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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 13:11

(dépêche)


Lagarde pressentie au poste de commissaire UE à la Concurrence

 
Christine Lagarde le 10 mai 2009 à Ryad (Photo Mido Ahmed/AFP)

Mercredi 13 mai 2009, 07h50

La ministre française de l'Economie Christine Lagarde va prendre le poste de commissaire européenne à la Concurrence lors de la mise en place de la prochaine administration bruxelloise, affirme mercredi le quotidien allemand Die Welt.

Selon le journal allemand qui cite des sources diplomatiques, la décision aurait déjà été entérinée par le président français Nicolas Sarkozy et l'actuel président de la Commission José Manuel Barroso.

L'actuelle commissaire à la Concurrence est la Néerlandaise Neelie Kroes.
 

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 20:41
Dans quatre semaines, des élections européennes pour une Europe pas vraiment à la fête. Troisième partie : le paysage politique européen.



Après avoir évoqué la construction européenne dans la
première partie et après avoir précisé les institutions européennes dans la deuxième partie, voici les principales formations politiques en Europe.
 
 
L’offre politique européenne
 
Sept groupes politiques (et des non-inscrits) se partagent la répartition des sièges du Parlement européen élu en juin 2004. Les trois principaux sont le Partit populaire européen (PPE) avec 288 sièges, le Parti socialiste européen (PSE) avec 217 sièges et l’Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe (ADLE) avec 100 sièges.
 
Les autres groupes représentent moins 6% des sièges et sont des Verts (pro-européens) et de groupes très eurosceptiques (d’extrême gauche, avec la Gauche unitaire européenne où siègent les élus communistes, ou de droite souverainiste et nationaliste comme Indépendance et Démocratie où siègent les élus de Philippe de Villiers, et l’Union pour l’Europe des nations sans représentant français). Les sept élus du Front national sont depuis 2007 non-inscrits après l’échec du groupe Identité tradition souveraineté (échec dû à une animosité interne entre membres roumains et membres italiens).
 
Le PSE est un parti relativement facile à appréhender dans la mesure où il regroupe tous les partis socialistes, socio-démocrates ou travaillistes européens.
 
Le PPE est plus difficile à calquer sur le paysage politique français puisqu’il constitue l’aile démocrate-chrétienne du paysage européen avec pour gros bataillon la CDU allemande d’Angela Merkel. À l’origine, c’étaient donc la CDU allemande et la Démocratie-chrétienne italienne qui pilotaient le PPE. En France, une petite partie des élus centristes de l’UDF (ceux du CDS de Jean Lecanuet, puis Pierre Méhaignerie puis François Bayrou) se retrouvaient au sein du PPE, formation politique pro-européenne et fédéraliste.
 
 
Vers une évolution bipolaire du paysage européen
 
La bipolarisation de la vie politique européenne a conduit des formations moins enthousiastes pour la construction européenne comme le Parti populaire espagnol de José Maria Aznar (en 1991), Forza Italia de Silvio Berlusconi (en 1998), le RPR de Jacques Chirac présidé de intérim par Nicolas Sarkozy (en 1999), et surtout, les conservateurs britanniques à adhérer finalement au PPE, vidant de substance sa spécificité européenne d’origine (en particulier, le PPE a supprimé toute perspective d’États-Unis d’Europe), ce qui a conduit l’UDF de François Bayrou a quitté en 2004 le PPE et à créer le Parti démocrate européen avec la Margherita de Francesco Rutelli (centre gauche italien devenu Parti démocrate italien) pour rejoindre les libéraux de l’ADLE dont faisaient partie avant des élus comme Simone Veil qui ne pouvait pas adhérer à la démocratie-chrétienne par tradition personnelle mais qui en avait l’enthousiasme européen. En mars 2009, les conservateurs britanniques ont cependant annoncé qu’ils quitteraient le PPE après le scrutin de juin 2009.
 
On peut imaginer que les objectifs d’autonomie politique en France de François Bayrou l’aient convaincu à quitter le PPE, mais la réalité est que le PPE avait perdu sa substantifique essence pour ne devenir qu’un parti conservateur classique sans beaucoup d’âme pour la construction européenne.
 
C’est d’ailleurs en juin 2004 que François Bayrou avait soutenu très activement la candidature du regretté Borislaw Geremek à la présidence du Parlement européen. Geremek se trouvait dans le même groupe ADLE que l’UDF mais était minoritaire face au PPE et au PSE. Pour Bayrou, l’élection de Geremek quelques semaines après l’adhésion des pays d’Europe centrale et orientale aurait eu une valeur symbolique de renaissance de l’esprit européen après le clivage dû à la guerre en Irak.
 
 
Collusion PPE-PSE
 
Pour Bayrou, c’était aussi un moyen de rappeler que la vie politique européenne est dirigée depuis trente ans par un "compromis historique" bien étrange quand on regarde les situations de politiques intérieures dans chaque pays européen. En effet, les deux plus grosses formations européennes, le PPE et le PSE, monopolisent les institutions européennes avec un accord régulièrement renouvelé qui leur permet de se distribuer les responsabilités et en particulier la présidence de la Commission européenne et la présidence du Parlement européen.
 
La présidence du Parlement européen est en effet divisée en deux mandats de deux ans et demi, l’un pour le PPE, l’autre pour le PSE. Ce fut le cas depuis l’élection directe des députés européens à l’exception de deux présidents libéraux (Simone Veil et Pat Cox). Pour sécuriser cet accord, le PSE et le PPE votent pour le même candidat, soit PPE soit PSE (à eux deux, ils disposent de 64% des sièges).
 
Pour la Commission européenne, il est désormais convenu que du PPE et du PSE, le parti le plus fort en sièges obtienne cette présidence. On entend même des membres du PSE, tels que les deux Premiers Ministres ibériques (l’Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et le Portugais José Socrates) et le Premier Ministre britannique Gordon Brown évoquer leur futur soutien à la reconduction de José Manuel Barroso (pourtant PPE) pour un second mandat de cinq ans.
 
Cette "collusion" entre le PPE et le PSE va évidemment à l’encontre du respect vis-à-vis de leurs électeurs respectifs qui croient choisir politiquement alors que finalement, leur vote est méprisé par des accommodements entre ces deux grands partis.
 
 
Bayrou, pourfendeur de cette collusion ?
 
L’objectif du MoDem de François Bayrou pour le 7 juin 2009 est de permettre à l’ADLE d’avoir suffisamment de sièges pour rompre cette collusion et proposer au sein du Parlement européen de vrais choix sur l’avenir de la construction européenne.
 
À ceux qui critiquent l’action de José Manuel Barroso au sein de la Commission européenne, le MoDem explique que le meilleur moyen de le "renverser" n’est pas de voter PS mais MoDem. Meilleur moyen car le plus efficace d’un point de vue numérique (les Verts étant ultra-minoritaires au Parlement européen).
 
Le hic est que le MoDem est très isolé au sein de l’ADLE à vouloir un autre candidat à la tête de la Commission européenne et selon les sondages, le PPE a toutes les chances de rester majoritaire à l’issue du scrutin du 7 juin 2009. De son côté, le PS de Martine Aubry, vaguement soutenu par le PSE (mais pas par ceux qui ont des responsabilités gouvernementales), proposerait la candidature du socialiste danois Poul Nyrup Rasmussen (ancien Premier Ministre danois et actuel président du PSE)… qui aurait peu de chances d'être désigné même si les socialistes gagnaient ces élections européennes, car le Premier Ministre sortant du Danemark, Anders Fogh Rasmussen (démissionnaire le 5 avril 2009), vient d'être choisi pour devenir le futur Secrétaire général de l'OTAN à partir du 1er août 2009.
 
 
Mini-guide de choix
 
Cela dit, le vote doit se faire en fonction de ses convictions et je résumerais très grossièrement le choix en ceux-ci :
 
1. Si vous voulez moins d’Europe, votez pour les souverainistes de gauche (PCF, extrême gauche etc.) ou de droite (FN, MPF etc.).
 
2. Si vous souhaitez le statu quo, préférez l’UMP si vous êtes de droite ou du centre, ou le PS si vous êtes de gauche.
 
3. Si vous voulez plus d’Europe, optez pour les Verts si vous êtes de gauche, ou, si vous préférez l’efficacité (c’est-à-dire la capacité réelle d’être un jour majoritaire), le MoDem.
 
 
Car malgré sa déconnexion avec les attitudes politiques européennes, le MoDem reste néanmoins dans l’échiquier français la formation politique la plus euro-enthousiaste et la plus réaliste, comme pourrait le supposer la présentation de ses engagements européens.
 
 
Mais dans tous les cas, votez !
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (9 mai 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vous-avez-dit-europe-3-55921




 

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 09:00

Dans quatre semaines, des élections européennes pour une Europe pas vraiment à la fête. Deuxième partie : les institutions européennes.



Après avoir évoqué la construction européenne dans la première partie, voici plus précisément le fonctionnement d’institutions complexes et peu lisibles.
 
 
Les institutions, talon d’Achille de l’Europe
 
C’était l’enjeu majeur du choix entre l’approfondissement des règles institutionnelles européennes et l’élargissement aux pays issus de l’autre côté du Rideau de Fer. Politiquement, il était difficile de retarder encore plus cet élargissement qui a eu lieu près de quinze ans après leur libération du joug soviétique. Il suffit de se rappeler le temps qu’il a fallu à la Grèce, l’Espagne et au Portugal, une fois leur démocratisation acquise pour adhérer à l’Union européenne, respectivement six, dix et onze ans. Jacques Chirac était d’ailleurs contre leur adhésion en 1979 sous prétexte de vouloir approfondir l’Europe avant de l’élargir. Aujourd’hui, d’autres pays attendent (la Turquie, la Croatie, la Macédoine, la Serbie mais aussi l’Ukraine…).
 
L’échec de la Conférence intergouvenementale de Florence (en juin 1996) qui avait tenté de modifier les règles des majorités qualifiées avant de faire de nouvelles adhésions a rendu nécessaire le TCE puis, après l’échec de la ratification de ce dernier, le Traité de Lisbonne.
 
 
Europe, démocratie ou oligarchie ?
 
Contrairement à ce qu’on pourrait croire ou entendre, la processus démocratique dans l’Union européenne est, dans les faits, plus véritable qu’en France.
 
Lorsqu’un ministre (quelle que soit son appartenance politique) fait un constat d’impuissance en raison d’une décision de "Bruxelles", il se montre surtout hypocrite puisque la plupart des décisions sont justement prises à l’unanimité (ce qui mine, je le répète, un fonctionnement à vingt-sept) et donc, ce ministre avait le pouvoir de ne pas approuver à Bruxelles ce qu’il refuse à Paris. Double langage et démagogie donc.
 
Par ailleurs, le Parlement européen, petit à petit, s’est doté de pouvoirs finalement juridiquement aussi élevés que l’Assemblée Nationale française, et notamment la capacité d’initiative des lois (depuis le Traité d’Amsterdam d’octobre 1997 renforcé par le Traité de Lisbonne de décembre 2007), la possibilité de rejeter des directives, et la possibilité de désavouer la Commission européenne (lors de sa nomination comme en 2004 contre Rocco Buttiglione ou en cours de mandat comme en 1999 contre Édith Cresson).
 
 
Complexité institutionnelle
 
Cela dit, le fonctionnement des institutions européennes n’est pas très simple et pour le présenter très grossièrement, il faut déjà rappeler que d’une part, il n’y a pas l’équivalent de "chef de l’État" pour l’Union européenne (c’est l’objet du TCE et du Traité de Lisbonne entre autres) et que l’équivalent du gouvernement à l’Union européenne n’est pas la Commission européenne mais le Conseil des ministres européens présidés encore aujourd’hui tous les six mois par un pays à tour de rôle.
 
 
Le Conseil européen
 
Ce Conseil européen, qu’il réunisse les chefs d’État et de gouvernement des pays européens ou qu’il réunisse les ministres d’un domaine spécifique, est une invention audacieuse de Valéry Giscard d’Estaing (qui devrait être considéré, avec Jacques Delors et Helmut Kohl, comme l’un des pères de l’Europe moderne, avec cette idée et celle de l’élection au suffrage universel direct des députés européens).
 
