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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 00:25
(Dépêches)



Ségolène Royal veut désigner très vite le candidat PS pour 2012

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal se prononce pour une réforme du calendrier interne du Parti socialiste afin que le candidat à la présidentielle de 2012 soit désigné rapidement après les élections législatives, dès le prochain congrès du PS.

Moins d'une semaine après sa défaite face à Nicolas Sarkozy, l'ex-candidate a déclaré à sa sortie du Conseil national que la solution "la plus cohérente" serait que le futur premier secrétaire du PS soit également le candidat socialiste à l'Elysée.

"Il ne faut pas forcément le même qui est candidat et à la tête du parti mais c'est plus cohérent (...) En tous cas, il faut de la clarté au moment de la désignation, au moment du congrès", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes.

"Je ne ferme jamais la porte. Il faut toujours être créatif, imaginatif. Chaque époque nécessite de nouvelles règles", a-t-elle fait valoir en quittant La Mutualité juste après le discours de François Hollande.

Ségolène Royal, désignée par les militants socialistes en novembre dernier à l'issue d'une primaire interne de plus d'un an - un "processus épuisant" dont elle dit être sortie "affaiblie" - n'a pas donné de date précise pour ces échéances internes.

Cela doit se faire "après les élections législatives, oui bien sûr. Dès le prochain congrès, quand la date sera fixée", a-t-elle expliqué.

"La question du calendrier n'est pas arrêtée (mais) il faudra qu'on ait un congrès qui ne tarde pas trop", a précisé aux journalistes son co-directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, évoquant le mois de septembre prochain ou une date ultérieure, après les municipales qui sont pour l'instant fixées à mars 2008.

"A titre personnel", l'ancien secrétaire général de l'Elysée "pense qu'il faut que le leader du parti soit le candidat ou la candidate".

Il faut de la "clarté, de la cohérence et de la discipline", a martelé Ségolène Royal, livrant en creux un diagnostic de sa campagne présidentielle dont elle rend responsables pour partie les "éléphants".

Il y a eu "sans arrêt des flottements, des trahisons, des prises de distance, des commentaires, ce que l'UMP n'a pas eu", a-t-elle commenté.

"Pour empêcher cela par rapport à la discipline dont a fait preuve l'UMP, à toute épreuve, il faudra réformer le calendrier et donc ça veut dire que la désignation du candidat ou de la candidate se fasse rapidement et qu'ensuite que le projet soit fait avec le candidat ou la candidate et que le parti fasse totalement bloc derrière", a-t-elle insisté.

Samedi 12 mai 2007, 12h55



Ségolène Royal bouscule les échéances avec 2012 en ligne de mire

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal a de nouveau pris les socialistes par surprise en transformant le Conseil national consacré aux législatives en débat sur la désignation, qu'elle souhaite très rapide, du prochain candidat à la présidentielle.

Une initiative sévèrement jugée par la plupart des "éléphants", et retoquée par le premier secrétaire, François Hollande, pour qui le PS décidera après les scrutins de juin - et de façon collective - "des rythmes (et) des procédures" sur la route de 2012.

Au terme d'une réunion de moins de quatre heures alors qu'elle devait durer toute la journée, les délégués au Conseil national - le Parlement du parti - ont validé son programme pour les législatives placé sous le slogan "La gauche qui agit, la gauche qui protège" et ses listes électorales.

Au total, les socialistes ont offert 14 circonscriptions aux Verts - une "ultime proposition", a prévenu François Hollande à la veille d'un Conseil national interrégional du parti écologiste à Paris -, dix au Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement et 33 au Parti radical de gauche.

"Les socialistes sont en ordre de bataille (...) rassemblés dans un dispositif ordonné et coordonné", a assuré François Hollande lors de sa conférence de presse finale alors que sa compagne venait de repartir à l'attaque en quittant La Mutualité.

"Il faut que le candidat ou la candidate soit désigné beaucoup plus tôt, qu'il ne soit pas épuisé dans des querelles et conflits internes", a plaidé la candidate malheureuse à la présidentielle, moins d'une semaine après sa défaite face à Nicolas Sarkozy.

"ARRIERE-PENSEES"

"Vraiment, c'est une question qui me paraît sans intérêt (...) Le temps des présidentiables pour le moment est terminé", a lâché Dominique Strauss-Kahn à sa sortie.

Même ton courroucé pour Laurent Fabius, troisième candidat lors de la primaire de novembre dernier. "Pour le moment ce sont les législatives et c'est à cela qu'il faut se consacrer et pas à des arrière-pensées", a déclaré à Reuters l'ancien Premier ministre.

Pour Razzye Hammadi, président du Mouvement des jeunes socialistes, "l'exercice de démocratie participative se déroulait à l'intérieur, pas sur le trottoir". "Tout ce qui s'est passé à l'extérieur n'est qu'acte de division", a-t-il déclaré.

Sur le fond, l'ex-candidate n'a rien renié même si elle a prononcé à la tribune le mot "défaite" pour la première fois depuis dimanche dernier. Une "non victoire", a-t-elle corrigé dans un sourire en sortant de la salle juste après le discours de François Hollande.

L'ordre juste ? "Essentiel, les Français ont besoin de règles". La lutte contre l'assistanat ? "Je l'avais compris depuis longtemps". L'encadrement militaire des jeunes délinquants ? "C'était un message fort que les Français avaient bien compris".

"Les fondamentaux de la société française telle que je l'avais comprise depuis longtemps ont été contestés même à l'intérieur du PS donc ça a déséquilibré la campagne", a-t-elle affirmé, soulignant : "J'ai toujours eu, subi des critiques si ce n'est des trahisons".

A la tribune, Dominique Strauss-Kahn a estimé que le PS avait perdu dimanche parce qu'il s'était "éloigné du réel" et qu'il n'avait pas été "audible" sur de nombreuses questions essentielles pour les Français, dont les retraites et le nucléaire.

"MASCARADE"

"Je ne fais pas comme s'il ne s'était rien passé (mais) je suggère que cet exercice-là soit reporté" à après les législatives, a déclaré François Hollande tout en esquissant un début d'analyse sur les causes de la défaite.

Selon le premier secrétaire, le projet "n'est pas apparu suffisamment cohérent et clair donc les priorités ne se sont pas forcément dégagées". De plus, le PS reste "ambigu sur l'immigration, l'énergie et la fiscalité (...) Il faudra là aussi clarifier".

Un discours qui a déclenché l'ire de Vincent Peillon. "On ne commence pas à se mettre des cendres sur la tête, on n'ouvre pas un débat, on est en campagne et on se rassemble", a-t-il intimé dans une très brève intervention qui a été huée lorsqu'il a estimé que la campagne présidentielle avait "manqué de pêche".

"Il y a un impératif : silence. Et on peut faire beaucoup plus court : chut !", a insisté le député européen.

Une fois dehors, l'ancien porte-parole de Ségolène Royal a accusé la direction du PS de "malveillance" dans l'organisation du Conseil national qui aurait dû être un débat sur les législatives et s'est transformé en bilan de la présidentielle.

"Une mascarade" qui s'est jouée devant "apparatchik-land", a-t-il dénoncé, s'en prenant nommément à François Hollande.

Premier secrétaire depuis 1997, ce dernier avait déclaré l'été dernier qu'il quitterait ses fonctions après la présidentielle. Samedi, il s'est laissé toutes les portes ouvertes, refusant de préciser son futur rôle avant les législatives.

A la question "Allez-vous aider Ségolène Royal à prendre la tête du PS", son compagnon a répondu par un éclat de rire.

A leur arrivée, les "éléphants" ont découvert une mini-manifestation de soutien à Ségolène Royal. Sur des draps blancs imprimés de petites fleurs roses, des membres de la Ségosphère et de Désirs d'avenir avaient inscrit "Gloire à nos dirigeants qui font bloc avec Ségolène".

Des méthodes à mi-chemin entre le "parti communiste chinois et le Pentecôtisme", a estimé Razzye Hammadi.

Samedi 12 mai 2007, 19h17




"Le moment n'est pas venu" de parler de 2012, répond Hollande à Royal

PARIS (AP) - "Le moment n'est pas venu" de parler de la désignation du candidat du PS pour la présidentielle de 2012, a répondu samedi François Hollande à la proposition de Ségolène Royal de l'avancer au prochain congrès. Il a annoncé que le parti réunirait un nouveau conseil national au lendemain des législatives pour fixer son calendrier interne.

"Nous définirons au lendemain des élections législatives, ensemble, et de manière tout aussi maîtrisée qu'aujourd'hui, nos calendriers, nos démarches, nos méthodes", a temporisé le Premier secrétaire au terme de la réunion du conseil national du PS à la Mutualité, à Paris. Un nouveau conseil national sera alors convoqué, "mais pour le moment, rien n'a été fixé".

"Nous sommes entièrement mobilisés sur les élections législatives", a-t-il affirmé.

François Hollande a admis que Ségolène Royal avait eu "raison" de dire que la primaire de novembre 2006 avait été trop tardive. Il a aussi reconnu que le parti devait être "discipliné". Mais pour la suite "rien n'est établi, on en décidera, on verra à quel moment nous désignerons notre candidat ou notre candidate. Nous n'en sommes pas là", a-t-il tranché. "Travaillons aussi sur notre rénovation politique, la refondation de la gauche et de nos idées, et trouvons le bon calendrier le moment venu".

Le patron du PS a toutefois laissé entendre que le prochain candidat du PS pour l'Elysée pourrait ne pas être désigné dans le cadre d'une primaire, mais plutôt d'un congrès, et pas nécessairement celui programmé pour l'heure en "2008". "Ce sera sans doute sous la forme d'un congrès plutôt que d'une primaire", a-t-il glissé, sans plus de précision.

Il a également semblé se laisser toutes les portes ouvertes, y compris celle de rester Premier secrétaire après juin, alors qu'il avait annoncé qu'il quitterait son poste après les scrutins du printemps 2007. "Je vous répondrai au lendemain des élections législatives", a-t-il simplement indiqué. Alors qu'on lui demandait s'il pourrait aider sa compagne Ségolène Royal à accéder au poste de patron du PS, François Hollande n'a pas répondu, accueillant la question d'un grand rire.

Samedi 12 mai 2007, 16h06



Les dissidents des législatives seront exclus, prévient Hollande

PARIS (Reuters) - François Hollande a déclaré que les membres du Parti socialiste qui se présenteraient aux élections législatives contre l'avis du parti en seraient exclus.

Il a également déclaré que les socialistes proposaient aux Verts un accord pour une circonscription supplémentaire, dans l'Essonne, portant à 14 le nombre de circonscriptions négociées avec les écologistes.

A l'issue du Conseil national du PS, à Paris, le premier secrétaire a évoqué devant la presse les "candidats qui voulaient se porter contre les choix que nous avons fait en matière de parité ou de diversité", sans citer de nom.

"Ma position est ferme et implacable : ceux qui se comporteront ainsi seront exclus du Parti socialiste et ne pourrons pas avoir la moindre investiture locale pendant la période qui suivra", a-t-il ajouté.

Plusieurs élus socialistes ont provoqué une polémique sur ce sujet comme Dominique Bertinotti, maire PS du IVe arrondissement de Paris, qui a annoncé qu'elle se présenterait dans la circonscription représentée par la député des Verts Martine Billard.

Dans un communiqué diffusé samedi, Dominique Bertinotti a assuré qu'elle "prenait acte" de la liste des candidats socialistes aux législatives et affirmé : "Je respecterai ces décisions".

Michel Charzat, député-maire du XXe arrondissement, a déclaré de son côté qu'il se présenterait contre l'avis du PS qui soutient George Pau-Langevin.

"Je considère que ce type de méthode, d'égoïsme et de comportement, n'est plus compatible avec la conception que j'ai d'un parti organisé et structuré", a déclaré François Hollande.

Prié de commenter les visites des anciens ministres socialistes Hubert Védrine et Claude Alègre à Nicolas Sarkozy, il a refusé de parler des personnes mais s'est demandé "comment voulez-vous que des hommes qui serviraient celui qui a été leur adversaire puissent rester membres du Parti socialiste ?".

Le premier secrétaire du PS a qualifié le nouvel accord fait aux Verts d'"ultime proposition" et précisé que "si les Verts acceptaient la proposition qu'on leur fait, nous ne pourrons pas accepter la moindre candidature dissidente".

Dans tous les cas, a-t-il précisé, le PS soutiendra la candidature des trois députés verts sortants, Martine Billard, Noël Mamère et Yves Cochet.

Interrogé sur l'attitude du PS envers les communistes, il a répondu : "Nous ne ferons qu'un choix, ce sera de retirer nos candidats là où il y a un risque d'élimination de la gauche au soir du premier tour".

Quant à François Bayrou, François Hollande a déclaré que "nous avons toujours dit que sur la base d'un accord législatif, d'un accord de gouvernement, nous sommes prêts à nous rassembler avec ceux qui le voudront" mais il a souligné que l'ex-candidat de l'UDF avait déjà répondu "en disant qu'il n'y avait pas d'alliance ni avec l'UMP ni avec le PS".

Samedi 12 mai 2007, 18h10





DSK impute la défaite de Ségolène Royal à l'éloignement du réel

PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn impute la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle à un discours "éloigné du réel" sur un grand nombre de sujets, dont les retraites et le nucléaire.

"Cette défaite a des racines profondes, c'est que nous nous sommes éloignés du réel", a déclaré l'ancien prétendant à l'investiture présidentielle du PS lors du Conseil national du parti au palais de la Mutualité, dans le centre de Paris.

"Sur un ensemble de sujets, on n'a pas apporté aux Français une réponse qui était audible, on peut prendre mille exemples", a ajouté l'ancien ministre des Finances.

Selon Dominique Strauss-Kahn, "sur les retraites, on se retrouve avec un programme du parti d'un côté et une candidate de l'autre incapables de dire '37,5 années ce serait souhaitable, malheureusement dans la société qui est devant nous ce n'est pas possible'".

"Si on n'assume pas ça, on a un discours qui n'est absolument pas audible", a-t-il estimé.

Sur le nucléaire, "ou l'on dit : 'pour des raisons qui sont liées à l'effet de serre, on pense que le nucléaire est une bonne solution même s'il faut développer autant que faire se peut les énergies renouvelables' ou l'on dit le contraire".

"Quand on est entre-deux sur trop de sujets, on s'éloigne de la réalité", a encore expliqué le député du Val-d'Oise.

Samedi 12 mai 2007, 12h58



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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 11:44
"Vous avez, ces dernières heures, déposé une pré-adhésion au Mouvement Démocrate.

Cette démarche me touche beaucoup et m’encourage. Je l’ai reçue avec un réel bonheur. Je dois vous faire la confidence que je ne m’attendais pas à un tel nombre d’adhésions. Aujourd’hui, à 14 heures, nous avons passé la barre de 40 000 demandes ! C’est une vraie révolution qui est en marche.

Cette vague d’adhésion est d’autant plus impressionnante qu’elle n’est le résultat d’aucune campagne publicitaire spectaculaire, simplement de la volonté individuelle de citoyens libres, décidés à s’engager pour changer la vie politique de leur pays, dans une période cruciale.

Et cette mobilisation est d’autant plus encourageante que vous êtes par définition des citoyens internet, donc capables d’animer des réseaux. C’est une force nouvelle, qu’il faut maintenant mobiliser pour les élections législatives et organiser pour l’avenir.

Cela va nous demander un peu de réflexion, pour donner à cette organisation la forme novatrice qu’elle mérite.

Le calendrier que j’ai à l’esprit est celui-ci : je vous adresserai dès la semaine prochaine un calendrier précis de notre action et un document pour mieux savoir qui vous êtes et vos attentes. En même temps, je vous donnerai les détails de l’adhésion proprement dite. J’envisage dès la semaine suivante une première rencontre publique avec ces nouveaux adhérents, sans doute à Paris.

Notre premier rendez-vous, bien sûr, ce sont les élections législatives.

Je veux vous dire combien votre soutien m’est précieux, ma gratitude, et ma confiance dans l’avenir.

Très cordialement,

François Bayrou, 11 mai 2007"
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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 08:30
Le Modem, c'est le nouveau Mouvement Démocraté créé par le conseil national de l'UDF du 10 mai 2007 à la Mutualité à Paris devant 2 500 personnes.

En quatre jours de possibilité d'inscription à ce nouveau parti, 33 000 personnes ont déjà répondu à cet appel, sans publicité, uniquement par bouche à oreille.

Le lien :

http://www.mouvementdemocrate.org/




Bayrou annonce "33 000 inscriptions spontanées" au Mouvement démocrate

PARIS (AFP) - François Bayrou a indiqué vendredi que depuis dimanche soir, son site internet avait reçu "33.000 inscriptions spontanées" au Mouvement démocrate qu'il vient de lancer.

"On a commencé à parler du Mouvement démocrate dimanche soir (...) Il se trouve que, depuis dimanche soir, les adhésions arrivent sur le site bayrou.fr sans interruption", a-t-il dit sur RTL.

Il a précisé avoir atteint "à 22H30" jeudi soir "33.000 inscriptions spontanées, sans campagne, sans appel". "Le chiffre me surprend moi-même", a-t-il confié.

François Bayrou, qui a obtenu 6,8 millions de suffrages le 22 avril, a indiqué qu'au Parlement, le Mouvement démocrate - ou Modem - "pourra voter tout ce qui est bien". "Je pourrai voter des projets présentés par le gouvernement de Nicolas Sarkozy", a-t-il dit.

Interrogé sur son voté le 6 mai, François Bayrou a refusé de dire s'il avait voté blanc ou Ségolène Royal.

"Si je me suis borné à dire que je ne votais pas pour Nicolas Sarkozy, c'était précisément pour ne pas rendre mon vote public", s'est-il justifié.

François Bayrou a mis sur orbite jeudi son Mouvement démocrate, "force politique nouvelle, indépendante", en affirmant sa volonté de "résister" aux "pressions" qui expliquent selon lui les ralliements de la plupart des députés centristes à Nicolas Sarkozy.

Lors d'un conseil national de l'UDF à la Mutualité à Paris, une résolution proposant le lancement de ce parti a été approuvée à l'unanimité des présents (plus de 2.500, selon l'UDF), moins 4 votes contre et 4 abstentions, lors d'un vote à main levée.

"Rien n'est plus important que de bâtir en France un contre-pouvoir libre", a déclaré M. Bayrou, "troisième homme" de la présidentielle, qui ambitionne de prolonger aux législatives de juin son élan du premier tour (18,57%).

Le Mouvement démocrate, dont la création sera formalisée lors d'un congrès "à l'automne", doit présenter des candidats sous cette étiquette dans toutes les circonscriptions. Les cas des députés UDF ayant rallié Nicolas Sarkozy après avoir soutenu M. Bayrou au premier tour restent à régler.

Le leader centriste était entouré de nombreux sénateurs et députés européens, mais seulement d'une poignée de députés nationaux (Jean Lassalle, Anne-Marie Comparini, Gérard Vignoble et Gilles Artigues).

Dans une ambiance chargée d'émotion, sous des huées et quelques applaudissements, le député européen Jean-Louis Bourlanges est venu dire "au revoir" à ses amis bayrouistes, leur reprochant de "s'enfermer dans la plus sympathique mais la plus tragique des impasses stratégiques".

A peu près au même moment, l'un des anciens lieutenants de M. Bayrou, le député Hervé Morin, était ostensiblement auprès du président élu, qui souhaite la création d'un "pôle centriste" au sein de la majorité présidentielle.

De nombreux députés UDF dépendent d'accords avec l'UMP pour leur réélection et le parti de M. Sarkozy a annoncé qu'il investirait des candidats contre les sortants UDF ne rejoignant pas la majorité présidentielle, et notamment contre M. Bayrou.

"Nous ne sommes pas l'opposition, nous ne sommes pas la majorité présidentielle, le doigt sur la couture du pantalon", a insisté la vice-présidente de l'UDF Marielle de Sarnez, revendiquant "liberté de jugement et de conscience".

"Je sais quelle va être la difficulté extrême du combat électoral", a toutefois reconnu M. Bayrou, alors que, selon un sondage BVA, le Mouvement démocrate n'obtiendrait que 8 à 13 députés, contre 29 aujourd'hui pour l'UDF.

M. Bayrou, objet de toutes les attentions de la candidate socialiste Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle, a tenu à démentir toute alliance à gauche pour les législatives, qualifiée de "sornette".

"Je n'ai pas quitté l'allégeance d'un côté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre", a-t-il assuré, sous les encouragements.

S'il n'a pas voulu condamner les députés qui l'ont lâché, il a affirmé sa "conviction profonde" qu'"il est plus juste, plus loyal, plus prometteur, plus important de résister" quand "on subit des pressions".

Et, prenant date pour la suite, il a prédit que le "rassemblement" annoncé par Nicolas Sarkozy "n'aura pas de légitimité", car "si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement".

L'UDF sera "une force constitutive" du Mouvement démocrate et accueillera notamment le parti écologiste de Corinne Lepage Cap 21, et Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts.

Vendredi 11 mai 2007, 9h21


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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 19:47

François Bayrou



François Bayrou : "Le mouvement démocrate sera le parti de la liberté !"

"Je vous demande d'accueillir à cette tribune Michel Mercier, président du groupe UDF au Sénat, Jacqueline Gourault, présidente des élus démocrates, et Marielle de Sarnez, responsable du groupe de l'UDF au Parlement européen, Didier Bariani, responsable des statuts, Anne-Marie Comparini, députée du Rhône, Gérard Vignoble, député du nord, Gille Artigues, député de la Loire, Jean Lassale, député des Pyrénées-Atlantiques.

Je vous demande également de saluer la présence de Corinne Lepage.

Ma gratitude et mes excuses iront, en premier lieu, à tous ceux, très nombreux, qui n'ont pas pu entrer dans cette salle pour des raisons de sécurité, à qui j'adresse mon salut et que je voudrais vous demander d'applaudir.

Ma gratitude va, ensuite, à vous qui avez pris sur une journée de travail pour venir participer, prendre votre part de ce Conseil national et des orientations qu'il arrêtera. Je vous remercie aussi de votre présence.

Ma gratitude va aux élus qui ont pris une part si importante dans cette campagne électorale et je veux remercier, après les présidents de groupe que j'ai cités, qui sont à la tribune, et les députés que j'ai cités, qui sont aussi à la tribune, Jean Arthuis, président de la Commission des finances du Sénat, Nicolas About, président de la Commission des affaires sociales du Sénat, Claude Piray, sénateur de la Meuse, Muguette Dini, sénateur du Rhône.

