur France 3, le président PS du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a dévoilé son intention de briguer un troisième mandat. Il fera face aux ambitions de l'UMP Valérie Pécresse et de la Verte Cécile Duflot.

Le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a annoncé lundi sur France 3 Ile-de-France qu'il était candidat à la candidature pour un troisième mandat à la tête de la région.

Interrogé sur le point de savoir s'il serait candidat en 2010, M. Huchon, qui préside le conseil régional depuis mars 1998, a affirmé: "oui, je le suis".

"J'ai beaucoup réfléchi, la situation est grave, nous vivons la crise, on perd du travail, des emplois, ici comme ailleurs, j'ai pensé qu'il était de mon devoir, de ma responsabilité, de protéger les Franciliens et de préparer l'avenir avec eux", a-t-il déclaré.

Dans un message vidéo diffusé sur Facebook et sur son site internet Huchon 2010, destiné aux militants PS, M. Huchon déclare vouloir "préparer demain" "avec toute la gauche".

"Je ne laisserai pas la droite imposer à la région les mauvaises recettes qu'elle fait subir au pays", "je veux que l'Ile-de-France soit pour chacun un véritable 'bouclier social', la région d'une croissance écologique, créatrice d'emplois stables et qualifiés", déclare-t-il.

Utilisant un ton rassembleur, alors que les Verts ont annoncé leur intention de mener aux régionales de 2010 une liste autonome, le président du conseil régional souligne qu'il "ne laissera pas la droite diviser les Franciliens".

Il affirme qu'avec la majorité de gauche du conseil régional, composée de socialistes, radicaux, Verts et communistes, il a "changé l'Ile-de-France", "désormais la première région d'Europe".

Alors que "la crise frappe les Franciliens", "l'Ile-de-France a besoin de nous, de toute la gauche pour renforcer ses atouts et créer de nouvelles solidarités", écrit-il.

Souhaitant une "région forte, juste et innovante", il déclare "vouloir aller au bout de notre révolution des transports" à travers le plan de mobilisation de 19 milliards d'euros qu'il a fait adopter par le conseil régional.

"Je veux que chacun, quel que soit son âge, son histoire ou son projet, se sente utile et respecté", poursuit le responsable PS.

"Avec toute la gauche, avec vous, nous gagnerons en 2010. Voilà pourquoi je suis candidat à diriger l'Ile-de-France", conclut-il.

La candidature de M. Huchon sera soumise au vote des militants PS franciliens le 1er octobre et devrait être avalisée sans difficultés.

Lors des élections régionales de mars prochain, M. Huchon sera notamment opposé à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, tête de liste de l'UMP.

De son côté, la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a annoncé qu'elle était candidate pour mener la liste écologiste.

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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/en-ile-de-france-santini-montre-ses-muscles_790724.html
Régionales 2010
En Île-de-France, Santini montre ses muscles
Par LEXPRESS.fr, publié le 28/09/2009 15:01 - mis à jour le 29/09/2009 16:35

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AFP/E. Dunand

Futur candidat? Député maire d'Issy-les-Moulineaux, André Santini a, semble-t-il, très envie de se présenter aux régionales en Ile-de-France en mars 2010.

Dimanche 27 septembre à Rosny-sous-Bois, l'ancien secrétaire d'Etat André Santini a confirmé être tenté de conduire une liste autonome du Nouveau Centre en Île-de-France. De quoi embarrasser le président de son mouvement, le ministre de la Défense, Hervé Morin.

Une démonstration de force réussie. Dimanche 27 novembre, le Nouveau Centre d'Île-de-France tenait à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) la première Fête des démocrates qui a réuni, selon les organisateurs, 1300 participants.

Pour le député maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), André Santini, l'occasion était belle de défendre l'idée de sa candidature aux régionales de mars 2010, à la tête d'une liste centriste autonome.

"Si les circonstances politiques m'y invitent, si vos réflexions m'y poussent, si un élan surgit (...), je pourrais être candidat", a lancé l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique, visiblement émoustillé par cette perspective.

"Mon histoire avec la région, c'est du sérieux", a poursuivi André Santini, en rappelant son bon résultat de 2004 (16,12%).

"La gauche va présenter cinq listes dispersées, il n'est pas certain que la majorité présidentielle ait intérêt à n'en présenter qu'une au risque de se priver de réserves de voix pour le second tour", a fait valoir M. Santini, qui doit ouvrir un blog la semaine prochaine, pour recueillir les attentes des Franciliens, avant de publier fin octobre un livre électronique sur la région.

Santini devant Pécresse?

Défendue par plusieurs leaders franciliens du Nouveau Centre, le député maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde ou le sénateur Yves Pozzo di Borgo, une liste autonome centriste viendrait concurrencer celle de l'UMP, qui a désigné Valérie Pécresse comme tête de liste pour affronter le président sortant socialiste, Jean-Paul Huchon.

Vendredi 25 septembre, Libération a publié un écho indiquant qu'un sondage officieux commandé par l'Elysée donnait Santini largement devant Pécresse en cas de listes séparées. Une information aussitôt qualifiée de "bidonnage" par le camp Pécresse.


AFP PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Le ministre de la Défense et président du Nouveau Centre Hervé Morin, encadré par le président exécutif du parti, Jean-Christophe Lagarde et André Santini en septembre 2008.

"L'UMP ne doit pas vivre comme un drame l'idée d'une liste autonome du Nouveau Centre. Nous ne gagnerons pas la région tout seuls et eux non plus. L'objectif est de ratisser plus large au premier tour, insiste Jean-Christophe Lagarde. Maintenant, si on veut absolument une liste unique au premier tour, il nous semble qu'André Santini est le meilleur candidat car il dépasse les frontières de l'électorat de la majorité." Et l'élu de conclure: "De toute façon, personne ne nous imposera notre choix."

Les embarras de Morin

La volonté d'autonomie du Nouveau Centre en Île-de-France gêne quelque peu le président du parti, le ministre de la Défense Hervé Morin. "Le choix en Ile-de-France est un choix majeur, qui nous engage et si vous décidez d'y aller, ce choix nous engagera tous et nous aurons alors une obligation, celle d'être solidaires et de mener le combat un peu partout en France", a déclaré le ministre, lui aussi présent à Rosny-sous-Bois.

Il a expliqué que lui-même, dans cette hypothèse, devrait se présenter face au ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire, investi par l'UMP. Une perspective qui ne l'enchante visiblement pas.

"Contrairement à ce que pense Hervé Morin, la décision que nous prendrons en Île-de-France ne vaudra que pour celle-ci. Les régionales, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, ça se regarde région par région et il s'agira pour le Nouveau Centre de regarder à chaque fois quelle sera la meilleure solution pour faire avancer nos idées", explique Jean-Christophe Lagarde, également président exécutif du mouvement.

Ce dernier estime que la question d'une liste autonome du Nouveau Centre pourrait se poser en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire.

A l'inverse, dans trois régions, des centristes sont préssentis pour prendre la tête d'une liste unique de la majorité: François Saucadet (Bourgogne), Valérie Létard (Nord-Pas-de-Calais) et Philippe Augier (Basse-Normandie).


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En supplément
Article - En Île-de-France, Santini montre ses muscles
Article - Au Touquet, l'UMP a entonné l'air de l'unité
Article - Au Touquet, Copé l'ambitieux fait patte de velours
Vidéo - "Sans un brin de polémique, on fait la politique de l'autruche"

Article - Les priorités des députés UMP sur le grand emprunt
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yermak - 28/09/2009 23:57:02

Ce qui est certain, c'est que Pécresse est un peu juste... alors pourquoi pas Santini? c'est facile de le traiter de bedonnant, ms les régionales ne sont pas un concours de beauté. Le Nouveau Centre a un message à porter, celui de l'avenir, celui qui ne tombe pas ds la démagogie. Hervé Morin, en est selon moi la parfaite représentation! Alors que ce soit autonome ou en union avec la Majorité Présidentielle, le Nouveau Centre devra faire entendre sa voix, souvent bien plus utile que celle de nombreux parlementaires UMP conservateurs...

