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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 09:17
(Dépêches)



Université : les protestations sur les modalités de la concertation se multiplient

PARIS (AP) - Plusieurs syndicats critiquent les modalités de la concertation lancée par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse sur l'autonomie des universités, qui doit prendre fin le 22 juin avant la présentation d'un projet de loi au Parlement en juillet. Certains fustigent une "opération de communication".

"Ce que la ministre nomme concertation n'est qu'une opération de communication", dénonce ainsi le Syndicat national de l'administration scolaire, universitaires et des bibliothèques (SNASUB), dans un communiqué diffusé jeudi.

"Au-delà de la volonté affichée très médiatiquement de dialogue social, la réalité de la concertation est tout autre. Lors des trois premières séances, et malgré une demande quasi-unanime des syndicats, aucun texte écrit, aucune fiche sur les orientations du gouvernement concernant le projet de loi sur l'autonomie et la gouvernance n'ont été remis aux organisations", déplore le syndicat.

Il rappelle que "la communauté universitaire s'est exprimée à peu près unanimement pour demander que la loi ne soit pas votée en juillet et que la discussion puisse d'abord avoir lieu sur les priorités et le calendrier des mesures à prendre".

Pour le SNASUB, "une vraie concertation exigerait que la ministre fasse connaître très rapidement ses intentions et qu'un temps suffisant soit donné pour permettre le débat le plus large sur ses propositions. La ministre a indiqué que des pistes de réflexion pourraient être connues la semaine prochaine", précise l'organisation syndicale.

De son côté, l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) estime que "la discussion ne peut se poursuivre sur les seules orientations politiques" et "demande au gouvernement qu'un texte soit présenté dans les plus brefs délais afin que des concertations sérieuses puissent s'engager dans les groupes de travail".

Plus radical, le SNESUP, principal syndicat des enseignants du supérieur, a appelé dès vendredi dernier à préparer des grèves et des manifestations unitaires pour la rentrée universitaire et a menacé de rompre la concertation entamée depuis le 31 mai avec la ministre.

Comme le SNASUB, le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP-FSU) dénonce "l'entreprise de communication du gouvernement Sarkozy-Fillon-Pécresse, ses pseudo-concertations", et "l'absence de communication des avant-projets de textes que le gouvernement entend soumettre au Parlement".

Sur le fond, cette organisation syndicale estime que "la prétendue autonomie renforcée, que le gouvernement entend mettre en place avec un calendrier accéléré, vise à faire exploser les cadres nationaux des diplômes, des statuts des personnels, l'unité du service public d'enseignement supérieur".

Jeudi 14 juin 2007, 14h55
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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 09:13
C'est sûr, 2007 marquera un tournant dans la vie politique française, notamment par ce changement de leadership à droite et à gauche. Exit Chirac et Jospin. Et voici de nouvelles têtes. Enfin, de nouveaux premiers couteaux : Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou.

Étrangement, dans ce contexte, un vieil éléphant du PS aurait eu aussi son ticket d'entrée pour se présenter à l'élection présidentielle de 2007 : Pierre Mauroy.

En effet, on connaissait la règle d'alternance présidentielle sous la Ve République : grand, petit, grand, petit etc. Ainsi : De Gaulle grand, Pompidou petit, Giscard d'Estaing grand, Mitterrand petit, Chirac grand, Sarkozy petit.

Pour 2007, le ticket d'entrée, c'était d'avoir dans son patronyme les quatre lettres suivantes : A.O.R.Y.

Pierre Mauroy a peut-être raté son destin en 2007 !



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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 10:42
(Dépêches)



L'ex-P-DG d'Elf Le Floch-Prigent renvoyé en prison

PARIS (Reuters) - L'ancien P-DG d'Elf Loïk le Floch-Prigent, condamné à trois reprises pour des détournements de fonds au sein de la compagnie pétrolière, va retourner en prison après la révocation mardi d'une mesure de libération conditionnelle dont il avait bénéficié en 2005, apprend-on au parquet de Paris.

Comme l'écrit Le Parisien de mercredi, le P-DG de la première société française entre 1989 et 1993, devenu consultant international, devra purger en cellule, quand le parquet aura fait exécuter la décision, la fin de la peine de cinq ans de prison ferme prononcée en novembre 2003 dans le volet principal du dossier.

Il n'a pour l'instant purgé que vingt mois de détention au total, d'abord pendant l'enquête en 1996, puis après ses condamnations en 2003-2004. Il a ensuite été libéré d'abord pour raisons de santé puis est passé sous le régime de la libération conditionnelle en 2005. Il lui reste un an et 28 jours à passer en prison, compte tenu des remises de peine.

Le juge d'application des peines a ordonné son retour en détention car "il n'a respecté aucun des obligations de son contrôle judiciaire", a dit le parquet.

On lui reproche d'avoir caché qu'il était gérant d'une société, d'avoir eu des activités de consultants auprès de chefs d'Etat étrangers non rémunérées, alors qu'il avait obligation d'avoir un travail salarié et il d'être sorti de France en janvier 2007 sans prévenir son contrôleur judiciaire.

Il lui est aussi reproché de n'avoir acquitté que moins de 40.000 euros actuellement en paiement de deux amendes de 375.000 euros et 60.000 euros infligées en plus de la prison..

La dernière condamnation de Loïk Le Floch-Prigent, 15 mois de prison avec sursis, remonte au 25 mai dernier et concernait des emplois présumés fictifs accordés au début des années 1990, notamment à des fidèles de l'ancien président François Mitterrand et de l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua.

Le scandale Elf, portant sur des détournements de fonds de plusieurs centaines de millions d'euros entre 1989 et 1993, a est devenu emblématique mais les peines de prison ferme contre une douzaine de personnes n'ont pour la plupart pas été mises à exécution.

André Tarallo, l'ancien "M. Afrique" du groupe pétrolier, âgé de 79 ans, condamné en appel à sept ans de prison ferme, a purgé ainsi quelques semaines de détention avant d'être libéré pour raisons médicales, n'a pas payé son amende de deux millions d'euros et conserve la jouissance de biens immobiliers acquis illégalement avec l'argent d'Elf.

Mardi 12 juin 2007, 19h43



L'ex-PDG d'Elf, Loïk Le Floch-Prigent, renvoyé en prison

PARIS (AFP) - L'ancien PDG d'Elf, Loïk Le Floch-Prigent, va devoir retourner en prison, un juge d'application des peines (JAP) ayant révoqué mardi sa liberté conditionnelle, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information parue sur le site internet du Parisien.

L'ancien PDG (de 1989 à 1993) du géant pétrolier français avait été condamné le 12 novembre 2003 à cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende dans le volet principal de l'affaire Elf.
Dans le volet Dumas/Deviers-Joncour, la cour d'appel de Paris l'avait condamné à 30 mois d'emprisonnement ferme, le 29 janvier 2003.

Enfin, le 25 mai, le tribunal correctionnel l'a une nouvelle fois condamné, cette fois-ci à 15 mois de prison avec sursis et 60.000 euros d'amende. Il a également ordonné la confusion de la peine de M. Le Floch-Prigent avec ses précédentes condamnations.

L'ancien numéro un d'Elf a effectué cinq mois et demi de détention provisoire en 1996 (juillet-novembre), puis quatorze mois entre fin janvier 2003 et avril 2004, date à laquelle il a bénéficié d'une suspension de peine pour raisons de santé (un psoriasis et une pathologie cancéreuse avaient été diagnostiqués).

M. Le Floch-Prigent avait ensuite bénéficié d'une mesure de liberté conditionnelle. Selon une source judiciaire, il n'a pas respecté les obligations de son contrôle judiciaire, ce qui a conduit le JAP à révoquer cette liberté conditionnelle.

M. Le Floch-Prigent a ainsi dissimulé qu'il était gérant d'une société et avoir des activités de consultant remboursées sur notes de frais alors qu'il était contraint d'exercer une activité salariée.

En outre, l'ancien PDG a quitté en janvier 2007 le territoire national sans demander l'autorisation au juge, selon la même source.

Il appartient désormais au parquet de faire exécuter la décision du JAP.

Mardi 12 juin 2007, 21h51


Jacques Chirac redevient simple justiciable à partir du 16 juin

PARIS (AFP) - L'ex-président Jacques Chirac pourra, à partir du 16 juin à minuit, être convoqué par des magistrats, ce qui sera fait dès lundi dans le dossier Clearstream selon le Canard enchaîné, une information que ni l'entourage de M. Chirac, ni la Justice n'ont confirmée mardi.

La ministre de la Justice Rachida Dati a pour sa part assuré mercredi sur Europe 1 qu'elle n'était pas informée d'une possible convocation de Jacques Chirac par les juges d'instruction chargés de l'affaire Clearstream.

"Je n'ai absolument pas d'informations concernant les éléments que vous indiquez. Il y a des magistrats instructeurs qui sont saisis d'un dossier (..) je n'ai pas à commenter leurs initiatives", a déclaré Mme Dati, rappelant qu'elle était "garante aussi de l'indépendance de la justice". Elle a réfuté en outre l'idée qu'il puisse y avoir un traitement particulier pour l'ancien président, dont l'immunité prend fin le 16 juin à minuit.

"Le président Jacques Chirac n'a reçu aucune convocation", a assuré à l'AFP l'entourage de M. Chirac. L'avocat de l'ancien président, Me Jean Veil, a affirmé ne pas être au courant non plus d'une convocation. Même réponse au parquet de Paris mardi et auprès d'autres sources judiciaires.

Le Premier ministre François Fillon, interrogé mardi soir par France 2 sur l'éventualité d'une convocation, a déclaré que le "président de la République, ayant quitté ses fonctions, est un justiciable comme les autres". Il a ajouté n'avoir "aucune information sur cette convocation" et "aucune raison d'en avoir".

Selon l'hebdomadaire satirique à paraître mercredi, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ont convoqué l'ancien président au pôle financier de Paris comme témoin pour l'interroger notamment sur les carnets du général Philippe Rondot, où figurent des annotations tels que "instruction du PR", qui pourrait signifier "président de la République".

Dans cette affaire de "dénonciation calomnieuse", plusieurs dizaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, ont été désignées à tort comme ayant pu toucher des pots-de-vins sur des comptes via l'institution financière luxembourgeoise Clearstream.

Selon l'article 67 de la Constitution, l'immunité du chef de l'Etat prend fin un mois après la passation de pouvoir avec son successeur.

L'affaire la plus menaçante pour lui pourrait être celle des emplois fictifs du RPR payés par la mairie de Paris. Instruit à Nanterre, ce dossier a fait l'objet d'une disjonction pour les faits concernant le président. En 2004, le reste du dossier s'était soldé notamment par la condamnation d'Alain Juppé.

Le cas personnel de M. Chirac reste en attente dans le cabinet du juge de Nanterre Alain Philibeaux. "Personne ne sait rien, à part Philibeaux, à propos d'une éventuelle convocation de Chirac" à Nanterre, a-t-on assuré mardi de source proche du dossier. Dans cette affaire, le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, ancien juge d'instruction financier, qui a pris ses fonctions le 25 avril, aura également son mot à dire par le biais de ses réquisitions.

A Paris, le dossier des chargés de missions de la Ville est toujours à l'instruction. Il s'agit d'une affaire d'emplois de complaisance présumés payés par le cabinet du maire de Paris entre 1983 et 1998, principalement au bénéfice de proches du RPR. Cette enquête ouverte en 1998 est instruite par la juge Xavière Simeoni. Une vingtaine de personnes y sont mises en examen.

Selon des sources proches du dossier, Mme Simeoni pourrait entendre M. Chirac avec le statut de témoin assisté, mais une fois seulement que la Cour de cassation se sera prononcée sur les recours de quelques mis en examen. Or, mardi, la haute juridiction a annoncé qu'elle rendra son arrêt dans ce dossier le 26 juin.

Par ailleurs, le juge Jean-Marie d'Huy reste saisi de l'affaire sur la Société d'économie mixte parisienne de prestations (SEMPAP), une imprimerie dissoute en 1996. Cette société est notamment soupçonnée d'avoir financé le RPR via le cabinet du maire.

Enfin, l'instruction concernant l'ancienne compagnie aérienne Euralair ouverte en septembre 2006 à Paris et confiée à Mme Simeoni, pourrait également viser M. Chirac. L'ancien chef de l'Etat et surtout son épouse Bernadette auraient bénéficié de billets d'avion gratuits avant 1995. M. Chirac, qui était parti en vacances au Maroc immédiatement après la fin de son mandat le 16 mai, est rentré il y a quelques jours à Paris, selon son entourage.

Mercredi 13 juin 2007, 11h07



Imbroglio autour d'une possible convocation de Jacques Chirac

PARIS (Reuters) - La convocation comme témoin lundi prochain de Jacques Chirac dans l'affaire des faux listings de la société financière Clearstream est annoncée mercredi par Le Canard enchaîné, mais l'entourage de l'ex-chef de l'Etat et son avocat assurent n'avoir rien reçu.

"Le président Chirac n'a reçu aucune convocation", a déclaré à Reuters un membre de l'entourage de l'ancien président. Me Jean Veil, son avocat, a assuré aussi qu'il n'était pas informé de l'existence de cette procédure, de même que les services du procureur de Paris, Jean-Claude Marin, et du procureur général, Laurent Le Mesle.

Une ambiguité demeure cependant, car les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, qui n'ont pas le droit légalement de faire des déclarations publiques, ont pu prendre la décision sans qu'elle soit encore matérialisée.

Ils peuvent procéduralement agir sans en référer au parquet et convoquer personnellement Jacques Chirac, sans en référer non plus à son avocat, dont la présence n'est pas prévue pour un interrogatoire comme témoin.

Il s'agirait de la première convocation par un juge de l'ancien chef de l'Etat, susceptible d'être auditionné, voire mis en examen dans plusieurs autres affaires. L'immunité pénale dont il bénéficiait en qualité de président de la République expire le 16 juin, soit samedi soir.

COMPTE BANCAIRE JAPONAIS

Dans l'affaire Clearstream, des dépositions et des éléments matériels laissent penser que Jacques Chirac a demandé en 2004 à Dominique de Villepin de faire mener par le général Philippe Rondot, spécialiste du renseignement, une enquête parallèle sur les listings Clearstream, qui semblaient compromettre des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy.

Ces listings se sont avérés être des faux, mais ont entrainé en 2004-2005 des vérifications judiciaires menaçantes pour les personnes concernées.

Les éléments concernant le rôle de Jacques Chirac résident dans la première audition du général Rondot, qui a expliqué, avant de se rétracter, que Dominique de Villepin se réclamait du président quand il lui a commandé l'enquête.

Dominique de Villepin a démenti. Sur des notes du général Rondot saisies par les juges, le militaire avait consigné ce propos de Dominique de Villepin : "Si nous apparaissons, le PR et moi (président de la République-NDLR), nous sautons".

Nicolas Sarkozy, successeur de Jacques Chirac, est partie civile, c'est-à-dire plaignant, dans le dossier. Il estimait en 2006 avoir été la cible de cette manipulation.

Sont mis en examen pour le moment Jean-François Gergorin, ancien vice-président d'EADS, maison mère d'Airbus, qui a remis les listings à la justice et son ancien collaborateur Imad Lahoud, soupçonné d'avoir fabriqué les faux.

D'autres affaires, sans rapport, ont été mises au jour dans les notes Rondot. Elles faisaient état de l'existence d'un compte bancaire détenu par Jacques Chirac au Japon, crédité de 300 millions de FF, soit environ 45 millions d'euros.

L'ancien président a démenti cette information, qui figure dans des documents des services secrets français de 1996 versés au dossier Clearstream, mais n'a jamais été confirmée par une preuve matérielle directe.

Mardi 12 juin 2007, 18h13



Clearstream : démenti sur la convocation de Chirac comme témoin

PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris dément l'existence d'une convocation comme témoin de Jacques Chirac, lundi prochain, dans l'affaire des faux listings de la société financière Clearstream.

Les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, interrogés par le parquet, lui ont dit que cette procédure n'avait pas été engagée, explique-t-on au bureau du procureur. contrairement à ce qu'écrit Le Canard enchaîné.

"Le président Chirac n'a reçu aucune convocation", avait-on dit mardi dans l'entourage de l'ancien président. Me Jean Veil, son avocat, avait assuré de même qu'il n'était pas informé de l'existence de cette procédure.

Rien n'empêche cependant Jean-Marie d'Huy et Henri Pons de prendre ultérieurement la décision de convoquer Jacques Chirac. L'immunité pénale dont il bénéficiait en qualité de président de la République expire le 16 juin, soit samedi soir.

Des spécialistes de droit constitutionnel estiment toutefois que Jacques Chirac est en mesure d'évoquer l'article 67 de la Constitution pour refuser de répondre sur des actes liés à ses fonctions de chef de l'Etat.

Cet article stipule que le président de la République "n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité", sauf devant la Haute cour de justice ou la Cour pénale internationale.

DATI N'A "AUCUN ELEMENT"

Interrogée à ce sujet, la ministre de la Justice, Rachida Dati, s'est retranchée derrière l'indépendance de la justice.

"Je n'ai pas de commentaire à faire, je ne suis pas partie à l'affaire, il y a une instruction en cours, je n'ai pas à commenter les actions ou ce que souhaitent faire les magistrats instructeurs", a-t-elle déclaré à la presse à la sortie du conseil des ministres. "Ils sont tout à fait libres de leur instruction, et il y a un secret de l'instruction".

"Je n'ai aucun élément sur cette audition", a-t-elle ajouté.

Lors du compte rendu du conseil, la porte-parole du gouvernement, Christine Albanel, a évoqué "des mesures d'instruction menées par une justice totalement indépendante" et dit qu'il n'en avait pas été question durant le conseil.

Dans l'affaire Clearstream, des dépositions et des éléments matériels laissent penser que Jacques Chirac a demandé en 2004 à Dominique de Villepin de faire mener par le général Philippe Rondot, spécialiste du renseignement, une enquête parallèle sur les listings Clearstream, qui semblaient compromettre des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy.

Sur des notes du général Rondot saisies par les juges, le militaire avait consigné ce propos de Dominique de Villepin : "Si nous apparaissons, le PR et moi (président de la République-NDLR), nous sautons".

D'autres affaires, sans rapport, ont été mises au jour dans les notes Rondot. Elles faisaient état de l'existence d'un compte bancaire détenu par Jacques Chirac au Japon, crédité de 300 millions de FF, soit environ 45 millions d'euros.

L'ancien président a démenti cette information, qui figure dans des documents des services secrets français de 1996 versés au dossier Clearstream, mais n'a jamais été confirmée par une preuve matérielle directe.

Jacques Chirac est aussi susceptible d'être convoqué pour des affaires relatives à ses fonctions de maire de Paris, entre 1977 et 1995. Dans ces dossiers, il ne pourra pas invoquer l'article 67 de la Constitution.