Je me lance dans un exercice extrêmement périlleux, car, si j'en oublie, on me coupe la tête ! Je cite ceux que j'ai vus !

Françoise Ferat, sénatrice de la Marne Jean-Jacques Jégou, sénateur du Val-de-Marne, Adrien Giraud, sénateur de Mayotte, Philippe Arnaud, sénateur de Charente, Philippe Nogrix, sénateur d'Ille-et-Vilaine, Philippe Nogrix, Yves Détraigne, sénateur de la Marne, Daniel Soulage, sénateur du Lot-et-Garonne, Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur du Pas-de-Calais, François Zocchetto, sénateur de Mayenne, Denis Badré, infatigable sénateur des Hauts-de-Seine, Christian Gaudin,sénateur du Maine-et-Loire, Catherine Morin Desailly, sénatrice de Seine-Maritime, Marcel Deneux, sénateur de la Somme.

Je veux également saluer les députés européens Jean-Marie Cavada, député européen, Claire Gibault, députée européenne, Nathalie Griesbeck, députée européenne, Anne Lapérrouze, députée européenne et future députée du Tarn, Philippe Morillon, député européen, Thierry Cornillet, député européen, Bernard Lehideux, député européen.

Si j'en ai oublié, ils me le pardonneront ! Ce n'est pas le cas, tout est bien.

Je re-cite les présidents de groupe : Michel Mercier, président du groupe au Sénat, Marielle de Sarnez, présidente du groupe au Parlement européen, l'un et l'autre ayant assumé, pour l'un, les fonctions de trésorier de la campagne et, pour l'autre, la fonction de directrice de la campagne et j'y joins Jacqueline Gourault, présidente des élus.

Après l'expression de cette gratitude, au fond, je vais vous dire des choses très simples. La première, c'est le bonheur intense que je vous dois d'avoir eu à conduire, avec vous et avec les Français, cette magnifique aventure de l'élection présidentielle, d'avoir eu à conduire, avec vous et avec les Français, cette magnifique entreprise de l'élection présidentielle, car ce que nous avons fait, et que nous avons fait à la surprise générale, ce n'est pas simplement un acte politique, c'est quelque chose de beaucoup plus profond, c'est de rencontrer le sentiment et l'âme de tout un peuple exprimé par près de sept millions des lecteurs qui ont voulu, contre vents et marées, imposer le changement qu'ils attendaient dans la vie politique française.

Ces sept millions de suffrages m'obligent et nous obligent, sept millions de Français, près de 19 % des voix, cela signifie que quelque chose s'est passé en profondeur au cours de cette campagne électorale, au cours de ce scrutin et ce quelque chose qui s'est passé en profondeur parle de l'essentiel, du sentiment démocratique des Français.

C'est de cela que je voudrai vous dire un mot.

Comment se fait-il que nous ayons pu ainsi mobiliser un tel capital de confiance ? Comment se fait-il, alors que les deux grandes formations politiques qui nous entouraient, expliquaient à qui voulait les entendre que, naturellement, notre projet politique n'existait pas, que notre programme n'existait pas, qu'il s'agissait, disaient-ils, d'une illusion. J'ai d'ailleurs beaucoup ri -je dois le dire- entre les deux tours, parce que la veille, notre programme n'existait pas et, le lendemain, toutes les pages de journaux étaient remplies de la comparaison, chapitre par chapitre et paragraphe par paragraphe, de notre programme avec le programme des autres.

Je voudrais que nous mesurions ensemble ce que signifie la capacité de résistance de temps et temps de millions de citoyens décidés à imposer leur jugement contre tous les experts, toutes les puissances, tous les analystes et un très grand nombre de médias.

J'ai, pour ma part, beaucoup admiré la volonté de ces citoyens, lorsqu'il est arrivé que des magistratures médiatiques importantes, dans des journaux très importants, veuillent, à plusieurs reprises, leur expliquer que leur vote serait illégitime ou que leur vote ne serait pas démocratique. Il a fallu voir ce qu'a été la mobilisation des lecteurs sur les forums et sur les forums de ces journaux pour rappeler qu'ils étaient, eux, le peuple souverain et qu'ils avaient, eux, l'intention de changer, je le dis sans la moindre trace de rancœur, je ne me suis jamais, à aucun moment, fait d'illusion sur les puissances auxquelles nous aurions à nous heurter pour proposer aux Français le changement qui paraissait nécessaire pour notre pays.

Je ne me suis jamais fait aucune illusion. J'ai toujours pensé que cela heurterait des conforts, des habitudes et des intérêts très importants, mais j'ai pensé, depuis le début, que c'était nécessaire pour la France, car, tout au long de cette entreprise, je n'ai eu à l'esprit que la situation réelle du pays, situation encore dissimulée aujourd'hui, parce que le catalogue interminable des promesses électorales, les dizaines de milliard d'euros qui ont été promis par les uns et par les autres. Cela a, pendant un moment, fait l'effet d'un anesthésique sur la situation du pays et, maintenant, nous sommes au pied du mur et on va voir revenir les problèmes de la France.

Ma conviction est la même.

Si nous ne changeons pas la manière qui est la nôtre de faire de la politique dans notre pays, nous n'avons aucune chance dans la confrontation des uns contre les autres, dans l'affrontement des uns avec les autres, dans le choc des uns avec les autres. Nous n'avons aucune chance de répondre aux problèmes de la France et je n'ai jamais perdu de vue ce sentiment profond.

Les problèmes de la banlieue sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de l'éducation sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de l'hôpital sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de la santé des Français sont insolubles dans cet affrontement, le problème des retraites est insoluble dans cet affrontement, le problème du climat est insoluble dans cet affrontement.

On a vendu aux Français de l'affrontement et l'affrontement ne résoudra pas les problèmes de la France. Que dis-je, on a vendu aux Français l'ivresse de l'affrontement, l'ivresse de la condamnation des uns par les autres, l'ivresse de la caricature. On a entendu, pendant la campagne électorale, expliquer par exemple que la gauche était toujours du côté des délinquants contre les victimes. Je ne crois pas que ce soit le cas. On a entendu dire que la Droite était toujours du côté des actionnaires contre les salariés, je ne crois pas que ce soit le cas.

Je crois qu'il y a, dans notre pays, des sensibilités politiques. Je ne crois pas que l'une soit disqualifiée à l'avance par rapport à l'autre et, quoi qu'il en soit, notre volonté est de les respecter toutes et, un jour, de les faire travailler ensemble.

Et les sept millions de Français qui ont voté pour nous, l'ont fait pour nous pour sortir de cet antagonisme et de cette mise en scène. Ils ont voté pour nous, car ils ont entendu que notre volonté, notre conviction était de faire que, un jour, dans notre pays, en l'annonçant à l'avance, on soit capable de traverser les frontières du passé pour faire naître des coalitions, des rencontres, des alliances qui permettent, dans notre pays, de regarder les problèmes et non plus de regarder les étiquettes.

C'est car nous voulons regarder les problèmes et non plus les étiquettes, que nous avons voulu espéré et défendu l'idée que l'on pouvait bâtir des majorités d'idées et que l'on pouvait sortir de l'affrontement perpétuel d'un côté contre l'autre, d'une majorité contre une opposition décidée, pour l'une, à toujours répondre oui et, pour l'autre, à toujours répondre non...

Derrière cette aspiration au rassemblement des Français, aspiration au rassemblement assumé devant eux, annoncer devant eux, je dis à l'avance, on annonce qu'il y aura des ouvertures, on dit que l'on va faire un Gouvernement pluraliste, mais l'ouverture n'a pas de légitimité si elle n'a pas été défendue et annoncée, en principe, devant les Français.

C'est l'annonce préalable, le contrat signé avec les Français qui donne sa légitimité à la composition d'un Gouvernement de rassemblement.

Si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement et, quoi qu'il en soit, le rassemblement n'aura pas de légitimité.

Et les Français ont voté pour nous pour une troisième raison qui, à mon sens, elle aussi, est importante et va dominer les années qui viennent. Les Français ont voté pour nous, parce qu'ils sont à la recherche d'une synthèse politique nouvelle. Ils voient bien que, entre la ligne politique qui a été tracée par Nicolas Sarkozy qui a gagné cette élection et la ligne politique qui était tracée par le Parti socialiste, il y a, en réalité, comment dirais-je, deux manquements à la vérité. Et les Français attendent qu'on leur propose une synthèse politique qui soit une synthèse démocratique et sociale, démocratique, efficace en économie et sociale qui soit, au fond, un projet qui incarne ou qui permette de rassembler les valeurs et les attentes différentes qui sont les leurs.

C'est pourquoi les mots de social-démocratie, les mots de démocratie sociale ont, au fond, joué un si grand rôle dans la critique qui a été celle des électeurs du Parti socialiste et du projet de l'UMP qui l'a emporté.

Cette synthèse, ne croyez pas qu'elle soit effacée par la victoire des uns et la défaite des autres, c'est un impératif qui va s'imposer au cours des années qui viennent dans notre pays qui est à la recherche d'un nouvel horizon, d'une nouvelle société, comme disait Jacques Chaban-Delmas, capable de réconcilier notre pays avec son histoire et avec son avenir.

Pas plus que cette synthèse ne s'est effacée, les sept millions de Français qui ont voté pour nous ne se sont effacés du champ politique français. Ils expriment la même exigence et toute la question qui est devant nous aujourd'hui est : répondons-nous à leurs espérances, à leurs exigences, à leurs attentes ou, au contraire, décidons-nous de les abandonner ?

Ma conviction profonde est que, à cette question, il faut que nous apportions une réponse claire, autrement dit, dans la situation politique qui est la notre aujourd'hui, ayant réalisé ce score extraordinaire, rencontré cette confiance qui est une confiance émouvante, dans cette situation, nous avons à répondre à une question : allons-nous aller de l'avant ou allons-nous revenir en arrière ?

Allons-nous, nous qui avons sollicité la confiance des Français, qui les avons convaincus pour une très grande part, qui en avons intéressé une beaucoup plus grande par encore, parce que je suis persuadé que beaucoup de Français qui, au dernier moment, ont renoncé à voter pour nous en avaient fortement envie et, pour un grand nombre d'entre eux, ont regretté de ne pas l'avoir fait et, au fond, pour un bon nombre d'entre eux qui ne l'ont pas fait, qu'elle a été la raison principale ? La raison principale a été que l'on utilise leur vote pour revenir aux anciens schémas de la vie politique française.

Ils se sont interrogés, au fond, sur la profondeur et l'authenticité de la démarche que je leur proposais. Ils se sont interrogés, alors qu'ils étaient intéressés et, pour un certain nombre et peut-être un grand nombre d'entre eux, ils ont conclu que leur certitude n'était pas assez forte, mais je ne les oublie pas ceux-là, dans le choix qui est le nôtre aujourd'hui. Je pense que l'on peut leur montrer quelle était la vigueur et la profondeur, en effet, de l'orientation politique que nous leur proposions.

Aller de l'avant ou revenir en arrière ? Revenir en arrière, qu'est-ce que c'est ? Revenir en arrière, c'est accepter -je voudrais vous rendre attentifs à ceci- que, dans la vie politique française, il n'y ait que deux camps, la Gauche et la Droite, la majorité et l'opposition, qu'il faille nécessairement faire allégeance à un camp ou à l'autre, qu'il faille nécessairement céder aux pressions d'un camp ou de l'autre et qu'il faut renoncer à l'idée que l'on doit tracer un chemin nouveau, une voix nouvelle entre ces deux camps pour que la démocratie française retrouve sa vigueur, son authenticité et sa légitimité.

Parce que naturellement, je n'ignore rien des pressions, appelons-les par leur nom, des pressions
électorales, je n'ignore rien des pressions qui s'exercent sur un certain nombre d'élus, pas tous ou en tout cas tous n'y répondent pas de la même manière et c'est pourquoi je voudrais vous demander d'applaudir les députés qui sont à cette tribune.

Les députés qui sont à cette tribune…

(Standing ovation…)

…Et qui ont simplement choisi de rester fidèles à ce qu'ils avaient dit aux électeurs tout au long de la campagne électorale. Voyez-vous, je n'aurais pas un mot de condamnation ou d'accusation contre ceux qui ont fait l'autre choix. Je veux seulement dire ceci : considérez que nous ne sommes pas là seulement pour exprimer des sentiments, mais pour porter l'image d'une famille politique.
Je n'aurais pas un mot d'accusation ou de condamnation à leur endroit. Je sais que c'est difficile et, d'une certaine manière, je suis payé pour savoir que c'est difficile, mais je veux leur dire ceci ou je veux nous dire ceci : dans la vie, quand c'est l'essentiel qui est en jeu et que l'on subit des pressions, au fond, la question est très simple, vous n'avez le choix qu'entre deux attitudes, vous n'avez le choix qu'entre céder ou résister et ma conviction profonde est que c'est plus facile de céder, mais c'est sans avenir et il est plus juste, plus loyal, plus promoteur, plus important de résister et de montrer ainsi de quel bois l'on est fait, de quel métal, de quelle structure, de quelle charpente l'on est fait.

Azouz Begag vient de nous rejoindre.

Je dis avec certitude que, si la question est entre céder et résister, ma réponse c'est : nous avons le devoir de résister.

J'ai résisté hier, je résisterai aujourd'hui, je résisterai demain, parce que c'est de résistance que la France a besoin.

Voyez-vous, dans cette idée qui paraît si simple, majorité d'un côté, opposition de l'autre et il faut nécessairement être d'un côté ou de l'autre, je souris, car je vois des amis gaullistes dans cette salle, si on avait dit au Général de Gaulle qu'il convenait, sous une République dont les institutions ne lui agréaient pas et dont il avait vu la difficulté et les problèmes, qu'il s'agissait d'être d'un côté ou de l'autre, il aurait éclaté d'un de ses éclats de rires homériques dont il avait le secret. Il y a des moments où il ne faut être, ni d'un côté, ni de l'autre pour tracer la voix de l'avenir pour le pays.
Dans cette idée qui paraît si simple "majorité ou opposition", il y a, en réalité, deux choses extrêmement pernicieuses, extrêmement lourdes qui engagent jusqu'à la conception même de la démocratie et de la vocations d'un élu du peuple.

Le premier de ces éléments pernicieux, c'est que, si vous êtes d'un côté, dans la majorité, vous êtes liés par la discipline majoritaire et, si vous êtes de l'autre, dans l'opposition, vous êtes liés par la discipline de l'opposition. Vous êtes obligés de voter toujours pour d'un côté et toujours contre de l'autre et, d'ailleurs, j'ai entendu à la radio -et vous aussi peut-être- que l'on ne pourrait être considéré comme candidat de la majorité présidentielle quand on avait soutenu Nicolas Sarkozy que si on acceptait de signer un engagement qui était un engagement de discipline à l'intérieur de la majorité fondé sur quatre points… Peut-être je suis en train de les libérer en énonçant cette liste… Quatre points extrêmement intéressants.

Le premier, je veux bien l'accepter, c'est : "Je voterai la confiance au Gouvernement qui se présentera à l'Assemblée Nationale". Je comprends cela.

Le deuxième c'est : "Je ne voterai jamais la censure". Je comprends... Essayons de porter cette image d'un mouvement d'avant-garde, donc ouvert au débat en particulier.

Je regrette de dire qu'un député digne de ce nom ne peut pas s'engager à ne jamais voter la censure, parce qu'il peut y avoir des circonstances graves pour le pays dans lesquelles il considère que c'est son devoir de voter la censure.

Les troisième et quatrième engagements disent, à eux seul, l'allégeance dans laquelle il faut s'engager, puisque le troisième et quatrième engagements, c'est : "Je m'engage à voter tous les budgets qui seront présentés à l'Assemblée Nationale et tous les budgets de la Sécurité Sociale qui seront présentées à l'Assemblée Nationale".

Comment peut-on être un député digne de ce nom, si on est lié par un engagement d'avoir, à l'avance, à voter le budget et le budget de la Sécurité Sociale ?!...

Que fait-on si on considère que le budget n'est pas bon, qu'il creuse le déficit ou qu'il est infidèle ? Comment fait-on si on considère que les dépenses de la Sécurité Sociale ne sont pas financées ou que les orientations arrêtées par ce sujet ne sont pas bonnes pour l'hôpital pour la médecine de ville ou pour la pharmacie pour les personnes âgées ou pour les bébés qui viennent de naître ? Que fait-on ?

Où est la liberté de conscience qui doit être la règle absolue d'un élu, si on est à l'avance lié par une discipline majoritaire ou par une discipline de l'opposition, ce qui est la même chose ?

Je considère que l'un des chapitres les plus importants du programme, du projet que nous avons défendu devant le pays, du contrat de confiance que nous avons proposé aux Français, l'un des chapitres les plus importants était celui si : désormais, chez nous, il n'y aura pas ce carcan de la discipline de vote dans lequel on s'enferme. Nous voulons des parlementaires de plein exercice, de pleine légitimité, de pleine dignité, qui décideront en conscience si les textes qu'on leur propose sont justes ou si les textes qu'on leur propose sont injustes et qui sont décidés à voter oui s'ils sont justes et non s'ils sont injustes.

La politique française, la démocratie française et la France tout court ont besoin, j'en ai la conviction, d'un mouvement politique qui soit le mouvement politique de la liberté, la liberté de vote, la liberté de conscience, la liberté de jugement, la liberté d'engagement.

Le deuxième éléments pernicieux, c'est que, lorsque les élus sont ainsi enfermés dans une allégeance aux uns ou aux autres, les uns votants toujours oui et les autres votants toujours non, quand ils sont enfermés dans cette allégeance, il n'y a plus personne pour défendre les citoyens, parce que vous vous rendez bien compte que la défense des citoyens ne s'accommode pas du fait que les uns votent toujours oui et les autres votes toujours non.

Les citoyens ne doivent ainsi pas savoir quel est le degré de gravité ou de justesse des textes qu'on leur soumet.

La défense des citoyens, c'est la liberté de vote, c'est la même chose.

Et j'ai la conviction profonde que, dans la période dans laquelle nous sommes entrés, il faut qu'il y ait un mouvement politique dont l'engagement soit, non pas de défendre le pouvoir devant les citoyens, mais de défendre les citoyens devant le pouvoir, de défendre la libre information des citoyens, de défendre les libertés publiques dans notre pays, d'être intraitable lorsqu'il s'agit des difficultés que rencontrent les plus fragiles, parce que ce sont les plus fragiles qui souffrent et ce sont les plus fragiles dont nous avons la charge les premiers.

Nous avons besoin d'avoir, à l'Assemblée Nationale, des défenseurs des citoyens. Je vous le dis du fond du cœur.

Comme vous le savez, j'ai eu de lourds différends avec Nicolas Sarkozy pendant cette campagne électorale et, comme vous le savez, je ne lui ai pas donné mon suffrage, alors que la plupart des élus de notre mouvement choisissaient de le faire, mais je souhaite que la période qui s'ouvre soit une période positive pour la France. Je l'aborde dans cet esprit.

Je voudrais que les inquiétudes que j'ai exprimées, les craintes que j'ai nourries, soient démenties par la réalité. Si tel est le cas, je le dirai, mais je sais, avec certitude qu'il faut qu'il y ait, à l'Assemblée Nationale, des élus qui soient des élus vigilants et intransigeants à l'égard de ce qui va être décidé, à l'égard des décisions, des orientations et des choix qui vont être faits pour notre pays.

Voyez vous, nous sommes dans une situation historique particulière. L'UMP va naturellement avoir la majorité à l'Assemblée Nationale, elle a la majorité au Sénat. Il a, ce mouvement, ce courant de pensée, l'UMP a la presque totalité des corps de contrôle dans notre pays et il suffit d'avoir lu les déclarations qui, hier, étaient celles du président sortant du Conseil constitutionnel à notre endroit pour mesurer qu'il y a loin de l'éminente responsabilité de ces corps de contrôle à la neutralité que cette éminente dignité ou responsabilité devrait entraîner, qu'il y a loin de cette responsabilité à la réserve, c'est tout à fait naturel et tout à fait normal, que les hommes aient, à titre personnel, des opinions.

Ce qui n'est pas naturel et pas normal, c'est que, dans des organismes ou des magistratures aussi importantes, il n'y ait que des gens qui aient la même opinion, il n'y ait que des gens qui appartiennent au même courant de pensée, il n'y ait que des gens qui soient de la même inspiration et donc vous allez avoir naturellement toutes les responsabilités de l'exécutif, naturellement toutes les majorités à l'Assemblée Nationale et au Sénat, naturellement la présidence de l'Assemblée Nationale et la présidence du Sénat, naturellement l'inspiration de tous les corps de contrôle.

Je dis que, dans une situation comme celle-là, rien n'est plus important que de bâtir, en France, un contre pouvoir libre, capable de s'exprimer, capable de s'avancer devant les citoyens en disant : "Attention, il y a la quelque chose qui ne va pas". Nous ne sommes pas des opposants systématiques. Nous sommes des hommes et des femmes libres qui avons l'intention de dire et de surveiller ce qui va se passer dans notre pays dans les cinq années qui viennent.

Et je le dis en particulier à l'intention de ceux qui ont fait le choix que vous savez dans notre groupe parlementaire sortant. On pouvait parfaitement être membre, on peut parfaitement être membre de notre famille politique, tout en nourrissant des sentiments de bienveillance à l'égard du Gouvernement et du Président de la République, si on a été convaincu entre les deux tours des vertus qui étaient les siennes.

On peut parfaitement vivre cela, puisque nous sommes le parti de la liberté, puisqu'il y a, chez nous, la liberté de vote, mais ce que l'on ne peut pas faire en effet, en étant membre de notre famille politique, c'est d'être lié par une allégeance, par une discipline de vote qui n'appartient pas à la conscience, qui n'appartient pas à notre délibération, qui appartient au "seigneur".

Au fond, voilà les trois forces politiques qui vont se présenter devant les Français : celle qui votera toujours oui, celle qui votera toujours non et celle qui considère qu'elle a le devoir d'être libre pour défendre les intérêts de la Nation, les principes de la démocratie et la vie quotidienne des Français dont elle a la charge.

En effet, à cette liberté, je ne renoncerai jamais. Je ne renoncerai pas apporter cette attitude politique nouvelle, parce que j'ai la conviction que la démocratie française en a besoin. La démocratie française n'a pas besoin de parlementaires robotisés qui votent systématiquement dans le même sens, sans même avoir examiné les textes qu'on leur propose. La politique et la démocratie française ont désormais besoin de parlementaires de pleine conscience et de plein exercice qui décident, en effet, d'exercer les mandats exclusifs que leur ont confiés les citoyens en les élisant à l'Assemblée Nationale.