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bienavous - 28/09/2009 18:53:00

Quels muscles ? Il nous montre plutôt son ventre.

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lumigny - 28/09/2009 18:47:15

Le "Nouveau Centre de bla bla bla " C'est quoi ? M Santini a passé sa vie à retourner sa veste et quitter le bateau sans demander son reste. Tant qu'il peut conserver un mandat, fumer son cigare et faire de l'ironie de comptoir, M Santini ferait n'importe quo,i s'allierait à n'importe qui, du moment qu'il est du coté du pouvoir. Comment peux t on faire confiance à une telle girouette bedonnante ?

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jose4 - 28/09/2009 18:46:53

Monsieur Lagarde Maire de DRANCY arretez-vous ne vivre que dans l'arrivisme c'est pas Monsieur SANTINI qui veut, c'est vous qui voulait. stop une liste cela suffit - Nous avons perdu la derniere fois a cause de vous et votre parti. ALORS STOP - j'ai vecu aubervilliers -

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http://www.liberation.fr/politiques/0101593236-regionales-en-ile-de-france-santini-devancerait-pecresse
Politiques 25/09/2009 à 00h00
Régionales en Ile-de-France : Santini devancerait Pécresse
BrèveConfidentiel

1 réaction

L’Elysée teste les candidats potentiels en Ile-de-France pour les régionales. Selon un sondage officieux, une liste conduite par André Santini, ancien secrétaire d’Etat à la Fonction publique et maire (Nouveau Centre) d’Issy-les-Moulineaux, devancerait largement celle de la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse (UMP). Blessé par son récent limogeage du gouvernement, André Santini est bien décidé à prendre la tête d’une liste centriste autonome en Ile-de-France.





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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 21:07

Englué dans une sordide polémique, Frédéric Mitterrand a réussi son examen de passage. Il se dévoile comme un très habile homme politique.

 

Le Ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand était l’invité du journal de 20 heures sur TF1 ce jeudi 8 octobre 2009. Pour lui, c’était un passage obligé pour répondre à une polémique qui gonflait comme une baudruche depuis quelques jours à propos de son livre "La Mauvaise Vie" publié en 2005.
 
 
Une polémique bien glauque
 
L’affaire a commencé avec les propos le 5 octobre 2009 de Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, dans l’émission "Mots Croisés" sur France 2, propos qui furent relayés par Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste. Après une première brèche ouverte par François Bayrou contre Daniel Cohn-Bendit le 4 juin 2009 (toujours à propos d’un bouquin, écrire va devenir dangereux), ce qui n’a pas valu au président du MoDem un succès fou aux élections européennes, le niveau du débat politique semble voler désormais bien bas.
 
Je n’ai pas eu d’étonnement sur la manière assez remarquable dont Frédéric Mitterrand a passé cette épreuve politique déterminante. Bon communicateur malgré son absence d’expérience politique, je l’avais déjà remarqué le 21 juillet 2009 lors de son premier discours (préparé) à l’Assemblée Nationale à propos de la loi Hadopi 2 où il avait montré un ton très lyrique et emphatique (sur un sujet qu’il connaissait cependant peu).
 
Homme de lettres, assurément. Homme de théâtre, sans doute aussi. Fort du soutien du Premier Ministre François Fillon et du Président de la République Nicolas Sarkozy qui l’avait reçu à l’Élysée le matin même, Frédéric Mitterrand a su trouver les mots pour convaincre.
 
Convaincre de quoi ? Que sa présence au gouvernement de la République n’est pas une honte.
 
 
Une opposition de dessous de ceinture
 
La polémique qu’il a tenté d’éteindre jeudi soir est d’autant plus étrange qu’en toute logique, elle aurait dû avoir lieu dès la publication de son livre en 2005 (à l’époque, on avait même salué le courage de l’auteur, et Nicolas Sarkozy avait découvert en lui un homme d’une grande solidité) ou au moins, au moment de sa nomination au gouvernement le 23 juin 2009. Car il n’y a rien eu de nouveau à ce sujet. Pourquoi ne découvre-t-on son livre que trois mois après ?
 
Mais c’est ainsi : les opposants au gouvernement actuel, aveuglés par les artefacts de l’actualité et les soubresauts de l’opinion publique, préfèrent se laisser guider par la future chef de file de l’extrême droite plutôt que d’initier enfin un débat politique sain et novateur. Le Parti socialiste, avec son ambitieux Benoît Hamon, a une fois encore perdu une occasion de se taire.
 
 
Homme de scène et d’émotion
 
Sur la forme, Frédéric Mitterrand n’a pas déçu. Théâtral donc, posé, clair, avec une voix forte, un ton ferme, il a sorti tout ce qu’il avait à dire. Il a su jouer du regard avec son interlocutrice Laurence Ferrari pourtant tenace, loin de vouloir lâcher le morceau, un peu comme les yeux dans les yeux de son oncle François Mitterrand lors de son débat du second tour avec Jacques Chirac le 28 avril 1988.
 
Il a aussi exprimé son émotion, à deux reprises. La première parce qu’il avait du mal à articuler et donc, il s’est arrêté pour dire à quel point à ce plateau de télévision (pourquoi TF1 d’ailleurs ? pourquoi pas la télévision publique ? question d’audimat ?) il avait à défendre son honneur, celui de sa famille… et finalement aussi celui du gouvernement dont la plupart des membres l’ont soutenu publiquement.
 
La seconde fois à la fin par de la colère en réaction à une question préparée à l’avance (sera-t-il présent à l’Assemblée Nationale en cas de discussion d’un projet de loi contre le tourisme sexuel ?), question doublement ridicule, d’une part parce que cela signifiait que son interlocutrice ne l’avait pas écouté juste avant (d’où la colère), mais aussi ridicule dans la mesure où le dispositif législatif existe déjà pour combattre le tourisme sexuel (mais de cela, Frédéric Mitterrand n’en a pas parlé, sans doute trop focalisé sur sa propre personne).
 
 
Fermeté dans les valeurs morales
 
Sur le fond, Frédéric Mitterrand a dit tout ce qu’il fallait pour que le "pays" soit rassuré. Et il l’a dit de façon convaincante.
 
D’une part, il a affirmé nettement qu’il était contre le tourisme sexuel, qu’il le combattait avec la plus grande force comme tout citoyen sûr de ses valeurs. Que les "échanges" tarifés étaient regrettables mais qu’ils étaient en substance constitutifs d’une face noire qui existe, d’une réalité. Sale.
 
D’autre part, il a démenti avoir eu des relations pédophiles et il a protesté contre tous ceux qui citaient son livre en y incluant de façon inexacte l’expression « jeunes garçons » alors que selon lui, il s’agissait d’hommes d’une quarantaine d’années, ou un peu moins, mais avec peu de différence d’âge par rapport à lui à l’époque (lire à cette occasion l’article sur Rue89 et les réactions). On ne pourra que se rallier à la version de l’auteur même du livre, puisqu’il n’y a aucune raison d’interpréter les écrits d’un auteur autrement que par les explications de celui-ci.
 
Cerise sur le gâteau, Frédéric Mitterrand a reconnu avoir réagi sur le coup de l’émotion lors de l’arrestation de Roman Polanski le 26 septembre 2009 à Zurich et que sur le fond, son but était de dire que la France n’abandonnait pas ses artistes. Un aveu de réaction trop rapide et trop émotionnelle qu’avait également exprimé la veille sur Public Sénat un candidat à la candidature socialiste à l’élection présidentielle de 2012, Pierre Moscovici (qui avait aussi condamné à cette occasion les attaques nauséeuses de Benoît Hamon contre Frédéric Mitterrand).
 
 
Le "je" narratif est-il autobiographique ?
 
Concernant la réalité de la chose racontée, Frédéric Mitterrand a été moins convaincant quand il insistait pour dire que son livre n’était pas une autobiographie mais le récit d’un homme qui a vécu des mauvais moments et que beaucoup d’hommes ont pu aussi vivre, mais la perspicacité de Laurence Ferrari a permis quand même de lui faire reconnaître qu’il avait lui-même vécu ce qu’il avait décrit.
 