Mercredi 13 juin 2007, 13h17



Chirac : Rachida Dati ne commente pas au nom de "l'indépendance de la justice"

PARIS (AP) - La garde des Sceaux Rachida Dati a refusé mercredi de commenter la convocation supposée de Jacques Chirac par la justice au nom de "l'indépendance" des magistrats, mais elle a précisé qu'"il n'y a pas eu de réclamation d'aucune sorte" pour un traitement particulier.

"Je n'ai absolument pas d'information (...)et je suis garante de l'indépendance de la justice, je n'ai pas à commenter des initiatives des magistrats instructeurs", a-t-elle expliqué sur Europe-1.

La ministre de la Justice a tout de même indiqué qu'"il n'y a pas eu de réclamation d'aucune sorte", pour un traitement singulier de l'ancien président de la République dont l'immunité pénale prend fin samedi à minuit.

Selon "Le Canard Enchaîné", Jacques Chirac aurait été convoqué le 18 juin en qualité de témoin dans l'affaire Clearstream. Les juges d'instruction Henri Pons et Jean-Marie d'Huy veulent savoir pourquoi les carnets du général Philippe Rondot "fourmillent d'annotations du genre 'instruction du PR' ou protéger le 'PR'", PR signifiant "président de la République".

"Les magistrats instructeurs, s'ils doivent prendre des initiatives -convoquer ou entendre- ils sont libres du statut sous lequel ils souhaitent l'entendre", a ajouté Rachida Dati, qui "n'a pas d'instruction individuelle à donner dans ce type de dossier".

Quant aux déclarations du Premier ministre François Fillon, la garde des Sceaux a abondé en son sens en notant que "quand on n'a plus d'immunité, on redevient justiciable".

Mercredi 13 juin 2007, 9h15



La veuve du juge Borrel n'entend pas solliciter tout de suite l'audition de Chirac

PARIS (AP) - La veuve du magistrat français Bernard Borrel, retrouvé mort en 1995 à Djibouti, a indiqué mercredi qu'elle n'allait pas "solliciter pour l'instant" l'audition de Jacques Chirac alors qu'il aurait incité, selon elle, le président djiboutien à saisir la Cour internationale de justice afin de se faire transmettre le dossier d'instruction.

"Nous n'allons pas solliciter son audition pour l'instant", a indiqué mercredi son avocat, Me Olivier Morice, lors d'une conférence de presse à Paris en précisant qu'il avait adressé une lettre au président Nicolas Sarkozy afin qu'il reçoive Elisabeth Borrel et ses conseils.

"La France a incité et probablement aidé une puissance étrangère à la mettre en cause devant une juridiction internationale dans des conditions qui font outrage à la fois au peuple français et à la Cour internationale de justice ainsi instrumentalisée", souligne Me Morice dans le courrier adressé à l'Elysée.

Selon des notes versées récemment à l'instruction sur la mort de M. Borrel, le président Chirac aurait conseillé à son homologue djiboutien Ismaël Omar Guelleh, mis en cause par la famille Borrel, de saisir la CIJ afin de se faire transmettre le dossier que la juge d'instruction Sophie Clément a refusé d'envoyer aux autorités djiboutiennes.

Le corps en partie carbonisé de Bernard Borrel, 40 ans, avait été retrouvé le 19 octobre 1995 au pied d'une falaise au lieu-dit Le Goubet en face de l'Ile du Diable, à 80km de Djibouti. La version officielle parle d'un suicide par immolation, une hypothèse vivement contestée par la famille et appuyée par des expertises indépendantes qui pointent des causes extérieures. Mme Borrel désigne Ismaël Omar Guelleh comme l'un des commanditaires de cet assassinat. Une version vivement contestée à Djibouti.

Mercredi 13 juin 2007, 11h16


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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 10:23
(Dépêche)




Sarkozy veut redéfinir les relations entre le président et le Parlement

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy entend redéfinir les relations entre le président de la République et le Parlement et a promis de renforcer les pouvoirs des élus, notamment en matière de contrôle du gouvernement, ce qui annonce une future révision de la Constitution.

La mesure la plus spectaculaire consistera pour le chef de l'Etat à venir s'expliquer en personne devant le Parlement, ce qui lui est jusqu'à présent prohibé, en vertu du principe de séparation des pouvoirs, consacré par la Constitution.

L'article 18 de la loi fondamentale n'autorise le chef de l'Etat qu'à adresser des messages au Parlement, lui interdisant de se présenter dans les hémicycles du Palais Bourbon ou du Palais du Luxembourg.

Il faudra en conséquence modifier cet article par une révision de la Constitution. Nicolas Sarkozy devrait ainsi incarner une "présidence active", un brin "à l'américaine" avec une sorte de "discours sur l'état de l'Union", comme celui que prononce chaque année en janvier le président américain devant le Congrès.

"Il ne s'agira en aucun cas de modifier l'équilibre des pouvoirs. Dès lors qu'il n'y aura aucun débat sur la responsabilité du président, il s'agit simplement d'une mesure de modernisation qui permettra au président de s'adresser physiquement au Parlement plutôt que par message interposé", estime-t-on de source parlementaire.

Selon son programme de candidat, le président de la République ne pourrait également plus se prévaloir d'aucun "domaine réservé" en matière de politique étrangère ou de défense, et cesserait de présider le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Mesures encore un rien iconoclaste par rapport aux canons du gaullisme.

Il a ainsi déclaré qu'il voulait "renforcer les pouvoirs du Parlement en matière de contrôle des services de renseignement, d'approbation de la présence et des modalités d'intervention de nos forces armées à l'étranger".

Sur ce dernier point, il a préconise toutefois prudemment que cette consultation des parlementaires intervienne "au bout d'un certain délai, à discuter", manière de répondre à ceux qui s'inquiètent d'un enlisement des opérations extérieures de la France dans ces débats.

Lors de sa campagne, le président a également envisagé la modification voire la suppression du 49-3 qui permet l'adoption d'un projet de loi sans vote quand le gouvernement engage sa responsabilité, mais cette proposition ne figurait finalement pas dans son projet présidentiel.

Tout en affichant sa volonté d'une présidentialisation du régime, il promet dans le même temps de renforcer les pouvoirs du parlement et de donner un statut à l'opposition. "Mais il n'est pas question de changer les institutions, juste d'en améliorer le fonctionnement", précise-t-on de source parlementaire.

"Nous devons accorder davantage d'autonomie au Parlement dans la conduite de son activité législative et de contrôle de l'action du gouvernement. Cela ne pourra se faire qu'en renforçant les capacités d'expertise et d'audit du Parlement et en donnant à l'opposition un véritable statut, comme c'est le cas au Royaume-Uni", déclarait M. Sarkozy dans une tribune au Monde début mars.

"Je pense à la possibilité pour l'opposition de créer une commission d'enquête et de présider certaines commissions permanentes", ajoutait-il.

Le futur président avait également souhaité que le Parlement puisse exercer un contrôle sur certaines nominations.

Par Suzette Bloch, dimanche 10 juin 2007, 11h48

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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 20:29
(Dépêches)





Les projets de loi sur la justice et sur l'économie débattus en premier au Parlement, précise François Fillon

PARIS (AP) - La réforme de la justice et le projet de loi sur la fiscalité seront les deux premiers textes soumis au Parlement après les législatives, précise François Fillon dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui en France" de vendredi.

"Le texte sur les peines plancher et les mineurs récidivistes sera débattu par le Sénat dès le début de la session. Le texte travail-emploi-pouvoir d'achat le sera au même moment par l'Assemblée nationale", détaille le Premier ministre.

Deux autres projets de loi suivront "immédiatement", à savoir celui sur le service minimum dans les transports en commun et celui sur l'indépendance des universités.

Après les législatives des 10 et 17 juin, le Parlement doit siéger en session extraordinaire au mois de juillet pour adopter les premiers projets du président Sarkozy.

Jeudi 7 juin 2007, 21h50




Contrat unique : il y aura une loi si les partenaires sociaux n'avancent pas, prévient François Fillon

PARIS (AP) - Le gouvernement a donné jusqu'à la fin de l'année aux partenaires sociaux "pour avancer" sur le dossier du contrat de travail unique et il pourrait décider de légiférer "s'il n'y avait pas de progrès", prévient François Fillon dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui en France" de vendredi.

"On a toujours dit que, sur les questions qui toucheraient au droit du travail, on respecterait scrupuleusement la loi qui vient d'être votée et qui prévoit que les partenaires sociaux ont un délai pour traiter eux-mêmes le problème avant que le législateur ne s'en saississe", explique le Premier ministre.

"Sur le contrat de travail, on leur a donné, grosso modo, six mois pour avancer et on leur a dit aussi, que s'il n'y avait pas de progrès durant ces six mois, le gouvernement prendrait ses responsabilités", prévient M. Fillon. "C'est fondamental."

Le contrat de travail unique à durée indéterminée est une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. Il souhaite que la "flexisécurité" à la française contribue au retour du plein-emploi en France.

Jeudi 7 juin 2007, 22h13



Mesures fiscales, attaques contre la gauche : François Fillon enfonce le clou à Béziers

BEZIERS (AP) - Mesures fiscales pour doper le pouvoir d'achat, peines planchers pour les multirécidivistes et abaissement de la majorité pénale, ode à l'identité nationale et à la valeur travail... Le Premier ministre François Fillon a revisité jeudi soir à Béziers les thèmes chers à Nicolas Sarkozy.

A trois jours du premier tour des élections législatives, il a exhorté les électeurs lors d'un meeting au Parc des Expositions de Béziers à donner au président "une majorité d'action".

Alors que l'UMP et le Nouveau centre caracolent en tête dans les sondages, François Fillon s'est autorisé sans le dire une victoire par anticipation: "La valeur travail est de retour! C'en est fini de la dévalorisation du mérite".

Principale nouveauté: la déduction des intérêts d'emprunts de l'impôt sur le revenu pour l'achat ou la construction d'une résidence principale "pourra être cumulée avec le prêt à taux zéro". "Près de 60% des emprunteurs bénéficieront pleinement de cette mesure, qui, pour chaque ménage, tournera autour de 1.500 euros d'avantage fiscal", a rappelé le député de la Sarthe, candidat dimanche à sa succession.

La détaxation des heures supplémentaires sera effective "dès l'été" et "les heures supplémentaires seront par ailleurs majorées de 25%", a-t-il poursuivi. Il a également insisté sur la suppression des droits de succession, là aussi cet été, la défiscalisation des salaires des étudiants et l'abaissement du bouclier fiscal à 50%.

Aux critiques de François Bayrou, président de l'UDF-Mouvement démocrate, qui ne croit pas au financement de ces mesures, François Fillon a rétorqué que "l'augmentation du travail est la condition de tout: de la relance de l'emploi, de la relance de la croissance".

Par ailleurs, le Premier ministre a de nouveau attaqué la gauche. "N'en déplaise à la gauche, ce n'est pas en partageant le travail et en vantant le temps libre que l'on défend nos emplois, nos industries et nos agriculteurs", a-t-il lâché devant 2.000 sympathisants.

Moins virulent cependant que lors du meeting de Lyon, il a "invité la gauche à reconnaître qu'elle doit bien avoir une petite part de responsabilité dans son échec du 6 mai comme dans celui du 21 avril 2002 (...) Si je suis parfois dur avec elle, je ne le serai jamais autant qu'elle a pu l'être avec Nicolas Sarkozy contre lequel elle a mené une campagne outrancière", a-t-il lancé.

Côté justice, François Fillon a annoncé la présentation "dans quelques jours" du projet de loi contre les délinquants multirécidivistes. Fidèle au nouveau style élyséen, il s'est placé dans l'urgence: "Nous allons faire ce que nous avons dit. Et le train du changement et de l'action est déjà lancé (...) La rupture, les Français la veulent tout de suite!"

Le Languedoc-Roussillon semble porter chance à l'UMP. Nicolas Sarkozy avait en effet tenu son dernier meeting de l'entre deux-tours, le jeudi 3 mai, à Montpellier, trois jours avant son élection. Les électeurs du Languedoc-Roussillon ont voté à 54,1% pour Nicolas Sarkozy au deuxième tour. A Béziers, son score a atteint 59,18%.

Jeudi 7 juin 2007, 22h29



Le projet de "TVA sociale" relancé à la rentrée, confirme François Fillon

PARIS (AP) - L'étude sur la création d'une "TVA sociale" sera relancée à la rentrée pour "taxer un peu les importations" au profit de la protection sociale, confirme François Fillon dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui en France".

"On relance l'étude sur la TVA sociale" en septembre, affirme-t-il. "Il peut être utile de taxer un peu les importations pour qu'elles participent au financement de la protection sociale", explique le Premier ministre, "car faire supporter au seul travail des Français le coût de cette protection sociale, c'est handicaper notre économie".

Projet de Nicolas Sarkozy, la TVA sociale consiste en une hausse de la TVA et une baisse simultanée des cotisations sociales. Cette question sera au menu de la grande conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat qui doit se réunir à la rentrée.

Le chef du gouvernement ajoute que son équipe proposera également à la rentrée "une série de réformes qui visent à améliorer la compétitivité de l'économie française". Ces réformes "vont moderniser l'organisation du travail, alléger les réglementations qui pèsent sur les entreprises", précise-t-il.

Jeudi 7 juin 2007, 22h32



Fillon confirme sur les fonctionnaires et la franchise médicale

PARIS (Reuters) - François Fillon confirme le projet du gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et l'instauration d'une franchise médicale en 2008.

"Nous proposerons une série de réformes qui visent à améliorer la compétitivité de l'économie française. Des réformes qui vont moderniser l'organisation du travail, alléger les règlementations qui pèsent sur les entreprises. On relance l'étude sur la TVA sociale", déclare le Premier ministre dans une interview à paraître vendredi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"Il peut être utile de taxer un peu les importations pour qu'elles participent au financement de la protection sociale. Car faire supporter au seul travail des français le coût de cette protection sociale, c'est handicaper notre économie", estime-t-il.

A la question de savoir comment ces réformes seront financées, François Fillon répond : "Par un effort de réduction de la dépense publique qui est indispensable non seulement à la tenue de nos engagements et à la réduction de la dette, mais tout simplement à la compétitivité de notre économie".

"On tiendra, là aussi, nos engagements: le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, une franchise médicale qui est à l'étude, et la réorganisation de l'Etat pour réduire son train de vie", dit-il.

"Avec une fusion d'organismes comme l'ANPE et l'UNEDIC , la révision de la carte judiciaire. Dans le budget 2008, on doit pouvoir recueillir les premiers fruits d'un certain nombre de restructurations", juge le chef du gouvernement.

Vendredi 8 juin 2007, 0h25



Coût total des mesures économiques et fiscales : 11 mds EUR, selon Fillon

PARIS (AFP) - François Fillon affirme que le coût total des mesures économiques et fiscales présentées par le gouvernement (défiscalisation des heures supplémentaires, déduction d'intérêts d'emprunts immobiliers...) est de "11 milliards d'euros", dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France à paraître vendredi.

Dans le même entretien, M. Fillon compare le duo exécutif qu'il forme avec le président de la République à "une équipe" où Nicolas Sarkozy est "le pilote" et lui-même "le co-pilote".

"Depuis un mois, nous avons pris toutes les décisions ensemble. (...) Ma conception, c'est celle d'une équipe extrêmement soudée qui agit de concert, et pas d'une cohabitation au sommet", explique le Premier ministre.

François Fillon a par ailleurs assuré jeudi soir qu'il "respecte la gauche" même s'il est parfois "dur" avec elle, tout en ironisant sur le fait qu'elle soit "fragile" et "susceptible", en allusion aux réactions du PS aux piques qu'il lui décoche.

"Cette gauche m'accuse ces jours-ci d'avoir eu des mots durs à son égard. Je ne la savais pas si fragile et si susceptible", a déclaré le Premier ministre à Béziers (Hérault), où il était venu soutenir les candidats UMP du Languedoc-Roussillon aux élections législatives.

Il a jugé "étrange" de "recevoir des leçons de modération de la part de ceux qui en manquent si souvent", en soulignant que "l'affable François Hollande", premier secrétaire du PS, avait parlé de "débauchage" des personnalités de gauche entrées au gouvernement et l'avait traité "d'aide de camp" du président Nicolas Sarkozy.

Dans l'entretien au Parisien/Aujourd'hui en France, M. Fillon précise: Le coût "n'est pas de 15 milliards", comme le dit le patron du PS François Hollande, "mais de 11 milliards" d'euros.

Selon lui, le coût est "entre 5 et 6 milliards pour les heures supplémentaires, 3 milliards pour l'accession au logement et 1,7 milliard pour les droits de mutation" (succession).

"S'agissant du bouclier fiscal" à 50% des revenus, "nous estimons que le coût sera peu élevé parce que, s'il fonctionne, il réduira la fuite des capitaux" et "la réduction ISF pour les investissements dans les PME coûtera environ 500 millions", ajoute-t-il.

"La défiscalisation du travail étudiant" représente, elle, "30 millions" d'euros, poursuit M. Fillon.

"Avec tout cela, et ce qui suivra en septembre, il s'agit d'aller chercher le point de croissance supplémentaire que les autres pays ont et qui nous manque. Notre objectif, c'est donc de provoquer un choc de confiance et de croissance", réaffirme-t-il.

M. Fillon a par ailleurs précisé qu'à l'automne, le gouvernement allait proposer "une série de réformes qui visent à améliorer la compétitivité de l'économie française, des réformes qui vont moderniser l'organisation du travail, alléger les règlementations qui pèsent sur les entreprises".

"On relance l'étude sur la TVA sociale", a-t-il confirmé. "Il peut être utile de taxer un peu les importations pour qu’elles participent au financement de la protection sociale", à l'instar de ce qui a été décidé par l'Allemagne.

"Car faire supporter au seul travail des français le coût de cette protection sociale, c'est handicaper notre économie", a ajouté le Premier ministre.

Enfin, M. Fillon réaffirme dans Le Parisien/Aujourd'hui en France que le projet de fusion entre Gaz de France et Suez est "valable", mais qu'il y a "d'autres options", avec l'Algérie ou EDF par exemple.

Jeudi 7 juin 2007, 22h55



DSK sur les mesures Sarkozy : "un chèque" des plus pauvres aux plus riches

SARCELLES (AFP) - Dominique Strauss-Kahn a estimé jeudi que le "sens profond" des "lois scélérates" que prépare Nicolas Sarkozy, c'est que "ceux qui travaillent dur et qui gagnent peu vont faire un chèque à ceux qui gagnent le plus", lors d'une réunion publique à Sarcelles.

"La rupture ça va être la cassure, la création de deux France avec ceux qui profitent des mesures annoncées par le gouvernement et ceux qui ne peuvent pas en profiter et pour qui ça va aller de plus en plus mal", a déclaré le dirigeant socialiste, candidat à sa propre succession dans la 8ème circonscription du Val-d'Oise.