Et, en effet, j'ai la conviction, j'en viens à l'objet de ce Conseil national, que cette force parlementaire nouvelle, cette force parlementaire libre, décidée à défendre les Français, il faut qu'elle s'appuie sur un mouvement politique nouveau, non pas que j'ai, à l'égard de l'UDF, le moindre grief ou le moindre regret. J'en suis le président. J'ai aimé de toutes mes fibres cette famille politique, j'ai aimé de toutes mes fibres le chemin et j'aime le chemin que nous avons fait ensemble, mais il y a des moments, j'en suis persuadé, où il est nécessaire de changer et d'ouvrir les portes pour que plus de citoyens se reconnaissent dans l'œuvre commune que nous avons entrepris.

Voyez-vous, beaucoup de Français considéraient qu'il y avait, entre eux et nous, une barrière, que cette barrière a été difficile à franchir pour beaucoup d'entre eux au moment de l'élection présidentielle, parce qu'ils avaient l'impression ou le réflexe que l'UDF était un parti enfermé dans une seule alliance, l'alliance avec le RPR devenu UMP.

Ils avaient l'impression que l'UDF, c'était cela, c'était une des apparences de, comme ils disaient, la Droite.

Ma conviction profonde est qu'il faut que ces citoyens aient la certitude que le courant politique que nous incarnons aujourd'hui est un courant authentiquement central de la vie politique française, c'est-à-dire prêt à travailler avec les uns et avec les autres, que ce soit pour les grands enjeux nationaux ou pour les grands enjeux locaux.

Je suis déterminé à défendre l'idée que nous ne sommes pas, en France, entre ces grands mouvements démocratiques, des ennemis. L'intérêt supérieur du pays exige que nous soyons capables de dépasser les frontières et, notamment, de dépasser les frontières du passé pour travailler ensemble sur de grands objectifs nationaux et locaux.

C'est la raison pour laquelle je vous proposerai, dans une minute, que nous prenions une délibération ensemble. Cette délibération, je vais vous la lire et je vais l'expliquer devant vous : "L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle, indépendante, ouverte, le MD et présentera ses candidats aux élections législatives avec cette étiquette".

Tel est le texte de la résolution que je soumettrai, tout à l'heure, à vos suffrages. Je veux vous en expliquer la teneur.

"L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle", cela signifie que l'UDF est décidée à ne pas faire cette force politique nouvelle toute seule et c'est pourquoi je salue la présence de Corinne Lepage, c'est pourquoi j'ai été heureux que, hier, dans un communiqué, M. Jean-Luc Bennhamias, député des Verts au Parlement européen, annonce qu'il était décidé à faire ce chemin avec nous.

Je suis persuadé qu'il y a de nombreux citoyens, je ne parle pas encore des élus dans les périodes électorales, les élus comme l'on sait ne bougent guère, mais je suis persuadé qu'il y a de nombreux citoyens venant d'un côté ou de l'autre, venant de la pensée… Azouz Begag, qui est au premier rang, en sociologue, beaucoup d'autres qui seront intéressés par ce mouvement viendront le construire avec nous.

Ce mouvement, je vous propose que nous en programmions le Congrès constitutif à l'automne, mais, dans ce mouvement, l'UDF décide d'être une force constitutive, de construire ce mouvement.
L'UDF ne disparaît pas, elle décide, au contraire, de construire un mouvement plus large qu'elle, elle décide de se dépasser. Je veux, à ce titre, mettre un terme à ce micro à une sornette, quelque chose que l'on entend ici ou là, selon laquelle il paraîtrait qu'un certain nombre d'individus auraient déposé, au titre de la propriété industrielle, le nom d'UDF et en seraient les légitimes possesseurs.
Je veux vous dire quelque chose de très simple : les légitimes possesseurs, les détenteurs légaux du nom de l'UDF et de sa volonté, c'est vous, ce sont les adhérents de l'UDF.

Personne ne peut se prévaloir de ce nom sans avoir reçu votre aval par l'intermédiaire des instances légitimes qui sont les vôtres, soit le Congrès, soit le Conseil national, soit le Bureau politique, personne ne peut se prévaloir de ce nom.

Au demeurant, j'ai demandé à Michel Mercier de faire ce qu'il fallait en termes de poursuites judiciaires pour mettre un terme à cet abus de confiance, parce que le jour où ces gens-là ont déposé cette marque, car ils l'ont fait vraiment à l'INPI, l'Institut national de la propriété industrielle, le jour ils l'ont fait, non seulement ils n'étaient pas mandatés par aucune des instances de notre mouvement, mais pire encore, ils n'étaient plus membres de l'UDF depuis deux ans et ils avaient adhéré à l'UMP depuis deux ans, lorsqu'ils ont eu l'audace d'aller proposer ce nom à l'INPI.

Cela fait partie des petites inélégances, mais le nom de l'UDF, c'est le nôtre et les candidats qui le voudront pourront inscrire sur leur bulletin UDF MD. Personne d'autre ne pourra le faire qu'eux.
Je veux mettre un terme à une deuxième rumeur ou une deuxième sornette, ce sont ceux qui expliquent que, ayant refusé de m'inscrire dans le cadre de la majorité présidentielle, je serais entrain de nouer des accords secrets avec le Parti socialiste pour les élections législatives qui viennent.

Je veux vous dire ceci de la manière la plus nette : je n'ai eu aucune conversation, aucune rencontre, aucun échange, même pas d'une phrase, ni téléphonique ni par écrit, avec aucun des dirigeants du Parti socialiste qui laisse entendre que nous pourrions envisager, d'une manière ou d'une autre, une alliance aux élections législatives, ni une phrase ni un membre de phrase, ni un mot ni une allusion.

Pourquoi ? Car je n'ai pas quitté, avec vous, l'allégeance d'un côté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre.

Je n'écarte pas l'idée qu'un jour ou l'autre, le Centre que nous constituons soit capable de travailler en commun avec les uns comme avec les autres. Je n'écarte, en particulier, pas l'idée que nous pourrons un jour, notamment pour des majorités locales, faire exploser le clivage stupide qui sépare la Droite de la Gauche qui crée un mur de Berlin entre les uns et les autres.

Je n'écarte pas l'idée que l'on puisse avoir, que l'on puisse vouloir, que l'on puisse rechercher des majorités, en particulier des majorités locales plus larges que celles que nous imposent la guerre de la Droite contre la Gauche, mais j'écarte absolument l'idée que cela se passe par des manœuvres. J'écarte l'idée que cela puisse se faire par des accords secrets, par des échanges sous la table.

Je suis déterminé mettre de la clarté et de la transparence en politique. J'étais déterminé hier, je suis déterminé aujourd'hui et je serai déterminé demain.

Une réflexion à ce sujet : voyez-vous, ce n'est pas par pureté que je me comporte ainsi. Cela ne signifie pas non plus que je récuse la pureté ! Ce n'est pas par vertu que je me comporte ainsi, et je ne récuse pas la vertu, c'est parce qu'il faut, à tout prix, renouer le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus, c'est car il faut absolument que, lorsqu'un homme public parle, quand il s'exprime, on ne puisse pas, le lundi, le mettre en contradiction avec ce qu'il disait le samedi, on ne puisse pas trouver, dans ses propos, le contraire ou une manœuvre ou un détournement de sens qui ferait que les citoyens disent : "C'est comme d'habitude, on a compris que, quand il parlait comme cela, il nous racontait des histoires".

Je veux que les Français sachent que, quand nous parlons avec eux, ils peuvent, en confiance, considérer que nous leur disons la vérité. C'est pourquoi il n'y aura aucune manœuvre d'aucune sorte. Je ne veux pas que l'on se livre à ce genre de chose et, quand j'ai été approché par les uns ou par les autres, je le leur ai dit.

Je considère donc que nous allons aller aux élections législatives en réinventant le premier tour, c'est-à-dire que nous allons aller aux élections législatives sous nos propres couleurs et que nous verrons, au soir du premier tour, où nous en sommes et j'espère bien que, dans nombre de circonscriptions, nous serons parmi les deux premiers, même si, naturellement, cette tâche sera combattue par les uns ou par les autres et que, à ce moment-là, ce sont les autres qui devront choisir, en conscience, l'attitude qu'ils auront à l'égard de nos candidats.

Nous aurons gagné, nous-mêmes, les voix et les mandats que les Français nous donneront.
Bien sûr, c'est difficile, bien sûr, c'est un risque, mais ne croyez-vous pas que les Français méritent ce risque, eux qui galèrent tous les jours, eux qui ont des problèmes dans leur vie quotidienne et dans leur travail, eux qui ont tant de mal à se faire entendre et à se faire entendre notamment des puissants, des puissants économiques, des puissants politiques et des puissants médiatiques. Il est juste que nous prenions ce risque à leur service, pour qu'ils sachent qu'ils auront, désormais, des défenseurs indépendants à l'Assemblée Nationale.

Permettez-moi une remarque : cela va nous donner l'occasion, la chance, comme disent les anglo-saxons ayant piqué un mot de français, l'opportunité, cela va nous donner l'occasion de remplir un autre de nos engagements. En effet, nous aurons, dans cette élection, peu de sortants, mais ce qui nous intéresse, ce n'est pas les sortants, mais les entrants !...

Je veux dire que nous nous mettons, en effet, dans cette situation de risque consenti pour montrer l'importance de l'enjeu à nos yeux. Prenant ce risque, nous allons assumer, en même temps, un autre engagement qui est le renouvellement de la vie politique française.

Nous allons faire élire ou proposer aux Français des visages nouveaux, des expériences nouvelles, des personnalités nouvelles dont on a tellement besoin pour que la vie politique française change d'attitude, de visage, d'allure, de pratiques, de principes et de manière d'être. Cette tâche de renouvellement, nous la prenons à cœur, car des millions de Français en ont besoin.

Je veux vous donner un chiffre qui, me semble-t-il, est un chiffre bouleversant de ce qui est en train de se passer en France, complètement ignoré des puissances habituelles. On a commencé à parler du Mouvement Démocrate dimanche, pas dans une publicité très importante -vous conviendrez que ce n'est pas ces publicités ou ces déclarations, y compris pas la déclaration que j'ai faite dimanche soir qui ont beaucoup mobilisé les médias !, je dis cela naturellement avec le sourire !- et, depuis dimanche soir 20 heures, jusqu'à lundi soir 20 heures, sont venus sur notre site des milliers de Français qui ont demandé à adhérer au nouveau Mouvement Démocrate.

Entre dimanche soir 20 heures, je donne les chiffres précis, et lundi soir 20 heures, il y a eu dix mille adhésions. Le 8 mai, c'était le pont. Cela a recommencé le mercredi matin, 9 mai, à 11h44...
(Rires...)

… Où nous avons atteint le chiffre de quinze mille adhérents et, à 14h24, nous avons atteint seize mille adhésions. Depuis, je n'ai pas regardé le compteur.

Autrement dit, nous avons eu, en moyenne, pendant cette période, une adhésion toutes les dix secondes, sans avoir fait de publicité, sans que personne ne soit informé par une grande manifestation. Je suis persuadé qu'il y a des dizaines et des dizaines, des centaines de milliers de Français qui ont envie de s'engager dans ce Mouvement Démocrate nouveau pour changer la politique française.

Je finirai sur cette idée : je sais très bien quelle va être la difficulté extrême du combat électoral. D'une certaine manière, c'est cette difficulté que nous avons choisie, qui donne à notre démarche toute son authenticité. Je sais très bien que les Français attendent des gens capables de résister à toutes les pressions pour les défendre. Ils voient, aujourd'hui, que nous sommes capables de résister à toutes les pressions. C'est ce qui leur donne la garantie que nous allons les défendre dans les cinq années qui viennent.

Toutefois, il y a aussi la nécessité d'inventer un mouvement politique nouveau. Cela n'est pas le moindre des enjeux que nous avons devant nous : un mouvement politique qui saura, et, jusqu'à maintenant, cela n'a été fait par personne, prendre la mesure des capacités de chacun de ses adhérents et leur permettre d'exprimer cette capacité dans le cadre de la vie politique.

Un mouvement politique qui sera capable, non pas seulement de défendre des idées ensemble, mais d'aller plus loin et d'élaborer ses idées, d'être un vrai laboratoire de pensée pour la société de l'avenir et c'est à être ce laboratoire de pensée, chacun avec votre expérience, adhérents d'aujourd'hui et adhérents de demain, que je vous invite.

Marielle de Sarnez me fait passer un petit mot pour le compteur que j'avais cessé de regarder à 14h22 où nous avions seize mille demandes d'adhésion. A 10h45 ce matin, il y avait vingt-deux mille demandes d'adhésion.

Et, comme il est normal, 95 % de ces demandes d'adhésion n'émanent pas des rangs de nos adhérents d'aujourd'hui. Nous allons faire le renouvellement des visages, renouvellement des personnalités, renouvellement des pratiques, renouvellement des idées au service du pays.

J'ai besoin de votre engagement à tous. J'ai besoin de l'engagement de tous ceux qui nous écoutent. S'il y a, parmi ceux qui nous entendent, des personnalités qui ont l'idée que, ici ou là, dans des lieux où il n'y aurait pas ou plus de candidature de notre famille politique, qu'ils nous écrivent, qu'ils viennent sur notre site Internet, qu'ils nous proposent leur engagement.

Je trouve précieux que le renouvellement de la vie politique aille jusqu'au renouvellement des candidatures, notamment dans un moment aussi important pour l'avenir du pays que celui-ci.

Le renouvellement que les Français attendent, le changement des attitudes et des pratique qu'il exige, nous allons leur proposez. Je suis persuadé que c'est la poursuite, le développement de cette révolution orange que nous avons introduite ou fait entrer dans la vie politique française.

À ceux qui, en effet, ont voté à l'élection présidentielle par adhésion et non pas par rejet, ils ont voté parce qu'ils choisissaient un chemin nouveau, ils sont engagés dans ce chemin nouveau, nous n'allons ni les décevoir ni leur manquer, nous n'allons pas être absents du rendez-vous qu'ils nous ont fixés.

Je vous propose de créer le Mouvement Démocrate pour que la France renouvelle la vie politique, la vie démocratique, la vie civique de notre pays. "

François Bayrou le 10 mai 2007.

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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 18:59
(Dépêches)



François Bayrou ne veut pas décevoir ses électeurs

PARIS (Reuters) - François Bayrou se considère investi d'une mission au regard du score obtenu au premier tour de l'élection présidentielle, où il a recueilli 18,6% des voix.

"Ces sept millions de Français, ils m'obligent et ils nous obligent", a-t-il déclaré à l'ouverture d'un Conseil national de son parti, qui devait entériner dans la journée la création d'un nouveau courant, le Mouvement démocrate.

Lors de la campagne électorale, François Bayrou estime avoir rencontré "le sentiment et l'âme de tout un peuple, (de) sept millions d'électeurs qui ont voulu contre vents et marées imposer le changement qu'il voulaient dans la vie politique française".

"Quelque chose s'est passé en profondeur au cours de ce scrutin. Ce quelque chose parle de l'essentiel du sentiment démocratique des Français", a ajouté le député béarnais devant un millier de personnes réunies à La Mutualité.

François Bayrou a ensuite repris son idée force de mettre fin au clivage droite-gauche. Les problèmes de la banlieue, de l'université, de l'hôpital, de santé, des retraites ou encore du climat "sont insolubles dans cet affrontement", a-t-il dit.

"L'affrontement ne résoudra pas les problèmes de la France", a-t-il ajouté sous les applaudissements.

Jeudi 10 mai 2007, 11h22



L'UDF adopte la résolution créant le Mouvement démocrate

PARIS (Reuters) - Le Conseil national de l'UDF a adopté à main levée la résolution créant le Mouvement démocrate en vue des élections législatives.

Les participants ont adopté moins quatre voix contre et quatre abstentions le texte suivant : "L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle, indépendante, ouverte, le Mouvement démocrate, et présentera ses candidats aux législatives sous cette étiquette".

Le Mouvement démocrate chapeautera plusieurs courants, dont l'UDF, qui ne disparaît pas.

"J'y vois beaucoup d'espoir pour la France", a déclaré François Bayrou juste après le vote.

Jeudi 10 mai 2007, 14h23



François Bayrou crée le Mouvement démocrate

PARIS (Reuters) - Le Conseil national de l'UDF, réuni autour de François Bayrou, a donné naissance au Mouvement démocrate, entité "de résistance" avec laquelle l'élu centriste espère traduire aux législatives du mois prochain son bon score du premier tour de l'élection présidentielle.

La création de cette sorte de fédération qui chapeautera plusieurs courants politiques - dont l'UDF, qui ne disparaît pas -, a été officialisée par un vote à main levée. Il y a eu quatre voix contre et quatre abstentions.

Après le ralliement au camp de Nicolas Sarkozy des trois quarts des élus UDF, c'est un François Bayrou isolé mais prêt au "risque" qui s'est adressé à un millier de personnes réunies au palais de La Mutualité, à Paris.

"Nous avons le devoir de résister. J'ai résisté hier, je résiste aujourd'hui, je résisterai demain. (La) résistance, c'est de cela dont la France à besoin", a lancé l'élu béarnais, qui a dit se sentir "obligé" vis-à-vis des 6,8 millions de personnes qui ont voté pour lui le 22 avril.

"Est-ce que nous répondons à leur exigence (...) ou est-ce que nous décidons de les abandonner ?", s'est-il interrogé.

"Il y a des moments où il est nécessaire de changer et d'ouvrir les portes pour que plus de citoyens se reconnaissent dans l'oeuvre commune", a-t-il ajouté.

Le Mouvement démocrate, que les jeunes UDF ont déjà surnommé "Modem", a selon lui recueilli 23.000 adhésions depuis lundi. Des personnalités de bords divers comme l'écologiste Corinne Lepage, l'ancien ministre Azouz Begag et l'eurodéputé Verts Jean-Luc Bennhamias ont dit vouloir en faire partie.

Ce Conseil national s'est tenu au coeur d'une période tourmentée pour le camp centriste. Le 10 juin, 23 députés UDF sortants sur 29 seront candidats sous le label "majorité présidentielle" après s'être entendus avec l'UMP.

Sans les condamner, François Bayrou a désapprouvé leur choix qui revient selon lui à renoncer à sa liberté. "Ce qu'on ne peut pas faire en étant membre de notre famille, c'est d'être lié par une allégeance, par une discipline de vote", a-t-il dit. "Nous voulons des parlementaires qui voteront en conscience".

"LA CARAVANE CONTINUE"

Il a reconnu, par sa démarche, prendre un "risque consenti".

"Nous aurons peu de sortants, mais ce qui nous intéresse ce ne sont pas les sortants mais les entrants", a-t-il souligné, entouré de quatre de ses fidèles : Anne-Marie Comparini, députée du Rhône, Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), Gilles Artigues (Loire) et Gérard Vignoble (Nord).

"Nous avons traversé des déserts, on nous appelait les bédouins", a renchéri le député européen Bernard Lehideux. "Il y en a quelques-uns qui ont quitté la caravane, mais la caravane continue".

Un seul élu ayant "lâché" François Bayrou est venu expliquer sa démarche à la tribune : l'eurodéputé Jean-Louis Bourlanges.

"L'heure, c'était de rester, de reconstituer une majorité", a-t-il déclaré sous quelques huées. "En refusant cela, vous vous enfermez dans la plus sympathique mais la plus tragique des impasses stratégiques".

"La maison est ouverte. Je suis convaincu que nous pourrons nous retrouver un jour", a dit François Bayrou à l'adresse de ses anciens alliés.

Trois d'entre eux, Hervé Morin, André Santini et Christian Blanc, étaient reçus au même moment par Nicolas Sarkozy.

Le Mouvement démocrate compte présenter des candidats dans toutes les circonscriptions, sauf là où se présente un député sortant ayant soutenu François Bayrou à la présidentielle. "Mais cela dépendra de leur attitude", a précisé Bernard Lehideux.

Le nouveau courant n'a pas de problème pour trouver des candidats "mais ils sont plus ou moins bien implantés, plus ou moins solides", a ajouté le député européen.

Le Mouvement démocrate espère être présent au second tour dans une soixantaine de circonscriptions. Il devra compter 20 élus pour former un groupe dans la prochaine assemblée.

Jeudi 10 mai 2007, 17h24




Très isolé, François Bayrou lance son Mouvement démocrate

Le chef de file de l'UDF a confirmé le lancement d'un nouveau parti, le Mouvement démocrate, qui participera aux prochaines législatives. Si très peu de députés nationaux le suivent, il a reçu le soutien en revanche de Corinne Lepage (Cap 21) ou de Jean-Luc Bennahmias, député vert européen.

Adieu l'UDF, bonjour le Mouvement démocrate. Comme prévu, François Bayrou a appelé ce jeudi à la création d'une "force politique nouvelle, indépendante", le Mouvement démocrate, affirmant sa volonté de "résister" aux "pressions" qui expliquent selon lui les ralliements de la plupart des députés centristes à Nicolas Sarkozy. "Rien n'est plus important que de bâtir en France un contre-pouvoir libre", a déclaré François Bayrou, "troisième homme" de la présidentielle, qui ambitionne de prolonger aux législatives de juin son élan du premier tour (18,57%).

Au conseil national de l'UDF, à la Mutualité à Paris, le leader centriste était entouré de sénateurs et députés européens, mais seulement d'une poignée de députés nationaux (Jean Lassalle, Anne-Marie Comparini, Gérard Vignoble et Gilles Artigues).

Au même moment, un de ses anciens lieutenants, Hervé Morin, chef de file des députés UDF, était ostensiblement auprès du président-élu, Nicolas Sarkozy, de même que le ministre de l'Education, Gilles de Robien, et le député André Santini. Nicolas Sarkozy a souhaité la constitution d'un "pôle centriste" au sein de la majorité présidentielle.

Le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Hervé Morin, a d'ailleurs confirmé jeudi la rupture avec François Bayrou indiquant, après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, ne plus avoir "de contacts" avec le président centriste. De nombreux députés UDF dépendent d'accords locaux avec l'UMP pour leur réélection et l'UMP a annoncé qu'il investirait des candidats contre les sortants UDF ne rejoignant pas la majorité présidentielle, et notamment contre François Bayrou.

De son côté, Jean-Louis Bourlanges, député européen UDF, est venu dire "au revoir" à ses amis centristes qui ont choisi de lancer un Mouvement démocrate "indépendant" plutôt que de rejoindre la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. "C'est avec une profonde émotion que je m'exprime devant vous (...) après tant d'années que nous avons vécues ensemble, pour vous dire au revoir", a-t-il déclaré.