 
Fin du soubresaut ?
 
Alors, l’affaire Frédéric Mitterrand survenue après l’affaire Roman Polanski est-elle désormais close ?
 
Je l’espère.
 
Et j’espère que le débat public reprendra sur des bases saines, sur des critiques concernant l’action du gouvernement, mais pas sur des considérations très en dessous de la ceinture.
 
Et pendant ce temps, il y en a une qui doit bien s’amuser d’avoir provoqué tout ce raffut… Pauvre démocratie française ! On a encore bien des progrès à faire.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (9 octobre 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 

Nota bene :

Ce qui est assez curieux, c'est de voir que tous ceux qui condamnent Frédéric Mitterrand et qui le traitent de menteur sont les mêmes qui portent foi en une oeuvre littéraire du même Frédéric Mitterrand ! Et au nom de quoi Frédéric Mitterrand raconterait exactement sa vie dans un bouquin sensé faire sensation ? Ce n'est pas nouveau qu'un écrivain noircisse ou au contraire édulcore la réalité dans ses récits. Houellebecq l'a fait aussi avec sa manière. Et les polémiques l'ont toujours servi (le but étant de vendre ses livres).

Ce qui était essentiel, c'est que Frédéric Mitterrand ait condamné fermement le tourisme sexuel et la pédophilie. Il l'a fait sans détour et avec émotion et fermeté. Il l'a fait deux fois même. Le reste relève de sa vie privée, et si sa vie privée était condamnable, il y aurait des lois et des juges pour cela. La France est un Etat de droit, pas un pays du Far-West où on veut lyncher sans même instruire un dossier.

Heureusement, même François Bayrou s'est repris et s'attaque maintenant avec raison aux lyncheurs. Comme quoi, tout homme a le droit de faire des erreurs et de changer. Chapeau à François Bayrou donc.

A propos de la reconnaissance d'une réaction trop rapide et émotionnelle, je précise que la "cerise sur le gâteau" que j'évoque, ce n'est pas de réagir à chaud avec maladresse, c'est d'avoir reconnu qu'il avait réagi à chaud. Et il n'est pas le seul à l'avoir reconnu, puisque je cite Pierre Moscovici qui avoue être lui aussi tombé dans une réaction émotionnelle. Il vaut mieux reconnaître et assumer ses erreurs, non ?

Il est vrai que Frédéric Mitterrand n'a pas été très pertinent lorsqu'il a fait croire que tout le monde a déjà fait des erreurs similaires. Heureusement que non, mais cette réflexion dénote sans doute surtout de l'égocentrisme. Cette maladresse n'est pas une raison pour salir l'honneur d'un homme.

Enfin, une question qui me taraude et que j'ai déjà posée : mais pourquoi rien n'a été dit contre Frédéric Mitterrand lors de la publication de son livre il y a quatre ans ? Et pourquoi rien en juin 2009 lors de sa nomination au gouvernement ? Décidément, certains ont la mémoire changeante...
 

 









http://rakotoarison.over-blog.com/article-37215294.html
 


 

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 08:15

Englué dans une sordide polémique, Frédéric Mitterrand a réussi son examen de passage. Il se dévoile comme un très habile homme politique.


Le Ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand était l’invité du journal de 20 heures sur TF1 ce jeudi 8 octobre 2009. Pour lui, c’était un passage obligé pour répondre à une polémique qui gonflait comme une baudruche depuis quelques jours à propos de son livre "La Mauvaise Vie" publié en 2005.
 
 
Une polémique bien glauque
 
L’affaire a commencé avec les propos le 5 octobre 2009 de Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, dans l’émission "Mots Croisés" sur France 2, propos qui furent relayés par Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste. Après une première brèche ouverte par François Bayrou contre Daniel Cohn-Bendit le 4 juin 2009 (toujours à propos d’un bouquin, écrire va devenir dangereux), ce qui n’a pas valu au président du MoDem un succès fou aux élections européennes, le niveau du débat politique semble voler désormais bien bas.
 
Je n’ai pas eu d’étonnement sur la manière assez remarquable dont Frédéric Mitterrand a passé cette épreuve politique déterminante. Bon communicateur malgré son absence d’expérience politique, je l’avais déjà remarqué le 21 juillet 2009 lors de son premier discours (préparé) à l’Assemblée Nationale à propos de la loi Hadopi 2 où il avait montré un ton très lyrique et emphatique (sur un sujet qu’il connaissait cependant peu).
 
Homme de lettres, assurément. Homme de théâtre, sans doute aussi. Fort du soutien du Premier Ministre François Fillon et du Président de la République Nicolas Sarkozy qui l’avait reçu à l’Élysée le matin même, Frédéric Mitterrand a su trouver les mots pour convaincre.
 
Convaincre de quoi ? Que sa présence au gouvernement de la République n’est pas une honte.
 
 
Une opposition de dessous de ceinture
 
La polémique qu’il a tenté d’éteindre jeudi soir est d’autant plus étrange qu’en toute logique, elle aurait dû avoir lieu dès la publication de son livre en 2005 (à l’époque, on avait même salué le courage de l’auteur, et Nicolas Sarkozy avait découvert en lui un homme d’une grande solidité) ou au moins, au moment de sa nomination au gouvernement le 23 juin 2009. Car il n’y a rien eu de nouveau à ce sujet. Pourquoi ne découvre-t-on son livre que trois mois après ?
 
Mais c’est ainsi : les opposants au gouvernement actuel, aveuglés par les artefacts de l’actualité et les soubresauts de l’opinion publique, préfèrent se laisser guider par la future chef de file de l’extrême droite plutôt que d’initier enfin un débat politique sain et novateur. Le Parti socialiste, avec son ambitieux Benoît Hamon, a une fois encore perdu une occasion de se taire.
 
 
Homme de scène et d’émotion
 
Sur la forme, Frédéric Mitterrand n’a pas déçu. Théâtral donc, posé, clair, avec une voix forte, un ton ferme, il a sorti tout ce qu’il avait à dire. Il a su jouer du regard avec son interlocutrice Laurence Ferrari pourtant tenace, loin de vouloir lâcher le morceau, un peu comme les yeux dans les yeux de son oncle François Mitterrand lors de son débat du second tour avec Jacques Chirac le 28 avril 1988.
 
Il a aussi exprimé son émotion, à deux reprises. La première parce qu’il avait du mal à articuler et donc, il s’est arrêté pour dire à quel point à ce plateau de télévision (pourquoi TF1 d’ailleurs ? pourquoi pas la télévision publique ? question d’audimat ?) il avait à défendre son honneur, celui de sa famille… et finalement aussi celui du gouvernement dont la plupart des membres l’ont soutenu publiquement.
 
La seconde fois à la fin par de la colère en réaction à une question préparée à l’avance (sera-t-il présent à l’Assemblée Nationale en cas de discussion d’un projet de loi contre le tourisme sexuel ?), question doublement ridicule, d’une part parce que cela signifiait que son interlocutrice ne l’avait pas écouté juste avant (d’où la colère), mais aussi ridicule dans la mesure où le dispositif législatif existe déjà pour combattre le tourisme sexuel (mais de cela, Frédéric Mitterrand n’en a pas parlé, sans doute trop focalisé sur sa propre personne).
 
 
Fermeté dans les valeurs morales
 
Sur le fond, Frédéric Mitterrand a dit tout ce qu’il fallait pour que le "pays" soit rassuré. Et il l’a dit de façon convaincante.
 
D’une part, il a affirmé nettement qu’il était contre le tourisme sexuel, qu’il le combattait avec la plus grande force comme tout citoyen sûr de ses valeurs. Que les "échanges" tarifés étaient regrettables mais qu’ils étaient en substance constitutifs d’une face noire qui existe, d’une réalité. Sale.
 
D’autre part, il a démenti avoir eu des relations pédophiles et il a protesté contre tous ceux qui citaient son livre en y incluant de façon inexacte l’expression « jeunes garçons » alors que selon lui, il s’agissait d’hommes d’une quarantaine d’années, ou un peu moins, mais avec peu de différence d’âge par rapport à lui à l’époque (lire à cette occasion l’article sur Rue89 et les réactions). On ne pourra que se rallier à la version de l’auteur même du livre, puisqu’il n’y a aucune raison d’interpréter les écrits d’un auteur autrement que par les explications de celui-ci.
 