Revenant sur les différentes mesures annoncées ces derniers jours par le gouvernement, M. Strauss-Kahn s'en est d'abord pris à la franchise sur le remboursement des frais de santé qui va aboutir, selon lui, à la mise en place d'une sécurité sociale "à deux vitesses, où ceux qui peuvent sont soignés et ceux qui ne peuvent pas payer sont moins bien soignés".

Selon lui, c'est le tiers des Français les plus riches qui vont bénéficier de la mesure sur la réduction des droits de succession.

Devant quelque 200 sympathisants, le leader socialiste a également estimé que la mesure sur les emprunts immobiliers n'allait pas aider les Français à devenir propriétaires puisque la plupart de ceux qui vont en profiter sont déjà propriétaires.

Cette mesure aura pour conséquence "de transférer de l'argent de ceux qui ne sont pas propriétaires vers ceux qui sont propriétaires", a-t-il affirmé.

Sur la défiscalisation des heures supplémentaires, qui "va coûter très cher, 6 milliards d'euros", le candidat socialiste a estimé que "dans la réalité, le salarié ne peut pas choisir de travailler plus" et que les chômeurs auront de "plus en plus de mal à trouver un emploi."

Rappelant que le PS a perdu trois fois de suite l'élection présidentielle, l'ancien challenger de Ségolène Royal a martelé: "il faut que ce parti change". "On a besoin d'inventer ce que c'est que d'être de gauche au XXIe siècle" pour espérer l'emporter dans cinq ans, a-t-il ajouté.

"Pourquoi la gauche, au premier tour de l'élection présidentielle, a eu le score le plus faible de la Ve République?", s'est-il demandé. Parce que les Français ont eu l'impression qu'on leur racontait "la même chose qu'il y a cinq ans", a-t-il dit.

Estimant que Nicolas Sarkozy avait eu "l'air d'avoir un discours cohérent et la volonté d'avancer" lors de la campagne, il a précisé: "j'en connais dans cette salle qui ont voté Sarkozy pour des raisons que je ne peux pas approuver mais que je peux comprendre".

Vendredi 8 juin 2007, 0h25



Bernard Kouchner est arrivé au Mali, 1e étape de sa tournée en Afrique

BAMAKO (AFP) - Le chef de la diplomatie française est arrivé jeudi au Mali, première étape d'une tournée africaine qui l'emmenera ensuite au Tchad et au Soudan où il évoquera la crise du Darfour, "dossier prioritaire" du nouveau ministre.

Il s'agit du premier déplacement en Afrique de Bernard Kouchner, nouveau ministre des Affaires étrangères nommé il y a moins de trois semaines.

Jeudi soir à Bamako, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a rendu hommage à deux socialistes, François Mitterrand et Michel Rocard, notamment sur la question de l'immigration, et a "oublié" dans son discours le président Nicolas Sarkozy.

"Je me souviens de la phrase de mon Premier ministre socialiste (...) Michel Rocard: on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais la France doit en prendre plus que les autres sa part", a déclaré M. Kouchner lors d'un discours improvisé à la résidence de l'ambassadeur de France.

"Eh bien, la France en prendra plus que les autres sa part", a ajouté M. Kouchner, semblant prendre ses distances avec la ligne ferme voulue par M. Sarkozy sur la question de l'immigration.

"J'ai été de ceux qui poussent plutôt les gens à immigrer et qui les accueillent avec bonheur en France", a-t-il poursuivi, ajoutant: "mais il y a une nécessité pour les deux pays (France et Mali, ndlr)" de parvenir à "un équilibre".

Auparavant, l'ex-ministre socialiste a rendu hommage à l'ancien président François Mitterrand pour son discours de la Baule en 1990 lors du 16e sommet franco-africain "qui a aidé à installer en Afrique la démocratie avec tous les obstacles que vous connaissez".

Le ministre n'a cité Nicolas Sarkozy qu'après qu'un de ses proches, un Franco-malien vivant à Bamako, lui eut fait remarqué cet "oubli".

Bernard Kouchner a alors repris le micro en souriant : "Il y a quelqu'un que j'ai oublié de citer, quand même en ma fonction, et qui aujourd'hui au G8 réalise une performance exceptionnelle et qui demain fera parler de l'Afrique au G8, j'ai oublié de citer, saluer et remercier le gouvernement français et son président Nicolas Sarkozy".

Le ministre français sera vendredi à l'investiture du président malien, et devrait à cette occasion rencontrer plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement africains comme le burkinabè Blaise Compaoré ou le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.

A partir de samedi, le chef de la diplomatie française se consacrera à la crise du Darfour, province de l'ouest du Soudan, pour laquelle il a promis "un plan et toute une démarche française".

L'ancien "french doctor" se rendra d'abord à Gozbeida dans l'est du Tchad, déstabilisé par la guerre au Darfour, pour visiter des camps de réfugiés soudanais et de déplacés tchadiens, soit "près de 400.000 personnes en tout".

Dimanche, une rencontre est prévue avec le président tchadien Idriss Deby Itno à Ndjaména, et dans la soirée M. Kouchner s'envolera pour Khartoum où les autorités refusent toujours l'envoi au Darfour d'une mission hybride ONU-UA d'environ 20.000 hommes, accusant les puissances occidentales de vouloir recoloniser le Soudan par le biais d'une force de l'ONU.

Quelques 200.000 personnes sont mortes depuis février 2003 de la guerre civile et de ses conséquences au Darfour selon l'ONU, et plus de 2,1 millions d'autres ont été déplacés, mais ces chiffres sont contestés par Khartoum.

Vendredi 8 juin 2007, 0h43
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 19:18
(Dépêches)





Bertrand Delanoë fait un retour en force au PS

PARIS (AFP) - Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, fait un retour en force au sein du Parti socialiste où il se place en challenger de Ségolène Royal pour conduire sa rénovation dans la perspective du départ de François Hollande, en 2008 au plus tard.

Jusqu'ici assez discret sur la scène nationale, Bertrand Delanoë est très présent depuis une quinzaine de jours dans les médias, distribuant les mauvais points au gouvernement et cherchant à calmer le jeu au sein de son parti agité par l'échec présidentiel de Mme Royal.

Sollicité par des candidats PS en province demandeurs d'un soutien, le maire de Paris est allé en épauler quelques-uns (Bouches-du-Rhône, Gironde, Ardèche).

Cet ami personnel de Lionel Jospin - ils formaient "la bande du 18e" avec Daniel Vaillant et Claude Estier - prend régulièrement la parole, surtout ces dernières semaines, dans les réunions hebdomadaires du Bureau national, organe de direction du PS. On l'a vu et entendu à la tribune du meeting de rassemblement des dirigeants PS, la semaine dernière au Zénith, où il a conquis de haute lutte, comme puissance invitante, le droit de parler le premier, avant l'ex-candidate.

Tandis que Mme Royal se pose depuis le soir du 6 mai comme le leader de l'opposition, ses proches le jugent bien placé pour conduire la rénovation du parti, dont il connaît bien les rouages pour avoir été le responsable des fédérations.

Très actif dans la campagne présidentielle de la "dame blanche", qui n'était pas son choix personnel - il a voté blanc lors du choix du candidat PS -, Bertrand Delanoë a l'image d'un socialiste de son temps, notamment pour avoir mis en pratique, depuis 2001, la démocratie participative dans la capitale à travers des compte-rendus de mandat.

Il vient de gagner sept points, avec 68% d'opinions favorables, dans le baromètre IFOP-Paris-Match, occupant le 6e rang au classement des personnalités les plus populaires, devancée à gauche par Mme Royal seule.

Bertrand Delanoë assure n'être "candidat à rien", mais entend "contribuer à la rénovation" du PS, insistant beaucoup sur la nécessité d'"une démarche collective". Le propos vise, mais pas seulement, Ségolène Royal, qui a mené sa campagne présidentielle en marginalisant le PS.

Si Ségolène Royal veut changer le parti "en recherchant des convergences" avec les centristes de François Bayrou, il campe davantage au coeur du PS, attaché à ses alliances classiques à gauche, à la manière du premier secrétaire François Hollande. Davantage que Mme Royal, il incarne un équilibre entre tradition et modernité.

M. Delanoë privilégie le travail sur le projet politique et juge "ridicule de préparer déjà 2012", Mme Royal ayant au contraire estimé prioritaire de régler le problème du leadership.

Selon un de ses proches, M. Delanoë est le seul leader de rechange à Ségolène Royal : François Hollande est sur le départ - il entend toutefois rester jusqu'au prochain congrès prévu à l'automne 2008 -, Dominique Strauss-Kahn est "handicapé" par son attitude très critique à l'égard de la performance présidentielle de Mme Royal, Laurent Fabius appartient désormais au "passé".

Leur stratégie diverge radicalement, selon un familier des arcanes du parti: Ségolène Royal "veut aller vite" en exploitant l'élan de sa campagne, Bertrand Delanoë "veut se hâter lentement". Il a besoin de refaire le terrain perdu, d'abord en se faisant réélire maire de Paris en mars 2008, et n'a donc pas intérêt à un congrès anticipé pour choisir le successeur de M. Hollande.

Par Thierry Masure, le mercredi 6 juin 2007, 18h33



Hollande veut rester premier secrétaire du PS jusqu'au prochain congrès

PARIS (AFP) - François Hollande a indiqué jeudi qu'il quitterait sa fonction de premier secrétaire du PS "lors du prochain congrès qui est théoriquement fixé en 2008".

Il a assuré sur RTL qu'il resterait à la tête du PS jusqu'à cette date, ayant "la confiance des adhérents du Parti socialiste". "Et c'est déjà beaucoup", a-t-il ajouté.

François Hollande a indiqué à plusieurs reprises qu'il effectuait son dernier mandat comme premier secrétaire. "En 2008, j'aurai fait onze ans comme secrétaire national, c'est assez", a-t-il dit récemment.

Mais la défaite de Ségolène Royal le 6 mai l'a fragilisé et plusieurs voix ont publiquement demandé qu'il passe la main.

Ainsi, le député PS de l'Essonne Manuel Valls a souhaité que François Hollande "cède sa place après les législatives" pour que le processus de rénovation du PS "aille jusqu'au bout".

L'ancien président de l'Assemblée nationale Raymond Forni a appelé "une refondation" du PS avec un "nouveau responsable", estimant que "le temps de François Hollande" à la tête du Parti socialiste était "passé".

Jeudi 7 juin 2007, 9h02



Royal présentera sa "propre motion" au Congrès du PS l'an prochain

LILLE (AFP) - Ségolène Royal a annoncé jeudi qu'elle présenterait sa "propre motion" au prochain Congrès du PS, prévu normalement à l'automne 2008, et ajouté qu'elle acceptait la décision de François Hollande de rester Premier secrétaire du PS jusqu'à ce Congrès.

"Je présenterai ma propre motion au Congrès", a affirmé l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, dans une conversation informelle avec des journalistes en démarrant une journée de soutien aux candidats PS aux législatives dans le Pas-de-Calais.

"S'il avait démissionné, j'aurais été candidate" au poste de Premier secrétaire, a-t-elle précisé à propos de M. Hollande, soulignant "accepter" la décision de son compagnon de rester à la tête du parti jusqu'au prochain congrès.

"A priori, on peut envisager un Congrès avant l'été 2008" qui suit les municipales, mais "il faut donner du temps au temps", a-t-elle ajouté.

Interrogée sur la déclaration de François Hollande qui a indiqué jeudi qu'il quitterait sa fonction de premier secrétaire du PS "lors du prochain congrès qui est théoriquement fixé en 2008", Mme Royal a dit : "Je l'accepte, c'est sa décision je m'adapte dans une attitude consentante".

Jusqu'à présent Mme Royal n'avait jamais soumis au vote des militants sa propre motion lors d'un Congrès du PS, se tenant largement à l'écart des batailles de courants.

Depuis sa défaite à la présidentielle, elle a multiplié les signaux sur sa volonté de conquérir le parti.

Jeudi 7 juin 2007, 16h05




Hollande veut mener la rénovation du PS jusqu'au congrès de 2008

PARIS (Reuters) - François Hollande assure qu'il mènera la rénovation du Parti socialiste, qui commencera juste après les législatives, en attendant le congrès de 2008 lors duquel la nouvelle direction du parti sera désignée.

Interrogé sur RTL sur le calendrier de la réforme du PS, le premier secrétaire a déclaré: "On va le faire tout de suite après les élections législatives et le congrès du PS qui désignera la prochaine direction interviendra lorsqu'on en aura, ensemble et unis, décidé."

Prié de dire s'il voulait "conduire cette rénovation", il a répondu: "Oui. Mais ce n'est pas à moi de le faire seul, ce serait absurde. C'est à tous ceux, les adhérents d'abord, les responsables du PS, Ségolène Royal bien sûr au premier chef" de le faire.

"Il faut que nous ayons ensemble ce processus et que nous le conduisions sans justement poser les questions de personnes", a-t-il ajouté.

"Si l'on commence à poser les questions de personnes, on voit bien qu'à ce moment-là on évite de débattre de ce qui est attendu par les Français, c'est-à-dire un projet capable d'être un contrepoids, une alternative à ce qui va se faire - hélas - ou se défaire après les élections législatives".

Le premier secrétaire a également confirmé qu'il quitterait sa fonction "lors du prochain congrès qui est théoriquement fixé en 2008".

A la question "vous aurez l'autorité pour rester premier secrétaire jusque-là ?", il a répondu: "Oui, parce que j'ai la confiance des adhérents du PS, c'est déjà beaucoup."

Jeudi 7 juin 2007, 9h02




Vincent Peillon (PS) appelle à "entrer en résistance"

PARIS (AFP) - Le député PS européen Vincent Peillon a appelé mercredi "à entrer en résistance" contre le gouvernement de François Fillon et le président Nicolas Sarkozy.

"Moi, j'appelle à l'entrée en résistance", a affirmé M. Peillon à LCI. "Je sais que malheureusement il y a une tendance césariste en France, une tendance bonapartiste, et qu'il (Nicolas Sarkozy) vient d'en profiter, mais je sais qu'il y a aussi des gens qui savent résister", a-t-il ajouté.

"Moi j'appelle à ce que tous les républicains, tous les démocrates, ceux qui ne veulent pas du parti unique, du retour de 'Napoléon le petit' comme disait Victor Hugo, et je crois que c'est cela qu'on a avec Nicolas Sarkozy, et bien qu'ils se disent qu'il ne faut pas le faire dans des accords locaux mais sur une stratégie nationale", a-t-il ajouté, à l'adresse de François Bayrou, le président du MoDem.

"Il faut entrer en résistance et tous ceux qui veulent entrer en résistance sont bienvenus", a-t-il insisté.

Parallèlement, le parlementaire européen a appelé le PS à une "rénovation", insistant sur le fait qu'"il faudra éviter les querelles de personnes".

"Après le 18, il faut se mettre autour d'une table, y compris avec l'actuel premier secrétaire (François Hollande), et trouver les moyens d'engager un processus qui permettrait au PS de sortir (...) de l'état dans lequel il est aujourd'hui".

"Ce processus ne peut pas être un processus traditionnel de congrès qui enquiquine tout le monde, je viens d'en faire deux, (...) cela n'a pas permis la rénovation", a-t-il plaidé.

"Et surtout il faut dans ces débats (...) quitter les figures obligées de la gauche française depuis des années, c'est-à-dire la façon qui est la nôtre de nous caricaturer en répétant toujours les mêmes choses", a insisté M. Peillon, affirmant n'avoir "aucun problème avec le socialisme libéral".

"On a cédé aux sirènes marxistes et on a jamais été capable de retrouver le socialisme réformiste français", a-t-il estimé.

Mercredi 6 juin 2007, 21h04





RSF proteste contre le procès de Royal-Hollande contre un livre

PARIS (Reuters) - L'organisation Reporters sans frontières a écrit à Ségolène Royal et François Hollande pour qu'ils reconsidèrent le contenu de leur plainte contre un livre de journalistes intitulé "La femme fatale", qui porte sur la campagne de la candidate PS aux présidentielles.

Ségolène Royal et le premier secrétaire du PS demandent 150.000 euros de dommages et intérêts pour "diffamation et violation de l'intimité de la vie privée" à l'éditeur Albin Michel et aux deux auteurs de l'ouvrage, Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, journalistes au Monde.

Robert Ménard déclare dans sa lettre qu'il ne remet pas en cause le principe de la poursuite mais ne comprend pas le montant des dommages et intérêts demandé, qu'il juge "exorbitant".

"Nous faisons confiance à la justice pour régler sereinement ce litige, mais permettez-nous de vous rappeler qu'en vertu de la plupart des normes internationales en la matière, il doit exister une certaine proportionnalité entre le préjudice subi et le montant de la réparation pécuniaire demandée", écrit le président de RSF.

"Nous rappelons régulièrement aux personnalités publiques qu'elles doivent, autant que possible, s'abstenir de porter plainte contre les journalistes : si le respect de la vie privée est essentiel, les responsables politiques doivent garder à l'esprit la spécificité de leur statut public et veiller à ne pas utiliser cette notion abusivement", ajoute-t-il.

Le couple de dirigeants vise dans son assignation divers passages du livre qui font état de divergences privées dans le couple Royal-Hollande, qui, selon les auteurs, étaient imbriquées dans les problèmes politiques de la campagne socialiste. Le procès, pour lequel aucune date précise n'est fixée, devrait se tenir d'ici la fin de l'année à Paris.

Jeudi 7 juin 2007, 13h12

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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 19:17
(Dépêches)



Sarkozy réclame une "large majorité" et promet d'aller "plus loin" dans l'ouverture

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy intervient pour la deuxième fois dans la campagne les législatives. Le chef de l'Etat réclame "une majorité large" pour "réformer en profondeur" la France, dans un entretien mis en ligne mercredi par "Le Figaro" sur son site Internet.

Précisant ses projets pour l'après-législatives, il promet d'aller "plus loin" dans l'ouverture et annonce que la règle du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux sera appliquée "dès le budget 2008".

Pour sa deuxième intervention dans la campagne après sa réunion publique du 29 mai au Havre, M. Sarkozy a choisi la voie plus classique d'un entretien. A quatre jours du premier tour et alors que tous les sondages annoncent une vague bleue, il demande "une majorité large" pour mettre en oeuvre son projet. "Parce que les changements seront forts, j'ai besoin d'une majorité large", déclare le chef de l'Etat.

Il se défend de vouloir tous les pouvoirs, comme le lui reproche la gauche. "Cela ne les gênait pas quand c'était pour la gauche!", s'exclame-t-il.

Soucieux d'éviter une démobilisation de son électorat, Nicolas Sarkozy assure que "rien n'est gagné" pour l'UMP en dépit des sondages.

Et il engage tous les responsables de la majorité "à se battre jusqu'à la dernière minute". "L'heure n'est certes pas à la répartition de postes qui ne sont pas encore conquis", lance-t-il, apparemment agacé par la multiplication des candidatures pour la présidence de l'Assemblée ou du groupe UMP.