Appelant à éviter "les anathèmes", il a toutefois reproché aux partisans du président de l'UDF François Bayrou de "s'enfermer dans la plus sympathique mais la plus tragique des impasses stratégiques". "Si nous estimons que nous pouvons vivre sans allié, que nous pouvons vivre sans relation privilégiée, soit avec la droite soit avec la gauche, nous allons payer un prix électoral et la France va subir un prix politique", a-t-il jugé.

Les conseillers nationaux présents (plus d'un millier) au conseil de l'UDF devaient avaliser par un vote à bulletins secrets la mise sur orbite du Mouvement démocrate, qui présentera ses candidats sous cette étiquette aux élections législatives des 10 et 17 juin. Toutefois, le parti ne sera formellement créé que lors d'un Congrès "à l'automne".

L'UDF sera "une force constitutive" de ce Mouvement, qui a vocation à accueillir d'autres personnalités physiques ou morales, comme le mouvement écologiste de Corinne Lepage Cap 21, ou Jean-Luc Benahmias, député européen et ancien secrétaire national des Verts, qui ont déjà annoncé leur participation. "L'UDF ne disparaît pas, elle décide de se dépasser", a expliqué François Bayrou, affirmant avoir déjà reçu "22.000 demandes d'adhésion".

"Nous ne sommes pas des opposants systématiques, nous sommes des hommes et des femmes libres", a-t-il assuré. "Nous voulons des parlementaires (...) qui décideront en conscience, décidés à voter oui si les textes sont justes, non s'ils sont injustes", a-t-il dit. "Je sais quelle va être la difficulté extrême du combat électoral", a reconnu François Bayrou, évoquant une "situation de risque consenti". Selon un sondage BVA, le Mouvement démocrate n'aurait que 8 à 13 députés à l'issue des législatives, contre 29 aujourd'hui pour l'UDF.

François Bayrou, objet de toutes les attentions de la candidate socialiste Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle, a tenu à démentir toute alliance à gauche pour les législatives, qualifiée de "sornette". "Je n'ai pas quitté l'allégeance d'un côté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre", a-t-il assuré, sous les applaudissements d'une salle majoritairement acquise à sa cause. "Ce qui nous intéresse, c'est pas les sortants, c'est les entrants", a-t-il lancé, bravache, à l'attention des députés qui l'ont lâché.

S'il n'a pas voulu les condamner, il a affirmé sa "conviction profonde" qu'"il est plus juste, plus loyal, plus prometteur, plus important de résister" quand "on subit des pressions". Il a aussi prédit que le "rassemblement" annoncé par Nicolas Sarkozy "n'aura pas de légitimité", car "si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement".

Par La Tribune, le jeudi 10 mai, 14h25





Echanges animés entre opposants et partisans de Bayrou

PARIS (AFP) - François Bayrou est arrivé jeudi peu avant 10h00 à la Mutualité à Paris pour le conseil national de l'UDF sous les acclamations de ses partisans, qui avant même d'entrer dans la salle avaient des échanges animés avec des opposants à la stratégie du président de l'UDF.

Entouré par une cohue de caméras et de photographes, M. Bayrou, qui doit lancer son "Mouvement démocrate", a été accueilli dans la rue par des applaudissements et des vivats - "bravo François!" - de quelques dizaines de partisans.

Reflet d'une ambiance tendue alors que le leader centriste a été lâché par la plupart de ses députés, les discussions allaient bon train entre participants sur l'avenir de la force centriste, que M. Bayrou veut indépendante. "François Bayrou décide tout avec un petit groupe dans un bistrot de la rue de l'Université", dénonçait un conseiller national d'Orléans (Loiret), Tahar ben Chaabane, tandis qu'un autre criait au "césarisme" et qu'un autre encore affirmait "on ne reconstruit pas sur des cendres".

"Faut pas raconter des mensonges", rétorquait le sénateur d'Ille-et-Vilaine Philippe Nogrix. "Si vous êtes d'accord avec Gilles de Robien, allez le rejoindre!", lançait un autre défenseur de M. Bayrou, en référence au ministre UDF rallié à Nicolas Sarkozy et qui soutient l'idée d'un pôle centriste au sein de la majorité présidentielle.

A l'intérieur devait se tenir un bureau politique à huis clos avant le conseil national. Parmi les parlementaires présents figuraient des proches du président de l'UDF comme le sénateur Michel Mercier ou le député Jean Lassalle, ainsi que le sénateur Jean Arthuis.

Lâché par la plupart des députés UDF, François Bayrou lance jeudi dans la perspective des législatives son "Mouvement démocrate", lors d'un conseil national à Paris. Précédé d'un bureau politique à huis clos, le conseil national, où sont attendues entre 1.500 et 2.000 personnes, se prononcera par un vote à bulletins secrets sur la création de ce nouveau parti, qui rompra avec la tradition ancrée au centre-droit de l'UDF pour s'ouvrir vers le centre-gauche.

Le leader centriste, fort de ses 18,57% des voix au premier tour présidentiel, veut former un parti du centre indépendant, "qui ne soit pas inféodé aux uns ou aux autres". Corinne Lepage, présidente du mouvement écologiste Cap 21, et Jean-Luc Bennahmias, député européen et ancien secrétaire national des Verts, ont annoncé mercredi qu'ils allaient rejoindre le Mouvement démocrate.

En revanche, M. Bayrou a été lâché par plusieurs de ses principaux lieutenants au lendemain du 6 mai, comme le chef de file des députés Hervé Morin ou le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy, qui refuse de le suivre dans cette "aventure". A la veille du conseil national à la Mutualité, 22 députés UDF sortants (les trois quarts du groupe) et un candidat centriste aux législatives ont affirmé leur volonté "d'inscrire sans hésitation leur démarche dans la majorité présidentielle", "tout en conservant leur autonomie au Parlement, et sans intégrer l’UMP".

Dans une tribune au Figaro, les signataires - qui ne devraient pas assister au conseil national - considèrent qu'"en désignant Nicolas Sarkozy comme l’adversaire principal, l’UDF - même transformée en parti démocrate - court un risque d’isolement important". Ils craignent que pour arriver à constituer un groupe à l'Assemblée, le Mouvement démocrate ne doive passer des accords avec le Parti socialiste. "Les alliances ne pourront se faire qu'avec la gauche, ce qui n'est pas notre choix", a déclaré à l'AFP François Sauvadet (Côte-d'Or), porte-parole de l'UDF.

Mercredi soir, un seul des signataires, Pierre Albertini, qui ne se représentera pas aux législatives, a assisté à une réunion du comité exécutif autour de François Bayrou, pour demander des "clarifications" sur le futur parti. Parmi les autres participants figuraient des proches de M. Bayrou, comme le chef de file des sénateurs, Michel Mercier, qui a affirmé en quittant la réunion que "les portes sont grandes ouvertes" aux élus UDF qui ont soutenu Nicolas Sarkozy au second tour.

Parmi les députés européens (11 au total), Jean-Louis Bourlanges a annoncé dans la journée qu'il ne participerait pas au Mouvement démocrate. Selon lui, "ce sera l'UDF plus un changement de sigle, moins ses parlementaires". Parmi ceux restés fidèles à M. Bayrou figurent Marielle de Sarnez, vice-présidente de l'UDF, la sénatrice Jacqueline Gourault, le député européen Bernard Lehideux, ou encore les députés Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), Gérard Vignoble (Nord) et Anne-Marie Comparini (Rhône).

Le Mouvement démocrate devrait présenter des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions, le cas des députés UDF ralliés à M. Sarkozy restant à trancher, selon M. Artigues. L'UMP a pour sa part annoncé mercredi soir qu'elle investirait des candidats contre la poignée de députés UDF qui n'ont pas soutenu M. Sarkozy au second tour, notamment M. Bayrou qui lui a refusé sa voix.

Jeudi 10 mai 2007, 11h17



Bourlanges: "je m'exprime devant vous pour vous dire au revoir"

PARIS (AP) - "Je m'exprime devant vous pour vous dire au revoir", a déclaré jeudi le député européen UDF Jean-Louis Bourlanges, rallié à Nicolas Sarkozy, devant le Conseil national de l'UDF, à la Mutualité à Paris.

"C'était la moindre des choses que je vous devais de venir le dire ici", a-t-il poursuivi devant une salle houleuse, que le président de l'UDF François Bayrou a rappelé à l'ordre: "je demande à chacun de se tenir exemplairement".

M. Bourlanges a défendu la décision des élus UDF qui se sont ralliés à l'UMP pour les législatives. A vouloir "vivre sans alliés", "nous allons payer, nous, un prix électoral et la France va payer un prix politique", a-t-il averti.

"On ne gagne pas un scrutin majoritaire quand on est le troisième (...) Il ne faut pas se tromper de règle du jeu", a plaidé M. Bourlanges. "Vous vous enfermez, chers amis, dans la plus sympathique, mais la plus tragique des impasses stratégiques".

"On ne peut pas être à la fois un parti intermédiaire" et "en même temps dire qu'on fait de Sarkozy et de sa majorité un ennemi public numéro un. Il faut choisir", a-t-il ajouté. "Il y en a marre de vos calculs!", a crié un conseiller national.

Jean-Louis Bourlanges, avant de s'interrompre en raison d'un malaise, a appelé à "cesser de faire des procès d'intention. Nous sommes les uns et les autres sur des orientations politiques réfléchies".

"Il n'y en a pas un qui puisse dire que les parlementaires qui aujourd'hui vous quittent ont manqué de courage depuis 2002", a-t-il rappelé. A l'époque, "nous n'en menions pas large". Alors, "je vous en prie, évitons les anathèmes".

"J'espère bien que nous arriverons à nous retrouver", lui a répondu le sénateur Michel Mercier.

Jeudi 10 mai 2007, 12h57


Bayrou épingle "la proximité étalée de Sarkozy avec les puissances d'argent"

PARIS (AFP) - François Bayrou a épinglé vendredi "la proximité étalée de Nicolas Sarkozy avec le show-biz et les puissances d'argent", en affirmant que cela "ne correspond pas à l'image que beaucoup se font de la présidence française".

Interrogé sur les vacances du président élu à Malte à bord du yacht de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, François Bayrou a indiqué sur RTL "ne pas vouloir faire de polémique excessive".

"J'ai dit pendant toute la campagne que le problème avec Nicolas Sarkozy, c'était la proximité extraordinaire, étalée, affichée, qu'il avait avec les puissances d'argent, et notamment les puissances d'argent qui tiennent les médias", a-t-il rappelé.

Il a ajouté que "ceci ne correspond pas à l'image que beaucoup se font de la présidence française". "Lui a ce choix-là d'être dans une proximité étalée avec le show-biz et les puissances d'argent. Ce n'est pas le mien", a-t-il ajouté.

Selon François Bayrou, qui avait annoncé avant le 6 mai qu'il ne voterait pas Nicolas Sarkozy, "le même pouvoir va avoir tous les leviers de commande de l'exécutif, sans aucune exception, toutes les majorités à l'Assemblée nationale et au Sénat, tous les corps de contrôle de la République et la connivence affichée des plus grandes puissances financières et médiatiques".

"Ce n'est pas l'idée que je me forme d'une démocratie bien équilibrée", a-t-il insisté, en réaffirmant que l'enjeu des élections législatives est de créer un contre-pouvoir".

Vendredi 11 mai 2007, 8h38




Bayrou veut faire du Mouvement démocrate un contre-pouvoir

PARIS (Reuters) - Persuadé que l'UMP aura la majorité absolue dans la prochaine Assemblée nationale, François Bayrou a expliqué jeudi vouloir faire de son Mouvement démocrate un contre-pouvoir.

"L'UMP va avoir sans aucune exception tous les leviers de commande en France", a déclaré sur France 3 l'ancien candidat centriste à l'élection présidentielle.

"Bien sûr ils auront la majorité absolue", a-t-il ajouté, quelques heures après le conseil national de l'UDF qui a donné naissance au Mouvement démocrate, le label sous lequel le centre présentera des candidats dans toutes les circonscriptions pour des législatives.

Mais pour préserver leurs chances d'être réélus, 23 députés UDF sur 29 ont rallié Nicolas Sarkozy et décidé de se présenter sous l'étiquette "majorité présidentielle".

François Bayrou a dénoncé "la très grande intimité" entre le président élu et "les plus grandes puissances financières" et "médiatiques".

"Tout cela constitue un pouvoir comme il n'y en a jamais eu en France", a-t-il insisté. "En face de ce pouvoir, il faut des contre-pouvoirs, pas forcément des contre-pouvoirs négatifs ou de destruction."

"Moi, je veux établir une nouvelle règle du jeu (..) : quand c'est bien on le dit, quand ce n'est pas bien on vote non", a expliqué le député béarnais.

Interrogée sur Canal + sur d'éventuelles alliances entre les deux tours des législatives, la députée européenne centriste Marielle de Sarnez a répondu: "Le Mouvement va présenter des candidats dans toutes les circonscriptions et ce que j'espère c'est qu'on arrivera premier ou deuxième pour pouvoir aller tout seul au deuxième tour et pouvoir avoir un groupe avec des hommes libres, indépendants, et autonomes à l'Assemblée. La France en a bien besoin".

"Pourquoi voulez-vous que j'aille faire des combinaisons avec l'UMP ou avec le Parti socialiste ?", a-t-elle ajouté.

Selon elle, le nouveau Mouvement démocrate a recueilli depuis dimanche soir 27.500 demandes d'adhésion.

A la question de savoir si les députés UDF ayant choisi de rallier Nicolas Sarkozy faisaient partie de ce mouvement, Marielle de Sarnez a répondu : "C'est à eux de le dire."

L'ex-directrice de campagne de François Bayrou a par ailleurs rejeté l'idée d'entrer dans le prochain gouvernement, où des centristes pourraient être conviés.

"Je ne participerai pas au gouvernement de Nicolas Sarkozy", a-t-elle dit.

Jeudi 10 mai 2007, 20h27


L'UMP va avoir "tous les leviers de commande", dénonce François Bayrou qui prône des "contre-pouvoirs"

PARIS (AP) - Le président de l'UDF François Bayrou a dénoncé jeudi "le pouvoir de l'UMP", qui "va avoir sans aucune exception tous les leviers de commande en France", et déploré la "très grande intimité" entre Nicolas Sarkozy et les "plus grandes puissances" financières et médiatiques.

"Ça constitue un ensemble de pouvoir comme il y en a jamais eu en France. En face de ce pouvoir, il faut des contre-pouvoirs", a insisté François Bayrou sur France-3 après que le Conseil national de l'UDF eut avalisé la création à l'automne du nouveau "Mouvement démocrate" et confirmé la stratégie d'indépendance aux législatives.

"La majorité, elle vote 'oui' à tout. L'opposition elle vote 'non' à tout. Moi, je veux un parti libre qui soit capable de représenter et de défendre les Français", a expliqué François Bayrou.

"Jamais on n'a vu autant de pouvoir entre les mêmes mains et ça s'est naturellement aggravé", a-t-il dénoncé. "L'UMP va avoir sans aucune exception tous les leviers de commande en France: présidence de la République, tout le gouvernement, la majorité absolue au Sénat, la majorité absolue à l'Assemblée nationale".

"Ils ont 365 députés sortants, vous imaginez bien qu'ils auront la majorité absolue" à l'Assemblée nationale, a souligné François Bayrou qui a également épinglé la "très grande intimité entre les plus grandes puissances financières et les plus grandes puissances médiatiques et Nicolas Sarkozy, futur président de la République".

Jeudi 10 mai 2007, 20h17



Bayrou: le "troisième homme" est désormais un homme seul

PARIS (AP) - François Bayrou risque de se sentir seul jeudi lors du conseil national de l'UDF, officiellement rebaptisée Mouvement démocrate à cette occasion. A la veille de cette réunion qui doit décider d'une stratégie pour les législatives de juin, 22 des 29 députés UDF sortants ont désavoué leur patron en s'inscrivant publiquement dans la "majorité présidentielle".

Dans une tribune publiée mercredi dans "Le Figaro", ils annoncent s'inscrire "sans hésitation (...) dans la majorité présidentielle", même s'ils entendent conserver leur "autonomie au Parlement" et ne pas intégrer l'UMP. Parmi les signataires: Maurice Leroy (Loir-et-Cher), Hervé Morin (Eure), ou encore François Sauvadet (Côte-d'Or).

"En désignant Nicolas Sarkozy comme l'adversaire principal, l'UDF (...) court un risque d'isolement important", soulignent-ils. Car "il lui faudra bien, quoi qu'on en dise, passer un accord au soir du premier tour des élections législatives, si l'UDF veut encore se faire entendre à l'Assemblée nationale durant ces cinq prochaines années".

Déjà lâché par une grande partie des siens lors de la création de l'UMP en 2002, François Bayrou semble donc devoir revivre la même situation. Ne reste guère autour de lui qu'une poignée de fidèles: la députée européenne Marielle de Sarnez, les députés Gilles Artigues, Anne-Marie Comparini, Gérard Vignoble et Jean Lassalle, ou encore les sénateurs Michel Mercier et Jacqueline Gourault.

"C'est leur décision et je la respecte. Mais c'est avant tout un choix tactique qu'ils font. Pour ma part, je fais partie de ceux qui entendent rester fidèles à leurs convictions", affirme Anne Comparini dans un entretien publié jeudi dans "La Croix". Ces convictions, "nous ne pourrons bien les défendre que si nous sommes libres, indépendants et autonomes. Ce qui ne pourra pas être le cas à l'intérieur de la future majorité présidentielle", estime-t-elle. Selon elle, le Mouvement démocrate a enregistré "plus de 10.000 pré-adhésions".

En se basant sur les résultats du premier tour de la présidentielle, quelque 470 triangulaires et une trentaine de quadrangulaires sont possibles aux législatives. Le Mouvement démocrate serait donc en mesure d'arbitrer nombre de seconds tours. En théorie du moins: car la participation devrait être moins importante qu'à la présidentielle et l'élan créé en faveur de l'UMP par la victoire de Nicolas Sarkozy fera probablement perdre des voix aux centristes.

Pour espérer continuer à exister au Parlement, le système majoritaire impose à François Bayrou de nouer des alliances.

Quant à une alliance avec le Parti socialiste, ce serait inédit, mais, là aussi, délicat: l'essentiel des cadres de l'UDF et de ses militants, ainsi que la moitié de son électorat du 22 avril, sont issus des rangs de la droite. Et il n'est pas certain que le PS y soit prêt. Du coup, bien que fort de près de sept millions de voix au premier tour de la présidentielle, François Bayrou pourrait bien se retrouver sans groupe parlementaire le 17 juin.

Mercredi 9 mai 2007, 22h20



L'UMP investira un candidat contre Bayrou dans les Pyrénées-Atlantiques

PARIS (AFP) - L'UMP investira un candidat contre François Bayrou lors des législatives de juin, dans la 2è circonscription des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé mercredi soir à la presse Alain Marleix, secrétaire national de l'UMP aux Elections.

En 2002, aucun UMP n'avait été investi dans la circonscription du président de l'UDF, qui comme en 2007, venait d'être candidat à l'Elysée.

Alors que la commission des investitures de l'UMP s'est réunie mercredi au siège du mouvement à Paris, "aucune décision n'a été prise" concernant le nom de celui ou celle qui sera investie contre M. Bayrou. "Mais il y aura certainement un candidat, oui, bien sûr", a affirmé M. Marleix.

Selon un député UMP, ce devrait être "une personnalité locale".
François Bayrou, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle (18,57%), avait clairement dit qu'il ne voterait pas en faveur de Nicolas Sarkozy au second tour.

Entre les deux tours, il avait débattu avec Ségolène Royal, challenger socialiste de M. Sarkozy.

A l'UDF, on a précisé mercredi qu'"il pourrait être envisagé" de mettre des candidats dans l'ensemble des 577 circonscriptions, y compris celles des députés UDF sortants ayant soutenu la candidature Bayrou au premier tour, mais ralliés à celle de Sarkozy au second. Jusqu'à présent, l'UDF avait décidé de ne pas mettre de candidats dans les circonscriptions de ces derniers.
Vingt-deux députés UDF sur vingt-neuf ont soutenu M. Sarkozy au second tour.

Ces derniers n'auront pas de candidat UMP investi dans leurs circonscriptions, à partir du moment où ils confirment "leur souhait d'appartenir à la majorité présidentielle et de soutenir son projet législatif", selon l'UMP.

En revanche, l'UMP investira des candidats contre les sortants UDF n'ayant pas soutenu son candidat au second tour. La commission de l'UMP se réunira de nouveau la semaine prochaine pour régler les derniers cas encore en suspens, notamment la 8è circonscription de Paris (une partie du XIIe arrondissement), et quelques circonscriptions d'Outre-mer.

Jeudi 10 mai 2007, 8h43



Julien Dray (PS): François Bayrou engage un "mouvement irréversible" de séparation

PARIS (AP) - En créant le Mouvement démocrate, François Bayrou engage un "mouvement irréversible" de "séparation" avec sa famille politique d'origine, a estimé jeudi Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste.

"Ce mouvement est irréversible, François Bayrou, progressivement, est en train de larguer les amarres avec sa famille d'origine, c'est-à-dire la droite", a déclaré l'ancien porte-parole de Ségolène Royal sur BFM-TV.

S'il souligne l'existence d'une "mutation" dans le paysage politique français, Julien Dray a toutefois estimé que François Bayrou "va pas jusqu'au bout dans la rupture définitive avec l'UMP".

Le député socialiste a enfin laissé la porte ouverte à un éventuel rapprochement avec le nouveau Mouvement démocrate, expliquant qu'"il ne faut pas manifester du sectarisme, ne pas avoir forcément des réflexes pavloviens, en disant 'le centre c'est la droite donc c'est forcément la droite'".

Jeudi 10 mai 2007, 14h18



François Bayrou "est en train de tuer l'UDF", selon André Santini

PARIS (AP) - François Bayrou "est en train de tuer l'UDF" en créant le Mouvement démocrate, a affirmé jeudi le député André Santini, qui a rallié le pôle centriste de la majorité présidentielle.

"Il est en train de tuer l'UDF. Il a le droit de créer un nouveau parti, c'est son affaire. Mais il n'a pas le droit de garder le sigle en héritage", a déclaré le député-maire UDF d'Issy-les-Moulineaux sur LCI. "François Bayrou est maintenant candidat pour 2012, c'est très clair. Ceux qui veulent l'accompagner doivent savoir qu'il y a une longue période où il n'y aura pas de députés du Mouvement démocrate à l'Assemblée".