Cerise sur le gâteau, Frédéric Mitterrand a reconnu avoir réagi sur le coup de l’émotion lors de l’arrestation de Roman Polanski le 26 septembre 2009 à Zurich et que sur le fond, son but était de dire que la France n’abandonnait pas ses artistes. Un aveu de réaction trop rapide et trop émotionnelle qu’avait également exprimé la veille sur Public Sénat un candidat à la candidature socialiste à l’élection présidentielle de 2012, Pierre Moscovici (qui avait aussi condamné à cette occasion les attaques nauséeuses de Benoît Hamon contre Frédéric Mitterrand).
 
 
Le "je" narratif est-il autobiographique ?
 
Concernant la réalité de la chose racontée, Frédéric Mitterrand a été moins convaincant quand il insistait pour dire que son livre n’était pas une autobiographie mais le récit d’un homme qui a vécu des mauvais moments et que beaucoup d’hommes ont pu aussi vivre, mais la perspicacité de Laurence Ferrari a permis quand même de lui faire reconnaître qu’il avait lui-même vécu ce qu’il avait décrit.
 
 
Fin du soubresaut ?
 
Alors, l’affaire Frédéric Mitterrand survenue après l’affaire Roman Polanski est-elle désormais close ?
 
Je l’espère.
 
Et j’espère que le débat public reprendra sur des bases saines, sur des critiques concernant l’action du gouvernement, mais pas sur des considérations très en dessous de la ceinture.
 
Et pendant ce temps, il y en a une qui doit bien s’amuser d’avoir provoqué tout ce raffut… Pauvre démocratie française ! On a encore bien des progrès à faire.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (9 octobre 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 

Nota bene :

Ce qui est assez curieux, c'est de voir que tous ceux qui condamnent Frédéric Mitterrand et qui le traitent de menteur sont les mêmes qui portent foi en une oeuvre littéraire du même Frédéric Mitterrand ! Et au nom de quoi Frédéric Mitterrand raconterait exactement sa vie dans un bouquin sensé faire sensation ? Ce n'est pas nouveau qu'un écrivain noircisse ou au contraire édulcore la réalité dans ses récits. Houellebecq l'a fait aussi avec sa manière. Et les polémiques l'ont toujours servi (le but étant de vendre ses livres).

Ce qui était essentiel, c'est que Frédéric Mitterrand ait condamné fermement le tourisme sexuel et la pédophilie. Il l'a fait sans détour et avec émotion et fermeté. Il l'a fait deux fois même. Le reste relève de sa vie privée, et si sa vie privée était condamnable, il y aurait des lois et des juges pour cela. La France est un Etat de droit, pas un pays du Far-West où on veut lyncher sans même instruire un dossier.

Heureusement, même François Bayrou s'est repris et s'attaque maintenant avec raison aux lyncheurs. Comme quoi, tout homme a le droit de faire des erreurs et de changer. Chapeau à François Bayrou donc.

A propos de la reconnaissance d'une réaction trop rapide et émotionnelle, je précise que la "cerise sur le gâteau" que j'évoque, ce n'est pas de réagir à chaud avec maladresse, c'est d'avoir reconnu qu'il avait réagi à chaud. Et il n'est pas le seul à l'avoir reconnu, puisque je cite Pierre Moscovici qui avoue être lui aussi tombé dans une réaction émotionnelle. Il vaut mieux reconnaître et assumer ses erreurs, non ?

Il est vrai que Frédéric Mitterrand n'a pas été très pertinent lorsqu'il a fait croire que tout le monde a déjà fait des erreurs similaires. Heureusement que non, mais cette réflexion dénote sans doute surtout de l'égocentrisme. Cette maladresse n'est pas une raison pour salir l'honneur d'un homme.

Enfin, une question qui me taraude et que j'ai déjà posée : mais pourquoi rien n'a été dit contre Frédéric Mitterrand lors de la publication de son livre il y a quatre ans ? Et pourquoi rien en juin 2009 lors de sa nomination au gouvernement ? Décidément, certains ont la mémoire changeante...
 

 






 


 

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 21:57

La vidéo complète du journal de 20 heures du jeudi 8 octobre 2009 sur TF1 où Frédéric Mitterrand est l'invité de Laurence Ferrari est visible ici :

http://videos.tf1.fr/jt-20h/le-20-heures-du-8-octobre-2009-4837254.html

Record d'audience pour ce journal avec 8,2 millions de téléspectateurs. La meilleure audience depuis le 19 mars 2009.

SR


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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 07:42

(dépêches)


http://www.leparisien.fr/corbeil-essonnes-91100/corbeil-essonnes-le-bras-droit-de-dassault-elu-avec-27-voix-d-avance-04-10-2009-662330.php

Municipale
Corbeil-Essonnes: le bras droit de Dassault élu avec 27 voix d'avance
Le candidat de l'UMP Jean-Pierre Bechter - bras droit de Serge Dassault - a remporté l'élection municipale de Corbeil Essonnes dimanche soir avec seulement 27 voix d'avance. Le candidat communiste Michel Noaille pourrait contester le vote.
  45 réactions | Réagir04.10.2009, 21h03 | Mise à jour : 05.10.2009, 10h09






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La soirée électorale a tourné à la confusion dimanche soir à Corbeil-Essonnes. Après plusieurs heures d'incertitude, le candidat UMP Jean-Pierre Bechter - bras droit de l'ancien maire inéligible Serge Dassault - a été proclamé vainqueur avec seulement.... 27 petites voix d'avance sur près de 10 600 votants. La liste de Jean-Pierre Bechter a rassemblé 50,13% des suffrages, contre 49,87% pour la liste de gauche menée par Michel Nouaille.

  Multimédia
Video : Notre reportage à Corbeil 
  Le taux de participation a atteint 50,75%.

Le candidat PCF appelle les habitants à signaler d'éventuelles irrégularités

Le résultat officiel n'a été rendu public par la préfecture de l'Essonne qu'un peu avant minuit. Michel Nouaille, candidat PCF soutenu par l'ensemble de la gauche, a d'abord demandé un «recomptage des voix», évoquant des «informations contradictoires» sur les résultats avant de différer sa décision à plus tard. Il a finalement appelé les habitants qui auraient constaté d'éventuelles irrégularités à se manifester pour envisager un possible recours.  «En fonction des informations que nous aurons, nous déciderons des procédures adéquates», a déclaré Michel Nouaille après la proclamation des résultats définitifs.

«Pour la quatrième fois, M. Dassault est élu maire de Corbeil-Essonnes», lançait dès 22h30 Jean-Pierre Bechter, ajoutant : «C'est moi qui suis élu, mais quand même c'est lui qui bat le Parti communiste, avec moi». Comme on lui demandait qui occuperait le bureau du maire, il a répondu: «lui» (Serge Dassault), dans un éclat de rire. «Il occupera son bureau», a-t-il insisté, avant de tempérer: «On fait de l'humour avec la presse, depuis longtemps».

Dassault : «On fera ce qu'il faudra ensemble»

«La ville sera bien dirigée, on fera ce qu'il faudra ensemble», a répliqué Serge Dassault, qui ne pouvait se représenter pour cause d'inéligibilité. «De toute façon, vous savez bien que ça va encore se terminer au Conseil d'Etat», a ironisé Jean-Pierre Bechter.

C'est le second scrutin ultra-serré pour l'UMP en Ile-de-France. Dimanche dernier déjà, lors des législatives partielles à Rambouillet pour désigner le successeur de Christine Boutin, l'UMP n'avait conservé son fief que de cinq voix face à la candidate des Verts.

Le 27 septembre, au premier tour, la liste dirigée par Jean-Pierre Bechter (UMP) avait recueilli 30,75% des voix, les trois listes de gauche totalisant ensemble 51%.