Comme pour contrebalancer cet appel à une majorité large, M. Sarkozy confirme son intention d'aller encore plus loin dans l'ouverture après le 17 juin. "Si la majorité ne s'ouvre pas, elle se condamne", fait-il valoir. "Je crois à cette politique. Je la mènerai", affirme-t-il, assurant n'avoir pas voulu "faire un coup".

"Si l'opportunité se présente, je proposerai à d'autres personnalités de gauche et du centre de nous rejoindre", prévient donc l'hôte de l'Elysée, qui nommera après les élections un "petit nombre" de secrétaires d'Etat.

Nicolas Sarkozy confirme aussi son engagement de réserver la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale à l'opposition, qui suscite des réticences à l'UMP.

Le chef de l'Etat annonce en outre qu'il recevra après les législatives les partis représentés à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen, dont le Front national, pour discuter de l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin. Sur ce sujet, "je ne suis pas fermé", dit-il sans plus de précision.

Symbole de son engagement en faveur d'une "République irréprochable" et d'une "démocratie exemplaire", les festivités du 14-Juillet seront bouleversées, avec un défilé militaire comprenant des représentants des 27 Etats-membres de l'Union européenne, une garden-party consacrée aux victimes et un concert au Champ-de-Mars "en l'honneur de la France et de l'Europe". L'interview télévisée du chef de l'Etat sera remplacée par une conférence de presse qui se tiendra "un peu avant le 14-Juillet".

Pour le reste, M. Sarkozy confirme tous ses engagements de campagne. Alors que les coûteux arbitrages rendus cette semaine sur les heures supplémentaires et les mesures fiscales inquiètent Bruxelles, il récuse toute idée de pause dans la réduction des déficits publics. "Je ne laisserai dire à personne que nous ne tiendrons pas nos engagements européens", affirme l'hôte de l'Elysée, sans toutefois donner de date pour le retour à l'équilibre des comptes.

Dans ce cadre, il confirme la mise en oeuvre "dès le budget 2008" de son engagement de ne pas remplacer un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, ainsi que la réforme des régimes spéciaux de retraites pour 2008 et la nécessité de "trouver de nouvelles économies sur l'assurance maladie".

Le chef de l'Etat promet pour la session extraordinaire de juillet "un texte économique et financier très fort" qui "montrera la cohérence" de sa politique économique. "Je veux créer les conditions d'une nouvelle stratégie économique", explique-t-il.

Mercredi 6 juin 2007, 21h47



Les gendarmes de l'Elysée au placard ?

PARIS (Reuters) - Pour assurer sa sécurité à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a emmené avec lui des hommes du ministère de l'Intérieur, au détriment du service spécialisé dans cette tâche, apprend-on de source proche des services de sécurité.

De même source, on confirme l'information publiée mercredi par Libération selon laquelle le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'assure plus de fait la protection du chef de l'Etat.

"Ils ont été mis à l'écart par l'équipe de policiers qui s'occupait jusqu'alors de la sécurité de Nicolas Sarkozy", écrit le quotidien.

Interrogé par Reuters, l'Elysée a déclaré ne pas commenter cette information tant que le décret précisant la composition du GSPR n'est pas annoncé.

De son côté, la direction de la gendarmerie explique "qu'aucune décision n'est prise quant à l'avenir" de ce service.

"Le GSPR existe toujours puisqu'il a été créé par décret présidentiel. Donc, officiellement, il n'y a pas de changement", souligne-t-on.

Mais selon Libération, il s'agit bien d'une mise à l'écart car le nouveau président "apprécie davantage les policiers que les militaires", contrairement à François Mitterrand, qui avait créé ce service en 1983 en le confiant aux gendarmes.

Cette unité issue du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) est toutefois devenue mixte lors de l'arrivée de Jacques Chirac à l'Elysée en 1995.

Elle est aujourd'hui composée de 30 gendarmes et de 30 policiers, et est alternativement commandée par un colonel et un commissaire.

"Lors de l'investiture de Sarkozy, les 30 policiers du GSPR ont également été débarqués. Seuls six d'entre eux sont restés à l'Elysée, les autres ont été mutés dans des postes moins prestigieux", avance Libération.

Selon le quotidien, l'équipe actuelle s'est constituée autour d'un noyau de onze policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), dirigés par le commandant Michel Benard, qui devrait être nommé préfet.

"Ces hommes ont rapidement pris leurs aises au 'palais'. Ils ont exigé de nouvelles machines à café et des télés à écran plat, réclamant un doublement de la traditionnelle 'prime de cabinet'. Tant bien que mal, ils cohabitent dans un même couloir avec les gendarmes mis sur la touche", ajoute-t-il.

Mercredi 6 juin 2007, 16h06

 

Sarkozy confirme l'entrée d'un "petit nombre" de secrétaires d'Etat dans le gouvernement après les législatives

PARIS (AP) - Un "petit nombre" de secrétaires d'Etat feront leur entrée dans le gouvernement après les élections législatives, confirme Nicolas Sarkozy dans un entretien mis en ligne mercredi par "Le Figaro" sur son site Internet.

"Des secrétaires d'Etat feront leur entrée. Je précise tout de suite qu'ils seront nommés en petit nombre: on ne doublera pas, loin de là, la taille du gouvernement!", explique le chef de l'Etat.

Ces secrétaires d'Etat "devront répondre à des critères de diversité à la fois par leurs origines territoriales, leurs origines politiques et être représentatifs de la France multiple", ajoute M. Sarkozy. "Par ailleurs, la parité est un objectif auquel je ne renoncerai pas".

Le chef de l'Etat rend par ailleurs hommage à l'action de son Premier ministre François Fillon qui "fait un excellent travail" et avec qui il a "une relation très confiante et très amicale". "Nous avons construit le projet ensemble, nous le mettons en oeuvre ensemble. Nous sommes complémentaires. Nos montres marquent la même heure. En un mois, je n'ai pas eu un cas de désaccord entre nous", assure M. Sarkozy.

Mercredi 6 juin 2007, 20h59



Sarkozy déterminé à tenir son cap et ses engagements de campagne

PARIS (AFP) - A quatre jours des législatives, Nicolas Sarkozy souligne, dans sa première interview depuis son accession à l'Elysée, ponctuée d'annonces précises, qu'il entend tenir son cap et ses engagements de campagne.

Modernisation du pays, approfondissement de l'ouverture politique, fin des "parachutes dorés", maîtrise de la dépense publique, 14 juillet innovant, réflexion sur la proportionnelle...M. Sarkozy, qui s'était présenté comme le candidat de la "rupture", multiplie les propositions dans cet entretien à paraître jeudi dans le Figaro.

"Tout dire avant pour tout faire après": cette phrase, qu'il a martelée pendant la campagne présidentielle, le chef de l'Etat entend la mettre en pratique.

Quasiment tout de ce qu'il annonce dans cet entretien publié dès mercredi soir sur le site lefigaro.fr, figurait dans le projet du candidat Sarkozy.

Alors que son ouverture vers le centre et la gauche a été très sévèrement jugée par ses adversaires socialistes et centristes, le chef de l'Etat dit vouloir l'approfondir, "si l'occasion se présente", après les législatives.

Il devrait donc proposer à d'autres personnalités classées au centre et à gauche de rejoindre dans son gouvernement ceux de ses anciens opposants qui l'ont rallié (notamment le socialiste Bernard Kouchner et l'UDF Hervé Morin).

M. Sarkozy redit qu'il veut doter l'opposition d'un "statut". Il veut aussi lui voir confier la présidence de la Commission des Finances de l'Assemblée - proposition devant laquelle renâclent des caciques UMP.

"Parce que les changements seront forts, j'ai besoin d'une large majorité", explique le chef de l'Etat, avant un scrutin crucial pour lui.

"Rien n'est gagné, rien n'est joué", assure le président qui engage "tous les responsables de la majorité à se battre jusqu'à la dernière minute", comme il l'a fait avant les 22 avril et 6 mai.

Autre promesse que M. Sarkozy entend mettre en oeuvre: l'introduction d'une "dose minoritaire" de proportionnelle aux législatives. Il réunira pour en discuter "toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au parlement européen", y compris donc le Front national, qui a sept représentants à Strasbourg. "Au nom de quoi l'écarterai-je, dès lors qu'il a des élus?", argumente M. Sarkozy.

La fin des "parachutes dorés", qui avaient scandalisé à droite et à gauche, et bien au-delà des cercles politiques, est annoncée par le président: "pas de performance, pas de prime".

Il veut une loi liant "l'existence des primes de départ - qui devront être votées par l'assemblée générale des actionnaires - à la performance du dirigeant remercié".

Le président a tenu à rassurer les partenaires européens de la France, inquiets des risques de dérive du déficit public français, au vu des premières mesures fiscales annoncées par Paris: "la France respectera ses engagements européens en matière de maîtrise des dépenses publiques".

Autre signe de "rupture" avec le précédent quinquennat : il invitera, pour le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées, ds soldats de tous les pays de l'Union européenne".

La traditionnelle garden-party sera consacrée "aux victimes" et la non moins traditionnelle interview du président sera remplacée par une conférence de presse, "un peu avant" la fête nationale.

Comme on lui demande s'il avait eu un contact avec Jacques Chirac depuis son départ, son successeur à l'Elysée répond d'un simple "non".

Par Nadège Puljak, le mercredi 6 juin 2007, 23h34



Rivalités au sein de l'UMP : rappel à l'ordre de Sarkozy

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy rappelle à l'ordre les personnalités de l'UMP en compétition pour des postes à la tête du parti et de l'Assemblée, les appelant à "conquérir d'abord la majorité aux législatives", dans un entretien diffusé mercredi sur le site internet du Figaro.

Tout en affirmant ne soutenir aucun candidat à la présidence de l'Assemblée et à celle du groupe UMP à l'issue des législatives, M. Sarkozy déclare que "le président de la République peut dire à ses amis: avant de vous concurrencer pour savoir qui présidera quoi, peut-être serait-il plus judicieux de conquérir d’abord la majorité".

Sur la future direction de l'UMP, le chef de l'Etat observe: "je ne suis plus président de l'UMP et je n'ai pas à avoir d'opinion sur le sujet".

"Il n'est pas absurde qu'une formation politique modifie son organisation dès lors que le président de la République est issu de ses rangs. Mais cette affaire de statuts n'intéresse pas les Français, ni le président de la République", affirme-t-il.

Il précise toutefois que son "devoir est de rester à l'écoute de ceux qui sont (ses) électeurs".

Le chef de file des députés UMP sortants, Bernard Accoyer, et le président sortant de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier, se sont lancés dans la bataille pour le "perchoir", alors que les noms de Pierre Méhaignerie et François Baroin sont également cités.

Christian Estrosi, Jean-François Copé et Marc Laffineur revendiquent la présidence du futur groupe UMP à l'Assemblée.

Quant à la direction de l'UMP, vacante depuis que M. Sarkozy a quitté la présidence du parti dans la foulée de sa victoire à la présidentielle, elle fait l'objet d'un âpre débat entre Patrick Devedjian, proche du chef de l'Etat, et l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Mercredi 6 juin 2007, 21h24



Tout en s'en défendant, Sarkozy s'impose en patron de sa majorité

PARIS (AFP) - Tout en s'en défendant, Nicolas Sarkozy s'impose comme patron de sa majorité, remettant de l'ordre dans une UMP travaillée par des ambitions rivales, au risque de nouveaux grincements de dents.

M. Sarkozy, qui affirme ne soutenir aucun candidat à la présidence de l'Assemblée et à celle du groupe UMP après les législatives, déclare jeudi au Figaro, que "le président de la République peut dire à ses amis: avant de vous concurrencer pour savoir qui présidera quoi, peut-être serait-il plus judicieux de conquérir d’abord la majorité".

C'est pourtant lui qui, en encourageant les uns ou les autres à briguer des responsabilités au sein du parti majoritaire, à contribué à installer cette concurrence.

Ce qui peut être perçu comme un moyen de garder la haute main sur l'UMP, et comme une nouvelle "rupture" par rapport au quinquennat précédent, un temps où les prédécesseurs de François Fillon se revendiquaient comme véritables chefs de la majorité, au contraire de l'actuel Premier ministre.

A Patrick Devedjian, un de ses proches, qui avait fait connaître son dépit de ne pas être nommé ministre ("je suis pour l'ouverture, jusqu'aux sarkozystes", avait-il ironisé avant la nomination de personnalités de gauche et du centre au gouvernement), Nicolas Sarkozy a demandé de prendre les rênes du parti majoritaire.

L'UMP va changer ses statuts pour remplacer son président par un secrétaire général qui devrait être M. Devedjian. En attendant, celui-ci a intégré la direction collégiale de l'UMP (comme secrétaire général délégué) mise en place après la démission de M. Sarkozy de la tête du parti, le 14 mai.

M. Devedjian se heurte à Jean-Pierre Raffarin, chargé par Nicolas Sarkozy d'une mission sur la gouvernance de l'UMP. L'ancien Premier ministre plaide pour "un pouvoir bicéphale" et s'y verrait bien, aux côtés du secrétaire général.

Réaction de M. Sarkozy : "Je ne suis plus président de l'UMP et je n'ai pas à avoir d'opinion sur le sujet".

Nicolas Sarkozy a également encouragé l'ancien ministre Jean-François Copé à postuler à la tête du groupe UMP à l'Assemblée, poste convoité par un fidèle du chef de l'Etat, Christian Estrosi, ex-secrétaire d'Etat.

Autre sujet de friction: la présidence de la Commission des finances de l'Assemblée, que le candidat Sarkozy avait promise pour l'opposition.

Alors que des UMP renâclaient à voir un socialiste prendre la direction de cette importante commission, le président de la République a été ferme: "cet engagement sera tenu dès le lendemain des législatives".

Le président de l'Assemblée Patrick Ollier, qui souhaite garder son poste, avait dans un premier temps exprimé sa réticence avant de se rallier à la proposition.

Même scepticisme chez Bernard Accoyer, président des députés UMP et également candidat au perchoir.

Même si les sondages prévoient une large victoire de leur parti, les lendemains des législatives pourraient s'annoncer amers pour certains UMP, réticents devant l'ouverture à gauche. "Si l'opportunité se présente, je proposerai à d'autres personnalités de gauche et du centre de nous rejoindre", a prévenu M. Sarkozy.

Par Nadège Puljak, le jeudi 7 juin 2007, 18h26



Sarkozy "déterminé" à relancer l'influence de la France au G8

HEILIGENDAMM, Allemagne (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'est déclaré "déterminé" mercredi, dès ses premiers pas dans un sommet du G8, à faire entendre la voix de la France sur les deux principaux sujets à l'ordre du jour, le climat et l'Afrique.

"J'ai deux priorités absolues : c'est convaincre qu'il faut agir pour sauver les équilibres de la planète et convaincre qu'il faut agir en termes de développement, de création de richesse et de santé pour aider l'Afrique à se construire un avenir", a dit le président français après un premier entretien bilatéral, avec la chancelière allemande Angela Merkel.

La lutte contre le réchauffement climatique s'annonce comme le dossier le plus difficile, tant les positions entre l'Union européenne et les Etats-Unis paraissent aujourd'hui éloignées à Heiligendamm, sur les bords de la Baltique.

Nicolas Sarkozy soutient la position d'Angela Merkel, qui est aussi la position européenne : l'objectif "contraignant" d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990, d'ici 2050 et la limitation du réchauffement climatique à deux degrés Celcius à l'horizon 2100.

Les Etats-Unis, qui refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique, rejettent de tels objectifs chiffrés.

Pour tenter de sortir de son isolement sur ce dossier, le président George Bush vient de proposer de négocier à une quinzaine de pays - les plus pollueurs - un "objectif global à long terme" de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cette proposition a été accueillie comme un premier pas, mais un premier pas insuffisant, par les Européens.

"Il faut un objectif chiffré dans le texte qui sortira" du sommet du G8, a déclaré Nicolas Sarkozy après son entretien d'une demi-heure avec Angela Merkel. "C'est un élément extrêmement important, et j'ai l'intention d'en parler avec le président des Etats-Unis dès ce soir."

"Le président Bush a fait des premiers efforts, mais il faut qu'on se fixe un objectif pour bien montrer la détermination du G8 à agir et à obtenir des résultats", a-t-il ajouté.

"Le président Sarkozy souhaite que le communiqué du G8 fasse référence à l'objectif de moins 50% d'émission de gaz à effet de serre à l'horizon 2050", a précisé son porte-parole, David Martinon, lors d'un point de presse.

Nicolas Sarkozy, qui a eu en fin d'après-midi un entretien bilatéral avec le Premier ministre Shinzo Abe, a également fait part de son intention d'en parler à ce dernier.

SARKOZY RAPPORTEUR SUR LE CLIMAT ET LE DARFOUR

"Il faut qu'on ait le soutien de tout le monde. Il faut qu'on ait le soutien des Japonais, il faut qu'on ait le soutien des Russes", a dit le président français, qui a estimé que la position du G8 sur ce sujet devait être "unanime".

"C'est ce à quoi je vais m'atteler maintenant", a ajouté Nicolas Sarkozy, qui a précisé qu'il serait le rapporteur du sommet sur la question du climat - de même qu'il le sera sur la crise du Darfour.

Prié de dire s'il pensait un accord possible avec les Américains, il a répondu : "Si c'était facile, ça se saurait."

"Je crois qu'il y a un constat international que personne ne peut contester, c'est qu'il faut agir et que c'est maintenant qu'il faut agir", a-t-il estimé. "Parce que si on n'agit pas maintenant, ça sera trop tard pour éviter la catastrophe et, chacun l'a compris, si on agit maintenant, cela coûtera moins cher que si on attend. Donc, tout doit nous pousser à agir."

Selon David Martinon, "agir tout de suite coûterait un point de PIB mondial, agir dans dix ou 20 ans peut faire monter les coûts globaux à quelque chose comme 20% du PIB mondial", parce qu'il sera de plus en plus difficile de rendre réversibles les dégâts causés à l'environnement aujourd'hui.

En ce qui concerne l'aide au développement de l'Afrique, dont il a parlé avec les chanteurs Bono, Youssou N'Dour et Bob Geldof, en marge du sommet, il a estimé, là aussi, qu'il fallait "agir" pour éviter un "désastre" et des "risques en termes d'immigration non maîtrisée".

Faire en sorte que les Africains aient "un avenir sur leur continent et dans leurs pays" est un "enjeu planétaire", a-t-il souligné.

Nicolas Sarkozy connaît son baptême du feu sur la grande scène internationale sur fond de tensions entre les Occidentaux et la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a adopté ces derniers temps un ton menaçant pour dénoncer le projet américain de bouclier anti-missile en Europe de l'Est. Il s'oppose aussi au projet d'indépendance de l'ancienne province serbe du Kosovo.

Le président français doit avoir un entretien bilatéral avec Vladimir Poutine jeudi en fin d'après-midi.