Au début, beaucoup d’europhiles convaincus ont été très réticents à cette idée qui voulaient revenir à une Europe des États qui devait être incompatible avec une Europe fédérale. Concrètement, les plus grandes avancées de la construction européenne ont réussi grâce aux Conseils européens (l’Acte unique, le Traité de Maastricht et le TCE/Traité de Lisbonne, à cela près que le TCE n’a pas eu ratification par deux États et le Traité de Lisbonne par un État qui pourrait changer d’idée).
 
 
La Commission européenne
 
Si le rôle du Parlement européen est assez bien identifié, celui de la Commission européenne l’est moins bien puisqu’à côté de son rôle exécutif, elle a aussi un rôle de législateur avec son droit d’initiative. En ce sens, et en tentant une très audacieuse analogie, la Commission européenne a dans l’Union européenne un rôle assez proche du conseil municipal dans une commune.
 
Depuis sa création en 1958, deux Français ont présidé la Commission européenne : François-Xavier Ortoli (1973-1977) et Jacques Delors (1985-1995) succédant au Luxembourgeois Gaston Thorn. Parmi les vice-présidents célèbres en France, on peut citer Raymond Barre (1967-1973) et Jacques Barrot (depuis 2004) et parmi les membres français célèbres : Édith Cresson (1995-1999) et Michel Barnier (1999-2004).
 
 
Strasbourg, un siège pertinent ?
 
Un élément de l’opacité des institutions européennes, c’est aussi l’opacité des lieux de décision. Le maintien du siège du Parlement européen à Strasbourg est sans doute une bonne chose pour les Français, mais sûrement pas pour les Européens.
 
J’adore la ville de Strasbourg, mais je ne trouve pas ce choix très pertinent.
 
Rappelons-en l’origine : à l’époque, le démocrate-chrétien Pierre Pflimlin (qui fut un éphémère Président du Conseil juste avant le retour de De Gaulle en 1958) était maire de Strasbourg et c’est pour cela qu’il a proposé Strasbourg pour siège du Parlement européen. On peut imaginer l’importance symbolique, pont de l’amitié franco-allemande. Mais aucune infrastructure internationale n’existait et il a fallu attendre juin 2007 pour voir venir de Paris le TGV Est. Or, il aurait été beaucoup plus pertinent de proposer Paris à l’époque, qui était la seule ville française dotée d’équipements de taille internationale (réseau étoilé de routes et de chemins de fer, aéroports internationaux etc.).
 
Par voie de conséquence, les élus européens ont contourné la règle par quelques hypocrisies de pratique : en effet, seules quelques jours de séance plénière par mois ont lieu à Strasbourg et les autres séances ainsi que les réunions de ses commissions (là où le travail du parlementaire se réalise en fait) ont lieu à l’Espace Léopold de Bruxelles. Quant au secrétariat général du Parlement européen, il est implanté à …Luxembourg.
 
Imaginez l’Assemblée Nationale française siégeant à Marseille, ses services administratifs installés à Lyon et les commissions se réunissant à Paris. Des frais et de la complexité assez inutiles que connaît aussi l’Afrique du Sud dont le gouvernement doit sans arrêt se dédoubler à Pretoria et au Cap.
 
Aujourd’hui, Bruxelles est la capitale de l’Union européenne, considérée comme telle dans les faits et presque sans nation particulière. Il n’y a plus d’intérêt politique majeur à maintenir Strasbourg (l’amitié franco-allemande, malgré les aléas des différents responsables politiques, est acquise au point que Jacques Chirac avait même imaginé de créer une citoyenneté spécifiquement franco-allemande).
 
Cela dit, je n’exprime qu’un regret d’Européen, puisque Strasbourg a été confirmé comme siège du Parlement européen dans le Traité d’Amsterdam en 1997 et aucun pays n’a envie de revenir sur ce type de négociation. Une pétition circule depuis 2006 pour tout regrouper à Bruxelles afin de réduire de 200 millions d’euros le coût de fonctionnement du Parlement européen.
 
Mais revenons aux élections européennes et au Parlement européen.
 
 
Le Parlement européen
 
À quoi sert le Parlement européen à part tirer diplomatiquement quelques oreilles quand certains pays font n’importe quoi de leur Constitution ?
 
Le Parlement européen est une vieille institution qui a commencé avec l’Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en septembre 1952 (à l’époque 78 membres), transformée en Assemblée parlementaire européenne de la Communauté économique européenne (CEE) en mars 1958 puis Parlement européen en 1962.
 
Comme je l’écrivais plus haut, ses membres sont élus pour cinq ans directement par les électeurs européens depuis juin 1979. Aujourd’hui, il y a 785 membres pour 27 pays dont 72 pour la France.
 
Depuis 2004, les députés européens français ne sont plus élus à la proportionnelle au niveau national mais au niveau de quelques grandes régions. Ce mécanisme électoral complexe réduit encore plus l’intérêt du scrutin et décourage les partis de moyenne audience (entre 5 et 10%) tels que le Front national, le MPF, les communistes et les Verts.
 
Depuis 1952, six Français ont présidé cet organe européen : Robert Schuman (1958-1960), Alain Poher (1966-1969), Georges Spénale (1975-1977), Simone Veil (1979-1982), Pierre Pflimlin (1984-1987) et Nicole Fontaine (1999-2002).
 
 
Dans la troisième partie de cet article, j’évoquerai l’offre politique au sein du Parlement européen.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (9 mai 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 08:59

Dans quatre semaines, des élections européennes pour une Europe pas vraiment à la fête. Première partie : la construction européenne.




Ce 9 mai 2009, il y a deux raisons pour parler de l’Union européenne : d’une part, cette date a été choisie pour la fête de l’Europe et d’autre part, dans moins d’un mois, il y a de nouvelles élections européennes, le 7 juin 2009.
 
 
Des élections pour un bloc d’un demi milliard d’habitants
 
Ces élections pour choisir démocratiquement des députés représentant tout le territoire et toute la population de la vaste Union européenne (environ un demi milliard d’habitants) ne sont pas nouvelles. Cela fait trente années qu’elles existent.
 
C’est sans aucun doute des élections cruciales pour la suite à donner à la construction européenne. Ce sont les premières depuis l’échec du référendum français sur le Traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 mais aussi le premier bilan de l’intégration des pays de l’Europe centrale et orientale issus de l’ex-bloc soviétique les 1er mai 2004 et 1er janvier 2007.
 
 
Rendre le 9 mai férié
 
J’avais proposé il y a deux ans de rendre fériée la journée de l’Europe à la place des 8 mai et 11 novembre, non pas pour oublier les horreurs des deux guerres mondiales, mais pour tourner la page et se porter plus vers l’avenir que le passé de façon d’autant plus simple humainement pour le 11 novembre qu’il n’y a désormais plus, hélas, de témoin vivant (en France).
 
Il ne s’agit évidemment pas de créer la polémique et un tel changement (surtout des habitudes, rappelons que c’est François Mitterrand qui rétablit le 8 mai comme jour férié en 1982) doit se faire de façon consensuelle et n’améliora pas, de toute façon, la multitude de "trous" et de "ponts" du mois de mai.
 
Mais ce 9 mai, qui symbolise l’Europe plus que cinquantenaire pourrait avant tout symboliser, pour tous les peuples européens, l’établissement d’une paix historiquement durable sur un continent miné pendant plus de deux millénaires par les rivalités, les guerres et les préjugés.
 
 
La paix civile et… la guerre économique ?
 
L’époque de la mondialisation a non seulement encouragé ce processus d’unification européenne (par nécessité) mais aussi rendu assez dérisoires les nombreux différents qui séparaient les nations européennes face aux enjeux plus planétaires que constituent la survenue tant attendue et désormais réelle des pays dit émergents comme la Chine ou l’Inde ou encore faces à des enjeux essentiels comme la protection environnementale.
 
 
Europessimisme des peuples… ou de leurs dirigeants ?
 
Face à ces quelques défis : préserver la paix, établir une cohésion européenne dans un monde déstabilisé et multipolaire, les Européens et plus particulièrement les Français jouent un peu aux enfants gâtés. Ils s’abstiennent à forte proportion dans ces élections européennes et quand des projets nouveaux leur sont offerts, ils les critiquent (ce qui est certes naturel car ces projets sont loin d’être sans reproche) mais oublient les avantages plus nombreux que les inconvénients de la construction européenne.
 
Certes, l’atonie des citoyens européens vient aussi de l’absence de nouveau projet depuis Maastricht et surtout, d’absence de nouvel euro-enthousiasme dans la mesure où les dirigeants politiques ne mettent plus la construction européenne dans leurs priorités sincères depuis le départ du pouvoir de François Mitterrand en France, d’Helmut Kohl en Allemagne ou de Romano Prodi en Italie.
 
 
Impulsion de la dernière chance
 
Cela dit, si l’UMP se focalise aujourd’hui dans sa campagne actuelle sur l’unique action de Nicolas Sarkozy, c’est aussi parce que ce dernier, bien avant la Présidence française, a eu le courage d’impulser le Traité de Lisbonne pour relancer la réforme des institutions européennes après l’échec du TCE, conformément à ce qu’il avait dit lors dans sa campagne présidentielle de 2007. En ce sens, Nicolas Sarkozy a rendu service à l’Europe qui semble le lui avoir rendu.
 
 
À la recherche de l’introuvable plan B…
 
Le débat sur le référendum du 29 mai 2005 a été à cet égard fort significatif de cet europessimisme dont le mot est répété depuis une bonne vingtaine d’années : ceux qui voulaient une Europe plus sociale et plus protectrice rejetaient le Traité constitutionnel européen (TCE) sous prétexte qu’il n’allait pas assez loin, alors qu’il allait plus loin que le statu quo antérieur. Par conséquent, évidemment qu’il n’y avait aucun plan B possible. D’autant plus que ce projet de TCE avait été négocié en faveur de la vision française et constituait donc un texte historiquement impossible à renouveler plus en faveur de cette vision française par la suite.
 
 
Unique dans l’histoire du monde
 
Il faut dire que la construction européenne est une mécanique originale au monde qui n’a sans doute jamais existé de toute l’histoire de l’humanité : regrouper de façon libre (c’est sans doute l’élément essentiel qui manquait tant à Napoléon Ier qu’à Hitler) des nations pour en créer une véritable souveraineté européenne sans supprimer les souverainetés nationales la constituant. Un problème quasiment insoluble que les pères de l’Europe, Jean Monnet en premier, ont judicieusement abordé par un volet économique et pas politique.
 
Quand on parle de souveraineté, on pense à l’État. De quoi est défini un État ? de trois ou quatre éléments constitutifs.
 
1. Une monnaie. C’est l’avancée majeure et historique des trente dernières années. La mise en place de l’euro est d’autant réussie depuis dix ans que la monnaie unique a été un élément clef pour préserver beaucoup de pays de conséquences financières dramatiques de la crise. Même ceux qui ont combattu le Traité de Maastricht en 1992 en conviennent. Et les Britanniques savent qu’un jour ou l’autre, ils devront s’y mettre. Le problème de l’euro réside essentiellement dans l’indépendance de la banque centrale européenne qui aurait dû être le reflet des volontés politiques des pays de l’Eurozone.
 
2. Une armée. Ce fut l’un des plus gros échecs de la construction européenne d’avant-Traité de Rome. La France se divisa en deux au sujet de la Communauté européenne de défense (CED) à tel point que cela a favorisé l’élection de René Coty à la Présidence de la République (car n’ayant pas pris part au clivage sur la CED) ou entraîna beaucoup de dissidence dans les partis (comme dans le cas de Daniel Mayer). Aujourd’hui, la mise en place d’une défense européenne semble être l’argument principal donné par le gouvernement français pour réintégrer le commandement militaire de l’OTAN (j’en reparlerai plus tard).
 
3. Un impôt européen. Il y a déjà un budget européen et chaque pays y contribuent en fonction de certaines règles assez complexes. Faut-il lever un impôt européen indépendamment des impôts nationaux ? En termes de clarté, au même titre que le contribuable est capable de voir ce qu’il donne pour les collectivités locales, un impôt spécifiquement européen serait cohérent plutôt que des dotations des États trop opaques pour le citoyen lambda. Hélas, en pratique, on sait que ce nouvel impôt ne fera pas réduire d’autant les impôts nationaux qui contribuaient à l’origine à l’Union européenne.
 