"Nous voulons simplement dire que nous sommes UDF et que nous restons UDF", a poursuivi André Santini au sujet des désaffections en masse de députés UDF vers la majorité présidentielle. "A force de laver plus blanc que blanc, on finit par n'avoir plus rien".

Selon lui, en déclarant qu'il ne voterait pas Nicolas Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle, François Bayrou a choisi l'opposition. "Vous êtes dans un bloc ou vous êtes dans l'autre. Nous sommes quand même à un système majoritaire avec une logique binaire", a-t-il expliqué.

Jeudi 10 mai 2007, 8h47




Hervé Morin confirme la rupture avec François Bayrou

PARIS (AFP) - Le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Hervé Morin, a confirmé jeudi la rupture avec François Bayrou indiquant, après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, ne plus avoir "de contacts" avec le président centriste.

"Nous n'avons plus de contacts", a déclaré à la presse M. Morin qui s'est rallié au président de l'UMP entre les deux tours de la présidentielle, en sortant des locaux provisoires du président élu, 35 rue Saint Dominique (7e).

M. Morin avait rejoint avec deux autres personnalités de l'UDF, le ministre de l'Education, Gilles de Robien, et le député André Santini, l'état-major de l'UMP réuni autour du président élu et de ses proches.

"Nicolas Sarkozy nous a indiqué à la fois quel était son calendrier et quelles étaient les conditions de l'engagement de l'UDF auprès de la majorité présidentielle, c'est-à-dire qu'il souhaitait avoir une majorité de rassemblement, et non pas une majorité qui serait l'absorption du pôle centriste par l'UMP, et rassembler le plus large possible", a-t-il ajouté.

"A partir de cela, il a été prévu qu'à un moment ou un autre nous puissions discuter circonscription par circonscription avec des responsables de l'UMP des circonscriptions qui seront laissées aux candidats issus du pôle centriste", a-t-il poursuivi. M. Morin a affirmé qu'ils n'avaient pas abordé la question de la composition du gouvernement. "Nous n'avons pas parlé de cela" a-t-il assuré.

Comme on lui demandait s'il avait eu une proposition de portefeuille ministériel, il a répondu : "jamais".

Après une rencontre à huis-clos avec les députés, M. Sarkozy avait rejoint ses bureaux de la rue St-Dominique où il s'est réuni avec les principaux ténors de l'UMP, dont François Fillon, favori pour Matignon, Jean-Claude Gaudin, Claude Guéant, Patrick Devedjian, Michèle Alliot-Marie, François Baroin, Brice Hortefeux, Pierre Méhaignerie, Eric Woerth, Pierre Méhaignerie, Christine Boutin, Rachida Dati, Laurent Wauquier, Luc Chatel, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Gérard Longuet et Roselyne Bachelot.

MM. Robien, Santini et Morin étaient arrivés peu après 10H00, au moment même où s'ouvrait le conseil national de l'UDF, où François Bayrou a présenté son projet de Mouvement démocrate.

Jeudi 10 mai 2007, 12h37


François Bayrou s'est jeté dans un "précipice", selon Gilles de Robien

PARIS (AP) - En créant le Mouvement démocrate, François Bayrou s'est jeté dans un "précipice", a estimé vendredi Gilles de Robien, en souhaitant que les élus centristes ayant fait allégeance à l'UMP puissent conserver le sigle UDF.

"Ce n'est pas un tournant qu'a pris François Bayrou", a déclaré sur Europe-1 l'unique ministre UDF du gouvernement. "C'est une précipitation dans un précipice qui est mortelle pour lui et ses amis sur le plan politique, mais surtout qui est tout à fait contraire à l'esprit qui a animé notre grande famille politique depuis 1978".

Cette "grande famille du centre (...) a toujours utilisé son indépendance pour choisir une alliance loyale avec la droite républicaine", a rappelé Gilles de Robien.

"Nous allons présenter des candidats aux élections législatives", a ajouté le ministre de l'Education nationale. "Nous allons tout faire pour pouvoir créer un groupe parlementaire", ce pour quoi il faut faire élire 20 députés. Puis "nous allons (...) avoir un parti politique du centre et du centre-droit qui, je l'espère bien, sera l'UDF".

"Je tiens dans mon coeur depuis 1978 le terme UDF", a confié Gilles de Robien. "On verra ensemble s'il faut lui donner une mention particulière. Est-ce que c'est l'UDF 2008? Est-ce que c'est la Nouvelle UDF une fois encore? De toute façon, c'est l'UDF", a-t-il tranché en soulignant "combien il y a de l'affection derrière ces lettres-là parce qu'il y a tout un passé historique tout à fait prestigieux".

Vendredi 11 mai 2007, 12h10


Le Mouvement démocrate "n'a pas d'espace politique", juge Gilles de Robien

PARIS (AP) - Le ministre UDF de l'Education nationale Gilles de Robien juge que le Mouvement démocrate lancé par François Bayrou "n'a pas d'espace politique".

Les attaques de François Bayrou contre Nicolas Sarkozy, "sont inutiles, obsolètes et anachroniques, puisque l'élection présidentielle a donné une large majorité à Nicolas Sarkozy", ajoute Gilles de Robien dans une interview au journal "Le Figaro", à paraître vendredi.

"Comme il l'avait annoncé, Nicolas Sarkozy souhaite élargir sa majorité et notamment voir se constituer un pôle centriste adhérent à sa plate-forme présidentielle", ajoute-t-il. "Tout combat d'arrière-garde de François Bayrou ne sert qu'à troubler ses propres électeurs", estime-t-il alors que le Conseil national de l'UDF a avalisé jeudi la création à l'automne du "Mouvement démocrate".

Ce mouvement démocrate "n'a pas d'espace politique, parce qu'il est créé sur une ambiguïté. François Bayrou a raté l'occasion qui s'offrait à lui au soir du premier tour d'annoncer un choix clair qui le confortait dans son rôle d'acteur de la vie politique", juge le ministre de l'Education, qui soutenait Nicolas Sarkozy avant le premier tour.

Quant au futur parti centriste de la majorité, il "devra être totalement loyal à la majorité, autonome et indépendant, y compris financièrement", précise Gilles de Robien. "Nous ne serons pas les sous-traitants de l'UMP, mais nous vivrons dans un respect réciproque et dans une concertation permanente", assure-t-il.

Jeudi 10 mai 2007, 20h43



Le Vert Jean-Luc Bennhamias rejoint le Mouvement démocrate de François Bayrou

PARIS (AP) - L'eurodéputé Jean-Luc Bennhamias annonce qu'il quitte les Verts pour le Mouvement démocrate dont François Bayrou annoncera ce jeudi la création, mais prévient: "je ne passe pas à droite!".

"Le déclic a été pour moi le meeting de l'entre-deux tours où Ségolène Royal et Dany Cohn-Bendit ont cassé le tabou du centre qui serait forcément à droite", explique l'ancien secrétaire général des Verts dans un entretien publié dans "Libération".

"Il ne s'agit pas de faire du MD une resucée de l'UDF même 'bayrouisée', mais de créer un mouvement autonome, qui pourra poser la question des alliances une fois qu'il aura créé un rapport de force", ajoute-t-il. "Et ce en montrant en quoi il est démocrate, écolo et social".

Alors qu'une majeur partie des députés UDF sortant ont annoncé leur ralliement à la majorité présidentielle UMP, Jean-Luc Bennhamias estime qu'"il y a, entre le centre droit, le centre gauche et la gauche des possibilités importantes pour rénover la vie politique". "Quand je vois comment Bayrou s'y prend pour casser les lignes, je me dis qu'il est légitime de le suivre", assure-t-il.

Jeudi 10 mai 2007, 7h52



Des écologistes veulent s'allier à François Bayrou

PARIS (Reuters) - Le Mouvement écologiste indépendant (MEI) d'Antoine Waechter a proposé jeudi soir au Mouvement démocrate de François Bayrou une alliance en vue des élections législatives de juin.

Cette alliance est "fondée sur le dépassement du clivage droite-gauche et sur une convergence de projets", précise le parti écologiste dans un communiqué.

Candidat des Verts à l'élection présidentielle de 1988, Waechter les a quittés en 1994 pour fonder le Mouvement écologiste indépendant (MEI). "Le résultat de François Bayrou au premier tour des élections présidentielles est en partie dû à l'apport de l'électorat écologiste", souligne-t-il.

"Il ne reste que quelques jours pour concrétiser cette proposition. A défaut d'une réponse, les 250 candidats des Ecologistes (MEI) valideront leur candidature dans les préfectures au cours de la semaine à venir", souligne le communiqué.

Un autre représentant de l'écologie politique, Jean-Luc Bennahmias, s'est rallié au parti créé par François Bayrou.

L'ex-secrétaire général des Verts, élu au Parlement européen, explique dans un entretien publié jeudi par Libération qu'"il y a, entre le centre droit, le centre gauche et la gauche des possibilités importantes pour rénover la vie politique".

"Quand je vois comment Bayrou s'y prend pour casser les lignes, je me dis qu'il est légitime de le suivre", explique-t-il avant d'estimer qu'aucun mouvement écologiste indépendant ne sera "un jour assez puissant pour peser sur les politiques publiques" et de douter "qu'une gauche réellement ancrée à gauche puisse à elle seule emporter une majorité".

François Bayrou avait reçu le soutien d'une autre écologiste, Corinne Lepage, avant le premier tour de l'élection présidentielle où il a réuni 18,6% des suffrages.

Jeudi 10 mai 2007, 21h27




Le centre a "un intérêt objectif" avec la gauche, selon Daniel Cohn-Bendit

PARIS (AP) - Le Mouvement démocrate, dont la création sera annoncée ce jeudi par François Bayrou, "a un intérêt objectif avec la gauche pour rééquilibrer la victoire de la droite" à la présidentielle, a estimé Daniel Cohn-Bendit.

François Bayrou "doit comprendre que le centre, aujourd'hui, a un intérêt objectif avec la gauche pour rééquilibrer la victoire de la droite, ce qui peut être le contraire dans quatre, cinq ans", a expliqué l'eurodéputé sur RTL.

"L'indépendance du centre, ce n'est pas une non-alliance à tout moment, c'est de bien comprendre que le centre, dans une situation très précise comme celle-ci, doit, pour le bien de la démocratie en France, tenter de rééquilibrer la victoire de Sarkozy aux législatives", a-t-il ajouté. "C'est-à-dire, de trouver des terrains d'entendre dans les circonscriptions avec les socialistes".

Jeudi 10 mai 2007, 8h10



Daniel Cohn-Bendit en faveur d'une alliance centre-gauche

PARIS (Reuters) - "Pour rééquilibrer la victoire" de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Daniel Cohn-Bendit appelle François Bayrou à faire alliance avec la gauche lors des prochaines législatives.

"Le centre aujourd'hui a un intérêt objectif avec la gauche pour rééquilibrer la victoire de la droite ce qui peut être le contraire dans quatre-cinq ans", a déclaré le député européen sur RTL. "L'indépendance du centre ce n'est pas une non alliance à tout moment".

Il s'agit "de bien comprendre dans cette situation très précise comme celle ci on doit, pour le bien de la démocratie en France, tenter de rééquilibrer la victoire de Sarkozy aux législatives, c'est-à-dire trouver des terrains d'entente dans les circonscriptions", a-t-il ajouté.

L'erreur de François Bayrou, qui doit porter son nouveau parti, le Mouvement démocrate, sur les fonts baptismaux jeudi, c'est d'avoir "toujours cru en la fidélité de ses amis de droite". "Lui, il est en mouvement, au contraire de ses amis", a salué Daniel Cohn-Bendit.

Le député européen, qui s'était affiché aux côtés de Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle, a jugé que la candidate socialiste avait été "bonne" mais qu'il y avait eu des "erreurs de programme".

Mais surtout, "ce qu'elle a fait au deuxième tour elle aurait dû l'anticiper" en proposant une ouverture au centre dès avant le premier tour.

"L'ouverture au centre était une donnée nécessaire déjà il y a deux ans en France", a-t-il estimé.

Lors de cette présidentielle, "les socialistes n'ont pas gagné la bataille des idées, n'ont pas gagné la bataille de la stratégie, n'ont pas gagné la bataille de la tactique".

Jeudi 10 mai 2007, 8h32



Lyon : Gérard Collomb "prêt à tendre la main aux amis de François Bayrou" aux municipales

PARIS (AP) - "Nous sommes prêts à tendre la main aux amis de François Bayou" lors des élections municipales de 2008, déclare le maire PS de Lyon Gérard Collomb dans un entretien publié jeudi dans "Le Figaro".

"S'il pense qu'il peut travailler avec la gauche, nous sommes prêts, dans une ville comme la nôtre, à accueillir les centristes dans notre exécutif", explique M. Collomb alors que François Bayrou devrait annoncer ce jeudi la création de son Mouvement démocrate.

"Si François Bayrou parvient à constituer un groupe autonome à l'Assemblée (lors des législatives à venir, NDLR) et veut se retrouver avec nous pour élaborer une alternative au niveau national, je trouverais cela utile pour l'avenir du pays", ajoute le maire de Lyon.

Jeudi 10 mai 2007, 7h28




Bartolone : un accord avec les centristes serait "contre-productif"

PARIS (AFP) - Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius, considère qu'un "accord électoral" entre le PS et les centristes pour les législatives "serait un très mauvais signal envoyé aux électeurs" socialistes et "serait même contre-productif".

"Ne refaisons pas les erreurs de l'entre-deux tours de la présidentielle", ajoute, dans un entretien publié mercredi dans le Figaro, M. Bartolone, en critiquant la stratégie de la candidate du PS.

"Lorsque Ségolène Royal s'adressait à tous ceux qui n'avaient pas voté Sarkozy au premier tour pour leur dire qu'ils avaient le choix entre deux visions de la société, il n'y avait rien à redire. Mais c'était autre chose que de proposer des postes ministériels à l'UDF et d'aller jusqu'à envisager même François Bayrou à Matignon, sans un accord sur un projet commun", explique le député de Seine-Saint-Denis.

Invité à dire si le PS ferait la campagne des législatives sur la base du pacte présidentiel de Mme Royal, il répond : "Non. la présidentielle est terminée". Il précise toutefois que la "plate-forme" qu'élaborera le PS pour le scrutin des 10 et 17 juin "doit reprendre des orientations qui ont été au coeur de la campagne comme le plein emploi, la santé, la réforme des retraites".

"Mais, ajoute M. Bartolone, elle doit aussi tenir compte d'un fait : nous n'avons pas gagné. Si notre candidate n'a pas été élue, c'est aussi parce que son pacte présidentiel n'a pas convaincu".

Mercredi 9 mai 2007, 10h56



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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 18:59
(Dépêches)



Sarkozy entame ses consultations

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy, proclamé le jour-même président de la République par le Conseil constitutionnel, a entamé jeudi ses consultations pour la formation de son gouvernement, qui interviendra rapidement après son entrée en fonction le 16 mai.

Le président élu nommera son Premier ministre au lendemain de la passation des pouvoirs avec Jacques Chirac, a précisé à l'Associated Press le probable futur secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant. Le gouvernement paritaire de 15 ministres promis par M. Sarkozy avant son élection sera constitué "dans les jours qui suivent". François Fillon, qui a passé une bonne partie de la journée avec le président élu, est plus que jamais favori pour Matignon.

Bronzé après son escapade maltaise, Nicolas Sarkozy a commencé sa journée par une rencontre à 8h30 avec l'ensemble des parlementaires UMP dans une salle de l'Assemblée nationale. Cette réunion était destinée à mobiliser la majorité sortante pour les élections législatives des 10 et 17 juin.

De retour dans ses bureaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique, à deux pas du Palais-Bourbon, M. Sarkozy s'est entretenu avec les UDF Gilles de Robien et Hervé Morin. Une façon de contrer le conseil national de l'UDF, réuni au même moment par François Bayrou pour lancer son nouveau Mouvement démocrate.

Après la rencontre avec les parlementaires, les dirigeants de l'UMP ont participé à une réunion consacrée officiellement à la préparation des législatives et à la réorganisation du parti.

Le vice-président Jean-Claude Gaudin doit assurer l'intérim jusqu'à un congrès qui se tiendra à l'automne pour élire le successeur de Nicolas Sarkozy. Etaient notamment présents Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, Rachida Dati, Christine Boutin, Valérie Pécresse, Brice Hortefeux, Patrick Devedjian, Michel Barnier ou Gérard Longuet, tous cités parmi les ministrables.

Car le sujet qui était dans toutes les têtes était la composition du gouvernement. Devant les parlementaires, Nicolas Sarkozy, qui veut un gouvernement "actif" et "efficace" pour mettre en oeuvre rapidement les réformes qu'il a promises, a laissé entendre qu'il privilégierait la compétence sur la fidélité. "La fidélité, c'est à titre personnel. La compétence, c'est pour le gouvernement", a-t-il dit, selon le député de Seine-et-Marne Yves Jégo.

Le gouvernement "sera composé de gens qui seront les meilleurs chacun dans leur domaine au-delà des fidélités personnelles", a rapporté Pierre Lellouche. "Il y aura des gens déçus, c'est clair, peut-être que j'en ferai partie", a reconnu celui qui rêverait d'être ministre des Affaires étrangères.

Le deuxième critère sera l'ouverture, leitmotiv de M. Sarkozy depuis son élection dimanche. Sur les 15 ministères, au moins un ou deux seront réservés aux centristes qui ont soutenu son élection et autant à des personnalités de gauche. Le président élu a l'embarras du choix pour les centristes. André Santini -reçu deux fois jeudi rue Saint-Dominique-, Hervé Morin, François Sauvadet ou Maurice Leroy sont considérés comme ministrables.

Pour incarner l'ouverture, le nom d'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Villepin, circulait. L'autre nom avancé reste celui du "transfuge" socialiste Eric Besson. Présenté au début de la semaine comme un possible ministre, Claude Allègre a décliné l'offre disant vouloir laisser "la place aux jeunes".

A 11h, Nicolas Sarkozy a quitté son bureau provisoire pour retrouver Jacques Chirac. Les présidents sortant et élu ont assisté ensemble à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage dans les jardins du Luxembourg, avant de s'entretenir tous les deux le chef de file de la majorité parlementaire libanaise Saad Hariri à l'Elysée.

De retour rue Saint-Dominique, le président élu a reçu Alain Juppé, qui pourrait faire son retour comme ministre d'Etat chargé du grand ministère du Développement durable promis par M. Sarkozy. Le maire de Bordeaux est reparti sans faire de déclaration.

"Il y a beaucoup de monde au portillon, beaucoup de nervosité", remarquait M. Lellouche. "Je ne sais pas ce qu'il fera, personne ne le sait".

Jeudi 10 mai 2007, 17h28




Sarkozy poursuit ses consultations pour le gouvernement et rencontre Blair

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy doit poursuivre vendredi ses consultations avant la formation de son gouvernement, et rencontrer dans l'après-midi le Premier ministre britannique Tony Blair, en visite à Paris au lendemain de l'annonce de son départ de Downing Street.

Tony Blair, qui quittera ses fonctions le 27 juin et a prévu dans l'intervalle plusieurs voyages à l'étranger, sera reçu à 16H30 à l'Elysée par Jacques Chirac.

Tony Blair a aussi rendez-vous en fin d'après-midi avec Nicolas Sarkozy, a annoncé Claude Guéant, ancien directeur de campagne du candidat UMP.

Jeudi, les responsables de l'UMP mais aussi des élus UDF s'étaient succédés dans les bureaux provisoires de Nicolas Sarkozy, rue Saint-Dominique à Paris, alors que les spéculations vont bon train sur les noms des futurs membres du gouvernement.

Le nom du nouveau Premier ministre, probablement François Fillon, devrait être annoncé par Nicolas Sarkozy jeudi prochain, au lendemain de la passation de pouvoir entre Jacques Chirac et le nouveau président.

Le gouvernement devrait être annoncé "soit en fin de semaine, soit le lundi suivant", selon Claude Guéant.

Nicolas Sarkozy a fait part aux parlementaires UMP de sa volonté de former rapidement un gouvernement d'ouverture qui comprendrait des personnalités du centre et de gauche.

Vendredi 11 mai 2007, 7h40




Le Premier ministre sera nommé le 17 mai, dit Patrick Devedjian

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy nommera son Premier ministre le lendemain de la passation de pouvoirs avec Jacques Chirac mais attendra "un peu de temps" avant d'annoncer le reste de son gouvernement, indique Patrick Devedjian, ancien conseiller politique du président de l'UMP.

"Je crois que Nicolas Sarkozy désignera son Premier ministre le lendemain de sa prise de fonctions", qui doit avoir lieu mercredi 16 mai a expliqué le député des Hauts-de-Seine sur LCI.

"Ensuite il faut laisser un peu de temps pour que les choses se fassent, comme toujours", a-t-il ajouté.

"Il faut laisser évidemment le temps de faire les choses convenablement parce que c'est assez difficile et assez sensible. C'est un gouvernement très restreint. Il faut conserver des équilibres", a-t-il précisé.

Patrick Devedjian n'a pas souhaité confirmer qu'il était intéressé par le ministère de la Justice.

"Je ne suis candidat à rien. C'est le président qui décide. Je suis à sa disposition", a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il "accepterait très probablement tout ce qu'il (lui) proposera".

Nicolas Sarkozy "est en charge de la France, il n'est pas en charge de ses amis", a-t-il souligné.

"Il n'est pas élu président de la République pour récompenser ses amis mais pour assurer le redressement et le développement" du pays, a-t-il fait valoir. "Ses amis ne doivent pas l'étouffer avec des exigences".

Jean-Louis Borloo, ancien centriste, pourrait-il figurer dans l'équipe "ouverte" que souhaite composer le président élu? "Il a été un bon ministre. Il a fait beaucoup de choses et naturellement il a sa place mais ce n'est pas à moi d'en décider", a déclaré Patrick Devedjian.

Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères socialistes, pourrait-il également figurer dans le gouvernement?". S'il est d'accord" avec la politique extérieure prônée par Nicolas Sarkozy, - pas de Turquie dans l'Union européenne, mini-traité constitutionnel et politique méditerranéenne - ce serait en effet possible.

"Quand on entre dans le gouvernement c'est qu'on est d'accord pour mettre en oeuvre le projet présidentiel. Tous ceux qui veulent concourir à la mise en oeuvre de ce projet sont bienvenus", a expliqué le conseiller politique.

Vendredi 11 mai 2007, 9h03



Sarkozy annoncera le nom du Premier ministre le 17 mai

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy, qui prendra officiellement ses fonctions de président de la République le 16 mai, annoncera le nom du Premier ministre le lendemain, jeudi 17 mai, a indiqué Claude Guéant, son ancien directeur de campagne, jeudi à l'AFP.