"Nous avons bien des sujets à évoquer", a-t-il dit. Prié de dire quel message il s'efforcerait de transmettre au président russe, il a répondu : "D'abord l'écouter pour comprendre - qu'est-ce qu'il se passe ? Et puis deuxièmement la franchise qu'on doit à un grand pays comme la Russie."

Enfin, Nicolas Sarkozy, qui est accompagné de son épouse Cécilia, s'est félicité de l'unité des quatre pays européens membres du G8 - l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie.

"Avec les Anglais, avec Tony Blair, avec Romano Prodi, avec Angela Merkel (...), je crois que nos montres marquent la même heure, et c'est extrêmement important qu'il n'y ait pas de division des Européens", a-t-il dit.

Mercredi 6 juin 2007, 22h41


Nicolas Sarkozy évoque le traité simplifié européen avec Tony Blair

HEILIGENDAMM, Allemagne (AP) - Le président Nicolas Sarkozy a évoqué jeudi les discussions autour du "traité simplifié" européen avec le Premier ministre britannique en marge du G-8.

"Avec Tony Blair, on vient de se mettre d'accord sur ce que pourrait être le cadre du traité simplifié", a affirmé M. Sarkozy. "Cela progresse."

"On est tombé d'accord sur le fait que cela doit être un nouveau traité et pas une petite Constitution", a-t-il précisé. "On a même parlé de questions très difficiles comme celle de la charte des droits fondamentaux. On a trouvé une solution", a-t-il ajouté sans donner plus de précisions.

Nicolas Sarkozy doit se rendre le 14 juin en Pologne pour évoquer la question institutionnelle et il a laissé entendre jeudi qu'il devrait aller rencontrer le britannique Gordon Brown à Londres "dans les jours qui viennent".

"Les Polonais ont un rôle à jouer. Mais l'Europe, c'est aussi l'apprentissage du compromis", a souligné le président français.

Jeudi 7 juin 2007, 22h32


Manifestation anti-Sarkozy : un juge exige des images de France 3

BORDEAUX (Reuters) - Un juge du tribunal de grande instance de Bordeaux a décidé jeudi de contraindre France 3-Aquitaine de fournir les images de l'arrestation d'un jeune homme accusé d'avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre lors d'une manifestation qui avait suivi l'élection de Nicolas Sarkozy le 6 mai dernier.

Le juge Denis Couhé, statuant lors d'une audience de comparution immédiate différée, a demandé que ces images censées l'innocenter selon l'accusé et ses avocats soient requises dans le cadre d'une commission rogatoire avec la contrainte le cas échéant d'une perquisition.

Lors d'une audience en référé le 24 mai le juge des référés avait rejeté la même demande, le représentant de France 3-Aquitaine précisant que la chaîne de télévision régionale refusait de fournir des images pour en faire commerce ou pour les utiliser en justice sauf sur commission rogatoire d'un juge.

Le jeune manifestant Anthony Lavielle et son avocat avaient expliqué qu'ils avaient besoin de ces images diffusées les 7 et 9 mai pour se défendre, le rapport de police indiquant que le jeune homme avait été arrêté un peu plus tard après avoir été reconnu notamment à ses vêtements, une chemise blanche, alors que les images de France montraient qu'il portait ce soir-là un blouson léger noir.

Jeudi le procureur de la République avait refusé que soient utilisées en audience publique des images enregistrées par l'accusé et sa famille parce qu'"irrégulièrement acquises".

Anthony Lavielle sera jugé le 30 juillet prochain.

Jeudi 7 juin 2007, 20h24



George W. Bush "légèrement indisposé", selon Nicolas Sarkozy

HEILIGENDAMM, Allemagne (AP) - Victime de maux de ventre, le président américain George W. Bush "est légèrement indisposé ce matin et reprendra la séance de travail dès qu'il le pourra", a déclaré vendredi matin Nicolas Sarkozy à l'issue d'un entretien d'environ une heure avec son homologue.

Le président français, qui s'est entretenu avec George W. Bush en marge du G-8 à Heiligendamm, dans le nord de l'Allemagne, n'a pas donné plus de précisions et le président américain n'est pas apparu devant les journalistes.

Le président Bush est victime de maux de ventre et reste donc dans sa chambre, selon un de ses conseillers. "Je ne sais pas trop si c'est un virus de l'estomac ou quelque chose comme cela", a déclaré Dan Bartlett. "Il ne se sent simplement pas bien à l'estomac", mais "ce n'est pas grave", a-t-il assuré.

Du coup, l'entretien entre MM. Bush et Sarkozy s'est tenu dans la chambre privée du président américain. "Ils ont établi une relation très personnelle", a affirmé M. Bartlett. Selon lui, ils ont évoqué de nombreux sujets, dont l'Iran, la Syrie, le Liban, l'Irak, l'Afghanistan, le Darfour, le commerce ou le projet américain de bouclier antimissile.

L'entretien s'est "très bien" passé, a affirmé Nicolas Sarkozy. "J'ai été très sensible au fait que, malgré cette légère indisposition, le président Bush ait tenu à maintenir cette rencontre, et une longue rencontre. Ce n'est jamais agréable lorsqu'on est un peu indisposé de devoir travailler."

"Le président Bush m'a invité aux Etats-Unis. J'ai bien sûr répondu positivement", a ajouté le président français, qui a précisé qu'il "essaierait" de "conjuguer la visite à (l'Assemblée générale des Nations unies à New York) et la visite à Washington", à la "fin du mois de septembre".

A l'issue de cet entretien, Nicolas Sarkozy a évoqué le dossier du Kosovo, alors qu'il a proposé jeudi lors de la séance de travail du G-8 que, pour éviter un veto russe, "le président Poutine reconnaisse la perspective inéluctable de l'indépendance du Kosovo" et "qu'on pousse Belgrade et Pristina à dialoguer ensemble" pendant six mois. En l'absence d'accord au bout de six mois, le plan de l'ONU s'appliquerait.

"Les sherpas et les directeurs des affaires politiques ont travaillé une partie de la nuit sur le Kosovo. Pour l'instant, il n'y a pas les progrès nécessaires, puisque je vous rappelle que dans ma proposition, la question que j'avais posée comme premier élément, c'était la reconnaissance du caractère inéluctable à terme de l'indépendance du Kosovo", a expliqué le président français vendredi. Or, "nous n'avons pas entendu les mêmes choses entre ce que M. Poutine a dit en séance et ce que son directeur des affaires politiques a dit cette nuit".

"Nous allons sans doute en parler ce matin", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a également évoqué avec George W. Bush les négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "J'ai indiqué au président des Etats-Unis que j'avais l'intention de défendre les intérêts de notre économie, de nos agriculteurs avec la même vigueur qu'il défendait lui-même les intérêts de ses agriculteurs et de ses entreprises".

"Je comprends bien sûr la nécessité de trouver un accord mais cet accord ne peut pas être fait au détriment des uns et à l'avantage des autre. Cela, ce n'est pas possible".

C'était la première fois que MM. Bush et Sarkozy se rencontraient depuis l'entrée en fonction du nouveau président français le 16 mai dernier.

Les relations entre les deux hommes devraient être nettement plus détendues qu'elles ne l'étaient entre M. Bush et Jacques Chirac, qui s'étaient affrontés sur le dossier irakien en 2003.

Ils se sont vus à Washington en septembre dernier. "Mon attachement à la relation avec les Etats-Unis est connu. Il me vaut bien des critiques en France. Mais (...) j'assume cette amitié, j'en suis fier et je la revendique", avait alors dit M. Sarkozy.

Vendredi 8 juin 2007, 11h59



Le Conseil constitutionnel plutôt satisfait des présidentielles

PARIS (Reuters) - Le Conseil constitutionnel, comme il le fait après chaque élection présidentielle, estime jeudi que le scrutin des 22 avril et 6 mai s'est déroulé dans "de très bonnes conditions" mais formule toutefois une série d'observations.

"Le scrutin s'est déroulé dans de très bonnes conditions avec un taux de participation élevé au premier comme au second tour. Pour autant, le Conseil constitutionnel estime que les conditions dans lesquelles il s'est déroulé appellent, comme pour les précédentes élections, un certain nombre d'observations", déclare, dans une note, l'Assemblée des "neufs sages" présidée par Jean-Louis Debré.

Parmi la série d'observations, le Conseil rappelle que la campagne pour l'élection du président de la République prend fin la veille du scrutin à zéro heure et que les diverses interdictions -tels que les réunions électorales, distributions de tracts, envois au public- "n'ont pas toujours été respectées".

Aussi juge-t-il "utile" que le contenu de l'article 10 du décret du 8 mars 2001 "soit rendu plus explicite".

L'assemblée de la rue de Montpensier, à Paris, présente également des observations sur la "diffusion prématurée d'indications sur l'issue du scrutin" et souligne qu'au second tour "les sites internet de la presse étrangère francophone ont diffusé des indications sur l'issue du vote à partir de 17h30".

Aussi jugent-ils "opportun, afin de prévenir la répétition de tels phénomènes", d'unifier l'horaire de clôture des bureaux de vote en métropole, quitte a retarder l'heure d'ouverture dans les petites communes.

Ils jugent également "opportun" "d'interdire expressément la diffusion, sur l'ensemble du territoire national et avant la fermeture du dernier bureau de vote en métropole, de tout résultat partiel ou de toute indication sur l'issue du scrutin (sondages 'sortie des urnes', estimations réalisées à partir de 'bureaux de votes tests', extrapolations de tendances etc)".

Le Conseil constitutionnel estime aussi que le vote des Français inscrits sur une liste électorale consulaire "ne s'est pas déroulé dans des conditions pleinement satisfaisantes".

Il souligne également que l'usage des machines à voter "a posé des problèmes plus particulièrement au premier tour de l'élection" et signale quelques cas "d'entorses à des règles électorales essentielles" dans des bureaux de vote comme le non respect de l'obligation de passer par l'isoloir.

Enfin, à propos de la présence de douze candidats à ce scrutin présidentiel, le Conseil "s'interroge sur le bien-fondé des règles de présentation". "Ce nombre de candidats a pu affecter la clarté du débat électoral, notamment dans le cadre de la campagne radiotélévisée, en raison de l'exigence légale d'une stricte égalité entre les candidats", est-il remarqué.

"On relèvera que les règles de présentation d'un candidat n'ont pas été rendues plus sévères depuis 1976", ajoute le Conseil constitutionnel.

Jeudi 7 juin 2007, 20h16

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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 19:15
(Dépêches)



Retraite : la réforme des régimes spéciaux pour 2008, selon François Fillon

PARIS (AP) - Le Premier ministre François Fillon a annoncé mercredi que la réforme des régimes spéciaux des retraites aura lieu "en 2008" pour mettre fin à "une inégalité criante".

"La réforme des régimes spéciaux est pour 2008 (...) on ira jusqu'au bout", a précisé François Fillon sur RTL. Mais elle interviendra après "la concertation la plus large possible".

"On essaiera de trouver tous les moyens de répondre aux objections qui sont faites" comme par exemple sur la pénibilité, a assuré le Premier ministre, soulignant qu'"il y a encore un certain nombre d'injustices qui existent, la plus criante étant celle des régimes spéciaux".

Le chef du gouvernement a souligné qu'"il faut que tout le monde soit bien conscient que la France ne pourra pas supporter longtemps qu'il y ait autant d'inégalités dans les régimes de retraites". "Si on veut pouvoir maintenir notre système et augmenter les petites retraites (...), il faut que tout le monde cotise la même durée".

"C'est un sujet sur lequel il y a une énorme majorité de Français qui attendent plus de justice", a assuré le locataire de Matignon.

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin dans lequel M. Fillon était ministre des Affaires sociales "a déjà harmonisé la durée de cotisation entre le public et le privé". L'actuel exécutif "engagera la réforme des régimes spéciaux en 2008 au moment où est prévenu le réexamen des dispositions de la réforme de 2003, en particulier pour vérifier (...) que les données qui avaient présidé à la mise en place de cette réforme, notamment sur le plan démographique et du chômage, se vérifient bien".

Mercredi 6 juin 2007, 9h58



Réforme des universités : début des travaux au ministère de l'enseignement supérieur

PARIS (AFP) - Deux des trois groupes de travail chargés de plancher sur la réforme des universités prévue en juillet se réunissent pour la première fois mardi au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé mardi le ministère.

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse a formé trois groupes de travail (gouvernance, autonomie, déploiement) composé chacun d'une vingtaine de représentants d'organisations étudiantes et universitaires.

Le premier groupe de travail, celui de la gouvernance, doit travailler sur le fonctionnement interne des universités, notamment les conseils d'administration, la désignation des directeurs et la durée de leur mandat. Ce "groupe gouvernance" se réunira encore le 12 puis le 19 juin.

Le groupe "autonomie" se réunira jeudi, puis le 14 et le 21 juin et le groupe "déploiement" se réunit mardi, le 14 et le 21 juin (bien 21), a précisé l'entourage de la ministre. Une synthèse de ces travaux sera effectuée le 22 juin et servira de corps à la loi sur l'autonomie des universités votée en juillet
lors de la session extraordinaire du Parlement.

Par ailleurs, selon ce ministère, Mme Pécresse ouvrira le chantier sur les conditions de vie étudiante le 11 juin, et le Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) remettra à la ministre un rapport le 14 juin sur l'échec en premier cycle à l'université.

Membre de ces groupes de travail, le syndicat étudiant Unef a de son côté rendu public lundi "l’ensemble de ses propositions relatives au fonctionnement des universités" tout en déplorant que "le calendrier resserré entame les chances de réussite d’une réforme d'ampleur".

L'Unef demande à Valérie Pécresse "de faire de la résorption de la précarité des étudiants une priorité dans les mois à venir" car "les étudiants attendent des mesures d’urgence dès la rentrée prochaine".

Mardi 5 juin 2007, 13h03




Un milliard supplémentaire par an pour la recherche et l'innovation, annonce Valérie Pécresse

PARIS (AP) - La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse annonce lundi que "l'Etat va consacrer un milliard supplémentaire par an sur quatre ans" au budget de la recherche et l'innovation.

"Le problème, en France, vient notamment de l'insuffisance des investissements privés par rapport à la richesse nationale. Ils représentent 1% des dépenses, au lieu de 2% idéalement", souligne dans "Le Parisien Economie" la ministre, qui estime également que "les entreprise ont un rôle important à jouer".

Grâce au financement supplémentaire décidé par le gouvernement, Valérie Pécresse précise que "l'objectif est de positionner la recherche française sur les domaines les plus porteurs".

"Nous avons des résultats brillants en physique, chimie, mathématiques et économie", déclare-t-elle. "Mais ce qui est préoccupant, c'est que dans certains secteurs, le virage n'a pas été pris. Les biotechnologies et les techniques de l'information notamment doivent devenir des priorités".

"Pendant longtemps, on a financé des structures de recherche plutôt que des projets. Les politiques ne s'autorisaient plus à définir des priorités, et certains organismes ont pris l'habitude de définir eux-mêmes leur stratégie", regrette-t-elle. "J'estime que ce pilotage doit être fait par le ministère, avec le concours de l'Agence nationale pour la recherche".

Quant aux chercheurs, Valérie Pécresse estime que "revaloriser leurs carrières est un impératif, sachant que d'ici à dix ans, ce sont un tiers des effectifs du CNRS et de l'Inserm qui vont partir à la retraite". "L'objectif est d'attirer les meilleurs d'une génération vers le doctorat (...) à un niveau de salaire satisfaisant".

"Je veux réconcilier les Français avec la science, et lutter contre une tendance qui est la méfiance vis-à-vis du progrès" comme les OGM et les nanotechnologies, conclut-elle.

Lundi 4 juin 2007, 9h17




François Bayrou approuve la position de Nicolas Sarkozy au G-8 sur le réchauffement climatique

LYON (AP) - François Bayrou a approuvé mercredi soir lors d'un meeting à Lyon la prise de position de Nicolas Sarkozy au sommet du G-8 sur la réduction de moitié d'ici à 2050 des émissions de gaz à effet de serre, avant de mettre en garde contre "les risques du plein pouvoir" de l'UMP à l'Assemblée nationale après les législatives.

"S'il y parvient, je le soutiendrai. L'intention est bonne", a souligné le président du Mouvement démocratique (MoDem) qui souhaitait réaffirmer que la position des députés de son parti à l'Assemblée nationale ne serait pas "mécanique". François Bayrou était à Lyon pour apporter son soutien à la députée UDF-Modem sortante du Rhône Anne-Marie Comparini, en danger dans la 1e circonscription, et à Azouz Begag, candidat de la 3e circonscription.

"Nous sommes en situation d'approuver puisque nous sommes en situation de désapprouver", a-t-il justifié au millier de personnes venu assister au meeting. "Nous sommes des élus libres".

François Bayrou a par ailleurs tenté de mettre en garde le public des "dangers du plein pouvoir si l'UMP obtenait près de 80% des sièges de l'Assemblée nationale. "Les sondages annoncent non pas des marées mais des tsunamis de députés UMP (...) Réfléchissez aux conséquences que cela risque d'avoir sur la démocratie française", a-t-il averti. Et de prévenir: "Le pouvoir absolu se trompe absolument".

"On a besoin de débats, de voix différentes. Ne comptez pas sur le Parti socialiste pour le faire", a-t-il raillé avant d'expliquer que la gauche jugeait le problème du déficit et de la dette "secondaire". "S'il faut le débat, il faut le pluralisme", a-t-il dit avant de marteler: "Nous ne pouvons pas vivre sans pluralisme".

Mercredi 6 juin 2007, 23h41


François Fillon veut donner envie de rénover la "maison France"

LE MANS, Sarthe (Reuters) - A quatre jours du premier tour des législatives, François Fillon veut être le chef du gouvernement qui donnera envie aux Français de "rénover la maison France."

"Parce que je suis persuadé que vous avez un désir ardent de rénover la maison France, je veux que mon gouvernement soit celui qui donnera les outils et la motivation", a déclaré le Premier ministre lors d'un meeting dans une salle du parc des expositions du Mans.

"Parce que je suis sûr que la force de la France dépendra de la vitalité et de l'imagination des Français eux-mêmes, je mettrai tout en oeuvre pour vous donner envie", a ajouté François Fillon, qui se présente dans la quatrième circonscription de la Sarthe.

"Je veux qu'avec le Président de la République, avec le gouvernement, vous ayez envie d'avoir envie", a ajouté François Fillon après avoir décliné les différentes "envies" qu'il souhaite voir adoptées par les Français.

Il a cité l'"envie de réussir si vous avez de l'ambition" ou encore l'"envie de renouer avec le civisme si la vie vous a fait prendre des mauvais chemins".

François Fillon en a également appelé à la mobilisation des électeurs.

"J'ai besoin de vous pour disposer de la pièce maîtresse qui manque encore pour le nouveau moteur dont la France vient de se doter", a t-il dit.