4. Un gouvernement issu démocratiquement et identifiable. C’est l’enjeu essentiel des quinze dernières années. La question était avant tout sur la capacité décisionnelle d’une structure initialement conçue pour six pays et maintenant pratiquée pour vingt-sept. Inutile de faire l’expérience par soi-même : s’il est possible de décider pour une soirée du choix d’un film au cinéma entre six amis, entre vingt-sept, cela devient un peu plus irréaliste. Les décisions prises à l’unanimité minent simplement le fonctionnement de l’Union européenne. Mais enlever l’unanimité, cela retire aussi une partie de la souveraineté des nations.
 
 
Dans la deuxième partie de cet article, j’évoquerai plus précisément les institutions européennes.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (9 mai 2009)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 00:50

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9 mai : lancement de la campagne d’information et d’incitation au vote pour les élections européennes 2009

Europe  9-05-2009 00:00 

Bruno Le Maire, Thierry Saussez et Jacques Barrot ont donné, le 9 mai, le coup d’envoi d’une campagne d’information et d’incitation au vote pour les élections européennes.

-  Le spot télévisé de la campagne pour les élections européennes du 7 juin prochain 

-  La présentation du spot télévisé par Bruno Le Maire et Thierry Saussez 

-  Une journée festive au pied de la Tour Eiffel et sur le Champs de Mars à Paris

A l’occasion de la Journée de l’Europe du 9 mai et à quelques semaines des élections européennes, Bruno Le Maire et Thierry Saussez ont présenté, en présence de Jacques Barrot le spot TV de la campagne d’incitation au vote pour les élections européennes du 7 juin.

A travers les étapes historiques de la construction européenne, du début de sa construction avec la déclaration de Robert Schuman jusqu’à la dernière Présidence Française de l’Union Européenne, le film rappelle aux électeurs les valeurs, les projets et les réalisations concrètes de l’Europe en les invitant à voter pour leur représentants au Parlement européen.

Un dispositif média puissant

Cette campagne bénéficie d’un dispositif média puissant à travers plus de 1000 passages en télévision du 9 au 22 mai 2009.

-  TV : sur les 5 grandes chaînes de télévision nationale, 16 chaînes de la TNT, du câble et du satellite, 14 chaînes d’Outre-mer. Il comprend un spot unique de 45 secondes ;

-  Web : diffusion des spots TV et de bannières thématiques sur des sites gouvernementaux et commerciaux

Ce spot a pour objectifs de :

-  rappeler la date des élections. Le 7 juin pour la métropole, le 6 ou 7 juin pour l’outre-mer. Trop de Français méconnaissent encore cette date ;

-  inciter les électeurs à se mobiliser. Les dernières estimations de mobilisation pour les européennes indiquent que 49,3 % des Français inscrits sur les listes électorales sont certains d’aller voter. Un chiffre à prendre avec précaution compte tenu des "sur déclarations". Pour rappel le taux de participation réel aux élections européennes de 2004 était de 43.3%.

-  raconter les grandes étapes de la construction européenne et mettre en perspective les élections du 7 juin.

Fête de l’Europe

Depuis le Conseil européen de Milan de juin 1985, le 9 mai est célébré dans tous les Etats membres de l’Union européenne et par les institutions européennes comme la "Journée de l’Europe". Elle commémore l’annonce le 9 mai 1950 par Robert Schuman, sur proposition de Jean Monnet, de la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, depuis le Salon de l’Horloge, au Quai d’Orsay.

Pour fêter l’Europe après la présidence française du Conseil de l’Union européenne, de nombreux événements gratuits seront organisés partout en France. L’agenda de toutes les festivités est consultable sur le site touteleurope.fr.


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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 15:58

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Discours du Président de la République, M. Jacques Chirac, devant les députés allemands et français (Versailles, 22 janvier 2003)


Monsieur le Chancelier,

Monsieur le Premier ministre,

Messieurs les Présidents du Bundestag et de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Mesdames, Messieurs,

Voici l’Allemagne et la France réunies aujourd’hui pour commémorer l’Histoire et pour préparer l’avenir. Ensemble, nous célébrons l’acte par lequel, le 22 janvier 1963, deux hommes d’Etat, deux visionnaires, le chancelier Adenauer et le général de Gaulle, ont scellé la réconciliation de nos peuples et les ont engagés dans une communauté de destin au service de la paix.

Aujourd’hui, nous leur rendons hommage. Nous mesurons le chemin parcouru. Et nous voulons, sur leur exemple, aller plus loin dans l’entente de nos deux pays, et ceci au service de l’Europe.

Dans cette histoire de l’Europe, où l’aventure guerrière occupa tant de place, deux grands peuples se sont regardés avec fascination et passion. Ils se sont affrontés jusqu’à l’épuisement. En même temps, leurs cultures se sont nourries l’une de l’autre, dans un étroit et constant rapport de séduction.

Le général de Gaulle a évoqué les lointaines origines de la relation singulière entre l’Allemagne et la France, ce "sentiment, écrit-il, de ce que Gaulois et Germains ont entre eux de complémentaire et qui, jadis, féconda la présence de l’Empire romain sur le Rhin, fit la fortune des Francs, glorifia Charlemagne, justifia les relations du roi de France et des princes-électeurs, fit s’enflammer l’Allemagne au brasier de la Révolution, inspira Goethe, Heine, Madame de Staël, Victor Hugo et, en dépit des luttes furieuses qui opposèrent les deux peuples, ne cessa pas de chercher un chemin, à tâtons, dans les ténèbres".

La gravité le cède à l’émotion de voir aujourd’hui leurs représentants se réunir à Versailles. Versailles qui marqua par deux fois l’épilogue autant que le prélude de nos luttes fratricides. Dans la Galerie des Glaces, à quelques pas de nous, la proclamation de l’Empire allemand et ses conséquences devaient hanter la société française pendant un demi-siècle. Versailles, et la Galerie des Glaces encore, où les conditions imposées à l’Allemagne après 1918 suscitèrent outre-Rhin humiliation et rancœur.

On connaît la suite : la liberté anéantie, le déchaînement de la violence, son cortège de destructions et de souffrances, ses millions de morts, cette apothéose de l’horreur et puis ces familles séparées, ces destins brisés.

Dans cette nuit terrible, de part et d’autre, des voix courageuses s’élevaient déjà pour résister à l’innommable, pour refuser ces engrenages fatals.

Des hommes de vision ont montré le chemin. C’était celui de l’Europe. Ce chemin passait par la réconciliation franco-allemande. Ces deux aventures devenaient indissociables. L’Europe allait sceller la paix là où il n’y eut si souvent que la guerre et la force brutale. Elle allait soutenir le rêve de liberté des peuples opprimés.

Désormais Versailles, qui a tant marqué notre mémoire collective, symbolisera la fraternité entre l’Allemagne et la France et, au-delà, celle de notre continent tout entier. Voilà, Mesdames et Messieurs, le sens de votre présence, en cet instant solennel, où Allemands et Français veulent rappeler la vocation de leur réconciliation et de leur amitié, les enjeux de leur union et leurs ambitions pour l’avenir.
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* *
Ce 22 janvier 1963, l’Allemagne et la France ont tourné définitivement la page des haines et des heures terribles. Elles l’ont fait, emmenées par la volonté et la conviction de deux hommes pétris du caractère de nos peuples et déterminés à donner un nouveau sens à l’Histoire. Le général de Gaulle et le chancelier Adenauer sont allés au devant l’un de l’autre et ont partagé l’émotion des foules qui les ont accueillis. Ils ont communié au même silence dans le souvenir et le recueillement.

L’un et l’autre se sont reconnus et respectés : Konrad Adenauer, l’opposant au nazisme qui, jamais, n’a renoncé à son rêve démocratique et dont toute l’ambition a été consacrée à redonner à sa patrie sa dignité et son rayonnement ; et le Général de Gaulle, qui connaissait l’Allemagne dont il admirait l’âme et l’intelligence, et qui, comme le Chancelier, a combattu ceux qui les ont trahies.

Ecoutons le chef de la France libre livrer sa vision du monde à la veille de signer le Traité de l’Elysée : "Parmi les éléments, disait-il, qui façonnent le présent, il n’y en a pas qui soient plus frappants que le fait franco-allemand". Ecoutons son hommage au chancelier Adenauer : "Ce grand homme d’Etat qui n’a jamais cessé de penser et de proclamer que la coopération de l’Allemagne et de la France est une nécessité absolue, qu’elle est la condition et le fondement-même de la construction de l’Europe".

L’Europe, il appartenait au premier chef à l’Allemagne et à la France de lui montrer le chemin sur la base de l’union de nos deux peuples. Seuls le chancelier fédéral et le général de Gaulle pouvaient forcer le cours des choses. L’extraordinaire conjonction de ces deux destins singuliers devait décider du nôtre.
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En quarante années, la réconciliation franco-allemande a été une histoire exemplaire. Surmontant les obstacles et les hésitations, la coopération entre nos deux pays est devenue une réalité chaque jour plus dense. Et en quarante années, chaque étape décisive en Europe a été franchie grâce à cette force motrice que constituent l’Allemagne et la France.

Les liens se sont multipliés, sous l’autorité et l’impulsion des hommes qui, en Allemagne et en France, ont pris le relais : Georges Pompidou et Willy Brandt, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et Helmut Kohl, et vous-même, Monsieur le Chancelier, avec lequel, depuis près de cinq ans, j’ai le privilège de partager cette responsabilité qui est aussi une ardente obligation.

Doit-on rappeler les avancées formidables réalisées par l’Europe grâce aux impulsions données par le moteur franco-allemand ? La liberté de circulation des Européens dans un espace commun créé par les accords de Schengen. La liberté des échanges dans un grand marché unique. La naissance de l’Europe de la Défense, avec la brigade franco-allemande puis le Corps européen. Et enfin, notre monnaie, l’euro, projet inouï par son audace, qui donne à l’Europe une dimension dont elle n’a en réalité pas encore pris pleinement conscience.

Ces progrès de l’Europe se sont nourris d’une confiance franco-allemande qui a permis une meilleure connaissance de l’autre. Sept millions de jeunes ont déjà pris part à des échanges dans le cadre de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse. L’université franco-allemande a créé un même espace pour les étudiants. La chaîne de télévision Arte, c’est vrai, Monsieur le Chancelier, appartient désormais à l’environnement familier de nos compatriotes. Des liens humains d’une extraordinaire densité se sont noués à travers tous les jumelages entre nos villes, nos départements, nos régions mais aussi entre nos écoles et nos associations.

Notre lien s’appuie sur une relation économique inégalée, dans les échanges comme dans les investissements. Nous sommes l’un pour l’autre le premier partenaire.

Ensemble, nos entreprises ont mis en place des pôles industriels et des coopérations d’envergure mondiale qui hissent l’Europe au premier rang. Je pense par exemple aux secteurs aéronautique et spatial.

C’est donc tout un faisceau de références communes qu’Allemands et Français ont construit au cours des quarante dernières années. La relation franco-allemande ne ressemble à nulle autre. En même temps, elle nous oblige tous pour l’avenir.
*
* *
Monsieur le Chancelier, Mesdames et Messieurs, le moment est venu de donner un nouveau souffle au pacte fondateur entre nos deux pays.

Un pacte renouvelé, pour engager plus avant nos deux peuples et raviver la foi franco-allemande ! Un pacte pour répondre aux défis que nous lance la recomposition du paysage et des équilibres européens !

Le mois dernier, à Copenhague, nous avons ouvert une nouvelle page de l’Histoire, celle des retrouvailles de la famille européenne que le 20ème siècle avait déchirée. L’an prochain, nous accueillerons ces peuples qui sont une partie de nous-mêmes. Ils nous apporteront leur goût de la liberté et l’ardeur de leurs espérances.

A Copenhague, nous revenions au rêve des pères fondateurs et nous puisions aux sources-mêmes de notre projet européen, un projet destiné à enraciner la paix, la démocratie et la stabilité sur l’ensemble de notre continent.