"Nicolas Sarkozy annoncera le nom de son Premier ministre le 17 mai", au lendemain de la cérémonie de passation des pouvoirs entre le président élu et le président sortant Jacques Chirac, a affirmé M. Guéant.

Quant au gouvernement, il pourrait être annoncé "soit en fin de semaine, soit le lundi suivant", a-t-il précisé. François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy à l'UMP et ancien ministre (Affaires sociales et Education), est le probable futur Premier ministre. Claude Guéant pourrait devenir le nouveau secrétaire général de l'Elysée.

M. Sarkozy continuait jeudi de travailler sur la composition du futur gouvernement, depuis son bureau provisoire, au 35 de la rue Saint-Dominique (VIIè) où de nombreuses personnalités UMP et UDF se sont rendues dans la matinée.

Lors d'une rencontre jeudi matin avec les parlementaires UMP, M. Sarkozy a manifesté sa volonté de former rapidement un gouvernement d'ouverture qui comprendrait des personnalités du centre et de gauche, car "la fidélité, c'est pour les sentiments, l'efficacité, pour le gouvernement". Selon les élus qui assistaient à cette réunion à huis clos à l'Assemblée nationale, le futur président a affirmé ainsi que "la fidélité" ne serait "pas le seul critère" pour être nommé ministre.

M. Sarkozy a ainsi souligné qu'il ne ferait "pas comme en 1995" ce qui avait conduit selon lui "à l'échec" en 1997. Après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle en 1995, la fracture entre balladuriens et chiraquiens n'avait pas été réduite, le gouvernement ne comprenant alors que des proches de M. Chirac. "Le gouvernement sera formé sur deux critères: l'ouverture et la compétence parce qu'il souhaite la meilleure équipe pour la France", a précisé le député Yves Jégo.

M. Sarkozy a évoqué une formation "très rapide" du gouvernement, parlant du 17 mai, a indiqué Marc Laffineur. Il a rappelé que des secrétaires d'Etat seraient nommés après les législatives, d'après plusieurs participants. "Je ne suis pas là pour durer, je suis là pour agir très vite", a-t-il martelé, ont rapporté tous les députés. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place "une dynamique de mobilisation autour du projet qu'il a proposé aux Français" pendant sa campagne présidentielle, a affirmé Bernard Accoyer, chef de file des députés.

Concernant l'UMP, dont il abandonne la présidence, M. Sarkozy "fera des annonces dès le 14", jour où se réunit le conseil national de l'UMP, a précisé M. Laffineur. La polémique sur les vacances maltaises a été très rapidement évoquée. "Comme vous pouvez le voir, je rentre reposé avec un teint qui démontre que partager quelques heures avec ma famille et avec mes proches n'a pu que me redonner l'énergie nécessaire pour aborder cette nouvelle étape avec vous", a déclaré M. Sarkozy aux parlementaires, selon Christian Estrosi.

D'après M. Accoyer, "les parlementaires ont été profondément touchés qu'il (leur) réserve sa première rencontre", un "moment privilégié", selon Patrick Ollier, président de l'Assemblée. C'est la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy voit les parlementaires, qui lui ont tout de suite marqué une certaine déférence par rapport à son nouveau statut. "Je me suis surpris à le vouvoyer, mais je pense que c'est normal, il est passé du compagnon de route, d'ami à président de la République", a ainsi confié Jean Leonetti.

Après sa prise de fonction, M. Sarkozy ne pourra plus pénétrer au Palais-Bourbon. En vertu de la séparation des pouvoirs, le président de la République ne peut entrer dans l'hémicycle et il est de tradition, depuis la IIIè République, qu'il ne vienne pas dans l'enceinte du Palais. Un seul précédent : François Mitterrand, en 1982, pour le décès de Pierre Mendès-France. M. Sarkozy a toutefois l'intention de modifier la Constitution afin de permettre au chef de l'Etat de pouvoir s'exprimer devant le Parlement.

Jeudi 10 mai 2007, 12h14



Sarkozy rencontre les parlementaires UMP à l'Assemblée

PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy a rencontré les parlementaires UMP jeudi matin à l'Assemblée nationale.

Députés et sénateurs se sont déplacés en masse, alors que les abords de la salle Colbert où se tient la réunion ont été complètement bouclés.

Le sénateur de la Sarthe François Fillon, favori pour Matignon, est venu participer à la réunion, ainsi que des ministres comme Renaud Dutreil (PME). C'est la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy voit les parlementaires, puisque dès lundi il a quitté Paris pour trois jours de vacances à bord d'un yacht au large de Malte.

Et dans une semaine, après sa prise de fonction, il ne pourra plus pénétrer au palais Bourbon, en raison de la séparation des pouvoirs. Mais M. Sarkozy a l'intention de modifier la Constitution afin de permettre au chef de l'Etat de pouvoir s'exprimer devant le Parlement.
Présidentielle-gouvernement-partis-UMP

Le président élu Nicolas Sarkozy a laissé entendre que la formation du gouvernement serait "très rapide" après sa prise de fonction le 16 mai et pourrait intervenir dès le lendemain, ont indiqué jeudi des députés UMP. Au cours d'une réunion avec les députés UMP à l'Assemblée nationale, M. Sarkozy a évoqué une formation "très rapide" du gouvernement, parlant du 17 mai, a indiqué Marc Laffineur, vice-président du groupe.

Concernant l'UMP, dont il abandonne la présidence, M. Sarkozy "fera des annonces dès le 14", a précisé M. Laffineur. Le président élu a par ailleurs souligné que "la fidélité c'est pour les sentiments, l'efficacité pour le gouvernement", en allusion à la composition du gouvernement "resserré" de 15 ministres qu'il veut constituer, a rapporté après la réunion le député UMP de Savoie Michel Bouvard.

"Cela voulait dire que le gouvernement, on ne fera pas comme en 1995, ce qui nous avait conduit à l'échec", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a rejoint ensuite ses bureaux de la rue Saint-Dominique, où il s'est enfermé avec les principaux ténors de l'UMP, dont François Fillon, favori pour Matignon, Jean-Claude Gaudin, Claude Guéant, Patrick Devedjian, Michèle Alliot-Marie, François Baroin, Brice Hortefeux.

Jeudi 10 mai 2007, 10h31



Nicolas Sarkozy mobilise les parlementaires UMP pour les législatives

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a invité jeudi matin les parlementaires UMP à mener la campagne en vue des élections législatives sur les idées qui l'ont porté à l'Elysée lors d'une réunion de mobilisation à l'Assemblée nationale, selon les participants.

De retour mercredi soir de Malte, le président élu a réservé dès 8h30 sa première réunion de travail aux députés et sénateurs UMP. Cette réunion, qui s'est tenue salle Colbert, là où les députés de la majorité se retrouvent chaque semaine, a été "chaleureuse, amicale et fraternelle", selon le député Eric Raoult. "Tout le monde était debout."

"Nous avons été extrêmement émus et touchés par ce moment fort", a déclaré le président du groupe UMP Bernard Accoyer. Nicolas Sarkozy a commencé la réunion en évoquant sa première élection à l'Assemblée en 1988.

Mais le président élu est rapidement passé à la politique. Après avoir remercié les parlementaires d'avoir été des "relais très actifs" de sa campagne, il les a mobilisés pour les élections législatives des 10 et 17 juin.

Selon M. Accoyer, Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité que la campagne législative "s'inscrive dans les thèmes, les idées, les propositions et les projets qu'il a présentés aux Français et sur lesquels il s'est exprimé": "il nous a dit ce matin qu'il entendait continuer à s'engager totalement pour faire ce qu'il a dit aux Français".

"Il a invité tout le monde à garder le cap", a confirmé le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi. "Les Français ne comprendraient pas qu'après avoir élu Nicolas Sarkozy président de la République sur un projet, une ambition (...) ceux qui sont candidats aux législatives ne portent pas les mêmes idées avec la même détermination pour que nous puissions mettre en oeuvre avant l'été les premières décisions."

"Le début du quinquennat sera actif et efficace, ce sont ses maîtres mots. C'est pour cela que les Français l'ont élu", a résumé Dominique Paillé.

"J'ai vu un président qui est complètement déterminé à tout faire, exactement comme il l'a dit avant", a remarqué Pierre Lellouche.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs insisté sur sa volonté d'ouvrir sa majorité présidentielle aux personnalités centristes et de gauche qui entendent contribuer à son oeuvre de réforme, selon les participants. Il a souhaité que l'UMP "ne soit pas un mouvement systématiquement d'accord avec tout mais un mouvement qui propose, échange et joue son rôle entre le pays et le gouvernement", selon M. Accoyer.

Le président élu n'a pas évoqué la réunion jeudi matin par François Bayrou du conseil national de l'UDF et sa tranformation en Mouvement démocrate. L'UMP a décidé mercredi de présenter des candidats contre François Bayrou et les quelques députés sortants UDF qui n'ont pas rejoint la majorité présidentielle.

"François Bayrou met 577 candidats contre chacun des sortants UMP. Il est logique que nous mettions des candidats contre ceux qui ne sont pas dans la majorité présidentielle", a dit M. Paillé.

"Il a terminé par une expression qui résume à mon avis son quinquennat: il sera passionément raisonnable", a conclu M. Raoult.

Jeudi 10 mai 2007, 10h26





Nicolas Sarkozy plaide pour une majorité élargie et ouverte

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy plaide pour que les élections législatives de juin débouchent sur une majorité élargie et ouverte et fait part de son intention d'être "passionnément raisonnable" durant son quinquennat

"Il a beaucoup insisté sur cette volonté de rassembler les Français bien au-delà de ceux qui politiquement l'ont accompagné au début de cette campagne", a déclaré Bernard Accoyer, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, à l'issue d'une réunion qui a duré environ une demi-heure et a rassemblé dans la salle Colbert, au Palais-Bourbon, autour du président de la République nouvellement élu un grand nombre de députés et de sénateurs UMP.

"Il souhaite une majorité élargie, ouverte", a-t-il ajouté

"Au-delà de l'UMP, il a souhaité clairement que des élus de sensibilité centriste ou même de sensibilité de gauche puissent se rassembler et travailler ensemble à l'Å“uvre de réforme", a conclu Bernard Accoyer.

Christian Estrosi, ministre de l'Aménagement du territoire et proche du futur président, a rapporté que Nicolas Sarkozy avait demandé à chaque député de mener la campagne sur les mêmes idées que celles développées durant sa campagne "parce que les Français ne comprendraient pas, qu'après avoir élu Nicolas Sarkozy président de la République, ceux qui sont candidats aux législatives ne portent pas les mêmes idées avec la même détermination".

Le député Eric Raoult, qui a trouvé Nicolas Sarkozy "chaleureux, amical et fraternel", a rapporté que le successeur de Jacques Chirac avait achevé son intervention "par une expression qui, à (mon) avis, résume son quinquennat : il sera 'passionnément raisonnable'".

Jeudi 10 mai 2007, 10h22




Sarkozy a contacté Védrine pour lui proposer d'entrer au gouvernement

PARIS (AFP) - Le futur président Nicolas Sarkozy a contacté mercredi soir l'ancien ministre PS des Affaires étrangères Hubert Védrine pour lui proposer d'entrer au gouvernement, a-t-on appris jeudi de source informée.

Contacté par l'AFP, M. Védrine s'est refusé à tout commentaire.
Dans son édition de jeudi, le Parisien indiquait que M. Sarkozy aurait appelé l'ancien ministre, qui "aurait réservé sa réponse".

Selon une source informée, M. Sarkozy a téléphoné effectivement à M. Védrine mercredi soir pour lui proposer d'entrer au gouvernement. M. Védrine n'a pas donné de réponse au président élu.
Jeudi matin, le président élu a fait part aux parlementaires UMP de sa volonté de constituer un gouvernement "ouvert" avec des personnalités de gauche et du centre.

L'ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, qui fut secrétaire général de l'Elysée sous François Mitterrand, ne devrait pas accepter, a-t-on ajouté de même source.

Jeudi 10 mai 2007, 14h51



Hubert Védrine reçu dans les locaux de Sarkozy, rue Saint-Dominique, selon une radio

PARIS (AFP) - Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, s'est rendu vendredi matin dans les bureaux de Nicolas Sarkozy, rue Saint-Dominique, selon RTL.

Selon la radio, Hubert Védrine a quitté à 11H30 les locaux provisoires du président élu, par la porte arrière.

Une source informée avait indiqué jeudi que Nicolas Sarkozy avait contacté mercredi soir M. Védrine pour lui proposer d'entrer au gouvernement. L'ancien ministre et ancien secrétaire général de l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.

Nicolas Sarkozy a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de constituer un gouvernement "ouvert" avec des personnalités de gauche et du centre.

L'entrée principale de ces locaux est située 35 rue Saint-Dominique, mais les personnalités qui souhaitent passer inaperçues peuvent passer par un autre accès, rue Las Cases, dont les abords sont interdits à la presse.

Vendredi 11 mai 2007, 13h25




Claude Allègre ne sera pas ministre de Nicolas Sarkozy

PARIS (AP) - Claude Allègre, l'ancien ministre de Lionel Jospin, a affirmé jeudi matin qu'il ne ferait pas partie du gouvernement mis en place par le président élu Nicolas Sarkozy, déclarant vouloir laisser "la place aux jeunes".

"Je n'ai pas envie d'être ministre et c'est clair, parce que je considère que dans ma période de vie j'ai d'autres choses à faire qu'être ministre", a indiqué sur BFM TV-RMC Info M. Allègre, qui a confirmé s'être rendu au siège de campagne de Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle.

"Je suis beaucoup plus âgé que cette catégorie de gens qui sont aujourd'hui au pouvoir. Et si je trouve qu'il y a une bonne chose dans cette élection, c'est qu'enfin on va avoir une équipe de jeunes à la tête de l'Etat. Et je trouve que c'est très bien (...) Place aux jeunes", a-t-il ajouté.

L'ancien ministre de l'Education a confié qu'il n'était pas allé voter à la présidentielle et a précisé qu'il ne savait pas "s'(il) resterait au PS", tout en rejetant l'idée de rejoindre le Mouvement démocrate de François Bayrou.

Jeudi 10 mai 2007, 11h30



Le gouvernement très rapidement formé après le 16 mai

PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy a laissé entendre que la formation du gouvernement serait "très rapide" après sa prise de fonction le 16 mai et pourrait intervenir dès le lendemain, ont indiqué jeudi des députés UMP.

Au cours d'une réunion avec les députés UMP à l'Assemblée nationale, M. Sarkozy a évoqué une formation "très rapide" du gouvernement, parlant du 17 mai, a indiqué Marc Laffineur, vice-président du groupe.

Concernant l'UMP, dont il abandonne la présidence, M. Sarkozy "fera des annonces dès le 14", jour où se réunit le conseil national de l'UMP, a précisé M. Laffineur. Le président élu a également réaffirmé que son gouvernement serait "ouvert" et comprendrait des personnalités de gauche et du centre, car "la fidélité, c'est pour les sentiments, l'efficacité pour le gouvernement".

Selon des élus qui assistaient à cette réunion à huis clos à l'Assemblée nationale, le futur président a affirmé ainsi que "la fidélité" ne serait "pas le seul critère" pour être choisi. M. Sarkozy a ainsi souligné qu'il ne ferait "pas comme en 1995" ce qui avait conduit "à l'échec" en 1997. Après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle en 1995, la fracture entre balladuriens et chiraquiens n'avait pas été réduite, le gouvernement ne comprenant alors pratiquement que des proches de M. Chirac.

Le futur président a expliqué aux députés et sénateurs qu'il allait aller "vite". "Je ne suis pas là pour durer, je suis là pour agir très vite", a-t-il dit, selon les députés Dominique Paillé et Patrick Devedjian.

M. Sarkozy a indiqué qu'il prendrait des initiatives rapides "dans le domaine de l'environnement et du social", selon la députée Nadine Morano.

Nicolas Sarkozy a rejoint ensuite ses bureaux de la rue Saint-Dominique, où il s'est enfermé avec les principaux ténors de l'UMP, dont François Fillon, favori pour Matignon, Jean-Claude Gaudin, Claude Guéant, Patrick Devedjian, Michèle Alliot-Marie, François Baroin, Brice Hortefeux, Pierre Méhaignerie.

Les UDF Gilles de Robien et Hervé Morin sont arrivés à 10H00, au moment même où s'ouvrait le conseil national de l'UDF, où François Bayrou devait présenter son projet de Mouvement démocrate.

Jeudi 10 mai 2007, 11h03



Sarkozy rencontre les parlementaires UMP à l'Assemblée nationale

PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy rencontre ce jeudi les parlementaires UMP à 08H30 à l'Assemblée nationale, a-t-on appris mercredi de source parlementaire UMP.

Ce sera la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy verra les parlementaires, puisque dès lundi il a quitté Paris pour quelques jours de vacances à bord d'un yacht au large de Malte.

Il devrait ensuite rejoindre ses nouveaux bureaux, au 35, rue Saint-Dominique (Paris VIIème) en attendant de prendre ses fonctions à l'Elysée. Il doit assister, à 11H30, aux côtés de Jacques Chirac, à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage, dans les jardins du Luxembourg.

Lors de la réunion du groupe UMP, mercredi, Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a dessiné les contours d'une majorité présidentielle réunissant plusieurs "composantes" autour de l'UMP.

Selon le président du groupe, Bernard Accoyer, M. Guéant a expliqué aux députés que le président élu "souhaite disposer d'une majorité présidentielle, dont l'UMP sera la composante principale, mais dont il souhaite aussi qu'elle comporte une composante centriste" ainsi que des éléments "venus d'autres horizons de façon à ce que le rassemblement soit le plus large possible".

M. Accoyer a précisé que "les modalités" de "l'appartenance à la majorité présidentielle ne sont pas encore tout à fait finalisées". "Il va de soi" que les postulants "devraient prendre l'engagement de soutenir effectivement le président de la République, le gouvernement" ainsi que les "décisions essentielles que sont le budget, la censure", a-t-il cependant indiqué.

L'UDF a voté contre le dernier budget et en faveur d'une motion de censure du gouvernement Villepin avec le PS.

Jeudi 10 mai 2007, 9h51



Nicolas Sarkozy prépare la transition

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, qui entrera en fonction le 16 mai, a poursuivi ses consultations en vue de la formation de son gouvernement avec le souci de "conserver des équilibres" sans forcément "récompenser ses amis".

"C'est assez difficile et assez sensible", a déclaré Patrick Devedjian, son conseiller politique, sur LCI.

Quinze postes sont à pourvoir, dans le respect de la parité hommes-femmes et de l'ouverture promise au centre et à gauche. Un gouvernement restreint dont la composition, parfois cornélienne, est dictée avant tout par l'efficacité, selon le voeu du président-élu.

"Il n'est pas élu président de la République pour récompenser ses amis. il est élu président de la République pour assurer le redressement et le développement de notre pays et le niveau de vie. Et donc ses amis ne doivent pas l'étouffer avec des exigences personnelles", a déclaré Patrick Devedjian, lui-même cité pour le ministère de la Justice.

Dans l'attente de la nomination du Premier ministre, qui pourrait intervenir au lendemain de la passation de pouvoirs, prévue mercredi à 11h00 (09h00 GMT), les augures médiatiques scrutent les allers et venues au 35, rue Saint-Dominique, dans le VIIe arrondissement de Paris, qui abrite les bureaux provisoires de Nicolas Sarkozy.

Si la nomination de François Fillon à Matignon paraît acquise, les rumeurs président à la nomination de ses ministres. Avec d'inattendues hypothèses à la clé, sous le sceau de l'ouverture.

Ainsi l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine a été vu vendredi matin sortant du "35". Il serait un candidat possible pour le Quai d'Orsay, selon certains médias.

Dominique de Villepin, qui a mis à la disposition de Nicolas Sarkozy la résidence de La Lanterne pour le week-end, a pressé vendredi le président-élu et son successeur à Matignon de ne pas "perdre un seul jour" dans l'action au service des Français.

La Lanterne, ancien pavillon de chasse situé à la lisière du château de Versailles, est traditionnellement dévolue aux Premier ministres.

ROYAL RENONCE A LA DEPUTATION

Soucieux d'assurer une transmission républicaine efficace, le Premier ministre sortant a préparé un vade-mecum pour le prochain gouvernement qui dresse un état des lieux des actions accomplies sous le premier quinquennat, des réformes en cours et des dossiers restant à trancher.

Dans le préambule du document, communiqué vendredi à la presse, Dominique de Villepin insiste notamment sur la nécessité "d'apporter aux Français les garanties qu'ils attendent en matière de protection sociale". "Priorité absolue doit être donnée à l'éducation, à la recherche et à l'innovation", écrit-il.

"Chacun dans notre pays doit trouver sa place. Chacun doit être respecté", dit-il, soulignant la "responsabilité importante" du futur gouvernement dans "l'affirmation de la France dans le monde" dans trois domaines : le maintien d'une capacité de défense de haut niveau, le soutien à la culture, et la relance de l'Europe.

Dans le camp des vaincus, les rivalités s'aiguisent à la faveur de la préparation des élections législatives des 10 et 17 juin.

Ségolène Royal ne sera pas candidate à la réélection dans sa circonscription des Deux-Sèvres, mais elle reste "disponible" pour d'autres combats, comme la rénovation du Parti socialiste, que lui dispute Dominique Strauss-Kahn.

Le PS devrait tirer samedi les premières leçons de la défaite lors d'un conseil national, à Paris.

Les premiers tiraillements se font jour également entre le PS et ses alliés.

L'ex-candidate écologiste Dominique Voynet, qui a recueilli 1,57% des suffrages au premier tour de la présidentielle, a jugé sur France 2 que le PS proposait aux Verts un accord "humiliant" pour les législatives.

La secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, a déclaré sur France Info ne pas être en pourparlers avec les socialistes. "Nous examinons ensemble comment faire en sorte que tous les sortants de gauche soient réélus", a-t-elle dit.

"On a besoin de beaucoup de députés communistes parce que c'est une garantie pour être défendu et pour que la gauche soit bien à gauche", a-t-elle dit. "Il faut qu'on ait de nouveau un groupe", soit au moins vingt députés.

Vendredi 11 mai 2007, 17h58






Sarkozy poursuit la préparation de la transition avant son rendez-vous avec Blair

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a poursuivi vendredi la préparation de la transition, qui sera effective le 16 mai, dans ses bureaux parisiens, en attendant son rendez-vous dans la soirée avec le Premier ministre britannique sortant Tony Blair.

La cérémonie d'installation du nouveau président de la République aura lieu mercredi 16 mai à 11h00 au palais de l'Elysée, a annoncé vendredi la présidence.