L'élection a été provoquée par l'inéligibilité des deux finalistes de mars 2008: Serge Dassault, maire de cette ville de l'Essonne depuis 1995, en raison de «dons d'argent» qu'il conteste, et Bruno Piriou (PCF) dont les comptes de campagne ont été invalidés.

 

Les résultats complets

Inscrits: 21057

Votants: 10674

Exprimés: 10353

Abstention: 49,3%

Liste Nouaille (PC-PS-Verts): 5.163 (49,87%) BATTU

Liste Bechter (UMP): 5.190 (50,13%) ELU


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Corbeil-Essonnes : le bras droit de Dassault en tête
Jean-Pierre Bechter est arrivé en tête, mais la gauche est en ballottage favorable
  14 réactions | RéagirAgnès Vives et Julien Heyligen | 27.09.2009, 23h20 | Mise à jour : 28.09.2009, 10h20






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Le candidat UMP et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, est arrivé en tête dimanche soir lors du premier tour des municipales de Corbeil-Essonnes. Ces élections ont été provoquées après l'annulation du premier scrutin et la déclaration d'inéligibilité de Serge Dassault en 2008. Huit candidats au total étaient en lice pour ce premier tour.

Ex-député de Corrèze, Jean-Pierre Bechter, 65 ans, a obtenu 30,75% des voix.

C'est un résultat de dix points inférieurs à Serge Dassault lors du précédent scrutin de mars 2008. Son principal rival, le communiste Michel Nouaille, décroche 24,34% des suffrages. Il se retrouve en ballottage favorable grâce au bon score des autres listes de gauche : 18,98% pour le socialiste Carlos Da Silva et 7,76% pour le Vert Jacques Picard.

Michel Nouaille, tête de liste car Bruno Piriou, candidat en 2008 a été déclaré inéligible en raison de l'invalidation de ses comptes de campagne, a appelé au rassemblement des trois listes de gauche. Il a déclaré voir dans les résultats de ce premier tour un «message d'espoir et de clarté» de la part des électeurs, qui veulent selon lui «tourner la page Dassault». Il a également appelé à la «vigilance», craignant des «dons d'argent», qui ont conduit à l'annulation du scrutin de mars 2008 et pour lesquels Serge Dassault a été déclaré inéligible.

«Je serai vigilant moi aussi sur les combines des communistes», a répliqué Jean-Pierre Bechter, qui avait «peur de se retrouver face à un socialiste». «Contre les communistes je suis toujours hyper-motivé», a-t-il déclaré.

Le second tour doit avoir lieu le 4 octobre.

Voici les résultats du scrutin :

Inscrits : 21 057
Votants : 10 079
Exprimés : 9903
Blancs et nuls : 176
Abstentions : 52,13 %

Jean-Pierre Bechter (UMP) : 30,75% (3046 voix)
Nathalie Boulay-Laurent (sans étiquette) : 4,63% (459)
Carlos Da Silva (PS) : 18,98% (1880)
Jean-Michel Fritz (sans étiquette) 9,64% (955)
Rachid El Mahdi (sans étiquette) : 1,06% (105)
Mourad Khier Saadi (sans étiquette) : 2,81% (279)
Jacques Picard (Verts) : 7,76% (769)
Michel Nouaille (PC) : 24,33% (2410)
 


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Municipales
Corbeil-Essonnes : qui pour remplacer Serge Dassault ?
  | RéagirAgnès Vives | 25.09.2009, 07h00






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Huit candidats sont en lice ce dimanche pour le premier tour des municipales partielles à Corbeil-Essonnes. Contre toute attente, cette campagne a été bien plus sereine qu’en 2008. Seul fait marquant : l’attaque de la permanence du PS. Mais les pratiques qui ont conduit à l’invalidation de la victoire de Serge Dassault en 2008 pour dons d’argent n’ont pas alimenté la campagne.

« Les gens veulent tourner la page, savoir ce qu’on va faire de leur ville demain », estime Bruno Piriou (PC), à l’origine du recours. «La ville est surtout inquiète du départ de Serge , continue l’UMP Jean-Pierre Bechter. » A deux jour du scrutin, tour d’horizon des enjeux.

Bechter peut-il succéder à Dassault ? Fidèle d’entre les fidèles, il a été désigné par Serge Dassault pour conduire la liste à sa place. Mais a-t-il convaincu alors même que ses adversaires le qualifient de « marionnette » ? « Mon principal handicap, c’est de ne pas m’appeler Dassault », admet Jean-Pierre Bechter. Alors les deux hommes ont fait campagne ensemble. Histoire de rappeler aux électeurs que seul le vote Bechter permettra à Corbeil de conserver la protection de l’avionneur, au carnet d’adresses fourni.

Les ex-adjoints se démarqueront-ils ? Jean-Michel Fritz et Nathalie Boulay-Laurent (MoDem) ont tenté l’aventure tout seul. Mais les électeurs ont-ils adhéré au discours de rupture de ces deux ex-1 e r adjoints ? Certains, déçus de voir un « parachuté » comme Bechter mener la liste de droite, peuvent être séduits, quand d’autres ne verront que d’anciens élus, dans la continuité de l’époque Dassault.

Le PC tient-il sa chance ? L’an dernier, le PC Bruno Piriou n’avait échoué qu’à 170 voix du fauteuil de maire. Cette fois, il est inéligible. Son poulain fera-t-il aussi bien, voire mieux en ramenant dans le giron communiste cette ville perdue il y a quatorze ans ? Michel Nouaille apparaît « plus neuf » dans le paysage mais… il n’est pas Piriou.

Le PS gagnera-t-il la primaire à gauche ? L’an passé, le PS Carlos Da Silva s’était incliné dix points derrière Bruno Piriou. Mais cette fois, les principaux protagonistes de 2008 sont inéligibles. Le conseiller général espère faire la différence. A moins que sa très large ouverture de gauche à droite ne lui coûte des suffrages.

Les Verts sur la vague des européennes ? En juin, les écolos avaient bousculé les lignes en récoltant sur Corbeil 16,7 %, devant le PS et le PC. C’est d’ailleurs en partie ce qui a motivé Jacques Picard à faire cavalier seul. Mais dans une municipale à Corbeil, les Verts n’ont encore jamais percé.

La diversité fera-t-elle recette ? L’an dernier, Mourad Khier Saadi avait rejoint Serge Dassault pour faire entendre la voix des quartiers de l’intérieur. « Une erreur » selon l’ancien adjoint, qui a monté sa propre liste. Mais avec le médiateur Rachid El Mahdi, lui aussi à la tête d’une équipe dite citoyenne, ils risquent de se marcher sur les pieds.





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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 09:34

Vétéran de la vie politique, l’académicien français s’est tourné vers les arts et les lettres pour occuper sa retraite.


J’allume la télévision au hasard vers onze heures du soir ce vendredi 25 septembre 2009, et j’atterris sur France 2 et une émission de Franz-Olivier Giesbert.
 
Je reconnais très vite le chuintement de l’invité principal. Le corps grand mais vieilli, courbé, un peu étriqué dans son costume, les cernes aux yeux, les rides du visage, Valéry Giscard d’Estaing avait pris sa tenue de vieillard. Il a quatre-vingt-trois ans et demi, ce n’est plus tout jeune.
 
Mais l’intellect, l’esprit, il est toujours aussi alerte, aussi pétillant, aussi intelligent. Le sourire se veut charmeur, les yeux un peu plissés pour amadouer. Je l’ai rencontré plusieurs fois il y a déjà longtemps, et l’aspect charmeur ne m’avait pas vraiment marqué. Au contraire, intelligence certes, mais j’avais ressenti plutôt une certaine froideur.
 
Ancien Président de la République, ce n’est pas rien. Il partage cette bizarrerie de la nation avec Jacques Chirac, mais lui, depuis vingt-huit ans et demi déjà. Qui s’en souvient des personnes de moins de quarante ans ?
 
Aidé de l’animateur-journaliste, VGE ne peut faire que dans le nombrilisme, le retour sur lui.
 