Cette Europe retrouvée, plus riche de sa diversité mais aussi plus hétérogène, aura besoin plus que jamais du moteur franco-allemand. Ce vaste ensemble de 450 millions d’habitants sera confronté à des risques et des défis pour sa cohésion et pour son équilibre. Il devra se trouver un centre de gravité. Et plus que jamais, nos deux pays doivent être, dans l’Union, bien davantage que deux simples partenaires. La voix du couple franco-allemand doit s’élever pour proposer, pour innover, pour ouvrir un chemin à cette nouvelle Europe.
*
Notre vision européenne nous a permis de transcender nos différences. Nous avons su reconnaître, respecter, surmonter les dissemblances dues à nos traditions, à nos héritages culturels et historiques, à nos intérêts concurrents. Notre souci d’harmoniser sans cesse nos approches a constitué une force d’entraînement sans pareille pour l’Europe tout entière. L’expérience prouve que, lorsque Berlin et Paris se mettent d’accord, l’Europe peut avancer ; s’il y a divergence, l’Europe marque le pas.

N’y a-t-il pas meilleur exemple que l’accord franco-allemand obtenu à Bruxelles qui a permis de conclure les négociations d’adhésion dans le calendrier prévu ? Une dynamique s’est créée et un accord a été dégagé, au bénéfice des candidats comme de l’Union.

Demain encore, nous saurons trouver les solutions équilibrées que, dans beaucoup de domaines, nos deux pays ont vocation à définir et à proposer à leurs partenaires. Ce rôle moteur, nous entendons naturellement l’exercer au service du projet européen.
*
Dès l’été 2000, Allemands et Français ont pressenti que le temps était venu d’une Constitution pour l’Europe. C’est de l’Allemagne et de la France que sont issues les premières idées, les premières propositions. Le mot-même de Constitution faisait alors frémir, ou bien soulevait l’enthousiasme. Aujourd’hui, toute l’Europe travaille à l’élaboration d’un Traité constitutionnel.

Un texte auquel chaque citoyen de l’Union pourra se référer. Un texte qui exalte les principes et les valeurs qui nous unissent et qui fixe son cap au grand vaisseau de l’Europe. C’est la mission dont s’acquittent avec passion, mais aussi avec sagesse et expérience, les membres de la Convention sur l’avenir de l’Europe que préside M. Valéry Giscard d’Estaing.

Les questions essentielles y sont posées. Celle de l’architecture institutionnelle qui doit conférer davantage de stabilité, de visibilité et d’influence à l’Union. Celle de l’adhésion et de la mobilisation des citoyens de l’Europe dans la construction de l’Union. La question des responsabilités respectives exercées par les Nations et les institutions européennes. Celle de l’extension de l’Union et de ses limites. Celle enfin du rôle que doit jouer l’Europe sur la scène internationale.

Notre travail commun au sein de la Convention illustre cette détermination à construire l’Europe de demain.

Le chancelier et moi-même avons ainsi transmis la semaine dernière une proposition sur l’architecture institutionnelle de l’Union. Là-encore, la confrontation des idées a permis de faire émerger une proposition susceptible, nous l’espérons, de rallier un large consensus. Et chacun a fait, comme il se doit, un pas important en direction de l’autre, avec le souci partagé de préserver l’équilibre original, originel, des institutions européennes tout en renforçant la légitimité politique de chacune d’entre elles.

Cette contribution commune confère davantage de visibilité au Conseil européen grâce à la continuité et la stabilité de sa présidence ; elle conforte parallèlement l’autorité de la Commission, qui doit incarner l’intérêt général européen, et ceci grâce à l’élection de son président par le Parlement européen.

L’Europe doit continuer à se construire selon un modèle institutionnel singulier, celui d’une Union des peuples et d’une Union des Etats, équilibre parfaitement illustré dans le concept de Fédération d’Etats-nations. La question aujourd’hui n’est plus de choisir entre une approche communautaire et une démarche intergouvernementale, entre plus ou moins de fédéralisme, entre plus ou moins de souveraineté. La vraie question est de savoir comment donner concrètement à l’Europe la capacité et les moyens d’agir et d’être davantage au service des citoyens à travers des institutions plus légitimes, plus efficaces, plus incarnées.

Dans cet hémicycle, je veux souligner le rôle qui revient à la représentation nationale. Elle doit, plus que jamais, être partie prenante de la construction européenne et toujours plus étroitement associée au processus d’élaboration et de contrôle des décisions européennes. Il est indispensable que les grands acteurs de la vie politique nationale s’impliquent régulièrement dans le débat sur l’Europe et qu’ils se rencontrent, avec les députés européens, au sein d’un Congrès afin, par exemple, de débattre une fois par an de l’état et de l’avenir de l’Union. C’est le meilleur moyen de le faire comprendre à l’ensemble de nos citoyens et d’être ainsi un relais essentiel entre la vie de chaque jour et les ambitions pour l’avenir.
*
Il est urgent que l’Europe s’impose comme un acteur international. Elle est aujourd’hui un exemple pour tous ceux qui refusent la fatalité de la guerre. Son rêve n’est pas une vaine gloire, dont elle a épuisé les illusions, mais de mettre sa puissance au service de la paix. Elle incarne une ambition pour l’humanité. Une Europe capable d’agir, y compris dans le domaine militaire, est nécessaire à l’équilibre du monde.

Fortes de cette conviction, l’Allemagne et la France ont proposé à la Convention la création d’une Union européenne de Sécurité et de Défense qui, face aux risques et aux menaces de toute nature, inscrirait la sécurité commune et la solidarité dans le Traité constitutionnel. Cette Union contribuerait également au renforcement du pilier européen de l’Alliance, illustrant ainsi la complémentarité et la compatibilité de nos engagements dans l’Union européenne et dans l’Alliance Atlantique.

Nos pays ont également proposé d’étendre au domaine militaire la possibilité de nouer des coopérations renforcées, de rapprocher encore leur vision de la sécurité en procédant à une analyse commune de la menace, de mettre en œuvre enfin une véritable politique d’armement. Ensemble, nous pouvons coopérer encore davantage avec nos partenaires européens, prêts à aller de l’avant, pour mettre à disposition de l’Union européenne les moyens dont elle a besoin.

Le monde est confronté à des situations de crise, hélas, sur l’ensemble des continents. Je pense bien sûr à l’Iraq. C’est là un défi majeur. La guerre n’est pas inévitable. Le seul cadre d’une solution légitime est celui des Nations unies. La France et l’Allemagne, en présidence successive du Conseil de sécurité, mènent une concertation étroite et exemplaire pour donner toutes ses chances à la paix.

Je pense aussi à l’Afghanistan où nos forces sont engagées côte à côte pour contribuer à la stabilité et à la sécurité de ce pays et permettre ainsi sa reconstruction.

Notre expérience dans les Balkans occidentaux a montré qu’il est possible de définir une politique européenne crédible. L’Union est aujourd’hui en mesure de reprendre la mission de l’Alliance en Macédoine. Elle se prépare également à assurer la direction de la force internationale déployée en Bosnie. Allemands et Français, avec bien sûr d’autres partenaires - je pense naturellement aux Britanniques - doivent ensemble apporter de manière efficace leur contribution à la stabilité dans cette région. Plus généralement, nos deux pays devront veiller à ce que le Sommet de Thessalonique marque une nouvelle étape dans le rapprochement de ces pays avec l’Union européenne.

Enfin, cette nouvelle Europe doit établir avec ses nouveaux voisins de l’Est comme avec ses voisins du pourtour méditerranéen, et notamment du Maghreb, des relations de partenariat privilégié, prévoyant leur participation accrue à nos politiques et un véritable partage de nos coopérations.
*
L’Europe doit représenter pour ses citoyens une force de progrès. Dans le grand mouvement de la mondialisation, elle les protège et pèse de toute son influence pour que des règles encadrent la libéralisation des échanges. C’est au nom d’une responsabilité éthique que l’Allemagne et la France font campagne pour l’interdiction universelle du clonage humain. C’est pour les générations futures qu’ensemble nous militons en faveur d’une Organisation mondiale de l’environnement.

Nous devons promouvoir ensemble un modèle économique et social purement et proprement européen, fondé sur l’équilibre entre, d’un côté, l’initiative et la responsabilité individuelles, de l’autre, la protection sociale et la nécessaire solidarité nationale.

Enfin, l’Europe doit être un véritable espace de liberté, de sécurité et de justice pour tous les citoyens. Face au terrorisme, à la criminalité organisée, à tous les trafics, renforçons notre coopération policière et judiciaire et dotons l’Europe des moyens d’action nécessaires pour relever ces défis.
*
* *
Un champ immense et neuf s’ouvre à l’Union européenne. L’Allemagne et la France doivent le défricher ensemble. Elles devront, chaque fois que possible, mobiliser tous leurs partenaires de l’Union et, s’il le faut, entraîner ceux qui ont la volonté d’agir dans des coopérations permettant d’aller plus vite et plus loin. Nos deux pays qui, par principe, participent déjà à toutes ces avant-gardes, constitueront naturellement le cœur du "groupe pionnier" que j’appelais déjà de mes vœux, voici trois ans devant le Bundestag.

Aujourd’hui, le chancelier et moi-même invitons nos deux peuples à proclamer leur volonté de poursuivre la main dans la main l’aventure européenne. La déclaration commune, que nous avons adoptée ce matin, et que nous vous présentons à l’occasion de ce 40ème anniversaire témoigne de notre vision partagée de l’avenir de l’Europe et de nos convictions pour une Union plus forte, plus démocratique et plus solidaire.

Et naturellement cette déclaration exprime notre détermination à retrouver l’ardeur qui a présidé à la réconciliation et à notre rapprochement. Désormais perçue comme allant de soi, notre relation est pourtant un défi de chaque jour.

Relançons le dialogue de notre jeunesse, encourageons les échanges entre nos universités, l’accueil des jeunes dans nos entreprises, dans nos centres de recherche. Aiguisons l’intérêt de nos familles, de nos enfants pour la société, la langue, la culture de l’autre. Favorisons la mobilité professionnelle de nos compatriotes.

Symboliquement, pour donner toute sa force et son éclat à cette journée, le chancelier vient de l’évoquer, nous avons déclaré pour l’avenir ce 22 janvier "Journée franco-allemande". Il faut en effet savoir se souvenir si l’on veut construire. Cette journée doit être consacrée, dans toutes les institutions de nos systèmes éducatifs, à la promotion de la civilisation, de la société, de la langue du pays partenaire. Et notre relation est d’abord une relation entre les hommes. Laissons jouer la part du cœur également !

Sachons accomplir les gestes politiques à la mesure de ce que nous sommes en réalité l’un pour l’autre.

Ce matin, nous avons tenu un Conseil des ministres commun. Ministres allemands et français ont présenté ensemble l’état de la coopération dans leurs domaines respectifs et leurs projets pour l’avenir. Nous leur avons donné une "feuille de route" fixant les objectifs à atteindre. Nous avons également prévu que, dans chaque pays, un Secrétaire général pour la coopération franco-allemande puisse, à l’avenir, donner les impulsions nécessaires à l’épanouissement de nos relations.

Notre rassemblement revêt une importance toute particulière. Par votre présence ici, vous marquez la participation indispensable du législateur dans notre relation car c’est sa responsabilité que de forger un véritable espace de citoyenneté franco-allemand. Grâce à vous, et par l’action étroitement coordonnée que vous avez décidé de poursuivre, nos deux pays vont se sentir encore plus proches, dans leur vie quotidienne, dans la profondeur de nos sociétés que les lois façonnent et accompagnent. A travers nos lois, faisons de l’Allemagne et de la France une vraie communauté de droit, protectrice et fraternelle !

*
* *

Monsieur le Chancelier,
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,

Les destins de l’Allemagne, de la France et de l’Europe se mêlent et s’entrecroisent. Ensemble, Allemands et Français doivent poursuivre leur aventure commune. J’ai confiance dans l’avenir de l’Europe parce que j’ai confiance dans la solidité de la relation franco-allemande.