Après cette cérémonie, M. Sarkozy doit se rendre à Berlin pour rencontrer la chancelière Angela Merkel, a annoncé le porte-parole adjoint du gouvernement allemand, Thomas Steg.

Pour la deuxième journée consécutive depuis son retour de quelques jours de vacances controversées à bord du yacht de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, M. Sarkozy a rejoint ses locaux provisoires, 35 rue Saint-Dominique, où la veille, de nombreuses personnalités UMP et UDF avaient afflué.

Arrivé à 8h30 à bord de sa voiture aux vitres fumées, il est ressorti pour aller petit-déjeuner dans une brasserie voisine, où les journalistes l'ont vu manger une omelette en compagnie de François Fillon, favori pour Matignon, et Claude Guéant, ancien directeur de campagne et probable futur secrétaire général de l'Elysée.

Rachida Dati, l'une des porte-parole de la campagne, est arrivée dans la matinée rue Saint-Dominique, où a été notamment reçu Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde et conseiller M. Bolloré.

Les personnalités qui souhaitent passer inaperçues peuvent cependant être reçues en toute discrétion, en pénétrant par la rue Las Cases dont les abords sont interdits à la presse.

Par ailleurs, un juge s'est rendu au cabinet de l'avocat de Nicolas Sarkozy, vendredi matin, dans le cadre de l'enquête sur les violations du secret de l'instruction dans l'affaire politico-judiciaire Clearstream, dans laquelle le président élu avait été cité à tort, ce pour quoi il a porté plainte.

Me Thierry Herzog a estimé que l'on cherchait à "déstabiliser" le président élu en insinuant que son avocat pourrait être à l'origine de fuites.

En fin de journée, selon son entourage, M. Sarkozy a rendez-vous avec Tony Blair, le Premier ministre britannique, qui a annoncé son départ pour le 27 juin. Les deux hommes partageront ensuite un "dîner privé". M. Blair, qui sera le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Sarkozy depuis son élection, aura auparavant été reçu par Jacques Chirac à l'Elysée.

La volonté d'ouvrir la majorité présidentielle affichée par Nicolas Sarkozy a trouvé un écho auprès de Bernard Tapie. L'ancien ministre de François Mitterrand, qui a soutenu le candidat UMP pour la présidentielle, a exprimé vendredi sa volonté de "combler le fossé imbécile" entre les radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet - d'où il vient - et le parti radical de Jean-Louis Borloo.

De son côté, François Bayrou persiste et signe. Le leader centriste, qui lance le Mouvement démocrate, a une nouvelle fois épinglé "la proximité extraordinaire, étalée, affichée, que Nicolas Sarkozy a avec les puissances d'argent, et notamment les puissances d'argent qui tiennent les médias".

Pour une "démocratie bien équilibrée", il faudra "un contre-pouvoir" à Nicolas Sarkozy et c'est tout "l'enjeu des législatives" des 10 et 17 juin, a-t-il dit.

A la veille du conseil national du PS consacré aux législatives, Ségolène Royal, finaliste malheureuse de la présidentielle, a confirmé son intention de ne pas être candidate à un nouveau mandat de député dans les Deux Sèvres, conformément au principe de non cumul des mandats qu'elle défend.

La présidente de la région Poitou-Charentes, dont le retour à Melle pour les législatives a été annoncé par plusieurs journaux, a indiqué à l'AFP qu'elle restait "fidèle" à son principe. Pour autant, Mme Royal n'a pas fermé toutes les portes, en indiquant que la situation dans sa circonscription est "assez compliquée" et qu'une "pétition de tous les élus circule" pour qu'elle se représente.

Par Dominique BRULE et Suzette BLOCH, le vendredi 11 mai 2007, 18h10




Dominique de Villepin pense à une autre vie que la vie politique

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Dominique de Villepin, qui a fait ses adieux vendredi matin à la presse, s'est déclaré en pleine forme mais peu désireux de persister dans une vie politique "partisane".

"Comme vous le savez, la première tâche d'un Premier ministre quand il arrive, c'est de faire un test d'effort, parce que la santé ça compte à Matignon!", a-t-il déclaré à la fin d'un discours devant quelques dizaines de journalistes.

"Je viens de faire le dernier test d'effort. Et la machine a sauté. Bonne nouvelle, je pourrai reprendre mon entraînement (...) et préparer un prochain marathon", a ajouté Dominique de Villepin, adepte de la course à pied.

Interrogé un peu plus tard sur son avenir immédiat, Dominique de Villepin a affirmé qu'il ne savait pas encore très bien ce qu'il allait faire de sa liberté retrouvée.

"Matignon n'est pas une agence de placement", a souligné le chef du gouvernement, qui remettra mercredi sa démission à Jacques Chirac, "juste avant que le président de la République transmette les pouvoirs" à son successeur, Nicolas Sarkozy.

"J'ai de la chance : j'ai continué d'écrire, de faire ce qui m'intéresse - voyager, rencontrer des gens. C'est une vie parallèle", a-t-il poursuivi. "J'écrirai, j'ai des tas de projets de rencontres."

Déjà auteur d'un livre sur les Cent Jours, il publie en septembre un nouvel ouvrage sur Napoléon.

Ce diplomate de profession a également dit vouloir continuer à s'intéresser aux grands dossiers internationaux.

"CE N'EST PAS MON TRUC"

Il n'a en revanche pas montré de désir particulier de s'impliquer dans la campagne des élections législatives.

"J'ai des amis", a-t-il confié. "Mais je fais partie de ces gens qui pensent que quand on a terminé quelque chose, c'est terminé. Je ne fais pas partie des gens qui se croient indispensables, qui croient indispensable de revenir."

"Quand on a été dans la vie publique, il est normal de continuer à s'intéresser à la vie politique. Cela dit, la vie des partis, la politique partisane ne m'a jamais intéressée", a souligné Dominique de Villepin. "Je ne vais pas changer."

"La politique, si vous restez dedans, vous vous inscrivez dans la sollicitation permanente. Ce n'est pas mon truc", a-t-il ajouté. "Il y a des gens qui ont besoin de ce contact permanent avec le pouvoir et les palais nationaux, pas moi. Moi, les palais nationaux m'ont toujours barbé (...) Je suis content de redevenir un citoyen comme les autres."

Et se reposer ? "C'est quelque chose que je ne sais pas faire", a répondu Dominique de Villepin.

Restent quelques regrets, dont le plus grand, a-t-il dit, est de ne pas avoir "pu faire davantage pour le chômage des jeunes" - une allusion au contrat de travail "première embauche" (CPE), qu'il a dû retirer au printemps 2006 sous la pression de la rue.

"Quand je vois des gens boire du champagne le soir de l'échec du CPE, je suis surpris et choqué", a-t-il souligné. "Mon plus grand regret est de ne pas avoir été compris sur le chômage."

Vendredi 11 mai 2007, 15h44




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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 09:05
Il y a deux semaines, je comparais la démocratie française à un problème de physique quantique dans un article paru sur Agoravox. Avec l’ambition d’une force centrale dans le paysage politique français, nous nous approchons maintenant de la réduction du paquet d’onde.

En physique quantique, un électron par exemple n’a pas de position spécifique autour du noyau atomique et n’est situé que dans une orbitale, sorte de lieu mythique de l’ensemble des positions probables. Lors d’une mesure, on parle alors de réduction du paquet d’onde au moment où l’électron ‘décide’ (enfin) d’une position définie (et du coup mesurable).

Cette mesure, ici, c’est évidemment le processus électoral où l’ensemble des votes, parfois aléatoires (le nombre d’indécis ne devrait pas changer pour les législatives, certains électeurs de Nicolas Sarkozy regrettent dès maintenant leur vote à cause de la sortie en yacht alors que des électeurs de Royal iront voter UMP pour donner à Sarkozy une majorité indispensable) forme une sorte de position collective de la nation française.

Mais le positionnement le plus flou est évidemment celui des centristes, ou plutôt, des électeurs de François Bayrou.

Or, deux constats viennent résister aux ambitions centristes de Bayrou :

1. D’une part, selon les études d’opinion convergentes, ses électeurs n’ont pas contribué de façon décisive à l’élection de Nicolas Sarkozy dans la mesure où ils se sont répartis équitablement : 40% pour Sarkozy, 40% pour Royal et 20% abstention, blancs ou nuls.

2. D’autre part, tant pour le second tour de l’élection présidentielle que pour les élections législatives, la logique redoutable du scrutin majoritaire engendre une dynamique qui a toutes les chances de broyer une force centriste qui refuserait de prendre partie ni pour la droite ni pour la gauche.


François Bayrou pense détenir ses presque sept millions d’électeurs et leur faire continuer le chemin pour de nouvelles aventures. C’est cependant très ambitieux, car nombreux de ses électeurs le soutenaient aussi par rejet des deux personnalités Sarkozy et Royal.

Même si le nouveau parti de Bayrou réussissait à s’imposer au premier tour des législatives avec un capital électoral comparable à la présidentielle (de l’ordre de 15%) et donc à être capable de provoquer des triangulaires au second tour des législatives dans de nombreuses circonscriptions, il lui faudrait bien conclure des accords de désistement pour obtenir quelques dizaines d’élus.

Et il n’est pas moralement, politiquement et logiquement possible de conclure des accords avec l’UMP dans certaines circonscriptions et avec le PS dans d’autres, ce qui donnerait non seulement une image floue d’arrivisme, mais également une incohérence idéologique très forte.

Et quelles sont les alliances possibles ? Une alliance avec l’UMP ou une alliance avec le PS. Laquelle est la plus pertinente et la plus efficace pour ces cinq prochaines années ? C’est la seule question qui vaille aux proches de Bayrou.

Le discours d’ouverture de Nicolas Sarkozy prononcé le soir du 6 mai 2007 est peut-être hypocrite et avec l’arrière-pensée des législatives, il est sans doute nouveau par rapport à ses propos de campagne du premier tour, mais pourquoi rejeter d’office des paroles alors qu’il ne faut juger que sur les faits ?

Mireille Matthieu chantant la Marseillaise, les vacances maltaises sur le yacht d’un ami industriel, le retour de Johnny Halliday… peuvent donner quelques amertumes, mais ce ne sont que des images qui passent, et ce ne sont pas des faits politiques, ce sont au pire quelques maladresses de communication qui peuvent faire craindre une forte arrogance (décomplexée) et un fossé entre le pouvoir et le peuple, mais ne juger que sur les faits, pas sur les impressions.

Il serait plus fin de prendre au mot Nicolas Sarkozy sur l’ouverture et d’accepter un accord avec l’UMP si la majorité présidentielle peut se satisfaire de deux groupes et pas d’un seul groupe monolithique à l’Assemblée Nationale.

Car de l’autre côté, il n’y a plus rien.

Le PS se redéchire comme aux pires moments du congrès de Rennes en 1990, entre les éléphants et Ségolène Royal pour savoir qui va mener la campagne des législatives.

Mais il se déchire aussi sur un projet qui n’en a jamais été, hésitant entre deux lignes idéologiques de plus en plus claires qu’on pourrait appeler social-démocratie et altermondialisme (Henri Emmanuelli l’appelant progressisme).

Ce qui est sûr, c’est que le PS n’amorce aujourd’hui aucune rénovation mais surtout, n’a aucune raison de la faire car celle-ci, pour les raisons idéologiques précisées plus haut, ne pourrait qu’engendrer une scission entre le centre gauche et la gauche.

Il n’a aucune raison non plus de conclure une alliance sincère avec les centristes sinon pour broyer les pistes, et considérer l’UDF comme les radicaux de gauche, le MDC ou les Verts, en ne lui accordant quelques circonscriptions que pour en faire une force d’appoint pour l’élection de députés socialistes.

Par ailleurs, les luttes intestines va évidemment réduire la motivation de leurs électeurs car, de toute façon, la messe est jouée avec l’élection présidentielle. La faible mobilisation laissera un boulevard à l’UMP.

Par conséquent, il serait faux de dire que les 22 députés UDF qui ont décidé de faire partie de la majorité présidentielle sont des traîtres. Ils connaissent seulement le fonctionnement incontournable des institutions actuelles, qui sont implacables pour ceux qui ‘ne réduisent pas leur paquet d’onde’ et ils savent que dans un scrutin majoritaire, il faut choisir entre deux types d’alliance.

La seule initiative qui aurait pu changer considérablement la donne avant les législatives, et qui aurait permis la création d’un véritable Centre indépendant, cela aurait été que le Mouvement Démocrate fût fondé collectivement par François Bayrou et Dominique Strauss-Kahn, apportant chacun ses bataillons de centre droit et de centre gauche avec une réelle optique d’être à terme majoritaire et pas seulement force d’appoint.

Mais Dominique Strauss-Kahn, qui ne semble pas parmi les plus audacieux, avait déjà raté le rendez-vous de l’après-2002, et ses liens avec sa famille socialiste sont bien trop forts, d’autant plus que Ségolène Royal et ses partisans sont prêts à reprendre à leur compte les propositions de Cohn-Bendit, Rocard et Kouchner d’une alliance entre le PS et les centristes, sans forcément rassurer ces derniers sur l’objet même de cette alliance.

C’est pourquoi une alliance vigilante avec la majorité présidentielle rendrait service tant au pays par la pluralité des soutiens à Nicolas Sarkozy qu’à ce nouveau mouvement centriste qui doit, pour survivre, avoir un groupe à l’Assemblée Nationale.

Il serait quand même troublant que l’homme qui souhaite le plus rassembler les Français et la classe politique par un gouvernement d’union nationale finisse par provoquer un scission au sein même de ses propres troupes.

Sylvain Rakotoarison, 10 mai 2007.


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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 19:14
(Dépêche)



Jacques Chirac préside une dernière fois les cérémonies du 8-Mai

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a présidé pour la dernière fois les cérémonies du 8 Mai 1945 sur les Champs-Elysées, en présence d'une grande partie du gouvernement mais sans son successeur, Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat, qui était accompagné notamment du Premier ministre, Dominique de Villepin, et de la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a déposé une gerbe de fleurs au pied de la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe.

Non loin de là, dans les tribunes officielles, se tenaient d'autres membres du gouvernement, venus eux aussi célébrer le 62e anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie qui mit fin à la Seconde Guerre mondiale.

Parti se reposer avec ses proches sur un yacht au large de l'île de Malte pour quelques jours, Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité donner l'image d'une présidence "à deux têtes" en s'affichant aux côtés du président sortant.

En 1995, Jacques Chirac avait fait le choix inverse en assistant aux cérémonies du 8 mai aux côtés de François Mitterrand, qu'il s'apprêtait à remplacer.

La passation de pouvoir entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, élu dimanche avec 53,06% des voix face à Ségolène Royal, aura lieu le mercredi 16 mai dans l'après-midi.

D'ici là, Jacques Chirac honorera les tout derniers rendez-vous de son agenda.

Il présidera mercredi un ultime conseil des ministres, qui sera aussi le dernier de Dominique de Villepin.

Jeudi, Jacques Chirac se rendra dans les jardins du Luxembourg, à Paris, à l'occasion de la Journée à la mémoire de l'esclavage et de ses abolitions, instituée l'an dernier. Le chef de l'Etat y inaugurera une stèle commémorative en souvenir des victimes de l'esclavage, aboli en France en 1848.

Mardi 8 mai 2007, 12h44


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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 23:44
(Dépêche)






















Nicolas Sarkozy en retraite à Malte

LA VALLETTE (Reuters) - Nicolas Sarkozy est arrivé lundi à Malte pour une "retraite" de quelques jours après sa victoire à l'élection présidentielle, alors qu'une partie de la presse le cherchait vainement en Corse.

Le président élu, accompagné de son épouse Cécilia, de son fils Louis et de quelques proches, est arrivé à bord d'un avion privé à La Vallette, ont précisé des sources aéroportuaires.

Son lieu de résidence exacte sur l'île méditerranéenne n'a pas été dévoilé mais, selon certaines sources, il séjournerait à bord d'un yacht et aurait entrepris une croisière dès lundi après-midi autour des côtes maltaises.

L'entourage de Nicolas Sarkozy tenait le lieu de sa retraite secret. Quelques proches laissaient tout de même entendre qu'il pouvait avoir choisi l'île de Beauté.

A la mi-journée, une rumeur annonçait l'arrivée de Nicolas Sarkozy en Corse.

Nicolas Sarkozy avait annoncé entre les deux tours de l'élection présidentielle que, s'il était élu, il prendrait quelques jours de repos pour "habiter la fonction, prendra la mesure de la gravité des charges" pesant sur ses épaules et "prendre la distance nécessaire" avec les tourments de la campagne.

Sa passation de pouvoir avec le président Jacques Chirac est prévue le mercredi 16 mai. Il a aussi prévu de tenir un conseil national de l'UMP lundi 14 ou mardi 15, notamment pour organiser sa succession à la présidence du parti.

Lundi 7 mai 2007, 20h23
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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 23:43
(Dépêches)




PARIS (Reuters) - Isolé dans son propre camp pour ne pas avoir appelé à voter Nicolas Sarkozy mais fort des 18,6% de voix recueillies au premier tour, François Bayrou se lance dans la course aux législatives en créant son "Mouvement démocrate".

Un millier de personnes sont attendues à Paris jeudi pour un conseil national destiné à porter sur les fonts baptismaux ce substitut de l'UDF, créée il y a près de 30 ans.

Ce parti du "contre-pouvoir", selon l'expression de François Bayrou, compte présenter des candidats dans chacune des 577 circonscriptions aux élections législatives des 10 et 17 juin. Pour espérer conserver un groupe au Parlement, le courant centriste devra avoir au moins 20 députés.

Le Mouvement démocrate s'annonce comme l'instrument sur lequel compte s'appuyer le "troisième homme" de l'élection présidentielle de 2007 pour porter ses ambitions jusqu'en 2012.

Le pari est délicat tant François Bayrou semble, pour l'heure, politiquement esseulé.

Les voix des 6,8 millions d'électeurs qui l'avaient plébiscité au premier tour se sont reportées à quasi-égalité entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal (45% et 47%, et 8% d'abstention, selon un sondage CSA-CISCO pour Le Parisien).

A la différence du député béarnais, plus des deux tiers des 29 députés centristes ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy afin d'éviter de se retrouver opposés à un candidat de l'UMP dans leur fief.

Dimanche soir, François Bayrou a "adressé ses voeux de citoyen" au président élu avant de le mettre en garde contre le "confort" du "pouvoir absolu".

"Il faut rééquilibrer le pouvoir. C'est cela l'enjeu des élections législatives", a souligné l'élu pyrénéen, reprenant la ligne médiane "ni droite ni gauche" qu'il a tenue durant toute sa campagne.

DEVOIR D'ALERTE

En vertu de ce principe, le Mouvement démocrate veut se réserver la possibilité de distribuer bons et mauvais points à la nouvelle équipe au pouvoir.

"Chaque fois que le président de la République et son gouvernement proposeront quelque chose de bien, quelque chose qui va dans le bon sens, nous le soutiendrons", a expliqué François Bayrou. "Chaque fois que nous percevrons un risque, nous le dirons, de la même manière, et nous exercerons ainsi un devoir d'alerte".

Une première inconnue est la présence ou non de ministres UDF dans le prochain gouvernement, une hypothèse que Nicolas Sarkozy a laissé entrevoir.

Interrogée dimanche soir à ce sujet, la députée européenne UDF Marielle de Sarnez n'a pas souhaité répondre. "Ce qui est important, c'est qu'il y ait un parti central en France", a-t-elle dit.

Pour étoffer ses rangs, François Bayrou peut en outre compter sur la bataille qui s'annonce au Parti socialiste sur les cendres d'une "très grave défaite", selon l'expression utilisée par Dominique Strauss-Kahn.

L'ancien ministre de l'Economie s'est déclaré disponible pour mener le PS sur la voie de la social-démocratie tandis qu'un autre "éléphant", Laurent Fabius, mettait en garde contre une évolution au centre.

Reste à savoir si des socialistes franchiront le Rubicon en rejoignant le Mouvement démocrate. L'ancien ministre socialiste Bernard Kouchner a fait un pas dans cette direction en suggérant de "changer le logiciel" de la gauche et en appelant à la mise au point d'un "programme commun avec le centre".

Une démarche qui rappelle celle de l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard qui avait appelé avant le premier tour le PS et l'UDF à s'allier pour faire barrage à la droite.

Pour le Mouvement démocrate, les législatives feront figure de test. Selon deux sondages Ifop et CSA-CISCO, de 12% à 15% des électeurs ont l'intention de voter pour un candidat du centre lors du premier tour de scrutin, le 10 juin.

Lundi 7 mai 2007, 13h29





PARIS (AFP) - François Bayrou, le "troisième homme" de la présidentielle qui a refusé sa voix à Nicolas Sarkozy au second tour, aborde l'inconnue des législatives en préparant la création de son futur parti, le Mouvement démocrate, qui pourrait marquer une scission de l'UDF.

Le leader centriste, qui veut poser ce parti en "contre-pouvoir" au nouveau président de la République, a convoqué pour jeudi un conseil national.

Il lui proposera de lancer un "Mouvement démocrate", qui rompra avec la tradition ancrée au centre-droit de l'UDF pour s'ouvrir vers le centre-gauche, reflétant la structure de l'électorat de M. Bayrou au premier tour (18,57% des voix).

Au second tour, ses électeurs se sont reportés à peu près à égalité entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, une minorité s'abstenant ou votant blanc ou nul.

Mais les députés UDF, qui dans leur grande majorité ont soutenu M. Sarkozy au second tour, rechignent à le suivre dans ce nouveau combat.

Leur chef de file, Hervé Morin, a ainsi annoncé lundi qu'il s'inscrivait "clairement" dans la nouvelle majorité présidentielle, regrettant que M. Bayrou ait décidé "de se positionner dans l'opposition jusqu'en 2012".

Avant lui, François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, et Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, avait pris la même décision.

D'autres pourraient suivre. "Je réfléchis", a dit lundi à l'AFP Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), qui n'a "pas compris la stratégie de François Bayrou entre les deux tours".

"Si on reste dans l'axe de la campagne du premier tour, ce Mouvement démocrate me va", a confié Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne). "Mais si on bascule vers une alliance avec le PS, ça ne me va pas".

Comme le sénateur Jean Arthuis la veille, M. Sauvadet a évoqué lundi le "risque de scission".
M. Sarkozy veut en effet regrouper dans un "pôle centriste" les UDF qui l'ont rallié, et qui pourraient tenter de récupérer le sigle UDF, déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2004 par le député UMP Hervé de Charette, deux ans après son départ du parti centriste.