Le 19 mai 1981 ? le jour de son allocution d’au revoir, la chaise vide ? Giscard regrette d’avoir mis si longtemps à sortir de sa salle, laissant un fauteuil vide beaucoup trop longtemps. Pas de mise en scène, une maladresse de réalisateur. Pour le prouver, il rappelle que son message était de souhaiter la réussite de son successeur vainqueur. Un message qu’il réécrirait à l’identique maintenant encore.
 
Mais Valéry n’est pas là pour la politique. Il est là comme académicien, écrivain, romancier.
 
J’entends alors VGE dire à Franz-Olivier Giesbert qu’il lit très lentement, seulement quatre pages par jour. Pour mieux retenir. J’apprécie ce détail. Moi aussi, je lis lentement. J’adore savourer mes lectures. Je préfère sucer le chocolat, le laisser fondre sur le palais alors que d’autres le croquent, adeptes sans doute de la lecture rapide. VGE a toujours lu quotidiennement. Pour s’endormir. Il lit en ce moment deux livres en parallèle : une biographie de Louis XIII et un livre anticlérical de la sœur de François Ier.
 
L’objet de l’émission arrive : son nouveau livre. Il va bientôt sortir et certains ont déjà pu en lire quelques bribes, mais l’effervescence de sa future parution, qui risque de porter ombrage éditorial à deux autres vétérans, Jacques Chirac et Édouard Balladur, a excité les esprits.
 
L’ancien Président s’amuse plus que se fâche de ceux qui le critiquent sans l’avoir lu. Effectivement. Il faut l’avoir lu avant d’en parler.
 
C’est son deuxième roman. On se souvient qu’il avait avoué chez Bernard Pivot qu’il aurait voulu être Maupassant. Ses ambitions littéraires sont-elles à la hauteur de sa trajectoire politique ? Pas sûr. Il aura sans doute un problème de postérité après sa disparition. On lui reconnaîtra sans doute des innovations majeures en politique. Mais en littérature ? Sûrement pas.
 
Le livre n’est pas grivois, selon lui, mais il raconte l’amour entre un Président français et une princesse britannique. Valéry Giscard d’Estaing explique qu’il s’était beaucoup plu en compagnie de Lady Diana. Un feeling qui passait : lui le vieux déjà, elle la jeune d’une beauté exceptionnelle (plus belle que prévue). Parmi les dialogues qu’il a eus avec elle, l’envie d’écrire un amour entre deux personnages importants, un de chaque pays.
 
Sa princesse à lui, donc, c’est bien Lady Di. Il n’y a aucun doute dessus. Mais le Président qu’il raconte, ce n’est pas lui. Le décor, il le connaît bien, il le décrit car il y était : l’Élysée, Rambouillet etc. mais le personnage, ce n’est pas lui ; il n’est pas veuf, il n’a pas été réélu (la blessure de sa vie), et aussi, il n’est pas doux dans les relations humaines. Petit défaut qui pourrait faire preuve de fausse modestie mais qui n’est qu’un argument supplémentaire pour convaincre son interlocuteur.
 
Valéry Giscard d’Estaing présente ce héros présidentiel comme l’archétype du Président français de la fin du XXe siècle. Originaire de Normandie (pourquoi pas ?), de famille bourgeoise, la bourgeoisie notariale, et ayant fait une carrière politique classique. Et, pour bien se différencier, il cite une personnalité qui aurait pu se rapprocher de son personnage, à savoir Jean Lecanuet (lui aussi à la postérité oubliée). En suivant bien sa présentation, la figure de Jacques Chirac me paraîtrait tout aussi convaincante, finalement…
 
Il est évident qu’il n’y a eu aucune aventure amoureuse entre Valéry Giscard d’Estaing et Lady Diana. Tout au plus une amitié et une complicité qui ont rendu leurs rencontres agréables. Il le confirme, c’est un roman, rien n’est vrai, c’est une fiction.
 
Mais alors, pourquoi ces rumeurs sur des relations amoureuses ? Cela pourrait servir l’éditeur, la vente de son bouquin, mais cela ne semble pas vraiment servir son auteur, cela au contraire risque de ternir l’image d’un homme politique de grande envergure qui, coincé entre De Gaulle et Mitterrand, rêve d’avoir marqué l’Histoire de son empreinte (ce qui l’a encouragé à travailler sur le Traité constitutionnel européen).
 
L’impression qu’il m’en reste, c’est que des personnages politiques de ce niveau, il n’en reste peut-être plus beaucoup dans la classe politique actuelle.
 
Et pourtant, en 1974, lorsqu’à quarante-huit ans, il est arrivé au pouvoir, Valéry Giscard d’Estaing a choqué les observateurs par son comportement désacralisé autant que Nicolas Sarkozy ne les choque avec ses propres transgressions depuis 2007 : abandon de l’habit officiel sur la photographie, visite chez les Français, petit-déjeuner avec les éboueurs, séquence de plage devant les journalistes… Vous vous rappelez ? il avait appelé cela… la décrispation de la vie politique française.
 
Cela ne lui a finalement pas beaucoup réussi.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (26 septembre 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-monopole-du-coeur-62178

http://fr.news.yahoo.com/13/20090926/tot-le-nouveau-monopole-du-c-339-ur-89f340e.html

http://www.lepost.fr/article/2009/09/26/1713407_le-nouveau-monopole-du-c-ur.html

http://fr.news.yahoo.com/63/20090926/ten-giscard-le-nouveau-monopole-du-cur-2207d37.html

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-73

http://www.centpapiers.com/le-nouveau-monopole-du-coeur/9892/







 

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 23:53



Vendredi 25 septembre 2009
22:35 Vous aurez le dernier mot
Magazine culturel - Durée : 1 h 40

Invite :
Valéry Giscard d'Estaing

Presentateur :
Franz-Olivier Giesbert

La publication dans «Le Figaro» de quelques passages de «La Princesse et le Président» (Editions de Fallois-XO), le dernier livre de Valéry Giscard d'Estaing, a fait grand bruit. Dans ce roman qui paraîtra le 1er octobre, l'ancien Président de la république raconte l'histoire d'amour passionnée entre un chef d'Etat français et une belle princesse de Galles. L'auteur entretient une certaine ambiguïté sur le caractère autobiographique de l'histoire. Valéry Giscard d'Estaing a-t-il été amoureux de la princesse Diana ? C'est la question que se posent tous ceux qui ont pu lire le roman. Franz-Olivier Giesbert tente d'en savoir plus en recevant l'ancien Président de la République.


VOIR L'EMISSION :

http://programmes.france2.fr/vous-aurez-le-dernier-mot/index.php?page=article&numsite=4199&id_article=12407&id_rubrique=4202


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 10:33
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 12:33

(dépêches)



(VGE et Lady Di en 1994)



VGE-Lady Di, le vrai roman de la rentrée

Philippe Cohen - Marianne | Dimanche 20 Septembre 2009 à 18:11 | Lu 13727 fois

Dans un roman à clefs à paraître à la fin du mois, l'ancien président de la République s'apprête à suggérer certains éléments de sa vie privée et notamment une relation très particulière avec Diana dans les années 1980.

Quand un Président rencontre une princesse (dessin: Louison)

Le secret était assez bien gardé. Le livre est bien sûr édité sous X, comme on dit dans le jargon des maisons d'édition, c'est-à-dire que le diffuseur, en l'occurrence Hachette, livre les libraires sans bons de commande, « à la fourchette » de palettes d'ouvrages rendues anonymes, tandis que la presse est tenue à l'écart du processus de promotion du livre, sauf un journal choisi qui publiera les bonnes feuilles.

Le scoop, le voilà : dans ses mémoires à paraître à la fin du mois, co-éditées par de Fallois et Fixot, l’Ex évoque sa love affaire avec Lady Di dans les années 1980. Bien sûr, le passage sur cette croustillante affaire peut toujours être supprimé au dernier moment. Mais Fallois et Fixot misent bien sur ces révélation pour établir leur tirage à 100 000 exemplaires, un tirage tout à fait exceptionnel.
A l’origine, l’auteur ne souhaitait pas être publié par Fixot, maison dirigée par son gendre, ce que l’on peut comprendre compte tenu des révélations sur sa vie privée qu’il se préparait à publier. Mais ce dernier a fait le forcing, et le livre est donc coédité par les deux maisons, de Fallois et Fixot.
 