Signé il y a tout juste quarante ans, le Traité de l’Elysée garde toute sa portée et sa vigueur. Il nous inspire dans notre vision au service de l’Europe.

Je vous remercie./.

Jacques Chirac

(Source : site internet de la présidence de la République)

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 11:37

(dépêche)




Mathématique et magouilles électorales

par non666
samedi 21 février 2009
13 réactions
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Nous arrivons bientôt en vue de l’élection européenne, il était temps de commencer à regarder comment et pourquoi "ils" ont fait cette réforme électorale.

Dans le système électoral français, DEUX élections posent problèmes a ceux qui prétendent être, à eux deux, la représentation nationale nécessaire et suffisante, la démocratie réduite a son minimum d’occurrence : la Libérale UMP et le théoriquement marxiste réformiste PS...

Ces élections sont la présidentielle et les européennes.

Pourquoi ?

Ces élections sont les seules où une « photo » instantanée, impossible a nier, visible de tous montre les rapports de force réels en France entre toutes les familles politiques.

Ces données Vraies par nature sont souvent (en fait TOUJOURS) en contradiction avec les visions que nous fournissent les instituts de sondages qui organisent le peuple dans le bipartisme UMP/PS.

Pour ou contre Nicolas ?

Pour ou contre Pimprenelle ?

Ces instituts de sondages jouent sur le « bandwagon effect » ou effet de meute ou instinct grégaire pour rassembler le troupeau autour de deux pôles bien marqués, facile a gérer pour monsieur Lelay qui doit formater le cerveau de téléspectateur pour ses annonceurs...

Mais Nos deux élections montrées du doigt retirent toute crédibilité à ces instituts qui appartiennent (oh surprise !) aux mêmes groupes que ceux qui contrôlent aussi les TV et radio privées, les journaux, les agences de pub et qui ont organisé l’élection présidentielle autour de Nicolas et Pimprenelle.

Comment contrôler tout cela ?

I) Pour verrouiller la présidentielle, même si ce n’est pas pour tout de suite, les deux mafias ont décidé que le premier tour des présidentielles, autrefois de pure forme, se ferait à mains levées.

Je parle bien sûr des 500 signatures.

Les « petits maires », dépendants des subventions du département et de la région, élection largement politisées, sont donc pris en otage de façon discrète par ce mécanisme.

D’ailleurs au moment ou la loi a été votée, les deux mafias avaient clairement annoncé que leurs maires ne devraient pas voter pour d’autres candidats... avant de faire un retrait tactique devant la levée de bouclier (en particulier des Verts).

Pour être sur de les faire taire, les Maires ont même reçu un an de mandat gratuit, sans que personne ne s’en inquiète, ni le « gardien des institutions » (un certain Chirac), ni le conseil constitutionnel.

Grave précédant puisqu’on pourrait pour des motifs encore plus futile donner aussi , sans consulter les électeurs, donner un, deux ou même trois ans de mandats supplémentaire a un petit teigneux président de la république par le même procédé...
 

II) Pour verrouiller les européennes, un autre procédé était nécessaire.
La tradition était, malheureusement pour eux, celle d’une élection à la proportionnelle avec minimum de 5%.
Si les autres pays avaient eu majoritairement un vote de circonscription, cela aurait pu être imposé en France.
Malheureusement, à part les Anglais, personne ne voulait leur fournir ce prétexte là.

Comment faire ?

Un scrutin par département ?

78 postes de députés pour 65 millions d’habitants, le plus mauvais rapport députés/habitant derrière l’Espagne ne nous le permettait pas.
Tous les départements n’auraient pas eu leur député et entre les département de la région parisienne, du Nord qui flirtent avec les 2 millions d’habitants chacun et la Creuse ou La Corrèze....
De plus 95% de nos départements ont plus d’habitants que Malte qui a 5 députés et tous n’auraient pas eu le leur.

Un scrutin par région ?

Nous avons un député pour 816.000 habitants (le paradis fiscal Luxembourgeois, c’est un député pour 80.000 habitants : Un Luxembourgeois vaut donc 10 Français dans l’égalité démocratique européenne...).

Certaines régions (corse, Dom-Tom) n’y aurait pas eu droit, ce qui aurait enclencher le cœur des pleureuses, les discours discriminationnistes.

Des Méta régions ?

C’était la seule chance d’éviter la comparaison avec le niveau national, et de vérifier que les partis qui occupent 95% de l’hémicycle à l’assemblée nationale sont de fait minoritaires dans le pays.

Il était évident dès le départ que le but de ce charcutage, outre d’éviter la comparaison nationale est de faire comme dans les votes de circonscription : de nier les « petits partis » de leur voler leurs voix. Or aux vues des présidentielles, 2 partis seulement semblaient pouvoir leur poser des problèmes pour un deuxième tour : le FN et le Modem.

Néanmoins, LO il y a quelques années et la LCR depuis Besancenot montraient qu’il pouvait y avoir une nouvelle cristallisation des voix a gauche « ailleurs ».

Les deux compères du charcutages, l’UMP et le PS avaient donc bien des intérêts communs.

Pour que les méta-régions soient « rentables » pour les arnaqueurs, il fallait qu’elle génère un « ticket d’entrée » élevé, plus élevé en tout cas que le seuil des 5% des proportionnelles précédentes.

On savait d’autre part que la région parisienne, a elle seule représentait près de 18% de la population française et que cela constituait un « seuil de rentabilité » pour l’opération. En effet si on donnait 14 ou 15 députés aux franciliens, le seuil d’entrée était a « seulement 7% ».

Cela pouvait éliminer la gauche marxiste révolutionnaire , a condition qu’elle continue a arriver en ordre dispersé,mais surement pas le FN.

Pour qu’il y ait un gain, il fallait que les autres région aient un seuil plus haut, donc qu’elle aient moins de députés.

Cela éliminait l’autre idée, celle de calquer les méta-régions électorales européennes sur la carte des numéro de téléphone (zone 1, 2, 3, 4, 5) : Cette répartition donnait des zones « trop grosses » avec des points d’entrées trop bas.

Les deux mafias ont donc recommencé leur découpage :

Une méta région pour TOUS les DOM-TOM : Ils devraient n’avoir droit qu’a 2 députés, mais en trichant un peu, on leur en donne 3, ce qui fait un ticket d’entrée a 33% : aucun « petit parti » n’est invité au partage du trésor, la bas....

Au final, les 6 autres régions ont entre 6 (ticket d’entrée a 16,66%) et 13 députés(ticket à 7,69) avec 3 région a 10 députés (ticket a 10%).

Concrètement, cette méthode va leur permettre, en jouant sur les rivalités au sein de chacune des familles des petits partis , de ponctionner leurs résultats, les sièges non attribués par ticket pleins l’etant « à la plus forte moyenne », ce qui avantage les partis dominants.

Le FN plus faible dans l’ouest va donc gêner un peu le résultat de Villiers et avec un peu de chance lui oter son ou ses deux députés auquels il pourrait prétendre.

Réciproquement, la candidature de Villiers ailleurs, va limiter singulièrement les résultats du FN et parfois, lui empecher de passer la barre.

A Gauche, les 3 partis trotskistes, les Verts, le PCF, les « altermondialistes » de Bové auraient du se faire une saine concurrence qui les auraient tous éliminé...

Au « centre », PRG, « Nouveau Centre » et Modem peuvent mutuellement se nuire avec efficacité....

En tout cas, c’est ce que se sont dit les deux mafias qui ont organisé ce charcutage, aux vues des dernières présidentielles.

Hélas, 3 fois hélas.

Comme le fait remarquer un personnage à Gavroche qui compare les barricades a une citadelle :

Toute citadelle est une souricière pour ses défenseurs, quand elle est prise.

La plus haute des digues joue contre son usage quand les vagues la dépasse, elle retient l’eau et noie ceux qui sont derrière.

Cette reforme scandaleuse du scrutin, votée pendant que les français étaient en vacance, par des ouvriers des basses besognes, comme des avorteuses, à la cave peut très bien se retourner contre ses auteurs.

En effet, rien ne dit que la vague de mécontentement va leur permettre a eux, de passer la barre partout... Sarkozy avait déjà conduit une Liste UMP-DL à une raclée mémorable aux alentours de 15%... sans bilan de gouvernement catastrophique, sans avoir menti a tous les français, sur tous les sujets...

A gauche, le petit facteur a réorganisé la gauche marxiste, dans un coup de bluff et de culot magnifique, ce qui pourrait , si le gauchiste de base n’était pas si con, lui faire passer le seuil d’entrée partout(sauf dans les dom-tom, quand même.

Au centre et a droite, toute la question va être de savoir combien combien de supplétifs habiles de l’UMP vont être lancé pour torpiller le passage de seuil de la droite nationale et de la droite chrétienne démocrate.

Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons pas de « NPA » pour nous unir, chez les souverainistes et que Bayrou et son Modem ressemble furieusement a ceux qu’il combat : un Homme seul contrôlant son écurie présidentielle.

Mais ce qui est sûr, c’est que cette reforme du mode de scrutin est une arnaque démocratique destinée a « Assemblée-Nationaliser » la représentation des Français à Bruxelles en trichant, en volant des voix aux autres partis, une fois de plus.


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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 10:02

(dépêches)






Zapatero : "Nicolas Sarkozy a toujours été très diplomate avec moi"

LE MONDE | 24.04.09 | 09h50  •  Mis à jour le 24.04.09 | 13h52

Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, assure, dans un entretien au Monde, publié dans l'édition datée du 25 avril, qu'"il n'y a aucun problème" avec Nicolas Sarkozy et que cela "n'appelle aucune explication avec moi".

"J'ai une très bonne relation avec Nicolas Sarkozy et je sais que tous les commentaires qu'il a pu faire sur moi étaient positifs, explique M. Zapatero. Si j'ai reçu la lettre de Ségolène Royal ? Oui. Je crois que cette affaire a créé une certaine polémique, mais je connais bien Nicolas Sarkozy. Il a toujours été généreux dans la relation, et élogieux."

Citant des parlementaires qui avaient participé  à l'Elysée à un déjeuner consacré aux résultats du G20 de Londres, le quotidien Libération avait rapporté, le 16 avril, que le chef de l'Etat français avait déclaré que le dirigeant socialiste "n'est peut-être pas très intelligent". Ces propos avaient été démentis par l'Elysée. Ségolène Royal avait ensuite annoncé avoir, par lettre, présenté des "excuses" à M. Zapatero, pour ce qu'elle qualifiait de "propos injurieux".

"Je dois préciser que Nicolas Sarkozy a toujours été très diplomate avec moi", ajoute M. Zapatero. Nicolas Sarkozy doit se rendre en Espagne lundi 27 et mardi 28 avril.

"RÉALISER CE QUI A ÉTÉ DÉCIDÉ AU G20"

Alors que l'Espagne prendra la présidence de l'Union européenne à compter du 1er janvier 2010, M. Zapatero indique que son objectif, face à la crise économique, sera de "poursuivre la concertation déjà entamée entre les gouvernements, d'une part pour soutenir le système financier qui s'est effondré à l'automne, et d'autre part pour le soutien à l'économie par les stimulations fiscales et par l'investissement public."

"Nous devons nous concerter sur le modèle de croissance économique que nous voulons pour la sortie de crise. Cela suppose de réaliser ce qui a été décidé au G20, de faire aussi un nouvel effort sur la recherche, l'éducation et la compétitivité, tout en garantissant le maintien, voire l'extension, du modèle social européen".

"NOTRE GRAND PARI, C'EST L'ÉCONOMIE VERTE"

Interrogé sur la récente sortie du gouvernement du ministre de l'économie, Pedro Solbes et sur un possible changement de cap économique, M. Zapatero explique que ce "départ signifie que nous voulons accélérer l'entrée en vigueur des mesures prises dans le plan de relance, qui représente plus de 2% du produit intérieur brut. Nous allons commencer à en ressentir les effets en termes d'emploi et de crédit aux entreprises."

"En deuxième lieu, poursuit-il, et c'est la mission fondamentale de la nouvelle équipe, nous voulons dessiner un nouveau modèle de croissance. Cela demandera un ambitieux programme de transformation d'une partie du tissu économique. Il y faudra beaucoup d'énergie, c'est pourquoi j'ai souhaité ce changement d'équipe".