"L'Assemblée nationale avec une majorité solide et courageuse doit avoir le pouvoir d'aller jusqu'au bout de l'envie que vous avez si massivement exprimée le 6 mai dernier."

François Fillon est également revenu sur les différentes mesures annoncées par le gouvernement, comme les exonérations fiscales sur les heures supplémentaires qui seront effectives le 1er octobre, la réforme des universités cet été pour qu'elles puissent être "pleinement autonomes" ou l'abaissement du bouclier fiscal.

"Je le dis à la gauche, moi je préfère les fortunes qui restent en France, qui financent notre pacte social, qui financent les investissements dans les entreprises et qui créent des emplois plutôt que les fortunes qui s'en vont", a t-il déclaré.

Le Premier ministre a de nouveau stigmatisé "l'autisme" de la gauche qui "l'a empêché de voir le monde tel qu'il est" et la gauche qui a "capitulé sur des valeurs comme celle de la fierté du travail et du mérite qui étaient pourtant des valeurs du monde ouvrier".

Avant ce meeting, François Fillon s'était rendu à l'usine d'équipements automobiles NTN à Allonnes, près du Mans.

Les cinq circonscriptions de la Sarthe sont actuellement détenues par l'UMP qui pourrait de nouveau réaliser le grand chelem bien qu'au second tour des présidentielles, Nicolas Sarkozy soit arrivé de peu en tête du département devant Ségolène Royal.

Mercredi 6 juin 2007, 22h21



Bernard Kouchner se rendra au Soudan lors de sa tournée africaine

PARIS (AP) - Bernard Kouchner se rendra dimanche soir au Soudan dans le cadre de sa première tournée en Afrique en tant que ministre des Affaires étrangères, qu'il a entamée jeudi après-midi, a-t-on appris auprès du Quai d'Orsay.

Le chef de la diplomatie française séjournera à Khartoum jusqu'à lundi, jour où il prévoit de rencontrer son homologue soudanais. Le ministère des Affaires étrangères n'a pas fait état d'un éventuel déplacement de M. Kouchner dans la province du Darfour (ouest), où la guerre fait rage depuis 2003. Ce conflit devrait être un des thèmes dominants de sa visite de quatre jours sur le continent noir.

La France se veut en première ligne sur la question du Darfour, où plus de 200.000 personnes sont mortes et au moins 2,5 millions d'autres ont été déplacées depuis le début des affrontements entre rebelles et milices progouvernementales en 2003.

La tournée africaine de M. Kouchner le conduira au Mali, pour l'investiture vendredi du président Amadou Toumani Touré, puis au Tchad, où le ministre doit se rendre samedi dans la région d'Abéché (est), qui abrite des populations réfugiées du Darfour, avant de s'entretenir dimanche avec le président Idriss Déby. Il compte également aller à la rencontre des forces françaises stationnées dans le pays avant de gagner le Soudan.

Jeudi 7 juin 2007, 18h35



Climat : Sarkozy souhaite que Bush accepte des objectifs chiffrés

HEILIGENDAMM, Allemagne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a souhaité mercredi que le sommet du G8 parvienne à un accord sur un objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre, que refusent pour l'instant les Etats-Unis.

"Il faut un objectif chiffré dans le texte qui sortira", a déclaré le président français après un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel en marge du sommet du G8.

"C'est un élément extrêmement important, et j'ai l'intention d'en parler avec le président des Etats-Unis dès ce soir", a-t-il ajouté.

"Le président Bush a fait des premiers efforts, mais il faut qu'on se fixe un objectif pour bien montrer la détermination du G8 à agir et à obtenir des résultats", a-t-il ajouté.

"Il faut un bon accord et c'est ce à quoi je vais m'atteler", a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a dit avoir avec Angela Merkel "la même analyse" sur ce sujet, comme sur d'autres sujets internationaux.

Prié de dire s'il pensait un accord possible avec les Américains, le président français a répondu: "Si c'était facile, ça se saurait. je crois qu'il y a un constat international que personne ne peut contester, c'est qu'il faut agir et que c'est maintenant qu'il faut agir", a estimé le chef de l'Etat.

"Parce que si on n'agit pas maintenant, ça sera trop tard pour éviter la catastrophe et, chacun l'a compris, si on agit maintenant, cela coûtera moins cher que si on attend. Donc, tout doit nous pousser à agir", a-t-il conclu.

Mercredi 6 juin 2007, 19h11


Fillon : "aucun projet de désengagement de la France en Afghanistan"

PARIS (AFP) - Le Premier ministre, François Fillon, a affirmé mardi qu'il n'y avait "aucun projet de désengagement" de la France en Afghanistan.

"La France maintiendra son dispositif en Afghanistan. Elle entend le faire évoluer pour être encore plus efficace et en particulier pour mieux assurer la formation de l'armée afghane", a-t-il déclaré lors d'un point de presse conjoint avec son homologue canadien Stephen Harper, qu'il a reçu à Matignon.

"Mais il n'y a aucun projet de désengagement de la France en Afghanistan, la France sera fidèle à ses engagements et à ses alliés", a-t-il insisté.

Le même jour, le président Nicolas Sarkozy a pourtant réaffirmé le désir de la France de retirer ses troupes d'Afghanistan, tout en soulignant qu'un retrait n'était pas imminent, dans une entrevue publiée mardi par le New York Times.

"Nous d'avons pas mission de rester la-bas indéfiniment, mais partir maintenant montrerait un manque d'unité avec nos alliés", a déclaré M. Sarkozy.

Deux travailleurs humanitaires français retenus en otage en Afghanistan par les talibans avaient été libérés les 28 avril et 11 mai et leurs trois accompagnateurs afghans le 27 mai.

Mardi 5 juin 2007, 16h00



François Fillon relance le dossier de la carte judiciaire

PARIS (Reuters) - Après l'émotion suscitée dans la magistrature par l'agression d'un juge des enfants, poignardé mardi à Metz, le Premier ministre, François Fillon, a relancé l'idée d'une réforme de la carte judiciaire française.

Les deux principaux syndicats de magistrats ont réagi en estimant que ce dossier n'avait rien à voir avec celui de la sécurité.

Ils réclament, pour l'un, l'installation de portiques de sécurité en état de marche dans les tribunaux et l'affectation de personnels pour les gérer, pour l'autre une réforme de l'organisation matérielle de la justice.

Le chef du gouvernement a annoncé mercredi sur RTL des moyens supplémentaires pour la sécurité des tribunaux, sans entrer dans les détails, et a jugé nécessaire une refonte de la carte judiciaire.

Actuellement, il existe au moins un tribunal de grande instance par département, souvent plusieurs. Chacun de ces tribunaux comporte au moins un juge d'instruction.

"Il y a une carte judiciaire qui est héritée du passé. Si on veut avoir des tribunaux modernes, efficaces, avec des juridictions spécialisées et des moyens pour assurer la sécurité de ces tribunaux dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, il faut accepter de revoir la carte judiciaire et de faire les réformes de fond qui s'imposent", a déclaré François Fillon.

La dispersion des moyens judiciaires a souvent été critiquée par le passé, notamment par la commission d'enquête sur l'affaire de pédophilie d'Outreau. Examinée en 1991 dans un projet du gouvernement, la réforme avait été abandonnée en raison de l'opposition d'élus locaux.

TEXTES NON APPLIQUÉS

Le président de l'USM (Union syndicale de la magistrature, majoritaire), Bruno Thouzellier, souligne que le problème de la sécurité dans les tribunaux a déjà fait l'objet d'un rapport en 2003 sous le précédent gouvernement, resté lettre morte.

"On ne va pas attendre la réforme de la carte judiciaire pour sécuriser les juridictions. Il y a un dossier urgentissime, c'est celui de sécuriser les tribunaux", a-t-il dit à Reuters.

Il souligne que les portiques de sécurité sont souvent inopérants dans les tribunaux d'importance moyenne, comme à Metz, faute de personnel et qu'il n'en existe pas dans la plupart des petites juridictions.

Quant à la réforme de la carte judiciaire, elle suppose, estime Bruno Thouzellier, une "concertation sur la méthode et d'importants moyens financiers et immobiliers".

Le président de l'USM rappelle que le précédent gouvernement avait fait adopter fin 2006 le principe de la création de "pôles d'instruction départementaux", décision restée sans effet faute de décrets d'application et de moyens financiers.

Le budget de la justice française pour 2007, (6,3 milliards d'euros soit 2,34% du budget de l'Etat), est un des plus faibles de l'Europe des 27.

La présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), Emmanuelle Perreux, a également critiqué l'approche de François Fillon. "Je ne vois pas en quoi la réforme de la carte judiciaire répond à la problématique posée par l'agression de notre collègue à Metz", a-t-elle dit à Reuters.

Ce syndicat estime que la justice devrait mieux accompagner les familles confrontées au système judiciaire, avec du personnel supplémentaire, une amélioration du financement public des avocats pour les justiciables pauvres.

Jacques Noris, 62 ans, juge des enfants, vice-président du tribunal de Metz (Moselle), a été blessé à coups de couteau par la mère d'un mineur alors qu'il confirmait dans son cabinet le placement de son fils, âgé d'un peu moins de trois ans, auprès de sa grand-mère paternelle.

Le président Nicolas Sarkozy a fait savoir mercredi qu'il avait appelé au téléphone le magistrat blessé pour "lui renouveler tout son soutien". Dès son rétablissement, il le recevra à l'Elysée, a dit la présidence.

Mercredi 6 juin 2007, 12h41



La réforme des heures supplémentaires suscite des réactions mitigées

PARIS (AP) - L'annonce par François Fillon des modalités de la réforme des heures supplémentaires, dont le coût est estimé entre 2,5 et 3 milliards d'euros, a suscité mercredi des réactions mitigées auprès du patronat et des syndicats. Le PS juge la réforme "sans effet sur l'emploi".

Les modalités de la réforme des heures supplémentaires, un des engagements-phares de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, sont arrêtées. Le projet, transmis mercredi au Conseil d'Etat pour être examiné le 20 ou le 27 juin en conseil des ministres et voté cet été par le Parlement, vise à permettre aux salariés de "travailler plus pour gagner plus", en contournant la loi sur les 35 heures.

Conformément aux promesses du nouveau président, les heures supplémentaires seront exonérées de la part salariale des charges sociales et les salariés ne paieront pas d'impôt sur le revenu sur ces heures, a confirmé M. Fillon sur RTL. Cette exonération prendra effet "à compter du 1er octobre 2007", selon l'exposé des motifs de l'avant-projet de loi.

"Cette mesure est destinée à répondre aux deux principaux problèmes de la société française", à savoir "un pouvoir achat insuffisant et le déficit d'heures travaillées", a assuré le Premier ministre.

Les charges patronales seront réduites par le biais d'un forfait d'un à deux euros par heure, selon la presse économique, et modulé selon les effectifs de l'entreprise. Un "avantage" sera accordé aux entreprises de moins de 20 salariés, a précisé le Premier ministre. Cet avantage compensera l'augmentation de la majoration des heures supplémentaires dans ces entreprises, porté de 10 à 25% au 1er octobre 2007.

L'ensemble des heures supplémentaires sera pris en compte, qu'il s'agisse des heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel ou celles des cadres au forfait.

L'ensemble de la réforme représente "un coût de l'ordre de 2,5 à 3 milliards d'euros", a estimé M. Fillon. "Le Figaro" évoquait mercredi un coût de quatre à six milliards. Le Premier ministre a reconnu que la facture était "difficile à apprécier parce que cela dépend du nombre d'heures supplémentaires mises en oeuvre".

Ces précisions n'ont pas convaincu les syndicats, qui n'avaient toujours pas reçu mercredi de texte écrit, même s'ils ont été informés du contenu de la réforme par les collaborateurs de Jean-Louis Borloo.

Cette mesure "va se solder par plusieurs milliards d'euros qui vont d'abord parvenir aux entreprises", a réagi Bernard Thibault. "Il va y avoir à la fois de la déception pour ceux qui avaient cru entendre un message prometteur pour leur propre situation, mais aussi beaucoup d'injustices", a prédit le secrétaire général de la CGT, rappelant que les heures supplémentaires "sont à la discrétion de l'employeur".

Bernard Thibault note que la défiscalisation des heures supplémentaires ne profitera qu'aux salariés qui paient l'impôt sur le revenu et que les branches professionnelles qui dérogent déjà aux 35 heures (hôtellerie, transports routiers) ne seront pas concernées.

Les salariés "dont l'entreprise, faute d'activité, ne pourra pas les faire travailler plus, pourraient être perdants de cette réforme, car ils n'auront pas la possibilité de gagner plus", estime de son côté la CFTC. Le syndicat craint que les heures supplémentaires ne remplacent les augmentations salariales collectives.

Le PS reprend ces critiques. La mesure "n'aura pas beaucoup d'effets sur l'emploi", a prédit Dominique Strauss-Kahn. "Elle va sans doute, lorsque l'entreprise se développera, conduire à ce que l'employeur privilégie les heures supplémentaires plutôt que l'embauche", a ajouté l'ancien ministre de l'Economie.

Le patronat était pour l'heure réservé. "Ce que prépare le gouvernement nous semble aller dans le bon sens dans la mesure où cela baisse le coût de l'heure supplémentaire", a déclaré Laurence Parisot (MEDEF). Plus critique, la CGPME a jugé le schéma "guère incitatif". "L'avantage consenti par salarié et par an aux entreprises de moins de 21 salariés serait de 110 euros et de 55 euros pour les entreprises de plus de 21 salariés", a calculé l'organisation patronale.

Mercredi 6 juin 2007, 22h36



Prêts immobiliers en France : crédit d'impôt de 1 500 euros par an pendant 5 ans

PARIS (AFP) - Le projet de loi du gouvernement sur les intérêts d'emprunt immobilier prévoit une déduction limitée à 1.500 euros par an sur une période de cinq ans, indique mercredi le site internet du quotidien Les Echos, information également publiée sur le site La Tribune.

"Les ménages pourront déduire durant cinq ans 20% des intérêts d'emprunt de leur impôt sur le revenu, dans une limite de 1.500 euros" et "les ménages non imposables seront remboursés", selon le quotidien économique qui précise que "les 16 millions de foyers fiscaux non imposables (sur 35 millions) recevront, eux, un chèque du Trésor public".

"L'avantage sera maximal pour les ménages remboursant 7.500 euros d'intérêts par an, ce qui correspond peu ou prou, pour les premières années de remboursement, au plan d'amortissement d'un emprunt de 200.000 euros à 4% sur vingt ans", ajoute les Echos.

Pendant la campagne électorale, Nicolas Sarkozy affirmant vouloir "une France de propriétaires", avait indiqué qu'il prendrait une mesure de déduction des intérêts d'emprunts immobiliers pour faciliter l'accès la propriété de la résidence principale.

Une fois installé, le gouvernement a eu une communication hésitante sur ce sujet. Les premières déclarations du ministre des Comptes, Eric Woerth et de la ministre du Logement Christine Boutin, donnaient notamment comme point de départ de cette mesure les actes signés à partir du 6 mai, date de l'élection du président de la République.

Cependant, précisant ses volontés, Nicolas Sarkozy avait indiqué, lors d'un meeting au Havre le 29 mai, que cette déduction "s'appliquera à tous les emprunts en cours" et qu'ils "seront déductibles à partir du jour où la loi sera votée".

Les Echos précisent que cette mesure sera "plus intéressante  plus onéreuse aussi  que celle à laquelle Alain Juppé avait mis fin en 1996. Les propriétaires pouvaient alors diminuer leur impôt à hauteur du quart des intérêts versés, ceux-ci étant pris en compte dans la limite de 2.283 euros".

Concernant les droits de succession, "la part du conjoint survivant sera totalement exonérée de droits et l'abattement pour les donations et les successions sera triplé pour chaque enfant à 150.000 euros".

"Actuellement, le conjoint survivant bénéficie d'un abattement de 76.000 euros et chaque enfant de 50.000 euros, auxquels s'ajoute un abattement global de 50.000 euros sur l'actif net successoral. Celui-ci, qui avait été créé par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances, en 2004, disparaît", précisent Les Echos.

Mercredi 06 juin, 22h30



Le gouvernement Fillon met sur les rails son "paquet fiscal"

PARIS (Reuters) - Le projet sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat du gouvernement Fillon prévoit une défiscalisation totale des heures supplémentaires pour les salariés et une large réduction d'impôts sur les intérêts d'emprunts immobiliers.

Il entend également encadrer davantage les parachutes dorés, selon l'exposé des motifs du texte transmis au Conseil d'Etat et dont Reuters a obtenu copie mercredi.

La réforme des heures supplémentaires, dont le coût sera de 5 à 6 milliards d'euros, selon François Fillon, s'appliquera à compter du 1er octobre.

L'article 1er prévoit l'exonération d'impôt sur le revenu des heures supplémentaires effectuées à partir de cette date et un allègement de cotisations sociales pour le salarié.

Les employeurs bénéficient également d'un allègement de cotisations sociales "qui vise à compenser le surcoût des heures supplémentaires et à inciter l'entreprise à accroître son offre de travail."

Par ailleurs, "les heures supplémentaires n'entraîneront plus une baisse de l'allègement des charges sociales."

La mesure a vocation à bénéficier à l'ensemble des entreprises et des salariés, qu'ils soient du secteur privé ou du secteur public.

"Le taux de majoration des heures supplémentaires dans les entreprises de 20 salariés au plus, qui était fixé jusqu'au 31 décembre 2008 à 10%, est porté à 25% au 1er octobre afin que l'ensemble des salariés bénéficie de "la même majoration", précise le texte.

LIMITE DE 1.500 EUROS

Afin d'aider les personnes qui acquièrent leur résidence principale, l'article 3 institue un avantage fiscal "à raison des intérêts d'emprunt supportés pour l'acquisition ou la construction d'un logement à usage d'habitation principale."

Cet avantage prend la forme d'un crédit d'impôt sur le revenu "égal à 20% des intérêts d'emprunt payés à compter du 1er janvier 2007", dans la limite des intérêts versés au titre des cinq premières années de remboursement et d'un montant annuel "ne pouvant pas excéder E3.750 pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et E7.500 pour un couple soumis à imposition commune."

Cet avantage fiscal s'applique aussi bien aux nouveaux emprunts qu'aux emprunts en cours, pour les intérêts payés à compter du 1er janvier 2007 et afférents aux cinq premières années suivant l'acquisition de l'habitation principale.

Il est ouvert aux primo accédants, précise le texte.

Concernant les droits de succession, autre mesure-phare du projet, la part du conjoint survivant ou du partenaire défunt lié par un pacte civile de solidarité (Pacs) sera totalement exonérée de droits.

L'abattement personnel de 50.000 euros applicable pour les donations et successions sur la part de chacun des ascendants et de chacun des enfants vivants ou représentés est porté à 150.000 euros.

En conséquence, l'abattement global de 50.000 euros applicable sur l'actif net successoral est supprimé. Un abattement spécifique de 5.000 euros est également institué pour les successions dévolues aux neveux et nièces.