Bernard de Fallois est l’éditeur du livre. Un vieux monsieur du métier qui revendique l'artisanat, s'affiche comme un farouche défenseur de son indépendance, et ami de Giscard. Bref, il n’est pas le genre à s’épancher devant un journaliste. La discrétion était donc assurée de son côté, même lorsque Marianne a tenté – gentiment – de le harceler.
 
Tout a donc été conçu pour aménager l’effet de surprise, supposé être la clef d'un bon marketing éditorial. Mais l’édition d’un livre et la publication de bonnes feuilles dans la presse, implique de mettre au parfum un nombre tel de personnes qu’elle finit bien souvent par « fuiter ». Et même si Hachette refuse évidemment de confirmer ou d'infirmer cette info, plusieurs informations montrent que le coup se prépare même si on n'en connait pas encore toutes les modalités.

La gestion du scoop doit poser un problème d'une toute autre nature, redoutable, à l’auteur. Certes, en publiant une telle information, il est sûr de damer le pion aux deux autres « papy flingueurs » Balladur et Chirac qui s'apprêtent eux aussi à publier des livres de mémoires (1). Mais si la  communication autour du livre se résumait à une affaire de gaudriole, le prix à payer ne risque-t-il pas d’être trop coûteux ? Que retiendra la postérité de VGE ? L’homme qui a inventé la modernité ? Le libéralisateur de l'avortement ? L'inventeur du droit de vote à 18 ans ? Le premier président à prendre des femmes ministres au gouvernement ?  Le résident noble de l'Elysée, qui petit-déjeune avec des éboueurs ? Telle était en tout cas, l'image qu'il a tentée de donner de lui-même durant des années.

En parlant de Diana, Giscard se donnerait plutôt comme le grand inventeur de la pipolisation élyséenne. Un président-midinette qui doit recourir aux compétences d’un psychanalyste pour affronter l’histoire. Bref, si la promotion du livre tournait autour du cas Diana, elle éviterait à l'Ex de s'expliquer sur des épisodes  autrement plus considérables pour l'Histoire, du fameux scandale des diamants - qui lui a probablement coûté sa réélection en 1981 - à sa rédaction du Traité constitutionnel européen dont l'Union européenne paiera le prix politique durant des années encore.


(1) Le tome 1 des mémoires de Chirac doit paraître en novembre chez NiL, une fililale de Robert Laffont. Quant à Edouard Balladur, il publie jeudi ses « Conversations avec François Mitterrand » chez Fayard.

Actualisation lundi 21 septembre 7h29 : Le Figaro de ce matin, qui a pu se procurer le livre, nous apprend comment Valéry Giscard d'Estaing a tenté de contourner la difficulté d'une exploitation littéraire trop ouverte de sa vie amoureuse : l'Ex l'a fictionnée, romancée. Apparemment bien informé, Etienne de Monthéty s'interroge dans le Figaro sur la nouvelle carrière de romancier de VGE : « Et si c'était vrai ? Cette formule empruntée à Marc Levy traverse le roman, lancinante, indiscrète, tant la relation de ce coup de foudre est précise. Le brio de l'auteur, son habileté dans les descriptions qu'il fait des lieux, des propos et des toilettes sont tels que le récit paraît toucher à la vérité. On y est. Jusqu'à ce qu'il choisisse de s'éloigner du vraisemblable pour plonger dans l'imaginaire .» Une remarque qui confirme - et complète - l'information délivrée par Marianne2 hier.



Les amours romanesques de la princesse et du président

Étienne de Montety
21/09/2009 | Mise à jour : 11:14 | Commentaires  68 | Ajouter à ma sélection

Valéry Giscard d'Estaing et Lady Di à Versailles, en 1994 (capture).

EXCLUSIF - Nous avons lu le prochain roman de Valéry Giscard d'Estaing (Éditions de Fallois-XO). Fiction ou réalité ? Seul l'ancien président de la République a la clé de cette troublante histoire.
 
Aquoi les anciens présidents de la République occupent-ils leurs loisirs ? On sait que le général de Gaulle conversait avec la France, se pénétrant de l'insignifiance des choses, en regardant les étoiles. Valéry Giscard d'Estaing raconte des histoires d'amour. Il montre par là qu'il poursuit l'œuvre de modernisation de la fonction présidentielle commencée en 1974. En 1994, il publiait un roman assez anodin, Le Passage. Son prochain ouvrage (1) devrait faire plus de bruit. Il s'intitule La Princesse et le Président, titre qui dit assez bien le sujet du livre : l'auteur, membre de l'Académie française, met en scène un président de la République au milieu des années 1980 et une princesse britannique fort jolie, très médiatique et malheureuse en ménage.

Tout le monde a désormais en mémoire le début du roman de Madame de La Fayette, La princesse de Clèves : «La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. Ce prince était galant, bien fait et amoureux ; quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans, elle n'en était pas moins violente.»

Dans le roman de Giscard, le président se nomme aussi Henri, Jacques-Henri Lambertye plus précisément, et l'objet de ses pensées, non pas Diane, c'eût été par trop évident, mais Patricia, prénom qui pour n'être pas princier n'en est pas moins pourvu d'une certaine grâce. Patricia est princesse de Cardiff, «ville située dans le pays de Galles», tient à préciser l'auteur. Leur passion, comme celle des héros de Madame de La Fayette, est également violente.

«Promesse tenue»

Le livre s'ouvre sur une épigraphe intrigante : «Promesse tenue», qui semble signifier que Valéry Giscard d'Estaing s'acquitte là d'une dette, par-delà le temps et peut-être par-delà la mort. Mais envers qui ? À la fin du roman, il écrit : «“Vous m'avez demandé l'autorisation d'écrire votre récit”, me dit-elle. “Je vous la donne ! Mais faites-moi une promesse…”» Il est possible qu'il y ait là une clé.

La rencontre du président Lambertye et de la princesse Patricia a lieu au palais de Buckingham, pendant un dîner officiel de clôture du G7, «le groupe des sept pays les plus industrialisés de la planète qu'un de mes prédécesseurs avait invité pour la première fois en 1975» , note malicieusement l'auteur.

Le président est veuf. La princesse inconsolable : «Une dizaine de jours avant mon mariage, mon futur mari est venu me dire qu'il avait une maîtresse et qu'il était décidé à poursuivre ses relations avec elle après notre mariage.» Elle multiplie donc les aventures sans lendemain et plus sérieusement les engagements dans l'action caritative internationale (enfants sidéens, lutte contre les mines antipersonnel, etc.). À propos de son héroïne, Giscard avoue : «Je lui ai baisé la main, et elle m'a interrogé, ses yeux, maintenant ardoise, agrandis dans son visage, qu'elle tient incliné en avant.» On la voit.

Pendant son septennat, l'auteur avait fait l'admiration de ses concitoyens en montrant sa remarquable connaissance de l'œuvre de Maupassant. Nulle surprise donc à voir son héros demander à la littérature des guides pour ses initiatives amoureuses : «Je pense à l'exaltation de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir, lorsqu'il aperçoit, tout près du sien, le bras de Mme de Rênal.» Plus loin, c'est un autre Normand, Barbey d'Aurevilly, qui donne à Lambertye le courage de faire le premier pas. Dans le train officiel qui les ramène, après les cérémonies de commémoration du Débarquement (1984), il s'empare de la main de la princesse posée sagement sous la table, comme il est d'usage en Grande-Bretagne. Ce faisant, il déclare s'inspirer de la scène du Rideau cramoisi qui réunit Alberte et le vicomte de Brassard. Ailleurs enfin, le président se détend en lisant Dumas et l'on se prend à penser que Giscard s'amuse à rejouer au XXe siècle la grande passion franco-anglaise, Anne d'Autriche et Buckingham, Lambertye et Patricia - mousquetaires en moins, paparazzi en plus, et in fine complications diplomatiques inchangées.