Le chef du gouvernement espagnol explique notamment que son "grand pari, c'est l'économie "verte"" : "les nouveaux emplois proviendront de nouvelles activités liées à l'économie innovatrice dans des secteurs où l'Espagne a une certaine avance, comme les biotechnologies. Les pays en pointe dans ces domaines seront en mesure d'avoir une croissance plus saine. Cela va des économies d'énergie tous azimuts aux énergies renouvelables, en passant par une industrie plus propre. Ainsi, nous pourrons innover et économiser. C'est la voie principale du nouveau modèle de croissance que nous voulons."
"LE PAYS BASQUE VA VIVRE UN TEMPS DE TRANQUILLITÉ"

A propos du Pays basque où, pour la première fois depuis le retour de la démocratie, les socialistes vont être aux commandes après trente ans de règne du Parti nationaliste basque (PNV), M. Zapatero assure que "le Pays basque va vivre un temps de tranquillité".

"Il y aura au Pays basque un gouvernement prêt à coopérer avec l'ensemble de l'Espagne, respectueux du cadre constitutionnel et actif pour en finir avec le groupe terroriste ETA au moment où nous obtenons de grands résultats dans la lutte antiterroriste et où ce groupe est de plus en plus faible. Ce nouveau gouvernement introduira de la sérénité et de la stabilité", explique-t-il.

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Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec José Luis Rodriguez Zapatero dans Le Monde et sur Le Monde.fr à partir de 15 heures.

Propos recueillis par Jean-Jacques Bozonnet et Cécile Chambraud



José Luis Rodriguez Zapatero parie sur "l'Espagne verte"


Entretien
LE MONDE | 24.04.09 | 18h14

Aucun nuage entre l'Espagne et la France. A trois jours de la visite d'Etat que Nicolas Sarkozy effectuera à Madrid lundi 27 et mardi 28 avril, José Luis Rodriguez Zapatero dissipe, dans un entretien au Monde, tout malentendu après les propos tenus sur lui par le président français. "Je sais que tous les commentaires qu'il a pu faire sur moi étaient positifs", affirme le président socialiste du gouvernement espagnol, évoquant les paroles prêtées à M. Sarkozy : "Il n'est peut-être pas très intelligent. Moi, j'en connais qui étaient intelligents et qui n'ont pas été au second tour de la présidentielle."

M. Zapatero évoque également la crise économique, dont les effets sont particulièrement violents en Espagne. Le seuil des 4 millions de chômeurs a été franchi au premier trimestre, soit 17,36 % de la population active, a annoncé vendredi 24 avril l'Institut espagnol des statistiques. Pour renouer avec la croissance, M. Zapatero parie sur "l'économie verte" et refuse d'"affaiblir les droits des travailleurs".


Vous êtes-vous senti offensé par les mots de Nicolas Sarkozy à votre sujet et avez-vous reçu la lettre de Ségolène Royal ?

J'ai une très bonne relation avec Nicolas Sarkozy et je sais que tous les commentaires qu'il a pu faire sur moi étaient positifs. Si j'ai reçu la lettre de Ségolène Royal ? Oui.

Je crois que cette affaire a créé une certaine polémique, mais je connais bien Nicolas Sarkozy. Il a toujours été généreux dans la relation, et élogieux. Il n'y a donc aucun problème. Cela n'appelle aucune explication avec moi.

Le style parfois peu diplomatique de Nicolas Sarkozy a surpris pendant la présidence française de l'Union européenne (UE), mais il a fait bouger l'Europe. Vous allez présider l'UE à partir du 1er janvier 2010. Serez-vous un président dans le style dynamique de M. Sarkozy ou un président plus diplomatique ?

Je dois préciser que Nicolas Sarkozy a toujours été très diplomate avec moi. Comme président de l'Union, il a été actif et dynamique. Ce qui, pour une organisation comme l'UE, dont les processus de prise de décision sont lents, a été très positif. La présidence espagnole a trois objectifs : d'abord, ce sera la présidence du retour à la croissance économique ; ensuite celle d'une plus grande intégration de l'Union, ce que faciliterait la ratification du traité de Lisbonne ; enfin, je prétends donner une impulsion au rôle international de l'Union et à la consolidation de la nouvelle ère internationale qui s'ouvre avec la présidence de Barack Obama, en particulier sur la lutte contre le changement climatique, le multilatéralisme et la réalisation des objectifs du millénaire.

Pour la reprise économique, vous pensez que l'UE pourrait faire plus ?

Nous devons poursuivre la concertation déjà entamée entre les gouvernements, d'une part pour soutenir le système financier qui s'est effondré à l'automne, et d'autre part pour le soutien à l'économie par les stimulations fiscales et par l'investissement public.

Nous devons nous concerter sur le modèle de croissance économique que nous voulons pour la sortie de crise. Cela suppose de réaliser ce qui a été décidé au G20, de faire aussi un nouvel effort sur la recherche, l'éducation et la compétitivité, tout en garantissant le maintien, voire l'extension, du modèle social européen.

En vue des élections européennes, vous soutenez le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, alors que de nombreux partis sociaux-démocrates européens estiment que ce libéral a contribué à la vague de déréglementations. N'y a-t-il pas de débat gauche-droite en Europe sur le libéralisme et les déréglementations ?

La Commission a un pouvoir limité, même si elle a pu avoir une marge de manoeuvre face à la récession, notamment en dégageant des milliards pour l'investissement public ou la reconversion énergétique. Mais il ne faut pas oublier que c'est le Conseil qui prend les grandes décisions politiques.

A mon point de vue, l'Europe est la région du monde où existe la plus grande protection sociale, c'est quelque chose qu'il faut préserver en combattant ceux qui s'attaquent à ces droits sociaux.

La crise économique frappe l'Espagne avec une force particulière. Rétrospectivement, ne regrettez-vous pas d'avoir laissé se développer à ce point une bulle immobilière ?

En Espagne, le secteur de la construction de logements a été très actif, pour trois raisons. D'abord une forte demande : 400 000 nouveaux foyers se forment chaque année. Et les Espagnols veulent acheter leur logement et non le louer, c'est génétique ! Ensuite, nous avons eu une longue période de bas taux d'intérêt. Enfin, n'oublions pas qu'une bonne partie des logements sont construits pour des Européens attirés par l'Espagne, en particulier des retraités.

Aujourd'hui, nous devons passer d'une phase d'expansion urbanistique à une phase de rénovation du tissu urbain, avec un souci d'économie d'énergie et de protection de l'environnement.

Le Fonds monétaire international, l'Organisation de coopération et de développement économiques et la Banque d'Espagne sont très pessimistes sur l'évolution de l'économie. La récente sortie du gouvernement de votre ministre de l'économie, Pedro Solbes, signifie-t-elle un changement de cap économique ?

Son départ signifie que nous voulons accélérer l'entrée en vigueur des mesures prises dans le plan de relance, qui représente plus de 2 % du produit intérieur brut. Nous allons commencer à en ressentir les effets en termes d'emploi et de crédit aux entreprises.

En deuxième lieu, et c'est la mission fondamentale de la nouvelle équipe, nous voulons dessiner un nouveau modèle de croissance. Cela demandera un ambitieux programme de transformation d'une partie du tissu économique. Il y faudra beaucoup d'énergie, c'est pourquoi j'ai souhaité ce changement d'équipe.

La construction en panne, quels peuvent être les moteurs alternatifs de l'économie ?

Lorsque je suis arrivé au pouvoir, la construction de logements représentait 7 % du PIB, contre quelque 5 % dans le reste de l'Europe. L'objectif est de revenir dans la moyenne européenne. Donc, pas question de tout bouleverser, il faut seulement trouver une alternative à la partie excédentaire de la construction. Après la crise, nous continuerons d'avoir besoin de 350 000 à 400 000 logements par an.

Nous créerons des emplois dans les services sociaux et à la personne. Mais notre grand pari, c'est l'économie "verte". Les nouveaux emplois proviendront de nouvelles activités liées à l'économie innovatrice dans des secteurs où l'Espagne a une certaine avance, comme les biotechnologies. Les pays en pointe dans ces domaines seront en mesure d'avoir une croissance plus saine. Cela va des économies d'énergie tous azimuts aux énergies renouvelables, en passant par une industrie plus propre. Ainsi, nous pourrons innover et économiser. C'est la voie principale du nouveau modèle de croissance que nous voulons.

La majorité des pays européens relancent leur programme d'énergie nucléaire. Vous, non. L'Espagne peut-elle se passer du nucléaire ?

Il y a un débat en Europe. L'Espagne a choisi sa voie : c'est celle des énergies renouvelables. Nous sommes en pointe dans le domaine des énergies éolienne et solaire. En revenant au nucléaire, nous perdrions un élan pour être la grande puissance d'énergies renouvelables. Ce sont les énergies du futur, je veux que nous nous concentrions sur elles.

Craignez-vous que le chômage, très élevé, débouche sur des tensions sociales comme en France ?

Jusqu'à présent, le climat social est raisonnablement bon. Cela tient à deux facteurs. D'abord, les syndicats espagnols sont partisans du dialogue et de la coopération avec le gouvernement et les patrons. Ensuite, le gouvernement est fidèle à ses promesses sociales : comme nous l'avions annoncé, nous avons amélioré les indemnités pour les chômeurs, augmenté les retraites, les aides au logement, les bourses, mis en oeuvre l'allocation dépendance. Notre système social se renforce en dépit des circonstances économiques. C'est une garantie pour la cohésion sociale. Hier est tombée une bonne nouvelle : c'est à Barcelone que se fabriquera l'Audi Q3.

Ce succès, qui permet de sauver 1 500 emplois, couronne un effort conjoint du gouvernement et des syndicats. L'Espagne est un pays de concertation sociale, une grande académie des pactes sociaux. Les syndicats sont très préoccupés par la montée du chômage, mais ils savent que moi aussi. Nous travaillons ensemble pour protéger les chômeurs et pour que personne ne profite de la crise pour affaiblir les droits des travailleurs. Ce sont les requins de la finance qui ont voulu s'enrichir toujours plus, obtenir des bénéfices fictifs, tromper les gens. Les travailleurs n'ont pas à payer pour cette crise et tant que je serai président du gouvernement, ils ne perdront pas de droits sociaux et politiques.

Après une ère d'excédents des comptes sociaux, la crise et le chômage ne vont-elles pas vous contraindre à réformer la protection sociale ?

Les chiffres sont têtus. En dépit du chômage, le régime des retraites et l'assurance-chômage seront excédentaires de 5 milliards d'euros en 2009. Notre fonds de garantie des retraites est doté de 58 milliards d'euros. Et le "pacte de Toledo", qui réunit toutes les forces politiques et sociales pour gérer le système des retraites, mène une nouvelle ronde de négociations pour décider les réformes progressives afin de garantir sa pérennité.

Pour la première fois depuis le retour de la démocratie, les socialistes vont diriger le Pays basque après trente ans de règne du Parti nationaliste basque (PNV). Qu'attendez-vous de cette alternance ?

C'est un grand espoir. Il y aura au Pays basque un gouvernement prêt à coopérer avec l'ensemble de l'Espagne, respectueux du cadre constitutionnel et actif pour en finir avec le groupe terroriste ETA au moment où nous obtenons de grands résultats dans la lutte antiterroriste et où ce groupe est de plus en plus faible. Ce nouveau gouvernement introduira de la sérénité et de la stabilité.

Ces dernières années, celui de Juan José Ibarretxe diffusait de l'instabilité en multipliant les projets non viables, inconstitutionnels, qui divisaient le pays et semblaient refuser les règles qu'il était chargé de faire appliquer. Le Pays basque va vivre un temps de tranquillité.

Cette alternance met votre majorité à Madrid en difficulté en vous privant du soutien du PNV au Parlement...

Mais nous assumons ces difficultés pour un bien supérieur : la stabilité et la tranquillité du Pays basque, qui sont si déterminantes pour l'Espagne.