"C'est une possibilité mais ce n'est pas la seule", a expliqué à l'AFP le ministre UDF Gilles de Robien. "Il serait aussi intéressant de créer quelque chose de nouveau, l'important étant d'avoir un pôle centriste indépendant, complètement loyal à la majorité présidentielle et organisé".

La vice-présidente de l'UDF, Marielle de Sarnez, a dénoncé lundi soir ces "petites combines" destinées à créer des "petits groupements qui sont le faux-nez de l'UMP".

En réaction aux défections, elle a aussi affirmé que "la vie politique française ne s'arrête pas aux députés de l'UDF" et que "ce qui compte, c'est les Français qui ont voté pour François Bayrou".

A ce jour, rares sont ceux parmi les 29 députés UDF qui, comme Gilles Artigues (Loire) ou Anne-Marie Comparini (Rhône), ont annoncé leur soutien au futur Mouvement démocrate.

Pour construire ce nouveau parti, l'entourage du leader centriste mise sur une "probable implosion" du PS et sur une recomposition du paysage politique, qui permettrait un rapprochement entre centristes et sociaux-démocrates.

Les "Gracques", collectif d'anciens collaborateurs de gouvernements socialistes, ont lancé lundi un appel en faveur d'un "accord de gouvernement" entre le PS et le centre et à des "désistements mutuels" aux législatives.

"Un centre indépendant a vocation à parler avec les uns et avec les autres", a dit Mme de Sarnez.

Par Pascale JUILLIARD, le lundi 7 mai 2007, 21h13



Maurice Leroy dans "la majorité présidentielle"

PARIS (AP) - "Je ne me vois pas faire alliance avec le PS", déclare le député UDF Maurice Leroy, qui ralliera "la majorité présidentielle" car, "à partir de jeudi soir, il n'y aura plus d'UDF".

"L'affaire est entendue. La messe est dite. Avec le Mouvement démocrate, ce ne sera plus le même parti", déclare Maurice Leroy, ancien proche de François Bayrou, dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". "Nous n'avons plus rien à faire dans cette aventure-là!".

Le député du Loir-et-Cher annonce donc qu'il ne participera pas jeudi au Conseil national de l'UDF, "qui va se saborder pour se transformer en Mouvement démocrate".

Mardi 8 mai 2007, 7h44




PARIS (AFP) - Plusieurs partisans de Ségolène Royal ont plaidé lundi pour une alliance entre l'UDF, les Verts et une gauche "rénovée" avant les législatives, sous la conduite de la candidate socialiste, afin d'offrir, sinon une victoire, à tout le moins "une opposition forte" à l'Assemblée.

Daniel Cohn-Bendit, député Verts européen, Jean-Yves Le Drian, président PS de la région Bretagne, Christiane Taubira, députée PRG de Guyane, l'avocat Jean-Pierre Mignard, proche de Ségolène Royal, sont parmi les signataires d'une tribune publiée dans Libération sous le titre "Non, tout n'est pas perdu".

"Ce qui s'est esquissé à chaud, avec des atermoiements et à demi-mot dans la campagne d'entre deux tours de Ségolène Royal, doit être désormais repris, travaillé, prolongé et assumé", la candidate PS étant "la mieux qualifiée pour poursuivre la construction de ce rassemblement nouveau", estiment-ils. Ils conseillent aux Verts de "sortir de leur culture d'isolement", à la gauche antilibérale de "sortir de l'impasse dans laquelle l'a conduite tout refus pratique de gouvernement" et au Parti socialiste d'"assumer clairement l'option sociale-démocrate".

Quant au nouveau parti de François Bayrou, "il ne peut avoir d'espace politique qu'au sein d'une nouvelle alliance avec une gauche elle-même rénovée", selon eux. "La France, affirment-ils, a besoin d'une nouvelle coalition analogue à la coalition italienne de l'Olivier, où chacun trouve sa place".

Pour les législatives, à défaut de scrutin proportionnel, ils suggèrent des accords de désistement ou des circonscriptions réservées, jugeant que "les élections législatives peuvent être l'occasion d'une nouvelle mobilisation collective, pourquoi pas victorieuse, au moins capable de constituer une opposition forte".

Mardi 8 mai 2007, 8h28



PARIS (AP) - Le député européen UDF Jean-Louis Bourlanges, qui a rallié M. Sarkozy entre les deux tours, a souligné que "François Bayrou sera terriblement seul" dans les prochains jours "sans ses parlementaires". Selon lui, la situation a "quelque chose qui est dramatique et qui pouvait être équilibrée si on avait fait un meilleur réglage de tout cela".

Alors que l'UDF tiendra son conseil national jeudi pour mettre en place une nouvelle formation qui sera rebaptisée Mouvement démocrate- Jean-Louis Bourlanges vice-président de l'UDF ne "sait pas encore" s'il y participera. "Je trouve que les conditions de préparation de ce conseil national sont très peu satisfaisantes".

"C'est une grande messe", a-t-il poursuivi. "Je dirais une assemblée acclamative plutôt qu'une assemblée délibérative. Il faut que la délibération précède". Jusqu'à présent, les parlementaires n'ont pas eu l'occasion de "voir exactement" où François Bayrou "en est", "ce qu'il veut", "ce qu'il ne fait pas".

"Je suis assez triste sur la gestion présente de François Bayrou", a-t-il ajouté avant de préciser "je suis extrêmement perplexe sur l'avenir de l'UDF".

"Je crois que l'on avait des parlementaires de grande qualité", a jugé le député européen. "Et d'autre part on avait François Bayrou cette Formule-1. Il fallait que ça marche ensemble. Et depuis quinze jours on les a vu se séparer".

"Or sans François Bayrou, les parlementaires n'auront pas (...) du tout la même force de propositions, d'orientations qu'ils auraient s'ils avaient François Bayrou", a conclu Jean-Louis Bourlanges. "François Bayrou sera terriblement seul" dans les semaines à venir. "Je trouve qu'il y a quelque chose de dramatique".

Mardi 8 mai 2007, 20h56



PARIS (AFP) - Vingt-deux députés UDF sortants affirment mercredi leur volonté "d'inscrire sans hésitation leur démarche dans la majorité présidentielle qui se dessine" autour de Nicolas Sarkozy, "tout en conservant leur autonomie au Parlement, et sans intégrer l’UMP".

Dans une tribune publiée par Le Figaro à la veille du conseil national de l'UDF qui doit voir la création du Mouvement démocrate, ces élus auxquels se joint un candidat centriste aux législatives, estiment qu'"il est du devoir d’une UDF libre de concourir à sa manière, avec ses méthodes et ses priorités, à l'oeuvre de redressement qui s’impose aujourd’hui".

Ils considèrent qu'"en désignant Nicolas Sarkozy comme l’adversaire principal, l’UDF - même transformée en Parti démocrate - court un risque d’isolement important".

Les députés UDF, qui ont fait la campagne de François Bayrou avant de soutenir le candidat UMP au second tour, font valoir que l'UDF devra "passer un accord au soir du premier tour des élections législatives, si l’UDF veut encore se faire entendre à l’Assemblée nationale durant ces cinq prochaines années".

"Cet accord ne peut pas être passé avec l’UMP puisque François Bayrou déclarait que Nicolas Sarkozy était le candidat pour lequel il ne fallait pas voter", disent-ils.

Cette tribune est signée par les députés du groupe UDF et apparentés Jean-Pierre Abelin, Pierre Albertini, Pierre-Christophe Baguet, Christian Blanc, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Sejour, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Olivier Jarde, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Preel, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini, François Sauvadet, Francis Vercamer, et Philippe Vigier (candidat dans la 4e circonscription d’Eure-et-Loir).
Le groupe UDF de l'Assemblée nationale sortante compte 29 députés.

Mercredi 9 mai 2007, 8h25




Pour un centre libre dans la majorité présidentielle

Une majorité de députés du groupe UDF veut créer les conditions du rassemblement le plus large possible, derrière Nicolas Sarkozy.

À l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, qui avait conduit près de 7 millions de Français à se reconnaître dans le projet du centre défendu par François Bayrou, les 4/5 des députés UDF, de nombreux sénateurs et députés européens ont décidé de voter pour Nicolas Sarkozy. Cette décision était fondée sur trois raisons ma jeures.

Il était clair d'abord que le programme de Ségolène Royal était incompatible sur des points centraux - économie, retraites, 35 heures, interventionnisme public débridé - avec les exigences de redressement de la France. Le projet de Nicolas Sarkozy, son souci d'en finir avec le tout-État, sa volonté de réformer les modalités d'intervention de la puissance publique et sa détermination à fonder la relance économique du pays sur une mobilisation beaucoup plus forte des capacités de travail, d'innovation et d'investissement, rencontrent très largement les préoccupations de l'UDF.

S'agissant de l'État impartial, au respect duquel l'UDF a toujours été particulièrement attentive, nous avons accueilli positivement les propositions de Nicolas Sarkozy relatives au statut de l'opposition et à la ratification des nominations aux grands emplois par les commissions parlementaires compétentes décidant à la majorité qualifiée. Nous avons noté l'accord de principe de Nicolas Sarkozy sur l'introduction d'une dose de proportionnelle pour les élections législatives de 2012 et nous souhaitons que cette introduction ne se fasse pas à des doses homéopathiques, mais vise à permettre à la majorité des députés de représenter une majorité des électeurs.

Sur l'Europe, les propositions institutionnelles de Nicolas Sarkozy, qui reprennent l'essentiel des avancées du traité constitutionnel, nous ont semblé de nature à amorcer le processus de relance de la construction européenne et à remettre la France à sa place, la première, dans les instances de décision de l'Union. Nous nous sommes réjouis de la volonté affichée par le nouveau président d'infléchir la négociation avec la Turquie dans la direction d'un partenariat privilégié. De plus, il ne s'est pas associé, comme Ségolène Royal, à des forces antieuropéennes, Jean-Pierre Chevènement ou Laurent Fabius.

Au soir du 1er tour de l'élection présidentielle, la question qui se posait pour nous était la suivante : comment faire en sorte que les 6,7 millions d'électeurs qui avaient entendu le message de François Bayrou et voté pour lui puissent peser sur la vie politique des cinq prochaines années ?

Comment, par exemple, faire en sorte que sur la rénovation de la vie politique, la construction européenne, l'éducation ou les 35 heures, le message de François Bayrou soit pris en compte dans la nouvelle majorité ?

Puisque, tant à gauche qu'à droite, dès le matin du 23 avril, on estimait l'UDF compatible, il fallait poser sur la table les conditions d'un accord de gouvernement, clairement et pu bliquement, en indiquant les points incontournables d'un gouvernement de coalition avec un groupe parlementaire conséquent pour veiller à l'application de cet engagement réciproque. C'eût été au moins dans la pure logique de notre campagne.

L'UDF aurait pu ainsi marquer fortement de son empreinte la politique des cinq prochaines années et rendre utiles les 6,7 millions de voix qui s'étaient portées sur François Bayrou au 1er tour.

En désignant Nicolas Sarkozy comme l'adversaire principal, l'UDF - même transformée en Parti démocrate - court un risque d'isolement important ; d'autant qu'il lui faudra bien, quoi qu'on en dise, passer un accord au soir du 1er tour des élections législatives, si l'UDF veut encore se faire entendre à l'Assemblée nationale durant ces cinq prochaines années. Cet accord ne peut pas être passé avec l'UMP puisque François Bayrou déclarait que Nicolas Sarkozy était le candidat pour lequel il ne fallait pas voter...

Nous considérons qu'il est du devoir d'une UDF libre de concourir à sa manière, avec ses méthodes et ses priorités, à l'oeuvre de redressement qui s'impose aujourd'hui. Nous sommes attachés à la constitution d'une majorité pluraliste, fondée sur le dialogue et la coopération de formations politiques porteuses de la diversité des sensibilités françaises. Nous constatons à cet égard que Nicolas Sarkozy a marqué de longue date ses réserves à l'idée d'un parti unique de la majorité. Nous observons qu'il se déclare, avec plus de sagesse que son pré décesseur, favorable à l'exis tence d'un centre libre au sein d'une nouvelle majorité présidentielle.

C'est pourquoi, tout en conservant notre autonomie au Parlement, et sans intégrer l'UMP, nous inscrivons sans hésitation notre démarche dans la majorité présidentielle qui se dessine. Il est impératif de créer les conditions du rassemblement le plus large possible, dont la France a tant besoin... et que nous avons défendu avec acharnement durant toute la campagne électorale."

Les députés du groupe UDF et apparentés : Jean-Pierre Abelin, Pierre Albertini, Pierre-Christophe Baguet, Christian Blanc, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Sejour, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Olivier Jarde, (suppléant de Gilles de Robien), Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Preel, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini, François Sauvadet, Francis Vercamer, et Philippe Vigier, (candidat dans la 4e circonscription d'Eure-et-Loir).

Le Figaro, le 09 mai 2007, 08h40


L'isolement politique de Bayrou est inacceptable

Dans un communiqué mis en ligne ce soir sur le site du Figaro, la quasi-totalité des parlementaires UDF trahit François Bayrou en lançant un drôle d’appel à un centre libre à l’intérieur de la future majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Vous l’avez compris, l’UMP n’a pas besoin de ces parlementaires UDF « girouettes » pour obtenir une large majorité à l’Assemblée Nationale suite à l’élection de Nicolas Sarkozy. Ce rapprochement répond à une tactique grossière qui a pour but d’empêcher la naissance du mouvement démocrate de François Bayrou.

Les électeurs de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle doivent pourtant se retrouver dans un mouvement qui puisse défendre cet espoir d'une vie politique en dehors des clivages traditionnels. Empêcher François Bayrou de monter son nouveau parti politique, c’est confisquer les voix de ces français. C'est inacceptable.

Il faut donc défendre François Bayrou contre cette tentative d’isolement. Vous avez voté pour Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle. Alors bougez-vous.

Christophe Carignano, le 08 mai 2007




Soutiens à Sarkozy : les députés UDF le paieront dans les urnes

Ils continuent de ramper, ventre à terre les élus UDF vers Nicolas Sarkozy. Hervé Morin, Francis Vercamer, Jean-Louis Bourlanges, Pierre-Christophe Baguet, Charles-Amédée de Courson, Rudy Salles, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre etc.. voteront Sarkozy dimanche. Qu'en est-ils des intéressés : les électeurs ? En parcourant le net, les élus UDF doivent se faire du souci. Car, personne ne peut oublier, que la politique tient du courage et de la fidélité. S'il sont sûr de leur vote, comme Mr Morin le dit "sans hésitations" , les électeurs, aussi, n'ont plus d'hésitations pour les législatives à venir ! Petite revue de commentaires trouvés sur les blogs des députés UDF...

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 17:16, par Florian Quand vous dites que sarkozy est un danger pour la société pour ensuite dire que vous votez pour lui sans hésitations... il y a que quoi se poser des questions mr Morin.

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 17:57, par Vincent M.Morin, vous n'êtes pas sincère. J'ai voté au 1er tour pour François Bayrou car je croyais à son courage politique et à celui de ses lieutenants. Ce courage se transforme malheureusement chez certains en lâcheté : car oui, il faut bien assurer sa place à l'Assemblée pour les 5 prochaines années.

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:13, par alexa Alors j'aurais attendu un peu plus de courage pour franchir les décombres du mur de Berlin....

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:35, par JP91 Vous montez d'un cran dans le cynisme politique et les petites combines. Moi qui pensait naïvement, que vous reviendrez sur vos propos pour les nuancer: vous enfoncez le clou en nous disant que ces propos n'étaient en rien basés sur une quelconque conviction mais sur la nécessité d'aboutir à un accord électoral ! A l'opposé de tous les thèmes et les valeurs portés par FB dans la campagne... Je me sens trahi aujourd'hui. +++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:41, par JP91 Loin des petites combines politiciennes et arrangement de couloirs qui prévalent ici: Gérard Vignoble (Nord) "ne votera pas Nicolas Sarkozy" et prendra sa décision en concertation avec M. Bayrou, car "le travail en pack est 100 fois meilleur qu'individuel". Manifestons lui notre soutien !!! gerardvignoble.over-blog....

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:42, par paulo Bonjour, Où est-il le lyrisme de la campagne derrière François Bayrou, vous avez oublié une chose M.Morin c'est que nous ne sommes pas des crêpes que l'on retourne comme vous... Vous dégoûtez les français qui avaient repris espoir dans les hommes politiques , vous aurez à en répondre devant l'histoire, et je rejoins complètement la personne qui précise , que côtoyer des sous-marins de l'extrême-droite n'est pas plus gratifiant que côtoyer Olivier Besancenot , ça l'est même moins...parce que lui il a au moins pour lui une chose même si on n'est pas d'accord avec lui IL EST VRAI et honnête...

+++ Philou30 (blog d'Yvan LACHAUD) Bonjour, et voilà, j'ai voté Bayrou mais je ne me rallie pas à des gens comme vous qui vont à la soupe de l'entre deux tours pour aller vers le candidat antidémocrate. C'est affligeant mais vous n'avez aucun courage politique. C'est comme ça et c'est pas comme ça que les choses changeront. Perso je voterai Royal qui saura s'adapter sans souci, j'espère que vous ne vous présenterez pas pour le PDF dans ma circonscription.

+++ Le jeudi 3 mai 2007 à 21:10, par expat Vous parlez, Mr Morin, efficacité et pragmatisme, essayez d'expliquer qu'en Politicardie, il faut des accords, des alliances, pour exister. Certes...Mais vous ne parlez pas le même langage que tous ces gens qui expriment leur désarroi face a leur rêve brise. Ils avaient réappris a espérer, avaient retrouves le chemin des bureaux de vote, y croyaient de nouveau. Cette fracture entre l'UDF légale, celle de ses élus, et l'UDF réelle atteint donc son apogée. Pour ne pas avoir compris le poids des mots que vous avez prononce, même si votre choix du deuxième tour n'est ni un honneur, ni une infamie, vous avez durablement choque les électeurs que vous avez pourtant fortement contribue a faire venir a l'UDF. De la ce sentiment de trahison, tant l'amour déçu suscite la haine. Tous ces gens redécouvriront des dimanche prochain les joies de la pêche a la ligne un dimanche d'élections.

+++ Le vendredi 4 mai 2007 à 09:48, par frederic Bonjour Monsieur Morin, votre prise de position n'a, je crains, qu'un seul intérêt, bien maigre! Il m'a permis de me rendre compte à quel point il existe autant de français avec lesquels je suis en parfaite harmonie, tous ceux qui vous critiquent avant moi! Je partage particulièrement le fait que j'ai cru jusqu'au bout que s'il n'en restait qu'un, ce serait vous aux cotés de François Bayrou. Vos arguments sont bien maigres, ils ne sont pas convaincants, je n'aimerais pas être à votre place, vous qui vouliez incarner un renouveau de la morale politique. J'espère que vous dormez mal en ce moment. Au delà de ces considérations éthiques, et puisqu'il faut bien parler aux cyniques avec des arguments qu'ils peuvent comprendre, je crois que vous faites en plus une erreur stratégique. Vous serez condamné à vous taire à l'assemblée (si vous êtes élu, ce que je ne souhaite pas) puisque le futur président vous rappelera que c'est lui qui vous a fait élire dans votre cirsconscription. Vous ne serez plus crédible, vous que je me délectais d'écouter pourtant de si loin (je vis en Polynésie) Quel gachis!

+++ Le vendredi 4 mai 2007 à 17:50, par dio30 comme beaucoup je suis déçu de votre prise de position en faveur de NS... En même temps nous avont été naïfs de croire qu'il n'y aurait pas de défections des élus du "Parti Libre". C'est une belle leçon de "real politik". Je vous revois encore sur les plateaux de TV dire tout le mal que vous pensiez de NS... Il faut dire que vous en avez fait beaucoup... trop sans doute ce qui vous vaut pareilles réactions sur votre blog... Heureusement qu'il reste encore quelques HOMMES de conviction au sein de notre mouvement: tels que Mme COMPARINI, Mr ARTIGUES ou Mr LASSALLE. Celà me donne un peu d'espoir, mais quel gâchis!!!

+++

Je pense que cela fait de bien de voir que les gens n'oublient rien.

Lundi, 07 mai 200, 16h33

Commentaires
Mr Morin, souvenez vous de ce soir du 22 avril lorsque Mr François Bayrou nous annonçait, fier de tous ses electeurs, comme une bonne nouvelle de cette naissance d'une 3eme force politique. Quel score honorable de ce Président de l'UDF, quelle fierté j'avais d'avoir voté pour un homme qui souhaitait de mettre ce trait d'union entre les 2 autres grands partis politiques! et l'admiration pour vous que j'avais en vous ecoutant ce meme soir en disant qu'on ne se rallierait jamais avec qui que ce soit et que l'on pouvait patienter 5 annees de
plus sans etre au gouvernement... Et maintenant, je crois de moins en moins a une opposition efficace contre la future majorité de l'ump pour les legislatives annoncees, vu le comportement de certains députés de l'udf comme vous et de la gauche meurtrie, divisée apres ce 3eme revers presidentiel consecutif! je croierai toujours en François Bayrou pour tout ce qu'il nous a montré dans sa magnifique campagne mais je lui souhaite pour la prochaine fois, de choisir de meilleurs soldats qui se battent pour les memes valeurs pour ce mouvement democrate!

Ecrit par : jacques56 | lundi, 07 mai 2007

Il est dommage que ce genre de propos puisse faire penser à une chasse aux sorcières. Il est bien sûr évident que c'est le mode de scrutin qui nous oblige soit à choisir entre les 2 candidats , soit voter blanc. François bayrou, que nous respectons tous sans exception, nous à laisser libre choix. Je suis bien sûr déçu que certain ait préféré NS mais cela ne doit pas hypothéquer l'avenir d'un mouvement démocrate que nous n'avons pas encore porté sur les fronts baptismaux. C'est pourquoi, en ce qui me concerne, après de longues réflexions je me suis décidé à voter au 2ème tour pour SR (moi qui vient de la gauche) Bien-sûr j'ai voté pour SR (sans conviction pour elle mais avec conviction contre NS et faire le pendant des centristes ayant choisi NS. Cependant demain nous devrons dialoguer tous ensemble (centriste historique, ou venant d'un bord ou de l'autre. Quelque soit notre comportement durant ce 2ème tour, ne commençons pas à jeter l'anathème sur tel ou tel personne, nous y gagnerons tous en tolérence, en dialogue, j'en ai la ferme convction.
Cordialement et fraternellement à tous.

Ecrit par : Alain ROCHE | lundi, 07 mai 2007




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