Henri et Patricia - au fil des pages, le formalisme protocolaire laisse place à une tendre familiarité - vont s'aimer dans les nombreux palais nationaux ou royaux que tous les régimes offrent à leurs dirigeants. Leurs nids s'appellent Kensington ou Soucy (qui abrita d'autres amours présidentielles et surtout leur fruit, prénommé Mazarine). Le château de Rambouillet, que l'auteur décrit avec force détails qui attestent qu'il a de bons souvenirs de l'endroit, occupe une place centrale dans le roman : on sait que lorsqu'il était en fonction, le président Giscard d'Estaing aimait y organiser de grandes chasses. On ne s'étonnera donc pas que la liaison d'Henri et Patricia se noue sur une métaphore cynégétique. «Le rituel de la chasse est toujours le même», écrit-il, avant d'en administrer la preuve.

Et si c'était vrai ? Cette formule empruntée à Marc Levy traverse le roman, lancinante, indiscrète, tant la relation de ce coup de foudre est précise. Le brio de l'auteur, son habileté dans les descriptions qu'il fait des lieux, des propos et des toilettes sont tels que le récit paraît toucher à la vérité. On y est. Jusqu'à ce qu'il choisisse de s'éloigner du vraisemblable pour plonger dans l'imaginaire. Il délaisse alors le genre du roman sentimental et s'essaie à la politique fiction. En marge de son amour pour la princesse de Cardiff, on apprend dès les premières pages que le président Lambertye vient d'être réélu : «Il se plonge dans les activités de son second mandat qui lui a été renouvelé l'an dernier avec plus de cinquante-six pour cent des voix.» Si cette faveur réitérée à son endroit le comble, il renoncera pourtant au septennat, s'imposant à lui-même le quinquennat aux seules fins de se libérer au plus vite de sa charge, pour profiter de sa dulcinée. Le quinquennat : l'anecdote est plaisante quand on se souvient du rôle que joua Valéry Giscard d'Estaing, en 2000, pesant de tout son prestige sur ce débat constitutionnel qui allait avoir de grandes conséquences sur la vie politique - celle de ses successeurs.

Prince consort

Jacques-Henri Lambertye fera l'objet d'une tentative d'assassinat (que les lectrices se rassurent, il en réchappera sans dommage) en inaugurant le Salon du livre. L'assaillant n'est pas un romancier jaloux, mais un Kosovar hostile à la politique libérale du président à l'égard des Serbes : «Je soutiens le droit des gens, écrit Giscard, s'engouffrant dans le domaine réservé de la politique étrangère. Les Serbes qui habitaient au Kosovo avant la conquête turque ont le droit qu'on reconnaisse leur identité et leur religion. Ce sont des chrétiens orthodoxes.» Au-delà de l'hommage rendu par l'auteur à Paul Doumer et Louis Barthou, comment ne pas songer au général de Gaulle et, surtout, à Ronald Reagan et à Jean-Paul II, victimes à l'époque où se déroule le roman de deux attentats qui conférèrent à leur action géopolitique une densité exceptionnelle ? Mais cette tragédie n'est pas donnée à tous.

Enfin, pour parfaire son union avec la splendide Albion, Lambertye imagine un rapprochement institutionnel entre la France et la Grande-Bretagne. L'amour étant aveugle et oublieux du monde, il balaie la guerre de Cent Ans, Jeanne d'Arc et Napoléon et se déclare résolu à faire entrer son pays dans la concorde et la modernité. Ce grand Européen met ainsi ses pas dans ceux de Jean Monnet, qui avait préconisé une union franco-britannique. De Gaulle, dit-on, y aurait un temps consenti. Il vrai que c'était le 16 juin 1940. L'armistice aura raison de cette utopie. Lambertye, lui aussi, rêve de cette fusion symbolique en des temps plus sereins. Ce qui semble l'attirer, au fond, c'est l'idée monarchique dont la Grande-Bretagne est porteuse et qui s'exprime notamment par le jeu des alliances. À de nombreux détails, on sent que le faste des rois ne lui est pas indifférent. Les deux enfants du président portent des prénoms de la maison de France, François et Jean. Rêve-t-il d'un destin comparable à un autre Henri - de Montpezat celui-là - transformé par son mariage en prince consort du royaume du Danemark ? S'il devenait le mari de la mère du futur roi d'Angleterre, à quel titre et à quel rang aurait droit le président de la République française Jacques-Henri Lambertye ? Ce problème dynastique, on l'abandonne volontiers à Stéphane Bern.

Un scénario impeccable

Il se trouvera certainement des plumes taquines pour railler la prose giscardienne. Quelle audace ! Les critiques souriront à la lecture de «ce glaive de l'amour absolu tournoyant dans un sifflement au-dessus de nos têtes», s'esclafferont devant la maladresse d'un «étroitement proche». «Peut-on écrire ainsi ?», s'alarmeront les puristes. Il faudrait pourtant se garder d'être excessif. Juge-t-on Cécil Saint Laurent et Margaret Mitchell avec les armes réservées à Proust et Faulkner ? En d'autres termes, pourquoi ne pas admettre que le genre du roman sentimental existe avec ses conventions : jolies jambes, regards de braise, baisers ardents ? C'est l'affaire de l'auteur et de ses lecteurs. De ce point de vue, La Princesse et le Président remplit parfaitement son contrat, construit autour d'un scénario impeccable où la séduction règne sans partage. Serait-il interdit à un ancien président de la République d'y sacrifier ? L'inspection des Finances prémunirait-elle contre la littérature du cœur ? Un siège de droit au Conseil constitutionnel empêcherait-il de rédiger à la fois la Constitution européenne et La Princesse et le Président  ? Injuste condamnation. Il suffit de le dire avec assurance : contempteurs de Caroline chérie et autre Mam'zelle Scarlett, passez votre chemin. Amateurs, voici Patricia, my love.

Il faut admettre que Valéry Giscard d'Estaing écrit sans souci du qu'en dira-t-on littéraire, des convenances d'image politique, des précautions diplomatiques. Découvrant cette incroyable histoire contemporaine, on ne peut à aucun moment oublier celui qui la raconte. On songe, ébahis, à son statut dans la vie publique internationale en lisant ces mots prêtés à la princesse de Cardiff : «I wish that you love me.» Cette liberté est à son crédit, que l'on goûte ou non les amours de Lambertye et de sa «lady Pat». Si le titre n'avait pas été pris il y a vingt cinq ans par Françoise Giroud, pour un livre ayant aussi pour cadre l'Élysée, le roman de Valéry Giscard d'Estaing aurait pu s'appeler Le Bon Plaisir.

Reste une question : jusqu'où un roman peut-il aller dans le mélange entre imagination et réalité ? Quelle part la mémoire et le rêve peuvent-ils prendre à son élaboration ? Fiction totale, songe d'écrivain, histoire vraie ? Seul l'auteur a la clé de cette énigme qui est, elle, à la racine de toute littérature.

» Lady Di à Versailles en 1994, aux côtés de Valéry Giscard D'estaing.


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Verbatim

«I wish that you love me»

« Je me suis levé et j'ai reculé (ma chaise) pour permettre à la princesse de Cardiff de s'asseoir. Elle m'en a remercié d'un de ces regards obliques qui me faisaient ressentir tout son charme.»

«Je suis rentré à l'Élysée et j'ai monté les marches du perron, la tête en feu et le cœur étincelant de bonheur.»

«Je n'avais pas ce qu'on appelle l'appétit du pouvoir, mais plutôt un intérêt pour le pouvoir.»

«Je l'entends encore le dire en anglais. Ce n'est pas ma mémoire qui me le rappelle, c'est sa voix : “I wish that you love me”.»

«Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé (…) Une dizaine de jours avant mon mariage, mon futur mari est venu me dire qu'il avait une maîtresse et qu'il était décidé à poursuivre ses relations avec elle après notre mariage.»

«Le Morning Telegraph a un titre de première page que je traduis : “La princesse de Cardiff a passé la nuit dans le château du président français”.»

«La Princesse et le Président», Éditions de Fallois-XO. En librairie le 1er octobre 2009




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