Propos recueillis par Jean-Jacques Bozonnet (Madrid, correspondant) et Cécile Chambraud

Article paru dans l'édition du 25.04.09

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 15:56

(dépêches)




http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200915/les-socialistes-portugais-soutiennent-barroso_200950.html?popup
International 08/04/2009 - 20:57
 
Les socialistes portugais soutiennent Barroso
José Socrates, Premier ministre socialiste du Portugal, a apporté mercredi un soutien inconditionnel à un second mandat de son compatriote José Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne. "Cette position découle de notre intérêt national", a-t-il expliqué au Parlement. "Je ne suis pas le seul socialiste à soutenir Barroso", a-t-il ajouté, invoquant les déclarations de soutien de ses homologues espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et britannique Gordon Brown. En France, le Parti socialiste d'opposition entend en revanche faire campagne contre le libéral Barroso.

https://www.taurillon.org/taurillon.org/Le-travailliste-Gordon-Brown
https://www.taurillon.org/taurillon.org/Le-travailliste-Gordon-Brown
1 - Le travailliste Gordon Brown soutient le libéral Barroso : oh my god !

Gordon Brown, premier ministre travailliste du Royaume Uni, a déclaré soutenir la candidature de José Manuel Barroso (PPE et considéré comme très libéral) pour un nouveau mandat en tant président de la Commission européenne. Certains se contenteront de remarquer qu’il s’agit d’une nouvelle particularité britannique qui voit des “socialistes” soutenir un “libéral”. C’est surtout un retour en force des États contre les velléités d’indépendance du Parlement européen.
samedi 21 mars 2009 par  Fabien Cazenave | 1 commentaire | Voter pour cet article  (3.5 - 6 votes)
Content :

 

Le président de la Commission a reçu, lundi 16 mars à Londres, le soutien “très clair” du premier ministre britannique en vue d’un second mandat à ce poste. “Je veux dire de façon très claire que nous le soutiendrons (…) lors de l’élection du prochain président”, a indiqué Gordon Brown, à l’issue d’entretiens avec l’intéressé : “Il a fait un excellent travail.”

Début mars, le président français, Nicolas Sarkozy, s’était montré plus ambigu, en suggérant d’attendre l’issue du second référendum en Irlande, au plus tôt en septembre, avant de désigner le patron de la future Commission. Les Vingt-Sept envisagent en principe de fixer leur choix en juin, à l’issue du scrutin européen. Le coup de pouce de M. Brown tombe donc à pic pour M. Barroso, à l’aube d’une campagne qui s’annonce délicate pour lui.

Un coup de force institutionnel des États
Dans le traité de Lisbonne, il est indiqué que le président de la Commission européenne sera élue par le Parlement européen sur proposition des Etats membres. Les partisans d’une Europe politique ont ainsi sauté sur la brèche pour réclamer aux partis politiques européens de présenter un candidat aux élections européennes pour se poste. L’idée est la suivante : “si les Etats ne suivent pas le choix du parti majoritaire au Parlement européen en choisissant un autre candidat, leur proposition ne sera pas suivie”. Déjà en 2004, cette règle “dans l’esprit” avait été utilisée pour mettre Barroso à la tête de la Commission et éviter qu’un candidat du centre soit choisi.

L’année dernière, Nicolas Sarkozy s’était déclaré favorable à la solution d’un nouveau mandat pour José Manuel Barroso, suscitant l’émoi parmi les associations pro-européennes. Or, cette nouvelle déclaration de Gordon a un unique but : montrer que ce sont les Etats qui décident, quelques soient la couleur politique du personnage. Le Parlement européen n’aurait donc plus son mot à dire durant les élections et la nomination de Barroso serait déjà “actée”.

Pour une campagne des Européennes personnalisée
Or, nous manquons dans cette campagne d’un véritable enjeu visible pour les électeurs. Les travaux du Parlement européen sont injustement mal suivis par les médias nationaux. Ceux-ci ne s’intéressent qu’à la sphère nationale en attendant la constitution d’un hypothétique espace public européen.

De plus, la manière dont est nommée le président de la Commission le rend d’autant plus loin des citoyens :

nous ne savons pas quelles sont les tractations et leurs enjeux.
nous ne savons pas quand cela se décide puisqu’il est nommé sans concomitance avec les élections européennes.
Voilà un enjeu qui serait plus clair pour les citoyens : si nous votons pour l’UMP, on vote pour Barroso. Voilà peut-être la raison pour laquelle l’UMP ne fait pas une trop forte campagne ? Peur du contre-buzz ?

Quoiqu’il en soit, il est très regrettable que Gordon Brown brouille ainsi encore un peu plus les enjeux de cette élection européenne. Ce n’est pas en disant “quoique vous votiez, cela ne changera rien” que nous pourrons inciter les citoyens à aller se déplacer voter pour les élections européennes du 7 juin 2009 !

21 mars 20:16, par L09

Je me permets d’ajouter que Mr Zapatero et Mr Socrates ne sont pas en reste à ce sujet pour ce qui est de brouiller les enjeux de cette campagne (malgré un appui au président de la commission actuelle plus discret). Pourtant ceci concerne le PSE dans sa globalité et même des appuis potentiels d’autres formations politiques pour une proposition de candidat commun (je pense aux Verts européens qui ont l’air d’avoir leur idée là-dessus). Il semble que la campagne démarre officiellement le 1er avril ; une dizaine de jours pour surmonter ce « point mort » plus que déplorable seront-ils suffisants ou faut-il considérer que la question est déjà pliée par la position explicite de Mr Brown (faisant ainsi l’économie à d’autres dirigeants du PSE de clarifier les choses plus avant ?).

http://www.euractiv.fr/priorites-de-lue-elections/article/pse-espagnols-portugais-opposes-candidature-barroso-001617
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Ecrire à la rédaction Au PSE, Espagnols et Portugais sont opposés à la candidature de Barroso
28.4.2009
Martine Aubry a annoncé le ralliement des députés européens socialistes espagnols et portugais à une candidature alternative à celle de José Manuel Barroso à la tête de la future Commission.

« CITOYENS D'ABORD »

People first, ou citoyens d'abord. C'est le slogan donné par le PSE à sa campagne pour les européennes, qui doit « changer le cours de l’Europe », a indiqué Martine Aubry, premier secrétaire du parti socialiste.

Rappelant, dans une déclaration politique adoptée le 24 avril à Toulouse, le « défi » que représente la crise pour l’Europe, le PSE veut mettre en œuvre sept mesures pour «lutter contre la récession et le chômage de masse afin de préserver la cohésion sociale».

Parmi ces mesures figure un nouveau plan de relance financé grâce à l’augmentation du budget européen, un « Pacte européen pour l’emploi » afin de renforcer l’Europe sociale, et surtout une « feuille de route » dans la perspective du prochain sommet du G20.
Réunis le 24 avril à Toulouse, le Parti socialiste français (PS) et le Parti socialiste européen (PSE) ont lancé leur campagne pour les européennes du 7 juin.

A cette occasion, la première secrétaire du PS Martine Aubry a annoncé 71 mesures, dont sept à mettre en œuvre dans les cent jours suivant l’issue du scrutin (voir encadré). Avec les chefs de délégations nationales présentes dans le fief d’EADS, «une ville-symbole » pour la première secrétaire, elle a présenté officiellement le Manifesto des socialistes européens, adopté l’hiver dernier.

Mais Martine Aubry a créé l’évènement en annonçant que les délégations espagnoles et portugaises se désolidarisaient de leur gouvernement et ne soutiendraient pas la candidature de l’actuel président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour la future mandature 2009-2014. 

Dans ces deux pays, les gouvernements socialistes du premier ministre portugais José Socrates et du premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, soutiennent la réélection du libéral José Manuel Barroso. 

Cette décision a été prise lors d'une réunion précédant le lancement officiel de la campagne. 

Laisser le peuple choisir ses chefs

« Il est absurde, voire insultant pour le peuple européen qu’on lui demande de voter pour ses députés tout en le privant du choix de son équipe dirigeante », explique l’eurodéputé portugais Paulo Casaca, qui se défend d’avoir des raisons personnelles de s’opposer à José Manuel Barroso.

Au PSE, on rappelle la prise de position du président du Parti, Poul Nyrup Rasmussen qui, la semaine dernière à Strasbourg lors de la session plénière, avait précisé que la décision des gouvernements n’engageait pas leurs partis nationaux. Une déclaration à laquelle le président du PSE au Parlement européen Martin Schulz, s’était joint.

La tête de liste socialiste en Ile de France, Harlem Désir, avait déjà noté lors du lancement de sa liste le 31 mars que le parti socialiste portugais ferait campagne contre Barroso.

Le PS de retour sur la scène européenne

Cette annonce, faite par Martine Aubry, témoigne quoi qu'il en soit de la volonté du PS français de retrouver toute sa place au sein du PSE. Depuis trois mois, la première secrétaire du PS multiplie les rencontres avec les dirigeants du parti à Bruxelles. 

En 2005, les socialistes français se sont retrouvés isolés au sein du groupe, en raison notamment de leur opposition au Traité constitutionnel, position incomprise des socialistes européens.

http://europeanelection2009.blog.lemonde.fr/2009/03/31/109/
31 mars 2009
M. Barroso pose des questions politiques
Un débat enfle depuis une quinzaine de jours : M. Barroso va-t-il être reconduit comme Président de la Commission européenne ?

Mais d’abord, pourquoi parler de la Commission et de M. Barroso alors que les élections concernent les députés européens et le Parlement européen (PE) ? Si le Président de la Commission est désigné par le Conseil Européen c’est-à-dire par les chefs d’États et de gouvernements des vingt-sept États membres, cette désignation doit être approuvée par le PE.

Comment ça se passe concrètement ? En amont des élections, des discussions vont bon train pour savoir qui ferait l’affaire. C’est ce qui se passe actuellement. M. Barroso or not M. Barroso ? Si la majorité des chefs d’États et de gouvernements (Conseil Européen), et la majorité du PE sont de la même couleur politique, l’affaire est entendue. Le futur Président de la Commission sera de cette couleur.

Les choses peuvent se compliquer si le Conseil Européen et le PE sont de bords politiques divergents. Selon les différents analystes politiques, il y a peu de chances pour que ce soit le cas en juin prochain. Les deux tiers des gouvernements actuels des États membres sont à droite, et les sondages, pas seulement en France, donnent une majorité de voix confortable aux conservateurs.

Mais alors, pourquoi cette affaire prend-t-elle de telles proportions si elle est d’ores et déjà dans le sac de M. Barroso et des gouvernements conservateurs et libéraux qui le soutiennent ?

Un plus un font rarement deux

C’est parce que la question de la reconduction de M. Barroso est fondamentalement politique, et en politique, un plus un font rarement deux.

On pouvait s’attendre à ce que la candidature de M. Barroso soit soutenue par les partis politiques libéraux et conservateurs des États membres. Il n’aurait pas été plus surprenant que l’opposition emmenée par les socialistes présente une candidature dissidente. Est-ce le cas ? Que nenni tant pour le premier que pour le second point.

Si l’UMP défend la candidature de M. Barroso, des composantes du groupe libéral au PE comme le MoDem ont indiqué qu’ils ne soutenaient pas M. Barroso. Jean-François Kahn (ci-dessous), tête de liste du MoDem en Ile-de-France, a déclaré la semaine dernière qu’il « fallait le virer » puisqu’il « représente la faillite actuelle (…), la guerre d’Irak, l’alignement sur M.Bush, la déréglementation ». Mais le MoDem est isolé au sein de son groupe politique. Les libéraux allemands, pour ne citer qu’eux, défendent bec et ongle la candidature de M. Barroso.






Il est moins étonnant de voir les écologistes s’opposer à M. Barroso. Daniel Cohn-Bendit (ci-dessous), tête de liste d’Europe Écologie en Ile-de-France s’est prononcé, il y a une dizaine de jours au micro de Nicolas Demorand, pour qu’une alliance anti-Barroso se scelle avec les socialistes et les libéraux qui ne veulent pas de lui.





Une poignée de libéraux, une majorité d’écologistes, n’est ce pas là du pain béni pour les socialistes qui, rassemblés commenceraient à incarner un véritable danger pour M. Barroso ? C’est bien là où le bas blesse. Les socialistes sont tout sauf rassemblés. C’est une certitude en France, c’est un constat en Europe.