Depuis le 1er janvier 2007, les impôts directs payés par un contribuable ne peuvent être supérieurs à 60% de ses revenus, hors contributions sociales.

Afin d'améliorer encore la compétitivité fiscale de la France, l'article 5 ramène ce seuil de 60% à 50%.

En outre, les prélèvements sociaux (CSG, CRDS...) sont ajoutés aux impôts plafonnés.

Ces nouvelles dispositions s'appliqueront pour la première fois en 2008, pour la détermination du plafonnement des impositions relatives aux revenus réalisés à compter de 2006, précise le texte.

Afin d'améliorer la situation des étudiants qui doivent travailler pour financer leurs études, l'article 2 prévoit une exonération d'impôt sur le revenu des salaires qu'ils perçoivent, dans la limite de trois fois le SMIC mensuel.

Ainsi, l'exonération, actuellement limitée aux rémunérations perçues par les jeunes gens âgés de vingt et un ans au plus pour les emplois qu'ils occupent pendant les seules vacances scolaires ou universitaires ("jobs d'été"), est étendue aux salaires perçus par les élèves ou étudiants ("étudiants salariés") en contrepartie d'une activité exercée durant l'année scolaire ou universitaire.

La limite d'âge, appréciée au 1er janvier, est relevée de vingt et un ans à vingt-cinq ans au plus.

L'article 6 permet aux contribuables soumis à l'ISF de le réduire dans une limite annuelle de 50.000 euros au titre de souscriptions directes ou indirectes au capital de PME.

Le texte prévoit dans son article 7 de subordonner le versement d'indemnités ou autres avantages versés par les entreprises françaises à leurs dirigeants en cas de départ, les "parachutes dorés", à des objectifs de performance.

L'article 8 stipule qu'un "plan d'option sur actions ne peut être réservé à certaines catégories de personnel sans consultation préalable du comité d'entreprise".

Cet article prévoit aussi la suppression de la possibilité pour les entreprises d'attribuer des options avec une décote pouvant aller jusqu'à 20%.

Mercredi 6 juin 2007, 23h26



Les mesures fiscales ne sont pas financées, déplore Bayrou

PARIS (Reuters) - Les mesures fiscales annoncées par le gouvernement ne sont pas financées et vont aggraver le déficit public, déplore le président de l'UDF-Mouvement démocrate, François Bayrou.

"La première chose frappante est qu'elles ne sont pas financées. On donne des avantages fiscaux, on distribue de l'argent mais tout le monde sait bien que tout cet argent, nous n'en avons pas le premier euro", a déclaré sur France Info l'ancien candidat de l'UDF à la présidentielle.

Pour le député béarnais, ces mesures vont se traduire par "une aggravation du déficit et par un report sur d'autres catégories sociales de prélèvements fiscaux".

Le projet sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat du gouvernement Fillon prévoit une défiscalisation totale des heures supplémentaires pour les salariés et une large réduction d'impôts sur les intérêts d'emprunts immobiliers.

La réforme des heures supplémentaires, dont le coût sera de 5 à 6 milliards d'euros, selon François Fillon, s'appliquera à compter du 1er octobre.

Jeudi 7 juin 2007, 11h32



Hollande : le gouvernement va augmenter les taux de TVA de 2 à 3 points

PARIS (AFP) - Le premier secrétaire du PS François Hollande a affirmé jeudi que le gouvernement allait "augmenter de 2 à 3 points les taux de TVA" pour financer ses mesures fiscales.

"Pour compenser les 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, il va falloir augmenter de 2 à 3 points les taux de TVA", a-t-il dit sur RTL, en ajoutant que le gouvernement se gardait de faire part aux Français "des mauvaises nouvelles" avant les élections législatives.

François Hollande a estimé que les dispositifs sur les heures supplémentaires, la suppression des droits de succession et le bouclier fiscal allaient coûter au total quelque 15 milliards d'euros.

Le numéro un du PS a réitéré ses critiques contre le dispositif de défiscalisation et de détaxation des heures supplémentaires.

"Ce sont des mesures à la fois défavorables pour l'embauche et même paradoxalement pour le pouvoir d'achat", a-t-il dit, en ajoutant qu'elles allaient en outre susciter "une fraude considérable".

Il sera "plus coûteux de recourir à une embauche que de recourir à des heures supplémentaires". "Même en cas de reprise de la croissance, l'emploi des personnes en attente sera découragé, l'emploi des personnes déjà au travail sera à peine conforté", a-t-il dit.

"Si la seule façon de gagner plus, c'est de faire des heures supplémentaires, il n'y aura plus de négociation salariale dans l'entreprise", a-t-il dit, en soulignant que ce sont les chefs d'entreprise qui
décident des heures supplémentaires.

Enfin, "les risques de fraude sont considérables", a-t-il ajouté.

Quant au coût, M. Hollande a ironisé sur "l'erreur de modestie" du Premier ministre François Fillon. Mercredi matin, également sur RTL, le chef du gouvernement avait chiffré entre "2,5 et 3 milliards d'euros" le coût de la mesure avant de revoir à la hausse son chiffre dans la journée pour évoquer un coût entre "5 et 6 milliards".

Jeudi 7 juin 2007, 9h56

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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 20:29
(Dépêches)




Sarkozy continue de vouloir s'ouvrir à gauche

L’ouverture à gauche prônée par Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas terminée. Dimanche, c’est Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, qui a annoncé sur Europe 1 qu’il pourrait accepter une mission du président de la République «dans le cadre de la politique étrangère». Une rumeur qui a vivement fait réagir le PS. «Ca va nous faire du bien d'être soulagés du poids de ces bonnes consciences qui viennent faire la leçon à gauche et qui finalement se nourrissent à droite. Bienvenue dans l'autre camp à Jacques Attali, j'espère qu'il y vivra bien. Ca me déçoit, ça me désole. En tout cas, nous, on continue, on se bat, on est à gauche», a ainsi déclaré le secrétaire national Benoît Hamon.

Jack Lang aussi

Mais le plus spectaculaire retournement de veste pourrait être à venir. D'après «Le Parisien», Jack Lang, lui aussi symbole des années Mitterrand, pourrait être chargé, après les législatives, d'une mission dans le domaine de la culture. Son pêché mignon. Il a d’ailleurs rencontré récemment le Président, officiellement pour parler du Pas-de-Calais dont Jack Lang est élu. L'intéressé n'a pour le moment fait aucun commentaire et son entourage a pris soin de démentir «une rumeur absolument sans fondement».

La commission des Finances de l’Assemblée au cœur du combat

Autre promesse d’ouverture à gauche: lors du débat qui l’avait opposé à Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy avait repris à son compte la proposition du PS de confier la présidence des finances de l’Assemblée nationale à un membre de l’opposition. Une idée pourtant loin de faire l’unanimité au sein de la majorité. Et notamment auprès des deux prétendants au perchoir, Patrick Ollier, actuel président de la chambre, et Bernard Accoyer, président du groupe UMP de la législature sortante.

«Il ne faut pas donner les pouvoirs à l’opposition mais des moyens de contrôle. Elle doit être mieux associée mais ce n’est pas une raison pour lui donner des moyens de pouvoir, comme, par exemple, la possibilité de juger la recevabilité des amendements à la loi de finances», explique au «Monde» Patrick Ollier qui met cette promesse présidentielle sur le compte du feu de la campagne.

Lui propose de confier uniquement une fonction de contrôle à l’opposition au sein de la commission alors que Bernard Accoyer préconise plutôt une «délégation parlementaire au contrôle des comptes publics» que dirigerait la gauche. Que le président de la République souhaite s’ouvrir à gauche est une chose, qu’il puisse convaincre ses troupes de le faire en reste visiblement une autre.


20 Minutes, le 04 juin 2007, 16h46




Attali va accepter une "mission" de Sarkozy

Jacques Attali a laissé entendre dimanche qu'il était sur le point d'accepter une mission de politique étrangère que lui propose Nicolas Sarkozy et ce afin d'"aider (s)on pays en général".

S'il n'a "pas encore" accepté la mission que lui propose le nouveau chef de l'Etat, il admet en parler avec lui. "Je laisserai, si elle se confirme, le soin au président de la République de le faire savoir", a-t-il ajouté.

"C'est une mission de politique étrangère qui sera tout à fait importante si elle se fait mais qui ne sera ni une activité à plein temps ni autre chose que la remise d'un rapport".

RTL, le 03 juin 2007, 11h42




Lang approché par Sarkozy ? "Sans fondement", dit son entourage

PARIS (Reuters) - L'information selon laquelle Jack Lang serait sur le point d'accepter une mission culturelle qui lui serait proposée par Nicolas Sarkozy est "une rumeur absolument sans fondement", déclare-t-on lundi dans l'entourage de l'ancien ministre socialiste de la Culture.

"Nous ne confirmons pas du tout" l'information publiée lundi par Le Parisien, a-t-on précisé de même source.

De son côté, Benoît Hamon, a déclaré au nom du Parti socialiste n'avoir "aucun commentaire" à faire sur cette éventuelle mission - qui serait le dernier signe en date, s'il se confirmait, de l'ouverture affichée par le nouveau chef de l'Etat, après la nomination de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay.

Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand et ami de longue date de Nicolas Sarkozy, a laissé entendre dimanche qu'il était sur le point d'accepter une mission de politique étrangère pour "aider (s)on pays en général".

"Cela va nous faire du bien d'être soulagés du poids de ces bonnes consciences qui viennent faire la leçon à gauche et qui finalement se nourrissent à droite", a déclaré Benoît Hamon interrogé sur le cas de Jacques Attali.

Lundi 4 juin 2007, 13h59



PS : Benoît Hamon éreinte Jacques Attali qui va "se nourrir à droite"

PARIS (AFP) - Le fait que Jacques Attali pourrait accepter une mission du président Nicolas Sarkozy soulagerait le PS "du poids de ces bonnes consciences qui viennent faire la leçon à gauche et qui, finalement, se nourrissent à droite", a déclaré lundi 4 juin Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste pour les élections législatives. Lors d'une conférence de presse donnée ce matin, il a également évoqué les sondages peu favorables à son camp.

Lundi 4 juin 2007, 17h41



Claude Allègre n'a pas voulu de mission auprès de Sarkozy

PARIS (AFP) - L'ancien ministre de l'Education nationale de Lionel Jospin, Claude Allègre, a indiqué mardi qu'il n'avait "pas voulu prendre une mission" auprès de Nicolas Sarkozy.

"Je n'ai pas voulu être ministre et puis, je n'ai pas voulu non plus prendre une mission", a-t-il précisé sur RTL.

Claude Allègre avait évoqué lui-même à la mi-mai l'hypothèse d'une mission, se disant "prêt à aider" le nouveau président de la République.

L'ancien ministre a indiqué qu'il allait "regarder avec attention ce qui va se passer" dans les secteurs de l'université et de la recherche. Le gouvernement veut proposer pendant la session extraordinaire de l'été un projet de loi sur l'autonomie des universités.

Interrogé sur le Parti socialiste, Claude Allègre a souhaité que Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë "travaillent ensemble pour rénover" le parti. "Ils ont tous les deux une expérience positive de l'exercice du pouvoir, chacun dans une spécialité différente", a-t-il dit.

Mardi 5 juin 2007, 11h18



François Hollande dénonce la "curieuse méthode" de Nicolas Sarkozy pour l'ouverture à gauche

PARIS (AP) - Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a dénoncé jeudi la "curieuse méthode" de Nicolas Sarkozy d'ouverture vers des personnalités de gauche, méthode qui crée "un climat d'intimidation et de débauchage" au sein du PS.

"La meilleure façon de pratiquer l'ouverture pour les Français, c'est de voter pour des députés de gauche", a-t-il lancé sur RTL. Mais "c'est une curieuse méthode et un curieux moyen pour le président de la République de dire 'j'en connais à gauche qui pourraient venir', ce qui laisserait supposer qu'il faudrait se regarder les uns, les autres en disant: 'mais qui? comment?".

Cela provoque un "climat de suspicion, de pression, d'intimidation, de débauchage. Je ne suis pas du tout pour ces méthodes-là", a plaidé François Hollande, souhaitant "une contradiction entre des familles politiques" dans l'enceinte de l'Assemblée.

Interrogé sur le séminaire organisé à La Rochelle par Ségolène Royal sur son échec à la présidentielle, le leader du parti socialiste a assuré que "le PS fera ce travail-là". "Je l'engagerai au lendemain des élections législatives" car "j'ai la confiance des adhérents du PS c'est déjà beaucoup".

Confirmant son départ "lors du prochain congrès théoriquement fixé en 2008", François Hollande a martelé qu'"il va falloir engager l'ensemble du processus qui nous est demandé". "On va le faire tout de suite après les élections législatives, et le congrès du PS qui désignera la prochaine direction sur cette ligne-là interviendra lorsqu'on en aura, ensemble et unis, décidé".

Il ne mènera pas cette rénovation "seul, ce serait absurde. C'est à tous ceux, les adhérents d'abord, les responsables du PS, Ségolène Royal bien sûr au premier chef", a-t-il noté. "Il faut que nous ayons ensemble ce processus et que nous le conduisions sans justement poser les questions de personnes".

Le Premier secrétaire du PS a prévenu que "si l'on commence à poser les questions de personnes, on voit bien qu'à ce moment-là on évite de débattre de ce qui est attendu par les Français, c'est-à-dire un projet capable d'être un contrepoids, une alternative à ce qui va se faire -hélas- ou se défaire après les élections législatives".

Jeudi 7 juin 2007, 10h30



Une mission culturelle pour Sarkozy ? Un "bobard", réplique Lang

PARIS (Reuters) - Jack Lang dément une information de presse selon laquelle Nicolas Sarkozy lui aurait proposé une mission dans le domaine culturel, la qualifiant de "bobard sans fondement".

"Une rumeur persistante alimentée par Le Parisien et certains médias donne à penser qu'une mission culturelle m'aurait été proposée par l'Elysée. J'oppose un démenti formel à ce bobard sans fondement", écrit l'ancien ministre socialiste de la Culture dans un communiqué.

L'entourage de Jack Lang avait déjà démenti lundi l'information du quotidien Le Parisien qui écrivait alors que le député du Pas-de-Calais "pourrait se voir confier par Nicolas Sarkozy une importante mission culturelle".

Vendredi 8 juin 2007, 15h26



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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 18:47
(Dépêches)



Alliot-Marie : réunion des responsables policiers du 93 dans les 48 heures

PARIS (AFP) - La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé lundi qu'elle allait tenir "dans les 48 heures", une réunion avec les responsables de la police de Seine-Saint-Denis, département où les relations police-population ont fait l'objet d'un rapport de l'Inhes.

Ce rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), qui dépend du ministère de l'Intérieur, finalisé en 2006 et auquel l'AFP a eu accès samedi, dresse un constat accablant des relations entre police et population dans le "93", évoquant un "climat d'insécurité permanent", risquant même de s'envenimer.

"J'ai demandé à ce qu'une réunion puisse être tenue dans les 48 heures avec les principaux responsables des problèmes de police dans le département", a annoncé Mme Alliot-Marie à des journalistes qui l'interrogeaient sur ce rapport, en marge d'une visite à la Brigade de protection des mineurs de la police parisienne.

En outre, "dès la fin des élections législatives, je souhaite que, sur place, il puisse y avoir des réunions avec à la fois les élus, les services de police et probablement des représentants d'associations", a-t-elle ajouté.

D'ores et déjà, selon Mme Alliot-Marie, ce rapport "a donné lieu dès décembre 2006 à des instructions de Nicolas Sarkozy" alors ministre de l'Intérieur, mais elle n'en a pas précisé le contenu.

Dans ce département "très difficile aussi bien sur le plan économique que social, j'ai constaté l'âge très jeune des policiers", a relevé le ministre.

Elle a jugé "nécessaire qu'il puisse y avoir davantage de policiers plus anciens (pour) avoir une certaine histoire, une certaine appréciation dans la durée de ce que sont les problématiques, les personnes".

Concernant la police de proximité, le ministre a estimé que les policiers n'étaient "pas là pour jouer au foot avec un certain nombre de jeunes (mais) ils (étaient) là en priorité pour protéger les habitants des quartiers, poursuivre les délinquants".

En revanche, elle a évoqué "une proximité géographique (...) sur un terrain (avec) la connaissance de ce terrain et la connaissance des personnes" qui devait se maintenir dans la durée. "Quand vous avez une rotation trop rapide, vous n'avez pas cette culture, cette connaissance dans la durée", a conclu Mme Alliot-Marie.

Lundi 4 juin 2007, 14h32


"L'Europe n'est pas l'eldorado", prévient François Fillon

LE MESNIL AMELOT, Seine-et-Marne (Reuters) - François Fillon réaffirme que son gouvernement sera intraitable face à l'immigration clandestine, soulignant que "l'Europe n'est pas l'eldorado".

"Notre pays ne peut pas supporter une augmentation considérable du nombre d'étrangers qui viendraient s'installer sur notre territoire et qui n'auraient pas les moyens de s'y intégrer", a déclaré le Premier ministre lors d'une visite au centre de rétention administrative du Mesnil Amelot, près de l'aéroport de Roissy.

"La générosité, ce n'est pas d'ouvrir grand les frontières sans se préoccuper de savoir comment les gens vont s'intégrer, comment ils vont vivre, comment ils vont subsister", a-t-il dit aux côtés du ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux.

"Si on veut que notre pays continue de se développer, que les droits soient respectés (...) il faut réguler les flux migratoires", a insisté le chef du gouvernement, qui a rendu hommage à la mission "noble" des gendarmes chargés du CRA du Mesnil Amelot.

Ce centre, l'un des plus grands de France avec 140 places, accueille actuellement 118 étrangers en situation irrégulière. Il sera remplacé début 2009 par un nouveau centre de 240 places en construction au Mesnil Amelot.

"En nous aidant à réguler les flux migratoires, vous assurez la protection de notre cohésion nationale", a dit François Fillon aux gendarmes.

"Il faut que nous montrions à tous ceux qui sont candidats à venir en Europe, que l'Europe, ce n'est pas l'Eldorado que parfois on leur promet", a-t-il souligné, évoquant la mort de 18 clandestins la semaine dernière au large de Malte.

"Tous ceux qui promettent des papiers pour tout le monde, d'une certaine manière, ont une responsabilité dans ce qui vient de se passer", a estimé le Premier ministre.

"La République française sera extrêmement ferme, elle fera appliquer les lois. Naturellement, ces lois doivent être appliquées avec la plus grande humanité", a-t-il conclu.

François Fillon a martelé son message à l'issue d'une visite aux services des douanes de l'aéroport de Roissy, à laquelle participait également Eric Woerth, ministre du Budget.

"L'Europe est une terre ouverte, la France est un pays d'immigration, elle continuera de l'être, elle continuera à accueillir beaucoup d'étrangers sur son territoire, mais elle ne veut accueillir que les étrangers qu'elle est capable d'intégrer et auxquels elle est capable de donner les moyens de subsistance", a-t-il dit aux journalistes.