M. Socrates (Portugal), M. Zapatero (Espagne), et M. Brown (Grande-Bretagne), sont trois Premiers ministres socialistes en exercice qui ont d’ores et déjà apporté leur soutien à M. Barroso. Hein ? Oui. Pas étonnant du côté de Londres. Si l’on reprend le fil de l’histoire c’était Big Tony qui avait, le premier, défendu la candidature de M. Barroso en 2004 pour barrer la route au Premier ministre belge de l’époque, le libéral Guy Verhofstadt, trop fédéraliste à son goût et qui surtout n’avait pas soutenu la guerre en Irak. Plus surprenants sont les positionnements de Madrid et de Lisbonne.

Qu’en est-il du côté de la rue de Solférino et de Martine Aubry ? La Première secrétaire du PS défend une autre candidature. Elle l’a confirmé sur Inter il y a dix jours: “M. Barroso ne peut pas être le candidat des progressistes. Il faut changer cet homme. (…) Le candidat de la France c’est Poul Rasmussen“. Ce dernier est député européen et chef des socialistes européens (PSE).


Mais l’imbroglio n’est pas terminé. Poul Rasmussen (ci-contre) est danois. Malheur à celui-ci puisque le Premier ministre actuel du Danemark Anders Fogh Rasmussen a le soutien de Mme Merkel, M. Sarkozy, et M. Brown pour devenir le prochain Secrétaire général de l’OTAN. Qui dit un danois à la tête d’une organisation internationale (OTAN), dit pas un second (Commission). En plus de devoir façonner une coalition hétérodoxe entre libéraux, écologistes, socialistes and so on, il faudrait que ces derniers trouvent un autre candidat que le seul évoqué jusqu’à maintenant. Mission impossible ? Mission impossible d’autant plus qu’au-delà des vents conservateurs, il y a également les marais socialistes qui poursuivent le naufrage de Mme Aubry. Le père de cette dernière, Jacques Delors, socialiste français, figure européenne ô combien respectée, s’est prononcée contre M. Barroso, et pour … M. Fillon ou M. Juppé. Merci papa. Situation qui a peu de chances d’aboutir pour les mêmes raisons que les Rasmussen. Les Français sont déjà trop bien représentés dans les organisations internationales: M.Strauss-Kahn (FMI), M. Lamy (OMC), M. Trichet (BCE).

Tirée il y a plus de dix jours, la conclusion réaliste de Jean Quatremer semble la plus probable: “Barroso: “putain, dix ans !”". Vainqueur d’une compétition où il sera sûrement le seul participant, M. Barroso peut sabler le champagne. Ce triste constat ne facilite pas les affaires du PS qui pensait se servir d’un front anti-Barroso pour politiser le débat à son avantage.

Finalement, cette affaire semble confirmer le fait que le système politique européen n’est pas l’addition des vingt-sept systèmes politiques nationaux mais va au-delà en ayant une existence propre qui pose d’intéressantes questions politiques.

http://europeanelection2009.blog.lemonde.fr/category/gordon-brown/


http://www.actualite-francaise.com/depeches/jose-manuel-barroso-aucun-doute-soutien-nicolas-sarkozy,3632.html
José Manuel Barroso n'a « aucun doute » sur le soutien de Nicolas Sarkozy


Dans :  Info  International

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a affirmé vendredi sur Europe 1 qu'il n'avait « aucun doute » sur le soutien de Nicolas Sarkozy pour renouveler son mandat à Bruxelles.

« Le président Sarkozy l'a dit à plusieurs reprises publiquement et personnellement. Je n'en ai aucun doute », a expliqué José Manuel Barroso.

Quant à sa candidature, le président de la Commission a annoncé qu’il prendrait sa décision après les élections du Parlement européen du 7 juin prochain.

José Manuel Barroso a également jugé « désagréable » les critiques contre lui et la Commission formulées en France par les socialistes et le MoDem de François Bayrou. « Il y a des politiciens français, pour des raisons internes, qui ont décidé d'être dans l'opposition et ils m'attaquent personnellement ; ce qui est vraiment désagréable », a-t-il déclaré.

« Pourquoi ne font-ils pas campagne contre Zapatero ou Brown ? », s'est interrogé le président de la commission. «  J’ai le soutien de Zapatero qui est le président du gouvernement espagnol et du socialiste britannique Gordon Brown », a ajouté.

Le PS en campagne contre Barroso
Le parti socialiste donne vendredi soir son premier grand meeting national pour les élections européennes. Martine Aubry et les candidats PS aux élections européennes seront ce soir à Toulouse avec un slogan « Stop Barroso ». Le PS souhaite viser directement le président de la commission pour prôner le changement. Une campagne contre le président Barroso dans le ligné de celle engagée par le Parti Socialiste Européen (PSE)

Les chefs d’Etat et de gouvernement socialistes Zapatero, Brown et Socrates, dont le président Barroso se targue d’avoir le soutien, ont chacun envoyé un message vidéo de soutien destiné à être diffusé au meeting de Toulouse.

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Le Vendredi 24 avril 2009 à 14:18
Écrit par Jérôme

http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200917/europeennes-c-est-parti-au-ps_204261.html
Vendredi 24 Avril 2009
 
Européennes, c'est parti au PS
Par Maud PIERRON (avec Reuters)
leJDD.fr
 
 C'est vendredi que les socialistes donnent le coup d'envoi de la campagne européenne, avec le premier meeting national de Martine Aubry à Toulouse. Alors que les premiers sondages sont peu flatteurs pour le parti et que la campagne, de manière générale, peine à démarrer, la ligne choisie par la rue de Solferino - "stop Barroso, stop Sarkozy" - ne fait pas l'unanimité dans les rangs socialistes.


Martine Aubry tient vendredi soir le premier des huit meetings nationaux du PS pour les européennes. (Reuters)
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www.institut-dulac.comLes socialistes s'étaient donné rendez-vous vendredi dans la Ville rose pour lancer leur campagne des européennes. Martine Aubry y a tenu vendredi le premier des huit meetings nationaux censés rythmer la campagne, entourée d'émissaires de la gauche des 26 autres pays européens. Le 7 juin, "il faut sanctionner Barroso, Sarkozy et Berlusconi", a déclaré Martine Aubry devant 1600 personnes, dont de nombreux militants espagnols. Les dirigeants de la droite europénne "ont amené la crise hier, ils l'amplifient aujourd'hui (...) C'est leur bilan, pas le nôtre", a souligné la fille de l'ancien président de la Commission Jacques Delors.

Si le PS la joue collectif au niveau de l'Union, sur le plan national, la stratégie dessinée par la rue de Solferino en fait tousser plus d'un. En concentrant ses arguments sur un vote protestataire: "Stop à Barroso (le président de la Commission européenne) et stop à Sarkozy", le PS fait fausse route. C'est un "buzz médiatique sans contenu", persifle-t-on. "Tant parler de Barroso, ça me chauffe les oreilles", explique par exemple Bernard Poignant, député européen sortant. "Sortir Barroso, ce n'est absolument pas sûr et, le 8 juin, Nicolas Sarkozy sera toujours à l'Elysée: il ne faut pas mentir aux électeurs". D'après lui, le "discours sain" serait: "Si vous voulez plus de social, mettez plus de socialistes" au Parlement européen.

D'autant que le cas Barroso n'est pas évident à gérer pour le PS, car le conservateur portugais a déjà reçu, en plus de ceux de nombreux gouvernements de droite, le soutien de trois gouvernement socialistes européens: ceux de Gordon Brown (Grande-Bretagne), de José Luis Zapatero (Espagne) et de Jose Socrates (Portugal). D'où un risque d'isolement pointé par des socialistes français. "Cela fait trois d'un côté, 24 de l'autre", calcule de son côté Christophe Borgel, chargé des élections au PS. "Ce sont des dirigeants, pas des chefs de partis. Sur la nécessité de pousser Barroso vers la sortie, le Parti socialiste européen (PSE) est unanime" et le PS est bien fondu dans une dynamique collective européenne. La preuve, "pour la première fois, les socialistes européens ont un programme commun", le Manifesto adopté par le PSE en décembre dernier, relève-t-il. Et Zapatero, Brown et Socrates ont chacun envoyé un message vidéo de soutien destiné à être diffusé au meeting de Toulouse.

"Pas de programme, pas de liste, pas de campagne", à l'UMP

De la même manière, appeler au vote sanction contre Nicolas Sarkozy pour ces élections européennes, comme le fait Benoît Hamon depuis le mois de mars, n'est adapté, estime Stéphane Le Foll, ancien n°2 du parti. "Il faut faire plus positif" sur l'Europe, juge le bras droit de François Hollande. Cet appel à sanctionner Nicolas Sarkozy devrait intervenir plus tard, ce "doit être un message de fin de campagne", conseille-t-il encore. La direction du PS tient à rassurer: un "deuxième temps" de campagne, plus "pédagogique", est bien prévu dans la dernière ligne droite, assure-t-on au siège du PS.

C'est bien le moins tant ce scrutin s'annonce délicat pour des socialistes, pourtant triomphants lors du scrutin de 2004 - score historique de 29% et 31 eurodéputés. Entre temps, ils se sont déchirés lors de la campagne sur le traité constitutionnel européen en 2005, ont perdu une troisième présidentielle de suite en 2007 et sont passés au bord de l'implosion lors du congrès de Reims fin 2008. Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national chargé de l'Europe, veut croire que le traumatisme du référendum est passé. "La page eurosceptique est tournée, les gens veulent une Europe protectrice" ce qui fait que les socialistes ont une bonne carte à jouer, estime-t-il. D'où l'idée d'utiliser la contexte financier actuel. "La crise économique donne l'occasion de faire le lien entre les problèmes des Français et les réponses que peut apporter l'Europe", souligne Vincent Peillon, tête de liste dans le Sud-Est.

Malgré ces arguments, les sondages donnent les conservateurs en tête pour le 7 juin. Au niveau national, le PS obtient entre 22 à 25% des intentions de vote, contre 24 à 28% pour l'UMP. Oui, mais "à l'UMP, ils n'ont pas de programme, pas de liste, pas de campagne", assène un dirigeant. Un argument qui ne fait pas mouche auprès de l'opinion publique, semble-t-il.

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 02:28

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Les dates des élections européennes 2009 présentées en Conseil des ministres

Europe  28-01-2009 16:05

Les dates des élections européennes et la répartition des sièges entre les circonscriptions ont été dévoilées dans le cadre d’une communication présentée en Conseil des ministres le 28 janvier par Michèle Alliot-Marie.

Pour désigner les élus français appelés à siéger au sein du Parlement européen, les électeurs de Polynésie française, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Saint-Martin, de Saint-Barthélemy et des départements des Antilles et de la Guyane sont appelés aux urnes le 6 juin 2009.

Pour le reste du territoire national, les élections se dérouleront le 7 juin.

La répartition des 72 sièges attribués aux parlementaires français, établie en fonction des recensements de l’Insee, sera la suivante :

  10 sièges pour la circonscription du Nord-ouest, qui regroupe la Basse-Normandie, la Haute-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie ;

  9 pour celle de l’Ouest, composée de la Bretagne, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes ;

  9 sont attribués à la circonscription de l’Est, c’est-à-dire les régions Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Lorraine et Franche-Comté ;

  la circonscription Sud-Ouest, à savoir les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, éliront 10 parlementaires ;

  les régions Corse, Provence-Alpes-Côte d’azur et Rhône-Alpes, regroupées au sein de la circonscription Sud-Est, en désigneront 13 ;

  5 sièges ont été attribués à la circonscription Massif central-Centre, composée de l’Auvergne, du Limousin et du Centre ;

  la circonscription Ile-de-France, qui correspond à la région homonyme, élira 13 parlementaires ;

  3 parlementaires seront désignés au sein de la circonscription Outre-Mer, qui regroupe Saint-Pierre-et-Miquelon, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna.

"Le décret de convocation des électeurs ainsi que celui fixant le nombre de sièges à pourvoir et le nombre de candidats par circonscription électorale en fonction des derniers chiffres du recensement seront publiés, au plus tard le 1er mai prochain", indique le texte de la communication en Conseil des ministres.


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