Brice Hortefeux a fixé pour objectif au forces de l'ordre la reconduite de 25.000 clandestins aux frontières en 2007.

Lundi 4 juin 2007, 15h06




Immigration : Le Pen s'étonne du déplacement de Brice Hortefeux à Toulon

CALAIS (AFP) - Le président du FN Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi à Calais qu'il ne "voyait pas très bien" pourquoi le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux s'était rendu à Toulon à l'arrivée de la frégate La Motte-Picquet ramenant les corps des dix-huit immigrants clandestins repêchés au large de Malte.

"La première manifestation" du nouveau ministre "est d'aller saluer les cadavres repêchés" par un bateau de la Marine française, a déclaré M. Le Pen.

"Je ne vois pas très bien ce que M. Hortefeux va faire dans cette affaire qui ressort, me semble-t-il, de la Marine ou de la Défense" et en tout cas "pas du ministère de l'Immigration", a-t-il ajouté.

"On ne sait pas très bien quels sont les projets de M. Sarkozy sur l'immigration", a regretté M. Le Pen. Pourtant il s'agit "d'une lourde charge pour la France", et qui "va l'être encore plus, jusqu'à un point qui pourrait être le point de submersion", a-t-il ajouté.

M. Le Pen se trouvait lundi à Calais dans le cadre de sa tournée des régions françaises avant les législatives. Il devait se rendre dans l'après-midi à Beauvais (Oise), avant une nouvelle tournée à partir de mercredi dans l'ouest et le sud-ouest de la France.

Lundi 4 juin 2007, 13h52



Paris plancherait sur une force européenne pour le Darfour

PARIS (Reuters) - Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, affinerait son plan d'ingérence au Darfour et envisagerait même un déploiement militaire dans l'est du Tchad sous l'égide de l'Union européenne, selon Libération.

"Corridors humanitaires, conférence internationale à Paris, mise en place d'un Groupe de contact élargi et, désormais, l'évocation d'un déploiement militaire dans l'est du Tchad sous mandat de l'Union européenne : le nouveau locataire du Quai d'Orsay, Bernard Kouchner, veut aller vite", écrit le quotidien.

Plusieurs ONG se sont déclarées opposées à l'idée d'un "corridor humanitaire" au Darfour avancée Bernard Kouchner afin de faciliter l'aide aux victimes du conflit.

"Si ce projet se confirmait, cela nous semblerait préoccupant. La solution pourrait être pire que le mal", a déclaré François Danel, directeur général d'Action contre la Faim (ACF).

Mais selon Libération, Paris souhaite définir une position internationale commune dans le cadre d'un Groupe de contact élargi qui se réunirait à Paris, fin juin, au niveau ministériel, et intégrerait la Chine, proche allié de Khartoum.

"L'idée est de parvenir à un 'Abuja plus'», explique l'entourage du ministre au quotidien.

Parallèlement, Paris plancherait aussi sur le déploiement d'une force sous l'égide de l'Union européenne dans l'Est du Tchad, où le conflit du Darfour a débordé depuis des mois et où la situation humanitaire s'est sensiblement dégradée.

En concertation avec les autorités de N'Djaména, la France envisagerait de dupliquer l'opération Artémis de l'été 2003 en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). A la demande de l'ONU, l'UE avait dépêché 1 500 soldats, essentiellement français, pour stopper un processus quasi-génocidaire dans la région.

"Cette fois, le Quai d'Orsay évoque une fourchette de '3.000 à 12.000 hommes'. Paris a déjà sollicité certains de ses partenaires européens, notamment l'Allemagne, pour planifier et participer à une éventuelle opération au Tchad", écrit Libération.

Samedi 2 juin 2007, 14h39



Nicolas Sarkozy va rencontrer le Premier ministre canadien

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy déjeunera mardi avec Stephen Harper, Premier ministre du Canada, annonce le porte-parole de l'Elysée.

"Le président de la République accorde à cette rencontre une importance particulière, compte tenu de la qualité exceptionnelle des relations entre la France et le Canada mais aussi de l'ouverture dès le lendemain du sommet du G8 en Allemagne", précise David Martinon dans un communiqué.

"Cette rencontre sera ainsi l'occasion pour les deux dirigeants de discuter des principaux sujets bilatéraux et des grands dossiers internationaux, notamment ceux qui sont à l'ordre du jour du sommet d'Heiligendamm", ajoute-t-il.

Dimanche 3 juin 2007, 11h54



Universités : "il y a une urgence à réformer", selon Valérie Pécresse

PARIS (AP) - La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a estimé dimanche qu'"il y a une urgence à réformer complètement l'université".

"La loi sur l'autonomie qui va être présentée effectivement à l'été n'est que le socle" de la réforme des universités, a souligné la ministre, invitée de "Dimanche+" sur Canal+ rappelant qu'"il va y avoir toute une autre série de chantiers qui vont être lancés en même temps".

"On a trop souvent tendance à résumer la réforme de l'université, cette refondation de l'université (...) à la simple loi de l'autonomie qui est une loi pour améliorer le fonctionnement des universités et qui est une loi urgente", a précisé Valérie Pécresse.

"Le projet, il est en réalité prêt et mûr depuis quinze ans. En 1993, quand François Fillon était à ma place, on évoquait déjà le sujet de l'autonomie", a tenu à souligner la ministre. "L'autonomie, c'est donner des règles de fonctionnement beaucoup plus simples aux universités, leur permettre de prendre toute seule des décisions: recruter des enseignants, gérer leur patrimoine immobilier, gérer leur moyens financiers".

Valérie Pécresse a jugé que la réforme des universités, dont le premier volet doit être voté dès juillet, doit permettre à l'université "d'être très réactive dans une compétition de l'intelligence qui est mondiale". Elle a confirmé que le montant de cette réforme s'élèverait à environ un milliard d'euros nécessitant "des redéploiements budgétaires et nous allons nous battre pour obtenir ces redéploiements en faveur de l'université".

La ministre de l'Education nationale a souligné qu'aujourd'hui l'Etat "dépense" plus "pour un lycéen que pour un étudiant" jugeant cette situation "unique au monde". Elle s'est engagée à ne pas augmenter les frais de scolarité et ne pas faire une sélection à l'entrée des universités.

"C'est la nation qui financera l'essentiel de l'effort universitaire", a ajouté Valérie Pécresse. La sélection "est exclue" même si elle existe déjà et qu'elle s'appelle le baccalauréat", a-t-elle dit tout en posant la question de l'aiguillage des élèves en prônant une "orientation active". Il faut, a-t-elle expliqué, "aiguiller les élèves dans les bonnes filières universitaires, celles qui correspondent à leur talent, celles qui correspondent à des débouchés, donc l'orientation active".

Dimanche 3 juin 2007, 14h31





François Chérèque s'inquiète de la boulimie de réformes affichée par Sarkozy

Le leader de la CFDT approuve la méthode du gouvernement privilégiant le dialogue, tout en mettant en garde contre "la précipitation". Et fait entendre ses différences sur les projets de réforme.
Oui au dialogue, mais pas de précipitation! Dans une interview au Figaro de ce mardi, le numéro un de la CFDT, François Chérèque, se félicite de la volonté de dialogue affichée par le nouveau président de la République depuis son élection, tout en se démarquant à la fois sur le fond de certains projets et, sur la forme, du nombre de réformes que Nicolas Sarkozy entend lancer en même temps.

François Chérèque conteste ainsi le projet de détaxation des heures supplémentaires. "Comment vont réagir les salariés l'an prochain quand ils vont se rendre compte qu'ils travaillent plus, avec des semaines de 44 heures, sans gagner plus? Une des réussites des 35 heures, c'est que la France a la productivité horaire la plus forte. Avec la démarche et le slogan dogmatique de Nicolas Sarkozy, on va mettre à bas ces accords d'annualisation qui ont permis la hausse de la productivité et la flexibilité. Sans compter que ce ne sont pas les salariés qui choisissent leur temps de travail: je mets au défi les employeurs de nous dire comment ils vont faire le volontariat!"

Jugeant "totalement injuste" le projet de franchises médicales destiné à contribuer à renflouer l'assurance-maladie, le responsable de la CFDT se réjouit en revanche de l'organisation à l'automne d'une conférence tripartite sur l'emploi et le pouvoir d'achat. Mais il est plus réservé sur la déductibilité des intérêts des emprunts immobiliers. Non pas sur le fond du projet, qui "peut être très important pour l'accès au logement et le pouvoir d'achat", mais plutôt sur son impact sur les finances publiques. "Il n'est pas sérieux, selon lui, de décider en même temps d'importantes dépenses comme celle-là et de vouloir fortement baisser les impôts. On ne peut pas nous faire croire que l'on va faire une pause dans la réduction des déficits, on va les creuser!"

Sur le service minimum, François Chérèque se dit prêt à "marier dialogue social, utilisation exceptionnelle de la grève et respect des usagers et du service public". Comme à "poser le problème de l'anticipation des conflits partout dans la fonction publique d'Etat". Pour lui, "on parle de service minimum parce que le dialogue social n'est pas organisé". Dans l'Education nationale, il estime qu'il "faut associer le droit de grève des enseignants et l'accueil des élèves".

Dans la négociation sur le marché du travail proposée par le Premier ministre, le responsable de la CFDT entend "protéger davantage l'employé et développer les droits individuels, notamment en termes de formation" pour s'attaquer au "paradoxe de notre système: nous avons une législation du travail rigide mais des parcours professionnels peu sécurisés".

Sur la méthode employée, enfin, il juge que "la précipitation conduit souvent à des erreurs". "Si on veut que les réformes soient partagées, il faut le temps que chacun se les approprie et comprenne les enjeux...", conclut-il.

Par La Tribune, le mardi 05 juin, 10h57



La France rappelée à ses obligations sur les déficits

LUXEMBOURG (Reuters) - La France a été rappelée lundi à ses obligations et à ses engagements de réduction des déficits publics par ses partenaires européens, qui redoutent l'impact budgétaire des mesures envisagées par Nicolas Sarkozy.

Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis lundi avec leur nouveau collègue français, Jean-Louis Borloo.

Leur but était de rappeler à chacun l'engagement qu'ils ont pris en avril dernier à Berlin d'équilibrer les finances publiques en 2010 en tirant parti de la forte croissance économique actuelle -- 2,6% dans la zone euro cette année.

Car à peine arrivé au pouvoir Sarkozy a fait peu de cas de l'objectif 2010, puisqu'il a reporté à 2012, à la fin de son quinquennat, l'échéance pour l'équilibre des comptes.

Il a également jeté aux orties le programme de stabilité de la France qui a été approuvé le 30 janvier et qui prévoit une réduction importante du déficit dès 2007 afin de parvenir à un déficit proche de zéro et à un endettement inférieur à 60% du PIB à l'horizon de la fin de la décennie, et non en 2012.

En outre, le gouvernement entend engager très rapidement des dépenses importantes et se prépare à biffer nombre de recettes.

Bouclier fiscal, suppression des droits de succession, réduction de l'impôt sur les sociétés, déduction des intérêts de l'emprunt immobilier du revenu imposable, augmentation des dépenses de recherche et développement et exonération de charges sociales: tout cela coûtera cher.

"CRÉER UN CHOC DE CONFIANCE"

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Jean-Louis Borloo, a expliqué cette stratégie, qui sera détaillée après les législatives, à son arrivée à Luxembourg.

"Vous savez que la France est de retour en Europe", a-t-il dit. "Ce que nous souhaitons, c'est créer un choc de confiance en France et je crois qu'il est là, mais le choc de confiance en France va aussi avec un choc de confiance avec nos partenaires."

Prié de dire s'il comptait rassurer ses partenaires européens lors de l'Eurogroupe, il a répondu: "Je crois qu'ils ne sont pas inquiets, ils sont heureux de voir la France dans une nouvelle donne, une nouvelle dynamique."

Cette assurance est peut-être prématurée.

Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, dont le pays préside actuellement l'UE, a aussi rappelé les engagements.

"Il y a une obligation qu'on a décidé de s'imposer selon laquelle tous les pays veulent ramener leur déficit structurel à zéro en 2010. C'est une décision", a-t-il déclaré.

Auparavant, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, avait tapé sur le même clou dans un discours prononcé devant un cercle de réflexion bruxellois.

"Nous avons un consensus (sur 2010), toutes les économies et tous les pays sont absolument d'accord pour considérer que c'est absolument essentiel pour la cohésion de la zone euro", a-t-il dit. "C'est donc un point très important."

Mais les partenaires européens de la France lui ont accordé le bénéfice du doute en attendant le programme du gouvernement après le second tour des élections législatives, le 17 juin.

PARIS SAIT "À QUOI S'EN TENIR"

Le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a rappelé que le pacte de stabilité de l'euro obligeait les Etats membres à consolider leur déficit en période de vaches grasses.

"La France doit pleinement se conformer au pacte de croissance et de stabilité, toutes ces bonnes ou ces mauvaises idées doivent entrer dans les règles du pacte de croissance et de stabilité", a-t-il martelé. "Le pacte est le pacte."

Mais il a ajouté, comme s'il n'avait pas entendu les déclarations de Nicolas Sarkozy, n'avoir eu "aucune indication que la France, sous la direction du nouveau président et du nouveau premier ministre, veut s'éloigner de cette ligne."

"Je ne doute pas un seul instant que la France saura satisfaire aux exigences du pacte de stabilité", a-t-il expliqué en précisant que "M. Borloo a insisté sur le point que la France reste engagée à réduire le niveau de la dette et du déficit."

Il a toutefois démontré qu'un certain flou s'insinuait.

"En règle générale, le principe (de comptes équilibrés en 2010) fut reconfirmé", a-t-il ajouté avec un autre bémol: "En principe, nous en restons aux décisions prises à Berlin.

Juncker compte sur le fait que Borloo a écouté ses collègues et que, parmi ceux-ci, "aucun ne revenait sur ses engagements".

"Le gouvernement français à venir (...) saura exactement à quoi s'en tenir", a conclu le Premier ministre luxembourgeois.

C'est que la France est loin d'être dans une position aussi confortable que l'Allemagne, qui devrait cette année présenter un déficit d'à peine 0,6% du PIB, ce qui lui vaudra d'ailleurs de sortir officiellement mardi de la procédure pour "déficits excessifs" ouverte à son encontre en 2002.

A 2,4% de déficit prévu cette année, la France reste en effet le plus mauvais élève avec le Portugal, le déficit moyen pour la zone euro étant de 1% du PIB en 2007, et se trouve très près de la limite fatidique des 3% du PIB.

Ce cavalier seul annoncé est par ailleurs contradictoire avec la volonté affichée de faire de l'Eurogroupe un véritable forum de coordination des politiques économiques.

Lundi 4 juin 2007, 23h00




Budget 2008 : Fillon souligne "le nécessaire redressement des finances publiques"

PARIS (AFP) - François Fillon rappelle sa volonté de "poursuivre le nécessaire redressement des finances publiques, tout en respectant les engagements pris devant les Français", dans la lettre de cadrage adressée aux ministres pour la préparation du budget 2008, a indiqué mardi Matignon.
Le Premier ministre indique qu'après les projets de loi de la session extraordinaire (heures supplémentaires, mesures fiscales), le gouvernement va élaborer "une stratégie pour les finances publiques sur l'ensemble de la législature, qui guidera les décisions qui seront prises dès les arbitrages sur le projet de loi de finances pour 2008".

"Les objectifs en termes de norme de dépenses et de remplacements des départs en retraite seront communiqués très prochainement", précise le communiqué de Matignon.

Le chef du gouvernement appelle les ministres à faire preuve d'"esprit de responsabilité" dans leurs demandes budgétaires, "en prenant en compte l'objectif commun d'alléger la charge de la dépense de l'Etat et d'en améliorer l'efficience pour le service public".

Il leur rappelle "la contrainte que constitue la progression forte de dépenses inéluctables, qu'il s'agisse des pensions ou de la charge de la dette". "Des mesures de réforme ambitieuses devront être proposées intégrant les enseignements tirés des audits de modernisation et du premier exercice de rapports annuels de performances, relatifs à l'année 2006", ajoute-t-il.

"Le Premier ministre arbitrera ensuite les plafonds de crédits et d'emplois" et "les lettres plafonds seront envoyées vers le 20 juillet, afin de permettre qu'un temps suffisant soit consacré à la répartition des crédits au sein des enveloppes et à la préparation des documents budgétaires, qui devront tenir compte de la nouvelle structuration des portefeuilles ministériels".

Le projet de budget est généralement présenté en Conseil des ministres vers la mi-septembre.

Les premières mesures fiscales annoncées par Paris ont suscité de l'inquiétude au sein de l'Union (000910.KS - actualité) européenne.

Plusieurs responsables, dont le président de l'Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, ont mis en garde contre des risques de dérive du déficit public français.

Mardi  05 juin, 10h23



Sondage : 67% des Français satisfaits de Sarkozy, 63% de Fillon

PARIS (AP) - L'état de grâce se poursuit: 67% des Français approuvent l'action du président Nicolas Sarkozy à l'Elysée, et 63% celle de son Premier ministre François Fillon à Matignon, selon le tableau de bord politique de l'Ifop pour "Paris-Match" à paraître mercredi.

Ainsi, 80% jugent que Nicolas Sarkozy renouvelle la fonction présidentielle, 79% qu'il défend bien les intérêts de la France à l'étranger, 78% qu'il mène une bonne politique européenne et 77% que le chef de l'Etat est capable de réformer le pays. Ils sont 76% à juger les débuts du quinquennat plutôt réussis, dont 55% à gauche.

De même, 74% des sondés considèrent que le Premier ministre François Fillon dirige bien l'action de son gouvernement, 69% qu'il est un homme de dialogue, 65% qu'il est capable de réformer le pays.

Parmi les réformes prioritaires, 27% citent la détaxation des heures supplémentaires, 23% l'instauration de peines planchers pour les multirécidivistes et 14% le service minimum dans les transports.

Au classement des personnalités, le trio Bernard Kouchner (78%), François Bayrou (75%) et Jean-Louis Borloo (71%) caracole en tête. Nicolas Sarkozy est 4e avec 70%, en forte hausse de 14 points depuis avril. C'est autant que son prédécesseur Jacques Chirac (+10). Classé 8e à 41%, François Fillon bondit de 28 points. Testée pour la première fois, la garde des Sceaux Rachida Dati est 10e avec 62%.

A gauche, la première personnalité est Bertrand Delanoë à la sixième place avec 68%, en nette hausse de 7 points. Ségolène Royal obtient 59% (+2), soit autant que Dominique Strauss-Kahn (59, -1). François Hollande, lui, recule de 6 points à 44%.

- sondage Ifop réalisé par téléphone du 31 mai au 1er juin auprès d'un échantillon national de 1.008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Lundi 4 juin 2007, 18h22



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